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Examen clinique de l’oreille


J.-M. Thomassin, D. Korchia, J.-B. Danvin, C. Forman-Glard, A. Bailhache-Behnima

L’examen clinique de l’oreille n’a véritablement progressé qu’avec l’arrivée du microscope binoculaire.
Mais c’est surtout l’emploi de tiges optiques rigides qui a considérablement augmenté les possibilités
d’observation et de diagnostic. Elles ont fait entrer véritablement cet examen dans sa phase moderne.
L’oto-naso-pharyngoscope représente, pour son utilisateur, un véritable instrument de haute
technologie : il autorise l’étude de régions anatomiques cachées jusque-là à la vision directe ; il confère au
praticien des images de grande qualité, pour peu qu’il soit couplé avec un appareil photo ou avec une
caméra. Il permet ainsi de constituer une banque de données très importante pour le suivi du patient. Il
admet aussi la prise de documents numériques, fondamentaux pour le suivi du patient à distance, ou
encore, dans un but plus didactique, la possibilité de constituer une véritable vidéothèque clinique,
indispensable à tout enseignement universitaire ou dans le cadre de la formation médicale continue.
Dans l’avenir, l’oto-naso-pharyngoscope, par sa maniabilité, sa légèreté et ses avantages
technologiques, représentera bien vite l’outil capital à tout examen de l’oreille, au cabinet du praticien ou
en ambulatoire.
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Mots clés : Méat auditif externe ; Tympan ; Endoscopie ; Décontamination ; Otites ; Tumeurs ; Otoscopie

Plan moyen de planches dessinées. Ensuite, le microscope opératoire


a permis pendant 50 ans des progrès décisifs, mais c’est vérita-
¶ Introduction 1 blement avec l’arrivée des tiges endoscopiques, en 1959, que le
méat auditif externe et le tympan ont été le mieux explorés.
¶ Examen clinique 1
Actuellement, le microscope binoculaire, mais surtout les
Interrogatoire 1
tiges optiques rigides, selon le procédé de Hopkins, permettent
Signes d’appel 2
l’observation de la membrane tympanique, quelles que soient
Inspection 2
les difficultés anatomiques du méat auditif externe (étroitesse et
Palpation 2
bombement de la paroi antérieure).
¶ Examen otoscopique : outil diagnostique, Le rôle de l’endoscope est multiple : il représente tout d’abord
oto-naso-pharyngoscope 2 un simple outil diagnostique, mais il est aussi un instrument
Méthodes ou techniques de l’examen otoendoscopique majeur pour l’exécution de certains gestes au niveau du conduit
diagnostique 2 auditif externe : élimination de débris cérumineux et/ou
Décontamination de l’otoendoscope et traçabilité 2 aspiration lors d’une otorrhée.
¶ Données de l’examen otoendoscopique 4 Sa fabrication, élaborée à partir de barres optiques de diamè-
Méat auditif externe 4 tre et de longueur différents, couplées ou non à l’utilisation
Membrane du tympan (membrana tympani) 5 d’une microcaméra, confère à l’otologiste une grande qualité
¶ Exploration dynamique 6 d’images et de sécurité. L’examen otoscopique se trouve ainsi
Perméabilité du tube auditif 6 placé à la base de tout diagnostic otologique [3].
Mobilité tympano-ossiculaire 6
¶ Exploration de l’audition 7
Intérêt de l’acoumétrie 7 ■ Examen clinique
Résultats de l’acoumétrie 7
¶ Conclusion 8 Interrogatoire
Avant tout examen otoscopique, il est capital de procéder à
un examen clinique méthodique, dont la première phase passe
■ Introduction par l’interrogatoire du patient.
Il nous renseigne sur les circonstances de survenue, les
L’exploration de la membrane tympanique s’est heurtée, dès antécédents (dermatologiques, infectieux, loisirs [natation,
le départ, aux inévitables angles morts et aux difficultés plongée] ou professionnels) et la description des troubles dont
d’éclairage. Duverney, en 1731 [1], visualisa ce qu’il appelait la se plaint ce dernier. Mais il nous permet aussi de prendre en
« membrane du tambour », mais c’est surtout Politzer qui, en compte les facteurs étiologiques marquants comme un trauma-
1885 [2], fut un des premiers à constituer un atlas d’otoscopie au tisme, un traitement antibiothérapique ototoxique, etc.

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De même, l’âge, la profession et l’hygiène de vie du patient


sont autant d’éléments importants à enregistrer.

