au cabinet dentaire
Stratégie d'exploration 3
La systématisation progressive de l'examen radiologique a marqué les débuts d'une volonté consé-
quente d'optimiser l'examen des patients, c'est-à-dire de perfectionner les bases solidement établies
de la planification thérapeutique et du contrôle de l'efficacité thérapeutique . Cette évolution a permis
une prise de conscience progressive du rôle médical du chirurgien-dentiste, à savoir un diagnostic et
un traitement les plus précoces possibles des troubles du développement . Aucun status composé de
clichés dentaires, aussi extensif soit-il, ne permettant de refléter parfaitement l'état global de l'appa-
reil masticatoire dans toutes ses composantes et dans ses rapports avec les structures de voisinage, le
cliché panoramique tend lentement à s'imposer comme l'examen fondamental, base d'une explora-
tion diagnostique systématique et finalement rentable tant en termes économiques qu'en termes de
radioprotection .
L'exploration radiologique (du moins l ' examen initial) doit englober non seulement l'organe dentaire,
niais également les maxillaires, y compris l'angle mandibulaire et les articulations temporo-mandi-
bulaires . Dans le cas contraire, l ' examen dentaire, le conseil au patient et éventuellement la thérapie
demeurent incomplets et donc erronés . L'argumentation reprochant à une telle stratégie globale une
augmentation des coûts et de l'exposition de la population aux radiations ionisantes ne tient pas, car
le diagnostic précoce de la pathologie dentaire et maxillaire permet au contraire (le réaliser une
économie tant financière qu'en termes de dose appliquée, sans parler des avantages pour la santé
publique . L'ensemble de ces arguments plaide d'évidence en faveur (le l'utilisation (le l'orthopanto-
mographie comme examen fondamental . L'orthopantomographie a d'ailleurs déjà commencé à faire
reculer et à remplacer les différents status conventionnels . La réalisation de clichés rétroalvéolaires
vient seulement compléter le cliché d'ensemble dans des indications particulières comme par
exemple la recherche et le traitement de lésions parodontales . Les clichés conventionnels du crâne et
les autres modalités radiologiques ne doivent être indiqués et venir compléter l'examen orthopanto-
mographique qu'en tenant compte des nécessités de la radioprotection, de leurs potentialités diagnos-
tiques et de leurs limites techniques .
Stratégies d'exploration
Le concept de stratégie (Fexploration recouvre, en fonction Cette stratégie repose sur I'orthupantomogramme, cliché
(les indications respectives, le choix rationnel de méthodes fondamental . sur lequel nous distinguerons les quatre
établies d'exploration radiologique afin d'éviter tout régions diagnostiques suis antes :
examen, cliché ou exposition inutile .
Ainsi la réalisation d'un orthopantomogramme est-elle de
nos jours indispensable dans les situations suivantes
Région alvéolo-dentaire (fig. 1)
Région maxillaire (fig. 2)
Région mandibulaire (fig. 3)
Premier examen de patients (le tout âge (notamment par Région de l'articulation temporo-mandibulaire
exemple par l'orthodontiste ou le parodontologue) incluant les régions rétromaxillaires et cervicales (tir . 4)
Diagnostic précoce (les anomalies (lu développement (les
arcades dentaires (recommandé particulièrement à 10, 15 Les incidences endobuccales complémentaires éventuelle-
et 20 ans pour le contrôle Lie la denture et la détection ment nécessaires seront . en fonction (les moyens techniques
précoce des kystes odontogènes et des tumeurs) disponibles au cabinet . réalisées sur place ou confiées à un
Recherche étiologique en cas de dent absente cabinet (le radiologie ou un hôpital .
Évaluation radiologique de dents dévitalisées (recherche
de foyer) Clichés spéciaux pour l'exploration de la région
- Suspicion d'unie atteinte odontogène des sinus maxillaires dento-alvéolaire (fig . 1)
- Arthralgies temporo-mandibulaires par malocclusion En fonction des indications . les clichés complémentaires
(I'orthopantomogramme étant réalisé en occlusion de suivants pourront être réalisés :
convenance)
- Asymétries chu massif facial ou des maxillaires Clichés rétrocoronaires (ou bite-irin,, ) pour le bilan radio-
- Tuméfactions douloureuses spontanément, à la palpation logique des caries
ou asymptomatiques Clichés rétroalvéolaires du type apical dans le bilan des
Retard de cicatrisation après extraction et suspicion lésions périapicales et des problèmes endodontiqLies
d'ostéomyélite - Clichés rétroalvéolaires du type parodontal (la représenta-
Exploration de kystes non odontogènes . d e lésions tumo- tion de l'apex n'étant pas toujours indispensable) dans les
rales ou pseudotumorales indications parodontales
Suspicion de tumeurs osseuses, de processus expansifs ou Clichés rétroalvéolaires et éventuellement occlusaux pour
de illétastases la localisation anatomique (les lésions
- Paresthésies du nerf mandibulaire
- Expl :n-ation des maladies de système ou des syndromes Ces clichés sont réalisables avec un tube dentaire classique .
dysnlorphiqLies
Fractures maxillo-faciales et suspicion de telles fractures Clichés spéciaux pour l'exploration
Évaluation pré- et post-opératoire de la région maxillaire (fig . 2)
En fonction des indications, les clichés complémentaires
Il va sans dire que la réalisation d'un orthopantomogramme suivants pourront être réalisés :
chez tout nouveau patient sera systématiquement précédée
par la recherche d'éventuels anciens clichés afin (le limiter Incidences ortho-occlLi sa les ou, selon l'indication, occlu-
aussi bien l'exposition aux radiations ionisantes que les sales supérieures potin la discrimination des structures
coûts . pathologiques fines
Le panoramiLILie dentaire . autorisant un examen radiolo- Téléradiographies de profil ou de face pour une localisa-
giyue dentaire complet et détaillé, a conduit progressive- tion précise d'éventuelles lésions du maxillaire
ment au développement d'une nouvelle stratégie d'explora- Incidences (le Rlondeau du massif facial, bouche ouverte
tion radiologique dentaire visant à réduire tant les coûts que au maximum permettant par exemple l'exploration (les
la dose délivrée et a relégué ainsi les incidences endobuc- sinus maxillaires clans les affections d'origine dentaire
cales au rani„ (le clichés complémentaires . Tomographies ou coupes tomodensitométriques
Stratégie d'exploration 5
1 Région dento-alvéolaire
La er des indica-
tions Iici - c . v( , ; < o . : iras et oc-
clusaux avec pos :tionnen''er.t précis du
film complète le cliché panoramique .
2 Région maxillaire
Ln Li t ii _le ü : atiors, des clichés
sru .x c,i ac :- ~diographies du crâ-
ne uti,isant des techniques d'imagerie
conventionnelle ou moderne viennent
compléter le panoramique dentaire .
3 Région mandibulaire
L'in : cerce de f~rcc basse fournit, à côté
cies cli hes c r. maux, une représenta-
tion précise (je la mandibule dans le plan
frontal . Dans des indications particu-
lières, un cliché de profil de la mandibule
ou la tomodensitométrie apportent des
renseignements complémentaires .
4 Région de l'articulation
temporo-mandibulaire
incluant les régions rétromaxillaires
cote des
et cervicales
A•A ILn" cel _aphies balayage spi-
t ~ré, i'et~de deta :llée des articulations
temporomandibulaires fait actuellement
U,
essentiellement appel à la tomodensito-
1 métrie et à l'IRM . Deux techniques inter-
ventionnelles, l'arthrographie et l'arthro-
scopie complètent les méthodes
d'exploration .
6 Stratégie d'exploration
Les clichés occlusaux sont réalisables à l'aide de tous les l'angle d'inclinaison cle l'axe condylien par rapport au
types cfe tubes dentaires . plan sagittal médian
Les téléradiographies et les clichés semi-axiaux du massif Les clichés suivants peuvent être cles incidences de
facial ne peuvent être réalisés avec un orthopantomographe SchüIIer
que s'il est équipé d'une option téléradiographique ad hOC . Mais peuvent aussi consister en une série de tomogra-
Le cas échéant, il convient d'adresser le patient à un Institut phies de face ou de profil
radiologique spécialisé dont I'équipement permettra cle Le pas suivant peut comprendre une tomodensitométrie
réduire aussi bien les coûts que la close délivrée . De plus, avec représentation en fenêtre « d'os » pour l'étude des
les techniques conventionnelles et les tomographies sont modifications de la densité osseuse et en fenêtre « de
aujourd'hui largement supplantées par la tomodensitométrie tissus mous » pour I'étude cles parties molles (ménisque' .)
qui apporte une meilleure représentation . Le cas échéant . I'inragerie par résonance magnétique
(IRM) représente une modalité supplémentaire (l'explora-
tion non invasive (lu ménisque
Clichés spéciaux pour l'exploration La radiologie interventionnelle de l'articulation temporo-
de la région mandibulaire (fig . 3) mandibulaire est encore représentée par l'arthrographie et
En fonction des indications, les clichés complémentaires l'arthroscopie
suivants pourront être réalisés L'étude des glandes salivaires fait toujours lar`genment
appel à la sialographie malgré la concurrence de la tomo-
Clichés occlusaux de la mandibule, par exemple pour densitrmiétrie . Outre I'orthopantonlogramme, on utilise
l'étude détaillée de structures pathologiques, de kystes ou
toujours 1 incidence clu maxillaire défilé . tandis que la
de fractures
parotide est étudiée dans le plan frontal par un cliché de
Cliché cle face de la mandibule, bouche ouverte au
la mandihule de face
maxinmlnr, permettant la représentation de face des articu-
Bien que la tomo(lensitométrie visualise particulièrement
lations temporo-mandibulaires et des ramus ainsi que la
lien la région hyoïdienne, l'étude cle la chaîne stylohyoï-
localisation de clents de sagesse en situation atypique
dienne et de la région hyoïdienne est encore largement
(idem pour le maxillaire)
réalisée sur un maxillaire défilé réalisé avec lut rayon
mort
Les clichés occlusaux sont réalisables à l'aide de tous les
types de tubes dentaires .
Les clichés conventionnels du crâne tels que les projections
Le cliché de face cle la mandihule ne peut être réalisé avec
axiales ou le cliché selon Schiiller peuvent être réalisés au
un orthopantomographe que s'il est équipé d'une option
cabinet lorsque l'on dispose d'un équipement suffisamment
téléradiographk1ue ad hoc .
puissant . Il est néanmoins préférable, pour les raisons déjà
Le cas échéant, il convient comme ci-dessus, d'adresser le
exposées ci-dessus . d'adresser ces patients à un Institut
patient à un Institut radiologique spécialisé . Ici aussi, les
radiologique spécialisé qui sera . (le plus, à même de
techniques conventionnelles et les tomographies sont
compléter, le cas échéant, l'examen à l'aide (les techniques
aujourd'hui largement supplantées par la tomodensitomé-
radiologiques modernes . Les arthroscopies et les arthrogra-
trie, qui n'est limitée que par la présence d'implants métal-
phies complétées par des tomographies (arthrotomogra-
liques ou de reconstructions responsables d'artefacts
phies) doivent être réalisées dans des conditions de stérilité
majeurs .
parfaite par un spécialiste qui sera de surcroît le plus apte à
une interprétation fiable . II en va cle mémo pour les sialo-
Région mandibulaire y compris les régions graphies et les clichés de l'os hyoïde qui ne seront
rétromaxillaires et cervicales (fig . 4) qu'exceptionnellement réalisés au cabinet .
En fonction des indications, les clichés complémentaires
suivants pourront être réalisés : Un cheminement diagnostique réfléchi et planifié en fonc-
tion des propositions présentées ci-dessus autorise une
L'articulation temporo-mandibulaire peut être explorée approche rationnelle à tous égards .
par des techniques invasives ou non invasives . De prin- Les explorations radiologiques indispensables étant ainsi
cipe l'exploration non invasirc débute par un cliché du réalisées avec une exposition minimale aux radiations ioni-
crâne en incidence axiale qui autorise la détermination de santes, on peut réellement parler cle radioprotection active .
L'orthopantomographie, examen fondamental
complété par des clichés spéciaux
S'il est impossible . dans le cadre de cet o uvrage. d e décrire les techniques afférentes à tous les appa-
reils disponibles sur le marché, nous nous attacherons toutefois à dégager et à étudier les techniques
communes à tous ces types d'appareils . Les photographies nécessaires à la bonne compréhension des
explications (le ces techniques ont été réalisées avec l'orthopantomogramme 10 S et l'Orthophos de
Siemens .
Seule l'application rigoureuse dune technique radiologique précise permet d'obtenir des clichés
parfaitement interprétables . Seule la connaissance des possibilités et des limites techniques de l'appa-
reillage autorise la réalisation de clichés diagnostiques même dans des cas exceptionnels . U « essai
sporadique d'idées aussi spontanées que personnelles conduit bien plus souvent à la répétition inutile
de clichés qu'au succès .
Technique de I'orthopantomographie
Les particularités de la technique du panoramique dentaire - Le choix du plan de coupe se fait en déplaçant les points
dérivent du principe général de la tomographie . ont été autour desquels s'effectue la rotation (lu système source-
développées par Paatero à la fin des années 1940 . La ioino- filnt .
~'rulrlric classique se caractérise essentiellenient par les trois
propriétés suivantes L c~rllrc~han~nn ot,'rulrhic . dérivée (le ces principes . possède
- Le type et la longueur de la trajectoire du déplacement les particularités suivantes :
synchrone (en sens inverse) (le la source et (lu lïlm définis- La source et le porte-cassette se déplacent dans le sens
sent le degré d'effacement des structures indésirables de horaire autour des arcades dentaires (le forme grossière-
l'objet, Le situées en dehors du plan (le coupe sélectionné . ment elliptique . Le film dans sa cassette se déplace en
- L'épaisseur (le la couche (le l'objet représentée nette sens inverse .
dépend de l'angle (le coupe . La position et l'épaisseur de la coupe sont définis par le
Avantages de ('orthopantomographie
rapport des vitesses respectives du tube radiogène et de la ceau de rayons, vertical et épais de quelques millimètres .
cassette montée de manière mobile sur le porte-cassette . Ces centres (le rotation fictifs, appelés généralement
Une augmentation (le la vitesse de rotation entraîne une foyers fonctionnels, sont dans l'espace placés sur des
augmentation de l'épaisseur de coupe et un déplacement « colonnes » de centres (le rotation mobiles et orientés
centrifuge (le la coupe (du centre de rotation vers le film) . vers le dedans (fig . 7 et 8) .
Une fente verticale à la sortie du tube et devant le film Ces colonnes de centres de rotation perpendiculaires au
permet d'éliminer les rayons diffusés . rayon directeur se déplacent au cours de l'exposition et
Une coupe horizontale permet (par exemple dans le prin- définissent, avec l'inclinaison du tube, l'orientation du
cipe a trois centres (le rotation selon Paalero) de se repré- plan de coupe par rapport a la verticale .
senter trois centres de rotation fictifs définis par le fais-
9 Articulation temporo-
mandibulaire de face
Rep esentation schématique de la pos-
tior dr . tube et de la cassette pour une
zonograpitie frontale de l'articulation
temporo-mandibulaire droite .
10 Articulation temporo-
mandibulaire de profil
Punéan i tare et deli„cerne ' de 'cil
semble tube-cassette pour une zonogra-
phie de profil de l'articulation temporo-
mandibulaire gauche .
Limites de ('orthopantomographie
Impossibilité d'obtenir simultanén -rent une bonne
représentation des maxillaires dans les classes
d'occlusion Il et 111
Variabilité des distances film-objet et source-objet
pour les différentes structures, d'où des facteurs
d'agrandissement différents selon la localisation
anatomique
Mesure précise des distances impossible
Possibilité de superpositions (le structures situées
hors coupe et de structures normales pouvant
simuler des modifications pathologiques
12 Orthopantomographie, technique radiologique
13 Orthophos
3 ,ace a sa conception technique mo-
dorne, 'Or(houl es de Siemens autorise
ia réalisation ce cï chés des sinus maxil-
laires, des status ou des incidences des
dents de sagesse, des clichés de l'arti-
culation temporo-mandibulaire de face
et de profil, ainsi qu'un réglage pour des
arcades dentaires particulièrement lar-
ges ou étroites .
14 Patiente en place
dans l'Orthophos
L'appareil ;lis :i se Pure .ass L plate
facilement maniable . Le centreur lumi-
neux et le solide céphalostat sont bien vi-
sibles .
16 Partie téléradiologique
Cette parte de 'api areil autorise non
seulement b r alis< : .r nor te eradiogra-
phies . mais aussi celle des principales in-
cidences radiologiques conventionnelles
du crâne .
is
Alors seulement installation du patient dans l'appareil en - Contrôle, depuis l'arrière du p atient . d e la position du
veillant à la symétrie (le la posture . plan sagittal médian et (les épaules .
Morsure de la pièce occlusale en veillant à la symétrie de Faire montrer les dents au patient ai*irn de positionner le
la position (le la mandibule . plan occlusal, en général orienté lc ;( èremc nt vers le haut
Positionnement du plan sagittal médian et (le la coupe au et l'arrière .
niveau des dents antérieures à l'aide du centreur lumi- Faire placer la langue contre le palais .
neux . Demander au patient une respiration régulière et peu
Positionnement provisoire du plan (le Francfort à l'aide profonde .
du centreur lumineux . Exposer le cliché .
20 Position en occlusion de
convenance
pour un cliché de l'articulation tempo-
romandibulaire .
Position
Film de la coupe Résultat
Position
Film de la coupe Résultat
LA4
Il
23 Centrage au centreur lumineux
-- an
U, : . n i .i a s ,r pe a
l'aioe de la piece occlusale permet d'en
obtenir une image nette et non défor-
mée . Comparer le cliché au schéma ci-
dessus. Les racines des dents anté-
rieures seront mieux visibles si la langue
placée contre le palais pendant l'exposi-
tion joue le rôle de filtre .
Position
Film de la coupe Resultat
li
Awl
V11 i
16 Orthopantomographie, technique radiologique
IIIIVIIIIIII IIIBIIMIM
Position
Film de la coupe Résultat
Les deux clichés ci-dessus illustrent des alises en place compte individualisée de la position du plan d'occlusion dans
incorrectes du plain occlusal qui, méconnues . conduisent à le céphalostat, afin d'éviter d'avoir à répéter des clichés non
des résultats décevants . satisfaisants .
I ; expérience montre que même tin respect scrupuleux (le la Une inspection détaillée cn on! la réalisation des clichés
règle de mise en place (le tonus les patients selon le plan (le évite cet écueil, et nous recommanderons aux orthodontistes
Francfort conduit souvent à des résultats décevants . En effet, (le réaliser les téléradiographies nrmrt I'orthopantomo-
les clichés téléradiologiques démontrent la significative 0ramme ainsi que (le marquer le plan d'occlusion sur la joue
variabilité interindividuelle de l'anale entre le plan occlusal du patient s'ils doivent déléguer la réalisation de I'orthopan-
et le plan de Francfort . 1-'Implantation variable des dents au tonlograni tlle .
sein du squelette (le la face rend ainsi nécessaire une prise en
s 27 Erreur de centrage
Le c die ill~,stre es inconvénients dus à
ore cocci scre e ee d .i menton . Chez
l'entant, une telle portion empêche la vi-
sualisation des germes dentaires du
maxillaire . De plus, ni l'occlusion ni la po-
sition des condyles ne sont analysables .
28 Erreur de centrage
Le cliche ~lusLLe les inconvénients dus à
mentor aoaissé . Chez l'enfant, cette
c .ci
Erreurs de centrage
30 Représentation améliorée
des germes dentaires supérieurs
chez un enfant de 8 ans
Le c cné ii~en'?e L .m la medarne ces
ncisr;es centrales supérieures qui
n'avaient pas pu être représentées en
globalité sur un seul cliché rétroalvéolai-
re .
Le schéma ci-dessus montre que le cen-
trage du plan de coupe au niveau des
dents antérieures (ainsi que postérieures
bien évidemment) peut être réalisé en
fonction de l'indication .
31 Orthopantomogramme
d'une fillette de 7 ans
Le c eLe_ valise u rés l' runt on dus in-
cisives et avec une flexion légerement
moindre du crâne, fournit également une
bonne vue d'ensemble, les structures du
palais osseux ne sont pas encore super-
posées aux prémolaires supérieures .
32 Représentation correcte
du rebord alvéolaire
a p c,l :ro est aniclioree en
amenant le plan occlusai le plus possible e
sur l'horizontale dans le céphalostat .
L'exploration complète ne requiert alors
en général plus que quelques clichés ré-
troalveolaires, le plus souvent dans le
secteur prémolaire supérieur. On peut en
régie générale s'affranchir du traditionnel
status parodontal au profit d'une meilleu-
re vue d'ensemble .
Remarque
Comme l'illustre le schéma ci-contre (la
mandibule servant d'exemple), les par-
ties vestibulaires et linguales des crêtes
alvéolaires sont représentées différem-
ment sur le cliché rétroalvéolaire (à
gauche) et sur l'orthopantomogramme (à
droite) . Si l'on prend soin de considérer
les variations anatomiques (inclinaison
réelle de l'axe dentaire), l'orthopantomo-
gramme fournit une image plus précise
de la situation .
Position de la langue
36 Technique radiologique
améliorée
am-r rri,n co Ia quahle (Os Clichés
chez le patient eoenle requ ert un centra-
ge et un réglage méticuleux ainsi qu'un
choix correct des paramètres d'exposi-
tion . La position de la langue doit être in-
culquée au patient .
Le schéma ci-dessus illustre l'améliora-
tion de la représentation des rebords
maxillaires par l'utilisation des prothèses
en résine comme filtre .
Les patients accidentés ainsi que certains cas particuliers ne I : analyse (le la représentation plane de telles coupes cylin-
peuvent être placés dans un orthopantomographe usuel et ne . driques requiert une connaissance approfondie de
sont donc pas examinables au cabinet dentaire . l'anatomie radiologique ainsi qu'une aptitude certaine à la
C'est à cet usage qu'a été développé un appareil permettant perception dans l'espace . L'ail exercé du chirurgien-
la réalisation (le zonographies du massif facial sur un patient dentiste habitué à la lecture (les orthopantornogrammes ne
en décubitus . Le Zonarc '01U de la firme Palomex que nous rencontrera en général pas de grande difficulté d'orientation,
présentons ici permet la réalisation d'orthopantomo- à la différence du radiologue généraliste .
grammes ainsi que, grâce à un ensemble (le programmes, de
zonographies représentant des coupes grossièrement cylin-
driques du massif facial .
39 Représentation simultanée
des deux articulations temporo-
mandibulaires en relation centrée
er .r senfaf on rl'ILiunie des deux
d ;lus e,> . ici lido aa fasymetnio des
axes des condyles ainsi qu'à leur inclinai-
son différente par rapport au plan sagittal
médian . Le condyle droit présente des
signes d'arthrose .
24 Orthopantomographie avec option téléradiologique
Clichés téléradiologiques
La téléradiologie en pratique dentaire, longtemps quasiment clichés ajoutent une information diagnostique essentielle en
réservée a l'orthodontiste et au chirur fen maxillo-facial, a représentant la troisième dimension ; ils sont indiscutable-
pu être considérablement siniplifiée et élargie grâce aux ment supérieurs aux panoramiques dotés d'une électronique
nouveaux développements techniques des tubes radiogènes sophistiquée . permettant la projection tomographique de
et (les couples film-écran . L'extension téléradiologique des détails anatomiques, mais n'apportant pas (t'élénments
orthopantomographes permet ainsi de réaliser la plupart des d'information supplémentaires .
incidences téléradiologiqLies au cabinet dentaire avec une La technique de la téléradiographie du crâne est également
exposition du patient réduite . abordée page 109 .
Les orthopantomographes autorisant la réalisation de tels
42 Incidence de Blondeau
La mise en I, ace oc code ouverte au
maxrrnvn mact , e le :rale : du rayon di-
recteur et permet de dégager le sinus
maxillaire du rocher . ar
a --p
OPG : radioanatomie 25
Radioanatomie en orthopantomographie
L'anatomie radiologique est la base de toute interprétation radiologique . Elle obéit à des règles
propres et sa compréhension requiert la connaissance de l'anatomie normale des structures traversées
par le rayonnement ainsi que de l'interaction entre le rayonnement et les tissus en fonction de la tech-
nique radiologique utilisée .
Ainsi il convient, pour chaque type de cliché, de considérer les notions fondamentales suivantes
• La loi des incidences tangentielles du rayonnement l'ait que, parmi les structures traversées par le
rayonnement, ne seront visibles que celles possédant une épaisseur ou une densité importante ou
celles, plus fines, qui seront, au moment de l'exposition . parallèles ou presque parallèles au rayon
directeur. Ces dernières structures apparaissent comme constituées de tissus denses d'épaisseur
importante et opaques sur le cliché radiologique . Les structures, même denses et relativement
épaisses . situées perpendiculairement ou presque perpendiculairement au rayon directeur au
moment de l'exposition seront, en fonction des paramètres d'exposition, traversées par le rayonne-
ment et apparaîtront donc transparentes sur l'image radiologique .
• La loi des teines fait que, en fonction du choix des paramètres d'exposition . les structures denses
et les structures molles seront plus ou moins visibles .
Ainsi la projection de tissus mous sur une structure osseuse fera apparaître celle-ci localement plus
dense en raison de l'atténuation locale du rayonnement . Dans le cas de la projection d'une struc-
ture aérique sur une structure osseuse, le rayonnement incident non atténué « traversera » plus faci-
lement la structure osseuse et effacera l'aspect trabéculé caractéristique . Le premier exemple
illustre l'effet d'addition, le deuxième l'effet de soustraction . Ces effets simulent respectivement
une opacité et une clarté .
J
26 OPG : radioanatomie
Le trucage photographique réalisé avec un crâne dégraissé selon le principe (le la tomographie . même des structures
monte les structures osseuses superficielles, à l'exception telles que le rachis cervical ou l'angle (le la mandibule
de l'os hyoïde et du rachis cers ical . controlatérale viendront se superposer aux structures que
Pour simplifier, on pourra remarquer que l'on a une vue l'on désire représenter et donc dégrader leur iutage .
Irontale au centre . placée entre deux vues latérales du massif L'ensemble (les structures potentiellement présentes n'étant
facial . Sur le cliché radiologique, les espaces et structures jamais représenté sur une seule image . nous les préciserons
anatomiques situés en arrière de ces structures superficielles dans ce chapitre au travers (le clichés d'ensemble ou de
viendront bien entendu se superposer à celles-ci . Ainsi, détails •
44 Trucage photographique
Represenn :_ : o. , ces osseuses
superficie es cu mc ai , f i al visibles en
orthopantomographie . Manquent les
structures osseuses situées plus bas
ainsi que les tissus mous .
