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Objectifs
1. Poser le diagnostic positif des infections ORL en se basant sur les arguments cliniques et
paracliniques
2. Poser le diagnostic positif des infections bronchopulmonaire en se basant sur les arguments
cliniques et paracliniques
3. Poser le diagnostic positif des infections urinaires en se basant sur les arguments cliniques
et paracliniques
4. Poser le diagnostic positif des infections digestives en se basant sur les arguments cliniques
et paracliniques
5. Poser le diagnostic positif des infections cutanées en se basant sur les arguments cliniques
et paracliniques
6. Enumérer les principes thérapeutiques des infections ORL, cutanées, bronchopulmonaires,
digestives et urinaires.
Institut supérieure des sciences infirmières Sousse
2ème année certificat de pathologies Infectieuses
Dr KOOLI.I
I-Introduction :
Notre cours aux infections les plus fréquentes à savoir : ORL, respiratoires, cutanées,
urinaires et les diarrhées infectieuses.
1) La Rhinopharyngite
a- Définition – Epidémiologie :
La rhinopharyngite est une atteinte inflammatoire du pharynx et des fosses nasales. Elle
touche le plus souvent les enfants de moins de 6 ans.
b- Clinique :
c- Evolution :
Dans certains cas on peut noter certaines complications à type de : otite moyenne aigue,
sinusite aigue.
d- Traitement :
L’otite moyenne aigue (OMA) est une infection aigue de la muqueuse des cavités de l’oreille
moyenne. Les otites moyennes aigues sont extrêmement fréquentes chez le nourrisson et le
jeune enfant avec un pic de fréquence entre 6 et 24 mois.
Il existe deux types :
➔Otite séromuqueuse.
b- Clinique :
Les signes fonctionnels : otalgie et équivalents (irritabilité, pleurs, insomnie, enfant qui se
touche les oreilles). Il peut s’y associer une fièvre, une toux, une rhinorrhée, un
encombrement des voies aériennes supérieures, vomissements, diarrhée, frissons myalgies,
céphalée….
c- Evolution :
d- Traitement :
3) Sinusite aigue :
a- Définition – Epidémiologie :
C’est une infection bactérienne des sinus de la face ( maxillaire et frontaux). Le plus souvent,
c’est une complication d’une rhinite.
b- Clinique :
c- Evolution :
Les complications sont à type : extension endocrânienne, une complication locale (cellulite
orbitaire..).
d- Traitement :
b- Clinique :
c- Evolution :
d- Traitement :
L’antibiothérapie n’est pas systématique. On l’a prescrit quand l’origine bactérienne est
retenue : amoxicilline (clamoxyl).
1) Les pneumonies :
a- Définitions- Epidémiologie :
C’est une infection qui touche les alvéoles pulmonaires. Les pneumonies représentent environ
1% de l’ensemble des infections respiratoires. La gravité symptomatique impose
l’hospitalisation de 15 à 20% des patients.
b- Clinique :
Il s’y associe des signes généraux (fièvre, sueurs, céphalée, arthralgies..) et des signes
respiratoires (toux, souvent grasse, dyspnée, douleurs thoraciques).
c- Evolution :
d- Traitement :
2) Les bronchites :
a- Définition-Epidémiologie :
La bronchite aigue est l’un des dix diagnostics les plus fréquentes en médecine générale. Elle
est la conséquence d’une inflammation aigue en général par des virus pneumotropes qui
détruisent les cellules ciliées de l’épithélium bronchique et provoquent une hypersécrétion de
la muqueuse.
Signes fonctionnels : fièvre peu élevée, toux précédée souvent d’une atteinte des voies
aériennes supérieures.
La radiographie de thorax est le plus souvent normale mais parfois peut montrer un syndrome
interstitiel.
c- Evolution :
Il s’agit d’une infection qui est le plus souvent bénigne. Elle peut être grave en cas d’âge
extrême et chez l’insuffisant respiratoire ou cardiaque.
Les complications sont à type de détresse respiratoire aigue, une bronchiolite ou une
pneumopathie.
d- Traitement :
1) L’érysipèle :
a- Définition- Epidémiologie :
L’érysipèle est une dermohypodermite aigue œdémateuse, siégeant dans la grande majorité
des cas au niveau des membres inférieurs. C’est une maladie très fréquente surtout en saison
chaude.
b- Clinique :
Signes fonctionnels : un tableau caractéristique de grosse jambe rouge aigue très douloureuse
associée à une fièvre.
A l’examen on note la présence d’un placard inflammatoire chaud, tendu et luisant. La
palpation est douloureuse et la douleur est exacerbée par la mobilisation. Le bourrelet
périphérique est rare. Une adénopathie satellite est souvent notée.
c- Evolution :
d- Traitement :
L’hospitalisation est nécessaire en cas de fièvre élevée ou d’un placard très inflammatoire.
Prévention des récidives : hygiène des pieds, traitement systématique de tous porte d’entrée,
traitement de l’insuffisance veino-lymphatique.
