Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
eyjÆ
Orthèses
orales
Gouttières occlusales
Apnées du sommeil et ronflements
Protège-dents
?
f* * i
*
Jean-Philippe R é
Préface de
Jean-Daniel Orthlieb
b
Editions CdP 1
Orthèses orales
Gouttières occlusales
Apnées du sommeil et ronflements
Protège-dents
DANS LA MÊME COLLECTION
W H MT °
8_ é
Orthèse orales
Gouttières occlusales
Apnées du sommeil et ronflements
Protège-dents
Jean- Philippe R é
Maître de conférences des universités
Université de la Méditerranée, faculté d'odontologie de Marseille
Praticien hospitalier
Assistance publique - Hôpitaux de Marseille - Pôle odontologie
Sft
Editions CdP
Remerciements
À Jean- Daniel Orthlieb et Bernard Mantout sans qui cet ouvrage n'existerait pas,
pour leur aide, leurs encouragements, leur art d'aiguillonner sans cesse. ..
À Patrick Albergucci, prothésiste dentaire à Toulon, pour son aide depuis le
début.
À Jean-François Carlier, Pierre Carrier-Clérambault, Cyrille Chossegros,
Anne Giraudeau, Jean-Marc Glise, Gérald Gossin, pour leurs contributions diverses.
À Lydie, Agathe, Antoine, pour le temps accordé.
Les figures 3-37 (p. 32) et 7- 7 (p. 95) sont de Corinne Boudon.
É ditions CdP
Wolters Kluwer France
1, rue Eugène-et-Armand Peugeot
92856 Rueil-Malmaison cedex
La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41 , d'une part,
que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non
destinées à une utilisation collective » et, d' autre part, que les analyses et les courtes citations
dans un but d' exemple et d'illustration, « toute repr ésentation int égrale, ou partielle, faite sans
le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (alinéa 1 er de
l'article 40)
Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une
contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal
PR ÉFACE IX
PR ÉAMBULE XI
.
1 Introduction . - 3
Qui présente un DAM ? 3
Quel est ou quels sont les motifs de consultation ? .. 4
Comment prendre en charge les patients souffrant de DAM ? 4
.
2 La butée occlusale antérieure (BOA) 9
Principe de la butée occlusale antérieure . 9
Réalisation de la butée occlusale antérieure 9
Étapes cliniques .. , 9
Étapes de laboratoire 11
Pose de la butée occlusale antérieure 12
Port de la butée occlusale antérieure . 15
.
3 La gouttière de reconditionnement musculaire (GRM) 17
Principe de la gouttière lisse de reconditionnement musculaire 19
Réalisation de la gouttière lisse de reconditionnement musculaire 19
É tapes cliniques
Étapes de laboratoires m^
Pose de la gouttière occlusale de reconditionnement musculaire .LT
Port de la gouttière occlusale de reconditionnement musculaire ...
.
A La gouttière d’antéposition (GAP) 57
Principe de la gouttière occlusale d’antéposition 58
Réalisation de la gouttière occlusale d'antéposition 58
É tapes cliniques . 59
Étapes de laboratoire 63
Pose de la gouttière occlusale d 'antéposition 70
Port de la gouttière occlusale d'antéposition 72
V
Orthèses orales
73
5. Gouttière occlusale : les échecs
Erreur de diagnostic 73
Questions . 73
Réponse «
74
Erreur de concept de réalisation 74
Question »
75
Réponse ...
» 75
Patient ocdusoconscient 76
Question 76
Réponse 77
Patient porteur d’une gouttière partielle depuis 3 mois, 24 heures/24 77
Questions 79
Réponse 79
Patient porteur d'une gouttière « partielle » et indentée 80
Question 80
Réponses . 81
Synthèse 81
Conclusion « . 82
6. Introduction 85
Détection d 'un syndrome d'apnées du sommeil 86
Prévention d 'un syndrome d'apnées du sommeil 87
Traitement d'un syndrome d'apnées du sommeil 87
VI
Sommaire
10 . Introduction 113
BIBLIOGRAPHIE 135
VII
Pr é face
Pour le confr ère voulant renforcer son concept de la « gouttière bonne à tout
faire » qui traiterait à la fois le bruxisme, les douleurs des articulations temporo-
mandibulaires (ATM), les myalgies, les dorsalgies et les psychoses, je ne saurais
conseiller la lecture de ce livre. Il risquerait d'être fortement ébranlé dans ses convic¬
tions. La « gouttière bonne à tout faire » n' a jamais existé.
Il est démontré dans cet ouvrage, étayé par les données de la littérature scienti ¬
fique, que différents types de gouttière occlusale sont identifiés pour répondre à
des objectifs spécifiques ; il est écrit que la réalisation de chacun de ces types de
gouttière relève de protocoles simples mais rigoureux. Il est rappelé que les gout ¬
tières occlusales ne sont pas les seuls dispositifs intermaxillaires utilisés puisqu'elles
s'inscrivent dans le cadre des orthèses orales au même titre, par exemple, que les
orthèses d'avancée mandibulaire pour prise en charge du syndrome d'apnées du
sommeil, ou que les protège- dents.
Est-ce que cette synthèse sur les orthèses orales pr ésente des recommandations
fondées sur de véritables preuves scientifiques ? La réponse est non ! Qui pourrait y
prétendre d'ailleurs à l'heure actuelle à propos de la prise en charge (on hésite à
parler de traitement !) de troubles fonctionnels polymorphes, d'origine polyfacto-
rielle. Il ne s'agit pas d'un domaine binaire où il y aurait le vrai et le faux séparés par
la frontière nette de l'ignorance. Malgré cela, des recommandations sont propo ¬
sées, des indications identifiées, des crit ères et des techniques de construction
décrits. C'est le raisonnement qui conduit l'auteur à établir ses propositions. Ce
raisonnement est fondé sur la compréhension des mécanismes anatomo-physiolo ¬
gner la gouttière du discours juste. Par ailleurs, une gouttière ne stabilisant pas
l'ensemble de l'arcade induit un risque de migration dentaire irr éversible. Bref, une
gouttière peut induire des phénomènes iatrogéniques.
Un dispositif oral induit des postures mandibulaires différentes, des fonctions
différentes, des comportements psycho - émotionnels diff érents. Le praticien pres ¬
cripteur doit avoir en premier lieu une compréhension globale de ces phénomènes.
Le praticien réalisateur doit en même temps dominer parfaitement les aspects tech -
IX
Orthèses orales
Jean-Daniel Orthlieb
Faculté d'odontologie de Marseille
Université de la Méditerranée
X
Pr éambule
Orthèse orale est un terme générique qui peut regrouper divers appareillages
comme les appareils amovibles d’orthodontie, d'orthopédie ou de rééducation lin ¬
XI
Liste des abr éviations
myalgie) ;
- Dyskinésie (limitation d'ouverture et déviation à l'ouverture).
3
La gouttière occlusate
25 ans, et 75 % dans l'étude de Nassif [ 3 ] sur une population de plus de 500 jeunes
adultes masculins.
En revanche, la demande de traitement est faible puisqu'elle ne concerne que 8
à 15 % des femmes et 3 à 10 % des hommes [ 4]. Les signes de DAM ne peuvent
donc pas être considérés comme pathologiques dans tous les cas et ne nécessitent
pas une prise en charge thérapeutique systématique.
vation structurelle. Il n'y a pas d'espoir de guérison au sens d'une guérison ad inte ¬
grum d'une normalité structurelle. On ne parlera donc pas de traitement mais plus
modestement de prise en charge des DAM [ 5).
Le DAM est une maladie fonctionnelle qui est la conjonction de trois facteurs [ 1 ] :
- premier facteur : le terrain du patient : la dimension biologique, l'aspect soma ¬
4
«production
cateur.
Mais, aussi, et éventuellement proposer une gouttière occlusale.
Les gouttières ocdusales sont l'une des réponses thérapeutiques aux dysfonc ¬
tionnements de l'appareil manducateur dont l'avantage est d'être non ou très fai ¬
blement invasive.
Cette thérapeutique ne s'est véritablement vulgarisée qu'à partir des années
1960, en particulier avec la gouttière de type « Michigan », de Ramfjord et Ash [7 ].
Les gouttières ocdusales sont aujourd ' hui largement utilisées comme l'atteste
l'abondance de littérature internationale et la pratique clinique habituelle. Cepen ¬
dant, elles le sont sous des formes et avec des modalités si diverses qu'une actuali ¬
sation des connaissances, à partir des questions concrètes que se posent régulière ¬
5
La gouttière occlusale
gère que les gouttières occlusales dures ou molles peuvent être utilisées indiff érem ¬
ment une gouttière occlusale molle qui génère une relation intermaxillaire des plus
fantaisiste.
Le seul avantage de ce type de gouttière occlusale réside dans la simplicité de
réalisation, qui ne présente d'intérêt que pour le praticien. Nous ne r éaliserons de
gouttières occlusales molles que comme protège-dents (dans les traitements par
électrochocs par exemple).
La gouttière occlusale dure paraî t donc plus efficace pour participer à la diminu ¬
6
p sons zes dents antérieures) résultant de l'absence de stabilisation de l'ensemble de
r'iade. Puisqu’elle ne présente pas les mêmes risques, la gouttière ocdusale à
P secouv 'ement complet doit être la norme.
Les gouttières occlusales partielles postérieures, réalisées en relation centrée (RO
F ou zans des positions mandibulaires diverses, ne semblent montrer que des incon-
f .
«fér ents. En dehors des risques importants de migrations dentaires, elles pro-
! .:- z jent une instabilité mandibulaire majeure. Elles ne semblent pouvoir s'envisager
ü P temps court que sous la forme du collage d' une cale postérieure en traite-
.
. v C a plaque rétro- incisive, plaque de Hawley, plaque de Sved...) [8].
7
La butée occlusale
ant érieure (BOA )
Historiquement appelée Jig de Lucia ( 24], elle était conçue à l'origine pour favo ¬
riser l' enregistrement de la relation centr ée (RC) selon la définition de l ' époque . La
face linguale de la BOA inclinée vers le haut était censée guider les condyles mandi-
bulaires vers une situation définie alors comme « la plus haute et la plus reculée ».
Actuellement, la BOA possède peu d'indications, mais elle est particulièrement
recommandée, en urgence, dans des traitements de symptomatologie de forme
aiguë telle une capsulite accompagnée de contractures musculaires de protection .
Enfin, la BOA peut être utilisée pour faciliter l' enregistrement de la relation cen ¬
9
La gouttière occlusale
Fig. 2-1 et 2- 2 Un petit morceau de ré sine (Revotek LC de GC) est pr élev é et modelé.
®
Pr éalable
Le patient, inquiet et angoissé, doit être rassuré immédiatement sur le caractère
transitoire de son état. Pour obtenir sa bonne coopération, le praticien doit expli ¬
quer ce qu'il compte faire et comment en insistant sur l' aspect non douloureux de
la manipulation.
10
ocdusale ant érieure (BOA)
rr
\
É tapes de laboratoire
Équilibration de la butée ocdusale antérieure
Le fond des indentements est marqué au crayon à papier (fig. 2-6), ou à l'aide
d'un feutre. La gouttière est ensuite dégrossie en réduisant la partie ocdusale afin
de venir au niveau des marques préalablement précisées. Cette réduction est réali ¬
11
La gouttière ocdusale
Fig. 2 -6 Le fond des indentements est Fig. 2-7 R éalisation du plateau horizontal ;
visualisé à l’aide d’un crayon à papier. les repères marqués au crayon servent de
limite au fraisage.
Finitions
Les bords sont arrondis et polis ( fig. 2-8) et la surface supragingivale, en lin
¬
gual. est légèrement dégagée, pour éviter la pression sur les tissus mous [ 12 ).
Enfin, la partie ocdusale de la gouttière doit présenter une surface lisse sans
aucun indentement .
12
_â occlusale antérieure (BOA)
À noter
Certains auteurs [12, 29, 30] proscrivent le port nocturne de la BOA en raison des risques
’ perfo
<fingestion. Ce risque peut être éventuellement réduit en nouant, au travers d une
¬
ration, réalisée dans la BOA, un fil dentaire d’une quarantaine de centimètres de long
- .
(fig. 2 9)
13
La gouttière occlusale
i I
>
Fig. 2 10 et 2-u L’équilibration clinique est trè s simple à réaliser ; seuls deux contacts,
*
>-
* k *
Fig. 2- 12 Les trajets de diduction et de
propulsion, matérialisés en bleu, doivent
apparaî tre continus, matérialisant ainsi
l’absence d’interférence.