Signes d’appel
• Le symptôme le plus fréquemment décelé sans aucune
difficulté reste l’otalgie. Elle est susceptible d’indiquer une
cause éloignée d’affection de l’oreille.
• Les écoulements peuvent être nombreux et revêtir des formes
différentes. Ils sont muqueux, mucopurulents, visqueux,
opaques, s’étirant en filaments, ou encore franchement
purulents, avec une abondance variable. Une forte abondance
rend l’examen otoscopique difficile en période de réchauffe- Figure 1. Otonasopharyngoscope (STORZ 1216A).
ment et nécessite au préalable un traitement antibiotique de
dix jours pour obtenir un bilan plus précis. Ailleurs, ils
peuvent être très clairs. Associés à un traumatisme de la convenir à la plupart des méats auditifs externes [6] ; quelque-
région, ils doivent faire suspecter une otoliquorrhée. Cet fois au moyen d’un endoscope de 3 mm de diamètre 0°
écoulement peut être sanglant et constituer une otorragie. d’angle ;
• Les acouphènes, les vertiges ou une surdité brusque imposent • soit d’un microscope binoculaire muni d’une focale de
obligatoirement l’examen otoscopique. 200 mm ou de 250 mm.
• Il en est de même pour la paralysie faciale périphérique, quel
que soit son degré. Installation
L’examen otoendoscopique se fait de préférence sur un
Inspection patient assis (Fig. 2) [5], voire en décubitus dorsal si l’examen se
fait au moyen d’un microscope binoculaire.
Région auriculaire
L’éclairage est important et doit être suffisamment adapté.
L’examen clinique du pavillon et du méat auditif constitue Plus rarement aujourd’hui, le miroir de Clar est encore employé
un premier abord, à la recherche d’une malformation ou de avec un spéculum auris.
lésions cutanées, telles une dermite ou encore la présence de Pour l’enfant ou le nourrisson, nous pouvons utiliser un
vésicules pouvant diagnostiquer un zona. spéculum otoscopique avec une loupe pédiatrique, ou mieux un
L’examen du pli rétro-auriculaire peut nous amener à suspec- endoscope. L’examen sera fait le plus souvent en position assise
ter une mastoïdite : il est alors déplissé et donne un aspect chez le petit enfant.
décollé au pavillon (signe de Jacques). Il est important de bien Le praticien se tient face ou à la droite du patient pour
noter la couleur de son revêtement cutané, qui nous indique procéder à l’examen de l’oreille droite ou gauche
son degré d’inflammation. De même, une cicatrice dans la invariablement.
région du pli auriculaire peut être le témoin d’une tympano-
plastie antérieure. Technique
Enfin, il faudra analyser la forme du pavillon, la présence ou
non d’orifice fistuleux ou de tuméfaction cartilagineuse surnu- La lentille optique a été précédemment recouverte d’un
méraire (colobome). liquide antibuée, et l’optique est alors descendue dans le méat
auditif externe par une main, l’autre main exerçant une ligne de
Tête traction postérieure du pavillon de l’oreille vers l’arrière et vers
le bas. Le spécialiste a pris soin de mettre le patient en situation
Son examen est aussi riche d’enseignement : de recevoir l’endoscope sans geste intempestif brusque, dans le
• un effacement du pli nasogénien ou un signe de cils de but d’éviter de toucher aux parois du conduit auditif externe ou
Souques font suspecter une paralysie faciale débutante ; encore à la paroi tympanique. Pour le petit enfant d’âge
• une couleur bleue de type sclérotique est révélatrice d’une inférieur à 3 ans, nous conseillons l’aide d’une tierce personne
maladie de Lobstein. pour un bon déroulement de l’examen (Fig. 3).
Aucune forme d’anesthésie locale n’est nécessaire ; l’emploi
Palpation régulier et contrôlé de l’optique est parfaitement indolore,
même chez le tout-petit.
Elle met en valeur spontanément les signes inflammatoires : L’avancement de l’optique se fait sous contrôle de la vue,
• au niveau du pavillon, la traction de ce dernier vers l’arrière, dans le viseur d’un appareil photographique ou sur écran de
ou la pression du tragus quand elle est douloureuse est contrôle, selon les besoins du spécialiste.
évocatrice d’une otite externe ;
L’endoscope fournit aussi des clichés photographiques, en
• une disparition des nodosités mastoïdiennes à la palpation vue de la réalisation d’une banque de données comparatives et
peut supposer un œdème précurseur d’une mastoïdite ; thérapeutiques (études des poches de rétraction), des images
• sans oublier l’examen des aires ganglionnaires. plein écran et d’une sûreté totale de diagnostic [7]. Il autorise
aussi le premier geste thérapeutique au cabinet par l’aspiration
du conduit auditif externe. L’emploi d’une micropince sous son
■ Examen otoscopique : contrôle devient alors réalisable avec un minimum de pratique
et d’entraînement.
outil diagnostique, Dans le cadre d’une otoendoscopie sous microscope binocu-
oto-naso-pharyngoscope [4, 5]
laire, l’examen est mené de façon traditionnelle après introduc-
tion d’un spéculum de taille adaptée sur le patient, allongé le
plus souvent. Le grossissement de 6 ou de 10, de préférence, est
Méthodes ou techniques de l’examen nécessaire, car il offre une liberté de manœuvre pour nettoyer,
otoendoscopique diagnostique aspirer et pénétrer au niveau du conduit et de la caisse.