18 9
4 20
2
19
22
22 23 23
19
25
1 Orbite 13 Cs .:ygornatique
2 Canal infra-orbitaire 14 S .rr,re temporo-zygomatique
3 Fosse nasale 15 .A'cide zygomatique, tubercule zygomatique antérieur
4 Cloison de la cavité nasale 16 P' cessus corondide
5 Cornet nasal inférieur 17 Ca :ndyle mandibulaire
6 Trou incisif ; au-dessus : épine nasale antérieure et canal 18 Ciolle externe avec conduit auditif externe
19 Ramis cervical
naso-palatin antérieur
20 C-e temporale de la mandibule
7 Sinus maxillaire
21 . a^e oblique interne
8 Palais osseux et plancher de la cavité nasale
22 Canal mandibulaire (canal dentaire inférieur)
9 Voile du palais 23 T'a.i mentonnier
10 Tubérosité maxillaire 24 Face supérieure de la langue
11 Processus ptérygdide (lames latérale et médiale) ainsi 25 Car cale du rebord intérieur de la mandibule
que processus pyramidal de l'os palatin 26 nyciide
12 Fosse ptérygo-palatine 27 F o. du corps mandibulaire controlatéral
OPG : radioanatornie 27
Selon la configuration individuelle (lu squelette facial et la tale du squelette facial . Les structures en situation plus
mise en place dans, l'appareil . les structures (les orbites et de médiale et plus haute sont totalement invisibles, à l'exemple
la cavité nasale apparaissent ou non sur l'image . Visibles ou des cornets nasaux supérieurs . Les corps étrangers souvent
invisibles, elles participent toutefois toujours à la consU-uc- visibles à la partie inl'érieure (le l'orbite sont généralement
tion (le l'ima CI~e . situés dans les sinus maxillaires niais sont, comme les parois
L'exemple du cornet nasal inférieur permet de bien se repré- postérieures des sinus . projetés obliquement vers le haut par
senter la construction (le l'orthopantomogramme à partir de la partie supérieure (Iu mince faisceau vertical (ie rayons X .
deux larecs vues latérales réunies par une mince vue fron-
46 Structures appartenant
à la cavité nasale, au plancher
de la cavité nasale respectivement
au palais osseux et à la partie
antérieure du maxillaire
:;l_suet. nr b:s ,r . ic m cher ale le
ca: .te nasale jrespect v ement du palais
osseux) dépend de l'angle d'inclinaison
verticale du crâne dans le céphalostat .
1 Septum nasal
2 Cornet nasal inférieur
3 Orbite avec à droite le canal infra-orbitaire
4 Limite latérobasale de la cavité nasale
5 Partie horizontale du processus pyramidal de l'os palatin
Le palais osseux proprement dit est situé entre la 4 et la 5, quand il est
visible .
6 Sinus maxillaire
7 Orifice nasal du canal incisif
8 Trou incisif
9 Épine nasale antérieure avec crête nasale du maxillaire
10 Aile du nez
28 OPG : radioanatomie
Les parties molles peuvent quelquefois être particulièrement molles petit avoir une conséquence diagnostique . en particu-
bien visibles, illustrant ainsi la loi des teintes . L'orbite et le lier lorsque les paramètres d'exposition sont à la limite infé-
sinus maxillaire ainsi que la cavité nasale et l'épipharynx rieure ou en-dessous . A c- on!r(Irio, l'effet (le soustraction
n'atténuent pas le rayonnement et entraînent un noircisse- s'avère surtout gênant pour I'établissenient du diagnostic
ment du film en réalisant un diet (le soustraction, même sur lorsque les paramètres d'exposition sont à la limite supé-
un fond osseux . rieure ou au-dessus .
Bien que l'imagerie des parties molles ne constitue pas Les exemples illustrent clairement l'importance d'un choix
l'objectif premier de l'orthopantomographie . nous illustre- précis et d'une exécution soigneuse de la technique radiolo-
rons les images d'addition liées atix tissus mous à Laide de 0ique polir l'interprétahilité (les clichés .
quelque, exemples . La superposition de I' image des parties
48 Effets d'addition ;
La sullen t eon dry max alaire et des par- 44pp rr
1 '41%
es clles a pue et de la mandibule,
de a mandibule et du maxillaire homola-
téral, ainsi que des maxillaires supérieur
et inférieur et des structures rachidiennes
génère des effets d'addition . De plus, on
distingue le bouclier de la mentonnière
en plastique.
49 Effets de soustraction
Lette : s .st act .on sur les rebords
oro tares Jecere oar la superposition
du contenu aerien des sinus maxillaires .
Cliché réalisé en occlusion centrée.
OPG : radioanatomie 29
La diversité des aspects des sinus de la face en complique deuxièmes prémolaires, et présente (les ébauches plus ou
l'interprétation radiologique, mneme cil ne tenant pas compte moins marquées d'expansions dites récessus antérieur .
des asymétries d'origine technique . Dans l'exemple ci- postérieur, zygomatique ou alvéolaire . Rarement on trou-
dessous . une variante anatomique du sommet du sinus vera (les cellules séparées par d'épais septa . Dans le cas de
maxillaire (récessus zygomatique confirmé par la TDM) dents dévitalisées, ces cellules ne peuvent que difficilement
simule une zone (le transparence kystique de l'os zygoma- être radiologiquement différenciées de kystes odontogènes .
tique . Si l'orthopantonto`g rani me permet une bonne évaluation du
En général, le sinus maxillaire est formé d'une seule cavité, récessus alvéolaire en pathologie dentaire, il ne permet
simplement subdivisée par le septum sinusien au niveau des toutefois pas d'évaluer le sinus Maxillaire clans sa globalité .
50 Détail
d'un orthopantomogramme
présentant une clarté arrondie
d'aspect kystique
L; .;I ; tu Jais à e - -1 cu recessus Z)1 -
simule une
esion patho,ogique .
1 Orbite
2 Corps de l'os zygomatique
3 Sinus maxillaire
4 Fosse ptérygo-palatine
5 Tubérosité maxillaire
6 Palais osseux et plancher de la cavité nasale
7 Cavité nasale, cornets nasaux et cloisons de la cavité nasale
8 Cellules ethmoïdales
9 Processus corondide
10 Condyle
11 Processus ptérygdide, lames latérale et médiale
12 Trou occipital
30 OPG : radioanatomie
Espace rétromaxillaire
L'espace rétromaxillaire apparaît comme une structure uratique forme par la ligne innominée la partie postérieure
anatomique complexe en raison de la superposition de Vos d'un V caractéristique, retrouvé sur les clichés rétroalvéo-
zygomatique et du processus ptérygoïde avec ses lames laté- laires et qui souligne le récessus zygomatique du sinus
rale et médiale . De plus, la lame latérale présente de maxillaire . Cette structure ne doit pas être confondue avec la
nombreuses variations anatomiques avec des foramina et paroi postérieure du sinus qui se continue dans le pilier
des lacunes osseuses qui simulent des lésions kystiques du postérieur de la fosse ptérygo-palatine .
processus coronoïde . Au nombre de ces foramina on notera La tubérosité maxillaire et les ailes du processus ptérygoïde
le foramen ptérygo-épineux de Civinini ainsi clue le I)orrrs se superposent au processus coronoïde, compliquant ainsi
('rot(i/)hiticohctccirtcttoritrs . La face temporale de l'os zygo- l'analyse (le cette ré( ion .
52 Représentation de l'os
zygomatique et de l'arcade
zygomatique
_'.
,_r.c-c t mpo e-rygcn atique, cons
ta • nn, en: cbl,que en bas et en arrière .
n'est pas toujours bien visible . En (1), le
récessus zygomatique du sinus maxillai-
re est vu à travers la surface du corps de
l'os zygomatique .
53 Représentation du processus
ptérygoïde
De :ail j'en crlhopan :o nugrairrne . 40
nuticn cie le transparence en raison
d'une parodontite marginale à partir de a 5
28 entraînant un renforcement des struc-
tures rétromaxillaires .
9
11
OPG : radioanatomie 31
La conque et le pore acoustique externe se projettent En occlusion bout-à-bout des incisives, il n'est bien
souvent sur le processus articulaire de la mandibule . La entendu pas possible d'analyser la position des condyles
conque y induit une opacité par effet d'addition . tandis que dans la fosse mandibulaire . Des clichés symétriques
le canal auditif réalise un effet de soustraction souvent réalisés en occlusion centrée peuvent donner une indication
confondu avec des signes «arthrite . sur la position (les condyles lorsqu'il est possible dévaluer
I ; orthopantonu>granu»e réalisé cil urrlrrsiu~r c f nuée est le la distance entre le bord postérieur (le I'apophyse articu-
seul examen permettant d'analyser valablement l'occlusion laire (le la mandibule et la Iimite antérieure du condyle . En
en relation avec la position du condyle mandibulaire . On règle générale, il n'est toutefois pas possible (l'analyser
remarquera toutefois que les variations individuelles de précisément la position condylienne et la forme de la fosse
forme et d'orientation du condyle peuvent rendre cette mandibulaire .
analyse difficile .
54 Représentation particulièrement
nette d'un tubercule articulaire du
temporal pneumatisé
Ce cli ainsi
ggL .e u <r r ; lustre
radioar, ;3'oniie; cc; a rcg on temporoman-
dibulaire . On remarquera que ces clichés
n'ont pas été réalisés en occlusion cen-
trée.
55 Effet de soustraction
Dota , « L or'rcpiutr roçramme avec
effet glu scus[rac :i : r supe pose au
condyle em simuiant une ostéolyse . La
connaissance de l'anatomie radiologique
et des conséquences de l'effet de sous-
traction permet d'éviter les erreurs d'in-
terprétation .
56 Représentation du processus
pyramidal du palatin en arrière
de la tubérosité maxillaire
u -,ni, l a -. e t ale nu pro essius plerygoide
bien ; ode . Détail d`in crthopanto-
mogramme .
57 Superpositions
Détail d'un orthopantomogramme . Le
processus pyramidal est bien visible à
côté du corps de l'os zygomatique et du
processus ptérygdide, malgré la super-
position du processus corondide de la
mandibule et du palais mou .
OPG : radioanatomie 33
En raison de son orientation perpendiculaire aux rayons, le représentation de la colonne cervicale et nous renvoyons le
foramen Zr rand palatin n'est quasiment jamais visible sui - lecteur intéressé a la littérature spécialisée .
l'orthopantomogramme . Il est par contre fréquent de voir le La figure 51) illustre l'effet de soustraction réalisé par le
trou transversaire de l'axis se projeter du côté controlatéral contenu aérique de l'épipharynx sur la représentation (le la
sous forme d'une clarté . Il n'est pas possible dans le cadre structure osseuse (le la branche ascend nte de la m unlihulc .
(le cet ouvrage d'envisager les différentes possibilités de
59 Angle de la mandibule et
colonne cervicale
Détail . . L. •l
or : E cyrar, ' „,or .
arlon
1 Processus ptérygoïde
2 Processus corono de
3 Sinus maxillaire (limites)
4 Face temporale de l'os zygomatique (ligne innominée)
5 Foramen grand palatin
6 Opacité de la langue
7 Opacité du voile du palais
8 Épipharynx
9 Tubercule antérieur de l'atlas
10 Dent de l'axis
11 Trou transversaire de l'axis
34 OPG : radioanatomie
Région mentonnière
Cette région est souvent d'interprétation difficile en raison Il n'est, dès lors, pas étonnant de retrouver dans cette région
des effets d'addition, dus à la colonne cervicale ou à l'os (les ostéochondromes et des fibromes ossifiants à côté des
hyoïde, ou de soustraction, notamment lorsque la fossette granulomes réparateurs et des pseudokystes d'origine
mentonnière se trouve dans la coupe ou qu'un espace inter- souvent post-traumatique .
vertébral vient s'y projeter . Des clichés nets sont le plus Il convient également de toujours garder en mémoire que
souvent obtenus cher. le sujet jeune, en raison (le la faible I'orthopantomo~gramnie fournit une projection frontale (les
teneur de la colonne cervicale en hvdroxyapatites, et illus- structures de la région . Le cas échéant, la troisième dimen-
trent alors la complexité des structures symphysaires après sion sera obtenue par la tomodensitométrie ou des clichés
l'intégration (les ossicules mentonniers et l'éruption des occlusaux .
incisives permanentes .
60 Région mentonnière
Ce : . a-.31 d in ortnopa'itomogramme I
. J
u trc hen es die er tes origines pos-
sibles de Lésions pathologiques . On re-
trouve ainsi les traces de l'ancienne sym-
physe, des ossicules mentonniers et de
la croissance enchondrale à partir du
cartilage de Meckel .
1
4
4
61 Région mentonnière
Ce cidtLmi c ',m orthopantomogramme
monte ; ro_rdeaL- le menton avec la for-
me trianguiaire typique de la protubéran- 1
ce mentonnière et l'opacité de l'os hyoi-
de .
Le trou mentonnier est à peine visible au
sein de la structure osseuse raréfiée du
ramus .
1 Protubérance mentonnière
2 Fossette mentonnière
3 Opacité de l'os hyoide
4 Corticale de la mandibule
5 Tubercule mentonnier
6 Fossette digastrique (partie linguale ;
7 Trou mentonnier
8 Épine mentonnière interne
OPG : radioanatomie 35
La figure 62 montre de façon particulièrement explicite que osseuses malignes sont ici exceptionnelles en dehors de
la fossette mentonnière peut simuler une ostéolyse à r'at'es ostéoclastomes .
contours flous lorsqu'elle est située dans l'épaisseur (le Les espaces intervertébraux (de C1 à C-4) peuvent eux aussi
coupe . Ce phénomène est fréquent chez les patients de simuler des opacités osseuses étroites qui peuvent, selon la
classe Il ou présentant une fossette mentonnière particuliè- position du crâne dans le céphalostat (fig . 35 . 37, 66, 67), se
rement marquée. On remarquera qu'en l'absence de compo- projeter également sur les dents du secteur antérieur du
sante inflammatoire, les pathologies kysto'r'des de cette maxillaire .
région (p . 34) possèdent (les contours nets . Les tumeurs
63 Représentation nette
des parties inférieures de la fossette
mentonnière
beta 1 ci an orthopantomogr rn Ia
losset :e mentonnière simule souvent une
clarté lorsque la mise en place et le cen-
trage la situent dans l'épaisseur de la
coupe . On notera la petite ér ostose en
dessous de la 34 .
1 Protubérance mentonnière
2 Tubercule mentonnier
3 Partie supérieure de la fossette mentonnière
4 Parties inférieures de la fossette mentonnière entourant la protubérance
n Mentonnière
5 Canal mandibulaire
6 Trou mentonnier
7 Corticale du bord inférieur de la mandibule
Région mentonnière et corps de la mandibule
Le détail d'un orthopantomogramme illustl -e ci-dessous une avec une structure kystique sur un cliché rétu'oalvéolaire . en
possibilité supplémentaire de zone de transparence dans la raison de la taille réduite du champ . Le canal mandibulaire
région mentonnière . est le plus souvent invisible (ou seulement visible par son
Une fossette suhmandihulnire particulièrement marquée . plancher) au sein de la partie peu trabéculée du corps de la
située sous la ligne mylohvoïdienne, particulièrement bien mandibule . De plus . l a ligne mylohyoïdienne peut se super-
visible ici . peut aisément en imposer pour une zone hyper- poser au trajet du canal mandibulaire et ainsi limiter encore
transparente et peu trabéculée qu'il est facile de confondre sa visibilité .
64 Fossettes digastriques
Les deux Fossettes ;i uasr pies creu-
sées pour l'inse o :r s ~i~ r .so es digas-
triques sont bien visioles sur ce détail
d'un orthopantomogramme. Petit ostéo-
art 12
12
65 Ligne mylo-hyoïdienne
L I re mylonymuie me est bien mar-
It
pluee sur la mandiou e . à droite comme à
gauche. La profonde fossette submandi-
bulaire est bien visible sous la forme
d'une transparence de la mandibule .
1 Corticale de la mandibule
2 Protubérance mentonnière
3 Fossette digastrique
4 Fossette mentonnière
5 Trou mentonnier
6 Ligne mylohyoidienne
7 Fossette submandibulaire
8 Os hydide
9 Base de la langue
10 Conduit auditif externe et parties molles
11 Petit ostéome
12 Lèvres portant du rouge à lèvres
OPG : radioanatomie 37
En raison (le la superposition de la mandibule controlatérale, fossette suhmandihulaire . Les structures osseuses linguales
le foramen mandibulaire est souvent peu visible . Les fora- se superposent au trou mentonnier de situation vestibulaire
mina has situés (tels celui de la figure 66) et donc bien qui . rarement nettement visible, est néanmoins topographi-
visibles constituent des exceptions . Chez le sujet jeune . le quement mieux localisé que sur les clichés rétroalvéolaires .
canal mandibulaire est en général visible, tant par son toit À l'effet d'addition provoqué par la superposition (lu ramus
que par son plancher, (le son origine jusqu'au niveau (le la et (le l'angle de la mandibule controlatérale s'ajoutent
deuxième molaire . Ensuite, et jusqu'au trou mentonnier, il volontiers des effets de soustraction par le contenu aérique
est vu plus rarement (et alors uniquement par la fine opacité de I'épipharynx . notamment en cas d'inspiration profonde
de son plancher) en raison de la porosité Lie ses parois, de la avant ou pendant l'exposition .
faible trabéculation de la région et de la transparence de la
66 Foramen mandibulaire
- orthopantomogramr •l e montre un fora-
men mandibulaire pat, :cul erement large
k
et bas situé, susceptible de simuler une
ostéolyse sur une image un peu floue du
ramus . On notera la visibilité et la super-
position de la colonne cervicale, riche en
hydroxylapatite en raison de l'âge avan-
cé du patient .
1 Foramen mandibulaire
2 Processus corondide
3 Arcade zygomatique
4 Vue frontale de la colonne cervicale
5 Effet de soustraction dû au contenu aérique de l'épipharynx
6 Base et dos de la langue
7 Trou mentonnier
8 Canal mandibulaire
38 OPG : radioanatomie
69 Anatomie radiologique
de la partie postérieure du corps
de la mandibule et transition
avec l'angle de la mandibule
Ce cliche et le precec .ert mer gent que le
canal mane ibu aire n'es( s .ni : nt pas vi-
sib,e sur l'ensemble de son trajet .
OPG : radioanatomie 39
Une déglutition, et donc un mouvement de l'os hyoïde au L'épiglotte réalise quelquefois une effet d'addition sur la
cours (le l'exposition, entraîne un (loti in -mportant de ce <2rande corne de l'os hyoïde . Un cliché du type maxillaire
dernier. qui se projette sur le corps de la mandibule . L'effet défilé réalisé avec un rayon plus mou et centré plus has
d'addition ainsi réalisé peut simuler un volumineux calcul permet une bonne représentai ion de l'os hyoïde (p . 40) . Les
du canal excréteur de la Yolande subniandihtd~tire et il est dégénérescences post-traumatiques (le l'os hyoïde . difficiles
donc utile de le connaître . Cet effet d'addition est particuliè- à mettre en évidence, sont quelquefois visibles à l'examen
rennent Fréquent en cas de progénie avec ouverture de tomodensitométrique ou sur (les tomographies (le face ou de
l'angle de la mandibule . profi I .
40 OPG : radioanatomie
L'orthopantomographic ne permet que très rarement de voir nets dans la région (le l'incisure semi-lunaire sont également
la petite corne (le l'os hyoïde (qui s'articule quelquefois exceptionnels . Il s'agit alors de variantes anatomiques (le la
avec le corps) ou la fixation mobile (le l'os hyoïde au normale . telles qu'un foramen ptérygo-épineux (le Civinini
processus styloïde par le ligament stylo-hyoïde . ou un pOrrrs rrutr~~~fritic ubac c irurlnriu .~ (p . 30), que des
Les effets d'addition sur la base du crâne sous la forme coupes scanographiques axiales mettront facilement en
d'une tone transparente circulaire à bords plus ou moins évidence sous la hase du crâne .
72 Visualisation exceptionnelle de
la petite corne de l'os hyoïde
La per le - le, _;_i canis pa
une pseudo-ariculation, fait partie ce
l'appareil suspenseur rattachant l'os
hydide à la base du crâne . Une lésion de
l'appareil ligamentaire souvent partielle-
ment ou totalement calcifié pour former
alors la chaîne stylo-hydidienne peut en-
traîner des douleurs à l'occlusion, diffi-
ciles à attribuer .
Figure 72 Figure 73
OPG : radioanatomie 41
Il nest pas rare (le voir se former une tubérosité appelée totalement pour former alors la chaîne stylo-hyoïdienne
processus angulaire et située soit latéralement au niveau de avec souvent plusieurs liaisons pseudo-articulaires .
l'insertion du niasséter, soit en situation linguale à partir (le Des traumatismes cervicaux (coup-du-lapin suite a un acci-
l'insertion du muscle ptérygoïdien médial . Un ostéome péri- dent de la voie publique par exemple) entraînent fréquem-
phérique peut avoir cette même localisation . ment des lésions de diagnostic souvent tardif (lu ligament
Le ligament stylo-hyoïden peut s'ossifier partiellement ou stylo-hyoïden ou (le la chaîne stylo-hyoïdenne .
74 Processus angulaire
Deta c: ci crt oparmen ogramme mon-
an ,m processus arqu aire qui peut se
former soit latéralement à partir de l'in-
sertion du masséter, soit en situation lin-
guale à partir de l'insertion du muscle
ptérygdidien médial .
6 6
G
1 Dos de la langue
2 Plancher nasal, palais et voile du palais
3 La superposition des sinus maxillaires et de la cavité nasale induit une zo-
ne de transparence très marquée
4 Epipharynx et choanes
5 Processus styloïde avec pseudo-articulation
6 Opacité de la mandibule loin du film
7 Ligne mylo-hydidienne
8 Parois du sinus maxillaire
9 Processus angulaire
10 Condyle (pôle médial)
11 Condyle (pôle latéral)
Les mesures en faveur de la prophylaxie de la carie dentaire En simplifiant, nous résumerons les anomalies de dévelop-
ont conduit à une diminution de la pathologie dentaire . Les pement susceptibles d'être rencontrées chez l'enfant et
clichés rétrocoronaires destinés à la recherche (le lésions l'adolescent aux suivantes :
carieuses ne sont pas adaptés à l'étude (les maxillaires . - Troubles de la morphogenèse (les structures osseuses (les
L orthopantomographie constitue la technique (le choix pour maxillaires et des articulations temporo-mandibulaires au
la recherche d'anomalies ou de processus pathologiques (les cours de la petite enfance ainsi que pendant les deux
maxillaires . Elle devait . à titre d'examen (le routine, être premières décennies, avec forination (le tumeurs ou de
effectuée au moins à 9, 15 et 20 ans environ . lésions pseudotumorales .
76 Orthopantomogramme d'une
fillette de 3 ans et demi en denture
déciduale
nr que la formation de la couronne
de a molaire de 6 ans est achevée,
seules les cuspides de la seconde molai-
re sont visibles .
77 Orthopantomogramme
d'un garçon de 5 ans en denture
déciduale
Acro ;L.e la formation des racines de la
mu are de 6 ans, des incisives et des ca-
nines est déjà en cours, la formation de ,~
la couronne de la seconde molaire n'est +lli 1
pas encore achevée . Les sinus maxil-
laires sont nettement visibles .
78 Orthopantomogramme d'une MW
fillette de 6 ans en début de denture
mixte
L7 rupticn des molaires Je 6 ans ainsi
cue, oartiellement, celle des inc si es et
des canines s'est effectuée et la forma-
tion des racines est presque achevée . Le
processus articulaire commence à s'al-
longer .
Anomalie du bourgeon dentaire au cows de la phase de peuvent bien entendu contribuer au développement (le telles
croissance intensive (le l'âge de la denture mixte . avec anomalies .
agénésies dentaires ou dents surnuméraires ainsi que Un choix (I'orthopantornograni nies clic/ (les patients âgés
formation de kystes odontogènes et de tumeurs (surtout cle 3 ans et demi à I K ans illustre le développement (les
au cours de la deuxième décennie de la vie) . dents et des structures maxillo-faciales chez l'enfant . On
- Dvsinaties . remarquera particulièrement le développement (les sinus
- Maladies (le système . maxillaires et du ramus ainsi que la formation (le l'articula-
Les pathologies dentaires ou inllanunatoires des maxillaires tion temporo-mandibulaire .
79 Orthopantomogramme d'une
fillette de 8 ans en denture mixte
L ,-, -,p, Ao ii L,i - ;, L ~tf1~ ci 1 : r
L,
80 Orthopantomogramme d'une
fille de 10 ans en denture mixte
L fora irr apicar .x sen : f,armes six les
molaires de 6 ans . Les couronnes des
dents de sagesse commencent à être vi-
sibles .
81 Orthopantomogramme d'une
fille de 12 ans en denture mixte
Les ~ i lu' le;:
sont rhaal,sees sous l'effet de la pous-
sée des dents permanentes . Les mo-
laires de 12 ans font leur éruption . Les
condyles ont perdu leur forme infantile
arrondie .
82 Orthopantomogramme
d'un garçon de 14 ans en denture
définitive
1 oresentes sur l'arcade ont
e : pour certaines également.
leurs foramina apicaux édifiés .
83 Orthopantomogramme d'une
fille de 16 ans en denture définitive
Les ,'jrc:,ix r c'if- ries derl :u pre-
sentes sur 'arcade en vernier se retre-
cissent dans l'ordre d'éruption, Les
dents de sagesse sont vues à différents
staries rie leur riAvelnnnement .
84 Orthopantomogramme
d'un garçon de 18 ans
en fin de croissance
Nouveau-né e ~ ~ ~ CJ
------------------------------------------------------------
v
6 mois 9 99
------------------------------- ------------------------
C1 (~)
1 an
(n
8 e U
W_
6 ans
------------------------- U
9%
9 ans
------- -------- -- ----
NOW
94
10 ans
---------------------
Cliché rétrocoronaire
Le cliché rétrocoronaire (ou bite-wing) est probablement le cliché le plus important en complément
de l'information fondamentale livrée par l ' ol'thopantoiiiographie . Les cliches rétrocoronaires coilser-
vent, malgré l'efficacité des mesures de prévention, un rôle prépondérant dans le diagnostic précoce
des caries interproximales . L*expérience montre toutefois que l'examen par bite-wing ne détecte que
relativement tardivement les caries des sillons et que les lésions vestibulaires . linguales ou palatines
sont à peine visibles : il convient dans ces cas de privilégier l'inspection clinique . L'explication est
simple : des petites pertes de substance ne seront visibles sous forme d'une clarté que sur les surfaces
abordées tangentiellement par les rayons X et auxquelles ne vient pas se superposer une épaisseur
trop importante de tissu dentaire sain et dense . Les petites lésions carieuses des surfaces perpendicu-
laires aux rayons X (classe V) ou auxquelles vient se superposer toute l'épaisseur d'une couronne
intacte ne seront pas visibles .
Avec un centrage correct et grâce à l'effet tomographique, l'orthopantomographie permet souvent de
mettre en évidence ties pertes de substance dentaire de manière étonnamment précise . Ceci ne doit
néanmoins pas conduire à négliger le cliché rétrocoronaire dans la recherche ties caries .