Remarques
La BOA peut être réalisée rapidement au cabinet ou, classiquement, au laboratoire de
prothèse à partir de la prise d’empreinte du maxillaire et d’un court travail de laboratoire
(résine acrylique et / ou plaque thermoformée).
L’utilisation d’un articulateur n’est pas nécessaire, l'équilibration clinique de quelques
contacts antérieurs étant très simple à réaliser en bouche.
14
-à z.:ée ocdusale antérieure (BOA)
>
Ce port « intermittent » empêche ainsi l'égression des dents non bloquées par la
r
-
iD ttière. En outre, un port de plus de 2 semaines peut s' avérer dangereux en cas
I de trouble intracapsulaire de l'articulation temporo-mandibulaire, en raison des
| nsques de compression [ 31 ] liés à l'accoutumance.
. ndication de la BOA est limitée aux traitements de symptomatologies muscu-
5res de forme aiguë et jamais dans les formes chroniques, Bodéré et Woda (32)
.
= ant démontré l'effet transitoire de ces dispositifs sur l'activité des muscles éléva ¬
teurs. Devant une forme chronique, cette gouttière initiale sera supprimée ou rapi ¬
dement remplacée par une gouttière à recouvrement complet, réalisée sur des
moulages montés en articulateur [ 33 ].
Pour la BOA de relaxation, quelques minutes de port facilitent la manipulation
mandibulaire en relation centrée (fig. 2 -14).
15
La gouttière
de reconditionnement
musculaire (GRM)
tique d 'une gouttière occlusale en premi ère intention dans le traitement d 'un DAM
ironique est en nette régression . Un traitement initial par conseils, explications,
^
T *eeducation comportementale comprenant de la gymnothérapie et de la physiothé ¬
17
La gouttière ocdusale
Diagnostic de DAM
Suivi à 2, 4 semaines
Puis évaluation à 2 mois
ir
C& Succès NO
"
i
Gouttière
GRM GAP
i
<4- ->
Préférentiellement Suivant indications
Renforcement Renforcement
des conseils des conseils
comportementaux comportementaux
Gymnothérapie Gymnothérapie
C
0
GAP GAP
1 Si possible Continuation
'r
Suivi à 2, 4, 8 semaines
1-
t
Puis évaluation à 3 - 6 mois
t
NON Succès Sevrage
t
Réévaluation à 3 mois
Succès NON|-
1
É ventuellement
Maintenance 4- traitement stabilisateur
(prothèse, orthodontie)
T T
R éé valuation du diagnostic de DAM
Fig. 3-1 Algorithme de décision (choix de la gouttière en fonction des situations cliniques).
18
_ î §9uîîière de reconditionnement musculaire (GRM)
À noter
Seul un articulateur permet :
-
de valider la relation centrée (RC) comme position de référence : étape obligatoire
avant de se lancer dans la réalisation d’une gouttière ;
de modifier très légèrement la dimension verticale d’occlusion (DVO) : préalable
nécessaire à la création de l’espace entre les deux moulages afin d’y loger l’épaisseur
de résine ;
- de simuler, avec plus ou moins de précision, la cinématique mandibulaire : action
19
La gouttière occlusate
simuler avec exactitude des variations de dimension verticale (arc de transfert avec
localisation individualisée de l'axe charnière) et, lorsqu 'elle est approchée, autorise
des petites variations de dimension verticale (arc de transfert à embout auriculaire
avec localisation approchée de l'axe charnière).
À noter
La relation spatiale approchée ne peut autoriser qu’une variation de l’ordre du millimètre
au niveau des dents post érieures.
Dans les deux cas, le transfert de cette relation spatiale vers l 'articulateur se fait
en référence à un plan : le plan axio -orbitaire (PAO) passant par les points condy-
liens et, par convention, le point infra-orbitaire gauche. L'utilisation d'un arc facial
de transfert, enregistrant dans l'espace la position de l'arcade maxillaire par rapport
à ces trois points, est donc fortement recommandée.
L'utilisation de l'arc facial permet de situer le moulage maxillaire dans
l' espace par rapport au plan horizontal de référence, le PAO, à la diff é ¬
chette ocdusale.
Dans un premier temps, la fourchette ocdusale (côté concave) est préparée en la
garnissant de trois petits plots de pâ te de Kerr verte (ou d'Isofunctional * de GC) au
niveau des perforations (fig. 3 - 2). La fourchette ocdusale est ensuite indentée, cen ¬
trée et stabilisée en bouche en faisant mordre le patient sur deux rouleaux de cotons
salivaires ( fig. 3-3).
Puis, le système de liaison, fixé sur l'arc péricrânien, est glissé sur l'axe de la four ¬
chette ocdusale (fig. 3 -4) . Les deux branches latérales, composant l'arc péricrâ nien,
20
U gouttière de reconditionnement musculaire (GRM)
sont rapprochées des oreilles. Le patient est alors invité à introduire et à maintenir
es embouts auriculaires dans ses conduits auditifs (fig. 3- 5). La symétrie de leur
position doit être vérifiée par l'opérateur. L'écartement de l'arc péricrânien est
ensuite bloqué par serrage des vis de blocage droite et gauche (fig. 3 -6).
Ensuite, le support nasal est emboîté sur l'arc péricrânien ( fig. 3-7). À la manière
de utilisation d'une seringue, les doigts tirent l'arc péricrâ nien en avant pendant
que le pouce maintient l'axe du support nasal appuyé sur l'ensellure nasale (fig. 3-8) .
Le verrouillage de cet axe permet de relier le support nasal à l'arc péricrânien.
—
Ftg. 3- 4 Le syst ème de liaison attenant à Fig. 3- 5 Le patient est invité à mettre
‘arc pé ricr ânien
est inséré sur le manche de lui-même les embouts auriculaires dans ses
La fourchette occlusale en le laissant libre. conduits auditifs externes.
***
Fig. 3-6 La symétrie de la position des embouts Fig. 3-7 L’appui nasal est emboîté, par
auriculaires doit être vérifiée. L’écartement de l’embase, sur l’arc péricrânien.
i’arc péricrânien est, ensuite, bloqué par serrage
des vis droite et gauche.
21
La gouttière occlusale
0-
,V
presse l’appui nasal sur l’ensellure nasale.
b. Arc facial complet mis en place ; à ce moment,
il faut vérifier par palpation si l’arc péricrânien
passe correctement par le point infra-orbitaire.
c. La mise en place d’un arc de transfert peut
ê tre r éalisée sans appui nasal (chez un
patient à l’anatomie particulière), mais la
palpation du point infra- orbitaire est, alors,
\ H indispensable.
--
fi
22
gouttière de reconditionnement musculaire (GRM)
Mb\ '
1
ï i
_ '
-
- £ " s
Mill
fcrJ
wa
I ^* 1
-
Fig. 3 14 Les plaquettes de montage doivent Fig. 3-15 La partie anté rieure de la branche
être impé rativement solidarisées aux bras de supérieure de l’articulateur doit s’appuyer
.‘articulateur. Un pion de verrouillage est librement sur l’arc facial. La plaquette de
utilisé pour l’articulateur Quick® Master. montage ne doit pas interfé rer avec le moulage.
23
La goutti ère occlusaie
sion (Snow White® de Kerr) de consistance crémeuse est déposé délicatement par
plots sur le moulage maxillaire et sur la plaque de montage solidarisée à l'articula-
teur ( fig. 3 -16 et 3 -17).
L'articulateur est refermé jusqu'au contact bras supérieur de l'articulateur/arc
facial de transfert (fig. 3-18 et 3 -19).
isy !
Fig. 3- 16 Du plâ tre (Snow White® de Kerr) de Fig. 3-17 Dans le même temps, du plâ tre est
consistance crémeuse est déposé, é galement déposé sur la plaquette de
délicatement, par plot sur la base secondaire montage maxillaire de l’articulateur.
du moulage maxillaire.
- 4.
^
Fig. 3- 18 Le bras supérieur de l’articulateur Fig. 3-19 II doit y avoir, impérativement,
est rabattu sur l’arc facial. contact entre le bras supérieur de l’articulateur
et l’arc facial. On attendra la prise complète du
plâtre pour d’éventuelles finitions.
Rappel
Afin d’optimiser (a liaison avec le plâtre de solidarisation, la base secondaire doit possé ¬
der des rétentions et être plongée, au préalable, cinq minutes dans un bol rempli d’eau.
Lorsque les références dentaires sont perdues, comme lors de la réalisation d'une
prothèse de grande étendue, il est indispensable de travailler à partir d'une position
24
?: jtitère de reconditionnement musculaire (GRM)
ment du corps, sans extension ni flexion. Pour faciliter le travail du praticien, le patient
es* assis sur un fauteuil incliné à environ 303. Parallèlement à cette installation, le prati-
aen explique simplement et calmement le but de la manoeuvre.
L L'opérateur maintient d' une main la tête du patient par un appui digital (entre le
pouce et l 'index) au niveau des deux canines maxillaires. De l'autre main (entre le
- --
cc :e et l'index), il tient légèrement le menton et accompagne les mouvements
a dibulaires (fig. 3- 20).
C ’est le patient qui r éalise les mouvements et non le praticien. Le contact men-
tDnnier procure un léger soutien mandibulaire (relâchement du maintien postu ¬
25
La gouttière occlusale
Deux petites bandes sont, alors, mises en bouche, plaquées contre les faces ocdu-
sales des canines aux molaires supérieures. La partie antérieure de la bandelette est
plaquée contre la face vestibulaire de la canine. Les deux cires sont, ainsi, maintenues
vestibulairement par le pouce et l'index de la main gauche d'un praticien droitier. La
mandibule est aussitôt manipulée en RC pour venir indenter les cires ( fig. 3 - 21).
Les cires ne doivent être ni écrasées, ni percées.
La conservation de ces cires doit se faire par couple et séparément pour éviter les
mélanges.
A i
26
La gouttière de reconditionnement musculaire (GRM)
m
Fig. 3- 22 La boule condylienne est Fig- 3- 23 La tige incisive est
maintenue au fond du boîtier par la butée augmentée d’environ quatre
poussoir. La vis simulant la propulsion ne millimètres pour deux épaisseurs
doit pas être engagée dans le boîtier. de cire Moyco®.
SP
- *
L
Fig. 3- 26 La tige incisive doit ê tre au contact
de la table incisive. La plaquette de montage
ne doit pas interférer avec le moulage.
27
La gouttière occiusale
nement de travail.
tance crémeuse est déposé délicatement par plots sur le moulage mandibulaire et
sur la plaque de montage.
L'articulateur est refermé (fig. 3 - 27 à 3 - 29).
La vérification du montage est réalisée après prise complète du plâ tre (fig. 3 -30
et 3-31).
28
_i r;- ïtière de reconditionnement musculaire (GRM)
/
. f
'
Validation 1
La reproductibilité de deux enregistrements est contrôlée à l'aide de la double base
é grenée (split -cast ) . Le split-cast , dans ce cas, joue le rôle d'un amplificateur d'erreur.
Après avoir désolidarisé le moulage maxillaire de sa base secondaire et retir é la
: 5 e incisive, un jeu de nouvelles cires est essayé entre les deux moulages. L'emboî ¬
tement parfait de la base secondaire sur la base primaire, lorsque le bras supérieur
de i articulateur est refermé délicatement, valide la reproductibilité de la position
• - andibulaire enregistrée (fig. 3 - 32 et 3 -33).
’
7>
H
F g- 3 * 32 Le moulage maxillaire est plac é sur Fig- 3-33 Une coïncidence parfaite de la
'
un deuxième jeu de cires d’enregistrement. base secondaire avec la base primaire valide
La base secondaire est solidaire du bras la reproductibilité de la position
supérieur de l’articulateur. mandibulaire enregistrée.
29
La gouttière occlusale
Validation 2
Une fois la reproductibilité du montage acquise, il s'agit de rechercher la simili ¬
tude d'un ou des contact(s) occlusal(aux) localisé(s) sur articulateur avec celui ou
ceux repéré(s) en bouche.
La reproductibilité clinique du contact prématuré doit être repérée à l'aide de
ruban marqueur. Le point de contact prématuré est noté sur le schéma occlusal de
la fiche du patient.
La validation de la relation centrée ( position physiologique de r éf érence
et indépendante des rapports dentaires) est un impératif. Cette validation
se fait par la reproductibilité sur articulateur des cires Moyco ® et par la
comparaison du ou des contacts cliniques trouvés en occlusion de relation
centrée avec le ou les points d'occlusion trouvés sur les moulages.