Matériel
Décontamination de l’otoendoscope
Le spécialiste oto-rhino-laryngologiste (ORL) peut se servir :
• soit d’une optique 0° d’angle de vision, oto-naso-
et traçabilité
pharyngoscope 4 mm de diamètre 0° d’angle et de 110 mm Nous insistons tout particulièrement sur ce domaine de la
de long (Fig. 1), reliée à une source lumineuse par un câble à désinfection des endoscopes. En effet, les pratiques de désinfec-
lumière froide. C’est l’optique « passe-partout », qui peut tion ne sont pas toujours réalisées avec la rigueur et le souci de

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Figure 3. Examen otoendoscopique chez le petit enfant.

“ Point important
Décontamination de l’otoendoscope et traçabilité
• 1 e étape : traitement préliminaire : essuyage et
trempage dans Phagozyme® 15 min
• 2e étape : rinçage sous l’eau du robinet
• 3 e étape : Désinfection trempage dans solution de
glutaralhyde 20 min
• 4e étape : rinçage terminal à l’eau du réseau
• 5e étape : séchage à l’air

sont grandes, les risques encourus existent. De nombreuses


infections sont rapportées chaque jour dans la littérature, liées
à des bactéries comme la salmonelle, les pyocyaniques ou les
mycobacters, ou encore à des virus de type hépatite B ou C, ou
même le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Bien
évidemment, les chiffres avancés manquent de recul, mais le
réseau national de la Santé estimait récemment qu’un quart des
nouveau cas d’hépatite C non liés à la toxicomanie pourraient
être en rapport avec un geste endoscopique. C’est dire l’impor-
tance que nous nous devons d’accorder aux procédures de
désinfection et à leur respect rigoureux. Ces mesures, bien sûr,
sont d’autant plus importantes qu’il s’agit d’endoscopie chirur-
gicale, ce qui ne doit pas pour autant nous laisser manquer de
vigilance dans le cadre de l’endoscopie clinique.
Les endoscopes doivent être désinfectés après chaque examen,
en respectant les étapes et les temps de trempage préconisés. Le
but de ces recommandations est d’éviter et de prévenir la
transmission des infections exogènes par apport de gènes
étrangers à l’hôte lors de l’endoscopie.
Le haut conseil de la santé publique est très clair dans son
rapport du 14/12/2007 à propos des gaines de protection à
usage unique pour dispositifs médicaux réutilisables. Il est
probable que dans peu de temps nous disposions pour les tiges
Figure 2. optiques de gaines protectrices, ce qui réduirait considérable-
A. Technique otoendoscopique du conduit externe de la membrane ment la procédure.
tympanique optique 4 mm ou 3 mm de diamètre. Le traitement comporte cinq étapes :
B. Installation pour examen otoendoscopique avec microcaméra. • Traitement préliminaire. Il doit intervenir le plus rapidement
C. Bombement très important de la paroi antérieure du conduit auditif possible après la fin de l’acte, et vise à éliminer les souillures
externe. Intérêt d’une endoscopie. visibles. Il s’agit d’un essuyage externe de l’endoscope avec
des compresses stériles et un rinçage à l’eau du réseau. Son
nettoyage est ensuite effectué à base d’un produit non
qualité nécessaires. Les conséquences peuvent en être néfastes à aldéhydique impérativement détergent : Phagozyme®, par
la santé des patients, tout autant qu’à celle du personnel exemple, pendant 15 minutes. Un lavage manuel est alors
soignant. recommandé afin de libérer l’endoscope de toute souillure. La
L’endoscopie interventionnelle ou exploratrice est aujour- solution détergente du bain est fréquemment changée et
d’hui en plein essor. Cependant, même si les avancées permises renouvelée pour chaque usage.

