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Antibiotiques (2010) 12, 61—65

INFECTIONS FONGIQUES — ANTIFONGIQUES

Spondylodiscites à Candida spp.


Candida spp. vertebral osteomyelitis

C. Richaud, A. Lefort *

Service de médecine interne, hôpital Beaujon, 100, boulevard du Général-Leclerc, 92110 Clichy, France

MOTS CLÉS Résumé Les spondylodiscites à Candida spp. sont des affections rares et mal connues. Elles
Spondylodiscite ; surviennent sur des terrains débilités ou chez des toxicomanes par voie intraveineuse. Leur
Candida spp. présentation clinique est aspécifique : rachialgies, syndrome septique parfois absent. Le
diagnostic est fait le plus souvent sur une biopsie discovertébrale. L’imagerie montre des lésions
de spondylodiscite mais ne semble pas présenter de spécificités. Elles entrent habituellement
dans le cadre d’une candidose disséminée, ce qui justifie la réalisation systématique d’un bilan à
la recherche d’une autre localisation. Le traitement est d’abord médical et fait habituellement
appel au fluconazole ou à un dérivé lipidique d’amphotéricine B. La prise en charge chirurgicale
garde ses indications pour les complications urgentes (compression, instabilité) ou pour établir
un diagnostic lorsque la biopsie sous contrôle radiologique est prise en défaut. Le pronostic est
bon, dépendant du terrain sous-jacent.
# 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Summary Candida spp. vertebral osteomyelitis is rare and remains poorly understood. Most
KEYWORDS patients have risk factors for candidemia or are intravenous drug addicts. Clinical presentation is
Vertebral Osteomyelitis; unspecific: back pain, and sometimes fever. The microbiological diagnosis requires culture of a
Candida spp. biopsy specimen. Radiological features are unspecific. Medical treatment is the first step of
therapeutic management, based on prolonged courses of fluconazole or liposomal amphotéri-
cine B. Surgery is indicated in case of complication (instable location, spinal cord impingement),
or to obtain biopsy specimens. The prognosis is good in the absence of significant comorbidity.
# 2010 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

Introduction primés et l’utilisation plus fréquente d’antibiothérapies à


large spectre, les candidoses invasives sont devenues une des
Les infections fongiques ont pris une place épidémiologique principales causes d’infection nosocomiale : aux États-Unis,
croissante ces dernières années. Avec la multiplication des la part des candidémies était estimée de 8 à 10 % des
procédures invasives, du nombre de patients immunodé- septicémies nosocomiales [1—4].
Si certaines atteintes telles que les candidémies ou les
candidoses œsophagiennes ont été largement étudiées,
d’autres comme les atteintes ostéoarticulaires en général
* Auteur correspondant. et les spondylodiscites en particulier sont plus rares et bien
Adresse e-mail : aglefort@gmail.com (A. Lefort). moins connues.

1294-5501/$ — see front matter # 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.antib.2010.01.002
62 C. Richaud, A. Lefort