Si la validation n'est pas obtenue, cela signifie que le montage est faux ou que la
situation musculo-articulaire perturbée interdit d'obtenir une relation centrée
stable.
En cas de difficult é dans l’enregistrement de la relation
centr ée [ 37]
Il s'agira, au préalable, de faciliter l'enregistrement par une mise en condition
occlusale ou musculo-articulaire.
Parfois, il existe une tr ès forte prématurité occlusale, concernant souvent une
dent égressée, en malposition, créant une dysharmonie des courbes ocdusales.
Cette prématurité « d'évidence » doit être corrigée d ' emblée, souvent par meulage
ou extraction, avant de procéder à l'enregistrement de la RC.
Dans d'autres cas, un état inflammatoire intra ou périarticulaire, des tensions
musculaires créeraient une activité permanente du chef inf érieur du muscle pté-
rygoïdien lat éral empêchant la réalisation d'un mouvement de rotation homogène
et interdisant l'obtention d' une position de relation centrée. L'utilisation extempo ¬
ranée d'une butée occlusale antérieure (BOA), associée à une thérapeutique initiale
occlusodontique, permet alors de relâcher les tensions musculaires, afin de retrou ¬
grité des deux ensembles condylo- discaux . Cependant, dans les cas de désu ¬
nion condylo- discale chronique, il existe souvent une métaplasie tissulaire par
fibrose de la zone rétro-discale ainsi qu' un aplatissement du bourrelet posté ¬
30
r» de reconditionnement musculaire (GRM)
Etapes de laboratoires
Pr éalable
Ergonomie
«appel
fcans le cadre d’une gouttière mandibulaire, le moulage mandibulaire doit posséder,
êf î iement , une double base engren é e afin de travailler indépendamment du simula -
(fig. 3- 34).
S3.J3L _
Fig. 3- 34 Le moulage de travail doit Fig- 3-35 Gouttière située sur l’arcade la
31
La gouttiè re occlusale
9
/ >
Fig. 3-37 Vue sagittale : situation d’une
gouttière occlusale de reconditionnement
/
musculaire (GRM) en fonction de la classe
f Go
d’Angle.
A. Classe I d’Angle (Cl I).
B. Classe ll /i d’Angle (Cl ll /i) : gouttiè re
occlusale indiquée au maxillaire.
C. Classe III d’Angle (Cl III).
D. Classe II / 2 d’Angle (Cl II / 2).
sale maxillaire doit présenter une forme en « U » et empiéter le moins possible sur
la zone d'appui postural lingual (zone rétro-incisive) (fig. 3-38).
32
-a jc- jttière de reconditionnement musculaire (GRM)
-
GRM GRM
Mandibulaire Maxillaire
Eoentement mandibulaire > édentement maxillaire Édentement mandibulaire < édentement maxillaire
Classe dentaire 1 d ' Angle Classe dentaire 11/1 d ' Angle
Classe dentaire II/2 d’Angle Contention maxillaire
Classe dentaire III d'Angle Boixeur exagéré
Ventilation orale
Sensibilit é sociale (esthétique, phonation)
riaux) ou de façon plus judicieuse en conservant la hauteur donnée par les cires
Moyco® de double épaisseur ( fig. 3 - 40 et 3-41).
Par cette dernière solution, qui a l'avantage de ne pas faire varier la dimension
verticale de l'articulateur, l'opérateur s'affranchit de l'inconvénient d'un montage
en axe charnière approché et donc d'un rayon d'ouverture/fermeture certainement
différent de celui du patient, ce qui entraînerait automatiquement quelques ajuste ¬
4
/V sfi
' I
Fig. 3- 40 a et b. La dimension verticale thérapeutique (DVT) est, pr é férentiellement, donnée
par les cires de double épaisseur.
33
La gouttière occlusale
Seul un montage en axe réel permet de faire varier avec pr écision la dimen ¬
sion verticale sur un articulateur, l ' axe de rotation du simulateur étant la trans ¬
Rappel
L’enregistrement de la relation centrée doit éviter tout contact dentaire par l'interposition
de bandes de cire sectorielles ou d’une plaque pleine selon les situations cliniques.
34
ji rr-.tîïère de reconditionnement musculaire (GRM)
Dans les zones d'édentement, la plaque prend la forme d'une selle de prothèse
5ô ~ elle amovible (fig. 3-35).
Pr éparation des moulages
Les moulages sont réalisés en plâtre dur.
Le plâ tre extra- dur n'est pas nécessaire et peut être difficile, en cas de
casse, à retirer de l'intrados de la gouttière.
Afin de faciliter la désinsertion de la plaque du moulage de travail, il peut être
et Je de combler d'éventuelle contre-dépouille avec de la résine composite servant
-
hab . jellement à créer les r éservoirs des gouttières d'éclaircissement.
Parallèlement, l'arcade antagoniste est enduite de vernis isolant (fig. 3-43).
36
_i f : ertière de reconditionnement musculaire (GRM)
37
La gouttiè re occlusale
À noter
Une perforation, d’environ 1 à 2 centimètres de diamètre réalisée au centre du moulage
de travail aide, par une meilleure aspiration, à l’aplatissement de la plaque.
Découpe de la plaque
Avant de repositionner le moulage de travail maintenant muni de la base de la
future gouttière sur l'articulateur, il est nécessaire de pratiquer un dégrossissage.
Cet ébauchage va consister en l'éviction de la majeure partie de la plaque en la
découpant, légèrement au-delà des limites tracées, afin de ne conserver sur le mou ¬
38
ière de reconditionnement musculaire (GRM)
lymérisante qui se travaille selon les techniques « sel et poivre », par cou ¬
39
La gouttiè re occlusale
Rappel
Le moulage antagoniste a é té préalablement badigeonné de vernis isolant.
40
gouttière de reconditionnement musculaire (GRM)
Pour une meilleure efficacité, cette résine ortho, dite autopolymérisante, doit
eme cuite dans de l'eau chaude à 50 °C, pendant dix minutes, sous une pression
ae deux atmosphères (environ deux bars) . Cette dernière recommandation sous-
entend l 'utilisation d'une enceinte de polymérisation ; on peut cependant pallier
'absence de cette derni ère dans un cabinet dentaire par une astuce proposée
oar Mantout [39]. Son conseil est d'en construire une en partant d'un ancien
autocuiseur de marque SEB - modèle Sensor® de contenance dix litres en inox.
Afin de rendre opérationnelle l 'enceinte, il préconise de remplacer le Sensor par
-ne valve tubeless de motocyclette, en aluminium et munie d'un joint torique,
permettant l'adjonction d'une pompe à vélo équipée d'un manomètre . Le mano¬
mètre permet de mesurer les deux kilogrammes de pression nécessaire tandis
que les dix litres de contenance permettent aisément à n'importe quel articula-
teur de rentrer entièrement à l 'intérieur de l'autocuiseur (fig . 3-55).
2 bars, 10 minutes.
41
La gouttière occlusale
Boxage
L'emploi d'un matériel de délimitation, comme de la cire rose, permet de conte ¬
nir la résine fluide aux endroits désirés. Les limites suivies sont celles définies précé ¬
Isolation
Contrairement à la gouttière à base thermoformée, le moulage de travail néces ¬
site d'être isolé. Le moulage est d'abord immergé dans de l 'eau pendant cinq
minutes, puis débarrassé du surplus d'eau à l 'aide de la soufflette et ensuite badi ¬
geonné d'un vernis isolant. Cette précaution utile évite à la résine de s'accoler au
plâtre. Outre une désinsertion facilitée, cela permet surtout de réduire le temps de
travail dédié à la propreté de la gouttière.
Mise en place de la résine
La technique la plus employée est la technique de saupoudrage « sel et poivre »
où la poudre déposée à l'intérieur du boxage est aussitôt imbibée de liquide mono ¬
42
ptse ère de reconditionnement musculaire (GRM)
Hll
^- '
P
"
? 5 *57 et 3- 58 Du liquide monomère et de la poudre sont ajouté s l’un apr è s l’autre
so - ’au volume à obtenir. L’articulateur doit ê tre refermé jusqu’au contact table Incisive /
^îçè ncisive pour le respect de la DVT.
S. >
*
Fig- 3 * 59 La r ésine doit être entièrement Fig. 3 -60 La polymérisation est effectuée sur
ndentée par le moulage antagoniste. l’articulateur et en occlusion. Le contact tige
incisive / table incisive doit être contr ôlé.
Rappel
Le moulage antagoniste a été également pr éalablement badigeonné de vernis isolant.
43
La gouttière occtusale
La cire qui constitue la partie occlusale de la gouttière est au contact des dents
antagonistes mais ne doit pas former d'indentement (fig. 3 -61 ) .
Astuce
Le moulage de travail ne doit pas avoir été imprégné d’isolant et la maquette doit être
collée au moulage pour éviter les infiltrations de plâtre lors de la mise en moufle.
Mise en moufle
Afin de l'isoler du plâtre de mise en moufle (classe II), le moulage de travail, nanti
de sa maquette en cire, est d'abord immergé dans de l'eau savonneuse cinq minutes.
L'ensemble est ensuite placé dans la moitié inférieure d'un moufle en laiton rem ¬
44
La gouttière de reconditionnement musculaire (GRM)
Astuce
L’eau savonneuse permet d’isoler idéalement sans aucune surépaisseur.
rieure du moufle rempli à ras bord de plâtre et du verrouillage de l'ensemble à l' aide
des clavettes situées sur les cô tés ( fig . 3 - 63 et 3- 64 ) .
.ne fois la réaction exothermique de prise du plâtre terminée, le moufle est alors
:e dans un récipient rempli d 'eau portée à ébullition pendant environ sept minutes,
ouvert . Les deux demi - parties sont alors ébouillantées afin d'éliminer la cire et
te passées à la vapeur afin d' éliminer les derniers résidus (fig. 3-65 et 3-66) .
1
5 3 -63 Du plâtre de mise en moufle Fig. 3 64 Le moufle est prêt à être refermé.
-
recouvre la partie du demi-moufle inférieur
r éalablement isolé.
45
La gouttière occlusale
Les surfaces en plâtre des deux parties du moufle sont ensuite enduites d'isolant.
D'abord une première couche, qui est rincée sous un filet d'eau afin d'éliminer les
excès d'isolant, puis après deux minutes, une seconde couche (fig. 3 -67).
Ensuite la résine est préparée classiquement en mélangeant la poudre au liquide.
La résine est déposée à l'intérieur du demi-moufle inférieur, à l’endroit du mou ¬
lage de travail (fig. 3- 68). Pour une meilleure séparation des deux parties, une (ou
deux) mince feuille de plastique est déposée sur le plâtre antagoniste du demi-
moufle supérieur (fig. 3-69).
Le moufle reconstitué est mis sous presse (150 bars de pression) pendant trois
minutes (fig. 3-70).
Puis le moufle est de nouveau ouvert, la résine excédentaire est retirée ainsi que
la mince feuille de plastique.
WZ \
L / \
Fig. 3- 67 Les deux demi- moufles sont Fig. 3-68 La résine est déposée sur le
badigeonné s de vernis isolant. moulage de travail.
Astuce : la résine est prête à être déposée
dans le moufle lorsqu’elle « claque » à
l’oreille quand, en la tenant fermement avec
ses deux mains, on la sépare en deux.
•
4
L _ „
Fig- 3-69 Une mince feuille de plastique
/
46
ère de reconditionnement musculaire (GRM)
Sortie de moufle
Aorès avoir retiré le moufle en laiton, la délivrance de la prothèse de sa « gangue »
re _ atre se fait à l'aide d 'une pince à démoufler. La gouttière, sans être retirée du
- oulage de travail (afin d'éviter toute difficulté de repositionnement), est succinc ¬
tement nettoyée afin d'éliminer toute trace de plâtre pouvant subsister, surtout
3' s sa partie occlusale (fig. 3 - 71) .
^
h
m / *
1
U
\
Fig. 3-71 a et b. La gouttière est délivrée de sa « gangue » de plâtre mais elle n’est pas
•
eiirée du moulage de travail.
47
La goutti è re ocdusaie
Fig. 3-72 Le fond des indentements doit ê tre Fig. 3- 73 La gouttière doit apparaître sans
marqué ; ceci permet d’éliminer rapidement relief, uniquement avec de trè s lé gères
ce qui n’est pas coloré jusqu’à obtenir une traces color ées,
surface la plus plane possible.
• T
A »
«
Fig. 3 * 74 Équilibration fine à l’aide de papier fig- 3-75 Premièrement : recherche de
carbone à main (non plastifié) Isobil® de points d’occlusion ré partis sur l’ensemble de
chez Armor. la gouttière.
