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Soins en Maladies Infectieuses Semestre II

INSTITUT DE FORMATION PARAMÉDICALE DE NAAMA

Les Angines
1. DÉFINITION :
 Infection touchant l’oropharynx prédominant au niveau des amygdales palatines.
 Elle existe des angines d’origine virale ou bactérienne.
 Elles atteignent surtout l'adolescent et l'adulte jeune.

2. Étiologie :
 Le germe le plus souvent en cause est le streptocoque beta-hémolytique de groupe A, plus rarement,
il s'agit d'un staphylocoque, pneumocoque, haemophilus.

3. Mode de Transmission :
 Contamination directe à partir des porteurs de germe :
 Par inhalation de particules contagieuses (gouttelettes), nettement favorisée par la promiscuité, ce qui
explique l'existence d'épidémies dans certaines collectivités (scolaires, militaires) et la recrudescence
hivernale.

4. Signe Clinique :
Il existe plusieurs types d'angines avec de tableaux cliniques différents :

 Angines érythémato-pultacées : le début est brutal associant :

• Douleurs pharyngées avec possibilité d'otalgie bilatérale.

• Déglutition douloureuse (dysphagie).

• Fièvre et asthénie.

• Les amygdales sont augmentées de volume, rouge et recouvertes d'une couche blanchâtre.

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 Le phlègment amygdalien: Associant un tableau clinique d'une angine à des signes généraux
intenses avec :
• Altération de l'état général.

• Douleurs pharyngées intenses rendant toute alimentation impossible.

• L’ouverture de la bouche est difficile, œdèmes diffuses avec refoulement de la luette.

 Angines rouges catarrhales : le plus souvent d'origine virale. Caractérisée par son évolution brève
(la guérison survient en 3-4 jours), la congestion des amygdales et les sécrétions pharyngées.
 Angines diphtérique: angine exceptionnelle, marquée par :
 Début progressif sans adénopathie.
 Dysphonie.
 Présence de fausses membranes dépassant la loge amygdalienne.
 Le diagnostic est confirmé par le prélèvement de gorge qui met en évidence le bacille de Klebs
Loffler.

5. Complications :
 Streptococcies: sinusites, otites, phlègment péri-amygdalien, RAA, scarlatine, GNA …
 Cardiopathie

6. Rôle de l’aide soignant :


 Éducation sanitaire: inciter au traitement précoce des angines.
 Appliquer les mesures de prévention des infections en milieu hospitalier.

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Le Rhumatisme Articulaire Aigue (RAA)

1. DÉFINITION :
Le rhumatisme articulaire aigu (RAA) est un syndrome inflammatoire post-streptococcique
consécutive à une angine. La forme la plus typique est réalisée par une polyarthrite aigue fébrile.

2. Étiologie :

• Elle est due à l'action des toxines d'un streptocoque du groupe A, qui provoquent une inflammation
des grosses articulations et du cœur.

• Le RAA survient 10 à 20 jours (14 j en moyenne) après une angine à streptocoque.

3. Signe Clinique :

Nombreux, inconstants, et peuvent être associés ou isolés, apparaissent 2 à 3 semaines après une
angine streptococcique méconnue :
a. Les signes articulaires : La manifestation la plus typique réalise une polyarthrite aigue fébrile :
• Douloureuse.
• Asymétrique.
• Migratrice ou mobile (atteignant sélectivement les grosses articulations).
• Fugace (qui disparaît rapidement).
• Ne laissant aucune séquelle articulaire.
• La fièvre : constante, s’élève à chaque poussée articulaire.
b. Les signes cutanés : sont plus rares, à type de :

• Érythème marginé : fait d’un exanthème de macules rosées non prurigineuses siégeant à la racine
des membres et sur le tronc qui s’effacent à la pression.

• Nodosités de Meynet : nodules sous-cutanés qui sont fermes et indolores siégeant au niveau de la
face d’extension des articulations (coudes, genoux et poignets ou en regard des apophyses épineuses
des vertèbres dorsales ou lombaires).

c. Les manifestations cardiaques : sont inconstantes, mais font toute la gravité de la maladie et
doivent être recherchées systématiquement :

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• Atteinte valvulaire.