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• Rinçage. Il vise à débarrasser la tige optique de toute trace de jusqu’à n’atteindre qu’une seule couche épidermique sur la
détergent pouvant interférer avec le produit de désinfection. membrane tympanique. Il est recouvert de poils et contient des
Il est pratiqué après le nettoyage. L’eau du réseau suffit et le glandes cérumineuses [8-10].
rinçage s’effectue sous le robinet, avec une forte pression.
• Désinfection. La désinfection se fait par trempage de l’endos- Examen pathologique
cope dans la solution détergente de glutaraldéhyde à 2 % Otites externes
Stéranios® pendant un temps au moins égal à 20 minutes. Elles peuvent être d’origine microbienne, ou plus rarement
Elle a pour but d’éliminer ou de désactiver les micro- virale, associées à un œdème du conduit et une suppuration. Le
organismes ou les virus indésirables portés par des milieux Staphylococcus aureus et le Pseudomonas aeruginosa en sont
contaminés. La fréquence du renouvellement de l’eau du bac souvent la cause. L’aspect verdâtre de l’otorrhée est en faveur de
est fonction de son utilisation et du nombre d’endoscopes ce dernier.
désinfectés. En moyenne, elle est changée toutes les 24 heu- Elles sont aussi parfois d’origine mycosique ; l’aspect prend
res. Il est bien sûr, après ce traitement rigoureux, exclu de alors une couleur blanchâtre, avec des dépôts noirs qui évo-
procéder à tout autre acte de décontamination supplémen- quent un Aspergillus niger.
taire pour les patients atteints du virus VIH, mais il est En l’absence d’aspect significatif, on prélève alors au moyen
préférable d’examiner ces patients en début de séance d’un écouvillon stérile un échantillon pour la recherche
d’endoscopie. d’éléments mycéliens.
Concernant les prions (maladie de Creutzfeldt-Jakob [MCJ]),
il existe une procédure recommandée et spécifique après Bouchon de cérumen (Fig. 4)
contact présumé avec le patient porteur de cette maladie. Il peut représenter un risque de perforation et est ramolli par
• Rinçage terminal. Il a pour utilité d’éliminer toute trace de des produits solvants et antiseptiques : Sterlane®, avant son
produit désinfectant et de protéger l’endoscope de toute aspiration sous microscope, mais le plus souvent il est enlevé
altération due aux produits détergents. Il se pratique avec très facilement sous endoscope et au contrôle de la vue. Dans
l’eau du réseau. les cas difficiles, on préconisera des gouttes type Cérulyse®. Son
• Séchage. L’endoscope est séché à l’air médical. Le temps total exérèse doit toujours être suivie d’un examen rigoureux de
de désinfection est donc de 40 minutes au total et au mini- l’oreille.
mum. Son stockage doit être fait dans un endroit propre et Otorrhée chronique
sec. Il convient d’éviter les mousses des mallettes de range-
Le plus souvent, son examen comporte une aspiration au
ment et de leur préférer un support fourni par le fabriquant
travers du spéculum ou au moyen d’une optique. Pour les
que l’on a aussi gardé à l’abri de toute source de
otorrhées récidivantes après plusieurs traitements antibiotiques,
contamination.
un prélèvement est conseillé. Il peut mettre en évidence soit un
Nous recommandons, lors du début de la séance d’endosco-
Pseudomonas aeruginosa anaérobie, une tuberculose ou encore
pie, alors que l’endoscope a séjourné plus de 12 heures dans son
une mycose. Il peut aussi révéler un polype masquant la
support, un léger trempage de dix minutes dans la solution de
membrane tympanique et qui est enlevé à la pince, nitraté
désinfection. Cependant, le risque semble faible, car il n’y a pas
et/ou biopsié. Exostoses et ostéomes (Fig. 4) uniques ou multi-
de canal opérateur dans les endoscopes et le geste est très peu
ples implantés sur le conduit auditif osseux, ils peuvent par leur
invasif.
nombre et leur taille masquer parfois la quasi-totalité de la
La traçabilité est indispensable pour l’utilisation de chaque membrane tympanique.
endoscope. Ces contraintes représentent un frein certain pour
une utilisation systématique d’un tel endoscope en diagnostic Malformations anatomiques
clinique [7]. Il s’agit le plus souvent d’un rétrécissement du conduit, ou
encore d’un bombement de la paroi antérieure, qui gênent la
vision antérieure du tympan. Dans ces cas précis, il est plus
■ Données de l’examen commode d’utiliser l’optique de 2,7 mm de diamètre et de 0°
d’angle pour avoir une vue de la membrane tympanique.
otoendoscopique Pathologie tumorale (Fig. 4)
Méat auditif externe La présence de tumeurs dans le conduit auditif externe rend
difficile son examen. Elles peuvent, soit s’être développées dans
Examen normal le conduit lui-même, soit provenir encore de la caisse dans les
cas de cancers et de paragangliomes. La plupart du temps, elles
Dans son état normal, le conduit ne se présente pas comme sont masquées par une otorrhée concomitante.
un cylindre rectiligne, mais décrit une angulation avec des
variations de diamètre. Il est cartilagineux dans sa partie Corps étrangers
externe, puis osseux. Il se rétrécit au niveau de l’isthme. Sa peau Ils sont retrouvés surtout chez le jeune enfant (perle, extré-
s’amincit au fur et à mesure de la progression de l’optique, mité de stylo à bille, pierres).

