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AIT-OUDHIA
I. Définition
La péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) est une maladie infectieuse des bovins
et autres grands ruminants domestiques et sauvages due à Mycoplasma mycoïdes subsp.
mycoïdes (variété SC).
Elle est caractérisée par le développement d’une inflammation exsudative
sérofibrineuse du poumon et de la plèvre génératrice de symptômes respiratoires graves
(pleuro-pneumonie) associés à une hyperthermie modérée.
La PPCB était autrefois répandue en Europe et la plupart des autres continents. Ses
répercussions économiques importantes dans les pays atteints justifient son inscription
dans la liste des maladies notifiables de l’OIE.
Grâce à des mesures de prophylaxie efficaces, son aire d'activité s'est
considérablement réduite, et seule l'Afrique continue à payer un lourd tribut à la
maladie.
En Europe, la PPCB est encore signalée au Portugal. L’Espagne est indemne depuis
1994.
IV. ETIOLOGIE
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V. Pathogénie
VI. Symptomatologie
VI. 1. Symptômes
On peut observer trois importantes phases :
A. Phase d’invasion
Apparition progressive d'un état fébrile (39 à 40° C) avec atteinte de l'état
général.
Inappétence, rumination difficile et abattement,
Dans un troupeau, un animal malade traîne en général en arrière du troupeau,
2 à 3 jours plutard, apparaissent des troubles respiratoires : respiration courte,
accélérée, superficielle, et entrecoupée.
Commence ensuite la toux : petite, quinteuse, sèche, avortée car douloureuse,
A la palpation : hyperésthesie thoracique lors de pression des espaces
intercostaux,
A la percussion l’animal se plaint, l’auscultation ne donne rien
Cette phase dure environ 3 à 6 jours.
B. Phase d’Etat
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C. Phase terminale
a. Guérison clinique
Survient après une longue convalescence, où les signes cliniques régressent lentement,
mais la guérison est rarement stérilisante.
L’animal dans ce cas est longtemps porteur et excréteur de germes
c. Mort
La mort fait suite à une altération profonde de l’état général et une aggravation des
symptômes respiratoires. La mort survient par asphyxie
La clinique de la PPCB varie en fonction de la sensibilité des sujets et de la forme clinique qui
sévit dans la région, il y a 03 formes importantes :
Forme aiguë
- Apparition progressive d'un état fébrile (39 à 40° C) avec atteinte de
l'état général.
- Développement d'une pleuropneumonie
- Evolution en 10 à 15 jours vers la mort ou un passage à l'état chronique
marqué par l'évolution d'une pneumopathie chronique avec
amaigrissement progressif de l'animal.
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VI. 2. Lésions
A. Plèvre
B. Poumon
C. Noeuds lymphatiques
VII. Epidémiologie
1. Sources de germes
2. Résistance
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3. Transmission
VIII. Diagnostic
1. Epidémio-clinique
2. Diagnostic différentiel
3. Expérimental
♦ En cas de suspicion clinique: prélever du sang sur tube sec en vue d'un diagnostic
sérologique par fixation du complément (anticorps précoces - présents avant
l'apparition des premiers symptômes, constants et durables). Cette réaction permet
aussi de détecter les porteurs dans un cheptel infecté (intérêt prophylactique).
♦ Si la réaction est positive : confirmation du diagnostic après abattage du bovin par
techniques :
- Bactériologiques : mise culture à partir d'un prélèvement ganglionnaire, de
poumon ou de lymphe péripneumonique et identification du mycoplasme.
Recherche possible par PCR.
- Sérologiques : identification de l'antigène soluble (galactane) à partir d'un
broyat pulmonaire ou ganglionnaire par précipitation en milieu gélifié avec un
sérum spécifique.
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IX. Prophylaxie
1. Sanitaire
2. Médicale
♦ Nécessaire dans les pays où les mesures sanitaires sont difficilement applicables
(exemple en Afrique).
♦ Vaccins les plus utilisés : souches atténuées cultivées en milieu liquide et lyophilisées,
en particulier les souches KH 3J (totalement inoffensive) et T1 44 (44 passages en
ovoculture, plus efficace que la précédente mais susceptible d'induire une réaction
locale oedémateuse importante, en particulier chez les taurins), utilisables par voie
sous-cutanée.
♦ Une vaccination annuelle confère une protection correcte, sans répercussion sur le
dépistage sérologique (réponse faible, se négativant en 1 à 2 mois).
♦ Existence de vaccins bivalents contre la peste bovine et la PPCB (T1 44) utilisés en
Afrique.
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PLEUROPNEUMONIE CONTAGIEUSE
DES PETITS RUMINANTS
I. Définition
La pleuropneumonie contagieuse des petits ruminants est une maladie infectieuse de la
chèvre, causée par la bactérie Mycoplasma capricolum subsp. capripneumoniae.
Elle se traduit cliniquement par une atteinte fébrile de l’état général et des symptômes
respiratoires graves en relation avec l’évolution d’une pleuro-pneumonie.
IV. Etiologie
♦ Actuellement, seule la maladie causée par Mycoplasma capricolum subsp.
Capripneumoniae (Mccp) est individualisée sous la dénomination de
pleuropneumonie contagieuse de la chèvre. Cet agent microbien possède un tropisme
pleuropulmonaire accentué et les lésions qu’il provoque sont cantonnées à la région
thoracique.
♦ Son pouvoir pathogène l’individualise des autres mycoplasmes isolés chez la chèvre et
capables d’affecter une grande variété d’organe. Dans ce cas les lésions
pleuropulmonaires coexistent généralement avec d’autres localisations (mammites,
arthrites, kératites, lésions septicémiques…).
♦ Mccp est relativement facile à isoler et à cultiver au laboratoire sur des milieux
enrichis. Après isolement il doit être différencié des autres espèces de mycoplasmes
(PCR, tests biochimiques, identification sérologique).
♦ Antigènes communs avec d’autres mycoplasmes, générant d’éventuelles réactions
croisées. Le polysaccharide de surface semble en revanche très spécifique de Mccp.
V. Symptomatologie
V. 1. Symptômes
On peut observer trois importantes Formes
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V. 2. Lésions
♦ Pleuropneumonie exsudative : foyers d'hépatisation et élargissement des cloisons
périlobulaires donnant au poumon un aspect marbré, pleurésie exsudative (cavité
pleurale remplie d'un liquide sérofibrineux plus ou moins abondant).
♦ Adénites (ganglions trachéobronchiques et médiastinaux).
VI. Epidémiologie
VII. Diagnostic
Epidémio-clinique :
- Episode contagieux de pleuropneumonie sur des caprins associé à une
mortalité importante et des lésions marquées de pleurésie sérofibrineuse et
pneumonie exsudative (oedème interstitiel et intralobulaire).
Diagnostic différentiel avec la pasteurellose et les autres mycoplasmoses
caprines, maladies présentes en Europe (la présence de lésions associées :
arthrite, péricardite, péritonite, kératite, mammite… évoquera plutôt une autre
mycoplasmose (infection à M. mycoïdes capri ou mycoïdes mycoïdes LC), en
particulier lorsque morbidité et mortalité sont faibles.
Expérimental :
- Bactériologie: isolement et identification de Mccp dans les lésions
pulmonaires, le liquide pleural et les noeuds lymphatiques trachéobronchiques.
- Sérologie. (séroconvertion 7 à 9 jours après les premiers symptômes) : fixation
du complément (test le plus utilisé), test d’agglutination au latex, ELISA
VIII. Traitement
Possible (macrolides ou tétracyclines) mais peu efficace dans les formes graves.
IX. Prophylaxie
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