48
ie -
^conditionnement musculaire (GRM)
V.
*- f
et 40° pour la pente condylienne) ( fig. 3 -78 et 3-79) . Ces valeurs, diff érentes des
moyennes habituellement mesurées (7° pour les angles de Bennett (40] et proche
aes 50° [ 41 ] pour les pentes condyliennes), permettent de sous-évaluer la pente
condylienne et de surévaluer l'angle de Bennett.
Cette précaution classique, en l'absence d'utilisation d'un articulateur finement
r églé en axe réel (ce qui serait inutile pour la réalisation d’une gouttière ocdusale),
diminue le risque de créer des interférences postérieures nécessitant une correction
clinique fastidieuse. En effet, si, avec des valeurs aux limites volontairement sur/sous
évaluées (15/40), on ne constate pas d'interférence en simulant les mouvements sur
l 'articulateur, il n'y en aura a fortiori pas en bouche.
49
La gouttière occlusaie
Fig- 3- 78 Angles de Bennett ré glé s à 150 Fig. 3- 79 Pentes condyliennes ré glées à 40°
(articulateur Quick® Master). (articulateur Quick ® Master).
Finitions
Dépose de la gouttière du moulage de travail
À ce stade, la casse éventuelle des dents du moulage n'a que peu d'importance.
R égularisation
La r égularisation du contour, à l'aide d'une fraise résine classique, afin d'éliminer
les dernières barbes et d'ajuster les bords aux limites définies précédemment peut
alors être effectuée.
Polissage
Enfin, même s'il existe des polissoirs montés sur pièce à main, l'idéal est de termi ¬
50
* - - :» reconditionnement musculaire (GRM)
•
Kfcage
Boo age se fait préf érentiellement dans un bol rempli d'eau afin d'éliminer au
t es :races de monomère excédentaires.
Contamination
recontamination avant la pose se fait avec un bain de bouche à la chlorhexi-
pendant cinq à trente minutes tout au plus ; au-delà, il y a des risques de
store de l'orthèse (fig. 3-81).
ser avec sa langue à enlever et remettre sa gouttière. Cette attitude, qui s' apparente
à un tic, mobilise l'appareil manducateur dans une attitude parafonctionnelle
contraire à l'effet d'apaisement recherché.
Si nécessaire, il est possible d'améliorer la tenue d'une orthèse par un très léger
*
ajout de résine (Unifast LC de GC) fluide dans l'intrados, photopolymérisée sous
pression occlusale.
51
La gouttière occlusale
Les objectifs de l'équilibration clinique ne diff èrent pas de ceux énumérés précé ¬
demment.
On veillera toutefois à ce qu'il n'y ait qu'une légère désocclusion postérieure lors
des mouvements excentrés, en diminuant si nécessaire l'importance des pentes de
guidages (fig. 3 -85 à 3-89) .
Fig. 3-82 Absence de point de contact entre Fig. 3-83 Adjonction, sur la gouttière, d’un
une cuspide d’appui mandibulaire et la plot de ré sine Unifast® LC transparente afr
gouttière maxillaire. de chercher le contact occlusal.
52
r ère de reconditionnement musculaire (GRM)
*
ft
*
»
i
* A
~
r
3 * 84 Création d’un contact occlusal Fig- 3-85 En bleu : contacts ponctuels, simulta ¬
r
W 1 i
‘
Fig. 3- 86 Mise en é vidence de la surface de Fig. 3- 87 Gouttière mandibulaire é quilibrée
glissement et de l’absence d’éventuelle trace en occlusion de relation centr ée (ORC).
d’interférence sur la gouttière lors d’un
mouvement de diduction mandibulaire droit.
» v r
- i I 1 i
A
53
La gouttière occtusale
54
r 'e de reconditionnement musculaire (GRM)
-‘
rc ^- trer une mandibule nettement Protéger un système dentaire fragile dans les
B âBoertr ée phases de tensions émotionnelles
-r revanche
t pour les patients à habitudes parafonctionnelles fréquentes qui
,
leurs dents ou mettent en péril leurs reconstitutions prothétiques
; t ou (44 ]
: antaires, certains auteurs préconisent le port nocturne d'une gouttière occlu -
e de façon permanente [ 12, 43, 45 ] (fig. 3-90 à 3 - 93) .
’W
! 1
K t
«
y
ï "B -
ayant une forte demande fonctionnelle ainsi prothétiques c éramiques fixés (chirurgie
qu’esthé tique. parodontale : Jean- Marc dise, Toulon).
» j
- L
Fig. 3-92 a et b. Huit semaines après avoir terminé les réalisations prothétiques :
fracture de l’ancrage radiculaire métallique sur l’incisive latérale maxillaire gauche.
55
La gouttière occtusale
tementale visera à corriger ces habitudes nocives, en leur substituant des compor
¬
tements bénéfiques répétitifs (posture de repos, lèvres jointes et sans contact den
¬
taire, déglutition physiologique non crispée . ..). Il s'agit d'un authentique travail j
actif de reconditionnement neuromusculaire qu'une gouttière ocdusale ne pourrait ]
faire.
Holmgren [ 47 ], en s'appuyant sur les travaux de Gentz [ 48 ] et de Kydd [ 49 ], avait
démontré que la gouttière ocdusale ne stoppait pas le bruxisme mais redistribuait 1J
la charge supportée par l'appareil manducateur. De même, Nagels [ 50 ] indique que I
la gouttière ocdusale n'améliore pas le sommeil des bruxomanes.
La véritable prise en charge demeure l'autorééducation comportementale.
Enfin, l'aggravation des symptômes doit imposer une réévaluation immédiate ; le j
suivi doit donc être indispensable. Le prescripteur de la gouttière doit revoir son 1
patient toutes les 2 semaines le premier mois puis 2 mois après la pose (fig. 3 -1)
À noter
Le fonctionnement d’une gouttière de reconditionnement musculaire est basé sur (a per
¬
56
A
La gouttière
d’antéposition (GAP)
k
«Wfc.ÜSÉ
*
Fig. 4-1 Image clinique objectivant Fig. 4- 2 Télécr âne de profil objectivant
l’importance du recouvrement ant érieur l’importance du surplomb (condition
excessif (condition anatomique favorable). anatomique favorable).
57
La gouttière occlusale
Principe de la gouttière
occlusale d’antéposition ES ]
Ce type de gouttière occlusale, dite alors gouttière en propulsion ou de recap ¬
ture, a été très longtemps utilisé dans l'espoir de repositionner le disque articulaire
sur la tête condylienne. Actuellement, l'objectif de ce type de gouttière est « plus
modestement » de libérer la zone postérieure rétro-discale pour favoriser les
échanges trophiques au sein de l’articulation et faciliter le lissage du bourrelet pos ¬
térieur du disque et par frottement doux de la zone rétro-discale de cr éer, par méta ¬
Rappel
L’objectif de la gouttière d’antéposition (GAP) est de simplement favoriser la « régénéres ¬
cence » de [ ’articulation temporo- mandibulaire [ 54 ]. Aujourd’hui, l’idée de chercher à
repositionner l’appareil discal sur la tête condylienne semble tout à fait illusoire [ 35 ].
R éalisation de la gouttière
occlusale d’antéposition
La GAP, gouttière partielle par construction, doit pourtant respecter le critère
d'une gouttière occlusale classique de longue durée : en position thérapeutique,
doit y avoir impérativement des contacts avec l'ensemble de l'arcade antagoniste
Ceci peut se faire très simplement. L'avancée mandibulaire induite maintiendra
des contacts entre les dents antérieures et la désocclusion postérieure provoque -
permettra d'y loger des selles porteuses d'occlusion.
58
d'ant éposition (GAP)
Etapes cliniques
Pourquoi utiliser ou non un articulateur ?
Lut! isation d' un articulateur est, ici, moins justifiée que pour la réalisation d 'une
3c .r ere ocdusale de reconditionnement musculaire (GRM) . Ainsi , l 'un des critères
- -
59
La gouttière ocdusale
La règle est, avant tout, d'obtenir des contacts antérieurs avec un recouvre ¬
'
»
- L
60
_5 fouttière d’ant éposition (GAP)
Rappel
Le moulage de travail doit posséder un syst ème permettant une dépose / repose rapide
afin de travailler indépendamment de l’articulateur.
À noter
Les boîtiers condyliens, afin de respecter une stricte propulsion sagittale, doivent impé¬
rativement présenter un réglage de l’angle de Bennet fixé à o°. La pente condylienne est
réglée classiquement à 40° .
Les cales de propulsion sont choisies en fonction des relations occlusales anté ¬
rieures présentes. Il doit y avoir contact dentaire, mais aussi suffisamment de recou ¬
mètre sera plus aisément intégrée par le patient qu'une grande avancée de trois.
61
La gouttière occlusale
m
A
Fig. 4- 5 Cale de propulsion (en vert) sur
articulateur SAM®. Pour satisfaire une
propulsion strictement sagittale, les angles
)
pulsion.
ment des deux bras de l'articulateur lors d'une propulsion, peuvent éventuellement
augmenter la valeur de la tige incisive de 1 à 3 millimètres.
L'articulateur est, comme précédemment, neutralisé en centrée. La centrée sur
l'articulateur, dans ce cas, est assimilée à l'antéposition ou position de référence. La
solidarisation du moulage mandibulaire se fait directement en utilisant les enregis ¬
registrement en place, doivent être retrouvés sur les moulages. Leur stricte concc '-
dance traduit la fidélité du montage en articulateur et donc le valide.
Il s'agit assurément de la technique la plus sûre, une fois la validité du montage
acquise.
62
u gouttière d’ant éposition (GAP)
* ' r
«i x K Fig. 4- 8 Vue de profil. Le matériau
Fig. 4 - 7 Vue de face. Moulages monté s sur
articulateur avec matériau d’enregistrement d’enregistrement prend appui uniquement
interposés bilatéralement , seulement au sur les surfaces dentaires,
niveau postérieur. Les dents antérieures sont
en contact.
Rappels
La détermination de l’antéposition peut être réalisée, sur articulateur, à partir de la
position condylienne en relation centrée. Mais elle nécessitera une validation clinique
dans un second temps.
La détermination clinique de l'antéposition peut être réalisée et contrôlée en un seul
temps, autorisant alors une validation clinique de fait.
Étapes de laboratoire
Préalable
Ergonomie
Au regard du port permanent de ce type d'orthèse, les gouttières mandibulaires
sont plébiscitées pour leur discrétion, compatible avec une vie sociale, même si la
gouttière maxillaire facilite l'établissement d'un verrou anti-rétroposition.
La réalisation d'une double base engrenée maxillaire s'avère inutile en cas de déter ¬
Rappel
Les moulages doivent être r éalisés en plâtre dur.
samment de résine.
63
La gouttière ocdusale
Rappel
Pour la rigidité de l’orthèse, il est nécessaire de disposer d'au moins un espace d'un
millimètre entre les arcades antagonistes.
La tige incisive doit venir au contact de la table incisive et être verrouillée dans
cette situation.
tielle amovible.
La liaison entre les deux hémi- arcades peut être assurée par une barre métallique
linguale. En cas de liaison en résine, la limite supérieure est située en lingual un peu
avant le bord libre des dents antérieures, et la limite inférieure classiquement
3-4 millimètres sous le collet des dents.
Boxage
Réalisation d 'un coffrage en cire rose, en suivant les limites définies précédem ¬
64
La gouttière d’antéposition (GAP)
Isolation
Le moulage de travail doit être immergé pendant cinq minutes, puis débarrassé
de l'excédent d'eau à l'aide de la soufflette et ensuite badigeonné d'un vernis iso ¬
lant, comme le moulage antagoniste, afin que la résine ne colle pas aux surfaces en
plâtre.
Mise en place de la résine
L'espace intermaxillaire postérieur créé par l'antéposition mandibulaire doit être
entièrement comblé (fig. 4-10 et 4-11).
Fig. 4 -10 et 4-11 Du liquide monomère et de la poudre sont ajoutés l’un aprè s l’autre
successivement jusqu’au volume à obtenir. L’articulateur doit ê tre ré gulièrement refermé
pour vérifier le contact table incisive / tige incisive.
Rappel
Le contact tige incisive / table incisive doit impérativement être conservé afin de respecter
la dimension verticale thérapeutique (DVT) dé terminée précédemment.
65
La gouttière occlusate
:
LJ
as
Fig. 4-12 R éalisation de la maquette en cire ; Fig. 4-13 L’espace postérieur entre les dents
les dents antérieures au contact des dents est entièrement comblé de cire. Au niveau de
antagonistes ne sont pas recouvertes de cire l’édentement, la gouttière prend la forme
à modeler. d’une selle de prothè se partielle amovible.