Figure 4.
A. Bouchon de cérumen.
B. Exostoses très serrées fermant totalement le conduit auditif externe droit.
C. Paragangliome tympanique.

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Figure 5. Vue endoscopique de la membrane tympanique


oreille droite (A, B). 1. Ligament tympanomalléolaire antérieur ;
2. annulus ; 3. cône lumineux de Politzer ; 4. ombilic (umbo) ;
5. membrane de Schrapnell ; 6. apophyse latérale du marteau ;
7. ligament tympanomalléolaire postérieur ; 8. manche du mar-
teau ; 9. pars tensa.

Figure 6.
A. Perforation postotite chronique de l’oreille
droite avec myringosclérose.
B. Perforation traumatique (coton tige).

Figure 7.
A. Poche de rétraction postérieure oreille droite.
B. Optique à vision latérale 30, 45°. Intérêt dans l’extension
postérieure d’une poche de rétraction.

Membrane du tympan Examen pathologique [5, 7, 11-13]


(membrana tympani) Perforation tympanique (Fig. 6)
Elle représente une solution de continuité et crée une
Examen normal (Fig. 5) communication entre l’oreille externe et l’oreille moyenne.
Le tympan est normalement constitué d’une membrane L’endoscope permet d’apprécier son siège, son étendue et la
fibreuse de couleur grise et élastique, qui sépare le méat auditif notion ou non de marginalité [4, 12, 14].
externe de la cavité tympanique. Ses reliefs les plus importants Il faut différencier les perforations traumatiques de celles de
sont portés par le marteau. Le manche est solidement enchâssé l’otite chronique simple [15]. Pour les premières, les bords sont
dans la couche fibreuse de la pars tensa et la proéminence déchiquetés et l’aspect du fond de la caisse est normal. Pour les
malléaire (proeminentia mallearis) est en saillie [7, 8]. L’extrémité perforations séquellaires, on note la présence de plaques de
tympanosclérose ou de zones d’atrophie.
spatulée du marteau est plus aplatie et entraîne une dépression
que l’on appelle l’umbo. L’optique permet aussi de vérifier l’état de la chaîne ossicu-
laire (lyse de la branche descendante de l’enclume, absence de
Sur son contour, l’annulus est représenté par un anneau blanc
tête de l’étrier).
fibreux et cartilagineux. Il borde la pars tensa et la relie
solidement à l’os temporal. En avant et en bas, sous la lumière, Poches de rétraction (Fig. 7) [16]
se distingue le cône lumineux de Politzer. Il s’agit en fait d’une entité otoscopique. Une partie de la
La pars flaccida est la portion de membrane du tympan située membrane n’est plus dans le plan anatomique de référence.
au-dessus des ligaments malléaires antérieur et postérieur, moins Trois critères sont à étudier :
rigide que la pars tensa. Elle présente, en regard du col du • leur siège : sont-elles marginales ou non ? Il s’agit la plupart
marteau, une fente noire de petite dimension : le foramen de du temps de poches de rétraction postérosupérieures ou de
Rivinus. poches épitympaniques ;

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Figure 8.
A. Cholestéatome avec polype muriforme.
B. Cholestéatome épitympanique.

