Vous êtes sur la page 1sur 7

LARYNGITES AIGUES

Présenté par: Dr. Bouali

Plan de la question:

1. Définition et généralités

2. Rappel anatomo-physiologique

3. Anatomopathologie

4. Etiopathogénie

5. Etude clinique (TDD: LA dite catarrhale)

6. Formes cliniques

7. Diagnostic:

a- positif

b- différentiel

8. Traitement

9. Evolution et complications

Définition et généralités

 Inflammation aiguë de la muqueuse laryngée.

 la laryngite aiguë de l’adulte = muqueuse des plans glottique et supra-glottique=


DYSPHONIE.

 Etiologie: virale +++.

 Evolution favorable après quelques jours.

 L’épiglottite=traitement antibiotique+surveillance attentive.

 toute symptomatologie laryngée=néoplasie laryngée sous-jacente.

Rappel anatomique

Rappel physiologique

Rappel Histologique

Anatomopathologie :
Inflammation= congestion muqueuse + œdème(dilatation capillaire+infiltrat lympho-
plasmocytaire)

Siège : étage glottique avec perte de l’aspect des plis vocaux(blanc nacré).

espace décollable de Reinke -> Dysphonie

Proportion des cellules inflammatoire varie en f() de l’étiologie:

-Neutrophiles&Macrophages: LA bactérienne

-Lymphocytes: LA virale

-Eosinophiles&Basophiles: LA allergique

Etiopathogénie

 Epidémiologie:

Aucune étude = prévalence, incidence ??.

 Facteurs favorisant:

-Tabac (activité mucociliaire)

-Alcool (margelle laryngée)

-Malmenage vocal (Professionnel/non)

-RGO (partie postérieure de la muqueuse supraglottique)

-Environnement : pollution atmosphérique, vapeurs irritantes, temps humide et


froids, variations rapides de température…

Etude clinique (TDD: LA dite catarrhale chez l’adulte)

• Dysphonie domine le tableau: sons voilé, voix rauque manquant d’intensité,


aphonie…

• Tiraillement.

• Nécessité de se « racler » la gorge fréquemment.

• EG conservé, SG: fébricule, asthénie, courbatures.

• Dyspnée laryngée rare # enfant (largeur du larynx, absence de tropisme sous-


glottique)

• Sujet avec état cardio-respiratoire précaire peut décompenser et développer une


DRSA.

• Une rhinopharyngite peut y être associée.


• laryngoscopie : aspect inflammatoire de la muqueuse surtout des plis vocaux
(congestifs, rouges, avec lacis de capillaires) - œdème des bandes ventriculaire
(peut masquer les plis vocaux)

• - filets de mucus tendus entre les plis.

• - Œdème laryngé -> hypomobilité laryngée+perturbation des mouvements de la


muqueuse glottique.

• Altération des mouvements des plis -> asymétrie et apériodicité.

Formes cliniques

 A- Selon l’étiologie:

1. Infectieuse:

a- virale:

Svt associée à une atteinte des VAS.

Rhinovirus, adénovirus, virus influenza, para-influenza.

Contamination favorisée par les temps froid et humide.

Tableau: syndrome pseudo grippal+dysphonie+toux.

Laryngoscopie inflammation sus-glottique.

Laryngites herpétiques: immunodéprimé.

Suspectée: vésicules ou ulcérations douloureuse de la muqueuse laryngée.

Confirmation: PCR.

b-bactérienne:

-Complique fréquemment une LA virale.

-Streptocoques, staphylocoques, pneumocoques et l’ Haemophilus.

-Muqueuse laryngée peut devenir granuleuse et couverte de fausses membranes ->


Diphtérie.

-Association avec une trachéite est fréquente.

c-mycosique: Forme subaigu le +svt.

-Candidose; rare en absence de facteurs favorisants (Corticoïdes, antibiotiques à LS, diabète,


alcool, intubations prolongées, irritations laryngées caustiques, immunodépression)

larynx : érythémateux, recouvert exsudat blanchâtre et friable.


-Aspergillose: des formes faisant suspecter un carcinome épidermoïde ont été rapportée/ les
prélèvements à la recherche d’ Aspergillus posent le Dg.

2. allergique:

-Dilatation aigue des vaisseaux et augmentation de la perméabilité capillaire par l’histamine-


> inflammation d’importance variable…Obstruction des VAS***(œdème de Quincke)

-Médicaments: IEC, AINS, aspirine, pénicilline.

-Aliments, allergènes aéroportés, piqûres insectes.