J
Fig. 4 -14 La cire doit être indentée par les
dents antagonistes.
Mise en moufle
La technique est identique à celle qui est décrite pour la gouttière occlusale de
reconditionnement musculaire (GRM).
Sortie de moufle
Un soin particulier sera apporté aux dents antérieures non recouvertes par la
gouttière qui ne doivent pas être détériorées afin de permettre l'équilibration sur
articulateur.
66
La gouttière d’ant éposition (GAP)
7*
i
i.
f
m
*v
Rappel
Le respect de la dimension verticale thérapeutique est garanti par te contact des dents
antérieures entre elles ainsi que le contact de la tige incisive sur la table incisive de Parti *
culateur. Ce dernier contact, essentiel, assure la pérennité des dents en plâtre en les
protégeant.
67
La gouttière occlusale
Rappel
- À la différence de l’ocduseur, seul l’articulateur permet de simuler des mouvements de
guidage.
-
Afin de distinguer les marques précédentes qui sont à conserver impérativement, un
papier d’une autre couleur doit être utilisé.
saire de recouvrir les canines pour assurer un contact occlusal. Dans ce cas, les
guidages de diductions se font sur la gouttière, au niveau canin (fig. 4-15).
Les mouvements à direction postérieure (rétropulsion) doivent être rigoureuse ¬
68
La gouttière d’ant éposition (GAP)
À noter
Le mouvement de rétropulsion est le mouvement inverse de (a propulsion ; il s'agit donc
d’un mouvement sagittal à direction postérieure conduisant à l'OIM.
Il existe naturellement de tels guides, appelés guide antirétraction (GAR), c’est- à-dire qui
empêchent un mouvement allant de l’occlusion d’intercuspidie maximale (OIM) vers
l'occlusion en relation centrée (ORC). Leur présence symétrique et bilatérale empêche la
rétroposition condylienne dans la fosse temporale.
Dans une normocclusion de classe I d’Angle, le versant distal des cuspides vestibulaires
des premières prémolaires mandibulaires vient glisser sur le pan mé sial des cuspides
linguales des premières prémolaires maxillaires constituant ainsi la partie postérieure de
l’entonnoir d’accès à l’OIM (fig. 4- 17).
Rappel
La gouttière d’antéposition doit présenter une surface ocdusale indentée, un véritable
verrou pré molaire ou guide anti-ré tropulsion (afin d’empêcher la rétroposition), et des
contacts ant érieurs sur les dents naturelles [26, 55 ] afin de conserver le contrôle pro-
prioceptif.
L’enregistrement de la nouvelle occlusion en antéposition mandibulaire peut être réalisé
selon deux méthodes : directe en recherchant et en enregistrant en bouche l’occlusion en
ant éposition ou indirecte sur articulateur (programmation individualisée de la pente
condylienne, ailettes de Bennett réglées à o° afin d’assurer une propulsion strictement
sagittale), en utilisant des cales (ou vis) de propulsion au niveau de chacun des boîtiers.
Mantout [35 ] précise que 3 millimètres de propulsion, à partir de la relation centrée,
approche vraisemblablement la limite de mémorisation « occlusale » des patients.
Finitions
Elles sont identiques aux finitions liées à la GRM.
La dépose de la gouttière du moulage de travail se fait toujours une fois l' équili ¬
69
La gouttière occlusale
70
La gouttière d’ant éposition (GAP)
71
La gouttière occlusale
Enfin, il est impératif de rappeler au patient que la gouttière doit être portée
24 heures sur 24 pendant au moins 3 mois, même au cours des repas et retirée
uniquement pour les actes d'hygiène dentaire.
Maintenance
Elle est identique à celle de la GRM mais, en raison des spécificités de son port,
la GAP doit être nettoyée après chaque repas.
Conservation
Elle est identique à celle de la GRM. On rappellera que le stockage se fait au sec,
à l'abri de la chaleur et de la poussière dans une boîte à prothèse perforée. Avant
utilisation, la gouttière est trempée dans un bain de bouche à la chlorhexidine pen ¬
tique, phonation...).
Cependant, la GAP ne repr ésente qu'un traitement passager dont il faut impéra ¬
.
tivement anticiper la sortie, le plus souvent par simple sevrage progressif [35 ] Ainsi,
à la disparition de la symptomatologie, après au moins 3 mois de port, le sevrage
sera envisagé de façon progressive ; par exemple pendant une semaine, le patient
ne portera sa gouttière occlusale que la nuit, puis la semaine d'après, une nuit sur
deux et ainsi jusqu'à l'arrêt total.
Mais parfois, en cas de récidive diagnostiquée à la réévaluation, il pourra être
nécessaire de stabiliser la mandibule en antéposition de façon permanente. Dans ce
cas, la position mandibulaire fixée par la gouttière et validée cliniquement devra
être entérinée par un traitement prothétique et/ou orthodontique (fig. 3-1).
72
Gouttière occlusale :
les échecs
Une gouttière occlusale peut être extrêmement efficace d'un point de vue théra ¬
Erreur de diagnostic
Dans le cas présenté, un jeune patient semble montrer de sérieuses usures au
niveau de ses dents ( fig. 5-1) .
'
i
g
Fig. 5 -1 Les dents pr é sentent des pertes de
substance importantes et certaines sont
restaurées avec des résines composites
(photo : Jean- Daniel Orthlieb).
Questions
Le sujet présente-t -il un dysfonctionnement de l ' appareil manducateur (DAM)
comme du bruxisme sévère ? La thérapeutique par gouttière est -elle adaptée, dans
ce cas, à une protection de l'organe dentaire ?
73
La gouttiè re occlusale
R éponse
Les photographies montrent une gouttière de reconditionnement musculaire
(GRM) usagée car portée depuis de longues années, mais qui n'est pas abrasée par
des frottements occlusaux parafonctionnels (fig. 5- 2). Ainsi la gouttière n'est pas
percée.
'v
Fig. 5 - 2 L’é tat d’usure de la gouttière
témoigne d’une grande assiduité dans son
port (photo : Jean- Daniel Orthlieb).
Le patient présente sur ses faces ocdusales des pertes de substance dentaire en
forme de cuvettes. Ces dernières ne peuvent provenir de phénomènes abrasifs qui
auraient autant endommagé la dentine que l'émail par des mouvements mandibu-
laires horizontaux.
Ces pertes proviennent d'érosions dues à un reflux gastro-œ sophagien (RGO).
La gouttière, dans ce cas, ne peut être d'aucune utilité thérapeutique. En outre,
on peut s'interroger sur un éventuel effet iatrogène, la gouttière faisant, peut être,
involontairement office de réservoir à acide à la manière des gouttières utilisées
dans les techniques d'éclaircissement dentaire.
74
Gouttière occlusale : les échecs
: .
1
’
‘» »
Fig. 5 - 3 Patient pr ésentant des contacts Fig. 5- 4 Gouttière molle mandibulaire non
ocdusaux sur l’ensemble de la denture. é quilibr é e . Notez l’absence de tout contact
ant érieur.
'
-
Question
Une gouttière molle peut être réalisée avec le seul moulage d'une des deux
arcades, sans nécessiter un montage en articulateur. La souplesse du matériau jus ¬
tifiant à elle seule l'inutilité d'une équilibration occlusale fine, qui d'ailleurs serait
impossible à réaliser !
Si la gouttière molle est facile et rapide à réaliser, peut -elle cependant avoir la
même utilité qu'une gouttière dure ?
R éponse
La gouttière molle peut produire l'effet inverse de la réduction des crispations
musculaires recherchée par la gouttière de reconditionnement musculaire (GRM).
Au contraire, en raison de la souplesse du matériau, les patients porteurs de ce type
de gouttière sont véritablement encouragés à mordre dessus. Ainsi se crée un nou ¬
veau tic, tout au moins la parafonction est-elle entretenue ( fig. 5-6 et 5 -7) .
75
La gouttière occiusaie
Fig. 5 -6 Gouttière molle, pliée entre deux Fig. 5 - 7 Gouttière molle pré sentant
doigts sans aucune difficult é. d’importantes traces d’usure aprè s une
semaine de port.
Patient ocdusoconscient
Patient porteur d'une gouttière occiusaie (très) partielle réalisée par ses soins à
l'aide d'une gouttière orthodontique (Invisalign®) non prévue à cet effet ( fig. 5 -8 à
5-10).
Question
En dehors du fait que ce type de gouttière incomplète et unilatérale peut entraî ¬
ner :
- des égressions des dents non soutenues ou l'ingression, en cas de fort serrement
de dents, des dents porteuses de la gouttière ;
f F 1
Fig. 5-8 Patient pré sentant des contacts fig- 5 -9 Patient « automédiqué » porteur
occlusaux sur l’ensemble de la denture. d’une gouttière mandibulaire trè s partielle
clipsée sur 36- 37. Notez la désocclusion
induite.
76
Gouttière occlusale : tes échecs
R éponse
Certains patients présentent une occlusoconscience obsessionnelle, changent
fréquemment de praticiens et ont des demandes de soins incessantes afin de trou ¬
77
La gouttière occlusale
1 k
Fig. 5 -11 Patient scrupuleusement porteur Fig. 5 -12 Le patient, sans la gouttière, en
d’une gouttière partielle depuis trois mois, occlusion d’intercuspidie maximale (OIM). Notez
24 h / 24 (en dehors des repas). l’absence de tout contact occlusal antérieur.
Uih
Fig- 5 -i3 Gouttière partielle en place. Notez : Fig. 5 -14 Gouttière partielle déposée. Notez :
- les contacts occlusaux (dents - les contacts occlusaux (dents mandibulaires
mandibulaires postérieures / dents postérieures / dents antagonistes non
antagonistes non recouvertes par la recouvertes par la gouttière) ;
gouttière) ; - l’absence de contacts occlusaux (dents
- les contacts occlusaux (dents mandibulaires antérieures / dents
mandibulaires antérieures / gouttière) habituellement recouvertes par la gouttière)
Fig. 5-15 Gouttière partielle assimilée à une Fig. 5 -16 Télécrâne de profil du patient en
butée occlusale antérieure (BOA). OIM mettant en é vidence les contacts
occlusaux sur les dents les plus postérieures
et leur absence sur les dents antérieures.
78
Gouttière occlusale : les échecs
Questions
Le patient a- t-il bien compris le rôle de la butée occlusale antérieure (BOA) ?
A- t- il saisi l'aspect transitoire de ce type de traitement par gouttière partielle ?
Le message du praticien était-il clair ?
Comment revenir à la situation occlusale originelle ?
R éponse
Il s'agit d 'une gouttière induisant une malocclusion iatrogénique. La responsabi-
= lité du praticien est engagée.
Remarque
®
De manière superposable au cas présenté, l’emploi du NTI- tss doit imposer a plus
(
79
La gouttière occlusale
Fig. 5 -18 Patient porteur d’une gouttière Fig. 5 - 19 Notez l’absence de tout contact
partielle postérieure mandibulaire. occlusal entre les dents du guide antérieur.
Question
En dehors des problèmes d'égressions/ingressions déjà évoqués, une gouttière
imparfaite peut-elle avoir un effet positif sur l'évolution d'un dysfonctionnement de
l'appareil manducateur (DAM) à long terme ?
80
I Gouttière occlusale : les échecs
R éponses
Le principe général d'une gouttière de type BOA ou GRM est de perturber les
habitudes du patient. Le sujet, gêné dans sa manière d'être, ne va plus serrer les
dents comme il le faisait auparavant ; il ne va donc plus se crisper.
Le confort est un des éléments du succès d'une gouttière. La non-observance du
port d'une gouttière fait partie des critères d'échecs.
Un inconfort peut être dû, basiquement, à :
- une gouttière qui ne « dipse » pas sur les dents et qui, par sa mobilité, procure
une gêne ;
une gouttière trop « ajustée » et qui est douloureuse immédiatement après la pose.
Plus subtilement, une gouttière occlusale peut être rendue inconfortable par une
absence de points de contacts ocdusaux, postérieurs ou antérieurs.
Id, l'absence de points de contacts antérieurs procure une gêne, chez ce patient
- abitué à en avoir, liée à une diminution de sa perception proprioceptive. Le patient se
retrouve sans guide mandibulaire, bloqué par des contacts postérieurs empiriques...
81
La gouttière occlusate
Conclusion
Dans le cadre thérapeutique des DAM, la réalisation d ' une gouttière occlusale est
aujourd'hui un acte proposé en seconde intention apr ès un premier traitement
infructueux de type rééducation fonctionnelle (rééducation comportementale,
gymnothérapie...) (fig. 3-1).
