Vous êtes sur la page 1sur 15

IV-les examens complémentaires:

IV-1 Buts des examens complémentaires :


Les examens complémentaires complètent l’examen clinique et permettent de:
1-Orienter l’enquête étiologique
2-Explorer l’état général du patient
3-Préciser et confirmer le diagnostic et déterminer le pronostic
4-Poser l’indication d’un traitement approprié (après antibiogramme)
5-Evaluer les résultats des traitements

IV-2 Explorations radiologiques :

1. Avantages et intérêt:
détection des dents absentes, incluses ou surnuméraires ainsi que les variations
anatomiques des dents (forme, nombre des racines…)

mise en évidence des différents éléments anatomiques: espace desmodontal, lamina


dura, forme et longueur des racines… impossibles à évaluer cliniquement

évaluation du niveau de l’os alvéolaire, ainsi que l’étendue et le type de résorption


osseuse (alvéolyse horizontale et / ou verticale)

évaluation des lésions intra osseuses et inter radiculaires

mise en évidence de certaines concrétions tartriques ainsi que les restaurations


débordantes et les caries dentaires

évaluation de la réussite du traitement parodontal à moyen et à long terme par


réalisation de bilans radiologiques à intervalles réguliers

3. Types d’examens radiologiques les plus utilisés en parodontie :

3.1. Radiographies intraorales


3.1.1. La rétro alvéolaire:
♣ La plus utilisée en médecine dentaire

♣ Elle donne une projection réelle de la dent

♣ Son intérêt réside dans les détails qu’elle offre: excellente définition des images de
couronnes, des racines, du parodonte ainsi que de l’apex et du péri-apex
♣ L’ensemble de la bouche peut être obtenu avec 12-18 clichés radiographiques.

On peut obtenir l’image radiologique par l’utilisation soit de la technique de bissectrice soit
de la technique de parallélisme.
3.1.2. Radiographie inter proximale ou bite-Wing:
- présentent le moindre degré de distorsion

- Permettent de visualiser les septa osseux maxillaires et mandibulaires dans le même


temps

- Les zones apicales se situant hors de la zone évaluée

- C’est la technique de choix pour l’évaluation des lésions intra osseuses et la


visualisation des restaurations non adéquates et des lésions carieuses.

3.1.3. Cliché (mordu) occlusal :


- Les films occlusaux se placent en « sandwich » sur le plan d’occlusion et permettent
l’examen des zones étendues des maxillaires et de la mandibule.
- Cette radiographie révèle rapidement la présence des dents incluses, de corps étrangers
ou de calculs salivaires.

3.1.4. Radiographies numériques:


Il s’agit d’appareils radiographiques, couplés à un traitement informatique.
Cette technologie présente de grands avantages par rapport aux films radiographiques
conventionnels:
 une réduction importante du temps d’exposition, et donc une diminution de la dose de
rayonnement émise

 une élimination des manipulations utilisant des produits chimiques (absence de


développement chimique)

 la visualisation instantanée ou ultrarapide des images prises

 la possibilité de travailler les images (contraste, taille, etc.)

 le stockage dans le dossier informatique du patient.

3.2. Radiographies extraorales

3.2.1. Radiographie panoramique ou orthopantomographie:


C’est l’incidence la plus couramment employée en chirurgie dentaire

Elle permet d’obtenir des informations en 2 dimensions

Elle donne une vue générale sur:


- l’ensemble des arcades dentaires
- le rapport des dents avec les structures périphériques: sinus maxillaires, fosses nasales,
canal dentaire…
- l’articulation temporo-mandibulaire
La radiographie panoramique est utile pour:

- la détection des anomalies du développent


- la détection des lésions pathologiques des dents et des maxillaires, ainsi que des fractures
- l’appréciation de la distribution et de la sévérité de la destruction osseuse dans la maladie
parodontale
Chez les enfants, elle est indiquée pour évaluer l’âge dentaire.

3.2.2. Incidence de Schuller :


Elle est unilatérale, elle permet l’étude des ATM et éventuellement la mobilité du
condyle lors de l’ouverture buccale.
3.3. Explorations spécifiques
3.3.1. Tomographie:
 très utilisée pour l’étude des ATM en bouche ouverte et fermée.

 elle visualise le condyle et les surfaces osseuses de manière satisfaisante.

