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I. INTRODUCTION :
- 1ère maladie chronique de l’enfant.
- 8% enfants d’âge scolaire.
- Cause fréquente de consultation aux urgences pédiatriques.
- 1ère cause d’hospitalisation chez l’enfant.
- 1ère cause d’absentéisme scolaire.
- 40 % des enfants asthmatiques dorment mal.
- Sous diagnostiqué.
II. DEFINITIONS :
- GINA 2018 : L’asthme est une maladie hétérogène, habituellement caractérisée par une inflammation chronique des
voies aériennes. Elle est définie par la survenue de symptômes respiratoires tels que respiration sifflante,
essoufflement, oppression thoracique et toux, variables dans le temps et en intensité, et qui s’accompagnent d’une
diminution variable des débits aériens.
- L’asthme de l’enfant est un syndrome fait d’au moins 3 accès de dyspnée expiratoire sifflante, réversibles
spontanément ou sous l'effet du traitement et l’éviction des facteurs déclenchants.
- Définition fonctionnelle : trouble obstructif expiratoire variable, en rapport avec un rétrécissement diffus des bronches
de petit et moyen calibre.
- Il faut distinguer:
Maladie asthmatique Crise d’asthme
Inflammation et hyperréactivité bronchique permanentes Exacerbation de ces phénomènes
III. PHYSIOPATHOLOGIE :
IV. LA CLINIQUE :
A- LA CRISE D’ASTHME : B- ASTHME DU NOURRISSON :
- Souvent prodromes : toux, écoulement nasal, conjonctivite. - Il se définit comme la récidive d'au moins 3
- Horaire variable : souvent nocturne, deuxième partie de la nuit, épisodes dyspnéiques avec sibilants, quel que
parfois après exposition à un allergène connu. soit le facteur déclenchant et l'existence ou non
- Début brutal: d'un terrain atopique.
+ Enfant assis, angoissé, polypnéique. - Fréquent, après un épisode de bronchiolite
+ Dyspnée expiratoire sifflante avec expiration prolongée. aiguë virale.
+ Thorax distendu +/- tirage intercostal. - Persistent: wheezing, d’une toux ou d'une gêne
+ Auscultation : râles sibilants bilatéraux. respiratoire.
- Débit expiratoire de pointe (DEP): évaluer la fonction respiratoire - Manifestations cliniques sont épisodiques avec
(plus de 5 ans) → < 40 %: en faveur d’une crise modérée à sévère. présence d’intervalles libres asymptomatiques.
V. ENQUETE ETIOLOGIQUE :
A. ENQUETE CLINIQUE:
Interrogatoire "policier" +++ L’examen clinique
- Sur les circonstances des crises. - Apprécie la croissance
- Mode de vie, antécédents atopiques familiaux, association à d'autres manifestations staturo-pondérale: si
atopiques: eczéma, urticaire, rhinite allergique, allergie alimentaire... retentissement.
- L’intervalle intercritique : asymptomatique ou non. - Si déformation thoracique.
- L’environnement domestique: domicile aéré, ensoleillé ou non, présence de plantes… - Hippocratisme digitale:
- Le tabagisme passif. signe l’hypoxie chronique.
- Les facteurs déclenchants :
+ Allergènes (acariens, pollens, blatte, aliments, phanères d’animaux domestiques...).
+ Irritants (tabac, parfum, insecticides…).
B. EXPLORATIONS PARACLINIQUES:
La radiographie du thorax Tests cutanés allergologiques Explorations biologiques
- Une radiographie thoracique de Aux pneumallergènes et parfois aux Permettent de détecter les IgE
bonne qualité en inspiration et en trophallergènes des pricks tests: donnent spécifiques circulantes. Des tests de
expiration est indispensable. une réponse immédiate et sont très bien dépistage multiallergèniques aident
- Un trouble de ventilation persistant corrélés à l'histoire clinique et aux tests de au dépistage des enfants atopiques,
doit faire suspecter un obstacle dans provocation bronchique. justiciables de tests cutanés.
les voies aériennes (corps étranger). Bilan allergologique : - But: préciser rôle de l’atopie dans symptômes d’asthme.
- Permet d’éliminer les diagnostics - Les Prick-test.
différentiels. - Les IgE spécifiques.
