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Sarah MUPAKANI.
I. LA PAUPIÈRE
Les paupières supérieure et inférieure, ont pour rôle essentiel de protéger le globe oculaire par
le mouvement de clignement.
La fermeture palpébrale est assurée par le muscle orbiculaire des paupières innervé par le VII
(nerf facial).
L’ouverture des paupières est liée au muscle releveur de la paupière supérieure, innervé par le
III (moteur oculaire commun).
On distingue les blépharites localisées (orgelet et chalazion) et des blépharites chroniques
diffuses.
Pathologies
I.1 TROUBLES D’ORIGINE VASCULAIRE :
a. Hyperémie : active ou passive.
b. Hémorragie : secondaire à une cause locale ou systémique.
I.2. LES OEDEMES
a. Œdème d’origine inflammatoire : peut-être dû à une contusion, d’origine toxique,
allergique,
b. Œdème non inflammatoire : troubles vasomoteurs liés au système veineux local ou
général.
I.3. TROUBLES D’ORIGINE SECRETOIRE
1° Glandes sudoripares
Hyposécrétion : oligohidrose et anhidrose. Elle traduit une sécheresse oculaire.
Hypersécrétion : hyperhidrose
2° Glandes sébacés
Hypersécrétion : séborrhée
I.4. LES ANOMALIES CUTANEES PALPEBRALES
Atrophie de la peau : sénilité dans la majorité des cas, maladies générales
Troubles de la pigmentation :
-L’hyperpigmentation (naevus)
-L’hypopigmentation d’origine congénitale localisée ou généralisée
(albinisme), d’origine acquise (vitiligo), d’origine systémique (lèpre, syphilis,…)
2° Inflammation du tarse
Chalazion
C’est un granulome inflammatoire du tarse, très fréquent, lié à l’obstruction
Inflammatoire du canal d’évacuation de la glande de Méibomius.
Tarsite
C’est l’inflammation du tarse qui traduit des infections répétées et étendus de ce tissu
(affection rare).
Autres
1. Étiologies des inflammations et infections palpébrales :
Les maladies allergiques (eczéma des paupières, dermatoses de contact)
Les maladies infectieuses
Bactériennes : Impétigo, érysipèle de la face, TBC palpébrale, syphilis
palpébrale, lèpre.
Virales : herpès palpébral, Zona ophtalmique, pustule vaccinale.
Mycosiques
Parasitaires
2. Déformation palpébrale : Etiologies Ectropion-Entropion ?
Ectropion Entropion
Etiologies : Etiologies :
a. Rétraction cicatricielle due à une a. Sénilité
brûlure b. Cicatrices : Brûlures,
b. Hypo contraction du muscle orbiculaire c. Maladies chroniques : Trachome,
secondaire à la paralysie faciale d. Congénital
c. Sénilité e. Spastique : dû à la contraction de l’orbiculaire
d. Congénitale
3. Dystrichiasis vs Trichiasis
Dystrichiasis Trichiasis
Anomalie congénitale caractérisée par la Déviation interne d’un ou de plusieurs cils
présence d’une double rangée des cils, normalement implantés et cela entraîne
l’autre disposée le long de la lame de une irritation de la cornée et de la
muqueuse du bord libre. conjonctive.
5. Causes de Lagophtalmie
Paralysie faciale périphérique (la forme la plus fréquente par déficit du muscle
orbiculaire.) ;
Ectropion cicatriciel ;
Certaines rétractions palpébrales ;
Certaines exophtalmies ;
Contracture du releveur de la paupière supérieure.
6. Causes de ptosis
Neurogène : Paralysie du III, Syndrome de CLAUDE BERNARD HORNER : affecte le
muscle de MULLER par atteinte du sympathique.
Myogène : au cours de la sénilité, héréditaire, myasthénie
Post – traumatique
A. Définir :
Dacryoadénite: inflammation aigue ou chronique de la glande lacrymale.
Dacryocystite : inflammation aigue ou chronique des voies lacrymales (du sac ou des
canicules).
B. Pourquoi faire un cathétérisme avant la réparation d'un traumatisme
Palpébrale?
Car il nous évite de ne pas prendre le canalicule dans la suture raison pour laquelle avant la
réparation de la paupière faire un bon contrôle.