tympan. Les premiers signes cliniques peuvent être un semis de


pétéchies où s’associe une bulle (otite phlycténulaire) claire ou
hémorragique.
Otites séromuqueuses (Fig. 10) [17-20]. Leur diagnostic montre
un tympan jamais normal mais épaissi, dépoli, parcouru de
stries vasculaires, ou légèrement bombé. Lors de l’évolution, le
tympan peut apparaître atrophique, très rétracté, et présentant
un aspect d’atélectasie de l’oreille moyenne.
Pathologie tumorale
On observe alors soit des paragangliomes tympaniques et
jugulaires, avec un aspect « lie-de-vin » du tympan et des
battements de surface vasculaires, soit, de façon rare et trom-
peuse, une anomalie de trajet de la carotide interne et, dans ce
cas, la tuméfaction n’est pas pulsatile et n’infiltre pas le tympan.
Enfin, de manière plus exceptionnelle encore, on observe une
Figure 9. Tympan accolé.
tumeur maligne de l’oreille avec un aspect otoscopique masqué
par une otorrhée et la présence de tissus bourgeonnants. Nous
conseillons dans ce cas de biopsier.
• la qualité de l’épiderme de recouvrement : est-il dyskératosi- Parfois, il peut s’agir de tumeur du nerf facial (schwannome),
que ou non ? visible à travers le tympan.
• l’éventualité d’une adhérence de ces poches par rapport aux
Surveillance des oreilles opérées (Fig. 11)
osselets ou au rebord osseux sous-jacent.
L’optique à 30° d’angle apporte ici un complément d’infor- L’utilisation d’une optique rigide trouve également un intérêt
mation précieux et permet un bilan plus précis des limites des dans la surveillance des tympanoplasties, aussi bien dans les
poches. techniques ouvertes que dans la surveillance des aérateurs trans-
tympaniques (ATT) ou lors des bilans postopératoires. L’examen
Cholestéatome (Fig. 8) [6, 7] clinique de l’oreille devra toujours comporter un examen des
Il apparaît de forme blanchâtre à l’otoscopie, plus ou moins nerfs crâniens, souvent un examen vestibulaire si des vertiges
limité, de consistance molle et friable. Il peut arriver que son sont associés.
diagnostic soit rendu plus difficile par la présence d’otorrhée ou
de polype sentinelle. Dans les cas rares de cholestéatomes
congénitaux, il apparaît masqué par la membrane tympanique ■ Exploration dynamique
encore intacte ou alors, lorsque son extension est plus impor-
tante, soulevant celle-ci. Perméabilité du tube auditif [21]
Tympans accolés (Fig. 9) Il existe deux manœuvres efficaces qui permettent de quali-
Ils apparaissent comme modifiés par leur position, leur fier la perméabilité tubaire :
coloration et leur mobilité. Il s’agit soit d’une oreille atélectasi- • manœuvre de Valsalva : elle est bien connue des adeptes de
que de stade IV (SADE), soit d’une otite adhésive de forme plongée sous-marine, puisqu’elle consiste à faire passer l’air
évolutive rare (otite séromuqueuse [OSM]). Elle réalise une dans la caisse par le tube auditif en exécutant une expiration
symphyse conjonctive tympanopromontoriale. Le tympan est forcée, bouche et nez fermés ;
accolé, de couleur gris-blanc et globalement rétracté. • manœuvre de Toynbee : il s’agit en fait d’une déglutition,
narines et bouche fermées, qui entraîne une pression négative
Pathologies otitiques
dans l’oreille, avec impression du tympan rétracté et audition
Le tympan est la vitrine de la cavité tympanique et son diminuée.
examen doit être méthodique, quadrant par quadrant. Sa
couleur, sa texture et sa rigidité sont des données aussi impor-
tantes pour son bilan de santé. Il témoigne de l’état du Mobilité tympano-ossiculaire
rhinopharynx. L’envoi d’air au moyen du spéculum de Siegle et à l’aide
Otites moyennes aiguës. L’examen des otites moyennes d’une petite poire renseigne le spécialiste sur l’état du tympan
aiguës (OMA) a un intérêt diagnostique, mais aussi thérapeuti- et sur la mobilité de la chaîne ossiculaire. Actuellement, on
que, selon le stade évolutif de l’otite. À son stade catarrhal, la utilise des endoscopes pneumatiques [14, 19]. La mobilité dimi-
vascularisation tympanique est en augmentation. À son stade nue en raison des infiltrations des plaques de tympanosclérose.
congestif, on observe une perte de la transparence du tympan, En présence d’un tympan normal, la chaîne ossiculaire est alors
avec une disparition partielle des reliefs. Enfin, à son stade fixe et le manche du marteau immobile.
ultime et suppuratif, le tympan est bombé et prêt à se rompre. Cette manœuvre peut provoquer une sensation de vertige,
Seul est visible le relief de l’apophyse externe du marteau. avec apparition d’un nystagmus horizontal battant vers le côté
Parfois, l’enfant est vu au stade d’otorrhée avec perforation du examiné : il existe alors un signe de fistule.

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Figure 10.
A. Otite séromuqueuse droite.
B. Otite séromuqueuse avec niveau liquide et bulle rétrotym-
panique.
C. Otite séromuqueuse : tympan bleu idiopathique oreille
droite.
D. Aérateur trans-tympanique (ATT) en titane en place.

Figure 11. Surveillance postopératoire après tympanoplastie.


