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PLAN
introduction
épidémiologie
mode de transmission de l’HPV
mode de surveillance de l’infection HPV
Facteurs de risque de l’infection HPV
Facteurs de risque de l’infection HPV anale
facteurs de risque de l’infection HPV et HIV
Caractéristiques du virus HPV
Facteurs influençant La contamination par HPV
rôle de l’infection de l’HPV dans le cancer du col de l’utérus
pathologies dues à HPV de haut risque
moyens de dépistage de l’HPV
Méthodes de typage du génome de l’HPV
Introduction
L’infection au virus papillome (HPV) est reconnue comme une des plus
fréquentes, sinon la plus fréquente, des infections transmissibles sexuellement.
Le cancer du col de l’utérus vient au second rang des cancers féminins dans le
monde entier et représente une des priorités en matière de santé publique tout
au moins dans les pays industrialisés.
L’existence de formes précliniques curables, que l’on peut détecter par un test
simple, le frottis cervical rend ce cancer accessible au dépistage.
Il est la principale cause du cancer du col utérin (environ 99% des cas sont dus
aux HPV de type haut risque ainsi que son précurseur, la néoplasie
intrépitheliale cervicale).
Les pays avec la prévalence de l’HPV la plus basse sont l’Italie et l’Espagne ou
environ 5% de la population générale est infectée
Dans la majorité des autres pays la prévalence de l’HPV dans la population
générale varie entre 10 et 20%
Les femmes jeunes sont les plus à risque d’avoir une infection à l’HPV : des
études menées auprès d’étudiantes universitaires américaines ou de jeunes
femmes ont mis en évidence des prévalences élevées de l’ordre de 26 à 39 %
Chez les hommes, la prévalence de l’infection à l’HPV varie entre 3 % en
Espagne et 39% au brésil.
Dans des études longitudinales récentes réalisées surtout chez des femmes
jeunes, l’incidence annuelle est située entre 14 et 24% et celle sur trois ans est
de 43 à 55%
Des études canadiennes parlent de prévalence globale de l’ »HPV de 13,3% en
utilisant la technique de PCR.
L’étude de Healey faite au canada en 2001, réalisée chez des femmes avec une
incidence élevée de cancer du col de l’utérus retrouve une prévalence à l’HPV
oncogène de plus de 26%
En général, les types d’HPV les plus fréquents sont : HPV 6, HPV 11 et HPV 16
Suivis par HPV 18, HPV 51, HPV 31, HPV 45 et HPV 53.
Au Québec l’incidence du cancer du col pour tous les âges est passée de 13/100
000 en 1984 à 7 / 100 000, soit une réduction de 46%.
Épidémiologie de l’infection anale à l’HPV
L’infection anale à l’HPV se retrouve surtout chez les hommes ayant des
rapports sexuels avec d’autres hommes (HARSAH) et chez les femmes ayant des
contacts sexuels anaux réceptifs.
La prévalence des infections à l’HPV est plus élevée chez les personnes infectées
par le VIH variant entre 40 et 93% selon l’étude de HANKINS ; la prévalence de
l’infection à l’HPV était de 67% chez les femmes vivants avec le VIH
Le dosage quantitatif deL4HPV anal a montré des charges virales plus élevée
chez les hommes infectés par le VIH
Le sexe
l’âge
la race
les caractéristiques sociodémographiques
le comportement sexuel
les antécédents d’infection transmissible sexuellement
la parité
le tabac
les méthodes contraceptives
Les autres facteurs de risque tels que les antécédents d’infection sexuellement
transmissible, les facteurs hormonaux, le tabac et l’utilisation de condom sont
parfois associés à l’infection par l’HPV ;
Chez les femmes infectées par le VIH les facteurs de risque sont :
l’âge
la race blanche
les antécédents de prise d’antiviraux
la présence de l’HPV au niveau du col
Chez les hommes infectés par le VIH, Les facteurs de risque sont :
Les facteurs de risque de l’infection à l’HPV chez les personnes infectées par le
VIH
Caractéristiques de l’HPV
Nombreuses pathologies cutaneo-muqueuses, bénignes ou malignes, allant des
plus communes telles que les verrues vulgaires à des néoplasies touchant les
papillomavirus humains (HPV), virus à ADN double brin, sont à l’origine de
l’atteinte des voies aérodigestives supérieures et la sphère anogenitale.
--les HPV préférentiellement associés aux lésions cutanées, les HPV de type 1 et
4 par exemple sont fréquemment retrouvés dans les verrues, alors que les HPV
type 5 et 8 sont incriminés dans l’épidermodysplasie verruciforme.
Parmi la quarantaine de virus ayant ce tropisme, certain sont dits à bas risque
ou à faible potentiel oncogène : c’est le cas de l4HPV 6 et 11 communément
retrouvés dans les condylomes génitaux alors que d’autres sont dits à haut
risque ou à fort potentiel oncogène : c’est le cas des HPV 16 et 18 impliqués
dans la carcinogénèse du col utérin
Dans ce dernier groupe, sont inclus des HPV dits à risque intermédiaires, il s’agit
des HPV 31 33 35 ET 51 fréquemment détectés dans les lésions anales et
génitales.
