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INTRODUCTION
La maladie des membranes hyalines est une pathologie due à une insuffisance qualitative
La MMH survient préférentiellement chez les prématurés, son incidence est inversement
proportionnelle à l’âge gestationnel ; mais elle peut se voir chez le nouveau-né à terme.
Actuellement son incidence est estimée à 60% avant 28SA, 30% entre 28-34SA et moins de
5% au-delà de 34SA.
Des progrès significatifs on été réalisés dans sa prévention et sa prise en charge marqués
Cette pathologie reste préoccupante de par ces complications immédiates avec une lourde
mortalité et de par ses complications à long termes tant respiratoires que neurologiques. Sa
PREREQUIS
ACTIVITES D’APPRENTISSAGE
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OBJECTIFS EDUCATIONNELS
Objectif 2 : Faire le diagnostic de la maladie des membranes hyalines sur des éléments
anamnestiques, cliniques et radiologiques.
Objectif 3 : Evaluer la gravité de la maladie des membranes hyalines sur les arguments
cliniques et gazométriques.
Objectif 4 : Organiser la prise en charge d’un nouveau-né présentant une maladie des
membranes hyalines.
DOCUMENT DE BASE
La maladie des membranes hyalines est une pathologie due à une insuffisance qualitative
Objectif 2 : Faire le diagnostic de la maladie des membranes hyalines sur des éléments
anamnestiques, cliniques et radiologiques.
1- Interrogatoire :
Il faut préciser :
- L’âge gestationnel soit sur la date des dernières règles, soit sur une échographie
précoce, soit un score neuro-morphologique.
- La prise de corticothérapie anténatale, le nombre de cures, la date de la dernière
prise.
- L’existence d’un diabète maternel.
- Le déroulement du travail. La notion de rupture prématurée des membranes, de
fièvre maternelle, de potage vaginal de SGB, de prise d’antibiothérapie, ou autres
éléments d’anamnèse infectieuse.
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- Le mode d’accouchement, l’adaptation à la vie extra-utérine, le score d’Apgar, le
recours à une éventuelle réanimation en salle de naissance.
Il faut chercher les facteurs de risque de la MMH : la prématurité, le sexe masculin, la race
noire, le diabète maternel, l’hypothyroïdie congénitale, la césarienne en dehors du travail
2- Examen clinique :
Les signes cliniques de la détresse respiratoire sont similaires à ceux observés au cours des
autres DRN avec :
Il faut s’attacher devant toute DRN à éliminer une cause malformative relevant d’un
traitement spécifique (une atrésie bilatérale des choanes, une atrésie de l’œsophage, une
hernie congénitale du diaphragme).
Le tableau typique est celui d’une DRN immédiate, sans intervalle libre, avec des besoins
croissants en oxygène survenant chez un prématuré immédiatement ou dans les heures
suivant la naissance.
Le geignement expiratoire est souvent au 1er plan, audible à distance, témoignant d’une
expiration à glotte fermée pour maintenir une pression positive de fin d’expiration, limitant
ainsi le collapsus alvéolaire et améliorant l’oxygénation.
Le murmure vésiculaire est peu ou mal perçu parfois associé à des râles crépitant de
déplissement.
A noter que ces signes de lutte peuvent manquer chez le grand prématuré.Tous ces signes
peuvent manquer et la symptomatologie peut se résumer chez les extrêmes prématurés
particulièrement par des apnées itératives.
Contrôle de la température.
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3- Radio thorax :
La radio de thorax est un élément clé du diagnostic de la MMH. Faite précocement elle
élimine une cause chirurgicale ou un pneumothorax.
- le bronchogramme aérien qui, pour avoir une bonne valeur diagnostique, doit porter sur les
bronches périphériques.
A noter que l’importance des signes radiologiques dépend de l'âge de l'enfant au moment du
cliché, de la gravité de la maladie, de la mise en route du traitement. Sur les clichés précoces
(avant la sixième heure de vie), ces signes peuvent être très atténués, rendant nécessaire la
répétition des clichés.