Le praticien doit impérativement accompagner, par des explications, la pose de
la gouttière occlusale ; le patient devant nécessairement comprendre le principe et
les enjeux de ce traitement, ses avantages et ses inconvénients également (tab. 5 -2)
Tab. 5- 2 Gouttière occlusale (principalement la GRM)
Facteur positif Facteur négatif
tionnelle.
- Esthétique : elle sera réalisée de pr éf érence en résine transparente.
- Discrète : elle perturbera le moins possible le jeu de la langue (par son volume et
sa surface) ou optimisera la posture linguale de repos et de déglutition.
- Stable : de recouvrement complet, son insertion sur l'arcade dentaire sera de
type « On/Off ».
- Fonctionnelle : elle présentera des contacts d'une égale intensité ainsi qu'un
guide antérieur lisse permettant une légère désocclusion postérieure immédiate
dans les mouvements mandibulaires excentrés.
Le suivi effectif du patient par le praticien à 2, 4, 8 semaines (et 12 semaines
pour la GAP), est essentiel pour accompagner la rééducation et évaluer l'effet du
traitement. L'aggravation des symptômes imposera une réévaluation immédiate
afin de pratiquer les ajustements nécessaires ou, peut être, remettre en cause le
diagnostic initial de DAM (fig. 3 -1).
La gouttière occlusale demeure un élément d'une approche thérapeutique glo¬
bale.
82
5 î
meil qu'il engendre et les répercussions qui en découlent, notamment sur la qualité
de vie. Aux risques inhérents à la somnolence diurne tels que les accidents de la
route ou du travail s'ajoutent les complications cardiovasculaires et respiratoires.
On peut constater également, de façon plus pernicieuse, des troubles cognitifs et
une certaine morosit é pouvant faire penser à un syndrome dépressif.
Quel est le rôle de l'odontologiste ?
De par le nombre de patients qui le consultent, le praticien a un rôle évident de
détection et de prévention. Si le traitement visant à améliorer et pérenniser la per ¬
ticien doit être capable de proposer dans son arsenal thérapeutique un moyen de
traitement avec l'orthèse d'avancée mandibulaire (OAM) .
85
Les orthèses d’avancée mandibulalre (OAM) dans le cadre du syndrome d’apnées du
sommeil (SAS
86
Introduction
sion positive continue (VPPC) par voie nasale (constante - CPAP - ou automa ¬
tique - APA P) ;
- soit en entraînant la langue en avant grâce à une propulsion mandibulaire, ce
sont les orthèses d'avanc ée mandibulaire (OAM).
L'objectif du traitement est d'obtenir une correction voire une normalisation de
l'index apnées-hypopnées (IAH) et des microéveils avec une amélioration des
troubles de la vigilance [64].
Ainsi, l'omnipraticien odontologiste, au sein d'une équipe pluridisciplinaire, peut
intervenir en proposant la r éalisation d'une OAM. Il s'agit d'un dispositif composé
d'une gouttière supérieure et d'une gouttière inférieure reliées entre elles afin de
maintenir une antéposition mandibulaire.
87
Introduction
sion positive continue (VPPC) par voie nasale (constante - CPAP - ou automa ¬
tique - APAP) ;
- soit en entraînant la langue en avant grâce à une propulsion mandibulaire, ce
sont les orthèses d'avancée mandibulaire (OAM).
L'objectif du traitement est d'obtenir une correction voire une normalisation de
[ l'index apnées-hypopnées (IAH) et des microéveils avec une amélioration des
troubles de la vigilance [ 64 ].
Ainsi, l'omnipraticien odontologiste, au sein d'une équipe pluridisciplinaire, peut
intervenir en proposant la r éalisation d'une OAM. Il s'agit d'un dispositif composé
d'une gouttière supérieure et d 'une gouttière inférieure reliées entre elles afin de
maintenir une antéposition mandibulaire.
87
Les orthèses d’avancée mandibulaire (OAM) dans le cadre du syndrome d'apn ées du sommeil (SAS)
stables et efficaces grâce à leurs possibilités de réglages précis qui les rendent
contrôlables.
Enfin, leur réalisation nécessitant obligatoirement les compétences d'un profes ¬
gique, dans un axe voisin de l 'axe de traction des ptérygoïdiens latéraux [ 67 J, ce qui
permettrait, peut - être, une observance du traitement supérieure [ 70J.
Certaines OAM bénéficient depuis peu, d' une prise en charge par l'assurance-
maladie.
Elles ont obtenu leur inscription sur la liste des produits et prestations rembour ¬
sables (LPPR), après présentation d'un « dossier d'agrément » intégrant une étude
clinique, auprès de la Haute Autorité de santé (HAS).
C'est l'orthèse ORM ® de Narval (ResMed -Narval à présent) qui la première a
obtenu ce remboursement, fin octobre 2008 ; l'orthèse AMO ® du laboratoire
90
Principe de l'orth èse d’avancée mandibulaire (OAM)
Orthosom a suivi fin décembre 2009 et l' orthèse OMT ® du laboratoire Tali en sep ¬
tembre 2010. Ces deux dernières sont issues de l'orthèse AMC® d’Artech (Dupont-
Medical) et ont bénéficié des études cliniques y afférentes.
Les conditions d'attribution sont clairement définies : S4S sévère avec IAH > 30
ou 5 < IAH < 30 associé à une somnolence diurne sévère, en deuxième intention
après refus ou intolérance d’un traitement par pression positive continue (PPC) [ 68].
C'est le médecin du sommeil qui décide de l'opportunité de ce traitement et qui
seul peut établir la demande d' entente préalable (DEP).
Cette prise en charge ne concerne que l'appareil proprement dit et non les actes
techniques dentaires nécessaires à sa réalisation (évaluation dento-orale, diagnostic
des dysfonctionnements de l'appareil manducateur, évaluation de la cinématique
mandibulaire, prise d’empreintes, pose, réglages, titration, etc.).
Ces actes techniques dentaires associés à la réalisation des OAM ne figurent pas
à la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP) et leur prise en charge
n'est donc pas prévue par Tassurance-maladie. Ils restent donc entièrement à la
charge du patient.
Certaines mutuelles acceptent la prise en charge totale ou partielle de ces actes
non remboursable.
Les OAM concernées par la prise en charge de Tassurance-maladie sont du type
bibloc qui permet un réglage aisé de l'avancée mandibulaire.
LORM ® induit une traction mandibulaire, qui reproduit assez fidèlement l'action
du faisceau inférieur du ptérygoïdien latéral lors de la propulsion mandibulaire
active.
Les deux autres, AMO ® ( fig. 7- 1 ) ef OMT®, exercent une poussée de la mandi ¬
bule essentiellement dirigée vers l'avant, mais aussi, ce qui est bien moins souhai ¬
ler une ouverture orale intempestive ( fig. 7- 2 ). Ces deux OAM reprennent le prin ¬
cipe des bielles de Herbst (datant de 1905), que Mac Namara et Howe ont associé
ensuite aux gouttières amovibles [ 71 , 72 ].
91
Les orth èses d’avancée mandibulaire (OAM) dans le cadre du syndrome d’apnées du sommeil (SAS)
Enfin, l'orthèse ORM® ( fig. 7-3) bénéficie d’une technologie de réalisation CFAO
(conception et fabrication assistée par ordinateur), à l’image des procédés de réali¬
sation prothétiques ou implantaires les plus sophistiqués.
monieusement répartis sur l'arcade. Les prothèses totales ou subtotales sont contre-
indiquées.
Ensuite, la fonctionnalité de l'appareil manducateur doit être testée au travers de
la cinématique mandibulaire. L'articulation temporo-mandibulaire (ATM) doit être saine
ou en capacité, éventuellement après traitement, de supporter le port d'une OAM.
Ainsi, une cinématique mandibulaire normale doit permettre de trouver des
valeurs, à l'ouverture proche de la cinquantaine de millimètres, de la dizaine de
millimètres lors des diductions droite et gauche et d'au moins 6 millimètres |61 ]
pour la propulsion.
92
Principe de l’orthèse d'avancée mandibuiaire (OAM)
,r v
•
>4
<§> *
£
A
Fig. 7- 4 Évaluation de l’ouverture
orale maximale : mesure de la
distance entre le bord libre des
incisives médiales maxillaire et
mandibuiaire.
y
w
l
» *
60 i
93
Les orthèses d’avanc ée mandibulaire (OAM) dans le cadre du syndrome d'apnées du sommeil (SAS)
Attention !
Un surplomb incisif inversé change la mesure trouvée en position de propulsion maximale.
Par exemple, un patient présentant une classe III dentaire avec un surplomb inversé des dents
antérieures de 3 millimètres et une distance, en propulsion, entre les bords libres « vestibu¬
94
Principe de l' orthèse d’avancée mandibulaire (OAM)
3
/
* Bord libre
« vestibulaire »
03.
Fig. 7- 7 Mesure de la propulsion maximale. Les distances prises en
comptes sont celles :
- du surplomb ( î) ;
- du bord libre de l’incisive médiale maxillaire (2) ;
- de la distance entre les bords libres « vestibulaires » des incisives
CT
C
09 NiI
n 09 1
-
V r
X
Fig. 7-8 Mesure de la distance : surplomb (1) Fig. 7-9 Position de propulsion maximale
- bord libre de l’incisive maxillaire (2). La (3). La mesure est é valuée entre la face
-esure est évaluée entre la face vestibulaire vestibulaire de l’incisive médiale maxillaire
de l’incisive mandibulaire et le bord libre et le bord libre « vestibulaire » de l’incisive
* vestibulaire » de l’incisive médiale maxillaire. mandibulaire.
95
8
R éalisation
de l’orthèse d’avanc ée
mandibulaire (OAM)
Étapes cliniques
Pourquoi ne pas utiliser un articulateur ?
Comme pour la réalisation d'une gouttière d'antéposition (GAP), l'usage d'un
articulateur ou d'un ocduseur possédant impérativement une butée antérieure
peut se faire de façon indifférenciée.
En outre, il est rappelé qu'en l'absence de montage en axe charnière réel, il est
impossible de modifier la relation interarcade sur articulateur ou occluseur. Ainsi, la
position mandibulaire thérapeutique (PMT) est déterminée par les cires d'enregis ¬
toire spécialisé :
des empreintes des deux arcades (ou leurs moulages) ;
la classe dentaire ;
la quantité de propulsion obtenue à partir de la position de bout à bout
incisif ;
- la quantité de déviation (lors de la propulsion), en précisant le côt é ;
- la quantité d'ouverture maximale ;
- et en cas de recouvrement incisif trè s important , des cires réalisées en
bout à bout permettront au laboratoire d'évaluer l' espace interdentaire
dû au phénomène de Christensen.
97
Les orthèses d’avanc ée mandibulaire (OAM) dans le cadre du syndrome d'apnées du sommeil (SAS)
semble des dents ainsi que d'éventuels secteurs édentés, mais aussi les prothèses
partielles amovibles si celles-ci sont conservées pendant le sommeil.
Les moulages sont réalisés avec du plâtre dur.
male [75].
Une position mandibulaire située au-delà rend difficile le maintien de
l ' arcade mandibulaire dans l'orthèse donnant ainsi une observance du
traitement plus aléatoire, en dépit de résultats semblant significativement
plus élevés dans les cas de SAS s évères [76 ].
saire à la respiration.
Pr éparation de la cire
Pour les besoins de l'enregistrement de la position mandibulaire, une demi-
plaque de cire rose suffit. Cette demi-plaque est d'abord trempée entièrement dans
de l'eau chaude thermostatée aux alentours d'une cinquantaine de degrés. La
demi-plaque est ensuite repliée, dans le sens de sa longueur, entièrement sur elle-
même. L'opérateur, en coupant ce rouleau, obtient deux morceaux de cire rose
prêts à être utilisés immédiatement.
99
Les orthèses d’avancée mandibulaire (OAM) dans le cadre du syndrome d’apnées du sommeil (SAS)
Fig. 8- 2 a et b. Positionnement des moulages selon les cires données par la position
mandibulaire thérapeutique (PMT).
Étapes de laboratoire
Pr éalable
Ergonomie
Afin de faciliter l'ergonomie, les deux moulages sont montés sur split-cast ou !
base détachable (fig. 8-3).
La fabrication des gouttières maxillaire et mandibulaire est identique à celle du
corps de la gouttière occlusale de reconditionnement musculaire (GRM). Seule est j
abordée dans cette partie la réalisation des bases thermoformées, mais les bases
réalisées en résine par saupoudrage ou en résine par mise en moufle existent égale- j
ment (fig. 8-4).