3.3.2. Tomodensitométrie ou scanographie:


 cet examen permet de donner une image dans les 3 dimensions de l’espace

 s’il présente un examen fondamental dans un bilan pré implantaire, le scanner a des
indications très limitées dans le diagnostic et l’évaluation du traitement des maladies
parodontales

 elle est principalement indiquée en:

- traumatologie
- pathologies tumorales et inflammatoires
- malformations crâniennes.
3.3.3. Imagerie par résonance magnétique « IRM »:
 Les images sont réalisées grâce à un champ magnétique

 En fonction des informations renvoyées à l’organisme, un système informatique va


composer une image numérique qui sera imprimée sur un film

 Cet examen permet:


- d’étudier l’anatomie du massif facial: os, muscle, vaisseaux, dents…
- de déterminer les malformations cranio-faciales, les processus tumoraux et inflammatoires,
- de détecter une adénopathie cervico-faciale.
3.3.4. Échographie:
 C’est une technique d’exploration de l’intérieur du corps, basée sur les ultrasons

 Indiquée dans:

- l’exploration des glandes salivaires


- le diagnostic des tuméfactions des parties molles de la face
- le bilan d’extension des processus tumoraux malins
- le diagnostic des affections sinusiennes.
3-3-7-L’arthrographie :
Cet examen consiste à réaliser une série de tomographie, après avoir injecté un produit de
contraste radio-opaque aux rayons X, dans l’articulation afin d’opacifier les espaces
temporo-discal et disco-condylien, ce qui permet de visualiser les deux faces du disque pour
diagnostiquer les perforations discales.
3.4. Interprétation radiologique :
1. État des bases osseuses des maxillaires: présence de fracture, de tumeur, de kyste…

2. État des ATM: rapport condyle-cavité glénoïde, fracture…

3. État des sinus maxillaires: tumeur, kyste, rapport des dents antrales avec le sinus…

4. Formule dentaire: dents présentes, absentes, incluses, agénésies, dents


surnuméraires…

5. Forme des couronnes: présence de caries (proximale, cervicale, occlusale), abrasions,


fractures, fêlures, dysplasie, volume de la chambre pulpaire, obturations et leurs
qualités, présence de prothèse ou d’appareil orthodontique...

6. Rapport des dents entre elles: contacts serrés ou absence de point de contact

7. Migrations dentaires

8. Position des dents par rapport au plan d’occlusion: égression ou ingression.

9. Les racines:

- forme: effilées, coudées, pluri radicules (divergentes, convergentes, fusionnées)


- édification radiculaire: complète / incomplète
- présence de réactions péri apicales
- état des canaux
- traitements canalaires et leurs qualités
10. Rapport couronne-racine radiologique: normal, augmenté

11. État des tissus parodontaux profonds:

- cément: résorption, hypercémentose…


- largeur de l’espace desmodontal
- lamina dura: épaissie, irrégulière, absente
- os alvéolaire: en cas de lyse:
→ forme: régulière, irrégulière (angulaire, en cuvette, en entonnoir…)
→ profondeur: superficielle, profonde, terminale
12. Trabéculations osseuses: normales, en nid d’abeille, lâches, denses…

IV-3 Examen des moulages :


Les moulages sont des compléments extrêmement utiles de l’examen buccal. Les moulages
sont montés sur articulateur adaptable ou semi-adaptable. Ils indiquent:
- L’agencement intra arcade: forme de l’arcade et de la voute palatine, les malpositions et les
anomalies dentaires, les zones de tassement alimentaire…
- Les relations inter arcades: en occlusion statique et dynamique à la recherche de
prématurités et d’interférences.

IV-4Photographies cliniques :
- Un des éléments du dossier du patient,
- Elle doit permettre d’apprécier la globalité de l’examen facial et dentaire du patient.
- Permet au praticien de constituer une véritable base de données, associant images,
renseignements prédéfinis et éléments importants du suivi médical
IV-5. EXPLORATIONS BIOLOGIQUES
5.1. Examens bactériologiques :
5.1.1. Intérêt:
Des renseignements à 5 niveaux différents pourront être recueillis à partir de ces examens
bactériologiques:
1) Diagnostic: permet de définir quels sont les pathogènes spécifiques qui infectent les
sites parodontaux;

2) Pronostic: la présence de certains pathogènes permet d’apprécier le potentiel évolutif


de la lésion parodontale;
3) Contrôle du traitement: en toute rigueur, l’efficacité d’un traitement parodontal se
traduit par la disparition de la symptomatologie clinique et par la disparition des
principaux pathogènes impliqués;

4) Indication d’une antibiothérapie: la nature des micro-organismes isolés peut aider le


praticien à poser l’indication de l’antibiothérapie;

5) Le choix de l’antibiotique: les résultats de cet examen apportent des informations


importantes au clinicien afin qu’il puisse choisir l’antibiotique ou l’association la plus
appropriée.