La recherche tie caries et tie malocclusions nécessite plutôt un rayon dur . tandis que les pathologies
parodontales ou du collet et l'analyse (les adaptations marginales s'étudieront au mieux avec un rayon
mou . Le format du film sera choisi en fonction de l ' âge du patient . Il Convient de toujours explorer
l'ensemble du secteur latéral, de la partie distale de la canine jusqu'au-delà de la seconde molaire . La
hauteur (lu film doit être exploitée au mieux afin d'analyser le rebord alvéolaire de la manière la plus
complète possible, et il faut donc rejeter les porte-films dont l'épaisseur de languette dépasse celle
d'une feuille de papier. Utilisé ainsi, le cliché rétrocoronaire ne représente pas seulement le complé-
ment de l'exploration fondamentale par I'orthopantomogranlnle, mais constitue la technique la plus
économique en dose pou' l'étude régulière de l'état dentaire dans le secteur latéral .
48 Cliché rétrocoronaire, technique radiologique
87 Représentation schématique du
positionnement du film et du trajet
du rayon directeur
ado-
esc :;n:s ;a :IJo, too . Lu languette ne doit
pas être trop tendue . Le rayon directeur
traverse la 5 ou la 6 supérieure .
88 Résultat exemplaire
Oht : c .i a, : .. h: . `,In o ;v ng long de
Kodak (2~ x : cmi . haie Lao grande
tens on sur ia :anguette entraïne la partie
distale du film vers le bas . Un positionne-
ment trop antérieur du film entraîne la
partie mésiale du film vers le haut lors de
l'occlusion. Les deux erreurs entraînent
une obliquité du film.
91 Représentation schématique
de la position correcte du film
et du trajet du rayon directeur
DOW flri i'~r nal a1i :1 o, erit .u'ts . I -
Il J
95 Film rétrocoronaire
pour enfants
A la fin de l'âge de a dent_ire n- x:e . il est
possible d'utiliser un filin dentaire normal
(3 x 4 cm) pour les clichés rètroalvéo-
laires . Caries proximales de la 17 mésia-
le (m) .16 distale (d), 25d . 26d, 37d, 37m,
36m, 35m, 34d . 46m . 47m, 47o et 47d .
Les clichés rétrocoronaires présentés sur cette page démon- Nous insisterons une nouvelle fois sur l'importance (l'un
trent les avantages incontestables des films lomis de Kodak choix correct des paramètres d'exposition à l'exemple (le la
par rapport aux films dentaires classiques cher. I'adolescent figure 90 . Un rayon dur provoque un effet de twin-nut au
et l'adulte . Le temps consacré a une technique rigoureuse niveau (les parties interproximales des collets . qui apparais-
s'avère toujours rentable . Le cliché rétroalvéolaire idéal sent ainsi légèrement rétrécis . Une exposition dure peut
devrait mesurer 3,5 x 5 cm, permettant ainsi (le représenter ainsi simuler un débordement, renforcé encore par l'opacité
des résorptions osseuses . même profondes, dans l'ensemble du métal et qu'il convient de contrôler cliniquement .
du secteur exploré .
96 Potentialités diagnostiques du
cliché rétroalvéolaire
97 Potentialités diagnostiques du
cliché rétroalvéolaire
i ~rtrcrit cunni de , c
ries interprox males Lie différents degrés,
l'état des reconstitutions, les déborde-
ments des couronnes à tenon, l'allonge-
ment de la couronne clinique de la 48
ainsi qu'une parodontolyse avancée
consécutive à une parodontite marginale
évoluée . L'utilisation d'une hauteur de
film de 3 .5 cm (absente de la norme ISO)
autorise une représentation idéale des
lésions parodontales dans les secteurs
latéraux .
464
Nous distinguons les techniques apicale et parodontale pour les raisons suivantes
Pour des clichés apicaux ou parodontaux de grande qualité, le rayon directeur devra donc traverser
soit l'apex dentaire, soit le rebord alvéolaire . Les paramètres d'exposition doivent être adaptés à
l'épaisseur de l'os alvéolaire au niveau de l'apex ou permettre la représentation du rebord alvéolaire .
À la limite, la représentation de la couronne et du rebord alvéolaire pour le cliché apical ou de l'apex
pour le cliché parodontal devrait être sans importance .
Comme nous l'avons évoqué plus haut, le choix des paramètres d'exposition doit s'effectuer en fonc-
tion de l'indication . Pour des problèmes apicaux, ils seront ainsi adaptés à l'épaisseur de l'os entou-
rant l'apex dentaire . Dans des indications parodontales, ils seront a contrario abaissés pour s'adapter
à l'épaisseur du septum interdentaire .
Les différents types (le status radiologiques trouvent leur tion clinique . La standardisation de la technique en permet
application en fonction des indications cliniques correspon- la maÎt ise, assurant Mlle grande qualité et évitant ainsi la
dant souvent aux différentes phases de croissance et répétition des clichés et toute exposition inutile aux radia-
périodes (le la vie . L'espace disponible pour le positionne- tions ionisantes . L'utilisation systématique (même polo - les
ment intraoral des films est fortement dépendant de l'àge, et clichés simples) d'un porte-filin adapté permet d'éliminer
différents formats de filins dentaires ont ainsi été déve- les nombreuses sources d'erreur générées par le positionne-
loppés . Il convient de standardiser au maximum l'utilisation ment manuel du film et du rayon directeur .
de ces techniques issues de plusieurs décennies d'appl1ca-
ft
aN
(trait plein) par rapport aux incidences
rnésio- et disto-excentriques (pointillés)
autorisant une représentation optimale
des septa osseux interdentaires .
11 X 1
L -11 À- À&
rlw~_
.. ha:onnrt rlet s çtrn i, ; ee .: ;st proje-
te sur e Film ea ortho diu et cri mesio-
excentrique afin d'illustrer les effets de
ces projections .
`a
136 Radiographies et
photographies d'une incidence
a parodontale » pour la canine
inférieure
es 1 , r ; ci maires c;e ormat 2 x 3 cn
--rit L .tilis :a cans le sens de la hauteur .
.e rayon directeur est dirigé sur le sep-
tum alvéolaire que l'on désire représen-
ter . On remarquera les espaces interden-
taires sur les deux photographies !
Opp
Cliché rétroalvéolaire, technique radiologique
4%0*
Dents de sagesse
Des l'ilms spéciaux (dits occlusaux) ou des films dentaires normaux, chez l'enfant par exemple,
peuvent être utilisés aussi bien en intra- qu'en extra-oral et permettre ainsi d'inclure la troisième
dimension dans le diagnostic .
Les clichés occlusaux intraoraux fournissent (par rapport à l'axe de la dent) une projection axiale
(polir la man(libule) Ou quasiment axiale (maxillaire) des maxillaires qui ne sont représentés que SOUS
des projections orthoradiales ou excentriques par les clichés rétroalvéolaires ou l'orthopantomo-
granlme . Dans des indications correctes et avec une réalisation technique parfaite, l'apport diagnos-
tique (le la troisième dimension est considérable . Ces techniques trouvent leur application essentiel-
lement dans les problèmes de localisation, mais aussi dans les tumeurs et les fractures . Une projection
parfaitement axiale par rapport à l ' axe des dents du secteur exploré est indispensable . Des projections
non parfaitement axiales (comme par exemple au maxillaire) peuvent induire des erreurs diagnos-
tiques, par exemple dans la localisation de dents incluses .
Chez le patient édenté, les clichés occlusaux sont essentiellement destinés à rechercher des résidus
radiculaires, des dents incluses, des kystes, des tumeurs ou des lésions pseudotumorales dans les cabi-
nets ne disposant pas encore d'un orthopantomographe . Chez le jeune enfant, un film dentaire pourra
tenir lieu de film occlusal . L'objectif essentiel étant, dans ce cas, une représentation simple des dents
antérieures (souvent après accident), la technique utilisée sera celle de la bissectrice . L'utilisation
d'un porte-film angulateur autorise dans les régions antérieures un positionnement quasiment sans
contact et indolore aussi bien du film que (lu rayon directeur . Cette technique peut s'avérer psycho-
logiquement utile chez des enfants craintifs ou traumatisés .
Clichés occlusaux
de l'hémi-maxillaire supérieur
Clichés occlusaux
de l'hémi-maxillaire inférieur
''HCN111s~+
La dent de sagesse inférieure de position variable ne sera Incidences spéciales pour les dents
de sagesse inférieures et chez le
représentée en incidence axiale qu'à condition de respecter
jeune enfant
les règles suivantes :
- La tête du patient est inclinée du côté sain afin de 165 Cliché de localisation des
dents de sagesse inférieures
permettre le réglage du rayon directeur . Cr ialisuri i .H3alix dans ~o
- La représentation (les autres molaires est secondaire car sens de la largeur . Le bord postérieur
du film sera en contact avec le ramus .
celles-ci seront projetées fortement déforniées .
Seule l'incidence de la mandibule de face (p . 117) fournit
une meilleure représentation .
p-
f
L'utilisation du cliché (lu menton, souvent utile en conlplé- L'utilisation extraorale du film occlusal autorise la réalisa-
tions,
ntent (le I'orthopantomogramme pote' éviter les tion d'excellents clichés de prol'il des régions antérieures et
est recommandes dans les cas suivants des os propres du nez, ainsi que (les parties molles du nez et
- Mise en évidence de traits de fracture, de déplacements et des lèvres . Fn fonction des indications, on utilisera pour l'os
de fragments . des paramètres d'exposition d'environ un tiers des valeurs
- Contrôle après ostéosynthèse. usuelles et (l'un dixième pour les parties molles . La région
- Étude (le l'extension de kystes, pseudokystes, tumeurs ou d'intérêt sera toujours projetée orthogonalenment sur le film
pseudotumeurs (le la région mentonnière . et on utilisera avec profit un porte-film angulateur .
Cette technique . Spécifique au dentiste, est irremplaçable .
Une orientation du rayon directeur plus verticale qu'en
figure 170 permet I'analyse du bord inférieur de la nlandi-
bule .
Les lois des feintes et des incidences tangentielles jouent un rôle déterminant dans la représentation
des limites (les différentes structures et dans le rendu de la densité de ces structures dans les trois
dimensions de l'espace . La troisième dimension, apparemment absente car souvent non perçue, est
représentée pal- la superposition de structures dont la netteté et l'agrandissement sont déterminés par
la géométrie de l'ensemble foyer-objet-film . Toute modification de l'incidence induit une modifica-
tion des images des structures les unes par rapport aux autres . On conçoit donc aisément que l'explo-
ration radiologique conventionnelle d'une structure par un seul cliché est non seulement insuffisante .
mais de surcroît susceptible d'induire des erreurs d'interprétation . Les problèmes de localisation n'en
sont qu'un exemple particulier . Des structures fines comme les septa interdentaires vestibulaires ou
linguaux (palatins) sont ainsi invisibles lorsque des structures denses et très épaisses s'y superposent .
A conlrcario, la superposition d'espaces aériques ou contenant des tissus mous à de telles structures
épaisses et denses peut simuler des clartés, à l'exemple de la projection du trou mentonnier sur les
racines d'une prémolaire .
Comme évoqué plus haut, la technique radiologique joue ici aussi un rôle essentiel . À la différence
de l'orthopantomogramme, où le patient est plus ou moins maintenu par le céphalostat et le trajet
constant du rayonnement, la mise en place et les réglages manuels du film et du rayon directeur ainsi
que le positionnement de la tête offrent une multitude de possibilités de projection pour les clichés
rétroalvéolaires . d'où une multitude d'aspects différents pour des structures identiques . C'est pour-
quoi nous allons dans ce chapitre, outre les projections correctes classiques, également illustrer des
erreurs fréquemment rencontrées .
L'utilisation ré gulière d'un porte-film permet de réduire la variabilité des représentations des st1 - Llc-
tures anatomiques au profit d'images standardisées et donc plus aisément interprétables . Il faut toute-
fois savoir que certaines incidences spéciales ne sont pas réalisables avec un porte-film, aussi
universel soit-il, et qu'il reste donc indispensable de connaître les structures susceptibles d'apparaître
de manière Inattendue .
L'apparence radiologique de la région résulte des différentes c. ./*, (Y) . L'extrémité du nez et les orifices des narines indui-
épaisseurs et densités de tissus . Uémail et l'os forment des sent également des effets de soustraction . La partie anté-
opacités tandis que le collet, non recouvert (I énutil, apparaît rieure du plancher de la cavité nasale et la suture inter-
transparent . La dentine cervicale, n'étant couverte ni par maxillaire sont souvent bien visibles . Le trou incisif est
l'émail ni par l'os alvéolaire, atténue peu les rayons X et est souvent peu visible car il constitue une dépression peu
donc représentée par une hypertransparence (burii-outi profonde sur le trajet du rayon .
2 4
12
Les figures 180 à 183 illustrent des incidences excentriques incidence, ainsi qu'occasionnellement le récessus antérieur
(le la région antérieure supérieure . Ainsi apparaissent l'aile du sinus ma .~illaire . Vos du maxillaire présente une struc-
du lie/. (par effet d'addition) et le processus nasal du niaxil- turc typique, finement réticulée . Les couronnes des incisives
laine . Le canal naso-palatin et le trou incisif sont souvent en rotation vues sous une incidence oblique présentent un
visibles, superposés à une incisive centrale . Les deux effet hure-oui.
racines de la première prémolaire sont visibles sous cette
8 Racine palatine de la 14
9 Cuspide vestibulaire de la 14
10 Cuspide palatine de la 14
11 Récessus antérieur du sinus maxillaire
Les rapports des prémolaires et des molaires avec le sinus Lardera toujours en mémoire que le film dentaire ne fournit
maxillaire sont si éminemment variables qu'il n'est pas qu'une image orthoradiale de cette région . On regarde ainsi
possible de les illustrer ici ira extenso . Aussi bien la forme les racines et le plancher du sinus maxillaire depuis le h aut .
des racines (les prémolaires supérieures que la taille et la d e sorte que la limite réelle du plancher du sinus ne corres-
forme du sinus maxillaire sont cntinetmnent \ariables . On pond jamais à sa limite radiolo~,ique .
184 Radiographie
de la région 24, 25
JI indue 1 Ote ,Ji: -O it su' a cou-
de ia 24 .
186 Radiographie
de la région 24, 25
J' n _ . ra la fo'mation don 'auinon de la
2, trir.-urculee .
11
187 Radiographie
de la région 24, 25, 26
:, ,i uxcr ; I : du plancher du
sinus qui doit se trouver entre les apex
vestibulaire (ît palatin de la 26 .
ire,
1 Effet burn-out
2 Racine palatine de la 24
3 Racine vestibulaire de la 24
4 Cuspide palatine de la 24
5 Cuspide vestibulaire de la 24
6 Desmodonte
7 Lamina dura
8 Racine vestibulaire coudée
9 Carie interproximale
10 Plancher du sinus maxillaire
11 Limite latérobasale du sinus maxillaire
1 2 2 4 triradiculée
Les clichés suivants titi secteur prémolaire . réalisés avec des parties palatines du rebord alvéolaire titi maxillaire . Le sinus
techniques non standard et un rayon fortement incliné sur est souvent traversé par un septum se trouvant près de
l'horizontale, montrent de nombreux détails anatomiques . l'apex de la 5 . Avec une forte inclinaison du rayon directeur
On regarde le plancher de la cavité nasale et du sinus maxil- et un film ccurhé . les parois latérobasales du sinus maxil-
laire sous une incidence oblique depuis le haut . En arrière- laire sont visibles en haut du cliché sous forme d'une
plan du plancher du sinus on reconnait la projection des opacité linéaire plus ou moins horizontale .
188 Radiographie
de la région 15, 14
2
189 Radiographie
de la région 24, 25
Après :i . . .re o . l, usa .irs
molaires, le sinus maxillaire vient s'elar-
gir contre le rebord alvéolaire et apparaît
donc très • bas - sur le cliché . 4 10
190 Radiographie 1
de la région 24, 25
;tir z; ' S)G e . 191 mont , er1 e
191 Radiographie
de la région 23, 24
k
1 Plancher de la cavité nasale
2 Paroi latérobasale de la cavité nasale
3 Plancher du sinus maxillaire
4 Paroi latérobasale du sinus maxillaire
5 Septum sinusien séparant le récessus antérieur du récessus alvéolaire .
6 Effet burn-out
7 Espace desmodontal
8 Septum osseux interradiculaire en avant de la racine palatine de la 14
9 Superposition des racines de la 24 ; la racine palatine est la plus longue
10 Processus alvéolaire en arrière-plan du plancher sinusal
11 Rebord alvéolaire
Ici aussi il faut garder à l'esprit que l'on regarde l'os zygo- Un rayon directeur trop incliné projettera le processus pyra-
matique . les molaires et la tubérosité maxillaire depuis une midal du palatin et le processus ptérygoïde sur le cliché . Le
position haute et latérale . Avec un rayon très incliné et une processus coronoïde peut, lui aussi, être visible en projec-
base apicale basse (les processus alvéolaires, l'os zygoma- tion sur la tubérosité maxillaire et simule parfois un « résidu
tique viendra souvent se superposer aux apex des molaires . radiculaire » .
AL ANOWL.
it
Il est en général possible d'obtenir l'image des quatre inci- iniques . est quelquefois confondue avec une « zone de trans-
sives inférieures sur un seul filin dentaire . Une fossette parence kyst.4de » . Les canaux nourriciers forment entre les
mentonnière profonde et large peut se proieter sous forme racines des clartés linéaires bien limitées . particulièrement
d'une clarté à bord supérieur net (à hauteur des procès visibles en cas de parodontite marginale chronique évoluée .
alvéolaires), qui par méconnaissance (les rapports anato-
8 8
La structure osseuse réticulée ~i larges mailles . caractéris- deux racines (l'édification apicale étant achevée) se super-
tique de la mandibule . est également présente au niveau de poser totalement en projection orthoradiale et donc être
l'os alvéolaire . En fonction de l'incidence et en raison (le la difficiles à distinguer . Il en va de même au niveau des
forme uvulaire aplatie de sa racine, la canine petit présenter préniulaires . On retrouve quelquefois (les énostoses autour
plusieurs espaces desmodontaux . Il n'est pas rare de voir du 1. 011 mentonnier.
200 Radiographie
d'une 33 et d'une 34 biradiculée
202 Radiographie
d'une 43 biradiculée
t -, yes
linguales au reoa'J ore
La structure ossCUSe réticulée à larges mailles, caractéris- entre les racines des prémolaires . En raison de la transpa-
tique de la mandibule, est présente jusqu'au niveau ties rence (le son environnera-tent et (le la présence en arrière-plan
apex . En dessous on trouve un os pauvre en travées, riche en des structures osseuses linguales il est souvent très mal
moelle osseuse, dont la transparence radiologique se trouve visible . Occasionnellement on retrouve un taurodontisme,
encore renforcée par la présence (les tassettes submandihu- tine variante de la tortue radiculaire .
laines et sublinguales . Le trou mentonnier se trouve toujours
207 Radiographie
de la région 46 . 45
avec une faible trabéculisation
Les clichés ci-dessous, réalisés avec une technique non stan- I'orthopantoniogramure . La superposition de l'apex radicu-
dard utilisant un rayon directeur très incliné sur l'horizon- laire d'une prémolaire et du trou mentonnier est ainsi
tale, montrent des détails anatomiques habituellement a susceptible de poser des problèmes diagnostiques ati non-
peine visibles . La variabilité de I' image du trou mentonnier spécialiste . La figure 211 livre les critères de la différencia-
en fonction de l'incidence est particulièrement intéressante tion entre effet de soustraction et parodontite apicale chro-
et monte que sa localisation est moins facile que sur nique .
210 Radiographie
de la région 34, 35
11i'ci :1, .,
1
nt .L 1 T trap nrdnee, le ilm a
,. '
211 Radiographie
de la région 34, 35
cs r; :: res ,i or,,ées oro nerf que le
film a etc courbe dans sa partie infe-
rieure .
Les clichés rétroalvéolaires du secteur molaire inl -érieur superpose soutient au trajet du canal mandibulaire (induisant
comportent de nombreuses structures anatomiques souvent de possibles erreurs d'interprétation) et exagère la transpa-
difficiles à appréhender . Le canal mandibulaire, lorsqu'il est rence de la fossette submandibulaire . La ligne oblique
identifiable, n'est visible que par sa partie inférieure, sa externe domine limage et masque la ligne oblique interne et
partie supérieure étant poreuse . La ligne n-mylo-hyoïdienne se le trigone rétromolaire .
212 Radiographie
de la région 36, 37
1,
1
A côté (les détails anatomiques décrits à la page précédente . nettement visible et bien limitée n'est donc pas l'image
i l est important de connaître également les variantes d'une lésion kvstoïde . En dessous des cavités dentaires des
suivantes : cher• les patients âgés (et plus particulièrement les molaires, on aperçoit souvent des opacités arrondies qu'il ne
femmes) ainsi qu'après des extractions, les espaces médul- faut pas confondre avec des « perles » déniai I . car elles
laires de l'us et leu - contenu de moelle graisseuse s'étendent correspondent à un effet d - addition (les parties ra(ficulaires
volontiers jusqu'à la région des crêtes alvéolaires . La clarté proximales et disparaissent lorsque I incidence change .
Pour ties raisons anatomiques, un cliché occlusal d'ensem- pantomogramme ou un cliché rétroalvéolaire orthoradial .
ble du maxillaire n'est réalisable qu'en utilisant une inci- Le cliché occlusal d'ensemble de la mandibule doit idéale-
dence oblique . La cavité nasale, les sinus maxillaires et les ment Fournir une vue axiale des dents ainsi qu'une image de
canaux lacrymo-nasaux y apparaissent en superposition sur la corticale et des trous mentonniers . Il est utilisable comme
les rebords alvéolaires . Il ne peut servir que de façon cliché de localisation .
limitée pour la localisation, en conjonction avec un ortho-
Techniques de localisation 83
Techniques de localisation
Elles intéressent essentiellement des dents incluses et des résidus radiculaires ainsi que des corps
étrangers et des fractures, dont la localisation est nécessaire avant ou pendant leur traitement . Les
traitements radiculaires nécessitent également fréquemment des clichés de localisation avant et après
leur exécution . La localisation fait le plus souvent appel à des incidences dites excentriques, réalisées
en complément d'une incidence orthoradiale en déplaçant le rayon directeur dans le sens mésial
(cliché mésio-excentrique) ou distal (cliché disto-excentrique) . La présentation in extenso des indica-
tions des clichés de localisation nous entraînerait trop loin, aussi nous contenterons-nous d'en
exposer le principe à l'aide de quelques exemples de dents incluses .
Lorsque la distance entre l'objet à localiser et l'objet-référence est trop faible, toutes les méthodes
resteront infructueuses, apportant ainsi la preuve indirecte de la proximité (les deux objets . Les
clichés du crâne sont souvent indispensables, car ils autorisent de franches variations des incidences
tout en fournissant une vue d'ensemble .
84 Techniques de localisation
À l'inverse des clichés rétroalvéolaires simples . l'orthopan- orientation axiale constituent une exception notable it cette
tonographie autorise presque toujours la localisation d'une règle . Une `gi trade prudence s'impose alors et l'orthopanto-
dent incluse dès le premier cliché . Le diagnostic doit toute- mo~grattttne sera inmpérttivement complété par des clichés du
fois être con ferlé par un cliché occlusal ou un cliché rétroal- crâne de face . (le profil ou axiaux .
véolaire romplémenlaire . I .es dents incluses vues sous une
230 Orthopantomogramme
montrant une 23 en position
palatine
-
t <: : : son de ta e avec r. • objet
re e e ce situe cans le plan des
arcades dentaires, à savoir la 13,
montre nettement un agrandissement
de la couronne et de la racine qui
prouve une plus grande distance film-
objet .
231 Orthopantomogramme
montrant une 13 en position
palatine
f c_. et irrr,cC~rrt car ssen rt ;iu
a couronne oa is ' 3 ind quest q,l elle
est située largement en position palatine
par rapport à la 11 et que sa racine est
en situation haute et antérieure dans la
fosse canine .
232 Modifications
orthopantomographiques de
la forme d'une canine supérieure
incluse
_es dents (ie reference, a savon les inci-
si :es ou la canine controlatérale norma-
lement développée (0), sont représen-
tées nettes et de taille normale
lorsqu'elles sont situées dans l'épais-
seur du plan de coupe (S) . Une dent
incluse en position vestibulaire sera
floue et rétrécie (1) . En position totale-
ment ou partiellement palatine (2 ou 3) .
elle sera floue et partiellement agrandie
(car située loin du film) . F = plan du film .
F s
Techniques de localisation 87
Lorsque dans des problèmes de localisation on souhaite l'orthopantomogratnme par des clichés rétroalvéolaires ou
compléter un orthopantomogramme par des clichés occlu- du crâne . Un résultat satisfaisant n'est souvent obtenu
saux, il convient d'essayer de représenter le secteur intéres- qu'après plusieurs clichés, qui doivent être planifiés, puis
sant (le façon axiale . Si cela s'avère impossible pour des réalisés dans l'ordre .
raisons anatomiques ou techniques, il faut alors compléter
LFQPG
88 Techniques de localisation
Incisives ectopiques
Toute dent absente (dénombrement dentaire systématique), complète et précoce permet M'éviter ultérieurement (les trai-
toute version d'une couronne ou tout espace interdentaire tements lourds et des explorations radiologiques . Des
au g menté constitue une indication absolue à la réalisation clichés avec film occlusal extra-oral et des clichés du crâne
d'un cliché du crâne, afin d'exclure un trouble du dévelop- fteléradio( , raphies par exemple) sont particulièrement utiles
peinent ou de détecter précocement d'éventuels processus au niveau du maxillaire .
pathologiques des maxillaires . line exploration radiologique
v,
Techniques de localisation 89
Le succès de la prophylaxie de la carie et la radiophobie soit-il . Comme le montre l'exemple suivant, elle n'est toute-
font que les jeunes patients ne sont actuellement qu'occa- fois pas capable d'affirmer seule la localisation . C'est pour-
sionnellement soumis à un examen par clichés rétro-coro- quoi il convient de toujours explorer complètement les dents
naires . L'orthopantomo`graphie reste le seul moyen (le de sagesse supérieures en position haute à l'aide de
mettre en évidence des dents de sagesse en position anor- clichés du crîne .
male, qui ne sont pas visibles sur un status, aussi parfait
.ai 101-1
90 Techniques de localisation
Avec les clichés axiaux et les téléradiographies de profil, le mires, tant au maxillaire qu'à la nrmdihule . Les risques
cliché cle la mandibule, bouche ouverte au maximum découlant dune interprétation superficielle d~un seul cliché
(p . I I7) . constitue un cliché essentiel en complément de à deux dimensions avant une intervention chirurgicale ne
l'orthopantomogramme . Il autorise une bonne représenta- doivent eu aucun cas cine sous-estimés . La tomodensitomé-
tion des dents cle sagesse incluses et cle molaires surnumé- trie s'impose en présence de kystes dentigéres volumineux .
241 Détail
de l'orthopantomogramme
d'une patiente âgée de 25 ans
detail rrcn' : e r. ie 1 incluse en oosi-
tior. nau :c ot ef 1 ,~je ..male .
Cette interprétation est tout à fait insuffi-
sante, comme le montre le cliché
suivant.