• Péricardite aigue.
• Myocardite.

d. Signe de chorée de Sydenham :

• Débute par des troubles du caractère. Au bout de plusieurs semaines apparaissent des mouvements
involontaires, brusques, brefs, survenant à intervalles irréguliers, du visage et des membres et une
diminution de la tonicité musculaire.

4. Complications :

Trois complications peuvent contrarier l’évolution de la maladie :

• La survenue de nouvelles poussées rhumatismales.

• Une greffe bactérienne valvulaire, à l’occasion d’une septicémie.

• L’évolution progressive vers une insuffisance cardiaque.

- Le pronostic à long terme dépend de l’importance des lésions valvulaires.

5. Rôle de l’aide soignant :


 Accueillir le malade.
 Observation et surveillance.
 Maintien de la posture et de la mobilité.
 Administration des médicaments.
 Hygiène et confort.
 Surveillance de poids.
 Communication et soutien.

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La Scarlatine

1. DÉFINITION :
C’est une maladie toxi-infectieuse contagieuse éruptive conférant une immunité durable, la porte
d’entrée est classiquement oro-pharyngée.
.

2. Étiologie :
 Une bactérie appelée Streptococcus pyogenes, également connue sous le nom de streptocoque
bêta-hémolytique du groupe A.

3. Mode de Transmission :
 Direct par des porteurs de germes (particules salivaires ou nasales).

4. Signe Clinique :
 Incubation : silencieuse 3-5 jours
 Invasion : avec :
 Fièvre : 39-40° C
 Vomissement
 Énanthème : angine érythémateuse, dysphagiante avec aspect particulier de la langue
recouverte d’un enduit blanchâtre mais les bords et la pointe sont rouge
 Tachycardie
 Sécheresse de la gorge
 Adénite sous maxillaire
 Phase d’état :
 Exanthème : éruption cutanée avec les caractéristiques suivantes :
 Érythème diffus
 En forme de nappe sans intervalle de peau saine
 Se fait en une seule poussée (maxi 24-48H)
 Débute au niveau du thorax puis s’étend au reste du tronc et des membres
 Épargnant la paume des mains et la plante des pieds
 Régresse vers le 6ème jour
 Desquame discrètement de tout les téguments sauf les faces palmo-plantaire

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5. Complications : Elles sont rares :


 Angines pseudo-membraneuses
 Néphrite aigue, GNA, otite, RAA

6. Rôle de l’aide soignant :


 Isolement et précautions d'hygiène
 Observation des symptômes
 Administration des médicaments
 Surveillance des complications
 Soutien aux patients
 Participer au prélèvement de gorge
 Éducation sanitaire

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La Diphtérie
1. DÉFINITION :
Maladie toxi-infectieuse due à un bacille gram + (bacille de KLEBS LOEFFLER), contagieuse et
peu immunisante. Elle touche tous les âges et particulièrement les enfants non vaccinés et les adultes non
immunisés, caractérisée par une angine à fausses membranes.

2. Étiologie :
 La bactérie Corynebacterium diphtheriae également appelé le "bacille de Klebs-Löffler".

3. Mode de Transmission :
 Direct par l’intermédiaire des gouttelettes respiratoires.
 La diphtérie peut également se propager par contact avec des objets contaminés par les
sécrétions respiratoires d'une personne infectée, tels que des jouets, des ustensiles ou des
surfaces.