III. CONJONCTIVE
- Face postérieure de la paupière : conjonctive tarsale
- Face antérieure de la sclère : conjonctive bulbaire
- Entre les 2 se présente un cul-de-sac supérieur et inférieur.
La conjonctive a pour fonction principale la protection :
a. Mécanique
b. Immunologique
c. Bactérienne
1. Signes cliniques de la conjonctivite aigue + Pclx+ Complications
A)
La conjonctive réagit par :
Des altérations vasculaires :
a. Hyperémie conjonctivale et suffusion sanguine : due à une vx dilatation et se
manifeste par une rougeur ou une injection conjonctivale.
b. Suffusion sanguine étendue ou limité en fonction de l’étiologie
Œdème palpébral et chémosis
Modification du liquide conjonctival : Sécrétions qui collent les cils apparaissant le
matin ;
Modification du relief conjonctival qui montre à l’examen une hypertrophie des papilles
et des follicules de la conjonctive tarsale.
B)
Examen cytologique : grattage ou biopsie de la conjonctive palpébrale supérieure
et bulbaire, suivi de la coloration au Giemsa.
Examen bactériologique : prélever un écouvillon des sécrétions conjonctivales
pour réaliser une culture afin d’identifier l’agent causal ; antibiogramme
Examen virologique (immunofluorescence)
Examen mycologique
Examen allergologique
Biopsie conjonctivale
C)
a. Kératites : Fréquentes et conditionnent le pronostic visuel
b. Atteinte des glandes lacrymales qui entraîne une hyposécrétion, sténose des
canalicules lacrymaux
c. Atteintes des bords palpébraux (blépharites)
Liées à la pigmentation
IV. LA CORNEE
- Constitution de la cornée :
l’épithélium ;
membrane de Bowman est une couche acellulaire située entre la membrane
basale et le stroma ;
le stroma : constitue la majeure partie de l’épaisseur cornéenne. Constitué de
fibres collagènes hautement organisées et agencées en petites lamelles empilées
les unes sur les autres
la membrane de Descemet, secrétée par l’endothélium dont elle constitue la
membrane basale.
l’endothélium : couche unicellulaire qui dérive des crêtes neurales, plutôt que du
mésoderme. Principal responsable de la transparence cornéenne, en maintenant
les liquides hors du stroma.
VI. LE CRISTALLIN
I. Cataracte : Opacification du cristallin, perte de la transparence.
Formes cliniques :
Cataracte sénile
Forme la plus fréquente, survient généralement avec l’âge (50-60 ans)
Cataracte présénile (avant 50 ans)
Cataracte congénitale : étiologie importante de la malvoyance
Cataracte secondaire
- post traumatique : contusive, plaie capsulaire, agents physiques, électrocution
- pathologies oculaires : diabète, HTA, uvéite,
- iatrogènes : corticoïdes
- DBT
- traumatisme
- Hydroquinone
Clinique : baisse progressive de la vision, apparition d’une tache blanche dans l’aire
pupillaire et photophobie.
Traitement : chirurgical (extraction extracapsulaire + lentille intraoculaire)
Les 2 principaux signes des uvéites postérieures sont : Troubles vitréens/ Foyers de
choriorétinites
Uvéite intermédiaire
Correspondent à une inflammation siégeant au niveau de la base d’implantation périphérique
du vitré. Donne un flou visuel souvent isolé sans signes inflammatoires au niveau du
segment antérieur et sans douleurs.
XI. ORBITE
x. Expressions
ENOPHTALMIE EXOPHTALMIE
Note : L’enophtalmie vraie doit être différenciée des fausses enophtalmie due à l’atrophie du
globe oculaire ou à un petit œil hypermétrope.