5.1.2. Antibiogramme :

Examen bactériologique qui permet d’apprécier la sensibilité ou la résistance d’une bactérie à


un ou plusieurs ATB.
Un antibiogramme permet de déterminer les concentrations minimales inhibitrices c.à.d. les
quantités d’ATB nécessaires pour empêcher la croissance bactérienne.
5.1.4. Quand faut-il faire un prélèvement bactériologique ?
Les principales situations cliniques pour lesquelles les prélèvements bactériologiques sont
conseillés sont:
- Les parodontites les plus agressives

- Les échecs de thérapeutique initiale

- Les récidives

- Les parodontites associées à des pathologies générales

- Les parodontites juvéniles

- Les situations cliniques complexes (inadéquation entre manifestations


inflammatoires et gravité des lésions).

- Quand on n’arrive pas à poser un diagnostic.

5.1.5. Examens microbiologiques:


5.1.5.1. Examen microscopique
* à l’état frais
L’examen microscopique des échantillons à l’état frais permet de:
 recenser les morphotypes bactériens (cocci, bacilles, vibrions, spirochètes…) et
obtenir une information sur la diversité microbienne présente

 déterminer leur regroupement (en chaine, en amas…)

 évaluer la densité microbienne


 observer la mobilité des bactéries.

* coloration de Gram:
• Les germes étant successivement colorés avec du violet de gentiane ensuite placés
dans un bain d’alcool puis colorés à la fuchsine:

- Les germes dont la coloration première résiste à l’alcool et qui restent violets sont
dits à Gram +
- Les autres qui deviennent roses sont dits à Gram négatif
5.1.5.2. Culture:
 La culture est une technique de laboratoire permettant la multiplication des bactéries
contenues dans un prélèvement réalisé chez un malade afin de les isoler et de les
identifier

 La culture a toujours lieu dans des conditions optimales de développement des


colonies bactérienne pH, T°, humidité, pression d’oxygène)

 Les milieux de cultures peuvent être liquides (bouillon) ou solides (gélose) et ils
enrichissent en fonction des besoins de chaque bactérie

5.1.5.3. Tests enzymatiques:


 ces tests sont basés sur la recherche d’enzymes protéolytiques marqueurs de présence
d’agents pathogènes

 les bactéries sont identifiées grâce aux enzymes spécifiques qu’elles libèrent au cours
de leur activité.

 ces tests consistent à mettre en contact la bactérie avec un substrat marqué spécifique
de cette enzyme si la bactérie est présente dans l’échantillon testé, la réaction enzyme-
substrat peut se produire et être détectée à l’œil nu par un changement de couleur du
substrat.

5.1.5.4. Tests immunologiques:


 C’est la mise en évidence des Ag-Ac par l’utilisation de billes microscopiques en latex
à la surface desquelles sont attachées des Ac spécifiques des bactéries recherchées.

 Si la bactérie est présente dans l’échantillon, la réaction Ag-Ac aura lieu et permet
l’agglutination des billes de latex.

5.1.5.5. Tests (sondes) d’ADN:


 Le principe des sondes nucléiques consiste à séparer les 2 brins d’ADN de la bactérie
d’intérêt et d’apparier les bases d’un des brins que nous appelons « brin cible » avec
celle d’un autre brin d’ADN marqué par un élément radioactif ou non radioactif appelé
« sonde »
 L’utilisation des sondes génétiques est basée sur l’existence, pour tout
microorganisme, de parties spécifiques et son génome qui le distingue des autres
microorganismes

 Les sondes peuvent être réalisées à partir d’ADN, d’ARN ou d’oligonucléotide de


synthèse.