4. Signe Clinique :
1. Angine diphtérique commune :

 Incubation : Silencieuse de 2 à 5 jours


 Invasion : En 24 heures associant :
 Fièvre 38° C (fébricule)
 Malaise général (asthénie)
 Une légère dysphagie
 Phase d’état : Apparition des fausses membranes caractéristiques de la maladie : enduit
blanc nacré ou grisâtre à la face interne des amygdales. Elles ont quatre caractéristiques :
o Cohérentes : résistent à l’écrasement : indissociables

o Adhérentes : il est très difficile de les détacher

o Récidivantes : elles se reconstituent des quand les enlève

o Extensives : envahissent rapidement la face interne des amygdales, le voile du palais


et même la luette

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2. Angine diphtérique maligne :

 Fièvre à 39-40° C
 Dysphagie intense
 Fausses membranes grisâtres et hémorragiques envahissant toute la gorge, la face est
déformée par de grosses adénopathies et un œdème
 Écoulement sero-hémorragique
– L’évolution peut être mortelle en quelque jours ou à distance par arrêt cardiaque

5. Complications :
 Obstruction des voies respiratoires
 Cardiomyopathie diphtérique
 Paralysie : généralement des muscles du pharynx, du visage ou des membres
 Neurologiques : encéphalopathie diphtérique, des convulsions et d'autres problèmes
neurologiques graves

6. Rôle de l’aide soignant :


 Isolement du malade
 Administration des médicaments
 Participer au prélèvement de gorge
 Surveiller le patient à la recherche des complications : fièvre, TA, fréquence respiratoire,
coloration cutanée
 Soutien psychologique
 Lorsque le diagnostique est confirmé participer à la pratique de prélèvement de gorge dans
l’entourage afin de dépister et traiter les porteurs sains

 Désinfection des objets et des locaux

 Éducation du patient et son entourage

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La Coqueluche
1. DÉFINITION :
La coqueluche est une maladie infectieuse respiratoire hautement contagieuse causée par un
coccobacille GRAM négatif. Elle se caractérise par des accès de toux sévères, souvent accompagnés
d'un son de "gloussement" lorsque la personne reprend son souffle après avoir toussé. Elle touche
principalement les nourrissons et les jeunes enfants, mais peut également survenir chez les adolescents
et les adultes, en particulier ceux qui n'ont pas été vaccinés ou n'ont pas reçu de rappels.

2. Étiologie :
 Due à une bactérie, Bordetella pertussis qui se fixe sur l’épithélium cilié des voies aériennes
et inhibe l’activité ciliaire et la phagocytose locale par la toxine qu’elle secrète.

3. Mode de Transmission :
 La coqueluche se transmet principalement par des gouttelettes en suspension dans l'air,
produites lorsque les personnes infectées toussent, éternuent ou parlent.
 La transmission peut également se produire par contact direct avec des sécrétions
respiratoires d'une personne infectée.

4. Signe Clinique :
 Incubation : silencieuse de 6 à 12 jours
 Invasion : (phase catarrhale)
 Tableau d’une infection banale des voies aériennes supérieures qui dure 1-2 semaines
 Toux sèche, écoulement nasal , T° (38°-38,5°C), état général conservé , quelques râles
ronflant et sibilants
 Phase d’état :
 Quintes de toux : Les quintes de toux sont le symptôme le plus caractéristique de la phase
d'état. Elles sont souvent décrites comme des épisodes de toux répétitives et intenses, parfois
suivies d'un bruit inspiratoire aigu caractéristique appelé "chant du coq" en raison de sa
ressemblance avec le son d'un coq. Les quintes de toux peuvent être si violentes qu'elles
peuvent entraîner des vomissements.
 Difficultés respiratoires : Les quintes de toux peuvent être si sévères qu'elles peuvent
provoquer des difficultés respiratoires, en particulier chez les nourrissons et les jeunes
enfants.

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 Épuisement : Les quintes de toux fréquentes et intenses peuvent épuiser le patient,


entraînant une fatigue importante.
 Épisodes de cyanose : La toux sévère peut provoquer une diminution de l'oxygénation du
sang, entraînant une cyanose, qui est une coloration bleutée de la peau due à un manque
d'oxygène.