Ces affections n’ont fait l’objet que de petites séries avoir de différence de durée d’évolution des symptômes
souvent anciennes ou de cas cliniques isolés, la plus grosse entre ceux présentant un déficit neurologique et les autres.
série étant de six cas [5] et de revues de la littérature. Une En conclusion, les patients présentant une spondylodis-
revue Medline des publications depuis 1966 fait état de cite à Candida spp. sont soit lourdement immunodéprimés ou
87 cas rapportés. polypathologiques, soit toxicomanes IV. La symptomatologie
est aspécifique et d’évolution subaiguë.
Épidémiologie
Pathogénèse
L’incidence des spondylodiscites à Candida spp. est mal
connue. Celle des spondylodiscites en France est estimée L’acquisition d’une spondylodiscite à Candida spp. se fait
à 2,0/100 000 habitants d’après les données du PMSI et parmi très probablement préférentiellement par voie hématogène.
elles, les infections fongiques représenteraient 1 à 5 %. Les En effet, sur une série de 59 patients, seuls trois avaient un
principaux agents fongiques responsables sont Candida spp. antécédent récent de chirurgie du rachis alors que 51 à 61 %
et Aspergillus spp. [6]. des patients avaient une candidémie documentée au diag-
Parmi les spondylodiscites à Candida spp., Candida albi- nostic [5,7].
cans est responsable de la majorité des cas (plus de 60 % des Des localisations fongiques annexes étaient fréquemment
infections), suivi par Candida tropicalis (19 à 23 %), Candida retrouvées : endophtalmie pour 18 % des patients, atteinte
glabrata (9 à 14 %) et Candida parapsilosis (5 %) [5,7]. Deux cutanéomuqueuse pour 11 %, ostéomyélite au niveau d’un
cas cliniques de spondylodiscites à Candida krusei [8,9] ont, autre site pour 9 %, endocardite pour 3 %, emboles pulmo-
par ailleurs, été rapportés. naires pour 3 %, thrombophlébite septique pour 2 % [7].
Il semble donc licite de rechercher systématiquement
Présentation clinique d’autres atteintes, en particulier cardiaque et oculaire,
devant une spondylodiscite à Candida spp. et de réaliser
Deux études récentes se sont attachées à rapporter les des hémocultures répétées, une échographie cardiaque au
caractéristiques des spondylodiscites à Candida spp. La pre- moins par voie transthoracique, un examen ophtalmologique
mière [7] excluait les usagers de drogue par voie intravei- avec fond d’œil, une radiographie thoracique et une écho-
neuse, ce qui n’était pas le cas de la seconde [5]. Ces deux graphie abdominale ou un scanner thoraco-abdominopel-
études avaient recensé l’ensemble des publications disponi- vien. Inversement, une douleur rachidienne dans un
bles sur Medline sur ce sujet depuis les années 1970. contexte de candidose systémique doit faire évoquer le
Dans ces deux études, l’âge moyen des patients était diagnostic de spondylodiscite candidosique et poursuivre
respectivement de 55,8 ans (extrêmes, 17—88) et de les investigations.
50 ans (extrêmes, < 1—88) avec, si l’on excluait les toxi-
comanes par voie IV, une majorité de patients âgés de 40 à Présentation radiologique
80 ans. Les toxicomanes constituaient un groupe à part : ils
étaient âgés de 16 à 25 ans et l’injection de drogue par voie Dans la série de Hendrickx et al., l’atteinte concerne le rachis
intraveineuse était quasi exclusivement leur seul facteur de lombaire chez 61 % des patients, thoracique bas (T8-T12) chez
risque de candidose invasive [5]. Le ratio homme-femme 41 %, thoracique haut chez 15 % et cervical chez 3 %. Plusieurs
était de 1,4. niveaux sont touchés chez 15 % des patients [7]. Miller et al.
Les facteurs de risque de candidémie (utilisation d’anti- estiment, quant à eux, que 95 % des patients présentent une
biotiques à large spectre, cathéter central, chirurgie abdo- atteinte lombaire ou thoracique basse [5].
minale, nutrition parentérale, neutropénie, traitement par De rares études, réalisées à partir d’un nombre limité de
stéroïdes, immunosuppresseurs ou radiothérapie, toxicoma- cas, se sont intéressées aux caractéristiques radiologiques,
nie intraveineuse) sont très souvent retrouvés chez les plus particulièrement en IRM, des spondylodiscites à Candida
patients pris en charge pour une spondylodiscite à Candida spp. Les éléments notables pour une spondylodiscite infec-
spp. Pour Hendrickx et al., 75 % d’entre eux avaient au moins tieuse sont l’absence ou la faible intensité de l’hypersignal
deux de ces facteurs de risque [7] ; pour Miller et al., les plus en T2 des corps vertébraux et des disques de même que la
fréquemment retrouvés étaient la présence d’une voie préservation du signe de la clé intradiscale et l’atteinte
d’abord centrale (53 %), l’utilisation d’antibiotiques à large pédiculaire. Ces éléments aspécifiques sont plus fréquem-
spectre (50 %) et une toxicomanie intraveineuse (20 %) [5]. ment retrouvés dans les spondylodiscites infectieuses tuber-
Chez les patients qui n’avaient aucun de ces facteurs de culeuses [10—12].
risque prédéfinis, il existait le plus souvent de lourdes Par ailleurs, comme pour les autres spondylodiscites
comorbidités (cirrhose, cancer, diabète, alcoolisme chro- infectieuses, on retrouve des érosions des plateaux verté-
nique) [5]. L’infection par le VIH ne semble pas être un braux, des destructions des corps vertébraux, une diminution
facteur de risque. de hauteur de l’espace intervertébral. L’atteinte discale
La nature nosocomiale ou communautaire des infections n’est pas obligatoirement associée à l’atteinte vertébrale.
n’était pas précisée. Une atteinte des parties molles est possible et la constata-
Au diagnostic, tous les patients présentaient des rachial- tion d’une épidurite est fréquente. Il n’existe pas de données
gies, 32 % de la fièvre et 19 % un déficit neurologique dans la sur la supériorité d’un examen d’imagerie par rapport à
série de Miller et al. Ces symptômes étaient présents chez les l’autre. Comme dans toute spondylodiscite l’IRM reste
patients depuis plus d’un mois pour 83 % d’entre eux et recommandée de première intention, le scanner pouvant
depuis plus de trois mois pour 29 % [5]. Il ne semblait pas y éventuellement permettre de mieux préciser l’importance
Spondylodiscites à Candida spp. 63