Erreurs techniques 91
1) V
Pou- éviter d'avoir à répéter certains clichés et donc d'augmenter la close appliquée au patient, il est
nécessaire d'apporter un soin maximal à la réalisation de chaque cliché, afin d'assurer un niveau de
qualité élevé et des clichés interprétables . Le patient a droit à l'utilisation correcte et économe en
dose d'une technique et l'on ne saurait tolérer une réalisation approximative par incompétence . La
radiographic dentaire n'est pas comparable à l'usage d'un Polaroïd : elle est exigeante et nécessite du
temps . Des clichés réalisés à la va-vite sont rarement de qualité . Les personnels chargés de réaliser
les radiographies nécessaires doivent respecter les règles de radioprotection sous la direction d'un
Pour I'ortlwhantoniograhhie, il s'agit essentiellement des erreurs dans la mise en place du patient
dans l'appareil ou dans le positionnement du crâne à l'aide de la pièce occlusale . Sur des appareils
plus âgés, la fixation de la cassette peut également être en cause . Les mouvements du crâne ou de la
mandibule au cours de l'exposition peuvent même induire une interprétation erronée et il est donc
nécessaire d'éduquer, puis de surveiller le patient durant l'exposition . Des corps étrangers tels que
des boucles d'oreilles ou un tablier de plomb mal placé peuvent également entraîner la répétition des
clichés ou des erreurs d'interprétation . Comme nous l'avions évoqué lors de la description technique,
un cliché de qualité du maxillaire n'est possible que si la langue est placée contre le palais pendant
la durée totale de l'exposition . Cette position est inhabituelle pour le patient qu'il faut donc entraîner
avant de le placer dans l'appareil . En fonction de l'indication, les prothèses dentaires, métalliques en
particulier, seront retirées ou au contraire gardées en bouche, en particulier dans les explorations de
douleurs articulaires temporo-mandibulaires ou post-traumati clues . Chez l'édenté, la prothèse non
métallique laissée en place permettra, en jouant un rôle de filtre, d'obtenir une meilleure représenta-
Pour les clichés rétrnaliréolaires, les principales sources d'erreur sont la mise en place approximative
du film (quelquefois courbé de surcroît) et un mauvais réglage du rayon directeur clans les plans
vertical et horizontal . C'est pourquoi il est vivement recommandé de s'habituer à utiliser un porte-
film adéquat, qui permet un travail plus sûr et plus confortable, pour le patient notamment .
À l'ère des posemètres automatiques, les erreurs d'exposition jouent un rôle bien moins important
92 Erreurs techniques
Expliquer les déplacements (le la cassette et de l'appareil - Entraîner le patient a positionner sa langue .
en prenant son temps . - Laisser en place ou faire enlever les prothèses en fonction
Sélectionner les paramètres d'exposition . de l'indication .
Faire enlever boucles d'oreille, colliers ou parures de - Faire mettre le tablier de protection .
cheveux . - Effectuer la désinfection devant le patient .
Entraîner le patient a réaliser' l'occlusion en relation
centrée et lui présenter la pièce occlusale .
Erreurs techniques 93
94 Erreurs techniques
Avant l'exposition
- Régler les paramètres d'exposition en fonction (le I'ohjet . Prendre le temps (le tester la réaction du patient en réali-
- Se laver les mains en présence du patient ou (mieux) saut une mise en place-test d'un film .
porter (les gants . - Utiliser éventuellement un anesthésique de contact .
- Fxpliquer la procédure pendant ce temps . - Faire respirer par le nez et avec une faible amplitude .
- Faire enlever lunettes et prothèses .
Erreurs techniques 95
- En fonction de l'indication . positionner precisénlent la - :\u dernier temps de la mise en place du film . Faire légè-
tête du patient . renient fermer la bouche : le patient se relâche .
- Placer. sans le plier, le film dans l'espace disponible . Contrôler une dernière fois la position de la tête .
- Utiliser des rouleaux salivaires ou (encore bien mieux) un - À l'aide du cône . viser le filin en passant par l'objet .
porte-I ilm . - Réaliser l'exposition .
96 Erreurs techniques
Erreurs techniques 97
98 Erreurs techniques
Nous continuerons sur cette page a traiter des films courbés l'index de la main droite . l'a cause la plus répandue de
afin d illustrer des erreurs que l'utilisation d'un porte-film surexposition de clichés (le la légion antérieure est l'oubli
du type angulateur a angle droit rend impossibles . La figure du réglage de la durée d'exposition après la réalisation (le
267 montre un porte-film quelque peu suspect . Ce patient a clichés (les mol tires .
visiblement été prié de maintenir le film entre le pouce et
Erreurs techniques 99
Lunettes et prothèses doivent être enlevées pour la réalisa- chinoises clans lequel les ombres ne sont visibles qu'après le
tion de clichés rétroalvéolaires . La visibilité des volets de la développement du film . Le rayonnement doit clans tous les
fente (le collimation survient lorsque le rayonnement n'est cas « porter » l'objet sur le film . Les films positionnés a
pas du tout dirigé sur le film ou dirigé sur le film selon une l'envers seront sous-exposés et portent le motif (le la feuille
incidence tangenticile excentrique . La réalisation d'une de plomb . Un réglage inadéquat du temps de pose entraîne
radiographie petit être comparée a un jeu d'on-1bres des sur- et des sous-expositions .
Le réglage du rayon directeur et le positionnement du Film courber ou( e plier les films . Le positionnement du 1,11111,
sont d'une importance technique primordiale, le rayonne- avec ou sans porte-film, s'effectue dans l' espace disponible
ment étant censé projeter l'objet sur le film . C'est pourquoi afin de ne pas courber le film . Le film est utilisé clans le sens
ii est essentiel de travailler avec de bons porte-films permet- de la hauteur dans les régions antérieures et dans le sens de
tant aussi la visée de l'objet . Il faut à tout prix éviter de la largeur dans les régions molaires et prémolaires .
À la m andibule . e t en raison de leur position inconfortable temps d'en contrôler la position avant l'exposition . La
et instable, les films maintenus par les patients sont souvent région (le la tubérosité maxillaire est souvent vue sous une
déplacés avant l'exposition par des mouvements incontrô- incidence trop verticale parce que le filai (sans porte-film)
lahles (le déglutition . Ici aussi le porte-filin permet au est placé trop horivontal . L'OS zygomatique se superpose
patient de se relaxer, maintient le film en place et donne le ainsi souvent aux n1olaires .
Il faut tout d'abord éviter que la lumière du jour ne pénètre dans la chambre noire . La chambre noire
est une source potentielle d'exposition involontaire des films et il faut en particulier vérifier réguliè-
rement les filtres de l'éclairage inactinique qui sont susceptibles de passer .
Il faut veiller à une propreté rigoureuse : les produits chimiques et les gouttes d'eau constituent des
sources d'erreur susceptibles de rendre l'image ininterprétable . Le chargement des produits
chimiques doit s'effectuer avec le plus grand soin, après contrôle de la date de péremption . De même,
la température des bains doit être contrôlée . Le développement ne doit être entrepris qu'une fois la
bonne température atteinte . Le nettoyage des cuves et les révisions de la machine doivent être effec-
tués régulièrement, conformément aux instructions d'emploi . Dans le cas contraire, il convient de
conclure un contrat d'entretien avec le fournisseur. Le déballage des films exposés et non exposés
doit être effectué avec précaution . Dans la mesure du possible, les films doivent être manipulés par
leurs bords .
Le stockage des films revêt une grande importance : les films stockés dans de mauvaises conditions
vieillissent mal et se voilent, dégradant le contraste et la clarté de l'image . Les films devraient être
stockés au frais, dans le sens de la hauteur et séparés des produits chimiques . Le premier film de tout
nouveau paquet devrait être développé et fixé non exposé afin de déterminer le voile de base .
On peut ainsi détecter des erreurs de stockage ou des pré-expositions indésirables . Pour permettre
leur archivage prolongé, les films développés manuellement doivent être abondamment lavés . Les
films ne seront placés dans un modèle éprouvé de pochette plastique qu'après séchage complet pour
éviter leur jaunissement .
L'entretien des cassettes et des écrans renforçateurs est également important et il convient de vérifier
périodiquement la tension du système de fermeture des cassettes et la pression exercée sur le
couvercle . Les écrans doivent être nettoyés avec des produits spécifiques (attention aux artefacts) et
remplacés le cas échéant .
Recommandations
pour un traitement chimique correct
- Travailler avec des mains propres a un poste de travail Ne pas placer (le source lumineuse puissante trop près de
propre . la machine à développer automatique .
- Retirer lentement les films pour écrans (OPG !) de leur Même en chambre noire, ne pas manipuler les films trop
emballage . longtemps .
Vérifier l'éclairage (le la chambre noire . Changer le l'litre Utiliser les produits chimiques a température adéquate et
périodiquement avant qu'il ne passe ! Utiliser des conformément à leur notice d'utilisation .
ampoules spéciales pour chambre noire (1 .5 watts) et non Les films non exposés doivent être transparents après
pas de simples ampoules rouges . Vérifier l'étanchéité des développement correct . Vérifier périodiquement ! Res-
portes . pecter les dates (le péremption .
Recommandations
pour un développement correct
Sous-développement Sur-développement
L'image devient claire et peu contrastée lorsque : L'image devient sombre et perd en contraste en se voilant
- La durée de développement est trop courte . lorsque
- Le bain de révélateur est trop froid (vérifier la tempéra- - La durée de développement est trop élevée .
ture de fonctionnement) . - Le bain de révélateur est trop chaud .
- Le révélateur est trop vieux (changer le bain au moins - Le film est trop vieux ou a été stocké au chaud .
toutes les 3 semaines) .
- Les filins ne doivent pas entrer en contact dans les bains Durée de traitement et température pour le développement
de révélateur ou de fixateur car ceux-ci ne peuvent alors manuel
pas agir !
- Avec un temps de fixage trop court, l'émulsion part au A 20 °C 4111111 dans le révélateur
lavage . 15 s dans le bain d'arrêt
- Avec un hait de fixateur trop froid, le filin perd en 10111111 fixage
contraste (contrôler la température) . 20 min lavage final
- Un temps de fixage trop long diminue le contraste .
Le cliché radiologique optimal présente un contraste radio- - Auquel s'ajoute le contraste (le l'ému/sion, défini par la
graphique maximal : courbe caractéristique du film et dépendant du développe-
- Il se compose du contraste (le l'objet résultant des diffé- ment . Le sous-développement empêche un contraste
rentes d'absorption des structures traversées par le rayon- optimal . Le sur-développement provoque un noircisse-
nemcnt X . ment et un voile .
Une atténuation peut s'effectuer a l'aide de 1'atténuateur On réalise le mélange de 4 volumes de solution I avec
Farmer constitué de solutions à conserver séparément . I volume de solution II de manière cxternporanée . Ce
mélange ne se conserve pas . Utiliser des gants de caout-
Solution I Eau 500 ml chouc ! Nettoyer souvent à l'eau . Après I'atténualion . fixer
Thiosulfate (le sodium 50 ~g le filin pendant une minute et laver consciencieusement .
Solution Il Fau 1001111
Ferrocyanide de potassium 10 c
Méthodes complémentaires
d'imagerie conventionnelle et moderne
Les orthopantomographes actuels, dotés d'une électronique moderne, permettent déjà de résoudre
bon nombre de problèmes diagnostiques en autorisant la réalisation de multiples clichés centrés
complémentaires du cliché orthopantomographique classique . Une bonne utilisation de ces potentia-
lités, par exemple pour des contrôles après traitement, peut permettre une nette réduction de la dose
appliquée pour des clichés de contrôle . Il n'y a néanmoins pas d'apport supplémentaire d'informa-
tion, puisque le rayon directeur n'est pas modifié pour ces clichés centrés . La transformation de
l'extension téléradiographique en appareil radiographique du crâne apparaît plus intéressante pour le
chirurgien-dentiste car l'intégration de la troisième dimension constitue un apport fondamental à la
technique radiologique utilisée par ce praticien . Les appareils les plus récents permettent la réalisa-
tion de clichés centrés et de tomographies en balayage spiralé dans la troisième dimension . Ce
chapitre complète les exemples de la page 24 par quelques recommandations .
Il ne fait actuellement plus aucun cloute que la connaissance des affections odontogènes des sinus
maxillaires et de la pathologie d'origine occlusale des articulations temporo-mandibulaires fait partie
des attributions du chirurgien-dentiste, qui doit l'inclure dans son processus diagnostique . C'est pour-
quoi nous avons fait figurer clans ce chapitre des exemples incluant l'utilisation de la tomographie
conventionnelle ou de la tomodensitométrie lorsque ceux-ci touchaient au domaine du chirurgien-
dentiste . De même, celui-ci doit connaître les potentialités de l'imagerie par résonance magnétique
(IRM) dans l'étude de la pathologie méniscale de l'articulation temporo-mandibulaire, bien que son
utilisation en complément de l'examen clinique soit aujourd'hui encore loin d'être systématique .
1 . Crâne de face
2 . Crâne de profil
3 . Crâne en incidence axiale
Les conventions de la radiologie médicale veulent que la chirurgicales maxillo-faciales . Il est égaleraient utilisé pour
deuxième incidence standard, le cliché de profil, soit effec- contrôler l'esthétique et la fonction de prothèses de la région
tuée l'hémicrâne droit contre la plaque (mise en place figure incisive . Représentant la région incisive (le profil, il
309) . Le rayon directeur passe par la selle turcique . La télé- constitue, pour la troisième dimension, le complément idéal
radiographie (le profil est un cliché partiel du crâne, le rayon de 1'orthopantomogramme . Il est ainsi très utile dans la
directeur traversant le pore acoustique externe . Selon les localisation spatiale de kystes, tumeurs ou dents incluses des
écoles. le crâne est ahordé par la droite ou la gauche . Ce régions paramédianes .
cliché est surtout réalisé dans des indications ODF ou
309 Réalisation
de la deuxième incidence standard
le crâne de profil
Positie'i classique er racic, ogie . La
distance foyer-f, :rn class.quement égaie
à 1 m, sera portée à 1,50 m pour les
téléradiographies de profil réalisées au
cabinet .
Remarque
Lr; raison des distances foyer-film diffé-
ertes, il ne faut pas comparer les
distances mesurées sur des films
réalisés au cabinet ou à l'hôpital .
L'appareillage développé par l'auteur en collaboration avec quais de la distance ou de la collimation . Un appareil photo-
la société Siemens-Alois (Zurich, 1975) permet de choisir graphique permet de réaliser quasi simultanément et à la
dans une gamme de distances foyer-film avec des palpeurs même échelle . le cliché radiographique et une photographie
de sécurité qui empêchent l'exposition lors (le choix inadé- du patient qui pourront ensuite être superposés .
La troisième projection standard du crâne . ou incidence de leur forme et orientation par rapport au plan sagittal
Hirti, s'avère utile également en pathologie dentaire et médian), des fractures des z ygomatiques . e t l'étude (les
maxillo-faciale . Elle peut être réalisée au cabinet avec un problèmes (le localisation, par exemple pour les dents de
appareillage adapté . Elle permet surtout la mise en évidence sagesse au maxillaire . La tomodensitométrie a néanmoins
(les asymétries crâniennes (essentiellement des condyles . d e largement supplanté l'incidence axiale .
Aucune autre incidence de la mandibule n'a réussi à se peut néanmoins être difficile de la réaliser avec un cranio-
maintenir avec une telle constance depuis le début du siècle . graphe, notamment chez le patient âgé . Le tube dentaire,
Aujourd'hui encore, elle est quasiment indispensable mobile dans les trois dimensions, s'avère particulièrement
partout où l'on ne dispose pas d'un orthopantomographe . Il adapté et c'est pourquoi nous nous y attarderons .
La recherche de corps étrangers ou de phlébolithes de la sable avec un tube dentaire et une cassette (13 x 18 cm)
joue ainsi que la mise en évidence de sialolithes du conduit équipée d'un écran normal ainsi qu'avec un film pour
parotidien (Sténon) reposent sur le cliché tangentiel du clichés occlusaux . Avec les machines à développer automa-
zygomatique . En complément de l'orthopantomogramme tiques pour orthopantomogrammes, le développement autre-
limité à une incidence de profil, cette incidence est réali- fois si difficile des films ne pose plus problème .
L'incidence de la mandibule de face, bouche ouverte au sur l'orthopantonuogranurme, qu'elle complète ainsi dans la
maximum, aujourd'hui réalisable au cabinet dentaire avec troisième dimension . Elle s'avère d'une importance capitale
l'accessoire téléradiologique d'un orthopantomographe, est dans la localisation de fragments osseux, tumeurs, kystes,
un des clichés du crâne les plus importants . Elle fournit une corps étrangers et, particulièrement, de (lents de sagesse
vue frontale des parties de la mandibule visibles de profil incluses en situation atypique .
Incidence semi-axiale
incidence de Blondeau (nez-menton-plaque)
Cette incidence fait également partie des incidences fonda- mograni nie dans les indications concernant les sinus maxil-
mentales du crâne . Elle constitue le cliché ORI, de hase laires, à type de sinusite dentogène . Elle sera, le cas échéant .
pour l'exploration des cavités pneumatiques de la face complétée par des explorations radiologiques réservées au
(sinus maxillaires . frontaux et cellules ethmoïdales) et . en spécialiste.
médecine dentaire et maxillo-faciale, complète l'orthopanto-
La suspicion clinique ou orthopantoniographique d'une dans ce type d'indication, en autorisant l'analyse des struc-
atteinte des sinus maxillaires impose la réalisation tures osseuses et (les parties nmolles, combinée aux mesures
d'examens radiologiques complémentaires à l'orthopanto- de densité . Le dialogue avec le médecin traitant ou le
mogram me . Des tomographies frontales et sagittales spécialiste permettra d'assurer au patient une stratégie
permettent ici d'explorer le sinus dans sa totalité et s'ajou- d'exploration rationnelle et de limiter la dose appliquée . Il
tent aux autres techniques conventionnelles (lu type est du devoir du chirurgien-dentiste de détecter l'origine
Blondeau ou bilan (les cavités pneumatiques de la face . La dentaire d'une affection sinusale et d'entreprendre le traite-
tomodensitométrie s'est actuellement largement imposée ment dentaire adapté .
Bon nombre de problèmes temporo-mandibulaires sont scopie représentent les techniques invasives nécessitant des
accessibles à une analyse précise (le ('orthopantomogramme conditions parfaites de stérilité .
(p . 117 et suivantes) . Des lésions méniscales traumatiques Le chirurgien-dentiste a besoin de clichés parfaitement
définitives ou une lésion dégénérative des structures interprétables de l'articulation temporo-mandibulaire pour
osseuses condyliennes imposent toutefois l'utilisation le traitement des dysgnathies . (les malocclusions ou pour
d'autres techniques d'exploration, qu'elles soient non inva- effectuer des restaurations coronaires . Il ne dispose malheu-
sives ou invasives . À côté de l'incidence axiale du crime, les reusement que de moyens très limités pour réaliser ces
techniques non invasives font appel à l'incidence selon documents très précis .
Schüller, aux tomographies conventionnelles . à la tonurden- La collaboration avec les hôpitaux et les radiologues s'avère
sitométrie et à I' IRM, tandis que I'arthrographie et l'arthro- toutefois difficile pour des raisons diverses .
,?i
∎ i
so
a
La réalisation de tomographies interprétables de l'articula- meilleurs résultats sont obtenus avec un balayage spiralé . Le
tion temporo-mandibulaire dans les plans frontal et sagittal positionnement des structures intéressantes et donc du
revêt une grande importance du fait de la présence du rocher patient parallèlement au plan du film est d'une importance
en superposition sur l'articulation temporo-mandibulaire . capitale . Les tomographies avec une épaisseur de coupe de
Des mouvements synchrones (simples ou très complexes) plus de 5 mm (zonographies) sont par contre d'interpréta-
du tube et du film autour du centre de la coupe choisie et tion difficile .
durant l'exposition font apparaître nettes les structures au Le ménisque peut être rendu visible par injection intra-arti-
sein de cette coupe et floues celles situées en dehors . Les culaire de produit de contraste .
Tomodensitométrie
L'invention de la tomodensitométrie (par Hounsfield en ment en éventail . Ils permettent de diagnostiquer la présence
1974) a marqué l'entrée de l'exploration radiologique du de volumineuses masses et d'en déterminer la nature par des
massif facial, et plus particulièrement de l'articulation mesures de densité . Parmi les 2 000 niveaux (le gris qui ne
temporo-mandibulaire, dans une nouvelle ère . Par des raffi- sont plus différenciables à l'aeil, le choix d'un intervalle
nements constants (le la position du tube et du système de spécifique de niveau de gris (une « fenêtre ») permet de
détecteurs, les constructeurs ont ramené la durée d'acquisi- visualiser ceux correspondants à l'os ou aux tissus mous .
tion d'une image de 5 minutes à quelques secondes . Les Toutefois, et en raison de la confiuration
g des tomodensito-
systèmes actuels, dits de quatrième génération, sont très mètres, la mise cil place du patient pour l'exploration (les
fiables et font appel à 1 000 détecteurs inclinables disposés articulations temporo-mandibulaires s'avère délicate .
en anneau et à un seul tube mobile délivrant un rayonne-
À partir de plusieurs coupes axiales, par exemple pour manière très particuliere dans le statif incliné, le plan (para-
l'analyse de profil d'une articulation temporo-mandibulaire, médian) (le l'articulation temporo-mandibulaire venant
il est possible de reconstruire des coupes sagittales dans un coïncider avec le plan du statif . Il en résulte une image (le
plan paramédian . La quantité (le données étant moindre pour profil très nette qui permet . en utilisant une fenêtre
de telles reconstructions par ordinateur que pour une image adéquate, d'analyser le ménisque dans deux (le ses dimen-
obtenue directement, la résolution spatiale sera moindre elle sions, ce qui constitue déjà un progrès flagrant . De
aussi . Le flou ainsi généré dans l'image reconstruite ne peut nombreux accessoires supposés faciliter la mise en place du
être corrigé qu'en augmentant le nombre de points de la patient sont décrits dans la littérature . Leur utilisation pour
matrice-image dans les images originelles . des investigations longues s'avère en général, peu pratique,
C'est pourquoi le patient est, si possible, positionné d'une surtout pour (les patients âgés .
L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est une tech- lignes de champ (fig . 342) . Une impulsion électro-inagné-
nique d'imagerie ne faisant pas appel aux radiations ioni- tique à la fréquence de résonance et perpendiculaire à ces
santes . Seuls les atonies dont le noyau possède un moment lignes de champ fait basculer les moments magnétiques de
magnétique et un nombre de spin non nul (comme par leur position d'équilibre et leur fait émettre un signal qui est
exemple l'atome d'hydrogène) peuvent être visualisés . Les transformé par ordinateur en une image comportant des
noyaux d'hydrogène (ou protons) sont présents dans quasi- zones (claires) d' hypersignal et (sombres) cl' hyposignal .
ment tous les tissus et possèdent ces caractéristiques, c'est- L'utilisation d'antennes de surface est indispensable pour
à-dire qu'ils se comportent comme des toupies et des obtenir des images de qualité de l'articulation temporo-
aimants . En présence d'un champ magnétique externe, les mandibulaire .
moments magnétiques des noyaux viennent s'aligner aux
Les troubles du développement des dents (qui s'effectue en conjonction avec leur environnement)
peuvent être rapportés à des facteurs endogènes aussi bien qu'exogènes . Il est ainsi possible de
regrouper dans ce chapitre un ensemble de pathologies que le chirurgien-dentiste ne rencontrera
qu'exceptionnellement et incidemment dans son exercice quotidien .
Parmi ces troubles figurent l'hyperdontie, l'hypodontie et l'adonne, ainsi que la persistance et l'inclu-
sion de dents déciduales, la rétention de germes de dents permanentes et les dents surnuméraires qui
peuvent, comme le mésiodens, les prémolaires surnuméraires de la mandibule et les molaires surnu-
méraires du maxillaire, être considérées comme apparentées à l'odontome .
S'y ajoutent les dysplasies des couronnes, comme l'invagination amélodentinaire (dens in dente), les
duplications ou gémellarités des couronnes ainsi que les malformations radiculaires comme la tauro-
dontie et la concrescence . Les concrescences des molaires supérieures rappellent également les odon-
tomes composés de cette région, particulièrement fréquents chez la femme .
Les syndromes s'accompagnant d'odontodysplasies sont légion . Leur détection au cours d'un examen
radiologique devrait en conséquence toujours donner lieu à un bilan soigneux, et les différentes
formes seront le cas échéant recherchées dans la littérature spécialisée .
Ces malformations ne peuvent être valablement explorées qu'avec un bilan radiologique dentaire
complet . L'orthopantomogramme sera le cas échéant complété par des clichés spéciaux avec des
films haute résolution sans écran .
Nous retiendrons trois exemples parmi la foule des ano- retenues au niveau du plan occlusal (les dents déciduales .
malles de nombre : l'agénésie relativement fréquente des On noiera qu'il faut suivre l'évolution des molaires déci-
deuxièmes prémolaires qui entraîne la persistance (les deux duales et des germes inclus par l'orlhopantomographie
molaires déciduales . la version (les dents de 6 ans et des lorsque le traitement chirurgical n'intervient pas imnmédiate-
autres molaires ainsi que l'inclusion des molaires déciduales ment .
r
345 Inclusion d'une 75 persistante 4
Agenes,e ce a 35 et version des 34, 36 .
3i et 38 contre la riolare déciduale
d'une patiente âgée de 23 ans . La
langue s'est placée entre les arcades
dentaires et a créé une béance latérale .
La rétention précoce pouvant entraîner une malocclusion et graphie qui étaient at l'origine (le douleurs inexpliquées
des arthralgies temporo-mandibulaires, on n'insistera jamais depuis de longues années . La réalisation d'un bilan systé-
assez sur la nécessité d'un dénombrement dentaire systéma- matique permet d'éviter les mauvaises surprises et une perte
tique lors (le chaque examen . Ce sont souvent les dents de confiance inutile du patient .
incluses découvertes incidemment grâce It I'orthopantonur-
Les prémolaires inférieures surnuméraires ont généralement et celles-ci ne sont généralement vues que sur l'orthopanto-
leurs couronnes orientées en position linguale, comme le mogramme . Des 9 ou des 10 surnuméraires rudimentaires se
mettent facilement cri évidence des clichés occlusaux de superposent souvent de manière très surprenante aux
l'hémi-mandibule . Il est rare de voir des molaires infé- molaires supérieures normales et sont ainsi très difficilement
rieures retenues en position aussi extrême qu'en figure 354 . détectables, même sur des incidences spéciales .
Nous présentons le cas d'une rétention en position inhabi- souvent en rétention . Des dents en rétention ne disposant
luelle et responsable de douleurs inexpliquées au long cours . plus d'un sac folliculaire et donc susceptibles de s'« ossi-
On parle d'ankylose lorsque la racine et l'os alvéolaire sont fier » avec leur environnement seront également rangées
si fortement liés que l'on ne distingue plus radiologique- sous l'appellation d'ankylodontie .
ment d'espace desmodontal . De telles dents sont donc
r
recouverte par ïa muqueuse était sur le
trou mentonnier . Aucune symptomato-
logie clinique .