4- Biologie :
Initialement, dans les formes modérées, une hypoxémie pure directement liée au shunt
intra-pulmonaire.
Dans les formes graves d'emblée, ou lorsque l'enfant se fatigue en ventilation spontanée (en
particulier le grand prématuré), apparaît une hypercapnie éventuellement associée à une
acidose métabolique.
- Un bilan infectieux à la recherche d’une IMF qui peut mimer une MMH ou coexister
avec elle (NFS, CRP, prélèvements périphériques, hémoculture).
Objectif 3 : Evaluer la gravité de la maladie des membranes hyalines sur les arguments
cliniques et gazométriques.
Les signes de gravité peuvent être cliniques ou gazométriques nécessitant une intubation et
une ventilation mécanique assistée d’emblée. En pratique, la décision d’intubation est
souvent indiquée sur des critères cliniques.
- Signes cliniques :
Signes de rétraction marquées avec score de Silverman > 5, polypnée marquée avec FR>60-
70/mn, cyanose généralisée avec SaO2<85%, besoins importants en O2>50%, apnées
réfractaires, troubles hémodynamiques, troubles neurologiques.
- Signes gazométriques :
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Une acidose respiratoire avec pH<7,2, une hypercapnie PaCO2>60mmHg, une hypoxémie
sévère PaO2<40-50mmHg sous FiO2>60%.
Objectif 4 : Organiser la prise en charge d’un nouveau-né présentant une maladie des
membranes hyalines.
La prise en charge d’un nouveau-né présentant une MMH comporte un volet symptomatique
et un volet spécifique.
- Monitorage cardio-respiratoire (FR, FC, TA, SpO2, voir PaO2, PCO2 transcutanées).
- Pose d’une gastrique par voie buccale avec vidange gastrique continu par siphonage.
- Abord veineux (cathétérisme de la veine ombilicale) afin d'assurer les apports
hydriques, glucidique et électrolytique nécessaires.
- Support ventilatoire :
Peep nasale : Elle sert à ouvrir les voies aériennes avec le maintien d’une pression
positive en fin d’expiration à fin d’empêcher le collapsus alvéolaire et d’assurer des
échanges gazeux satisfaisants.
Intubation et ventilation assistée sera indiquée soit devant la gravité du tableau, soit
décision d’instillation intra-trachéale du SE.
- Un support hémodynamique peut s’avérer nécessaire : remplissage par du sérum
physiologique ou même recours aux drogues vasoactives.
- L’antibiothérapie est discutée selon le contexte.
2- Traitement spécifique :
La PEEP nasale :
La ventilation mécanique :
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- Dans certaines formes graves, le VM conventionelle est remplacée par la ventilation
haute fréquence (VHF).
Le surfactant exogène :
L’évolution de la MMH peut être parfois défavorable avec survenue de complications à court
et à long terme.
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2- Complication à long terme :
La rétinopathie du prématuré
Complications neurologiques
Lésions d’hémorragie intraventriculaire, de leucomalacie périventriculaire.
Complications respiratoires :
La dysplasie bronchopulmonaire laisse place à une hyperréactivité des bronches.
TESTS D’AUTO-EVALUATION
QCM 1 :
Préciser parmi ces propositions celle (s) qui est (sont) juste (s) concernant la maladie des
membranes hyalines.
A- Elle est l’apanage du grand prématuré.
B- Elle est secondaire à déficit en protéines du surfactant.
C- Elle se présente comme détresse respiratoire secondaire.
D- Il existe un traitement préventif de cette pathologie.
E- Elle peut survenir chez le nouveau-né à terme dans certaines circonstances
favorisantes.
QROC 1 :
QROC 2 :
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RESPONSES
QCM 1 :
A-D- E.
QROC 1 :
QROC 2 :
Surfactant exogène, à la dose de 200 mg/kg , par voie intra-trachéal.