5.1.5.6. PCR: polymérase Chain réaction


Elle repose sur des cycles successifs de réplication d’une séquence spécifique d’ADN matrice
par une ADN polymérase
5-1-5-7- le test PST : Tests génétiques :
Des recherche ont montré qu’ils existent des patients appartenant à un groupe présentant une
caractéristique génétique commune sont considérés comme plus susceptibles d'être atteints
par des maladies parodontales sévères.Les patients sont ensuite déterminés comme étant
PST+ ou PST-).
5.1.6. Marqueurs biologiques de la maladie parodontale:
5.1.6.1. Marqueurs du fluide gingival:
 Il s’agit d’analyse du fluide gingival

 Sa composition en Ig et autres protéines sériques, le nombre de polynucléaires


constituent autant d’indices de la maladie parodontale

 Le périotron est un instrument électronique qui permet la mesure du volume de fluide


gingival collecté dans le SGD pendant un temps déterminé

 Brill et Krasse (1958) ont montré que le débit de fluide était corrélé à l’état
inflammatoire et l’analyse biochimique peuvent contribuer à identifier et quantifier
l’état inflammatoire du parodonte.

* Marqueurs de l’inflammation gingivale:


Le principe consiste à immobiliser les protéines antigéniques sur une membrane et à les
identifier par antisérum et immunoenzyme – coloration ou par marqueur radio-isotope
Ces marqueurs sont: les interleukines, les prostaglandines, les lactoférines, les
phosphatases alcalines.
* Enzymes dégradant les structures tissulaires:
Il est admis aujourd’hui que la spécificité d’une protéase repose en partie dur l’identité de
quelques acides aminés présents sur le site de clivage du substrat.
Parmi ces enzymes, on distingue: la collagénase, l’élastase, pseudo-cathepsines et
protéases neutres, β glucoronidase.
* Produits du catabolisme tissulaire:
L’hydrolyse de structure macromoléculaire conjonctive accompagnant l’inflammation
gingivale libère des produits de dégradation assez caractéristique telle que les GAG
identifiées par électrophorèse et coloration au bleu alcalin.
* Enzymes cytoplasmiques issues de lyse cellulaire:
Toute nécrose tissulaire s’accompagne d’une augmentation brutale de la concentration
d’un certain nombre d’enzymes strictement endocellulaires tel que lacticodeshydrogénase,
aspartate aminotransférase.
* Récepteurs de leucocytes polynucléaires:
L’étude par immunofluorescence de marqueurs cellulaires a aussi été proposé par exemple
les leucocytes polynucléaires neutrophiles ont des récepteurs pour les peptides
hémotactiques.
L’expression de certains récepteurs pourrait être perturbée et leur étude permettra une
approche pronostique.
5.1.6.2. Marqueurs salivaires
 La lactoperoxydase, la lactoférine et les lysozymes sont des protecteurs de la cavité
buccale : Leur taux augmente avec l’inflammation.

Remarque : quelques exemples de bactéries impliquées dans la maladie parodontale :

- Parodontite agressive généralisée :Porphiromonas gingivales ; actinobacellus


actinomycescomitans ; Bacilles G-

- Parodontites chroniques localisées ou généralisées :bactéries


anaérobies ;capnophyles à G-Porphiromonas gingivales(Pg)

5.2. Examens sanguins:

Un certain nombre d’affections peuvent se traduire par des transformations d’un ou de


plusieurs constituants du sang et / ou des troubles hémorragiques.
Le chirurgien-dentiste demande généralement le bilan pour détecter une maladie suspecte
ou en cas d’intervention chirurgicale pour éviter tout risque hémorragique
5.2.1. Formule numération sanguine FNS ou hémogramme
Consiste à compter les éléments figurés du sang

5.2.2. Bilan d’hémostase


5.2.2.1. Exploration de l’hémostase primaire:
* Temps de saignement (TS):
Cet examen consiste à pratiquer une incision superficielle, soit au lobe de l’oreille, soit
à l’avant-bras et à mesurer le temps nécessaire à l’arrêt du saignement.
Les valeurs normales dépendent de la technique utilisée:
2-4 mn avec la technique de Duke à l’oreille;
2-4 mn avec la technique d’IV 3 points à l’avant-bras;
4-8 mn avec la technique d’Ivy incision à l’avant-bras.

* Numération plaquettaire :
V.N= 150 - 450.000 elts/mm3.
Si < 150.000 elts/mm3 è thrombopénie qui se manifeste cliniquement par des purpuras et
des saignements spontanés.