Mesiodens, gémellarité,
taurodontie et dens in dente
Relativement fréquente, l'incisive centrale surnuméraire a clichés occlusaux, mais par la technique de localisation de
reçu le nom de mesiodens . Le mesiodens résulte d'une Clark (p . 84) . La gémellarité, bien plus rare, survient
anomalie caractéristique du développement au niveau de la presqu'exclusivement aux molaires inférieures . La tauro-
suture intermaxillaire . La dent surnuméraire, souvent très dontie et l'invagination amélo-dentinaire (dens in dente)
mal développée, ne devrait pas être localisée à l'aide de sont autant d'autres malformations typiques .
360 Gémellarité de 48 et 47
Duplication a partir d'un sac péricoro-
naire conimuin .
361 Taurodonte
La 37 présente une cavité dentaire
allongée caractéristique et des racines
courtes et déformées .
Les cémentites hypertrophiantes ou hypercémentoses sont l'homme âgé . La mise en évidence radiologique de perles
relativement fréquentes sur les dents non vitales . Elles d'émail n'est possible que lorsque celles-ci empiètent sur
constituent une réaction de défense de l'organisme contre l'espace interproximal . Un effet d'addition de la partie
une infection chronique . La survenue d'une hypercénientose proximale des racines peut parfois simuler une perle
sur (les dents vitales doit faire évoquer une ostéopathie, d'énn,iil .
comme par exemple la maladie de Paget survenant chez
363 Hypercémentose
comparaison
orthopantomogramme-
cliché rétroalvéolaire
Jeu hypertrc :uhie cémentaire chez r-
I homme pigé clod faim évoquer la
malaoie de Paget .
364 Hypercémentose
Elle se nianifes :e essentiellement sur
ces derom nor : males e ; constitue une
réaction de l'organisme face à une
infection chronique . Sur des dents
vitales, elle est idiopathique ou se mani-
feste dans le cadre d'une ostéopathie .
Amélogenèse imparfaite
L'amélogenèse imparfaite ou hypoplasie amélaire hérédi- la dent présente un aspect en bulbe . I : exemple de l'hypo-
taire est une odontopathie d'origine ectodermale de trans- plasie amélaire, dont l'exploration radiologique n'est pas
mission héréditaire dominante partielle et liée au sexe . indispensable, montre que les indications des examens
Cliniquement, la dent apparaît brunâtre . Sa surface est rela- radiologiques ne sont pas seulement cliniques, mais aussi
tivement lisse avec une couche d'émail très mince cher d'ordre médico-légal .
l'homme, tandis que cher la femme l'émail est irrégulier et
Dentinogenèse imparfaite
La dentinogenèse imparfaite est une malformation d'origine Une fine couche d'émail recouvre une dentine malformée et
nlésodernlale à transmission dominante avec troubles de la totalement insensible . Les cavités dentaires . initialement
dentinogenèse . Elle peut être combinée à l'ostéogenèse larges . rétrécissent rapidement jusqu'à l'oblitération qui
imparfaite . En raison des raClnes raccourcies et conif01mes, survient généralement au dernier stade .
les couronnes apparaissent grandes et de formes grossières .
Autres odontodysplasies
L'odonto(,enèse inrparftrite . avec ses malformations des odontodysplasies localisées dont l étiologie n'est pas
dentaires et ses troubles de l'éruption, est due à un trouble clairement élucidée . La dent « en coquillage » constitue une
fonctionnel des odontoblasles, souvent combiné à un Donc- Dorme particulière d'odontodysplasic, caractérisée par une
tionnement anormal des ostéoblastes appelé ostéogenèse couche d'émail très fine, une cavité dentaire extrêmement
imparfaite . À côté des formes complètes, il existe également grande et une agénésie radiculaire .
Off.
1 40 Calculs, calcifications
Calculs, calcifications 1 41
386 Sialographie
sous-mandibulaire
chez un patient âgé de 55 ans
' ~,, 9 ;ar acto' sa :li,e cli, canal exrreleur
s .c l'oral o~anlcmoyranune . Le corps At
de l'os hyoïde se superpose à la partie
inférieure de la glande et simule une
calcification .
Calot ii : , calcification,,
; 143
1 44 Calculs, calcifications
Calculs, calcifications 1 45
393 Phlébolithe
dans la joue gauche
d'une patiente âgée de 65 ans
Détail ;1'_ :n rl et-error ogram e . La
forme o .ulaire a prune axe vertical
prouve qu'il se situe prés du film .
395 Rhinolithe
dans le sinus maxillaire droit
c icnce de Blondeau r unt'u le
mérne calcul qu'en figure 394 . Or,
comparera l'aspect du sinus maxillaire
sur les deux clichés : seule l'incidence
de Blondeau met en évidence une sinu-
site chronique .
1 46 Ossifications
De manière générale, on comprend sous l'appellation de pathologie régressive les abrasions, atro-
phies, dégénérations, nécroses ou résorptions .
Les abrasions, dont le diagnostic purement clinique ne fait pas appel à la radiologie, peuvent provenir
d ' une usure physiologique ou non physiologique. Pour des raisons médico-légales, on peut être amené
à documenter de tels cas non seulement par des photographies, mais également par (les radiographies
et nous en présenterons cieux exemples . Des lacunes cunéiformes sont ainsi particulièrement bien
accessibles à l'exploration radiologique lorsqu'elles s'étendent jusqu'à l'espace interproximal .
A contraria, les résorptions coronaire de dents retenues ou radiculaire de dents Vitales ou non, ne
peuvent être diagnostiquées que par l'examen radiographique . Nous ferons à nouveau expressément
remarquer que toute anomalie du passage à la denture permanente ou toute dent permanente absente
implique la réalisation systématique d'une exploration radiologique adaptée (orthopantomo-
gramme !).
Des cavités dentaires larges signent chez l'adulte une formation insuffisante de dentine secondaire .
Une diminution de la radiotransparence des cavités dentaires est due à des denticules libres Ou adhé-
rents, sans qu'il soit possible de différencier radiologiquement les deux types puisque . selon l'inci-
dence utilisée, les denticules situés sur la paroi de la cavité dentaire peuvent apparaître libres et vice
versa . On remarquera également que, sur le cliché rétroalvéolaire, la partie vestibulaire du mur alvéo-
laire se projette sur la cavité dentaire et est donc susceptible d'en diminuer la transparence .
La résorption radiculaire idiopathique peut être centrale ou périphérique . La forme centrale, appelée
également granulome interne, fait essentiellement Suite à des traumatismes pulpaires (par exemple
préparation canalaire pour traitement radiculaire), tandis que la forme périphérique est généralement
consécutive à des lésions cfesmodontales, par exemple traumatiques, ou consécutives à des tentatives
de réimplantation . On notera qu'une résorption périphérique en position strictement vestibulaire ou
palatine (respectivement linguale à la mandibule) peut simuler radiologiquement une résorption
centrale . Un cliché alvéolaire excentrique par déplacement horizontal du rayon incident permettra le
plus souvent de préciser la localisation exacte . La poussée de dents retenues, une mobilité dentaire
anormale ou un traitement orthodontique trop rapidement conduit peuvent entraîner une résorption
radiculaire sur (les dents vitales .
Nous ferons entrer l'atrophie sénile clans le chapitre de la pathologie régressive, bien que certains
auteurs l'intègrent plutôt aux ostéopathies . Cette « pathologie » du vieillissement sera explorée au
mieux en relation centrée et en laissant les prothèses en place pour utiliser leur effet de filtre . Le
processus geai est dans ces cas le plus souvent augmenté de volume en direction linguale et sera, le
cas échéant, analysé et documenté par des clichés occlusaux .
402 Rhizalyse de la 75 et de la 85
chez une fille de 14 ans
403 Rhizalyse de la 75 et de la 85
chez une patiente âgée de 22 ans
' rem :c cera le Kyste n'en, tror
1 Sir
18 .
404 Denticule
_a adiographie montre des opacités
Jans les cavl :es dentaires molaires . Il
n'est toutefois pas possible de distin-
guer entre denticules libre et adhérent .
b.:'no marre .
409 Rhizalyse de la 53
et résorption radiculaire de la 12
4 qau_:~ e : la 'escrption déclenchée par
la croissance de la 13 retenue et de son
sac folliculaire .
L'anatomie et la structure de 1 unité fonctionnelle formée par les maxillaires, les alvéoles et les dents
offrent une multitude de possibilités de survenue et d'extension d'une infection . La structure trabé-
culaire osseuse différente (pour des raisons biomécaniques) des maxillaires supérieur et inférieur y
ajoute encore des variantes supplémentaires . Les manifestations cliniques des atteintes inflamma-
toires sont elles aussi variées, indépendamment de la cause et du site de l'atteinte initiale . On attend
de l'examen radiologique une information très complète dans cette pathologic qui s'étend de la
banale infection d'origine dentaire à l'ostéomyélite et l'ostéoradionécrose . Celui-ci n'offre toutefois,
en général, qu'une documentation de l'état des tissus (tilt moment de la réalisation dit cliché) ne
permettant pas d'interprétation spéculative ; il est même fréquemment en désaccord avec la sympto-
matologie clinique . Les signes radiologiques, tardifs, sont néanmoins superposables aux lésions tissu-
laires et ce, indépendamment de toute classification étiologique . C'est pourquoi le regroupement au
sein d'un même chapitre nous est apparu justifiable .
Même en présence de signes cliniques, la radiographie ne dentaire en cas de suspicion clinique de foyers dentogènes à
pourra montrer de réaction qu'après l'apparition des modifi- distance doit être extrêmement prudent
cations périapicales . Les manifestations inflammatoires T . image radiologique lie permet pas d'affirmer la vitalité
aiguës s'étendant au-delà de l'apex entraînent un élau -psse- d'une dent (eu dehors de la présence de signes de traite-
ment des espaces desniodontaux et des clartés périapicales ments radiculaires) .
diffuses . La parodontite apicale chronique . dont l'évolution - L'expression radiologique (le l'inflammation évolutive est
est généralement émaillée de poussées aiguës, se caractérise tardive, puisque liée à l'apparition de la réaction osseuse .
souvent par (les clartés bien limitées par des zones de sclé- - Les lésions radiologiques périapicales ne d evront . a u
rose réactionnelle . mieux, être qualifiées que de loyers possible ou
Le compte rendu de la recherche radiologique d'un lover pi -ob(rhles .
410 Pulpite
Les lés ans I;eriapicales de la 22
Irepa •i ée sont peine visibles.
Chez le sujet jeune en hon état immunitaire, les infections it devient-il particulièrement visible en raison de son contenu
germes relativement peu virulents (les parodontites chro- radiotransparent et surtout de la sclérose des parois cana-
niques apicale et marginale conduisent souvent a une forme laines . Cette forme d'ostéomyélite peut également se
particulière d'ostéomyélite, avec des opacités diffuses de rencontrer dans les suites d«extractions dentaires avec retard
l'os environnant . Ainsi, par exemple, le canal mandibulaire (le cicatrisation .
I ;ostéomyélite petit menacer le pronostic vital chef le nain-- Les enfants d'âge préscolaire développent le plus souvent
risson et le jeune enfant . Le tableau clinique débute par une une ostéomyélite sur une nécrose pulpaire (les molaires
fièvre élevée, suivie par une tuméfaction faciale rapidement déciduales de la mandibule, qui petit aller (le pair avec la
croissante . Le stade chronique secondaire est caractérisé par disparition des germes des prémolaires définitives .
une ostéonécrose et la séquestration de germes dentaires . 4
422 Ostéomyélite
chez un nourrisson de 5 mois
La flèche ; u sequestration
L,t -i'uî
Ostéomyélite aiguë
Les signes radiolo`oiques sont initialement absents alors que cardinaux, alors que l'image radiologique ne mettra en
la clinique est impressionnante : altération de l'état général, évidence des clartés bien limitées, prémices de la démarca-
troubles de la sensibilité et douleurs typiquement pulsatiles . tion de territoires nécrotiques localisés . qu'après une à deux
Une mobilité dentaire croissante et un bruit mat à la percus-
siondes (lents atteintes constituent autant d'autres signes
Lorsque la guérison de l'ostéomyélite aiguë suppurative confluence des foyers de résorption osseuse et à la démarca-
échoue, on assiste à la formation, après environ deux tion des tissus osseux nécrotiques . Sous traitement inadapté,
semaines, d'une forme chronique secondaire dont la synmp- il n'est pas rare de voir des fractures spontanées . Cette
tomatolo<gie dépend de sa localisation et du degré d'effica- forme d'ostéomyélite est devenue rare depuis l'avènement
cité du traitement . Radiologiquement, on assiste à la de l'antibiothérapie moderne .
lip
Les formes d'emblée chroniques sont actuellement les plus remaniements structuraux (le l'os puissent s'exprimer par
fréquentes . La symptomatologie radiologique est dominée- (les tableaux radiologiques variables, la juxtaposition en
par un début à bas bruit et (les processus (le remanieraient proportions variables (le renes de destruction et de recons-
osseux massif qui peuvent s'accompagner d'une soufflure traction osseuses d'aspect floconneux reste prédominante .
d e l'os, conséquence des lésions vasculaires . Bien que les
430 0stéoradionécrose
avec séquestration
et fracture spontanée
L'aspect rnxliologique ,ies ostéoradione-
croses s'apparente habituellement à
celui des ostéomyélites chroniques
secondaires, à la différence que les
lésions vasculaires de l'os et surtout du
périoste empêchent tout processus
régénératif . L'absence de réaction péri-
ostée est donc un signe caractéristique .
Les affections des cavités pneumatiques de la face sont rhinogènes à 90 p . 100 et ne relèvent donc pas
du domaine de compétence du Chirurgien-dentiste . Les sinus maxillaires constituent néanmoins une
exception, puisque jouxtant notre domaine de travail . Les problèmes odontologiques quotidiens, à
type de lésions parodontales ou périapicales aiguës ou chroniques du maxillaire, peuvent induire des
inflammations périostales ou un épaississement de la muqueuse sinusale . Une réaction sur corps
étrangers après traitement radiculaire et des inflammations des sinus maxillaires sur des kystes odon-
togènes, des tumeurs ou des fractures du maxillaire sont toujours possibles . S'il est incontestable que
le traitement des affections sinusales doit être confié au spécialiste, le chirurgien-dentiste n'en
possède pas moins, de par ses connaissances spécifiques, des avantages certains dans l'évaluation de
la pathologie odontogène des sinus maxillaires .
Inversement, on constate souvent clue les patients consultent en priorité leur dentiste pour des
atteintes sinusales maxillaires inflammatoires non odontogènes, aiguës ou chroniques, en raison de
douleurs masticatoires ainsi induites au niveau des prémolaires et molaires supérieures . Une forte
sensibilité à la percussion et une réaction diminuée au test de vitalité sont susceptibles de poser des
problèmes diagnostiques au chirurgien-dentiste au stade initial lorsqu'une seule dent, vitale et traitée,
est impliquée . Lorsque plusieurs dents en rapport anatomique étroit avec le plancher sinusal sont
impliquées et que d'autres signes classiques sont présents, le diagnostic sera porté cliniquement alors
que la radiographie est encore négative, en particulier dans les cas aigus au stade de début .
Le diagnostic radiologique dans cette région n'est accessible au chirurgien-dentiste que depuis
quelques années . En effet les clichés rétroalvéolaires, de format limité et avec un rayon directeur non
adapté, ne permettent guère que la visualisation du plancher sinusal et ce, sous une incidence oblique .
Pour éviter les erreurs d'interprétation, on n'utilisera pas le cliché rétroalvéolaire pour l'analyse du
sinus maxillaire. L'orthopantomographie nous a ouvert une voie nouvelle en autorisant une représen-
tation correcte du récessus alvéolaire du sinus maxillaire pour la recherche d'une origine dentogène .
venant ainsi compléter l'examen clinique .
En raison de l'évolution des techniques radiologiques au cours des dernières années, les examens
radiologiques complémentaires ne seront accessibles qu'au chirurgien-dentiste exerçant en milieu
hospitalier. La classique incidence de Blondeau est de plus en plus supplantée par la tomodensitomé-
trie qui permet, grâce à l'utilisation de fenêtres osseuses et pour tissus mous, d'analyser parfaitement
les processus inflammatoires et réactionnels . Le chirurgien-dentiste se doit néanmoins de connaître
les possibilités et les limites des examens radiologiques modernes afin de pouvoir correctement
orienter ses patients .
160 Pathologie odontogène des sinus
Si une participation dentaire est douteuse, on préfèrera une - Respecter une grande prudence dans l'analyse des autres
attitude prudemment attentiste à une dévitalisation préci- parties du sinus maxillaire .
pitée . - La mise en place correcte (lu patient .
- Adresser le patient au sp< ( icrlist( ('OIFIpéleRI en présence
Dans le compte rendu on veillera à d'une ('llologle ROR OdOlltOgèIle .
- Mentionner que seul le récessus alvéolaire du sinus
maxillaire est accessible (et donc analysahle) à la
recherche d'une éventuelle étiololC, ie dentoeène
Z7
.
La comparaison pratique des clichés rétroalvéolaires et des Frire, bien que suspecte, ne doit pas conduire au-delà du
orthopantomogrammes permet de constater que seuls ces diagnostic de suspicion . Même I'orthopantorrmographie ne
derniers permettent de visualiser correctement tous les types permet pas toujours un diagnostic certain, de sorte qu'en cas
(le réactions muqueuses, comme par exemple des muco- de doute diagnostique on fera toujours appel a (les tech-
cèles . Une transparence diminuée sur le cliché rétroalvéo- niques complémentaires .
438 Orthopantornogramme
du même patient
r ine a s c :oa . :ds arrond,es
(tiecnesi oans les deux sinus correspon-
dant à des mucocèles (kystes rétention-
nels muqueux) . Sur le cliché rétroalvéo-
laire, seul le plancher sinusal était voilé .
L'analyse attentive de clichés de routine (clichés rétroalvéo- l'exploration de la pathologie sinusale . et ce malgré la tonmo-
laires ou rétrocoronaires) fait souvent suspecter des lésions graphie et la tomodensitométrie . Il faut toutefois noter que
qu'il convient alors de préciser a l'aide d'orthopantomo- la partie postérieure du sinus, surplonmbant les molaires .
grammes et éventuellement de clichés selon Blondeau . n'est pas parfaitement analysable, d'où une source poten-
i .'incidence (le Blondeau reste l'incidence (le choix pour tielle d'erreurs d'interprétation .
La cont •r ontation des deux clichés illustre bien les possibi- limite à la partie postérieure (lu sinus, l'incidence de
lités et les limites de l'orthopantoniographie, ainsi que les Blondeau montre, grâce au trajet postéro-antérieur du rayon,
potentialités diagnostiques complémentaires ollertes par la pleine mesure de l'inilani nation aiguë, notamment en
l'incidence (le Blondeau dans les sinusites odontogènes comparaison avec le côté gauche sain et aéré .
aiguës . Tandis que sur l'orthopantoniograni ne le voile se
Une sinusite au stade initial ne se manifeste tadiolotique- vitales . Une sinusite chronique odontogène peut se déve-
nient que sur une incidence de Rlondeau réalisée avec un lopper non seulement à partir des prémolaires et des
rayon mou . La confusion ente une infection odontogène et molaires . niais également (les dents antérieures . L'explora-
une sinusite rhino~eèn eeène bilatérale qui débute souvent unilaté- tion radiologique complémentaire fait appel aux tomogra-
ralement est donc facile, surtout en présence de dents non phies ou à la tomodensitométrie .
Potentialités de la tomographie et de la
tomodensitométrie dans l'étude des sinus
Tomographie
- Coupes sagittales et surtout frontales pour la locali-
sation (le fragments fracturaires et de corps étran-
gers . Représentation conventionnelle des modifica-
tions (les parties molles
Tomodensitométrie
- Essentiellement coupes axiales permettant la compa-
raison (les deux côtés en fenêtres osseuse et « tissus
mous » avec mesures de densité
Dllection du Dr H . Beck-Managetta,
indeskrankenhaus, Salzbourg
Chacune de ces causes peut à son tolu - entraîner des troubles fonctionnels de l'articulation temporo-
mandibulaire et induire ainsi une pathologie articulaire dégénérative .
La clinique et l'image radiologique étant difficilement corrélables, l'analyse des images de l'articula-
tion temporo-mandibulaire n'est en général pas simple . Les signes cliniques ne trouvent de corréla-
tion radiologique qu'après un certain délai suivant l'installation des processus destructifs ou néopla-
siques osseux, et un effet de sommation peut venir compliquer l'analyse radiologique . C'est pourquoi
les investigations radiologiques complémentaires se limiteront essentiellement à des tomographies à
balayage spiralé, des arthrotomographies ou des coupes tomodensitométriques dans des positions
particulières, ainsi qu'à l' IRM .
172 Pathologies de l'articulation temporo-mandibulaire
Pour représenter simultanément I'articadc et la hosuion des ralement bien vus sur une Tonographie d'environ 20 mm
(condyles, il est nécessaire de réaliser I'orthopantomo- d'épaisseur (OPG) . Une analyse idéale n'est possible que si
gramme en occlusion de repos . Le positionnement du la protrusion (le la mandibule est symétrique lors de la mise
patient requiert un soin maximal (p . 13 et suivantes) . Le en place . Avant d'effectuer (les examens radiologiques
réglage du plan sagittal médian sur la partie postérieure du complémentaires relativeinent complexes . on s'efforcera
crâne sera contrôlé avec précision pour éviter une represen- (l'utiliser au mieux les données (le l'examen c linique . d e
tation asymétrique et donc une erreur d'interprétation . l'analyse céphalométrique et (le I'orthopantomogramme .
L'étude (le la fnriire et de la structure des condyles se fera Cette information est habituellement suffisante pour corriger
sur un patient placé de manière usuelle et en utilisant une une malocclusion .
pièce occlusale . En procédant ainsi, les condyles sont géné-
La poussée mal dirigée exercée par une dent retenue en troubles fonctionnels . Ceux-ci peuvent être très graves en
position couchée suffit à induire des troubles fonctionnels cas de modifications pathologiques des condyles .
par malocclusion et donc des douleurs temporo-mandibu- Les jeunes patients souffrant de tels troubles fonctionnels ne
laires . Une édentation partielle avec (les molaires en mésio- présentent généralement pas de signes radiologiques . e t il
version ainsi que les plans obliques (le certaines reconstitu- est donc inutile de réaliser des investigations radiologiques
tions, couronnes ou bridges, favorisent le développement de complémentaires .
Tomographie de l'articulation
temporo-mandibulaire
Provenant d'habitudes masticatoires individuelles, de
reconstitutions inadéquates et de l'usure de celles-ci, les
maloceIusiuns etitraîffent des troubles fonctionnels, d'où des
troubles dégénératifs d'origine traumatique des articulations
temporo-mandibulaires . Au cours de la phase terminale de
l'occlusion . la mandibule dans son entier effectue une rota-
tion autour d'une seule articulation . d'où des malpositions
antérieures, postérieures, latérales et médiales des condyles «e
avec lésions discales associées conduisant à une arthrose,
I
470 Tomographie
à balayage spiralé
Ic:J'ë I S . : .,
conoyle oroit . Deplacement anteneur
flagrant à gauche et arthrose évoluée
avec perforation du ménisque .
Tomodensitométrie de profil
de l'articulation temporo-mandibulaire
Les reconstructions tonuxlensiton)étrigties sagittales à partir temporo-mandibulaire . L'utilisation (1' une fenêtre « tissus
de coupes axiales (le l'articulation temporo-man(lihulaire ne mous » permet souvent d'obtenir une représentation bidi-
pern)ettent pas de représenter les détails osseux ou du n)ensionnelle de la structure tridimensionnelle du ménisque
ménisque . Seule une mise en place spéciale permet de t différents degrés (I 'ouverture .
réaliser directement des coupes sagittales de l'articulation
Avantages de I'IRM
- Pas de radiations ionisantes
- Contraste important (tissus mous ! )
- Représentation hidimcnsionnelle- du ménisque
Limitations de l'IRM
La pathologie osseuse est mieux appréciée en tomo-
densitométrie
Durée d'examen longue
Les patients claustrophobes et porteurs de stimula-
teurs cardiaques ou d'implants I -erromagnétiques ne
peuvent être examinés
178 Pathologies de l'articulation temporo-mandibulaire
Les hypoplasies condyliennes unilatérales ou bilatérales développement et des exostoses ostéochondrales des
s'observent surtout dans le sexe féminin . Elles peuvent être condyles, sont, en fonction (le leur localisation, susceptibles
d'origine congénitale (par exemple la dysostose oto- d'entraîner (les troubles fonctionnels de la mécanique masti-
mandi-bulaire), s'observer dans les suites de traumatismes de la catoire et (les irritations des muscles masticatoires . qui
petite enfance ou par extension d'une infection de voisinage peuvent eux-mcmes induire des troubles compensatoires de
(pur rxc~nplc après une otite moyenne) . De tels troubles du la croissance (les maxillaires .
La fermeture prématurée et unilatérale des sutures condyles chez l'enfant . Leur effet irritant et traumatisant sur
crâniennes peut être l'une des causes d'une hyperactivité l'articulation et la musculature en fait une autre cause de
musculaire et donc d'une croissance asymétrique des niaxil- croissance asymétrique . Il n'est pas rare d'observer une
laires . Les ostéochondromes ou exostoses ostéochondrales urave limitation de la fonction articulaire par des lésions
ne sont pas rares au niveau des surfaces articulaires des dégénératives débutantes .
L'arthrite temporo-mandibulaire apparaît souvent par exten- puis à la néoformation d'un os incompétent conduisant à des
sion d'une inllanunation Lie voisinage . La lésion primitive lésions d'arthrose . I .es sollicitations fonctionnelles condui-
siege toujours au niveau du condyle avec déminéralisation sent it un élargissement des surfaces articulaires par apposi-
et sclérose réactionnelle au sens d'une atteinte ostéomyéli- tion ostéophytaite . d'où un aspect irrégulier (les berges arli-
tique . Secondairement . On assiste à une destruction osseuse cuiaires avec des encoches périchondrales .
Kystes et pseudokystes 1 81
Kystes et pseudokystes
Histologiquement, les kystes sont des cavités tapissées d'un épithélium alors que les pseudokystes ne
possèdent pas un tel épithélium . Radiologiquement, les kystes et pseudokystes ont un aspect caracté-
ristique . avec des limites nettes qui disparaissent en cas d'inflammation . Leur croissance est lente et
refoule les éléments de voisinage en fonction de la résistance qu'ils sont susceptibles d'exercer . On
distingue les kystes odontogènes et non odontogènes . Certains kystes également tapissés d'un épithé-
lium et situés dans les tissus mous ne sont, à l'exemple du kyste naso-labial (naso-alvéolaire), visibles
qu'après injection de produit de contraste . Nous ne les aborderons donc pas ici . D'autres kystes des
tissus mous, comme par exemple une mucocèle du sinus maxillaire, peuvent être radiologiquement
visibles et seront abordés ici . Parmi les pseudokystes (ne possédant pas d'épithélium) on compte, à
côté des kystes osseux solitaires et des kystes anévrismaux, d'autres structures cavitaires radioclaires
comme Ici lacune osseuse (le la mandibule (Stafne) .