VIII. TRAITEMENT :
A. PRINCIPE :
- Primordiale afin d’éviter les remaniements bronchiques.
- Le but : normalisation de l’examen clinique et l’amélioration de la qualité de vie:
+ l’absence de symptômes diurne et nocturne,
+ le maintien de la qualité du sommeil,
+ le maintien d’une activité normale selon l’âge,
+ la normalisation de la croissance pondérale
+ la normalisation de la fonction respiratoire,
+ la prévention des exacerbations et la diminution de l’utilisation des corticoïdes inhalés.
- 2 volets : Le traitement de la crise
Le traitement de fond: basé sur la sévérité de la maladie, il comprend :
+ Contrôle de l’environnement (éviction des allergènes et du tabac).
+ Un traitement médicamenteux.
+ Une immunothérapie spécifique (réservé à des indications bien précises).
+ Éducation.
2- EVALUATION DE LA SEVERITE
DE LA CRISE D’ASTHME :
Un seul signe de gravité suffit pour classer
la crise en crise sévère.
3- CONDUITE A TENIR DEVANT UNE CRISE D’ASTHME :
LEGERE MODEREE
SEVERE → HOSPITALISATION
Recommandations générales:
Le retour à domicile après:
- Après une amélioration clinique pendant au moins 1h et une valeur du DEP > 75% de la valeur théorique.
- Toujours avec un traitement de consolidation comportant des broncho-dilatateurs et une corticothérapie orale en cure
courte (3-5 jours), à arrêter brutalement, sans régime sans sel et sans (CLK).
Toute crise impose la réévaluation de la maladie asthmatique de l’enfant :
- Les B2 mimétiques seront administrés par voie inhalée à l’aide d’une chambre d’inhalation.
- La théophylline indispensable que dans les crises très sévères.
C. LE TRAITEMENT DE FOND :
1. Buts du traitement de fond : 2. Il comprend 4 volets :
- La normalisation de l’examen clinique. - L’éviction des allergènes et des irritants.
- L’absence de symptôme intercritique (diurne et nocturne). - L’immunothérapie spécifique indiquée pour des malades
- La prévention des exacerbations et la diminution de la bien précis.
prise de corticostéroïdes oraux. - L’éducation thérapeutique du patient et de sa famille
- Une bonne qualité de sommeil. fondamentale pour tous.
- Le maintien d’une activité physique normale pour l’âge. - Les mdmts : indiqués en fct de la sévérité de la maladie.
D. CONTROLE DE L’ASTHME :
- Le contrôle traduit la maîtrise de la maladie, reflète le caractère dynamique de l’affection sur quelques semaines quel
que soit la sévérité de la maladie.
- On décrit 3 niveaux de contrôle: asthme contrôlé, partiellement contrôlé, non contrôlé.
- La sévérité est évaluée initialement. - Le contrôle est évalué ultérieurement : sur plusieurs semaines.
Le contrôle de l’asthme total se définit par Les différentes situations de non contrôle
- Absence de symptômes diurnes. Asthme contrôlé mais non contrôlable :
- Absence de symptômes nocturnes. - Revoir l’observance.
- Absence de symptômes à l’effort. - L’utilisation du dispositif d’inhalation.
- Absence de prise de b2 mimétiques. - Traitement insuffisant.
- Une fonction respiratoire normale. - Facteur annexe (RGO, allergie alimentaire, FH).
Asthme difficile à traiter: consultation spécialisé.
- Trois étapes se succèdent selon un cycle continu: + Evaluer le contrôle de la maladie asthmatique.
+ Traiter pour obtenir le contrôle.
+ Surveiller pour maintenir le contrôle.
- Le contrôle de l’asthme total se définit par : + Absence de symptômes diurnes et nocturnes y compris à l’effort.
+ Absence de prise de b2 mimétiques et une fonction respiratoire normale.
CONCLUSION:
- L’asthme est la maladie chronique la plus fréquente de l’enfant.
- Le diagnostic positif repose sur l’enquête allergologique.
- L’élimination du diagnostic différentiel est une étape essentielle.
- Toute crise d’asthme nécessite l’évaluation de sa sévérité.
- L’objectif de la prise en charge est le control total de l’asthme.
L.M.