de la destruction osseuse et d’évaluer la stabilité rachi- des atteintes osseuses à Candida spp. sont discordantes (à la
dienne ou la présence d’un recul du mur postérieur mais différence des atteintes aspergillaires) : il est rapporté un
aussi de guider un geste de biopsie discovertébrale [6]. échec thérapeutique [9] et deux succès pour le traitement de
L’aspect radiologique des spondylodiscites à Candida spp. spondylodiscites à Candida spp., l’un en monothérapie [29]
a été très peu décrit et semble présenter peu de spécificités. et l’autre en association à de la caspofongine [8]. L’utilisa-
Il pourrait se rapprocher de celui des spondylodiscites tion de posaconazole en association avec la caspofongine a
tuberculeuses ; néanmoins, l’atteinte d’un grand nombre permis de traiter avec succès une spondylodiscite à C. krusei
de corps vertébraux chez un même patient ne semble pas [9].
observée dans cette pathologie. De nombreux succès thérapeutiques ont été rapportés
sous amphotéricine B seule [15,30—35]. Plus récemment les
Moyens diagnostiques dérivés lipidiques, comme l’amphotéricine B liposomale, ont
été utilisés avec succès ou non, seuls ou associés à d’autres
Dans les études publiées, le diagnostic était porté dans la molécules notamment la flucytosine [14,22,36—40].
quasi-totalité des cas par la présence de Candida spp. à la La caspofongine a été utilisée avec succès à plusieurs
mise en culture d’un prélèvement vertébral, biopsie radio- reprises, seule ou en association avec un dérivé azolé, pour
guidée ou chirurgicale, ou nécropsie. des infections ostéoarticulaires, dont des spondylodiscites à
Dans quelques cas, l’examen anatomopathologique Candida spp. [8,9,41—44]. Il n’existe pas de données concer-
confirmait le diagnostic mais n’était jamais d’un apport nant les autres candines.
décisif. En conclusion, les dérivés azolés, du fait de leur profil de
Il n’existe pas de données sur la supériorité d’un prélève- tolérance favorable, de leur biodisponibilité orale et de
ment chirurgical par rapport à une biopsie radioguidée. l’expérience de leur utilisation dans les atteintes osseuses
Un cas clinique signale l’apport diagnostique de la mesure fongiques (aspergillaires principalement, mais aussi candi-
du ratio D-/L-arabinitol urinaire dans ce cadre diagnostique dosiques) restent une classe de choix dans le traitement des
[13], un autre celui de la recherche couplée de la recherche spondylodiscites à Candida spp. Leur emploi est néanmoins
d’antigène et d’anticorps [14]. Les méthodes diagnostiques limité par l’augmentation du nombre d’infections à Candida
indirectes, de même que la biologie moléculaire (PCR pan- non-albicans et de la possibilité de développement de résis-
fongique ou spécifique), n’ont néanmoins pas été évaluées tances croisées chez des patients recevant préalablement
dans ces infections. une prophylaxie par azolé. Par ailleurs, les données cliniques
sont limitées et discordantes quant à l’utilisation du vorico-
Biologie nazole dans cette indication. L’intérêt de l’amphotéricine B,
et de ses dérivés lipidiques, est son large spectre d’efficacité
Il n’existe pas de profil biologique spécifique. Il a été et l’expérience acquise dans le traitement des atteintes
retrouvé une VS élevée (valeurs non précisées) chez 87 % osseuses. Ses inconvénients sont le coup des dérivés lipidi-
des patients, mais une hyperleucocytose chez seulement ques et la mauvaise tolérance de la forme déoxycholate.
17 % [5,7].
Traitement chirurgical
Traitements La place de la chirurgie est défendue par certains auteurs,
pour qui un débridement chirurgical doit être systématique
La prise en charge thérapeutique est mal codifiée, en dans les spondylodiscites à Candida spp. : Hendrickx et al.,
l’absence de séries importantes et repose sur l’analyse de reprenant 62 dossiers de la littérature, constataient que sur
cas cliniques ou sur l’expérience d’experts. Les données les 45 patients traités médicalement, 15 (33 %) requéraient
plus nombreuses concernent l’emploi du fluconazole ou de secondairement une chirurgie [7]. Cette attitude était validée
l’amphotéricine B et de ses dérivés. par les recommandations américaines de 2004 [45]. Néan-
moins, plus récemment, l’accumulation d’expérience de
Traitement médical succès avec un traitement médical seul a remis en question
Des succès thérapeutiques avec les premiers azolés (fluco- cette attitude et les recommandations de 2009 proposent une
nazole [15—22], kétoconazole [23,24]) sont rapportés, ces discussion au cas par cas [46]. Les indications en urgence
molécules utilisées seules ou en association ayant montré restent néanmoins les mêmes que dans les spondylodiscites
une efficacité certaine dans le traitement des infections infectieuses liées à d’autres microorganismes : compression
ostéoarticulaires à Candida spp. [25]. médullaire aiguë, lésions instables.
Parmi les nouveaux dérivés azolés, l’itraconazole a été
beaucoup utilisé dans les atteintes osseuses aspergillaires et Recommandations
son utilisation a été rapportée pour le traitement d’ostéoar- Les recommandations actuelles proposent en première
thrites candidosiques [26,27] mais jamais de spondylodisci- intention le fluconazole à la dose (400 mg/j après une dose
tes. Le voriconazole est le seul antifongique pour lequel il de charge de 800 mg) ou une formulation lipidique d’ampho-
existe des données de pharmacologie. Quant à la pénétration téricine B (3 à 5 mg/kg par jour) pendant plusieurs semaines,
intra-osseuse, une équipe a montré qu’aux doses habituel- avant un relais par le fluconazole. La durée totale recom-
lement recommandées, les dosages de voriconazole dans la mandée est de six à 12 mois. Une échinocandine ou l’ampho-
synoviale et dans l’os (après amputation pour une ostéite téricine B déoxycholate peuvent être utilisées en alternative
digitale aspergillaire) étaient largement supérieurs à la CMI pendant plusieurs semaines, avant relais par le fluconazole.
[28]. Néanmoins, les données cliniques dans son emploi pour La prise en charge chirurgicale, non recommandée de façon
64 C. Richaud, A. Lefort