100
Réalisation de l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM)
V-
Fig. 8-3 Chaque moulage est monté sur base détachable. Les trous
dans les moulages favorisent un meilleur emboutissage de la
plaque de plastique lors de l’aspiration.
&
101
Les orthèses d’avancée mandibulaire (OAM) dans le cadre du syndrome d’apnées du sommeil (SAS)
Découpe de la plaque
La découpe de la plaque est réalisée à l'aide d'une fraise pour PEI, légèrement
au- delà des limites tracées, pour ne garder sur le moulage que ce qui est utile à la
fabrication de l'OAM.
Les deux gouttières ne sont pas retirées du moulage afin d'éviter tout problème
de repositionnement.
Fig. 8-5 Les moulages, avec leur gouttière, sont remis sur le
simulateur.
On veillera à la conservation du contact tige incisive / table incisive,
garant de la conservation de la position mandibulaire
thérapeutique (PMT).
102
R éalisation de l'orthèse d'avancée mandibulaire (OAM)
À noter
Il est possible de fenestrer les gouttières au niveau des incisives afin de majorer l’ouver¬
ture orale (fig. 8- 6).
ri H
Fig. 8-6 a et b. L’orthèse est fenestr ée au niveau antérieur afin de majorer l’ouverture orale.
Fig. 8 - 7 a et b. Solidarisations lat érales des deux gouttières sur le simulateur. La tige incisive
doit être en contact avec la table incisive.
103
Les orthèses d’avancée mandibulaire (OAM) dans le cadre du syndrome d'apnées du sommeil (SAS)
Afin d'éviter que la langue ne s'engouffre dans l'espace laissé libre, ce qui
oblitérerait complètement la ventilation orale, la création d'une sorte de « piège
à langue », dans l'esprit analogue à celui de la « perle de Tucat », permet de
favoriser le positionnement de la langue en arrière des incisives maxillaires.
Historiquement, la « perle de Tucat » est une petite perle traversée par un
axe palatin prenant appui au niveau des prémolaires. Par jeu, le patient fait
tourner la perle avec sa langue, suscitant alors le positionnement de la
langue à cet endroit.
Il ne s 'agit pas ici de recr éer un dispositif similaire, mais d'être dans le
même esprit. L'astuce consiste à déposer sur la gouttière maxillaire, en
arrière des incisives maxillaires, une goutte de résine (qui sera tr ès soi ¬
1 - a J
Fig. 8 -8 R éalisation d’une proéminence de
résine, en arrière des incisives médiales
maxillaires, dans l’esprit de la « perle de
Tucat ». Elle est réalisée préférentiellement
avant la solidarisation des deux gouttières.
Les diff érents apports de résine achevés, l'ensemble est alors prêt pour la poly ¬
mérisation.
Rappel
L’OAM doit être placée, avec le simulateur, dans une enceinte de polymérisation afin
d’obtenir une résine de bonne qualité.
Finitions
Voir précédemment, finitions des gouttières occlusales.
- Dépose de l ' orthèse d'avancée mandibulaire du simulateur.
- Régularisation du contour.
- Polissage (fig. 8-9).
104
PE» Xpt -
Fig. 8-9 Le polissage de l’espace antérieur
laissé libre entre les deux gouttières se fait
avec des brosses à polir adapt é es.
r*
c
1
; 1 : ;
U
'
f
mà '
105
Les orthèses d’avancé e mandibulaire (OAM) dans le cadre du syndrome d’apnées du sommeil (SAS)
tières d'une OAM bibloc est non rigide. Si cette connexion permet d'opérer des
modifications de réglages, l'ouverture de la bouche ainsi que des contacts entre les
gouttières lors de l'élévation mandibulaire (déglutition, serrement), en revanche elle
peut engendrer une certaine élasticité dans le sens vertical lorsque les gouttières ne :
sont pas au contact en postérieur.
Le porteur d'une OAM doit être calé bilatéralement. En cas de déséquilibre lors j
du contact entre les gouttières, une équilibration doit être entreprise par soustrac
.
¬
À noter rl
Si la mise en place d’une gouttière occlusale peut demander le positionnement sur un I
côté avant l’autre, l’OAM imposera pour la « deuxième arcade » un chemin vertical. En cas I
de difficulté, il ne faudra pas hésiter à r éduire la limite de l'orthèse afin de supprimer la 1
contre-dépouille.
106
R éalisation de l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM)
Mode d’emploi
Le patient doit adhérer au traitement. Une orthèse d'avancée mandibulaire n'est
efficace que si elle est portée. Il est essentiel que le patient en comprenne le fonc ¬
Maintenance
L'orthèse doit être lavée en utilisant un détergent (savon de Marseille), de l'eau et
une brosse à ongles (ou une brosse spéciale pour prothèses amovibles), suivi d'un
rinçage à l'eau claire minutieux après chaque utilisation .
Conservation
Au sec, dans une boîte dévolue à cet usage.
107
Port de l’orthese d’avancee
mandibulaire (OAM)
Outre l'inconfort, de courte durée, lié au volume de l'orthèse, le patient doit être
averti de possibles effets non désirés comme une hypo ou hypersialorrhée, des sen ¬
109
Les orthèses d'avanc ée mandibulaire (OAM) dans le cadre du syndrome d'apnées du sommeil (SAS)
L' évaluation de l' efficacité prendra en compte les symptômes, les para ¬
mètres polygraphiques et la qualité de vie [ 58 ].
Enfin, des séances de contrôle chez le praticien ayant réalisé l'orthèse doivent
être instituées tous les 6 mois dans le but de dépister toute possible modification
pathologique.
L'évaluation de la tolérance devra être à la fois subjective et objective
(impact de l ' orthè se sur les articulations et les arcades dentaires) [ 58] .
Synthèse
En 2009, la Haute Autorité de santé [ 58 ] recommandait l'OAM :
- en première intention, pour les SAS légers à modérés1) (5/h index d'apnées/
hypopnées IAH 30/h associé à une somnolence diurne légère à modérée), en
alternative à la pression positive continue ;
- en deuxième intention, pour les SAS sévères (index d'apnées/hypopnées IAH
> 30/h ou 5/h < IAH < 30/h associé à une somnolence diurne sévère), après
refus ou intolérance d'un traitement par pression positive continue ( PPC)
(encombrement, bruit, claustrophobie, voyages, raisons sociales).
Tab. 9-1
-
1 . Sans comorbidité cardiovasculaire grave associée (hypertension art érielle r é fractaire, fibrillation auriculaire rec->
vante, insuffisance ventriculaire gauche sévère ou maladie coronaire mal contrôlée, antécédent d ' accident vase. ~=?
cérébral)
no
Le prot ège- dents
10
1 Introduction
sion sur le maxillaire et son arcade dentaire, les ATM, voire le rachis cervical). Si des
plaies au niveau des tissus mous laissent seulement, en règle générale, de discrètes
cicatrices, en revanche il ne peut y avoir restitution ad integrum d'une dent ou
d'une partie de dent (fracture, nécrose, extrusion...) (fig. 10-1).
Ainsi, un coup porté à la face peut créer un véritable traumatisme émotionnel,
esthétique ou fonctionnel et ses répercussions pécuniaires peuvent impacter une vie
entière.
Le protège-dents, la protection intra-buccale (PIB) ou plus correctement appelée
protection dento-maxillaire (PDM) [ 77], en jouant le rôle d'une armure souple,
amoindrit la force d'impact en la répartissant.
Il demeure un des moyens efficace de se prémunir d 'une certaine irréversibilit é.
113
Le protège - dents
À noter
À l’instar du couple « gouttière occlusale - orthèse occlusale », « protège- dents » sera
employé préférentiellement car c'est un terme précis, consacré, connu de tous et bien
ancré, que chacun comprend (ensemble de la profession francophone et y compris les
patients sportifs).
Principe du prot ège- dents
115
Le protège- dents
ment portée à ébullition. Après un bref passage sous une eau à température
ambiante, le sportif est invité à installer sa protection en bouche et à la modeler en
serrant les dents dessus mais aussi à l'aide de sa langue, de ses lèvres et de ses
doigts.
116
IUUUV.w IU .
LV I w
-
JV ivn iw WVV.
~* • M« . .
^WV |> » . i
^f
—
« %
/
rer la face occlusale dans de l' eau chaude (fig. 11-4). Ensuite, par un simple accom ¬
pagnement tactile, l'opérateur doit alors aider la mandibule du sportif à trouver une
position confortable et mémorisable située sur le chemin de la relation centrée (RC).
Il s'agira de ne pas indenter trop fortement la matière, devenue malléable, afin de
garder une épaisseur suffisante entre les arcades dentaires [ 82 ].
Fig. ii-2 Essayage du protè ge - dents Fig. 11-3 Le protège- dents standard est modelé
standard sur le moulage. Notez le manque sur le moulage après immersion de l’ensemble
évident de correspondance entre les deux. dans de l’eau chaude. Cette opération est
répétée jusqu’à obtention du résultat espéré.
rm
117
Le prot ège-dents
Par cette méthode simple, rapide, qui peut éviter bien des brûlures intra-orales à
de jeunes sportifs peu aguerris aux sciences thermiques, l'odontologiste peut inter ¬
À noter
Le protège-dents sur mesure, en raison de son coût de fabrication, ne peut être une solu¬
tion idéale pour des enfants en dentition mixte et en pleine croissance ou en cours de
traitement d’orthodontie.
118
12
R éalisation
du prot ège- dents
sur mesure
Étapes cliniques
Pourquoi utiliser un articulateur ?
L'utilisation d' un articulateur est moins justifiée que pour la réalisation d'une
gouttière occlusale de reconditionnement musculaire (GRM). En effet, un des cri ¬
Rappel
Pour une ergonomie idéale, le moulage sur lequel est réalisé le protège-dents doit possé ¬
der une double base engrenée ou un système permettant une dépose / repose rapide du
moulage de l’articulateur.
119
Le protège- dents
Rappel
Il existe uniquement deux positions de référence : la relation centrée (RC) et l’occlusion
d’intercuspidie maximale (OIM). En l’absence de référence dentaire, ta ré férence articu ¬
Détermination de la dimension
verticale thérapeutique (DVT)
À l'évidence, plus une protection est épaisse, plus elle doit infléchir sur la capa ¬
Rappel
Seul un montage en axe réel permet de faire varier la dimension verticale sur un articula ¬
Une feuille de cire Moyco ® mesurant un peu moins de 1,5 millimètre d'épaisseur,
et étant donné le léger écrasement des cires lors de l'indentement, quatre épais ¬
cale thérapeutique.
De cette façon, en ne modifiant pas la hauteur donnée par les cires Moyco ® de
quadruple épaisseur, le montage des moulages peut être effectué à une DVT cor ¬
recte, sans avoir à faire varier la dimension verticale sur l'articulateur (fig. 12-1).
À noter
L’utilisation d’un jeu de trois cires d’enregistrement et d’un articulateur (associé avec une
simple table de montage) reste conseillée afin de contrôler la reproductibilité de l’enre¬
gistrement interocclusal.
Étapes de laboratoire
Pr éalable
Détermination des limites périphériques du protège- dents
Avant de débuter la fabrication, les limites de la protection doivent être définies
au crayon.
En lingual, afin d'augmenter la rigidité, le contour peut être positionné jusqu'à
10 millimètres sous le collet des dents. La limite vestibulaire, quant à elle, est dessi ¬
née 2 millimètres en deçà du fond du vestibule, sans interf érer sur les freins [ 79, 84 ]
( fig. 12- 2).
La protection doit recouvrir toutes les dents, jusqu'à la face distale des dernières.
En cas d'édentement, la protection doit combler l'espace ; elle prend la forme
d'une selle de prothèse partielle amovible.
rement versée).
121
Le prot ège-dents
À noter
La dépose et la repose du futur protège- dents se font aisément, sans crainte d’éventuels
bris de plâtre en raison du caractère malléable du caoutchouc.
IX
s
r. ^
mi\ \
Fig. 12-3 La feuille de caoutchouc est retir ée Fig. 12- 4 La découpe, aux limites, du
du moulage sans difficulté aprè s prot ège-dents se fait simplement avec une
refroidissement complet. paire de ciseaux.
122
R éalisation du prot ège-dents sur mesure
%
V TP
Fig. 12 - 5 La finition des limites peut se faire
avec des polissoirs acryliques bleu foncé et
bleu clair de forme obus.