Les infections du pied diabétique regroupent les complications infectieuses du pied situées
sous les malléoles, en lie, avec la neuropathie et/ou l’artériopathie des membres inférieurs. Il
s’agit d’infections fréquentes et graves vu le risque d’amputation avec conséquences
psychologiques, professionnels et sociales.
b- Clinique :
A l’examen les signes inflammatoires sont souvent discrets. Divers tableaux sont possibles :
mal perforant plantaire infecté, abcès, phlegmon, gangrène humide…
c- Evolution :
En cas d’infection du pied diabétique, il est important de traiter l’infection à un stade précoce
pour prévenir l’évolution vers les formes les plus graves.
a- Définition-Epidémiologie :
Ces infections sont fréquentes. Elles touchent la femme plus que l’homme, cependant
disparait avec l’âge.
Certains facteurs sont favorisants : les anomalies de l’arbre urinaire (lithiase, sténose,
reflux..), corps étranger intravésicale, manœuvre iatrogènes (sondage urinaire..), rapports
sexuels, grossesse.
Les germes les plus souvent en cause sont les BGN (entérobactéries) dont le plus fréquent est
E.coli d’origine digestive.
b- Clinique :
❖ La cystite : elle est à début brutal. L’examen clinique est dominé par les signes
cliniques à type de brûlures, pollakiurie, urines troubles parfois hématurie terminale.
La fièvre est les douleurs lombaires sont absente, cependant, il peut exister une douleur
hypogastrique.
La bandelette urinaire (BU) est le seul examen clinique recommandé.
❖ La pyélonéphrite aigue PNA : c’est une infection bactérienne du parenchyme rénal.
Cliniquement, elle associe une fièvre (>38°c) et une douleur lombaire unilatérale à irradiation
descendante vers le pubis et les organes génitaux externes. A l’examen on note la présence
d’une douleur à la palpation et à l’ébranlement des fosses lombaires.
Le diagnostic repose sur l’examen cytobactériologique des urines (ECBU). Les hémocultures
sont utiles en cas de fièvre.
B2- Chez l’homme :
Il existe deux types d’infections urinaires chez l’homme selon l’existence ou non de fièvre.
Ainsi on parle d’infection urinaire fébrile et infection urinaire non fébrile.
N.B : la prostatite est une infection bactérienne de la glande prostatique. Elle fait partie des
infections urinaires fébriles. Cliniquement, elle associé un syndrome infectieux (fièvre,
frissons), des troubles mictionnels ( brulures mictionnels, pollakiurie, dysurie, une rétention
urinaire) et des douleurs pelviennes. A l’examen, le toucher rectal montre une glande
globalement augmentée de volume, tendue et très douloureuse.
Le diagnostic repose sur l’ECBU. Les hémocultures sont utiles en cas de fièvre.
c- Evolution :
En cas de cystite, la guérison est spontanée dans 30 à 40%des cas. Les complications sont
surtout à type de PNA..
d- Traitement :
a- Définition-Epidémiologie :
C’est une élimination de quantité anormale de selles et notamment d’eau, au delà de 3 selles
non moulées par jour. Elles peuvent être bactériennes, virales, parasitaires ou secondaire à une
antibiothérapie.
Les diarrhées aigues infectieuses sont fréquentes dans les pays en voie de développement. La
transmission est principalement interhumaine (féco-orale, par l’intermédiaire des mains sales)
mais aussi par les aliments ou boissons contaminées.
❖ Les diarrhées par entérotoxines ou cholériformes : dues à une hypersécrétion d’eau par
la muqueuse intestinale sous l’effet d’une toxine.
Les germes responsables sont surtout : Vibrio cholerae, Escherchia coli.
❖ Les diarrhées invasives : dues à l’invasion directe de la muqueuse intestinale par la
bactérie.
Les germes responsables sont surtout : Salmonelles, Shigelles.
b- Clinique :
❖ Les diarrhées par entérotoxines ou cholériformes :
Cliniquement, on note une fièvre associée à des selles liquides. Les douleurs abdominales sont
modérés voire absents. Parfois, des vomissements peuvent être notés.
Le diagnostic repose sur la recherche des toxines bactériennes dans les selles.
❖ Les diarrhées invasives :
Cliniquement, on note une fièvre (39-40°c), des douleurs abdominales diffuses, des selles
glairo-sanglantes.
Le diagnostic repose sur l’isolement de la bactérie par coproculture.
c- Evolution :
❖ Les diarrhées par entérotoxines ou cholériformes : Les complications sont à type de
déshydratation, choc hypovolémique.
❖ Les diarrhées invasives : Les complications sont à type de sepsis grave, choc septique
surtout chez les patients immunodéprimés.
d- Traitement :
❖ Les diarrhées par entérotoxines ou cholériformes :
Pas d’antibiotique
Réhydratation
❖ Les diarrhées invasives :
Antibiothérapie
Réhydratation
VII-Conclusion :
Les infections ORL, respiratoires, cutanées, urinaires et les diarrhées infectieuses constituent
un motif fréquent de consultation. Dans la majorité des cas se sont des infections bénignes au
prix d’une prise en charge adéquate et précoce.