5. Complications :
 Pneumonie
 Convulsions
 Apnée
 Hernie ombilicale ou hernie inguinale
 Déshydratation
 Perte de poids et retard de croissance

6. Rôle de l’aide soignant :

 Appliquer les mesures hygiéno-diététiques : isolement, repos au lit, régime hypercalorique


 Surveillance des paramètres vitaux
 Administration des médicaments
 Éducation sanitaire

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Le Tétanos
1. DÉFINITION :
Le tétanos est une maladie infectieuse potentiellement grave causée par une toxine produite par la
bactérie Clostridium Tetani. Cette bactérie se trouve couramment dans le sol, la poussière, le fumier et les
excréments d'animaux. Le tétanos se caractérise par des contractions musculaires involontaires et des
spasmes, souvent graves, pouvant affecter les muscles du cou, du visage, de la mâchoire et du dos. c’est
une maladie à déclaration obligatoire.

2. Étiologie :
 Bacille de NICOLAIER (Clostridium Tétani) :
• Gram positif

• Anaérobie stricte : ne peut se développer en présence d’O2

• Séjourne en forme résistante (une spore) dans le sol et dans l’intestin des animaux
domestiques (cheval, mouton…)

3. Mode de Transmission :
 Les plaies non traitées : Les coupures, éraflures, piqûres, morsures d'animaux ou tout autre type de
lésion cutanée non traitée offrent une porte d'entrée potentielle pour la bactérie.
 Les plaies contaminées : Si des objets souillés par la bactérie, tels que des outils de jardinage, des
clous rouillés ou des matériaux de construction, pénètrent dans la peau, la bactérie peut être
introduite dans le corps.
 Porte d’entrée utérine (surtout après avortement)
 Par voie ombilicale (tétanos du n-né)
 Plaie chroniques (ulcère variqueux des jambes)

4. Signe Clinique :
 Incubation : de 2 à 30 jours
 Silencieuse mais parfois des prodromes : fourmillement, crampes, malaises
 Plus la phase d’incubation est courte plus le pronostic est mauvais
 Invasion : 1 à 3 jours marqué par un signe annonciateur :
 Le trismus : contraction bilatérale des muscles masticateurs, cette contraction est intenses
douloureuse et invincible : signe d’abaisse- langue captif

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 Raideur de la nuque, dysphagie, contracture abdominale


 Avec ou sans traitement l’évolution est irrémédiablement vers la phase d’état
 Phase d’état :
A/ Contractures permanentes : elles intéressent toute la musculature
 Face : accentuation des rides du front, sourcils relevés, les yeux bridés, les dents découvertes
 Muscles para-vertébraux : rachis soudé en hyper-extension tête rejetée en arrière
impossible à fléchir ; Opisthotonos (incurvation du corps en arrière)
B/ Retentissement sur l’état général :

 Déshydratation et dénutrition
 Tachycardie et HTA (travail musculaire important)

5. Complications :
 Spasmes musculaires sévères
 Difficultés respiratoires
 Fractures osseuses
 Risque d'asphyxie
 Hypertension artérielle
 Choc
 Mortalité

6. Rôle de l’aide soignant :


 Observation et surveillance
 Soutien psychologique
 Aide à la mobilisation
 Assistance aux soins de base
 Maintien de l'environnement propre et sûr
 Éducation sanitaire

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La Typhoïde
1. DÉFINITION :
Est une maladie infectieuse causée par la bactérie Salmonella typhi et aux salmonelles
paratyphiques A, B et exceptionnellement C, c’est une maladie à déclaration obligatoire.