*Signe du Lacet (fragilité capillaire ou signe de la ventouse):


Consiste à appliquer une pression au niveau du bras, pendant 5 mn à l’aide d’un garrot.
En comptant le nombre de pétéchies au pli du coude, sur l’avant-bras et sur la main on
évalue le degré de fragilité capillaire.
Le test est + si le nombre de pétéchies est > 10.
5.2.2.2. Exploration de l’hémostase secondaire:
→ voie exogène:
* Temps de Quick (TQ) ou taux de Prothrombine (TP)
VN= 11-13 secondes.
Les résultats s’expriment également en % d’activité prothrombinique et appelé « taux de
Prothrombine » ou TP (VN=70 -100%).
Le TQ est influencé par les facteurs de la voie extrinsèque de la coagulation: F. VIII, X, V,
II et fibrinogène.
* INR (International Normalized Ratio)
Correspond au rapport:
(Indice de Sensibilité Internationale).
• Chez les sujets sains, le rapport est voisin de 1.

• Chez les sujets traités par les AVK, le rapport est > 1; la zone thérapeutique
anticoagulante conseillée est 2-3.

→voie endogène:
* Temps de Céphaline Kaolin (TCK)
VN= 30 secondes.
Ce test explore les facteurs de la coagulation sauf le F. VII.
Le test est allongé:
Au cours des traitements par les AVK ou l’héparine;
En présence d’anticoagulant circulant;
En cas d’anomalie sévère en fibrinogène.
Le TCA peut être utilisé pour la surveillance des traitements anticoagulants.

* Temps de Howel (TH):


VN = 2-2mn 30s
Le TH explore globalement la coagulation intrinsèque, y compris les plaquettes.
Le TH explore globalement la coagulation intrinsèque, y compris les plaquettes.
Il est allongé en cas de:
Déficit sévère en F. plasmatiques de la voie intrinsèque;
Thrombopénie importante.
Il est essentiellement utilisé pour la surveillance des TRT par l’héparine: un allongement
de 2-3 fois le temps du témoin est recherché dans les TRT curatifs
* Temps de thrombine (TT) :
C’est le temps de coagulation du plasma en présence de thrombine.
VN = 12 – 15 s
5.2.3. Vitesse de sédimentation
 C’est la vitesse à laquelle les GR se sédimentent dans le sang prélevé.

 C’est un test non spécifique; son augmentation reflète un état inflammatoire qui reste à
explorer par d’autres tests plus spécifiques.

5.2.4. Calcémie:
Le taux normal de calcium sérique est de 9.2 – 11 mg/100ml ou 2.3 – 2.7 mmol/l.
5.2.5. Phosphatémie:
Le taux de phosphate dans le plasma est de 2.3 – 4.7 mg/100ml
5.2.6. Phosphatase alcaline sérique:
Les valeurs normales dépendent de la technique utilisée:
2 – 4 unités de BODANSKY
4 – 13 unités de KING et ARMSTRONG
1 – 3 unités de BESSEY
5.2.7. Phosphatase acide sérique:
Le taux normal est de 1 – 5 unités PLUMEL
5.3. Examens métaboliques
5.3.1. Glycémie:
L’OMS recommande de faire en plus d’une glycémie à jeun, une hyperglycémie provoquée
par voie orale.
5.3.1.1. Glycémie à jeun:
une glycémie supérieure à 1.2g/l témoigne presque toujours d’un diabète sucré.

entre 1g et 1.2g/l, le diabète est probable.

De cela l’OMS considère comme diabétique, tout patient ayant à 2 dosages successifs une
glycémie à jeun:
supérieure ou égale à 1.4g/l dans le plasma veineux ou capillaire

ou bien à 1.2g/l dans le sang total veineux ou capillaire.

5.3.2. Exploration de la fonction rénale:


5.3.2.1. Créatinémie, créatininémie:
la créatinine est une forme d’excrétion de la créatine, les valeurs normales sont:

- chez l’homme: 6 -12mg/l


- chez la femme: 5 -9mg/l
la créatininémie est de 1.5 – 2g/2h. ces valeurs augmentent dans:

- néphrites chroniques ou aigues


- lithiases urétrales, cancers de la prostate.
5.3.2.2. Urémie:
La valeur normale est de 0.15 – 0.40g/l chez l’adulte et de 0.25g/l chez l’enfant.

ces valeurs augmentent dans: Néphrites ; Oliguries ; lithiase urétrale, hypertrophie de


la prostate.