A. Surveillance de la cavité d’évidement pétromastoïdien (EPM).
B. Aérateur trans-tympanique (ATT) en T.
C. Aspect postmyringoplastie (graisse).

La recherche de ce signe doit être impérative lors de l’examen Test de Rinne


de toute otite chronique. Elle se retrouve aussi en présence d’un
Il compare la conduction osseuse relative (COR) à la conduc-
cholestéatome et doit faire l’objet de recherche en cas de
tion aérienne (CA). Le pied du diapason mis en vibration est
traumatisme crânien ayant entraîné des vertiges.
appliqué sur la mastoïde (COR). Devant l’absence de signe, on
présente les branches vibrantes devant le pavillon de l’oreille
■ Exploration de l’audition (CA). Normalement, le son est entendu et on obtient alors un
Rinne positif (CA > COR) ou nul. Lorsque le CA est diminué et
Intérêt de l’acoumétrie [7] que le diapason n’est pas entendu (CA = COR), on dit le Rinne
négatif.
Elle se pratique au cabinet du médecin avec trois diapasons
dont les fréquences sont 256 Hz, 512 Hz et 1 024 Hz. C’est un Test de Weber
examen simple et fondamental qui donne l’orientation d’un
Il s’agit là d’un test capital pour tout renseignement sur la
premier diagnostic, mais, surtout, qui permet d’éviter certaines
surdité d’un patient. Le pied du diapason est appliqué sur le
erreurs à ce stade de l’exploration, selon le type de surdité. Les
front ou le vertex, avec une vibration de fréquence 256 Hz. La
branches vibrantes sont placées à 10 cm du pavillon de l’oreille
perception de bourdonnements se fait par la voûte osseuse
et l’on envoie simultanément plusieurs fréquences. La réaction
crânienne. Normalement, les vibrations sont perçues indiffé-
de chaque oreille à ce type de stimuli sonores et à chaque
remment par les deux oreilles. Si, cependant, le sujet ne
fréquence renseigne le praticien sur le type probable de surdité
distingue pas le côté percevant le son, l’examen est dit indiffé-
du patient. L’oreille la plus sourde est mise en évidence.
rent. Dans le cas d’une surdité unilatérale, le son est évidem-
ment perçu sur une seule oreille. On dit alors qu’il y a
Résultats de l’acoumétrie latéralisation avec, du côté sain, une surdité de perception et,
Il existe de nombreux tests pratiqués par l’acoumétrie. du côté lésé, une surdité de transmission.

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■ Références
.