2. Étiologie :
 Les salmonelles sont des bacilles à gram négatif. Elles possèdent une endotoxine dans leurs parois
(antigène O) et des flagelles qui les rendent mobiles (antigène H). Leurs réservoir est strictement
humain.
 Les malades et les porteurs sains éliminent Les bacilles dans leurs selles

3. Mode de Transmission :
 Directe : par les selles ou linge souillés, par ingestion d’aliments manipulés par un porteur de
germes
 Indirecte : par les coquillages, fruits de mer, l’eau polluée de matières fécales, les aliments (fruits
et légumes) contaminés par les engrais humains

4. Signe Clinique :
 Incubation : Variable entre 7 et 15 jours
 Invasion :
• Il peut être progressif. La température atteint progressivement 40°C, le pouls est peu accéléré,
dissocié de la température, troubles digestives (douleur, constipation, parfois diarrhée), asthénie, des
céphalées, une insomnie, parfois une épistaxis sont associes

• Il est parfois brutal, évoquant un tableau grippal, une gastro-entérite

 Phase d’état :
• La fièvre est en plateau à 39-40°C avec un pouls dissocié
• Le tuphos : C’est une prostration, voire obnubilation diurne, avec insomnie et agitation
nocturne
• Diarrhée en « jus de melon » dans seulement 60 à70  des cas
• La fosse iliaque droite est sensible, gargouillant, parfois il existe une hépato-splénomégalie
• Des taches rosées, lenticulaires siégeant sur l’abdomen, le flanc et la base du thorax, dans 20
à 30 des cas

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5. Complications :
 Hépatite, cholécystite, ostéite (elles sont dues à la dissémination bactérienne)
 Hémorragie intestinale, perforation intestinale, encéphalopathie (elles sont dues à la libération des
toxines)

6. Rôle de l’aide soignant :


Il est axé sur la participation pour :

 Éviter la contamination par les précautions suivantes :


• Isolement du malade en chambre seule avec un sanitaire particulier

• Thermomètre individuel, bassin de lit individuel à décontaminer après chaque selle

• Évacuation du linge dans un sac étiqueté « contagieux » vers le circuit septique de l’hôpital s’il est
souillé par les selles

• Évacuation du matériel à usage unique souillé par les selles vers le circuit septique

• Les soins se font avec des gants et le port d’une surblouse

• Le lavage des mains avant et après chaque soin est réalisé dans des conditions rigoureuses

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La Méningite
1. DÉFINITION :
 Atteinte infectieuse des méninges avec altération du LCR.
 On distingue des méningites aigues purulentes à caractère épidémique et des méningites à liquide
clair

2. Étiologie :
A/ Méningites purulentes :

 Méningocoque ( Neisseria meningitidis): dans 90 à 95  des méningites purulentes


 Pneumocoque

3. Mode de Transmission :
 Directe par voies aériennes à partir du malade ou du porteur sain

4. Signe Clinique :
 Incubation : silencieuse, parfois rhino-pharyngite banale inaperçue
 Invasion : brutal avec fièvre à 40°C, céphalée intense en casque rebelle à toute thérapeutique,
vomissement en jet
 Période d’état :
Trépied méningitique fonctionnel :
 Céphalées- vomissement, diarrhée/constipation
 Malade en position de chien de fusil, couché sur le coté, la tète en arrière, la nuque en
hyper-extension, dos à la lumière
 Raideur de la nuque
 Hyperesthésie cutanée
- La ponction lombaire confirme le diagnostic

5. Complications :
 Lésions cérébrales, abcès cérébraux, déficits neurologiques, septicémie, chocs septiques,
méningo-encéphalite

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B/ Méningites à liquide clair :

Les méningites à LCR clair constituent un cadre nosologique regroupant des méningites et des méningo-
encéphalites essentiellement communautaires se caractérisant par un aspect macroscopique clair du LCR

Les étiologies sont diverses :

bactériennes, virales, parasitaires, mycosiques, néoplasiques...

Certaines sont bénignes et souvent d’étiologie virale, d’autres sont graves et engagent le pronostic vital
(tuberculose...)

Elles se rencontrent à tout âge, mais la distribution est en fonction de l’étiologie

Le défi du médecin est d’arriver à un diagnostic par des arguments anamnestiques, cliniques, biologiques en
commençant par l’élimination des étiologies graves (tuberculose...)

Elles sont à déclaration obligatoire.