Les kystes radiculaires apicaux ou latéraux naissent des débris épithéliaux de Malassez provenant de
la gaine épithéliale de Hertwig . Ceux-ci prolifèrent sur des inflammations, toujours nées à partir de
dents nécrosées . Des troubles trophiques et une nécrose de la couche épithéliale interne conduisent à
la formation d'une cavité et à la croissance d'un kyste . Les kystes parodontaux se forment sur le
même mode, mais naissent à partir d'une poche osseuse, et la dent impliquée n'est donc pas néces-
sairement avitale .
Les kystes dentigères qui se forment avant la substance dure de la dent sont des kystes primordiaux
ou des kératokystes et résultent d'un trouble du développement du bourgeon dentaire . Ils se forment
à la place d ' une dent normale ou surnuméraire et sont quelquefois associés à une ncevomatose baso-
cellulaire . L'épitlhiélium des kératokystes se kératinisé .
Les kystes dentigères formés après les substances dures de la dent forment leur épithélium à partir
des épithéliums amélaires interne et externe de l'ébauche . Ils font suite à des traumatismes ou à des
facteurs encore largement non identifiés . Les kystes résiduels odontogènes naissent partout où des
parties du follicule ont été laissées après extraction dentaire .
Selon leur localisation, les kystes non odontogènes, tapissés d'épithélium, proviennent de restes
épithéliaux de la membrane bucco-nasale (de Hochstetter), du tractus naso-palatin ou de la suture
palatine . On les rencontre rarement en tant que kystes odontogènes et ils peuvent alors créer des
superpositions et poser des problèmes diagnostiques et donc thérapeutiques .
Les pseudokystes. sans épithélium, font suite à des traumatismes, des hémorragies de la moelle
osseuse, des troubles de la résorption, des troubles osmotiques, circulatoires ou du développement .
On les considère également comme des processus réparateurs après des tumeurs osseuses .
1 82 Kystes odontogènes
I . Kystes radiculaires
- kystes apicaux
- kystes latéraux
2 . Kystes parodontaux
3 . Kystes dentigères
a) avant développement des substances dures
- kyste primordial
- kératokyste
b) après développenment des substances dures
- kyste d'éruption
- kyste coronodentaire
- kyste latéral
- kyste avec rudiment dentaire
I . Kyste solitaire
2. Kyste anévrismal
3 . Lacune osseuse de Stafne
Kystes odontogènes 1 83
Kystes odontogènes
Kystes radiculaires
Caractéristiques radiologiques
des kystes radiculaires
- Clarté arrondie avec liseré opaque
- Apex au sein de la clarté
- Refoulement (les dents et structures environnantes
Kyste infecté
- Cavité a limites floues
- Les structures en arrière-plan, deviennent invisibles,
le défaut semble « tunnelliforme »
- Élargissement de l'espace desmodontal de la dent
impliquée
1 84 Kystes odontogènes
A côté des cas cliniquement silencieux présentant les carac- Les détails d'orthopantomogrammes ci-dessous montrent
téristiques radiologiques typiques des kystes radiculaires . on une nouvelle fois a quel point cette technique vient
rencontre occasionnellement des kystes infectés dont le aujourd'hui enrichir I'information radiologique .
diagnostic est conforté par l'examen clinique . Il existe
également des Dormes atypiques de kystes qui peuvent
évoquer d'autres lésions .
Kystes odontogènes 1 85
Une dent non vitale avec une racine située au sein d'une transparence radiologique interprétée comme un kyste radi-
clarté bien limitée constitue un signe radiologique puissant culaire résiduel peut toutefois se rapporta r à la présence
en laveur d'un kyste radiculaire . Les kystes radiculaires d'une autre lésion, odontogène ou non . On pensera en parti-
résiduels ne présentent pas ce signe et c'est donc l'absence culier à un améloblastome, qui peut se développer très tardi-
(le la dent qui viendra étayer le diagnostic de suspicion . Un ventent (plusieurs années) sur le site d'avulsion et qui
kyste résiduel pouvant également naître d'une dent retenue constitue probablement la cause la plus fréquente des
porteuse d'un kyste dentigère . le diagnostic radiologique ne améloblastomes apparaissant après 30 ans . Il est donc abso-
pourra pas s'orienter de manière certaine à la localisation de lument indispensable de soumettre toutes les lésions
la clarté arrondie au sein de la mandibule . Une zone de kystiques à un examen histologique après leur exérèse .
1 86 Kystes odontogènes
Les kystes radiculaires sont statistiquement plus fréquents de leur extension dans la troisième dimension requiert
au maxillaire . Ils croissent souvent en direction (lu sinus l'utilisation de clichés complémentaires . tels les clichés
maxillaire et peuvent ainsi atteindre une taille considérable, occlusaux . La réalisation de coupes tomodensitométriques
en raison de la faible résistance rencontrée et (le l'espace ou tomographiques frontales est indiquée dans le cas (le
disponible . Bien que leur dimension cranio-caudale soit très volumineux kystes maxillaires .
bien évaluable sur 1'orthopantomogranune, la détermination
500 Détail
d'un orthopantomogramme
du même patient
Le, u'etail rcn :re, sur vie vue de pofil,
('extension en hauteur ou kyste qui
occupe la majeure partie du sinus maxil-
laire gauche . On notera la fine limite
radio-opaque qui persiste même au sein
du sinus . L'extension dans le plan
frontal pourra être analysée sur un cliché
occlusal, voire éventuellement par des
tomographies ou la tomodensitométrie .
Kystes odontogènes 1 87
Kystes dentigères
Kystes odontogènes 1 89
Les pages précédentes ainsi que la page présente illustrent ou de profil peut s'avérer utile et l'incidence (le la mandi-
des kystes folliculaires de localisation atypique . qui ne pour- bule de face, bouche ouverte au maxi niunt, est également à
ront être identifiés et localisés qu'en faisant appel .I I'ortho- recommander. De plus . et surtout pour (les lésions kystiques
pantomogranune et a des examens supplémentaires particu- maxillaires volumineuses, on adressera le patient à un
liers . En pratique . des clichés occlusaux Kien réalisés cahinet ou un service de radiologie pour la réalisation (le
s'avèrent d'un grand apport pour l'analyse clans la troisième coupes tainographiques ou toniodensitonlctriques .
dimension . L'utilisation de clichés téléradiologiques de face
523 Orthopantomogramme
d'un kyste du canal naso-palatin
o me ,pft :'uu un c m .i r yin n ;~u .louer .
Pas de refoulement oes racines de la 11
et de la 21 (flèches) . Ceci signe le déve-
loppement du kyste en position palatine
des incisives centrales .
1 94 Pseudokystes
Pseudokystes
On entend par pseudokystes des cavités non tapissées par un
épithélium et partageant l'aspect radiologique des kystes . En
l'onction de leur origine et de leur contenu, on distingue les
kystes solitaires (fig . 529) des kystes anévrismaux osseux
(fig . 533) . On retrouve un traumatisme dans l'anamnèse
d'une grande partie des kystes solitaires . qui prennent alors
l'appelation de « kystes traumatiques » (lï`g . 529 a gauche) .
L'exploration opératoire prouve l'absence de contenu des
kystes solitaires .
531 Détail
d'un orthopantomogramme
de la même patiente
On notera ia c~arte au _sen de laquelle
on aperçoit encore quelques travées
osseuses ainsi que la corticale amincie
et refoulée . Le nerf mandibulaire
traverse la cavité vide au niveau du
secteur molaire.
Pseudokystes 1 95
im
1 96 Pseudokystes
OPG
a
'A
540 Lacune de Stafne du type
fermé
On notera l'epa ssisseme t de la corti-
cale autour de la lésion qui se localise
typiquement sous le canal mandibulaire
et généralement au niveau de l'angle
mandibulaire (fig . 537 b) .
Les tumeurs odontogènes et les pseudotumeurs sont des néoplasies trouvant leur origine au niveau
de la lame dentaire . Si elles sont généralement bénignes, certaines d'entre elles peuvent toutefois
dégénérer . En raison de leur croissance lente, asymptomatique et sans répercussion sur la
muqueuse, leur diagnostic n'est souvent porté que tardivement, souvent fortuitement ou après
l'apparition d'une déformation ou d'une asymétrie du squelette facial . La croissance de certaines
lésions, comme par exemple l'améloblastome, peut être infiltrante et rendre ainsi leur exérèse
complète délicate . D'autres lésions au contraire (l'odontome par exemple) seront facilement résé-
cables chirurgicalement . Les lésions cémentogènes n'appellent que rarement un traitement . Une
surveillance radiologique au cours des seconde et troisième décennies peut permettre d'en limiter
les conséquences pour le patient .
Améloblastome . Selon les données de la littérature, Signes radiologiques : les améloblastomes peuvent être
l'amélohlastome . tumeur maxillaire la plus fréquente, appa- uniloculaires (avec éventuellement des expansions lobu-
raît tardivement, au cours de la quatrième décennie . Ce délai laires périphériques) ou multiloculaires . Les formes multilo-
est probablement trompeur car la tumeur . d e croissance culaires se présentent soit sous l'aspect de multiples grandes
lente et indolore, n'induit pas de modifications muqueuses bulles de savon » avec de fins septa et une corticale
ni de déformation maxillaire au stade initial et n'était donc amincie (aux stades tardifs), soit sous la forme de
détectée que tardivement avant l'apparition de I'orthopanto- nombreuses petites bulles comme des « rayons de miel »
mographie. La tumeur récidive volontiers et dégénère dans avec des septa épais . Il n'est pas rare (le trouver la dent au
2 p . 100 des cas . Elle touche les deux sexes de manière sein la lésion .
égale, et montre une forte tendance à récidiver .
Diagnostic di%%érewiel
Localisation : environ 80 p . 100 des améloblastomes sont myxome odontogène, en particulier au niveau de l'angle
localisés à la mandibule . Là, 70 p . 100 se développent dans
niandihulaire :
le secteur molaire et à l'angle mandibulaire et 25 p . 100
granulome central à cellules géantes, en particulier clans
dans le secteur prémolaire, le reste se retrouvant dans le
le secteur prémolaire de la mandibule :
secteur antérieur.
kystes coronodentaires aux stades tardifs ;
tumeurs odontogènes adénomatoïdes, uniloculaires et
cliniques J'cxhloration
orthopantonmographie aux stades tardifs, avec des para- situées dans la région canine du maxillaire ;
mètres d'exposition réduits : fibrome amélohlastique au stade tardif .
mandibule de face avec des paramètres d'exposition
réduits : Le fibrome améloblastique, tumeur mixte, apparaît au cours
cliché rétroalvéolaire centré au stade initial : de la seconde et de la troisième décennie, particulièrement
clichés occlusaux de l'hémi-mandihulc avec (les para- dans le secteur molaire de la mandibule et peut (rarement)
mètres d'exposition réduits ; dégénérer en sarcome . Le fibrome cnnéloblastiyrre appartient
tomodensitométrie au maxillaire et pour les stades tardifs . au groupe des odonto nes .
198 Tumeurs odontogènes et pseudotumeurs
.\Iyaome odontogène . Il touche les deux sexes de manière Biques avec ceux du cémentoblastome et du fibrome cémen-
égale . Sous la forme Llu fibromyxome, tumeur mésenchyma- togène . Des formes de passage ou mixtes ne permettent pas
teuse bénigne avec une faible tendance à la récidive, il peut de définir une classification radiologique univoque de ces
se localiser à toutes les parties du squelette à partir d'îlots entités qui ne sont précisément définies que par l'examen
ectopiques (le tissu conjonctif mucosécrétant . Le myxome histologique . Les cas douteux faisant généralement l'objet
odontogène, né de la papille dentaire, touche l*adole . cent et d'un examen anatomo-pathologique ~et d'un traitement
le jeune adulte au cours des seconde et troisième décennies adapté . on peut en pratique se limiter à la description des
et récidive très volontiers à la mandibule comme au maxil- caractéristiques radiologiques élémentaires de telles lésions .
laire .
Dysplasie cémentaire périapicale . Les cémentomes appar-
Localisation : le myxome odontogène touche essentielle- tenant aux dysplasies périapicales touchent majoritairement
ment la mandibule, et plus particulièrement le secteur les femmes d'âge moyen et se localisent surtout au secteur
molaire et l'angle . Il est rare au maxillaire . antérieur de la mandibule, bien que les incisives supérieures
puissent également être atteintes, particulièrement chez
Techniques cl'cahloratiorl l'individu jeune . Les lésions sont généralement multiples et
orthopantomographie aux stades tardifs, avec des para- présentent schématiquement trois stades évolutifs . Elles
mètres d'exposition réduits ; peuvent se combiner à (les cémentoblastome~ dans les,
mandibule de face avec des paramètres d'exposition secteurs prémolaires et molaires de la mandibule, surtout
réduits ; chez le patient de race noire .
clichés occlusaux de I' hémi-mandibule avec des para-
mètres d'exposition réduits : Localisation : secteur antérieur de la mandibule, quelquefois
tomodensitométrie au maxillaire et pour les stades tardifs . en combinaison avec (les lésions isolées de (lents du secteur
antérieur du maxillaire ou avec (les cémentoblastomes dans
Signes radiologiques : l'aspect en bulles de savon du le secteur latéral de la mandibule .
myxome odontogène ressemble fortement à celui de
l'améloblastome . L'analyse de la structure fine peut montrer T('c•l urigttes d 'e.r/)loration
des fines travées d'aspect rectiligne et comme « déchiré » . - orthopantomographic :
Au stade tardif, la corticale est amincie et déformée . La - clichés rétroalvéolaires centrés .
lésion peut refouler des dents et ainsi provoquer des inclu-
sions . Si,;nes radiologiques : clartés ou opacités périapicales pas
toujours bien limitées . En simplifiant, on distingue trois
Diagnostic di/jéreiltlel stades évolutifs :
- améloblastome au niveau de l'angle mandibulaire ; - stade de la fibrose avec (les clartés périapicales bien limi-
- granulome à cellules géantes, en particulier dans le tées ;
secteur prémolaire de la mandibule ; - stade de la calcification débutante avec des opacités
- kystes anévrismaux de la région prémolaire de la mandi- floconneuses ;
bule .
- stade final avec opacité homogène .
Cénientome . Ce terme rassemble actuellement un ensemble La lésion présente un contact radiculaire caractéristique .
de lésions cémentogènes dont seule une partie appartient au
Diagnostic différentiel
groupe des tumeurs odontogènes, tandis que d'autres sont
d'origine mésenchymateuse, voire même réactionnelles . La parodontite apicale chronique (test de vitalité !) ;
dysplasie cémentaire périapicale, qu'il n'est pas rare Lie - hyperparathyroïdie ;
trouver chez la femme d'âge moyen . fait partie de cette - dans le cas d'une opacité, infarctus osseux ;
dernière catégorie . Nous en décrirons les signes radiolo- - en fonction de l'âge et du sexe, maladie (le Paget .
Cémentoblastome . Les cémentomes de la lignée des distinguer deux formes fondamentales qui peuvent
cémentoblastomes apparaissent surtout au cours des présenter radiologiquement toutes les formes intermé-
deuxième et troisième décennies, avec une légère prédomi- diaires, de la masse amorphe à la dent bien différenciée . La
nance masculine . première forme se présente toujours comme un conglo-
mérat très opaque et hétérogène d'éléments dentaires
Localisation : les cémentoblastomes se localisent pres- (émail, dentine, cément et tissu conjonctif) et est appelée
qu'exclusivement aux secteurs prémolaires et molaires de la odontome conrpleve . Si l'odontome comporte une ou
mandibule . On en observe très rarement dans le secteur plusieurs dents rudimentaires ou évoluées, on parle d'odon-
latéral du maxillaire . tonre compose .
Améloblastome
Dans toutes ses formes, l'améloblastome se présente radio- primordiaux ou folliculaires chez le patient jeune et les
logiquement bien limité, alors que la lésion présente une restes épithéliaux chez le patient âgé, souvent des années
tendance très forte à I' infiltration des tissus avoisinants . Les après une avulsion . Il convient donc de soumettre toutes les
clartés prennent généralement la forme d'alvéoles ou de pièces d'exérèse (le lésions kystiques à un examen histolo-
bulles (le savon . Les dents voisines ou incluses sont souvent gique .
refoulées et les racines résorbées . La corticale est extrême- À la m andibule . et en particulier dans la région des dents de
ment amincie, mais lamais rompue . Limage des récidives sagesse . les améloblastomes ne seront radiologiquement
ressemble souvent fortement à celle des myxomes odonto- visibles au sein de la structure osseuse (effet (le sommation)
gènes . L'origine prédominante semble être les kystes qu'à partir d'une certaine taille .
Fibrome amàloblastique
Le fibrome amàloblastique est certainement la tumeur repose initialement sur la face occlusale de la dent û la
amàloblastique mixte la plus fràquente . Il naêt û la fin (le la maniére d'un É chapeau „ . La disparition (le ce signe avec la
premiére dàcennie et seule la forme initiale est radiologi- croissance de la làsion peut rendre impossible le diagnostic
quement identifiable avec certitude . Tandis que le kyste diffàrentiel radiologique avec le kyste folliculaire ou
folliculaire a typiquement son point de dàpart û la jonction
amàlo-càmentaire, on voit que le fibrome amàloblastique
Myxome odontogéne
Cette tumeur bànigne niucogéne nàe de la papille dentaire bulles de savon û un aspect plus linàaire . en méches . Au
touche les deux sexes de maniére àgale . Elle croêt lente- maxillaire, on ne distingue guére de structures et les signes
ment et . au stade tardif, conduit û une aLlgmentation de radiologiques àvoquent un amàloblastome ou un kyste -
volume die la mandibule et û un amincissement (le la corti- folliculaire . La tumeur pràsente une forte tendance û la
cale . ,• la niandihule, on a radiologiquement un aspect en rccidlive .
filet de pâcheur dàchirà „ . avec une structure allant des
Collection du PD Dr R . Drommer,
Gdltingen
Collection du PD Dr R . Drommer,
Gbttingen
Càmentome
Ce type de Càmentome atteint surtout les lemmes d'ège tions multiples û la mandibule peuvent û l'occasion
moyen . Le stade É fibreux „ initial peut âtre confondu avec s'accompagner (le làsions solitaires au maxillaire ou se
un granulome (test (le vitalità !) . Il est suivi de stades carac- conthincr û des càmentohlastonmes (les secteurs pràmolaires
tàrisàs par des inclusions (le densità calcaire . Les manifesta- et moloirc' de la mandibule .
C ertains cas pràsentent, outre la localisation classique au souvent ràduit t s'aider du seul signe radiologique du point
secteur mandihulaire antàrieur, une atteinte (les dents antà- (le contact radiculaire . Les dents restant vitales dans les
heures du maxillaire . Il faut toutefois se rappeler que deux pathologies . on ne traitera que les cas cliniquement
Vostàoblastome par exemple pràsente fràquenunent les parlants .
mâmes caractàristiques, de sorte que le radiologue en est
Càmentoblastome
Cette tumeur particuliérement fràquente Chez la jeune sous la forme d'une opacità homogéne peu nuur(Iuàe qui
fenuue noire se localise essentiellement dans les secteurs petit m âme . a u milieu des structures voisines . en imposer
pràmolaires et molaires de la mandibule . Flle peut âtre pour une clartà . Le diagnostic diffàrentiel avec le fibrome
isolàe ou multiple et se pràsente souvent radiologiquement ossiliant peut s'avàrer dàlicat .
563 Càmentoblastome
- :I Ic .;icn*a :i nu n ;opaque et entouràe
ri ri here Gotique (fléches) est au
contact de la lamina dura et de la racine
de la 45 .
564 Càmentoblastome
L_u:a,' l ; esentc un c :ementoblastome
entoununni es ue,ix «a c»'es, Aprés avul-
sion de la dent, de tels càmentoblas-
tomes restent souvent au sein de la
mandibule, oï ils vont se dàmarquer et
former un sàquestre,
Une autre forme de càmentohlastome se pràsente le plus atteint une taille importante et est fortement radio-opaque .
souvent isolàe û la premiére molaire infàrieure et atteint Des clartàs se superposent souvent aux racines des dents
souvent l'homn-ie jeune . Elle pràsente une structure gros- atteintes et peuvent en imposer pour une ràsorption radicu-
siére aux stades initiaux, avec des clartàs en taches ou laine .
rubanàes provenant du tissu conjonctif. • maturità elle
566 Càmentoblastome
L îs, conque die la ILs on arrivàe
aà est ento_s c o' en large liserà
clair et recouvre presque totalement les
apex radiculaires de la 36.
567 Càmentoblastome
La ranche den arcatior du cementome
autour cue la rac ne de la 44 est proba-
biemen; due a la parodontite apicale
chronique de la 46 . On notera que celle-
ci a induit une ostàomyàlite d'emblàe
chronique dans cette ràgion de la
mandibule .
Tandis que de nombreux càmentohlastomes restent clinique- inflammation de voisinage . I :n fonction (le l'orientation de
ment silencieux pendant des annàes, d'autres peuvent se la coupe, la diffàrenciation entre ostàomyàlite, fibrome ossi-
dàmarquer et former des sàquestres en raison de I insuffi- fiant et Càmentoblastome peut s'avàrer difficile, mâme pour
sauce de leur vascularisation, d'un traumatisme ou d'une I'anatomo-pathologiste .
568 Càmentoblastome
Les ce men,oa astoires laissàs en place
ors d _rie ,: ;uls on peuvent rester
amorphes ;comme ici clans la ràgion de
la 36 d'une patiente ègàe de 21 ans) ou
alors ràagir par la formation de
sàquestres û des inflammations de
voisinage û partir de parodontites
apicale ou marginale . Les clartàs autour
des apex radiculaires de la 35 et de la
33 montrent la pràsence d'autres
càmentoblastomes au stade de la
fibrose .
Odontomes
Odontome complexe
Dans sa 1-orme amorphe, cet odontome se rencontre surtout clichà mou . Une forme plus diffàrenciàe et fortement radio-
chez l'homme jeune dans la ràgion des dents de sagesse de opaque se rencontre surtout chez z la femme et pràsente files
la mandibule (en violet en figure 574) et tend a l'àruption . bords crànelàs . Nile se localise a la mandibule et au maxil-
La masse faiblement radio-opaque sera mieux vue sur un laine (en violet clair en figure 574) .
Formes intermàdiaires
Si cher l'homme l' odontome complexe n'atteint pas de sagesse de la mandibule . Outre son caractére franche-
toujours une taille entraênant une symptomatologie, il tend ment opaque, il se caractàrise volontiers par un bord crànelà
chez la femme û donner le plus souvent une tumeur de formà par des àlàments dentaires composites et mieux dilfà-
grande taille, qui se localise essentiellement dans la ràgion renciàs .
de la tubàrosità maxillaire, mais aussi au niveau (les dents
L'accumulation (le dents complétement foi- niàes, de tailles et refoule (les dents . entraêne des diastémes ou empâche
formes diverses et entouràes d'un liserà radioclair est Calac-
l'àruption normale des dents ràguliéres . Le 1 -ihro-odontome
tàristiyue . Cette forme (1'odontome est le plus souvent loco- amàlohlastique constitue une forme particuliére rare (le
lisàe ati secteur antàrieur du maxillaire ou de la mandibule I'odontontc,
ou it la ràgion de la tubàrosità .
maxillaire l ; odontome
581 Fibro-odontome
amàloblastique
Jux :, oosi :io ! d'une optic le amorphe e1
ce structures dentaires mal dàfinies
chez un patient ègà de 20 ans . Limites
mal dàfinies .
Collectior du Dr Ph . Ledermann,
Herzogenbuchsee
Làsions bànignes
Nous avons choisi les termes ci-dessus dans un souci de simplification, afin de pouvoir regrouper au
sein de ce chapitre les caractàristiques radiologiques des tumeurs bànignes et malignes les plus
fràquentes, des granulomatoses et des làsions ostàofibreuses des maxillaires . Comme au cours du
chapitre pràcàdent, nous souhaitons montrer û quel point le ràsultat de l'investigation dàpend de
l'expàrience du radiologue, lequel ne peut fondamentalement pas livrer de diagnostic histologique .
L'ège et le sexe du patient constituent avec les renseignements cliniques indispensables des informa-
tions importantes . L'expàrience peut malgrà tout âtre prise en dàfaut par les rares manifestations de
pathologies exceptionnelles imitant de maniére trompeuse des signes radiologiques apparemment
univoques . Nous mettons donc en garde contre un diagnostic d'espéce trop rapide .
Histiocytose X . On inclut sous ce ternie trois pathologies signes radiologiques : clartàs bien limitàes au niveau du
d'àvolution diffàrente, histologiquement caractàrisàes par condyle ou zones radiotransparentes bien limitàes compor-
une prolifàration histiocytaire et des inclusions lipidiques . tant des calcifications en tâte d'àpingle au niveau des maxil-
On distingue une forme làtale de l'enfant (Abt-Letterer- laires .
Siwe), une forme d'àvolution chronique diffuse touchant
les enfants d'ège scolaire (Hand-Sch»ller-Christian) et une Diaiiwstic dif/ei'entiel :
forme focale touchant le jeune . niais aussi l'adulte ègà, le - ostàochondrome :
granulome àosinophile . Celui-ci entraêne une disparition de - tumeur osseuse primitive.
l a structure osseuse et des mobilitàs dentaires, surtout û la
mandibule . Les extractions cicatrisent particuliérement mal. Ostàochondrome . 1 ostàochondrome est une tumeur carti-
lagineuse gànàralement bànigne . àgalement appelàe exos-
.- les làsions intàressant le chirurgien-dentiste tose par certains auteurs . Les parties de Li tumeur riches en
se localisent essentiellement û la mandibule . On peut
os spongieux peuvent radiologiquement simuler un ostàome
trouver des lacunes û l'emporte-piéce au niveau de la calotte trabàculà . La croissance de la làsion s'arrâte gànàralement û
crènienne . la pubertà . Les formes qui continuent û croêtre chez le
patient plus ègà sont suspectes de mali~enit àenità dans certaines
Techniques d'erploratioir :
localisations (maxillaire!) .
- orthopantomographic :
- clichàs centràs avec des filas ràtroalvàolaires .
Localisation : au niveau des surfaces articulaires temporo-
Signes radiologiques : la forme pseudoparodontale dàbute mandibulaires, au dàbut (le la deuxiéme dàcennie ; plus rare-
par une clartà bien limitàe dans la profondeur des septa ment au niveau de la suture interm axiIlaire et de la ràgion
interradiculaires . La disparition de la structure osseuse, pràmolaire de la mandibule .
fràquente dans le secteur molaire de la mandibule, conduit û
la perte de la lamina dura, forme des ostàolyses confluantes Techniques d'c .~ploratiorr
avec souvent des contours guirlandil renes et donne au stade - orthopantomographie en position de repos (visualisation
final l'image typique de la dent suspendue dans la clartà . du condyle) ;
- clichà tàlàradiographique de la mandibule de profil ;
Diagnostic di/j rentiel : - clichà occlusal d'ensemble du maxillaire :
- parodontite marginale : - tomographie û balayage spiralà de face et de profil au
- granulome ràparateur central û cellules gàantes ; maxillaire :
- chàruhisme . - tonxndensitonràti'ie .
