Vous êtes sur la page 1sur 27

Asthme

Dr NANA Raïssa / Mme YIMGA Suzie


Plan
I. Introduction
II. Etiologies
III. Physiopathologie
IV. Signes cliniques
V. Examens complémentaires
VI. Traitement
VII.Complications
VIII.Rôle de l’Infirmier
IX. A Retenir!!
I - Introduction
• L’asthme associe un désordre inflammatoire
chronique des voies aériennes, une
hyperréactivité bronchique avec accès
suffocants paroxystiques réversibles
spontanément ou sous l’effet du traitement, et
une hypersécrétion d’un mucus épais, visqueux
et collant

• L’allergie intervient dans 90% des cas


II - Etiologies
Parmi les étiologies on retrouve:
i. Asthme allergique (extrinsique): ici la crise
d’asthme est provoquée par l’inhalation d’allergènes
notamment pollens, poils d’animaux, particules
d’acariens, fumée de tabac, poussières etc

ii. Asthme Non Allergique (Intrinsèque): ici la crise


d’asthme est provoquée par des infections des voies
respiratoires, des troubles émotionnels etc
II - Etiologies
iii. Asthme Mixte: qui associe les
caractéristiques de l’asthme allergique et
l’asthme non allergique.
- c’est la forme la plus fréquente de l’asthme
III - Physiopathologie
• Le problème principal dans l’asthme est
l’obstruction des voies aériennes, beaucoup
plus distales
• L’obstruction ici est principalement due à:
– Bronchospasme ou une broncho -constriction
– L’inflammation avec œdème de la muqueuse des
bronches et bronchioles
– Hypersécrétion de mucus, qui est souvent épais
III - Physiopathologie
• Ces mécanisme d’obstruction bronchique sont dus
à une hyperréactivité bronchique:

– Dans le cas des allergies, cette hyperréactivité résulte


de la production des IgE avec libération de l’histamine
par les mastocytes

– Dans les cas non-allergiques, l’hyperréactivité est une


réponse au modifications inflammatoires, ex: cas des
infections des voies respiratoires
III - Physiopathologie
• A cause de l’obstruction des voies aériennes, les
alvéoles n’arrivent pas à expulser l’air qu’ils
contiennent

• L’air est piégé dans les poumons. Ceci entraine une


hyperinflation du poumon (le poumon gonfle)

• Le patient essaie de forcer l’air hors des poumons par


les voies respiratoires rétrécies, on entend alors un
« wheezing » ou des râles sibilants lors de l’expiration
III - Physiopathologie
• Ce wheezing ou râles sibilants peut être
audibles à l’auscultation ou à distance (à
l’oreille nu)

• Puisqu’il n y’a pas un bon mouvement d’air


dans les poumons, on aura un mauvais
échange gazeux alvéolaire, qui peut aboutir à
une insuffisance respiratoire.
IV – Signes Cliniques
La Crise d’Asthme:
• L’horaire des crises est très variable, mais sont volontiers
nocturnes ou au petit matin

• En règle, la crise débute brutalement et la gêne respiratoire


s’accentue rapidement

• L’aspect du malade est évocateur, il est parfois assis au bord


au lit, d’autre fois debout au bord de la fenêtre grande
ouverte, en proie à une soif d’air intense. La dyspnée intense
le rend très anxieux
IV – Signes Cliniques
• Le patient présente une dyspnée expiratoire. L’expiration est
pénible, bruyante et sifflante; ainsi le temps expiratoire
s’allonge

• A cause de l’expiration difficile, le patient utilise les muscles


accessoires de la respiration

• Souvent le sifflement expiratoire peut être entendu à


distance par l’entourage; sinon à l’auscultation où on
entendra des râles sibilants dans les deux champs
pulmonaires à l’inspiration et à l’expiration
IV – Signes Cliniques
• La dyspnée est accompagnée d’une toux qui au départ n’est pas
très efficace

• Cependant, la fin de l’accès est souvent annoncée par


l’expectoration de crachats muqueux, visqueux, perlés et collants

• Le thorax du patient parait distendu, comme s’il était bloqué en


inspiration profonde

• La crise peut durer de quelques minutes à plusieurs heures


V – Examens Complémentaires
1. Spirométrie (EFR) : c’est l’examen phare.