6. Rôle de l’aide soignant :


 Dans le diagnostic :
 Préparation du matériel pour PL
 Assistance et surveillance

 Dans le traitement :
 Surveillance des constantes vitales du malade
 Administration des médicaments
 Hygiène du malade

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Le Choléra
1. DÉFINITION :
Toxi-infection digestive aigue strictement humaine due au vibrion cholérique. Elle sévit comme
endémique et épidémique. Elle est de gravité redoutable.

2. Étiologie :
 Bacille à gram négatif de la famille des vibrions (vibrion comma ou el Tor).
 Cette bactérie est un bacille en forme de virgule, généralement observé au microscope comme un
organisme mobile grâce à son flagelle unique.

3. Mode de Transmission :
 Voie orale à partir d’eau ou d’aliments souillés par les selles du malade
 Interhumaine direct par les mains souillées par des selles infectées

4. Signe Clinique :
 Incubation : De quelques heures à 6 jours
 Invasion : Début : brutal avec :
 Douleurs épigastriques vives
 Asthénie importante et angoisse
 La diarrhée est soudaine impérieuse riche en vibrions cholériques et très contagieuse, faite
de 4-10 selles par jour
 Phase d’état :
 6-12 heures après, avec :
 Diarrhée profuse (abondante), aqueuse, émise sans effort, successifs à travers un sphincter
tonique, de couleur d’eau de riz, d’odeur fade
 Vomissements fréquents : alimentaires, bileux, puis aqueux
 Déshydratation globale
 Signe d’hypokaliémie : crampes musculaires, hypotonie musculaire, pouls filant, oligo-
anurie
 Le malade est conscient et apyrétique

5. Complications :
 Déshydratation sévère, choc hypovolémique, insuffisance rénale, troubles du rythme
cardiaque, colite ischémique

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6. Rôle de l’aide soignant :


 Participer au dépistage des malades et des porteurs sains
 Isolement stricte du malade
 Appliquer les règles d’hygiène corporelle et alimentaires du malade

 Désinfection du matériel de soins et la literie du malade

 Lavage des mains après chaque soin à l’eau de javel

 Education de l’entourage sur le risque majeur de contagion

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La Tuberculose
1. DÉFINITION :
 La tuberculose (TBC) est une maladie infectieuse, contagieuse, d’origine bactérienne due à une
mycobactérie.
 La principale localisation de l’infection est pulmonaire mais peut être aussi : pleurale, ganglionnaire,
osseuse, uro-génitale, cérébrale…
 Seule la tuberculose pulmonaire est contagieuse.
 Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire.

2. Étiologie :

 L'agent pathogène de la tuberculose est une bactérie appelée Mycobacterium tuberculosis, également
connue sous le nom de bacille de Koch.

3. Mode de Transmission :
 Par voie aérienne à l’intermédiaire de fines gouttelettes porteuses de bacilles éliminées dans l’air en
parlant et en toussant.

4. Signe Clinique :
 Début progressif
 Signes généraux :
Syndrome phtisiogéne +++ :
- Asthénie: physique et intellectuelle, adynamie.
- Anorexie, amaigrissement.
- Sueurs nocturnes, profuses, inondant le corps.
- Fièvre : souvent modérée, augmentant la nuit, elle est parfois plus élevée, oscillante durant des
semaines.
 Signes fonctionnels :
- Toux rebelle : signe le plus précoce, d’abord sèche et quinteuse, puis elle devient productive.
- Expectoration: muco-purulente, une expectoration importante correspond à l’excavation des
lésions caséeuses.
- Hémoptysie, douleur thoracique …

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 Signes physique :
- Généralement absents
- Syndrome de condensation
- Syndrome d’épanchement pleural liquidien
 Diagnostic positif = examen bactériologique :
- Examen direct (coloration de Ziehl Nelson)
- Culture de BK (milieu spécifique de Lowenstein Jensen)
- Prélèvement : du crachat, ou par tubage gastrique si le patient n’a pas d’expectorations

5. Complications :
 Formation de tuberculose miliaire
 Tuberculose extra-pulmonaire
 Insuffisance respiratoire
 Compression des organes adjacents
 Malnutrition

6. Rôle de l’aide soignant :


 Accueil et confort du patient :
Recueil des observations participant à la bonne connaissance de la santé du patient (interrogatoire
ciblé).
 Prise de constantes : Température, FC, FR, pression artérielle, poids.
 Mise en route du traitement : Administration et Surveillance de la tolérance et l’efficacité du
traitement médicamenteux.
 Soins et Nursing.
 Hygiène quotidienne du patient.
 Contrôler la prise régulière des médicaments surtout pendant la phase initiale chaque jour.
 Éducation sanitaire.