Chondrome . Cette tumeur bànigne et chondrogéne est zeta-
SYnes radiolo ,,~drrcs : clartàs bien limitàes avec ou sans
tivement fràquente
1 au niveau du squelette,
1 niais plutôt
I rare
petites opacitàs, àventuellement pràdominantes . Dans les
au niveau des maxrlltUres et des articulations temporo-
localisations maxillaires . I oI'lholantoiiiogramnic montre un
mandibulaires . Llle atteint uniformàment les patients (les 1
àpaississement et une condensation des structures entourant
deux sexes et de tous ages . Le chon(lrornne . le chondroblas-
l'àpine nasale antàrieure .
tome et l'ostàochon(h «o me semblent toutefois âtre plus
fràquents au niveau de l'articulation temporo-mandibulaire
Diagnostic diffçretrtic'l :
de l'adolescent . '
- arthrose de l'articulation temporo-mandibulaire pour les
Localisation : les ràgions les plus souvent atteintes sont les petites làsions :
ràgions antàrieures (màdianes) du maxillaire . le secteur - torus palatin :
pràmolaire de la mandibule (àgalement siége du torus - ostàonie trabàculaire .
mandibulaire) et le voisinage des surfaces articulaires du
condyle . Fibrome non odontogéne (desmobllastique) . Tumeur
bànigne conjonctive gànàralement bien encapsulàe, non
Techniques d'exploration : calcifiàe, qui peut âtre trouvàe dans le squelette et rarement
- orthopantomographie : dans les maxillaires de jeunes patients des deux sexes ainsi
- tàlàradiographie de profil que chez le patient plus ègà .
- tomographies de face et de profil au maxillaire :
- tomodensitomàtrie dans les làsions importantes (mesures l.ocalis(ilion : le secteur molaire de la mandibule est atteint
de densità) . plus souvent que celui du maxillaire .
Signes radiolo,,iqu .~ : le É nidus „ est visible au sein de tomodensitomàtrie au maxillaire et pour dàlimiter les
l'image claire, ovalaire et pas toujours bien limitàe de la làsions volumineuses .
làsion, sous la forme d'une ostàocondensation trés dense .
d'un diamétre allant jusqu'û 1 cnl . On note parfois une sclà- Signes radiologique : làsion gànàralement bien limitàe et
rose ràactionnelle trés marquàe au sein du voisinage . extrâmement dense (ostàome compact) . On dàcrit àgalement
tine forme trabàculàe sidàrant avec pràdilection û la corti-
Uiw no .cli( di%/eretttiel : cale de la nruldihule .
- cànientome :
- ostcollle . L)iaglloslic dif/CI'P111iel
ànostoses ;
cànlentome ;
Ostàoblastome odontome complexe :
Localisation : la tumeur siége a la mandibule et au maxil- dent incluse ou ràsidu radiculaire cri projection axiale ;
laire cher l'adulte de tout ège . dysplasie fibreuse :
ostàochondrome ;
ùCcltlliyues (I (.r111oration fibrome ossifiant ;
- orthopantomographie : svndronie de Gardner ;
- tonlodensitonlàtrie, surtout au maxillaire . maladie (le Pagel .
Les êlots màdullaires et les effets de sommation en tout crène de profil (la tàlàradiographie ne permet pas l'explo-
genre sont sources (le nombreuses possibilitàs d'erreurs ration ( 'ensemble) ;
d'interpràtation . en particulier sur l'orthopantomogramme . crène de face (la tàlàradiographie ne permet pas l'explo-
nlai', aussi sur leg clichàs ràtroalvàolaires . ration d'ensemble) :
toillodeilsitolllàti'le .
Ostàogenése imparfaite et ostàopàtrose . L'ostàogenése Signes rudiulugiyucs .- hypercàmentose au niveau des dents .
imparfaite et I'ostàopàt'ose proviennent d'une anomalie de opacitàs en verre dàpoli . zones de transparence dillbse au
l'actività ostàoblastique ou d'une insuffisance des ostào- niveau des apex . La lamina dura n'est plus visible . Opacitàs
clastes . cotonneuses avec tendance û la confluence au cours de
L'ostàogenése imparfaite est fràquemment corràlàe û un l'àvolution . Augmentation disproportionnàe de l'opacità et
trouble de la fonction odontohlastique et se manifeste soit du volume de l'os atteint en cas d'anomalie de l'articulà en
pràcocement ( forme congànitale), soit tardivement par (les relation centràe .
fractures spontanàes . Le chirurgien-dentiste ne voit que les
formes peu marquàes . car les enfants meurent soit in utero. Diagnostic re'utiel
soit au cours du premier mois . L'os des nlaxillaires ràagit ostàomyàlite chronique ràcidivante :
volontiers aux infections dentaires par une forme progres- càmentomes multiples :
sive d'ostàomyàlite rappelant l'àvolution de l'ostàoradionà- dysplasie càmentaire pàriapicale :
crose . ostàosclàroses .
L'ostàopàtrose ou maladie des os (le marbre (maladie
d'Albers-Schonberp), de transmission autosomale ràcessive, Hàmangiome . l:hàmangiome est une tumeur vasculaire qui
pràsente une opacità de l'os sans structure interne, avec peut poser d'importants problémes de diagnostic radiolo-
dàplàtion de la moelle osseuse et dentition retardàe . Les gique dans sa forme intaosseuse . II est rare et gànàralement
enfants nàs vivants meurent gànàralement dans les premiers seulement diagnostiquà û l'ège adulte (plus fràquemment
mois . chez la femme) . Son apparence dans les maxillaires est
extrâmement variable et peut imiter de nombreuses autres
pathologies .
Maladie de Paget (ostàite dàformante) . La maladie de
Paget est une maladie rare de l'os, d'àtiologie inconnue . Localisation : plus fràquente û la mandibule qu'au maxil-
.
laire
Elle touche surtout des hommes clans leur sixiéme ou
septiéme dàcennie . Monostotique ou polyostotique . elle se
Teclvtiques d'e.r)lorutiott
localise pràfàrentiellement û la calotte crènienne, au rocher
- orthopantomographic ;
et û l'os zygomatique, mais aussi aux nnaxillaires (surtout
supàrieur) . Outre les hypercà nientoses, on distingue trois - tomodensitomàtrie aprés injection de produit de contraste
stades àvolutifs caractàrisàs par des zones (le radiotranspa- (antàcàdents allergiques :).
rence diffuse comportant des opacitàs mouchetàes et
Signes radiologiques : toutes les apparences sont possibles,
confluentes avec des opacitàs plus cotonneuses dans les
de l'ostàolyse û contours flous û des formes en tailles de
ràgions apicales . Le maxillaire atteint est anormalement
savon ou en hètons de roue. Les làsions de petite taille
augmentà de volume et les infections dentaires peuvent
peuvent ressembler û la forme en rayon de nid des amàlo-
entraêner une ostàomyàlite rapidement diffusante .
blastomes, tandis que les l'ormes plus volumineuses souf-
flent l'os dont la corticale est amincie, plais jamais rompue .
Localisation : plus fràquente û la calotte crènienne, au On peut trouver des phlàbolithes clans des formes trés
rocher et û l'os zygomatique qu'aux maxillaires . Le maxil- anciennes .
laire peut âtre atteint isolàment . É Macrocrènie „,
É Leontiasis ossea „ . Diagnostic di%/ç rentiel
-granulome central û cellules gàantes :
Techniques d'exlrloratioit - amàloblastone :
- orthopantomographie : - kystes anàvrismal ou solitaire :
- clichàs centràs sur filin ràtroalvàolaire : - chondromatoses .
218 Tumeurs et làsions pseudotumorales des maxillaires
Signc .s radiologiques : initialement, on peut observer un Localisation : le carcinome (le la muqueuse buccale peut
àlargissement de l'espace desmodontal . Les formes infiltrer aussi hier le palais osseux que les rebords alvào-
centrales se manifestent relativement pràcocement par la laires .
destruction des structures anatomiques normales (canal
mandibulaire), des contours flous, une condensation mou- Techniques et 'c .rploration
chetàe et (le ostàolyses . Elles franchissent la corticale et orthopantoMographie . Le làsions situàes dans la troi-
induisent une ostàogenése au sein (les parties molles, avec sielnK L mnl(,nslon ne sont pas visibles initialement ! :
des spicules (aspect en feu d'herbes) qui ne seront visibles clichàs complàmentaire sur filin ràtroalvàolaire (lorsque
que sur des clichàs nous . le rebord maxillaire est atteint) :
clichà occlusal :
Diagnostic diij rende! : tomodensitomàtrie .
- autres tumeurs osseuses primitives ;
Sim-adialagiques : ostàolyses diffuses û contours mal
- ostàomyàlite (clinique !) :
- tumeurs odontogénes non infectàes et kystes û contours dàfinis laissant souvent (les pans osseux intacts . tents non
null limitàs . refoulàes É suspendues „ au sein de la zone transparente .
Tumeur muco-àpidermoîde . Cette tumeur intrinséquement En cas (le dissàmination h àmatogéne . l a mandibule est
bànigne . û croissance invasive et infiltrante, peut envahir touchàe quatre fois plus fràquemment que le maxillaire .
l'os oï elle pràsentera toutes les caractàristiques radiolo- l'atteinte portant surtout sur la moelle osseuse active du
giques d'une tumeur maligne . En tant que tumeur salivaire c orps . d e l'angle et du ramus mandibulaire . La localisation
parotidienne . des glandes palatines, suhnlandihulaires ou primitive est essentiellement bronchique ou prostatique chez
sublinguales . elle touche plus fràquemment le maxillaire l'homme, luminaire chez la femme . Avant l'avénement de
que la nrunlibule . Flle privilàgie le sexe masculin et les troi- la tomographie, les màtastases n'àtaient souvent dàcou-
siéme et quatriéme dàcennies . I)' aspect radiologique trés vertcs qu'û l'occasion de la survenue dune fracture spon-
variable . elle peut simuler des kystes odontogénes et des tanàe, en raison de leur croissance lente et gànàralement
tumeurs màsenchymateuses . tandis que les formes malignes indolore . On peut nàanmoins observer des douleurs et des
peuvent màtastaser . paresthàsies orientant le diagnostic .
Ce type de cas montre Kien qu'il n'est pas possible
d'attendre de la radiologie et du radiologue un diagnostic Localisation : la mandibule est plus fràquemment atteinte
histologique . que le maxillaire .
Techniques J'exhkornuon
Localisation : plus fràquemment û la mandibule qu'au
- orthopantomographie :
maxillaire .
scintigraphie (5 p . 100 de faux positifs) :
Tc'chnigue .~ (l'exploration tomodensitomàtrie en cas de doute diagnostique, surtout
- orthopantomographie : au maxillaire .
- tlllllodl'llslt(lllll'Irle avec Illl'Xllfes de densità .
Si,t'lles rudiulu,>~iques : le plus souvent, ostàolyse null
Signes radiologiques : on petit observer une juxtaposition de circonscrite, occasionnellenient làsions condensantes (àpi-
zones transparentes multikystiques, en bulles de savon û thàlioma du sein) ou sclàrosantes (cancer prostatique) . On
contours festonnàs et de zones de destruction osseuse . peut àgalement rencontrer des petites zones de transparence .
millimàtriques, donnant un aspect alità . Le diagnostic dil'lÉà-
Diagnostic (hfflf rP11Iiel rentiel avec un êlot de moelle osseuse au niveau des pràmo-
- kystes et tumeurs odontogénes : laires de la mandibule petit s'avàrer dàlicat .
- tumeurs nlàsenrhymateuses bànignes et malignes .
Diagnostic diffàrentiel
Màtastases . La màtastase constitue un satellite d'une - êlot de moelle osseuse :
tumeur primitive et en posséde les caractàristiques histolo- - tumeurs osseuses primitives :
giques en une localisation diffàrente . - ostàonlvàlite .
220 Granulomatoses
Survenant essentielleillent .l la mandibule chez la femme dàfinis, en bulles de savon . avec un amincissement cortical,
jeune . le granulome û cellules gàantes touche surtout la et n'est que trés difficilement diffàrenciable d'un amàloblas-
ràgion pràmolaire . mais peut àgalement se localiser au tome (qui toucherait toutefois plutôt les ràgions molaire et
secteur antàrieur . • un stade àvoluà, la làsion prend l'aspect angulaire) ou d'un kyste solitaire .
radiologique d'une zone (le transparence û contours bien
Granulomatoses 221
Survenant surtout chez l'adulte ,jeune de sexe fàminin, le le long de l'espace desmodontal û partir (le l'orifice alvào-
granulonle ràparateur pàriphàrique û cellules gàantes induit laine, induit des lacunes en forme d'àcuelle et ràcidive
au niveau (le la gencive des tumeurs d'un diamétre allant volontiers en cas d'exàrése incompléte . Une analyse super-
jusqu'û 2 cm et se traduit radiologiquement par des lacunes ficielle de l'image peut le haire confondre avec une làsion
osseuses dans les secteurs antàrieurs des maxillaires . Il croêt parodontale .
222 Granulornatoses
Histiocytose X
La prolifàration histiocytaire constitue le facteur commun L'image radiologique de dents suspendues au sein d'une
aux pathologies regroupàes sous ce ternie . On distingue le zone de transparence û contours festonnàs et làgérement
oranulome àosinophile (ainsi nommà en raison d'une impor- sclàrosàs est pathognomonique . Sur des clichàs ràtroalvào--
tante infiltration de polynuclàaires àosinophiles au sein de la laires la làsion peut ainsi simuler un stade àvoluà d'une
prolifàration histiocytaire), la maladie de Iland-Schiiller- parodontite marginale . Il convient toutefois de noter que la
('hristian et la maladie de t\ht-Letterer-Siwe . Le granulomee mobilità dentaire anormale pràcéde dans ce cas les àven-
àosinophile pràsentà ici se rencontre û tous les èges au-delû tuelles modifications marginales, et non l'inverse . Une
(le la deuxiéme dàcennie et se localise, isolà ou n utltiple . a u tendance û une mauvaise cicatrisation des plaies d'avulsion
niveau des maxillaires . constitue un signe clinique supplàmentaire important .
Chondrome 223
Chondrome
Les chondromes peuvent se localiser partout oï se trouvent spongieux peuvent compliquer l'analyse en confàrant t la
(lu tissu cartilagineux ou des restes embryonnaires de tissu làsion un aspect opaque . Le chondrome et I'ostàochon(h - omc
cartilagineux, et donc en particulier û la partie antàrieure du qui lui est apparentà peuvent dàgànàrer (en particulier au
maxillaire, û la ràgion du cartilage de Meckel et aux maxillaire et chef I'hontnte ègà) .
condyles . Ides inclusions calcaires ou une nàoformation d'os
224 Ostàochondrome
Ostàochondrome
Eu temps qu'É exostose ostàochondrale „ . l'ostàochon- L' ostàochondrome peut clone prendre radiologiquement
dronte fait partie des tumeurs osseuses hàni ,, nes les plus l'aspect dune opacità de densità osseuse . d'une zone trans-
fràquentes chez l'adolescent . En p articulier . i l repràsente parente comprenant des opacitàs de densità osseuse ou
avec l'ostàome (probablement une forme trés ossifiàe) et le d'une transparence bien limitàe que le chirurgien-dentiste ne
chondrome (prohablentent une Dorme plus cartilagineuse) peul dàtecter au cabinet clue depuis I' introduction de I'ortho-
l'une des tumeurs bànignes les plus fràquentes du condyle . pantottxigraphie .
Ostàochondrome 225
On observe, essentiellement c hef. l a femme . l a formation au toujours aplatie du condyle du temporal semble prouver que
niveau du condyle d'ostàochondromes particuliérement la tumeur apparaêt vers la IÈ annàe . De petits ostàochon-
volumineux . situàs en avant (le la surface articulaire propre- dromes sont fràquents au niveau du condyle et induisent tôt
ment dite et qui peuvent entraêner des asymàtries nions- ou tard des làsions traumatiques du mànisque et une patho-
trueuses (le la face . La surface articulaire postàrieure logic articulaire .
598 Ostàochondrome
'ir t r .i ccrl-r,i . r)iun dàfinis
I-;res :r~u au .'orles die, 1r risparence
dans ses parties cnondrales . Patiente
ègàe de 34 ans pràsentant une impor-
tante asymàtrie de la face .
Le schàma (û gauche) montre les deux
conformations possibles d'un ostào-
chondrome sous l'incidence latàrale de
!'orthopantomographie .
au niveau de la surface
articulaire antàrieure du condyle gauche
(hypoplasique) . Patient ègà de 28 ans .
226 Fibromes
Fibrome desinoblastique
Les fibromes (les moblastiqLies ou les fibromes non ossi- expansions lobulaire . Tardivement, ils peuvent rompre la
fiants (au moment l'examen) contiennent du tissu
(le corticale amincie . Le fihron-me ossifiant pràsente un aspect
conjonctif ou du tissu ostàoîde encore non calcifià, et leur radiologique trés si niilaire, avec un os trés faiblement
diagnostic radiologique pose donc des problémes non nàgli- calcifià, et le diagnostic diffàrentiel reste donc du ressort de
~, eahles . IIs surviennent isolàs ou multiloculaires . Leurs l'anatomo-pathologie .
contours gànàralement bien dàfinis peuvent pràsenter des
It
I#
Fibromes 227
Fibromes ossifiants
En raison de leur croissance lente, les fibromes ossifiants cavità nasale et le sinus maxillaire et rester ainsi longtemps
peuvent atteindre des tailles considàrables cherz le patient màconnu . Les formes trés ossifiàes peuvent simuler un
àdentà . en ne Causant clue des troubles occasionnels aux ostàome sessile au sein du sinus maxillaire t l'orthopanto-
patients appareillàs . Le fibrome ossiliant du maxillaire, qui mograunme .
touche essentiellement des adolescents, peut refouler la
Dysplasie fibreuse
La maladie dàbute entre 5 et 15 ansa touche deux fois plus la tàes . l a corticale est soufflàe . surtout au niveau du maxil-
femme que l'homme, àvolue par poussàes . mâme longtemps laire, ce qui peut entraêner des asymàtries massives de la
aprés la pubertà . e t provient d'un trouble (le la diffàrencia- face, entravant la vie relationnelle . • la mandibule . on
tion osseuse . l'os spongieux àtant initialement remplacà par observe essentiellement une juxtaposition de zones transpa-
de la substance fondamentale fibreuse . avec ensuite forma- rentes É kvstoîdes „ mal dàfinies et d'opacitàs (le densitàs
tion d'un os fibreux . Une guàrison spontanàe et un arrât de variables, àvoquant ainsi une forme ràcidivante d'ostàomyà-
la progression des làsions peuvent survenir û la pubertà . La lite chronique . Vos fibreux nàoformà peut pràsenter . outre
maladie affecte un ou plusieurs os . le maxillaire àtant plus des structures spongieuses . des zones fortement radio-
touchà que la mandibule . Les sutures osseuses sont respec- opaques .
o, ûû : ira ab e gaucre . on
note àgalement une opacità en verre
dàpoli, avec des zones de transparence
en rayons de miel . L'aspect est souvent
difficile û distinguer radiologiquement de
celui d'une ostàomyàlite chronique .
Un fonction de l'ège (les p atients . l a dysplasie fibreuse prend conlparahle û de la pierre ponce . L'atteinte bilatàrale des
des aspects radiologiques variàs aux maxillaires et cause maxillaires constitue une forme particuliàre, avec une souf-
ainsi des difficultàs diagnostiques majeures . Des zones de flore polykystique informe, surtout au niveau de l'angle
transparence null limitàes et localisàes a un hàmi-maxillaire nlandlhulaire et du maxillaire : cette I*orme est appelàe
alternent avec des opacitàs en verre dàpoli d'aspect gaufrà chàruhisme .
Ostàopathies 231
L'ostàome ostàoîde est trés rare et touche surtout la rmlandi- produit de la substance ostàoîde et se localise volontiers aux
bule et la femme jeune . Radiologiquement . on distingue L III maxillaires chez l'adulte . lnitialenlent la làsion se pràsente
no~'aLI opaque au sein d une zone tl'ansparellte ovalaire sous l'aspect d'une transparence diffuse, et û la fin (le sa
appelàe nidus . 1,11 taille de la làsion est toujours infàrieure û maturation elle prend ànàralement l'aspect d'une opacità
1 cnl et le voisinage pràsente fràquemment une importante de densità calcaire de 'plus de 2 cm de diamétre . avec un
sclàrose ràactionnelle . Àgalement rare, I ostàoblastome liserà pàriphàrique .
Ostàome
L'ostàome peut âtre pàriphàrique ou central . Il n'est pas celui d'une opacità trés dense et bien limitàe (ostàome
toujours possible de le distinguer radiologiquement d'autres compact), soit celui d'une structure osseuse trabàculaire
làsions fortement ossifiantes et calcifiantes . Bien que raràfiàe (forme spongieuse) . Les ostàomes (lu type compact
touchant toutes les classes d'èges, la tumeur atteint toutefois sont fràquents aux sinus frontal et maxillaire . plus rares au
plutôt les personnes ègàes . Son aspect radiologique est soit sein de la corticale de l'angle mandibulaire .
uq M o t uû SmHmèem au sinus
moxiJai x Dam 1 ms present,
!'oniàomo prend son crigie dans le
ràcessus postàrieur.
623 Ostàome
Les ostoonies de recesses KtobWe du
sinus nxxi b ie sort Un mm en
àvidence par I'orthopantornographie .
Exostoses et ànostoses
Une protubàrance mentonniére anormalement dàveloppàe faire . Les ànostoses peuvent envahir l'os spongieux a partir
ainsi que le processus angulaire de la mandibule peuvent de la corticale et sont volontiers radiologiquement dànom-
ct- c comptàs au nombre des exostoses . Il est intàressant (le oràes êlots condensants osseux . Elles sont d'origine pusl-
noter que des fibromes ossifiants, (les ostàomes pàri plià- traumatique ou inflammatoire ou se projettent dans le maxil-
riques ou l'entità dite pseudokyste latent se retrouvent luire It partir des structures de voisinage (Iig . 63()) .
volontiers au niveau (le la localisation du processus an2u-
Ostàopathies 235
Les tori du maxillaire et (le la mandibule font àgalement rarement ties exostoses vestibulaires, souvent multiples et
partie (les exostoses . Les plus connus sont certainement le qui prennent plutôt un aspect radio-t ansparent . Par ossifica-
torus mandihulaire, qui sera analysà au mieux sur un clichà tion hàtàrotopique des insertions musculaires, le processus
occlusal . e t le torus palatin, qui sera bien vu sur l'orthopan- geni peut atteindre une taille significative et gâner la mise
tomooramnle s'il a une taille suffisante . On rencontre plus en place de prothéses .
236 Ostàopathies
Hyperostoses et hypertrophies
Les hyperostoses se trouvent occasionnellement clans le du processus articulaire s'accompagnant d'un gigantisme du
secteur molaire chez le patient àdentà . L'àtiologie des ramus et du corps de la mandibule, avec une bàance latàraleà
hypertrophies, et en particulier celle (le l'hypertrophie Elle entraêne une asymàtrie faciale et doit probablement âtre
progressive de I'hàmiface reste inconnue . On observe quel- rattachàe a des troubles (le la croissance du condyle .
quelois une hypertrophie isolàe du processus coronoîde ou
Ostàopathies 237
Ostàoporose et atrophies
Outre sa fonction màcanique, l'os joue un rôle de ràservoir, sànile . En conjonction avec l'atrophie par diminution de
û minàraux et constitue avec la ràsorption et l'excràtion l'actività, l'ostàoporose sànile entraêne des problémes fonc-
rànale et intestinale un systéme de ràgulation (les metaho- tionnels qui constituent un dàfi au savoir-faire du chirur-
lismes phosphocalcique et du magnàsium . Le dàficit de cet gien-dentiste et û la capacità d'adaptation du patient .
àquilibre nlàtaholigrre avec l'ège est appelà ostàoporose
238 Ostàopathies
Osteopathies 239
Une dysfonction congànitale de la synthése osseuse par squelettique induit une ostàosclàrose (ostàopàtrose) par
insuffisance fonctionnelle des ostàoblastes et (les odonto- insuffisance ostàoclastique . Selon les cas et de faüon
blastes donne le tableau clinique de I' ostàogenése impar- graduelle, on peut avoir une stàrilisation (le la moelle
faite, qui est souvent associàe û l'odontogenése imparfaite . osseuse et donc une anàmie, ainsi qu'une augmentation de
Elle va de pair avec la survenue anormale de fractures au la fràquence de survenue d'une ostàomyàlite .
cours de l'enfance . Un trouble congànital du dàveloppement
240 Ostàopathies
D'àtiologie inconnue et survenant essentiellement chez des ostàolyses diffuses . Rapidement s'instaurent des phases
l'homme au cours (les sixiéme et septiéme dàcennies . cette ostàoblastiques avec des zones d'ostàocondensation d'as-
ostàopathie est gànàralcment dissàminàe et atteint piàfà- pect cotonneux qui tendent << confluer . I)ans les formes peu
reliticllenient le rachis . le fàmur et la calotte crènienne . marquàes, les dents peuvent simplement pràsenter tille
moins souvent la hase du c rène . e t les maxillaires dans h\percàmnentose .
seulement
sen lement 2( ) p .. I100
2(p ( )() des rai
cas .. \u stack initial on observe
Angiome des os
L'angiome central (les maxillaires est relativement rare . Il se zones d'ostàolyse . des opacitàs radiaires et une structure
localise plus lràqueniirient au maxillaire qu'û la mandibule osseuse anormale avec dàformation de la corticale . Les
et se retrouve surtout chez la femme . Radiologiquement, il limites sont toujours mal dàfinies et on rencontre occasion-
peut prendre des aspects extraordinairement variàs . On peut nellement des phlàbolithes . Le diagnostic est confortà par
ainsi observer des bulles de savon, (les calcifications, des l'angiographie .
Sarcome
La tumeur qui touche deux fois plus I' homme que la fentnte le canal mandibulaire . Radiologiquenient, on voit une
se localise surtout a la mandibule dams une forme mixte destruction osseuse . une nàoformation osseuse, des ostào-
ostàoblastique-ostàolytique du sarcome ostàogànidue . Le lyses . une destruction et une rupture de la corticale avec des
tableau clinique comprend des paresthàsies, car le sarcopte . spicules rayonnants û la Irontiére avec les tissus pinus .
tout coniine l'epithàlionta infiltrant et I'ostàomyàlite, dàtruit
651 Ostàosarcome
ni es 7Q « es Irràguliéres
i'ostec ;se et la rà . tornation ostào-
blastque a contours crànelàs au niveau
du site d'avulsion de la 46 . Patient ègà
de 50 ans .
652 Ostàosarcome
J e forme n ,ie ale l'ostàosarcome
;'e o : t,c ., sur le >ite d'avulsion
de la 3î . Les osteoyses cohabitent
avec des nàoformations osseuses irrà-
guliéres et mouchetàes dàpassant le
rebord alvàolaire . Patiente ègàe de 38
ans .