3. laryngite caustique et thermique:

-fumée d’incendie, produits volatils acides et basiques -> vasodilatation, œdème et


obstruction laryngée.

-reflux laryngopharyngé# RGO

Enrouement+toux+dysphagie/globus pharyngé.

laryngoscopie: irritation postérieure du larynx, aryténoïdes rouges, dépôt de mucus


interaryténoïdien, œdème diffus de l’espace de Reinke.

Dg: pH-métrie sur 24h par double sonde.

4. LA par malmenage vocal:

-Liée à une dysfonction vocale ou surmenage vocal

-sujets amenés à beaucoup utiliser leur voix.

-souvent sur une muqueuse laryngée déjà irritée.

- « coup de fouet » laryngé; l’exemple typique:

 dysphonie, voire aphonie, survenant après effort laryngé violent (cri, toux,
éternuement)

 atteinte inflammatoire est volontiers unilatérale.

 hémorragie sous-muqueuse correspondant à une rupture de capillaires.

 5. LA autoimmune:

 PR, LED.

 Œdème associe aux

 Arthrites cricothyroidiennes et cricothyroidiennes

 à Œdème à Enrouement aigu ou un stridor.


 PR, LED, polychondrite atrophiante chronique.

 B- Selon le terrain:

LA DE L’ENFANT

-aussi fréquente que LA de l’adulte.

-s’en distingue par le risque respiratoire.

-surveillance doit être plus rigoureuse et l’hospitalisation sera décidée devant toute L
dyspnéïsante.

-LA œdémateuse sous-glottique: la +fréquente.

-SF:-dyspnée brutale ou succède à rhinopharyngite

-début: nocturne

-toux rauque, puis aboyante.

-fièvre modérément élevée.

-Laryngite striduleuse ou spasmodique:1-3 ans, enfant asymptomatique ente les crises.

Diagnostic

 Positif : en règle facile

-Interrogatoire

-examen clinique: laryngoscopie

-examens biologiques

 Différentiel: devant:

1-dysphonie # cause néoplasique***

2-dyspnée.

Traitement

 1- But:

 - Traiter l’inflammation

 - Eviter le passage à la chronicité.

 - Eviter les complications et les récidives.

 2- Moyens:

 - Soins locaux: Aérosolthérapie***


 - Traitement médical: AINS/Corticoïdes, Antalgiques, antitussifs, antibiotiques

 - Règles hygiéno-diététiques: Repos vocal***(min 2-3J), Supprimer les FR

 - Intubation/trachéotomie.

 3- Indication:

 F virale&bactérienne bénigne-> ATB à large spectre (péni A) / en cas d’allergie ->


Macrolide.

 En cas de résistance -> prélèvements -> adapter l’ATBthérapie.

 Mycosique -> Amphotréricine B en parentéral.

 Allergique ->corticoïdes par voie générale,, antihistaminiques, adrénaline IM/IV


(formes graves), désensibilisation.

 En cas de détresse respiratoire-> Intubation ou trachéotomie.

Evolution

-vers la guérison sans séquelles en 8 à 15 jours.

-les récidives en cas de persistance des facteurs favorisants.

-surveillance :nécessaire, tout particulièrement chez l’éthylo-tabagique.

Complications

Liées soit au terrain, soit à la virulence du germe.

 1- Epiglottite: inflammation des structures

Supra-glottiques.

Précédée habituellement par une infection des VAS.

Etat: fièvre, dysphagie sévères, Dr pharyngé , voix assourdie.

Dyspnée inspiratoire= elt de gravité.

Dg se fait au mieux au nasofibroscope : épiglotte en battant de cloche.

Germes ne sont pas retrouves dans 75%.

Trt: ATB au plus vite à LS, IV à forte dose (C3G+Aminoside+ Métronidazole) , corticoïdes en
cas d’œdème important + antalgiques et réhydratation.

Patient laissé à jeun jusqu’à l’amélioration des signes cliniques

PC : rapidité d’installation des signes et de leur pris en charge.

 2- Périchondrite:
Rare, svt larynx irradie, intubation prolongée

Dysphagie intense+Dr vive a la palpation des cartilages cricoïde et thyroïde.

Peau en regard peut être inflammatoire.

Dg: clinique

TDM: bilan d’extension.

Peut laisser des séquelles.

 3-Abcès laryngés:

Signes similaires à ceux de l’épiglottite.

Fluctuation de la partie antérieure du cou montre une nécrose du cartilage thyroïde.

Si dg suspecté: intubation avant l’exploration clinique et biologique.

conclusion

Vous aimerez peut-être aussi