3. Sémiologie objective
Modifications de la rétine vue au Fond d'OEil
a. Œdème cellulaire
1. ŒDEME RETINIEN Note : Cécité totale = atteinte de l’artère centrale
de la rétine
Cécité partielle = atteinte limitée à l’une de
ses branches
b. Œdème interstitiel
Etiologies : HTA, diabète, collagénoses,
vascularites, stase veineuse (en cas d’occlusion)
c. Œdème sous rétinien
en particulier dans les rétinopathies hypertensives
d. Nodule cotonneux : HTA
XII. GLAUCOME
Le terme glaucome regroupe un ensemble de maladies qui ont en commun une neuropathie optique,
caractéristique associée à une perte de la fonction visuelle. Bien qu’elle soit l’élévation de la PIO
(pression intra-optique) soit un des 1er facteurs de risque, sa présence ou son absence n’a pas de
rôle dans la définition de la maladie.
Les 3 facteurs déterminants la PIO sont :
Le taux de la production de l’humeur aqueuse(HA) par le corps ciliaire
La résistance à l’évacuation de l’HA à travers le réseau trabéculaire et le canal de
Schlemm
Le niveau de pression veineuse épisclérale
Les facteurs de risque du glaucome sont :
La PIO : plus elle est élévée plus on court le risque de faire un glaucome
Age avancé (souvent à partir de 45ans en RDC)
Ethnie / race : beaucoup plus chez les noirs où il est précoce et méchant au USA, et chez les
caucasiens aussi.
En RDC les Anamangos sont l’ethnie la plus tachée
Diabète
Myopie forte (à partir de 6)
Diagnostic :
→ Mesure de la PIO
→ COVER-Test
→OCT(Imagerie)
→Evaluation du champ visuel par la méthode de confrontation
→Examen du fond d’œil : Structure et fonction du champ visuel (si déficit, si réduit)
→ Palpation digitale.
→ Tonométrie
- par indentation : tonomètre de Schiotz
- par applanation : tonomètre de Goldman(le plus utilisé)
- par jet d’air
- Classification :
Traitement
a) Préventif :
- Consiste à lutter contre le vecteur par pulvérisation des insecticides le long des
rivières infectées.
- Se protéger contre les piqûres des simulies.
b) Curatif
- Noduléctomie : n’est possible que chez les malades isolés.
- Chimiothérapie : l’ivermectine ou mectisan est actuellement le médicament utilisé car
il est très efficace avec très peu d’effets secondaires.
- Au niveau des yeux, le traitement est symptomatique.
XIII. NEURO-OPHTALMOLOGIE
a. Diagnostic étiologique
Atteintes des voies visuelles au niveau du noyau optique :
On peut avoir différents tableaux :
→Œdème papillaire ou papillœdème :
Il traduit une hypertension intracrânienne et se rencontre dans tous les processus occupant
de l’espace intracrânien (tumeur, abcès, kyste). Cette HTIC, peut également être liée à un
obstacle non tumoral sur les voies d’écoulement du LCR, soit un trouble de résorption du
LCR ou à une intoxication. Dans la grande majorité des cas cet œdème est bilatéral.
→Papillite
Syndrome inflammatoire de la papille, dans lequel, on a le caractère le plus souvent
unilatéral et l’altération de la vision est constante et permanente. Elles peuvent être
isolées ou associées à une atteinte uvéale ou méningée. Elles peuvent être la
conséquence d’une affection focale (ORL) ou d’une affection générale.
Tableau ophtalmoscopique correspond à celui de papillœdème, mais 3 critères les
différencient à savoir :
Caractère le plus souvent unilatéral,
Altération de vision constante et permanente,
Aspect angiofluorescopique.
→ Névrite optique rétro bulbaire
Elle se traduit par un tableau associant :
- Une baisse vitale de la vision
- Un scotome central
- Une absence de signes ophtalmo-scopiques au début.
→ Atrophie optique : pâleur de la papille, le plus souvent, l’atrophie optique est
secondaire à une maladie endoculaire (glaucome) soit à une séquelle de stase dont elle
est l’aboutissant, soit secondaire à une papillite ou névrite rétro bulbaire.
.Atteinte au niveau du chiasma optique
Il s’agit le plus souvent :
- des adénomes chromophobes, mais aussi,
- le craniopharyngiome,
- les gliomes,
- exceptionnellement le tuberculome du chiasma.