Par ailleurs les HPV à haut risque ont été mis en évidence dans 80% des cancers
anaux et 60% des cancers du vagin et 50% des cancers de la vulve, 40% des
cancers du pénis et ils ont été identifiés dans presque tous les épithéliums
muqueux : bouche –larynx-trachée, sinus, conjonctives et œsophage.
La détection des HPV s n’a d’intérêt que pour les pathologies à risque
d’évolution maligne pour lesquelles le virus détecté doit alors être typé.
Le génome des HPVs est constitué d’une molécule d’ADN bicatenaire d’environ
8000 paires de bases (Pb), circulaire, enroulée.
L’organisation de l’information génétique est compacte ; un seul des brins est
codant, mais les trois régions principales de lecture sont utilisées.
La région E (Earl y) : elle code pour huit protéines non structurales à savoir
La région L : elle code pour les protéines de la capside L1 (protéine majeure) et
L2 (protéine mineure).
La plupart des infections à HPV sont infra cliniques et transitoires, 40% des
jeunes femmes sont infectées dans les deux années qui suivent les premiers
rapports sexuels. Seul un faible pourcentage de ces infections génitales à HPV
va aboutir à des lésions malignes
Le taux de progression des infections génitales à HPV sans dysplasies vers des
lésions intra-épithéliales est de 8-13%
La majorité des infections à HPV, en particulier des HPV à haut risque, sont
transitoires avant 35 ans. Les femmes concernées par cette infection après 35
ans sont celles qui ont une infection persistante par les HPV à risque et pour
lesquelles une lésion cervicale actuelle ou future à une forte probabilité d’être
détectée.
Les lésions de bas grade incluant les condylomes plans et les CIN 1et les lésions
indéterminées ou ASCUS seraient les plus communes
Ces lésions apparaissent en général un à deux ans après le début de l’infection.
En cas de portage transitoire de l’HPV, le risque de progression de telles lésions
est nul alors qu’en cas de portage persistant, défini par la présence d’un même
type d’HPV sur deux prélèvements cervico-utérins à un an au moins d’intervalle,
le risque est de 7,7%
C’est donc bien le portage persistant et non pas l’infection en elle-même qui
représente le facteur de risque de progression lésionnelle, ce dernier représente
10 à 20% des infections HPV.
Évolution
dysplasies de bas grade LSI comprenant les CIN1 et les condylomes plans
dysplasies de haut grade HSIL comprenant les CIN2 (dysplasie modérée)
CIN3 (dysplasie sévère ou carcinome in situ)
Des facteurs viraux : génotype dont HPV 16 et 18, une infection par certains
variant viraux, une charge virale élevée.
Carcinogenèse
Ces lésions, témoins d’une dysplasie 19 légère au niveau du col utérin peuvent
se transformer en lésions de haut grade (dysplasie sévère ou carcinome 20in
situ), laissant place à l’expression des gènes viraux E6-E7, normalement
réprimés par E1-E2 garce à un contrôle intra et intercellulaire comme vu
précédemment lors de la réplication virale.
Toutefois ce type de dysplasie peut aisément être considéré comme une lésion à
risque étant donné que le virus HPV par une succession d’évènements arrive à
intégrer son génome à celui de l’hôte, phénomène qui est toujours associé à la
cancérisation : pour commencer on assiste à une augmentation de la synthèse
des protéines E6et E7 puisque le contrôle de la transcription des gènes
correspondants est perturbé.
Pour commencer il faut préciser qu’il existe diverses classifications de ces lésions
L’OMS fut le premier organisme à classifier ces lésions, suivi peu après par
Richart qui proposa une séparation en CIN1 ? CIN2 et CIN3
Pour la genèse de la lésion cervicale, tout commence par une simple métaplasie
malpighienne due à une infection HPV.
Seule une minorité de cette catégorie de dysplasie va devenir une CIN2 de haut
grade.
Vient ensuite l’évolution des CIN2 en CIN3 de haut grade (dysplasie sévère) un
carcinome in situ, stade auquel on remarque des lésions tumorales non
infiltrantes sans ruptures de la membrane basale
Ces différentes dysplasies peuvent être mises en évidence par le frottis cervical,
70% des lésions dysplasiques non traitées régressent et se normalisent dans les
24 mois.
Une femme sur dix, âgée de plus de trente et plus HPV16 et 18 positif présente
des lésions précancéreuses du cola lors que le frottis se révèle normal, ceci
permet d’avancer l’ »idée d’orienter en colposcopie toutes les femmes ayant un
frottis normal HPV 16 et18 positif.
D’un point de vue pratique, devant un frottis ASC-US, HPV positif quel que soit le
génotype, l’indication de la colposcopie est de règle.
Dans le dépistage primaire, les femmes présentant un frottis cevico-vaginal
normal, PV 16 et 18 positif doivent être orientées en colposcopie.
--elles fournissent un critère d’éligibilité des femmes ayant des rapports depuis
plus d’un an qui désirent bénéficier de la vaccination HPV
Conclusion
Dans d’autres pays, le test HPV est utilisé comme méthode de dépistage
primaire et la cytologie comme technique de triage des tests HPV positifs.