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La Dysenterie Bacillaire
1. DÉFINITION :
La dysenterie bacillaire, également connue sous le nom de shigellose, est une infection intestinale
inflammatoire causée par les bactéries du genre Shigella c’est une maladie contagieuse grave.

2. Étiologie :
Une bactérie appelée Shigella, un genre de bactéries à Gram négatif, non mobiles, non sporulées,
anaérobies facultatives, qui appartiennent à la famille des Enterobacteriaceae .

3. Mode de Transmission :
La transmission de la dysenterie bacillaire se fait généralement par voie fécale-orale, souvent par la
consommation d'eau ou d'aliments contaminés par des matières fécales infectées. La maladie se propage
également par contact direct avec des personnes infectées ou des objets contaminés.

4. Signe Clinique :
 Incubation : de 4 à 5 jours
 Invasion : Début : brutal avec diarrhées abondantes, douleurs abdominales
 Phase d’état : État d’intoxication avec :
 Diarrhées importantes, liquide, glaireuse et sanglante
 Ténesme (besoin douloureux de selle sans selle)
 Fièvre
 Tuphos
 Amaigrissement important
 Altération de l’état général

5. Complications :
 Déshydratation sévère
 Troubles électrolytiques
 Colite ulcéreuse
 Complications rénales
 Hémorragie digestives

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6. Rôle de l’aide soignant :


 Isolement du malade
 Désinfection du matériel et de la literie
 Surveillance des paramètres biologiques
 Administration des médicaments
 Prélèvement des selles pour coproculture
 Dépistage des porteurs sains
 Éducation sanitaire

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Les Toxi Infection Alimentaires


1. DÉFINITION :
 Infections causées par l'ingestion d'aliments contaminés par certains agents infectieux ou par leurs
toxines. Dans certains cas, la pathologie n'est pas due à la prolifération d'un micro-organisme dans
l'aliment mais à l'ingestion d'une toxine sécrétée par la bactérie et préformée dans l'aliment avant
son ingestion , on parle alors d'intoxication.
 Les toxi-infections alimentaires collectives : « Apparition d'au moins 2 cas d'une
symptomatologie, en général digestive, dont on peut rapporter la cause à une même origine
alimentaire »

2. Étiologie :
 Clostridium botulinum
 Clostridium perfringens
 Camphylobacter
 Escherichia coli
 Salmonella
 Les staphylocoques (Staphylococcus aureus)

3. Signe Clinique :
Les toxi-infections alimentaires sont causées par l'ingestion d'aliments contaminés par des bactéries,
des virus, des parasites ou des toxines produites par des micro-organismes. Les signes cliniques
peuvent varier en fonction de l'agent pathogène responsable et de la gravité de l'infection, voici
quelques-uns des signes et symptômes les plus courants :

 Diarrhée, Vomissements, Fièvre, Douleurs abdominales, Maux de tête et fatigue


 Autres symptômes : Selon l'agent pathogène spécifique, d'autres symptômes peuvent survenir,
tels que des douleurs musculaires, des frissons, des symptômes respiratoires et des éruptions
cutanées.

4. Complications :
 Déshydratation sévère
 Déséquilibre électrolytique
 Insuffisance rénale
 Complications neurologiques

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5. Rôle de l’aide soignant :


 Surveillance des patients
 Prévention des infections croisées
 Assistance aux patients
 Administration des médicaments
 Éducation sanitaire

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