Une diminution est observée dans les affections hépatiques graves (cirrhose)

6. EXAMENS ANATOMO-PATHOLOGIQUES
Les examens anatomo-pathologiques permettent l’établissement d’une lésion suspecte.
Une lésion est suspecte si:
♣ elle ne guérit pas dans un laps de temps raisonnable
♣ la symptomatologie et l’aspect clinique ne permettent pas de poser un diagnostic ou de
déterminer s’il s’agit d’une lésion bénigne ou maligne.
Plusieurs examens peuvent être réalisés:
6.1. Biopsie :
6.1.1. Définition:
C’est un examen qui consiste à prélever in vivo un fragment tissulaire afin d’étudier sa
structure et sa composition pour poser un diagnostic.
6.1.2. Indications:
En plus des indications classiques déjà citées, dans le cas d’intervention chirurgicale dentaire,
les échantillons provenant d’un kyste, de gingivectomie, d’énucléation de lésions osseuses ou
de tissu mou associés ou non aux dents devront faire l’objet d’un examen ana-path.
6.1.3. Contre-indications:
 En cas d’angiome, du fait des hémorragies irréductibles, parfois mortelles qu’il peut
déclencher

 Certaines variétés tumorales, notamment les mélanomes malins, susceptibles à la suite


d’un traumatisme biopsique, de voir leur évolutivité exacerbée.

6.1.6. Biopsie dans le diagnostic des maladies de la gencive et de la muqueuse:


• La biopsie gingivale est importante pour le diagnostic des troubles gingivaux.

• La biopsie gingivale est indispensable lorsqu’on soupçonne la présence de maladies,


telles que la gingivite desquamative ou le lichen plan.

• On doit inclure la gencive marginale et la gencive attachée dans la biopsie.

6.2. Cytologie exfoliatrice

6.2.1. Définition:
 La cytologie exfoliatrice est un procédé de diagnostic, constituée par l’examen
microscopique de cellules obtenues par grattage de la surface de la zone suspectée ou
par rinçage de la cavité buccale, mais la première méthode est la plus préférée.

 Elle est aussi utile pour le diagnostic des lésions buccales bulleuses et vésiculaires.

6.2.2. Indications:
La cytologie ne remplace pas la biopsie, mais elle se révèle très valable en cas de:
contre-indication de la biopsie

dépistage d’une tumeur maligne dans un groupe très étendu d’individus

lésions superficielles érythémateuses ou ulcéreuses

lésions buccales bulleuses et vésiculaires

contrôle d’une lésion promise à la radiothérapie.

6.2.3. Contre- indications:


Cas évidents de néoplasie ; de lésions kératinisées ; de lésions profondes.

6.2.4. Technique:
badigeonner la lésion ou de la surface avec l’acide acétique
gratter la surface de la muqueuse atteinte à l’aide du bord d’un abaisse langue en bois

étaler la substance enlevée sur une lamelle de verre puis la fixer dans une solution
d’alcool afin de la soumettre au diagnostic microscopique.

7. EXAMENS SEROLOGIQUES
Les tests sérologiques seront demandés dans tous les cas de suspicion d’une maladie
spécifique, et / ou virale.
7.1. Sérologie virale:
7.1.1. SIDA:
Les manifestations bucco-dentaires du SIDA sont nombreuses
Nous rappelons que devant toute adénopathie, herpes récidivant, aphtose, candidose
qui rebellent à tout traitement il faut suspecter une infection au VIH

Pour confirmer le SIDA, il existe2 types de tests:

1. Test ELISA: test préventif, demandé toute fois qu’on soupçonne le SIDA (recherche
des Ac anti HIV)

2. Test WESTERN BLOT: test spécifique qui complète le test ELISA. C’est un test de
confirmation

7.1.2. Hépatite:
 Inflammation du foie, liée à une infection virale.

 Le diagnostic est confirmé par des prélèvements sanguins

 Les sérologies spécifiques permettent d’identifier l’antigène en cause:HBS: hépatite


B;

HBC: hépatite C

7.2. Sérologie bactérienne


7.2.1. TBC:
maladie infectieuse contagieuse due à une bactérie: bacille de koch

le diagnostic idéal se repose sur la mise en évidence du BK par

• Examen des crachats (examen macroscopique)

• Culture

• Intradermoréaction à la tuberculine : test de sensibilisation au bacille de Koch

• Prélèvement par fibroscopie

• Biopsie bronchique
7.2.2. Syphilis:
Maladie infectieuse due à une bactérie : treponema pallidum

non spécifique VDRL (VeneralDiseaseResearchLaboratory)


spécifique TPHA (Treponema pallidum haemaglutinationassay).
Basé sur la recherche des anticorps spécifiques dans le sérum

Vous aimerez peut-être aussi