Vous êtes sur la page 1sur 1

308 SFE Marseille 2020 / Annales d’Endocrinologie 81 (2020) 282–314

R078 corps du sphénoïde et la lame quadrilatère en faveur d’une histiocy-


Un carcinome papillaire de la thyroïde tose X. Le bilan d’extension trouve des formations rénales kystiques
droites. Le patient a été mis sous traitement par desmopressine.
révélant une acromégalie : à propos Observation 2 : patiente âgée de 10 ans et 6 mois, suivie depuis
d’un cas l’âge de 3 ans pour histiocytose langerhansienne ; hospitalisée
Dr M. Ben Souda ∗ , Dr M. Imaouen , Pr H. Salhi , Pr H. El Ouahabi pour exploration d’un syndrome polyuro-polydipsique, chez qui
Service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition, CHU Hassan II, l’examen clinique trouve un syndrome dysmorphique en faveur
Fès, Maroc d’une insuffisance somatotrope, avec un retard staturopondéral
∗ Auteur correspondant.
sévère. L’IRM hypotalamohypophysaire montre un aspect très grêle
Adresse e-mail : meryembensouda123456@gmail.com (M. Ben de l’antéhypophyse avec l’absence de visualisation de l’hypersignal
Souda) de la posthypophyse et une tige pituitaire fine et centrale. Le bilan
Introduction L’acromégalie est une endocrinopathie rare, respon- d’extension note la présence de lacunes osseuses diffuses au niveau
sable de nombreuses complications qui déterminent son pronostic. du crâne. La patiente a été mise sous desmopressine.
Du fait de son début insidieux, l’acromégalie est souvent diagnos- Discussion Le diabète insipide est la manifestation endocrinienne
tiquée avec retard, à un âge moyen de 40 ans, devant un syndrome la plus fréquente de L’histiocytose langerhansienne ; une atteinte
dysmorphique, acquis, lentement progressif. antéhypophysaire est parfois associée, se traduisant par un panhy-
Sa révélation devant un goitre est une situation qui n’est pas fré- popituitarisme.
quente, nous rapportons un cas. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs
Observation Patiente âgée de 40 ans, qui a consulté initia- éventuels liens d’intérêts.
lement au service d’ORL pour une augmentation du volume https://doi.org/10.1016/j.ando.2020.07.460
cervicale avec la découverte d’un GMHN en euthyroïdie, néces-
sitant une thyroïdectomie totale. Le bilan pré-anesthésique avait R080
révélé une glycémie à 4,5 g/L, la patiente a été adressée au service
d’endocrinologie pour équilibre pré-chirurgical de son diabète. Hypophysite auto-immune : forme
L’examen clinique a mis en évidence un syndrome acro-facial, avec pseudotumorale
au bilan biologique des IGF1 élevés, un cycle de GH a été réalisé Dr D. Ben Salah ∗ , Dr S. Allegue , Dr M. Elleuch , Dr A. Salah ,
qui a montré un nadir de GH > 34,9 ng/mL. L’IRM H-H avait révélé Dr N. Charfi , Pr M. Mnif Feki , Pr F. Mnif , Dr F. Hadj Kacem ,
un macroadénome hypophysaire de 24 mm, le diagnostic d’un adé- Pr N. Rekik , Pr M. Abid
nome somatotrope a été retenu. Service d’endocrinologie, CHU Hedi Chaker, Sfax, Tunisie
∗ Auteur correspondant.
Après équilibre de son diabète la patiente avait bénéficié d’une
thyroïdectomie totale dont l’examen anatomopathologique avait Adresse e-mail : bs.dhoha@gmail.com (D. Ben Salah)
conclu à un carcinome papillaire de la thyroïde dans sa variante Résumé L’hypophysite est une pathologie résultant de
vésiculaire classé pT1bNxMx. l’inflammation de l’hypophyse et de la tige pituitaire. D’origine
Discussion Chez le patient acromégale, un goitre est retrouvé primitive ou secondaire, elle peut causer des insuffisances endo-
chez 25 à 90 % des cas ; le risque de développer des nodules aug- criniennes, un diabète insipide ou une hyperprolactinémie.
mente avec l’ancienneté de la maladie. L’hypophysite auto-immune en particulier la forme pseudotu-
Les nodules thyroïdiens peuvent présenter des modifications en morale, est une forme rare touchant surtout la femme jeune, en
fonction de l’activité de la maladie. La croissance des nodules doit période de péripartum.
être surveillée en raison du risque de malignité. Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 27 ans, qui consulte,
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs un an post-partum pour des céphalées et vomissements, sui-
éventuels liens d’intérêts. vis d’une crise convulsive généralisée dans un contexte fébrile,
https://doi.org/10.1016/j.ando.2020.07.459 sachant que son accouchement était hémorragique sans retour des
couches mais suivi d’un allaitement pendant un an. Les explora-
R079 tions en urgence ont conclu à une méningo-encéphalite herpétique.
La patiente a été mise sous traitement adéquat avec une bonne
Un syndrome polyuro-polydipsique amélioration clinique. Devant la persistance d’une hyponatré-
secondaire à une histiocytose mie, une cortisolémie a été faite revenue basse à 11 nmol/L. Un
langerhansienne : à propos de 2 cas traitement par HSHC a été alors initié avec une bonne évolu-
Dr M. Ben Souda ∗ , Dr L. Bouabdellaoui , Pr H. Salhi , tion. L’hypophysiogramme complet a conclu à une insuffisance
Pr H. El Ouahabi antéhypophysaire touchant les axes corticotrope, thyréotrope,
Service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition, CHU Hassan II, gonadotrope et lactotrope. Un complément par IRM hypotalamo-
Fès, Maroc hypophysaire a montré un élargissement de l’antéhypophyse et
∗ Auteur correspondant. de la tige pituitaire sans extension suprasellaire. Le diagnostic
Adresse e-mail : meryembensouda123456@gmail.com (M. Ben d’hypophysite auto-immune dans sa forme pseudo tumorale a été
Souda) retenu et la patiente a été mise sous traitement substitutif. Elle a
gardé néanmoins des céphalées invalidantes. Elle a été mise sous
Introduction Les histiocytoses langerhansiennes sont des patho-
corticothérapie à la dose de 0,8 mg/kg/j, avec une amélioration
logies granulomateuses rares, caractérisée par une hétérogénéité
spectaculaire des céphalées.
clinique, évolutive et thérapeutique. Le diabète insipide central
L’hypophysite auto-immune est une entité rare dont le diagnostic
est présent chez à peu prés 40 % des patients et peut même être
est posé sur un faisceau d’arguments clinicobiologiques et radiolo-
révélateur de la maladie.
giques. Le traitement repose sur la substitution des axes touchés et
Observation Observation 1 : patient âgé de 19 ans, admis
sur la corticothérapie en cas de syndrome tumoral marqué.
dans notre formation pour exploration d’un syndrome polyuro-
polydipsique, notion de cas similaires dans la famille avec à Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs
l’examen clinique un retard statural sévère, une rougeur oculaire éventuels liens d’intérêts.
avec baisse de l’acuité visuelle, l’épreuve de restriction hydrique est https://doi.org/10.1016/j.ando.2020.07.461
revenu en faveur d’un diabète insipide central. L’IRM hypothalamo-
hypophysaire note une absence d’individualisation de l’hypersignal
de la posthypophyse, une lésion tissulaire intra-spongieuse du

Vous aimerez peut-être aussi