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PARTIE 3 :
A. RAPPEL ANATOMIQUE
Le péritoine est une membrane séreuse qui recouvre la face interne de la paroi
abdominale (péritoine pariétale) et les organes intra péritonéaux (péritoine viscéral). Il
comporte comme une membrane semi perméable, obéissant aux lois de l’osmose. La
superficie du péritoine est égale à celle de la peau (1,5 m2 chez l’adulte de 60 kg).
Grace à sa nature embryologique, le péritoine est doté des nombreux pouvoirs qui lui
permettent de se défendre :
D’autre part, le péritoine est riche en récepteurs sensitifs d’autant plus élevés que
l’étage sus mésocolique est proche. C’est pourquoi toute irritation péritonéale
entraine une douleur spontanée et une paralysie intestinale reflexe (uléus
paralytique).
B. PHYSIOPATHOLOGIE
C’est une activité anti infectieuse permanente, vigilante à l’aide des cellules
polynucléaires, macrophages assurant l’asepsie du péritoine.
B. ETIOLOGIES
D. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Bilans biologiques :
o NFS : hyperleucocytose à prédominance neutrophiles
o Hb à la recherche de l’anémie
o L’ionogramme sanguin : désordre hydro-électrolytiques
o Les autres bilans pré op : urée/créatinine, glycémie, bilan hépatique, bilan
de la coagulation.
Les examens radio : ASP débout et de face recherche un pneumopéritoine ou un
collection intra péritonéale.
o UGD perforé
o Cholécystite aigue
o Appendicite aigue
o Pancréatite aigue
o Les infections du grêle et du colon
o IDM
o Pneumopathies chez l’enfant
E. FORMES CLINIQUES
Péritonite aigue par diffusion : les signes sont d’installation progressive.
En effet, les signes initialement localisés dans un quadrant, diffusent dans tout
l’abdomen. Ils peuvent parfois être masqués par un traitement en cours notamment
chez les personnes âgées sous anti inflammatoire ou antalgiques, d’autre part les
antibiotiques prescrits de façon intempestive peuvent masqués les signes cliniques.
Non traité, la péritonite aigue généralisée évolue vers un choc septique sévère et la
mort survient par défaillance multi viscérale :
surveillée dès l’arrivée par la mise en place d’une sonde urinaire ; cette
insuffisance rénale entraine une ischémie rénale avec diminution de la filtration
glomérulaire et une néphropathie. Elle doit être rapidement corrigée.
Défaillance respiratoire : La douleur à la contracture abdominale entraine un
mauvais jeu diaphragmatique et une diminution de la ventilation. L’hypoventilation
entraine rapidement des lésions alvéolaires aggravées par l’action directe des
toxines provenant du germe. D’où l’importance de la ventilation du malade dès son
arrivée.
G. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
1° Péritonite sus-mésocolique
o UGD perforé
o Péritonite biliaire
Elle est rare mais grave. Elle réalise le plus souvent une péritonite par
diffusion. Mais il peut s’agir d’une cholécystite gangreneuse perforée.
o Péritonite appendiculaire
Soit par diffusion, soit par perforation, soit en trois temps. Les germes sont
souvent poly microbiens associant des aérobies et des anaérobies.
La diverticulite colique
Cancer colique
o Péritonites urinaires
H. TRAITEMENT
Volet médical :
La voie d’abord est médiale, large, à cheval sur l’ombilic (sus et sous ombilicale) :
Elles correspondent à des foyers infectieux circonscrits par la réaction des organes
voisins qui constituent un barrage s’opposant à la diffusion de l’infection dans le reste
de la cavité péritonéale. Elles s’observent le plus souvent à la suite d’une perforation
d’origine gastroduodénale, diverticulaire, appendiculaire ou à la suite d’un lâchage d’une
suture digestive.
A. CLINIQUE
Elle associe :
B. LOCALISATION
b. Abcès de douglas
o Hypogastralgie
o Signes vésicaux (pollakiurie, rétention urinaire, mictalgie)
o Signes rectaux (ténesme, diarrhée)
o Fièvre souvent oscillante.
3. CONCLUSION
La péritonite est une complication grave nécessitant une PEC précoce et chirurgicale.
