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Correction de l' Activité technologique

Les papillomavirus ( ou HPV ) : quel système de veille sanitaire ?


Question 1  :4 points
Justifiez que les infections à papillomavirus ( HPV) sont des risques sanitaires

Pour commencer une présentation susccincte de la notion de risque sanitaire était attendue

Un risque sanitaire est un danger plus ou moins probable occasionné par une substance nocive et pouvant
entraîner des conséquences mesurables sur la santé de la population.
Ici, le risque sanitaire est le papillomavirus. Il existe de nombreux papillomavirus ayant des pouvoirs
pathogènes.
En termes de conséquences mesurables sur la santé, on peut noter que 80 % de la population sera exposée
au cours de sa vie au HPV. Parmi cette population, 10 % des individus ne parviendront pas à éliminer le
virus.
Les HPV à bas risque cancérogène sont responsables du développement de verrues génitales. Parmi les
données de morbidité, la prévalence des verrues génitales est élevée ; elle est estimée à 5 000 cas par an
pour les femmes et pour les hommes.
Si ce virus est à haut risque cancérogène, l’individu peut développer des lésions précancéreuses ; ces
lésions précancéreuses peuvent disparaître ou évoluer vers un cancer.
Ainsi, 100 % des cancers du col de l’utérus, 90 % des cancers de l’anus et 34 % des cancers de l’oropharynx
sont liés à une exposition au HPV.
La prévalence des cancers dus aux HPV est de plus de 6 000 cas par an. La prévalence des cancers du col de
l’utérus est de 3 000 cas par an. La prévalence du cancer de l’anus est de 1 100 cas par an pour les femmes et de
360 cas par an pour les hommes. Enfin, la prévalence des cancers des voies aéro-digestives supérieures est de 1
300 cas par an pour les hommes et de 380 cas par an pour les femmes.
Il s’agit donc bien d’un risque sanitaire car un virus HPV non éliminé à haut pouvoir pathogène peut
entraîner des conséquences mesurables sur la santé de la population à cause des cancers attribués aux HPV.

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Présentez les composantes du système de santé intervenant dans la prévention des infections aux HPV et
des cancers associés. Construisez votre réponse sous forme de schéma.
Proposition page suivante. ( Question 2 / 6 points )
( Question 3 / 6 points )
Proposition de Correction de l' Analyse des données de couverture vaccinale.

Globalement, le taux de couverture vaccinale HPV augmente pour les jeunes filles nées entre 1995 et 2005
pour le schéma à une dose et pour les jeunes filles nées entre 1995 et 2004 pour le schéma à deux doses.

Ainsi, pour le taux de vaccination avec un schéma à une dose, le taux de couverture vaccinale HPV passe de
29,1 % pour les filles nées en 1995 à 40,7 % pour l’année de naissance 2005. Le taux de couverture vaccinale a
augmenté de 11,6 points dans la population.
Néanmoins, un examen plus détaillé des données montre que le taux de vaccination baisse de façon importante
pour les années de naissance 1995 à 1999 pour à nouveau augmenter sur les années de naissance suivantes
jusqu’à 2005.
Pour le schéma de couverture vaccinale à deux doses, on remarque la même tendance. Le taux de couverture
vaccinale HPV est de 32,7 % pour les filles nées en 2004 alors que ce taux de vaccination était de 25,3 % pour les filles
nées en 1995.
De même, la baisse significative du taux de couverture vaccinale est également observée pour le schéma à deux
doses. En effet, le taux de couverture vaccinale des jeunes filles nées en 1999 est au plus bas ; le taux de couverture
HPV n’est alors que de 13,2 %. La même tendance est donc observée que pour le schéma à une dose : une baisse
progressive du taux de couverture vaccinale pour les jeunes filles nées entre 1995 et 1999 puis un taux de
couverture vaccinale qui augmente sur la période suivante jusqu’en 2004.
Enfin, le taux de couverture vaccinale à deux doses est inférieur au taux de couverture à une dose pour les jeunes filles
nées entre 1995 et 2005.
Au niveau territorial, on constate que le taux de couverture vaccinale HPV à deux doses est très inégal selon les
régions et les départements. Globalement, le taux de vaccination est plus élevé dans la partie nord, sur un axe
entre la région Bretagne et la région Grand Est, néanmoins avec des écarts importants. En effet, on constate que
la région Île-de-France est moins vaccinée (le taux de vaccination ne dépassant pas 24 %). Les régions sud de la
France ainsi que la Corse, les départements d’Outre-Mer ont un taux de couverture vaccinale globalement
inférieur à 20 %.
Le Plan cancer 2014-2019 a fixé un objectif de couverture vaccinale à atteindre ; cette politique avait fixé un
taux de couverture de 60 %. Or, on constate avec les données statistiques que ce taux est très loin d’être
atteint. La stratégie de lutte contre le cancer a, quant à elle, fixé un taux de couverture à atteindre d’ici 2030
de 80 %.

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Présenter le système choisi. ( Avec le CQQCOQP) ( Question 4 / 4 points )

Le SNDS
Le Système national des données de santé (SNDS) a pour but d’analyser et améliorer la santé de la
population. Il a été créé par la loi du 26 janvier 2016 de modernisation du système de santé. Il est géré par
la Caisse nationale de l’Assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS).
Le SNDS constitue une base de données de santé parmi les plus importantes du monde. Les données sont
anonymes. Le SNDS utilise de nombreuses données, comme : les données de l’Assurance maladie, des
hôpitaux, celles relatives aux causes médicales de décès, au handicap et un échantillon de données en
provenance des organismes d’Assurance maladie complémentaires. Les données du SNDS vont être mises
à disposition pour réaliser des études, des recherches ou à des fins d’évaluation en santé. Les données du
SNDS sont utilisées par toute personne ou structure, publique ou privée, à but lucratif ou non lucratif.

Les registres des cancers


Ils permettent de connaître, globalement et selon les organes concernés, le nombre et le taux de cancers,
la durée de survie et les évolutions de ces paramètres dans le temps, par l'enregistrement de tous les
nouveaux cas de cancers sur une zone géographique donnée. Une définition des registres a été adoptée en
2016 par le Comité stratégique des registres : « Un registre est un recueil continu et exhaustif de données
nominatives intéressant un ou plusieurs évènements de santé dans une population géographiquement
définie, à des fins de surveillance, de recherche et d’évaluation en santé publique, par une équipe ayant les
compétences appropriées ».
Les données sont anonymisées. Il existe deux types de registres du Cancer :
– des registres généraux, qui collectent des informations sur tous les cancers quelle que soit leur
localisation ;
– et les registres spécialisés, qui collectent des informations sur certains types de cancers uniquement (par
exemple, les cancers liés aux cellules du sang, les hémopathies malignes).
La plupart des registres des cancers collectent les données provenant des laboratoires d’anatomie et de
cytologie pathologiques (comptes rendus des prélèvements effectués chez les patients), des établissements
hospitaliers publics et privés y compris les centres de lutte contre le cancer (information des dossiers
médicaux), des caisses des principaux régimes d’Assurance maladie (patients bénéficiant d’une affection longue
durée), des données des structures de gestion du dépistage organisé du cancer du sein et du cancer colorectal
pour certains départements.
Les données des registres des cancers sont mises à disposition des chercheurs pour faire des études sur les
cancers dans la population en général.
Les données des registres viennent ainsi améliorer la qualité de l'information présente dans le SNDS.

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