653 Ostàosarcome
= ortie rrix :e . OL're une nào-ostàoge-
nesa, een ensu e des csteoiyses et une
destruct on de la corticale . Formation de
spicules (fléches) . Fracture spontanàe
(fléche) .
La tumeur maligne est gànàralement isolàe et màtastase verte sur l'orthopantornoggramme d'opacitàs dans la ràgion
surtout dans les poumons . Elle peut àgalement se dàve- de l'àpine nasale antàrieure doit clone toujours indiquer la
lopper secondairement par dàgànàrescence de tumeurs ràalisation de clichàs occlusaux et d'une tàlàradiographie
bànignes . L'ostàosarcome pràsentà sut' cette page s'est complàmentaires . afin d'exclure des modifications (le struc-
probablement dàveloppà sur un ostàochondrome . La dàcou- turc et une croissance tumorale maligne .
Ir 655 Ostàosarcome.
1 Clichà occlusal du mâme cas
L ;- c n ILI-rl Her la o ssa ice
tumorale detru saut l'ensemble des
structures anatomiques voisines et
caractàrisàe par une structure d'aspect
mità .
Infiltration tumorale
A l'inverse des làsions bànignes, les tumeurs malignes ne de l'os est remplacàe typiquement par (les lacunes et des
refoulent pas les dents en raison (le leu - croissance rapide et ostàolyses irràguliéares confàrant a l'os un aspect mità . On
invasive . La perte (le la lamina dura et l'àlargissement de distingue nettement la destruction du canal mandibulaire et
l'espace desniodontal sont les signes les plus pràcoces de la du trou mentonnier (paresthàsies !) .
crois~anc~' tumorale autour de la dent . La structure normale
658 Dàtail
de l'orthopantomogramme
du mâme patient
ch r n e , des :r cct on cu canal
r- aidihclaire e : du trou men :cnner .
Destruction d'aspect cannelàe de la
corticale sans ràaction osseuse . Aspect
mità au-delû de la 33 .
Tumeur muco-àpidermoîde
Bien clue cette tumeur n~appartienne ni au groupe des accessoires et y pràsenter les caractàristiques d'une crois-
tumeurs odontogenes, ni û celui des tumeurs màsenchvma- sance hànigne ou maligne . Elle simule radiologiquement
teuses, notes la pràsenterons ici algin d'illustrer une possibi- les tumeurs et les kystes les plus variàs et illust r hier les
lità supplàmentaire d'invasion tumorale par des structures difficultàs d'une caractàrisation tumorale radiologique
tissulaires pàrimaxillaires . La tumeur peut infiltrer les pràcise .
maxillaires û partir des glandes salivaires majeures ou
Màtastases
Dàfinition : une màtastase est un satellite d'une tumeur l'occasion d'une fracture spontanàe . I .cs signes radiolo-
primitive dont elle posséde les caractàristiques histologiques Biques typiques comprennent des ostàolyses d'aspect mità
malgrà sa localisation anatomique diffàrente . Les màtastases ou mouchetà û contours mal dàfinis . On rencontre aussi de"
restant longtemps cliniquement muettes, elles peuvent calcifications permettant d'àvoquer un diagnostic . l'a
atteindre une taille considàrable et n'àtaient avant l'aréne- mandibule est quatre fois plus touchàe que le maxillaire .
ment de l'orthopantomographie souvent dàcouvertes qu'û
Traumatologie 247
Traumatologie
Le clichà radiologique tient une place particuliére en traumatologie, car il ne sert pas seulement û
àtablir le diagnostic. i l est aussi un document de ràfàrence pour le patient, le màdecin et les assu-
rances . L'indication màdico-làgale vient s'ajouter û l'indication strictement màdicale .
En art dentaire . ce rôle est valable mâme pour des traumatismes minimes, car les accidents les plus
bànins peuvent avoir des suites tardives inattendues, entraênant un rapport û la compagnie d ' assu-
rances concernàe . On gardera en màmoire qu'un trait de fracture, quelle qu'en soit la localisation, ne
peut âtre radiologiquement affirmà avec certitude que lorsque le rayon directeur est paralléle au trait
de fracture ou qu'un dàplacement est nettement mis en àvidence .
L'absence de preuve radiologique de trait de fracture ne permet pas d'exclure une fracture . Pour des
raisons màdico-làgales, le chirurgien-dentiste se doit de ràaliser un orthopantomogramme, mâme
clans les cas apparemment les plus anodins d'accidents chez l'enfant, afin de rechercher et de docu-
menter les fractures du col et les fractures cri bois vert de diagnostic clinique trés difficile . On àvitera
ainsi des erreurs d'interpràtation susceptible, d'entraêner ultàrieurement des pertes dentaires et des
troubles de croissance . En cas de suspicion de fracture, l'orthopantomogramme peut gànàralement
âtre ràalisà en position de repos û la recherche de fractures dentaires ou du condyle, mais en cas de
dàplacement osseux il est conseillà de ràaliser un orthopantomogramme en relation centràe . Les
dàplacements sont fràquents (particuliérement û la mandibule), causàs tant par le traumatisme initial
que par la traction musculaire secondaire, mais ils ne sont pas toujours visibles sur I'orthopantomo-
gramme en raison de superpositions dans la troisiéme dimension . La ràalisation d'incidences complà-
mentaires est ainsi trés souvent indispensable . Les àclats de verre seront toujours recherchàs avec des
clichàs mous (p . 68 et 88) . La vitalità des dents làsàes sera obligatoirement testàe au cours des 6 mois
suivant l'accident, afin de dàceler des suites tardives .
Les accidents de la voie publique, aujourd'hui si fràquents . provoquent souvent des làsions multiples .
En raison de problémes de mise en place, les patients polytraumatisàs ou comateux ne peuvent
souvent âtre examinàs initialement û l'aide des techniques conventionnelles, et l'examen diagnos-
tique doit alors âtre complàtà secondairement . La tomodensitomàtrie et le Zonarc (p . 23) ont ouvert
de nouvelles possibilitàs en autorisant surtout la mise en àvidence de làsions profondes du massif
facial .
248 Traumatologie
ALl
667 Subluxation de la 11
avec fracture radiculaire
669 Subluxation de la 11
et luxation compléte de la 21
Traumatologie 249
La fig . 666 montre schàmatiquement les diffàrentes Au c«e utre : lorsque le traumatisme vient luxer la couronne
subluxations des incisives supàrieures, le rayon directeur û en direction palatine, la racine viendra se dàplacer en
employer et les ràsultats radiologiques . Les subluxations û direction vestibulaire . L'utilisation du rayon directeur
la mandibule seront interpràtàes en fonction du contexte . classique montrera pràcisàment la subluxation .
- • gauche : lorsque le traumatisme vient luxer la couronne • droite : lorsque le traumatisme enfonce une dent dans
en direction vestibulaire, la racine viendra se dàplacer en son alvàole, son apex radiculaire sera situà au-dessus de
direction palatine . L'utilisation du rayon directeur clas- la ligne des apex radiculaires (les dents voisines . On ne
sique lie montrera pas (le subluxation ou une subluxation distingue alors plus l'alvàole avec son espace desmo-
sous-àvaluàe par rapport û la clinique . dontal et sa lamina dura .
250 Traumatologie
11h 1i1 Lu
4èp"111111111111 IP'
Li
Traumatologie 251
La figure 6178 illustre schàmatiquement trois des fractures ment ne donnent souvent quasiment aucun signe radiolo-
radiculaires les plus fràquentes au niveau des incisives supà- gique de fracture . Il est fràquent de ne voir qu'û la loupe
rieures, ainsi que le ràsultat de l'examen radiologique utili- (le petits dàplacements en marche d'escalier le lone (les
sant les incidences habituelles (de gauc'/ W û (lmife) . surfaces radiculaires màdiales ou distales et/ou un làger
- Le trait de fracture n'est vu nettement que lorsque le effet d'addition induit par le chevauchement des frag-
rayon directeur se trouve âtre directement centrà sur lui . ments radiculaires . Ces régles s'appliquent àgalement aux
- Lorsque le rayon directeur n'est pas centrà sur le trait de fractures longitudinales : la fracture n'est visible que
fracture, on peut observer plusieurs É lignes de fracture lorsque le trait (le fracture se trouve âtre perpendiculaire
simulant une fracture É complexe „ . au rayon directeur .
- Les fractures û trait oblique du type fracture par cisaille-
252 T - aumatoiogie
.01
t +Nûolb"ia~
~1111111n
Traumatologie 253
254 Traumatologie
Fractures de la mandibule
en denture mixte
I
A Î
La recrudescence des accidents de la voie publique a k1k
entraênà l'accroissement des fractures û l'ège de la denture Tri
mixte . Les maxillaires sont particuliérement fragiles lors de LjI
cette pàriode particuliére . Les espaces desmodontaux (les
~ocrmes dentaires et (les dents dàciduales sont trés proches
les uns (les autres et affaiblissent la structure des maxillaires
en cràant des Tones pràfàrentielles (le fracture (fig . 692). La
ràgion canine . l'anole mandibulaire et le col sont particulié-
rcment menaces .
693 Orthopantomogramme
post-traumatique
on ' . :'c : h c n ent du cond y le
gauche (flàcnnes), un fin trait de fracture
au niveau de l'angle mandibulaire droit
et une opacità franche du sinus maxil-
laire droit (fléchei .
Au cours d'accidents ou d'interventions thàrapeutiques, des corps àtrangers peuvent âtre dàposàs
dans le squelette ou les tissus mous de la face et venir se superposer aux maxillaires sur les clichàs
radiologiques . De mâme peut-on considàrer ici l'ensemble des corps àtrangers laissàs en place sur le
patient par nàgligence lors de la pràparation û des clichàs radiologiques de la tâte et du cou (p . 91 et
suivantes : erreurs techniques nuisibles û la qualità des clichàs) . Certains actes thàrapeutiques peuvent
àgalement laisser des traces, mâme tardives . L'ensemble de ces images doit âtre intàgrà clans l'inter-
pràtation des clichàs, avec des implications fràquentes dans le domaine particulier de l'expertise
dentaire màdico-làgale . Le patient n'àtant trés souvent plus accessible û l'expert pour un examen
clinique complàmentaire, nous pràsenterons ici quelques exemples caractàristiques .
Des corps àtrangers peuvent âtre dàposàs dans les maxillaires ou les tissus mous au cours d'accidents
du travail, de la voie publique, sportifs ou de chasse . Les àquipements de xàrographie àtant trés peu
ràpandus, la recherche d'àclats de verre dans les parties molles se fera û l'aide de clichàs mous
tangentiels, avec des paramétres d'exposition extrâmement bas . Les substances biocompatibles utili-
sàes lors d'interventions û visàe esthàtique peuvent àgalement âtre occasionnellement visibles sur des
orthopantomogrammes ràalisàs avec un rayon mou et induire des effets d'addition .
L'àventail des substances dàposàes au cours d'actes thàrapeutiques est àgalement trés large : on
retrouve ainsi fràquemment des matàriaux d'obturation de tous types sur des clichàs de contrôle aprés
traitement au long cours sous anesthàsie locale . De mâme retrouve-t-on quelquefois des restes
d'instruments dentaires (limes, racleurs . . .) . Des aiguilles creuses de curiethàrapie û l'iridium et au
càsium peuvent occasionnellement se retrouver sur un orthopantomogramme . L'analyse de la position
d'implants ou de matàriel d'ostàosynthése ainsi que des àventuelles ràactions de voisinage (gànàrale-
ment inflammatoires chroniques avec perte de substance) û ce type de corps àtrangers prend une
importance croissante . Nous ne pourrons pas dàtailler ici les diffàrents systémes utilisàs .
La recherche de ràsidus radiculaires au sein des maxillaires ou des sinus, de mâme que l'analyse de
la position de fragments fracturaires et de sàquestres aprés des avulsions compliquàes, constitue
àgalement une indication radiologique . Nous àvoquerons enfin la cicatrisation lacunaire aprés ràsec-
tion apicale et d'autres gestes chirurgicaux, afin de proposer au lecteur non-chirurgien-dentiste des
indications pour l'analyse radiologique de telles situations .
Aprés des accidents on retrouve fràquemment en projection mentent bas . La projection de matàriel d'ostàosynthése ou
des maxillaires (les àclats màtalliques dont la localisation d'implants sur le maxillaire controlatàral peut gànàrer une
s'effectue a [aide de plusieurs incidences . Les àclats de opacità gânant l'analyse exhaustive des structures repràsen-
verre sont visibles en xàrographie ou sut - des clichàs des tàes . Ces matàriels sont àgalement source d'artàfacts en
tissus tuons ràalisàs avec des paramétres d'exposition extrc- tomodensitomàtrie .
N
258 Corps àtrangers et aspects postopàratoires
Qu'il nous soit permis de mettre en garde contre la ràalisa- âtre libre ou en position sous-muqueuse au sein du sinus
tion d'obturations et cl' extractions au cours d'une màme maxillaire . Initialement au contact (le la dent traitàe, la pate
sàance et au cours de la nleme anesthàsie . car les matàriaux radiculaire va progressivement sen àloigner et peut quel-
de reconstitution vont volontiers se dàposer au fond des quefois Ne le point de dàpart d'une aspergillose, pathologie
alvàoles vides . Un dàpassement de matàriau Sobturation mycosique facilement dàtectàe sur I'orthopantoinogramme
canalaire peut rest s en position ànossale au maxillaire ou (p . 169 et suivantes) .
Intra-alvàolaire Extra-alvàolaire
- Ràsidu radiculaire en situation nornrde par rapport û la - Ràsidu radiculaire en situation anormale par rapport û la
ligne apicale des dents voisines (exception : ràsidu radi- ligne apicale des dents voisines (exception : ràsidu radi-
culaire de dents incluses ou retenues) . culaire de dents incluses ou retenues)-
- Espace desniodontal et lancina dura conservàs (excep- - Espace desniodontal et lancina dura i'<wwr visibles .
tion : parodontite apicale chronique) . - Canal de la racine de la dent le , us souvent visible
- Canal de la racine de la dent le plus souvent visible (exception : ràsidus radiculaires de dents û canal obturà) .
(exception : ràsidus radiculaires (le dents û canal obturà) .
L'intàgrità de la paroi alvàolaire dense et abordàe tangen- du processus de cicatrisation et peut donc indiquer une
tiellement par le rayonnement incident, dite lamina dura . àventuelle ràvision chirurgicale avec ràsection d'um ràsidu
constitue un signe diagnostique important de la santà d'une radiculaire . Une ràaction osseuse exubàrante au sein d'une
dent et de son environnement . Aprés une avulsion, l'àtat de alvàole peut simuler un ràsidu radiculaire longtemps aprés.
la lamina dura et de l'alvàole constitue un indicateur de la l'avulsion . Des ràsidus radiculaires peuvent àgalement âtre
cicatrisation, d'une àventuelle alvàolite ou d'une anomalie masquàs par une sclàrose de voisina`_e .
Les t -ra~turrs i,itrc~Tcnes ne mint p,É rare . filles "Lu-\lennent triciel du t\pe al\àc~lite ,éche . ('e, fragment, ne sunt pas
essentiellement au cours d'extractions diftîciles . Le septum radiologiquement mis en àvidence au cour, des premiers
interradiculaire et la paroi alvàolaire sont menacàs dans les jours, en raison de superpositions, et ne sont gànàralement
extractions par levier. Le fragment fracturà reste en place, diagnostiquàs que secondairement, une fois dàmarquàs .
farine un sàquestre et induit des troubles du processus cica-
II n'est pas toujours possible de juger radiologiquement dàfini d'une àpaisseur millimàtrique (É cicatrice conjonc-
avec certitude de l'àchec ou du succés d'une ràsection midi- Live „) .
culaire apicale . Les critéres de guàrison sont la pràsence La mise en àvidence radiologique d'un àpais lisàrà clair ou
d'une ràossification compléte . d'une lacune en tunnel avec d'une zone de transparence niai limitàe ou entouràe de sclà-
une structure pàriphàrique radiaire et d'un lisàrà clair hier rose ràactionnelle signe en gànàral l'àchec du traitement .
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Disease Butterworth, London 1973
i
Sommaire
91 Erreurs techni ues nuisibles la ualit des clich s 109 M thodes com l mentaires
92 Recornrnandations our la r alisation d'imagerie con entionnelle et moderne
-fortho anlomogrammes de ualit 110 Clich s con entionnels du cr ne
94 Recommandations our la r alisation 110 Premi re incidence standard : cr ne de face
de clich s r troal olaires de ualit 111 Deu i me incidence standard : cr ne de rofil
96 R sum des r gles fondamentales de la r alisation 112 Construction s ciale d'un a areil
de radiogra hies de ualit de t l radiogra hie haute erformance
97 I-rreurs fr uentes dans la r alisation 113 Troisi me incidence standard : incidence a iale
des clich s r troal olaires 114 Incidence dite de ma illaire d fil
102 I-rreurs fr uentes dans la r alisation 115 Incidences s ciales î ma illaire d fil centr À
de clich s occlusau 116 Incidence tangentielle du ygomati ue (de la joue)
117 Incidence de la mandibule de face (front-ne - la ue)
103 Techni ue de d elo ement et sources d'erreur 118 Incidence semi-a iale : incidence de Blondeau
104 Recommandations our un traitement chimi ue correct (ne -menton- la ue)
105 Iiecomn andations our un d elo ement correct 119 E lorations com l mentaires des sinus ma illaires
106 Recommandations our un fi age correct a ec d'autres techni ues
107 Clich radiologi ue o timal 120 Clich centr du cr ne : articulation tem oro-mandibulaire
108 Rattra age de clich s surd elo s modifi e selon Sch ller, bouche ou erte ou ferm e
121 Techni ues d'e loration
de l'articulation tem oro-mandibulaire
121 - tomogra hie
s 122 - tomodensitom trie
, . 124 - imagerie ar r sonance magn ti ue
Radiologie
Friedrich A . Pasler
718 illustrations
Médecine-Sciences
Flammarion
4 . rue C asnnir-I)clavienc . 75OOô Pari,
IV
('II'-'I iIctaul'nalunc dcr I)culschcn Itihliothck Remar ue int ortuiu(' . l .a m decine est une science en constante
olution . La recherche et l'e rience clini ue largissent nott e
l'arbatlanten der Zatuunedizin / connaissance . en articulier dans le domaine de Ia th ra euti ue . I :n
1li,c . : Klan . II . R ;dcituhak . Stuttgart ; New York : Thieme . ce ui concerne les dosages et les diff rents roduits ro os s dans
\I . : Ratcitschak . Klaus It. IHr,,_ .I
cet atlas . le lecteur doit sa oir ue les auteurs et les diteurs ont tent
ltd . S . RadIi kwi / I ~i,,ln, li A . Paster . I %rirhn . : Joachim Hormannl . 1991 d' tre les lus com lets ossible . a l in de donner l'ou rage une
\l': : Puslcr . 11i( 11I li \iu n grande rigueur scientifi ue et techni ue . Ce endant . ils d clinent
toute res onsabilit uant au entuels mau ais dosages, ou au non-
res ect des contre-indications ainsi u'au utilisations ne corres on-
dant as celles ro os es dans ce li re . Nous conseillons donc au
raticien de lire attenta' etuent les notices accom agnant les diff rents
roduits utilis s, car seule sa res onsabilit sera engag e face au
entuels incidents d'utilisation . Ceci e oncrrne . c n articulier, les
roduits d'indication rare, les nou eau mat riau en ente sur le
Illust ations : .loachim I lurmnnn . Stuttgartl march ui ont reÀu l'a al du n)inist re allemand (le la Sant (I3G :\) .
Les utilisateurs trangers doi ent se conformer la l gislation en
i4,ueur dans leur ays .
I)eja arus :
G . (iraher
I'roth se artielle
l' . Riethe
Pro hyla ie et traitement conser ateur (les caries dentaires
D
d i a ec reconnaissance
au sou enir de tiles arents
et a la com r hension de mon ouse Margrit
VI
A ant- ro os
L' olution (le l'art dentaire et des techni ues roth ti uesr domaine de tra ail . Il re ient r sent au chirurgien-
au-del de la r alisation techni ue des soins des athologies dentiste d'e loiter de faÀon o timale cet arsenal (le ossibi-
dentaires ac uises et de leurs cons uences . a rogressi e- lit s, c'est- -dire de faÀon syst mati ue, dans le cadre (le son
ment conduit au cours (les derni res d cennies au d elo - e ercice et en res ectant les r gles (le la radio rotection .
ement d'une m decine dentaire globale et As diff renci e_ L'ada tation n cessaire une strat gie d'e loration radiolo-
destin e de enir demain une ritable m decine de la gi ue efficace et rofessionnelle modifie la lace occu e
bouche . Les a es essentiels sont aujourd'hui de lus en lus ar la radiologie dans l' entail de la rati ue dentaire,
orient s ers la ro hyla ie et le diagnostic r coce et donc, g n rale ou s cialis e, et e ige de la aint du chirurgien-
au sens le lus large, ers un traitement r coce de l'en- dentiste un a rofondissement de ses connaissances s ci-
semble des malformations, des troubles fonctionnels et des fi ues . Le conce t de strat gie d'e loration com rend l'uti-
athologies de l'a areil masticateur. lisation r cise et cibl e dans un ordre logi ue et rationnel
de m thodes radiologi ues d'in estigation rou es dans
L' largissement et le raffinement ainsi n cessaire des tech- un but d'o timisation diagnosti ue tout en itant les e o-
ni ues d'e loration ont galement donn un souffle sitions inutiles .
nou eau la radiologie dentaire . Celle-ci n'est r sent
lus seulement une e loration com l mentairee mais fait Les th mes de ce li re tir s d'un e ercice ersonnel et riche-
leinement artie d'une strat gie d'e loration cr ati e ment illustr s se ra ortent essentiellement au besoins du
isant oser un diagnostic si ossible arfait et tablir un raticien et eu ent galement a orter une information au
lan de traitement oral global tout en maintenant une radio- radiologue, afin d'am liorer la communication interdisci li-
rotection raisonnable . naire dans des indications dentaires s cifi ues . Cet ou rage
offre galement un a erÀu (le l'utilisation correcte (les
Cette hiloso hie g n re tout naturellement une aluation techni ues radiologi ues modernes rou es.
nou elle des techni ues radiologi ues dis onibles : l'e lo-
ration radiologi ue initiale l'aide d'un status r alis a ec Outre la r sentation d'une utilisation o timale des tech-
(les films dentaires ju ta os s, si elle a u ersister jus u' ni ues d'e osition et de traitement clans la rati ue . l'iden-
nos jours, n'est lus ada t e au e igences modernes et doit tification certaine des structures normales et leur diff ren-
tre rem lac e ( uel ue soit l' ge du atient) ar un clich ciation (le signes athologi ues au sein (le la r gion rojet e
d'ensemble offrant au dentiste un degr de s curit diagnos- constituent des th mes essentiels (l'une im ortance fonda-
ti ue le au ri d'une e osition minimale . En tant mentale our l'inter r tation : ils ont donc t trait s (le
u'e amen de base de toute strat gie d'e loration res on- faÀon e hausti e . Dans un souci de clart . l a artie diagnos-
sable, l'ortho antomogra hie est ainsi de enue le com l - ti ue regrou e les as ects ty i ues de athologies
ment d'une ro hyla ie is e rati ue . fr uentes . Une re r sentation com l te de tous les as ects
ossibles d'une l sion s'a re en effet uasi im ossible . une
En raison de la ra idit du d elo ement de l' lectroni ue r gle fondamentale oulant ue l'as ect radiologi ue d'une
moderne, l'industrie est aujourd'hui m me de fournir au seule et m me l sion uisse tr s largement arier en fonc-
chirurgien-dentiste, outre le tube dentaire bien connu . des tion de l' ge . du se e et du degr (l' olution de la l sion au
a areils autorisant, c t de la classi ue ortho antornogra- moment de l'e amen .
hie et (le la t l radiogra hie entuellement cou l es. un
ensemble (le clich s con entionnels du cr ne et de cou es Les illustrations ro iennent our l'essentiel de clich s
onogra hi ues centr es. Le chirurgien-dentiste moderne se r alis s en routine et des archi es du Ser ice de Radiologie
doit galement de connaçtre (au moins dans leurs bases de la section de M decine Dentaire . Facult (le M decine de
th ori ues) les techni ues d'e loration radiologi ues l'Uni ersit de Gen e, afin de mettre en idence les
com l mentaires ue le radiologue s cialement ui sera robl mes rencontr s cri rati ue uotidienne et leurs
susce tible d'utiliser clans des indications ro res notre ossibles solutions .
A ant- ro os VII
L'e istence de l'ou rage de oche Mcutoel (le rcrcliologie Je tiens remercier galement de leur soutien et de leur
denloire et nur .rillo-/Locicrle, du m me auteur . aru che com r hension les Doyens de la Facult de M decine de
Payot/Lausanne et Foin/Paris, 19 7, a ermis de ond rer le l'Uni ersit (le Gen e, Messieurs le Prof . Dr med . A .
choi des th mes en fonction des r les res ectifs de ces ('ruch,iu1l ci le Prof . Dr med . A . ('ucndct .
ou rages et d'olirir une iconogra hie lus riche .
Je dois galement des remerciements tous mes coll gues
Nion tra ail n'aurait u se faire sans la atience et la com r - des diff rentes s cialit s ui ont soutenu mon tra ail ar
hension du res onsable d' dition et de l' diteur, sans l'aide et l'a ort de mat riel iconogra hi ue .
les conseils judicieu cl e Messieurs le Dr Bremkam , le Prof .
Dr K . Rateitschak et le Dr Il . 'Volf, sans le soutien g n reu Mes remerciements articuliers ont aussi enfin toutes
de Messieurs H . Falk et W. Kra de la maison Siemens AG mes collaboratrices et tous mes collaborateurs du Ser ice de
Erlangen . de Messieurs ICA . Herbst et A'i . Nl ther de la Radiologie du Zaluliir tliches Institut et l' ui e des
maison Siemens AG Bensheim et de Monsieur .I . I .anghart hotogra hes du Dokumentations entruni de l'H ital
de la maison Kodak SA it Lausanne . cantonal de Gen e ui ont sou ent r alis l'e traordinaire
dans les conditions les lus difficiles .
La collaboration a ec le ersonnel du Georg Thieme Verlag
a galement t une e rience ersonnelle agr able . Je Et our terminer, _l'aimerais e rimer ma reconnaissance
remercie surtout Messieurs K .-H . Fleischmann et R . Ze f toute l' ui e du ser ice ditorial (le la maison Flanunarion .
ainsi ue Madame Go elsri cler et Madame R . Stock- inger . mais en articulier au Dr Pli . Vin e, our l'e cellente traduc-
ainsi ue Monsieur W. Stalt (le Re roanstalt Stuttgart ui tion de l'ou rage .
s'est articuli rement in esti lors de la roduction, la
conce tion gra hi ue, la mise en ages et l'e cellente re ro-
duction des clich s radiogra hi ues de cet atlas . Hrienr., automne 1993 F.A . Parler