Il s’agit d’une inflammation aigue de l’appendice. Elle constitue une urgence chirurgicale
fréquente. L’appendicite s’observe à tous les âges avec une prédominance dans les 3
dernières décennies.
1. PHYSIOPATHOLOGIE
2. ANAPATH
Appendicite perforée
3. ETUDE CLINIQUE
Forme typique:
L’appendicite aigue iliaque droite chez l’adulte jeune: le tableau clinique associe un
syndrome douloureux de la FID :
Les signes généraux sont dominés par une fièvre modérée (38-38.5° C), le pouls est
accéléré et l’état général est conservé.
4. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
5. FORMES CLINIQUES
L’examen retrouve une douleur provoquée et une défense sus pubienne. Le TR est
douloureux.
d. Appendicite sous hépatique : Elle réalise un syndrome douloureux sous costal droit
avec une douleur provoquée et une défense de l’hypochondre droit. Le DD se fait avec la
cholécystite aigue.
a. Appendicite de l’enfant :
Après 3 ans, le tableau clinique est proche de celui de l’adulte. Le DD se fait avec
l’adénolymphite mésentérique, affection fréquente dans un contexte d’infection
rhinopharyngée, son dg est en règle opératoire.
6. TRAITEMENT
La voie d’abord en FID au point de Mac Burney, courte incision transversale, ouverture
des tissus sous cutanés, incision de l’aponévrose du grand oblique dans le sens des
fibres, ouverture des muscles obliques interne et transverse, ouverture du péritoine,
extériorisation du caecum et de l’appendice, ligature et section du méso appendiculaire,
ligature de l’appendice à la base et section du moignon. La muqueuse du moignon
appendiculaire est traitée à la Bétadine et au bistouri électrique, toilette péritonéale,
exploration systématique de l’iléon terminal sur 50 cm à 1m à la recherche d’un
diverticule de Meckel. Réintégration du grêle dans la cavité abdominale et fermeture
plan par plan. Le drainage n’est pas systématique.
7. PERITONITES APPENDICULAIRES
Elles représentent des accidents graves dans l’évolution de l’appendicite aigue. Elles
peuvent être révélatrices de l’appendicite aigue. Le pronostic est sombre et impose une
intervention en urgence.
Il s’agit le plus souvent d’un tableau diagnostic franc et brutal caractérisé par une
douleur intense et brutale de la FID rapidement diffuse à tout l’abdomen accompagnée
des vomissements abondants et d’un arrêt de transit. Les signes généraux sont : fièvre
élevée à 39°C, pouls accéléré, faciès anxieux.
A l’inspection, l’abdomen ne respire plus. Parfois, on note une saillie des grands droits
rétractés en bateau.
La palpation, les mains réchauffées bien à plat en commençant par les zones les moins
douloureuses met en évidence la contracture abdominale. Elle est permanente, invincible,
diffuse et douloureuse avec le maximum à la FID.
*Péritonite putride :
C’est une péritonite par perforation d’une appendicite gangrenée. Le début est brutal
par une douleur atroce rapidement diffuse à tout l’abdomen accompagnée de diarrhées
et des vomissements abondants. Les signes généraux sont très marqués avec altération
de l’état général par :
Les signes locaux sont très pauvres : l’abdomen légèrement douloureux dans son
ensemble, pas de défense, pas de contracture, parfois on trouve une douleur au TR. La
tendance entre les signes généraux sévères et les signes locaux discrets doit faire
évoquer une forme grave d’appendicite aigue et impose une intervention chirurgicale en
urgence après une courte réanimation.
Elles sont représentées par une péritonite progressive par diffusion. Dans les jours
suivants une appendicite aigue, les signes fonctionnels et la T° s’amendent, le plus
souvent sous une antibiothérapie intempestive mais avec persistance des signes
physiques et biologiques (hyperleucocytose) puis brutalement la douleur et les
vomissements réapparaissent, la fièvre est à 39-40°C.
La palpation à la FID retrouve une défense puis une contracture. Les touchers pelviens
notent une douleur vive au cul-de-sac de Douglas.
Après une crise franche d’appendicite aigue, la sédation des signes a été complète mais
quelques jours plus tard, on note une douleur brutale avec un tableau de péritonite aigue.
L’intervention retrouve une appendicite perforée.