Atteintes au niveau des bandelettes optiques
1. Causes vasculaires : généralement début brutal
2. Causes tumoral : processus expansif
Atteintes au niveau des radiations optiques
a. Causes vasculaires, début brutal
b. Causes tumorales, évolution progressive
Atteinte de l’oculomotricité
Atteinte de la pupille :
Tumeurs intracrâniennes des voies visuelles : elles peuvent être :
- Infiltrantes : astrocytome, glioblastome, oligodendrogliome
- Non infiltrantes : méningiome, neurinome, épandynome, papillome, adénome
hypophysaire, craniopharyngiome.
b. LE STRABISME
DEFINITIONS
A. Le strabisme est un trouble sensoriel et moteur avec perte du
parallélisme des 2 yeux.
B. L’orthophorie est un alignement des yeux parfait, sans effort.
C. L’hétérophorie correspond à une déviation des yeux maintenue latente
par la fusion.
D. L’hétérotropie est une déviation manifeste des yeux.
E. Les préfixes « éso » et « exo » désignent respectivement, une déviation
en dedans ou en dehors.
F. L’amblyopie : baisse de la meilleure AV corrigée (4/10), secondaire à une
forme de déprivation visuelle et/ou une anomalie de l’interaction
binoculaire, pour laquelle il n’y a pas d’anomalie organique décelable au
niveau de l’œil ou des voies visuelles.
CLASSIFICATION DES STRABISMES
Est très contre versée et ne trouve pas l’unanimité des auteurs
Classification clinique générale :
1. Strabisme convergent
- ST C. accommodatif
- ST C. essentiel
- ST. C. avec amblyopie
- ST. C. concomitant aigu
- Formes rares d’origine psychomotrice
2. Strabisme divergent
- d’innervation
- intermittent
- constant
3. Strabismes verticaux
- Elément vertical primaire
- élément vertical secondaire
- hyperphorie alternante
- Influence des éléments de la verticalité sur la déviation horizontale.
TRAITEMENT
- optique : la correction par verres a deux buts, donner la meilleure acuité possible et éviter
les efforts accommodatifs en cas de strabisme convergent.
- traitement par les collyres qui suppriment les efforts d’accommodation et de convergence
(myotiques forts).
- occlusion
- pénalisation : atropiniser l’œil fixateur ou cache
- traitement par les prismes
- rééducation orthoptique au synoptophore.
-chirurgical : procédure d’affaiblissement par recul de l’insertion du muscle ; ou procédure de
renforcement (la résection augmente la force de traction du muscle).
XV. VICES DE RÉFRACTION
La réfraction est le changement de direction subi par un rayon lumineux lors de son passage
d’un milieu transparent à un autre.
En clinique, c’est l’étude des propriétés du système optique oculaire et de la correction de
ses défauts.
1. EMMETROPIE
Un œil emmétrope est un œil normal du point de vue optique, c’est-à-dire que des rayons
parallèles provenant de l’infini convergent en un point sur la rétine et donc vue nette.
Œil normal 24 mm cad il y a une harmonie de structure au niveau de l’oeil= Emmétrope
2. LES VICES DE REFRACTION OU AMETROPIES
a. Myopie
Œil long˃24mm cad le rayon de lumière va se focaliser avant la rétine= Myopie
Cause : myopie axile due à un excès de longueur de la cornée/ myopie de courbure due à
un excès de rayon de la courbure cornéenne /myopie d’indice se rencontre surtout après 40
ans en cas de cataracte.
Clx : Il existe deux grandes formes cliniques :
1. La myopie simple bénigne
L’examen montre une myopie aux chiffres modérés, qui ne dépassent pas 5,00 d sans
altération fonctionnelle au FO, le port de lunette entraine une vision normale.
2. La myopie forte ou maladie ou dégénérative (˃5D),
Maladie dégénérative et vieillissement Prématuré de l’œil malgré les lunettes, le sujet
n’améliore pas sa vision. On donne les verres sphériques négatifs.
Complications possibles en cas de myopie forte : Cataracte (plus fréquente chez les
myopes fort)/Le décollement du vitré et de la rétine/Glaucome.
XVI. AUTRES :
- 5 Pathologies générales exigeant un Fond d'OEil/ ayant des manifestations oculaires
?
- 5 Pathologies responsables de la Cécité ?
- Causes de la Cécité ?
- Causes de la Cécité Monoculaire Transitoire ?