systématique, est à discuter au cas par cas [46]. L’utilisation [6] SPILF. Recommandations pour la prise en charge des spondy-
dans ce cas de ciments contenant des antifongiques peut être lodiscites, 2007.
discutée, mais leur efficacité n’a pas été formellement [7] Hendrickx L, Van Wijngaerden E, Samson I, Peetermans WE.
établie [46,47]. Candidal vertebral osteomyelitis: report of six patients, and a
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Du fait des données parcellaires, il est difficile d’évaluer la [9] Schilling A, Seibold M, Mansmann V, Gleissner B. Successfully
morbimortalité de cette affection. La mortalité est faible, treated Candida krusei infection of the lumbar spine with
évaluée à 15 % toutes causes confondues et semblant non combined caspofungin/posaconazole therapy. Med Mycol
attribuable à l’infection fongique dans la grande majorité 2008;46:79—83.
des cas [5]. [10] Khazim RM, Debnath UK, Fares Y. Candida albicans osteomye-
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rares mais dont l’incidence croît avec le nombre de patients 26:42—6.
[12] Williams RL, Fukui MB, Meltzer CC, Swarnkar A, Johnson DW,
polypathologiques ou immunodéprimés. Les facteurs de
Welch W. Fungal spinal osteomyelitis in the immunocompro-
risque sont les mêmes que pour les candidémies. Leur mised patient: MR findings in three cases. AJNR Am J Neuro-
présentation est aspécifique, leur évolution subaiguë. Elles radiol 1999;20:381—5.
s’associent fréquemment à une autre atteinte viscérale et [13] Eisen DP, MacGinley R, Christensson B, Larsson L, Woods ML.
doivent conduire à un bilan exhaustif à la recherche d’autres Candida tropicalis vertebral osteomyelitis complicating epidu-
localisations infectieuses. Le traitement médical fait appel ral catheterisation with disease paralleled by elevated D-ara-
en première intention au fluconazole ou une formulation binitol/L-arabinitol ratios. Eur J Clin Microbiol Infect Dis
lipidique d’amphotéricine B et prolongé ; la chirurgie se 2000;19:61—3.
discute au cas par cas. L’évolution est liée au terrain [14] Frentiu E, Petitfrere M, May T, Rabaud C. Two cases of spon-
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