£
W :
F >
À
Fig. 12-6 La surface ocdusale du protège - Fig. 12-7 L’articulateur est refermé jusqu’au
dents est ramollie par le passage rapide contact tige incisive / table incisive. De cette
d’une flamme. manière, l’espace interocdusal nécessaire et
dé fini précédemment est préservé.
123
Le protège- dents
son de :
- l'obligation faite au sportif d'abaisser la mandibule lors de la respiration orale d'effort ;
- son adaptation et sa rétention décroissantes dans le temps ;
- sa forme imposée qui ne peut proposer aucune extension protectrice vers les
dents mandibulaires.
En revanche, l'inconvénient lié à l'épaisseur inconstante du protège-dents ther ¬
124
R éalisation du prot ège-dents sur mesure
i.
lite coulée (fig. 12 -11) ou en fibre de verre afin de renforcer l'ensemble. Avant de
confectionner la maquette en cire, le renfort stellite est réalisé directement sur le
moulage de travail en utilisant une préforme en cire de 5,5 millimètres de large et
de 1 millimètre d'épaisseur.
e j
r 1i
Fig. 12 - 10 Afin d’amortir correctement Fig. 12-11 Afin de répartir l’impact d’un
d’éventuels chocs, une épaisseur de éventuel choc, Sametzky propose de noyer
4 millimètres est recommandé e également un renfort stellite dans l’épaisseur du
en vestibulaire. protège-dents.
125
Le protège-dents
tiels inhérents rapportés par les pratiquants, il peut être intéressant de r éaliser
des extensions vestibulaires, plus ou moins importantes, en direction des dents
antagonistes afin de les prot éger d'un choc direct. La protection unimaxillaire
devenue, de fait, bimaxillaire, peut s'avérer ainsi très utile. Par exemple, un coup
porté involontairement de bas vers le haut, avec une crosse de hockey ou une
raquette de squash, peut avoir une incidence dommageable sur des dents man-
dibulaires en dépit d'une protection correctement portée au maxillaire mais sans
extension.
Enfin, on ne pratiquera pas d'extension vestibulaire au niveau des quatre incisives
afin de ne pas « trop » perturber la respiration orale d'effort mâchoire serr ées [81J.
La cire constituant la partie occlusale du protège-dents est au contact des dents
antagonistes, en dehors des incisives, et forme des indentements afin de favoriser le
calage mandibulaire (fig. 12 -12).
<£§4
Fig. 12-12 a et b. Maquette en cire soigneusement polie ; seuls les secteurs latéraux sont
indenté es.
Rappel
La maquette en cire doit être collée au moulage.
tion diff ère ensuite selon le choix d'une technique d'injection ou de bourrage de
résine dans un moufle.
126
R éalisation du protège-dents sur mesure
*51
127
Le prot ège- dents
A
A
' J
J
L 4,
Fig. 12-16 Transformation de la maquette en
cire en ré sine.
Finitions
R égularisation
L'utilisation de polissoirs acryliques bleu foncé et bleu clair de forme obus est
conseillée. Leur usage ne doit pas excéder une vitesse de 10 000 à 15 000 tours par
minute et doit toujours être dans le sens de la rotation ( fig. 12-17).
1
Fig. 12-17 R égularisation à l’aide d’un
polissoir bleu fonc é de forme obus.
128
R éalisation du protège-dents sur mesure
Polissage
En raison de la souplesse du matériau, le polissage est difficile et il ne semble pas
exister de solution idéale, d'où l'importance de la qualité de la maquette en cire
dans sa finition.
Toutefois, une solution consiste à appliquer un produit de nettoyage à base
d'huile d'orange (solvant orange) sur la partie à polir et, immédiatement après, à
faire un bref passage à la flamme (fig. 12-18 à 12-21) .
1
-
m %
*
Fig. 12-18 Mise en évidence de la partie Fig. 12-19 Application du solvant à base
occlusale à polir ; l'aspect est mat. d’huile d’orange.
*
?
Fig. 12- 20 Aprè s le passage du solvant, Fig. 12- 21 Notez l’aspect poli et brillant de la
l’aspect devient moins mat. Le court passage partie occlusale.
à la flamme doit ê tre r éalisé sans tarder.
Stockage et décontamination
Voir précédemment, finitions des gouttières occlusales.
129
Le prot ège- dents
à , AÜ
130
13
Port du prot ège- dents
tion au danger.
Une visite de contrôle doit être prévue afin de pallier rapidement à toute gêne
pénalisant son port.
Conclusion
L'odontologiste, au même titre que le médecin, possède un rôle incontournable
chez le sportif. Loin de se cantonner uniquement dans la réalisation du protège-
dents, sa mission comprendra également la détection clinique et radiologique des
pathologies dento-orales (réelles ou potentielles) s'ingérant ou non dans la perfor
¬
131
Conclusion générale
133
Bibliographie
[1] Orthlieb JD, Chossegros C, Cheynet F, Giraudeau G, Mantout B. Cadre diagnostisque des
dysfonctionnements de l' appareil manducateur (DAM). Inf Dent 2004 ; 19 : 1196- 203.
[2] Pedroni CR, De Oliveira AS, Guaratini Ml. Prevalence study of signs and symptoms of
temporomandibular disorders in university students. J Oral Rehabil 2003 ; 30 : 283- 9.
[3 ] Nassif NJ, AJ-Salleeh F, Al- Admawi M. The prevalence and treatment needs of symptoms
and signs of temporomandibular disorders among young adult males. J Oral Rehabil
2003 ; 30 : 944 - 50 .
[4] Gonzalez YM . Are temporomandibular disorders a public health problem ? Alpha
Omegan 2003 ; 96 : 11 - 4 .
[5] Orthlieb JD, Chossegros C, Cheynet F, Giraudeau G, Mantout B, Perez C, Ré JP. Cadre thé ¬
sue loss : a literature review and case report. Gen Dent 2003 ; 51 : 70-4 .
[ 14 ] Laurent M, Orthlieb JD, Bezzina S . Traitement prothétique en antéposition mandibu-
laire. Cah Prothèse 2000 ; 111 : 9- 18.
[ 15 ] Greene CS, Laskin DM. Splint therapy for the myofascial pain- dysfunction syndrome :
a comparative study. J Am Dent Assoc 1972 ; 84 : 624-8.
[ 16 ] Turp JC, Komine F, Hugger A . Efficacy of stabilization splints for the management of
patients with masticatory muscle pain : a qualitative systematic rewiew. Clin Oral
Investig 2004 ; 8 : 179- 95
[ 17 ] Ekberg E , Vallon D, Nilner M The efficacy of appliance therapy in patients with tem ¬
cacy of hard and soft stabilizing appliances in treating patients with temporoman ¬
135
Orthèses orates
( 22 ] Okeson JP. The effects of hard and soft occlusal splint on nocturnal bruxism. J Am Dent
Assoc 1987 ; 114 : 788- 91 .
( 23 ] Uttner D, Perlm an- Emodi A, Vinocuor E . Efficacy of treatment with hard and soft occlu ¬
(30] Carlier JF, Ré JP. Dispositifs interoedusaux . EMC (Paris Elsevier Masson SAS), Odontolo ¬
son, 2003 .
139] Mantout B, Cheynet F, Chossegros C. Odontologie et apnées du sommeil (II). Réalisation
d 'une orthèse de propulsion et d'abaissement mandibulaire (OPAM). Synergie Prothé ¬
ders and orofacial pain by the general practitioner. J Orofac Pain 2008 ; 22 : 286-77 .
(43 ] Widmalm SE . Use and abuse of bite splints. Compend Contin Educ Dent 1999 ; 20 : 249-
60.
( 44] Tomonaga A, Ikeda M, Kato H, Ohata N . Influence of sleep bruxism on dislodgement of
dental restaurations. Nippon Hotetsu Shika Gakkai Zasshi 2005 ; 49 : 221- 30.
(45 ] Lobbezzo F, Brouwers JE , Cune MS, Naeije M Dental implants in patients with bruxing
habits. J Oral Rehabil 2006 ; 33 : 152-9 .
( 46] Orthlieb JD, Tran TNN, Mantout B. Approche cognitivo- comportementale dans la prise
en charge du bruxisme : un passage obligé. Alpha Omega News 2009 ; 129 : 19- 21 .
(47 ] Holmgren K, Sheikholestam A, Riise C. Effect of a full-arch maxillary occlusal splint on
parafunctional activity during sleep in patients with nocturnal bruxism and signs and
symptoms of craniomandibular disorders. J Prosthet Dent 1993 ; 69 : 293- 7 .
136
Orthè ses orales
( 741 Tegelberg A, Walker- Engstrôm ML, Vestling O, Wilhelmsson B. Two different degrees of
mandibular advancement with a dental appliance in treatment of patient with mild
to moderare obstructive sleep apnea . Acta Odontol Scand 2003 ; 61 : 356- 62 .
Aarab G, Lobbezoo F, Hamburger HL, Naeije M . Effects of an oral appliance with differ
¬
( 75 ]
ent mandibular protrusion positions at a constant vertical dimension on obstructive
sleep apnea . Clin Oral Investig 2010 . 14 : 339- 45 .
( 76 ] Walker-Engstrôm ML, Ringqvisl I , Vestling O, Wilhelmsson B , Tegelberg A . A prospective
randomized study comparing two different degrees of mandibular advancement
with a dental appliance in treatment of severe obstructive sleep apnea. Sleep Breath
2003 ; 7 : 119- 30 ,
(77 ) Lamendin H Odontologie du sport. Rueil- Malmaison ; Editions CdP, 2004 .
( 78) Chapman PJ Mouthguards and the role of sporting team dentist. Aust Dent J 1989 ;
34 : 36-43 .
( 791 Scott J, Burke FJT, Watts DC. A review of dental injuries and the use of mouthguards in
contact team sports. Br Dent J 1994 ; 176 : 310-4
( 80 ] Newsome PRH, Tran DC, Cookes MS . The role of the mouthguard in the prevention of
sports-related dental injuries : a review. Int J Paediatric Dent 2001 ; 11 : 396-404 .
[ 81 ] Sametzky S, Allard V, Hager PE, Girardier J , Bois D Odontologie du sport. Paris . Elsevier,
1999 .
[ 821 Poisson P Prot ège-dents (protection intra- buccale) pour activit és sportives. Bordeaux :
CHU, 2007 .
( 83 ] Westerman B, Stringfellow PM, Eccelston JA . EVA mouthguards : how thick should they
be ? Dent Traumatol 2002 ; 18 : 24-7 .
( 84 ] Kloeg EFM, Collys K . Matériaux pour protections dento- maxillaires intra-orale. Rev
Beige Med Dent 2003 ; 1 : 21-33 .
( 85 ] Dossier spécial r ésine. Proth Dent 1999.
Orthèses orales
Gouttières occlusales
Apnées du sommeil et ronflements
Protège-dents
Les orthèses orales constituent un groupe de moyens thérapeutiques que tout odonto ¬
logiste se doit de maîtriser pour prendre en charge et soulager, voire prévenir, différentes
pathologies qui peuvent affecter les patients venus le consulter.
Si les « gouttières occlusales », pour employer le terme le plus couramment utilisé
(but ée occlusale antérieure, gouttière de reconditionnement musculaire, gouttière
d'antéposition), sont décrites depuis longtemps comme éléments de prise en charge
d’un dysfonctionnement de l'appareil manducateur, encore faut-il savoir les mettre en
œ uvre à bon escient. Quelle est leur utilité ? Quand les prescrire ? Comment les réaliser ?
Autant de questions concrètes posées régulièrement qui trouvent ici des réponses.
Ce livre traite également d'autres orthèses orales dont la mise en œ uvre est également
de la responsabilité de l'odontologiste :
- les orthèses d'avancée mandibulaire, destinées à soulager le syndrome d'apnée du
sommeil, maladie souvent invalidante qui affecte 5 à 15 % de la population en fonction
des tranches d’âge ;
- les « protège-dents », ou protections dento -maxillaires, indispensables pour assurer
une sécurité optimale lors de la pratique de nombreux sports.
Ces deux derniers types d’orthèses n’ont été que très rarement abordés de manière
aussi complète dans la littérature spécialisée de langue française.
Le lecteur trouvera, de plus, dans ce « Guide clinique » des rappels sur le choix et
l'enregistrement de la position de référence, sur la nécessité ou non du montage en
articulateur, des astuces cliniques, la présentation détaillée et illustrée des étapes de
fabrication des diff érentes orthèses. Enrichi de plus de deux cents photos, il vise à faire
le point de l'état des connaissances sur le sujet.
I
ISSN 1242- 899 X
ISBN 978- 2- 84361- 174- 2
- 782843 611742