- Montre un volume expiratoire maximum seconde


(VEMS) abaissé

- Il est amélioré par l’inhalation de deux bouffées


d’un spray d’un bêtamimétique

- Le VEMS peut être normal en dehors des crises


VI – Examens Complémentaires
2. Autres examens:
- NFS : hyper éosinophilie (dans l’asthme allergique)

- Radiographie du thorax: pas toujours importants sauf


en cas de complications infectieuses

- Test cutanés d’hypersensibilité pour rechercher


l’allergène en cause

- Gazométrie: pour mesurer la PaCO2


VII - Traitement
Traitement de la Crise
- Repose sur l’utilisation des beta-2 mimétiques ex Salbutamol
(Ventoline®); ceci réduisent le bronchospasme et entraine
une broncho dilatation

- 1 à 2 bouffées de Salbutamol inhalées par aérosol-doseur

- En cas de crise de forte intensité ou ne cédant pas au


traitement précédent, on pourra y associer un
anticholinergique ex: Ipratropium bromide (Atrovent®). Ceci
entraine une broncho dilatation
VII - Traitement
Traitement de fond
- Sert à prévenir et à contrôler les symptômes
d’asthme

- Repose en premier lieu sur les corticoïdes inhalés


ex Triamcinolone (Azmacort®)

- D’autres traitement peuvent lui être associés, tel


un antagoniste de leucotriène, ex Singulair®
VIII - Complications
1. L’asthme Aigue Grave:
- Complication redoutable possible à tout instant
au cours de l’évolution de la maladie
asthmatique

- En règle, le début est peu alarmant, mais en


dépit d’un traitement percritique bien conduit,
la dyspnée ne va pas s’améliorer et les signes de
gravité vont apparaitre
VIII - Complications
• Ces signes de gravité sont:
– Sueurs
– Cyanose
– Elocution scandée et interrompue par les reprises
respiratoires
– État d’obnubilation et d’agitation
– La Gazométrie intra artérielle révèle une hypoxie,
avec capnie normale ou élevée
VIII - Complications
• L’asthme aigu grave nécessite un traitement en
urgence

• Le traitement consistera en une:


– Injection Iv d’un corticoide à fortes doses et
salbutamol en aérosol avec Atrovent®

– Oxygénothérapie, antibiothérapie de couverture


et, au besoin, ventilation assistée
IX - Rôle de L’Infirmier
Accueil du Patient en crise
• Rassurer et encourager le patient, qui est souvent très
anxieux

• Installer le patient en position assise, maintenu par


plusieurs coussins

• D’autre part, on place la sonnette d’appel près du


patient, afin qu’il puisse signaler l’aggravation de son
état clinique, respiratoire en particulier
IX - Rôle de L’Infirmier
Administration du traitement
• Surveiller l’efficacité du traitement

• Dépister précocement les effets indésirables

Information relative à l’hygiène de vie

• Informer le patient sur l’importance de la compliance au


traitement préventive de la crise d’asthme (traitement de
fon)
IX - Rôle de L’Infirmier
• Eviter les allergènes:
– Lutte contre les acariens de la poussière de maison, ainsi
que les poils d’animaux et les moisissures

– Lutter contre le tabagisme actif ou passif

– Supprimer les moquettes

– Passer l’aspirateur tous les jours, à domicile, en portant un


masque de protection si nécessaire
IX - Rôle de L’Infirmier
• Alimentation équilibré en évitant ceux qui sont allergisant

• Pratique d’une activité physique régulière en dehors des crises


d’asthme

• Prévoir une activité professionnelle qui n’expose par le sujet au contact


continu avec des allergènes

• Connaitre les médicaments qui lui sont contre-indiqués ex beta


bloquants

• Rechercher et soigner tout les foyers infectieux dentaires, ORL,


sinusiens afin de prévenir les risques de surinfections broncho-
pulmonaires
IX - Rôle de L’Infirmier
• La kinésithérapie respiratoire, qui est un traitement
complémentaire d’intérêt majeur, en ce sens qu’il aide le
sujet asthmatique:

– À optimiser ses mouvements respiratoires


– À expectorer le plus efficacement possible
– À bien utiliser son traitement inhalé
– À bien s’adapter aux gestes courants de la vie quotidienne
(montée d’escaliers, efforts physiques..)
X – A retenir!!!
• L’asthme est une maladie chronique qui associe une inflammation
chronique d es voies respiratoires mais surtout une
hyperréactivité bronchique

• Se présente par des crises d’asthme espacé par des périodes sans
symptômes

• Caractérisé par une dyspnée expiratoire, angoissante avec toux et


râles sibilants

• L’examen complémentaire principal pour le diagnostique c’est la


spirométrie
X – A retenir!!!
• Le traitement consistera en:
– Un traitement de crises avec les beta-2
mimétiques exp: Salbutamol (Ventoline®)
– Un traitement de fond (prévention des crises) fait
principalement de corticoïdes
Merci pour votre attention

Vous aimerez peut-être aussi