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DERMATIDE ATOPIQUE : CLINIQUE ET COMPLICATIONS

PLAN

INTRODUCTION
CLINIQUE
A- Interrogatoire
B- Clinique
C- Paraclinique
COMPLICATIONS
CONCLUSION

INTRODUCTION

- Maladie cutanée inflammatoire prurigineuse, survenant chez un sujet génétiquement


prédisposé (terrain
atopique). L’évolution est chronique (par poussées-rémissions).
- Forme d’hypersensibilité retardée avec développement d’une réponse inflammatoire
inadaptée à l’origine des
anomalies de la barrière épidermique.
- Motif fréquent de consultation en dermatologie pédiatrique.
- Le diagnostic est clinique, le problème principal est celui d’une prise en charge
thérapeutique adaptée qui évite la
survenue de complications dont certaines nécessitent parfois une hospitalisation.

CLINIQUE

A- Interrogatoire
- Age : habituellement à partir de 2 mois, mais peut survenir à n’importe quel âge.
- ATCD familiaux ou personnels d’atopie : DA, asthme, rhinite ou conjonctivite allergique,
allergie alimentaire (APLV).
- Signes fonctionnels : prurit +++, troubles de sommeil, frottement et agitation (le grattage
n’est pas toujours évident
chez le tout petit).

B- Clinique : variable selon l’âge.

1- Nourrisson < 2ans

- Lésions d’eczéma aigu : plaque érythémateuses, avec une phase microvésiculeuse,


érythémato suintante puis
crouteuse.
- Topographie : Atteinte symétrique sur les zones convexes du visage (front, menton, joues),
des faces d’extension
des membres et du tronc, atteinte possible des oreilles (fissures sous-auriculaires) et du
pouce sucé. Epargne la
région médio-faciale et le siège.
- Sur le cuir chevelu : possibilité d’une atteinte inflammatoire avec des squames jaunâtres et
grasses (croûtes de lait).

2- Enfant > 2 ans : persistance d’une DA ou forme à début tardif.

- Lésions moins inflammatoires (placards érythémato-squameux, prurigineux rapidement


lichénifié du fait de la
chronicité des lésions et du grattage).
- Topographie : localisées aux plis de flexion (coudes, creux poplités, cou), aux extrémités :
mains, poignets, cheville,
dos des pieds.
- Elle peut être diffuse voire généralisée.
- Des poussées saisonnières se produisent avec une aggravation en automne et en hiver et
une amélioration durant
la période estivale.

3- Adolescents et adultes : DA persistante de l’enfance ou apparue à l’âge adulte.

- Placards lichénifiés dans les mêmes territoires de l’enfant avec parfois atteinte des
mamelons et du visage (régions
péri orales et paupières). Possibilité de papules de prurigo, pulpite sèche des doigts et des
orteils, dysidrose, ou
eczéma nummulaire.

4- Caractères communs quel que soit l’âge :

- Prurit.
- Xérose cutanée.
- Evolution par poussées.
- Déclenchement fréquent par des épisodes de stress.
5- Signes mineurs : inconstants et non spécifiques:
- Sécheresse cutanée ou xérose.
- Pâleur du visage contrastant avec un aspect pigmenté des régions péri-orbitaires.
- Double pli sous palpébral inférieur.
- Kératose pilaire.
- Dartres : lésions arrondies dépigmentées et finalement squameuses.
C- Paraclinique : hyperéosinophilie, augmentation de taux d’IgE total.

 Le diagnostic est clinique, aucun test n’est nécessaire pour confirmer le diagnostic

COMPLICATIONS

1- Surinfection
- Bactériennes à staphylocoque doré responsable d’impétiginisation : croûtes jaunâtres et
pustules, adénopathies.
- Virale : herpès simplex : pustulose varioliforme de Kaposi Julius Burg. Papilloma virus,
molluscum contagiosum,
varicelle.

2- Autres

- Autres affections atopiques.


- Erythrodermie : adulte +++.
- Retard de croissance.
- Complications ophtalmologiques (rares) : kératoconjonctivite, cataracte.
- Eczéma de contact.
- Retentissement psychoaffectif des formes sévères.

CONCLUSION

- La DA est la plus fréquente des dermatoses de l’enfant, particulièrement invalidante en


raison de l’importance du
prurit qui l’accompagne.
- Le diagnostic est essentiellement clinique, repose sur l’existence de lésions d’eczéma aigu
ou chronique, et la
topographie des lésions est particulièrement évocatrice.
- Le traitement associe un ensemble de mesures d’hygiène (bains courts, peu chauds,
vêtements en coton, éviction
allergénique) et une corticothérapie locale adaptée.

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