1. DEFINITION
2. DIAGNOSTIC
a. Signes fonctionnels
b. Signes généraux
Traduisent le retentissement sur l’état général, l’altération de l’EG est rapide, fonction
du siège et du mécanisme de l’occlusion. Elle se traduit par une déshydratation du
patient : la langue est sèche, présence des plis cutanés, le sondage vésical montre une
oligurie, une sensation de soif.
c. Signes physiques
d. examens complémentaires
3. DIAGNOSTIC DE SIEGE
4. DIAGNOSTIC DE MECANISME
Les occlusions par obstruction : se manifestent par un début progressif avec une
symptomatologie atténuée, le météorisme est tardif animé par des ondulations
péristaltiques car le segment d’amont cherche à vaincre l’obstacle.
L’occlusion par strangulation : Il s’agit d’une section du colon et de son méso par
l’obstacle, le début est brutal avec une douleur paroxystique du fait que le méso
est riche en terminaisons nerveuses. Le météorisme est tympanique, silencieux et
immobile, c’est le classique syndrome de VON WAHR.
Dans ce type d’occlusion, le tube digestif est perméable de bout à bout. Il s’agit d’une
occlusion due à une paralysie intestinale qui peut être observée au cours de certaines
crises chirurgicales ou médicales. C’est une dilatation globale du grêle et du colon (Iléus
paralytique).
5. DIAGNOSTIQUE ETIOLOGIQUE
Devant une occlusion par strangulation, la cause la plus retrouvée est le volvulus du grêle
sur une bride cicatricielle post op ou sur une hernie étranglée. L’existance d’une
cicatrice de laparotomie à l’inspection du malade est un argument de poids pour le
diagnostic.
Le volvulus du colon pelvien est la cause la plus fréquente par strangulation, il s’agit
d’une torsion du colon sigmoïde autour de son axe mésentérique. Elle réalise une
occlusion basse avec sur l’ASP un énorme arceau gazeux caractéristique. Plus rarement,
il peut s’agir d’un volvulus du caecum au cours des anomalies d’accolement.
Elles sont les plus fréquentes urgences néo natales. Elles nécessitent un traitement
rapide en service de chirurgie spécialisée.
A. LE VOLVULUS DU CAECUM
1. DEFINITION
Le volvulus du caecum réalise une plicature ou une torsion du caecum en raison d’une
anomalie d’accolement.
2. ETIOLOGIE
3. PATHOGENIE
4. ANAPATH
La plicature simple
Le volvulus caeco-colique
Le volvulus iléo-colique
5. SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE
Le début est brutal avec une crise colique péri ombilicale paroxystique parfois
déclenché par un écart alimentaire. Rapidement s’installe un syndrome occlusif :
6. FORMES CLINIQUES
7. DD
o L’appendicite aigue
o La pancréatite aigue caractérisée par les signes généraux graves et la pauvreté
des signes locaux.
o L’infarctus du mésentère : C’est une nécrose ischémique intestinale de
redoutable pronostic, dans ce cas l’interrogatoire recherche les atcd
cardiovasculaires.
o L’hernie étranglée : la vérification de tous les orifices herniaires doit être
systématique au cours de l’examen physique du malade.
8. TRAITEMENT
C’est à la prévention des récidives : comporte une fixation d’une bandelette caecale au
tendon du petit psoas après appendicectomie systématique. La fermeture du mésentère
prévient le risque de hernie interne, une hémi colectomie droite peut être proposée au
malade constipé chronique avec gros caecum atone infecté.
*Si la paroi est saine : fixation caeco-iliaque supérieure sur l’aponévrose du petit psoas.
Il s’agit d’une torsion de l’anse sigmoïde sur son axe mésocolique. Il est 4X plus fréquent
que le volvulus du caecum. Il s’observe plus fréquemment autour du bassin
méditerranéen. L’homme est le plus touché avec une moyenne d’âge de 50 ans.
Comme DD : tous les syndromes occlusifs doivent être suspectés en particulier au niveau
du colon (cancer sténosant, syndrome d’OGLIVIE).
1°. Traitement
a. Médical
2°. Indications
En conclusion, le volvulus du colon sigmoïde est une pathologie fréquente d’un homme âgé
et de la femme enceinte, la mortalité reste élevée, le meilleur traitement est la
détorsion endoscopique suivie par une colectomie iléale dans les bonnes conditions.