Autres tests
Test de Schwabach : mesure de conduction
[1] Duverney GJ. Traité de l’organe de l’ouïe. London: ALEIDE; 1731
Le diapason vibre sur l’apophyse mastoïde. La durée de (191p).
perception est allongée dans les surdités de transmission et [2] Politzer A. Atlas der beleuch Tungsbilder des Trommelfells. Berlin:
raccourcie dans les surdités de perception. Wilhelm Brau Müller; 1896.
[3] Wormald PJ, Browning GG, Robinson K. Is otoscopy reliable? A
Test de Bing : conduction osseuse absolue structured teaching method to improve otoscopic accuracy in trainees.
Il s’agit de procéder comme pour le test de Schwabach, mais Clin Otolaryngol Allied Sci 1995;20:63-7.
en obturant le méat auditif. Les résultats normaux montrent [4] Thomassin JM, Duchon-Doris JM, Emram B, Rud C, Conciatori J,
une conduction osseuse absolue (COA) supérieur au COR. Dans Vilcoq P. Otochirurgie endoscopique : premier bilan. Ann Otolaryngol
Chir Cervicofac 1990;107:564-70.
les cas de surdité de transmission, le son est non perçu, [5] Thomassin JM. In: Otoendoscopy guided surgery. Paris: Springer-
principalement en raison du blocage de l’étrier (COA = COR). Verlag; 1994. p. 17-22.
Test de Bonnier [6] Pulec JL, Deguine C. Atlas of otoscopy. San Diego: Singular Thomson
Learning; 2001.
Le diapason est placé sur la rotule. Le test normal ne permet [7] Deguine C. Pathogenis of cholesteatoma contribution of otoscopic
pas la perception du son, sauf en cas d’ankylose de l’étrier. photography. Rev Laryngol Otol Rhinol (Bord) 1995;116:61-3.
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Philadelphia: WB Saunders; 1981. p. 280-4.
Le test de Gellé est dit positif lorsque la compression d’air [9] Guerrier Y. In: Anatomie chirurgicale de l’os temporal de l’oreille et de
dans le conduit par le spéculum de Siegle diminue l’audition la base du crâne. Jouet les Tours: La Simarre édition; 1988. p. 93-5.
d’un diapason sur la mastoïde. Le tympan est bloqué avec la [10] Sobota J. In: Atlas d’anatomie humaine. Tome 1: Tête, cou, membres
chaîne ossiculaire. Il est dit négatif quand la compression supérieurs. Paris: Éditions Médicales Internationales; 1994. p. 210-5.
n’influe pas (ankylose de l’étrier) sur l’audition par la voie [11] Jaisinghani V, Paparella M, Schachern P. Tympanic membrane/middle
ear pathologie correlates in chronic otitis media. Laryngoscope 1999;
mastoïdienne.
109:712-6.
Test de Lewis-Federici [12] Jaisinghani VJ, Hunter LL, Li Y, Margolis RH. Quantitative analysis of
tympanic membrane disease using video-otoscopy. Laryngoscope
Il constitue une extrapolation du test de Gellé. Il compare la
2000;110(10Pt1):1726-30.
compression osseuse relative, diapason sur la mastoïde, à la [13] Sanna M, RussoA, Dedonato C. Color atlas of otoscopy from diagnosis
perception tragienne, diapason obturant par son pied le méat to surgery. Stuttgart: Georg Thieme Verlag; 2002 (230p).
auditif. Seule l’ankylose de l’étrier permet une perception [14] Haris P, Hutchinson K, Moravec J. The use of tympanometry and
mastoïdienne supérieure ou égale à la perception tragienne. Le pneumatic otoscopy for predicting middle ear disease. Am J Audiol
test de Lewis est alors dit positif. 2005;14:3-13.
[15] Wayoff M, Chobaut JC, Simon C, Jacquot M. Les greffes du tympan. In:
Rapport de la société française d’ORL et de pathologie cervico-faciale.
■ Conclusion [16]
Paris: Arnette; 1990. p. 67-105.
Kakehata S, Hozawa K, Futai K, Shinkawa H. Evaluation of attic
retraction pockets by microendoscopy. Otol Neurotol 2005;26:834-7.
L’examen otoscopique est fondamental, car il va permettre
[17] Engel J, Anteunis L, Chenault M, Marres E. Otoscopic findings in rela-
d’établir un bilan lésionnel et fonctionnel. L’apport de l’endos- tion to tympanometry during infancy. Eur Arch Otorhinolaryngol 2000;
copie dans cette première approche est essentiel, car elle fournit 257:366-71.
au praticien une banque de données de renseignements et la [18] Pelton S. Otoscopy for the diagnosis of otitis media. Pediatr Infect Dis
possibilité d’effectuer un premier geste thérapeutique. Elle J 1998;17:540-3.
confère aussi au spécialiste une grande sûreté de diagnostic. [19] Saeed K, Coglianese C, McCormick D, Chonmaitree T. Otoscopic and
L’examen doit toujours être précédé d’un interrogatoire précis tympanometric findings in acute otitis media yielding dry tap at
et d’un examen clinique de la région auriculaire. Il obéit à un tympanocentesis. Pediatr Infect Dis J 2004;23:1030-4.
[20] Shiao AS, Guo YC. A comparison assessment of videotelescopy for
protocole rigoureux et doit être documenté par la prise de
diagnosis of pediatric otitis media with effusion. Int J Pediatr
clichés photographiques à visée comparative. Ces clichés Otorhinolaryngol 2005;69:1497-502.
permettent de suivre l’évolution des différents aspects présentés [21] Di Martino E, Walter L, Maneschi P, Westhofen M. Endoscopic
par le méat auditif externe ou le tympan dans leur forme examination of the eustachian tube: a step-by-step approach. Otol
pathologique. Neurotol 2005;26:1112-7.

J.-M. Thomassin, Professeur des Universités, praticien hospitalier, chef de service, oto-rhino-laryngologiste des hôpitaux.
D. Korchia, Praticien hospitalier, oto-rhino-laryngologiste des hôpitaux.
J.-B. Danvin, Assistant chef de clinique oto-rhino-laryngologiste des hôpitaux.
C. Forman-Glard, Assistant chef de clinique oto-rhino-laryngologiste des hôpitaux.
A. Bailhache-Behnima, Assistant chef de clinique oto-rhino-laryngologiste des hôpitaux.
Pôle Tête et cou, Centre hospitalier universitaire de la Timone, Service ORL, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Thomassin J.-M., Korchia D., Danvin J.-B., Forman-Glard C., Bailhache-Behnima A. Examen clinique de
l’oreille. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Oto-rhino-laryngologie, 20-025-A-10, 2009.

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