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PAPILLOMAVIRUS

THÉMATIQUE À TAPER
(HPV)

Stratégies de dépistage des lésions


précancéreuses du col de l’utérus :
cytologie ou test HPV ?
Christine Clavela,*, Véronique Dalsteina, Philippe Birembauta

RÉSUMÉ
SUMMARY
L but
Le b t de
d ce travail
t il estt de
d tenter
t t ded résumer
é les
l conclusions
l i cliniques,
li i
virologiques et épidémiologiques les plus pertinentes sur le dépistage du Screening strategies for cervical precancerous
cancer du col utérin, afin de mieux comprendre les propositions actuelles lesions: cytology or HPV test ?
des experts internationaux sur le sujet. The aim of this publication is to try to summarize
Mondialement, le cancer du col utérin est le second cancer féminin. Le the more accurate clinical, viral and epidemiological
succès d’un dépistage en général est lié à un système organisé avec une conclusions about cervical cancer screening, to
bonne couverture de la population, à des prélèvements adéquats avec des better understand the present propositions of
tests sensibles, reproductibles et des contrôles de qualité nécessaires à international experts on the subject.
toutes les étapes. La sensibilité de la cytologie à détecter des lésions de Cervix cancer is still the second female cancer
haut grade varie de 50 à 80 % environ selon les études internationales. in the world. Success of screening is linked to
La cytologie est limitée par la qualité des prélèvements et ne présente pas organized screening programmes, good samplings,
une bonne reproductibilité. La détection moléculaire des Papillomavirus sensitive and reproducible technologies with all
humains (HPV) a clairement démontré sa grande sensibilité, comparée à the necessary quality controls. The sensitivity of
celle de la cytologie, mais le test HPV est moins spécifique. Ainsi plusieurs cytology varies between 50 and 80 % for high
approches sont proposées pour pallier à cette moins bonne spécificité grade cervical intraepithelial neoplasia (CIN)
du test HPV. L’emploi le plus intéressant du dépistage primaire serait detection. Cytology is limited by sampling problems
ainsi d’utiliser le test HPV seul en première intention (sensible), suivi d’un without good reproducibility. Otherwise, molecular
triage cytologique (spécifique) des femmes HPV positives. D’autre part, detection of Human Papillomavirus (HPV) has clearly
l’étude d’autres facteurs viraux semble prometteuse mais certains d’en- demonstrated its higher sensitivity compared to
tre eux doivent encore être testés à grande échelle, citons notamment le cytology, but is less specific. At the present time,
génotypage des HPV 16 et 18 en particulier, l’analyse de la charge virale different approaches are possible to deal with this
ou encore l’étude de l’expression persistante des oncogènes viraux via lower specificity of HPV testing. The most interesting
les ARNm E6/E7. possibility for primary screening would be then to
Nous ne devons pas oublier qu’un dépistage optimum doit être organisé use HPV testing as the first and sole screening test
avec un minimum de tests espacés du plus grand intervalle de sécurité (sensitive) with triage of HR-HPV positive women
possible et devant permettre la détection de lésions précancéreuses ou with cytology (specific). Moreover, the study of other
non, pouvant être traitées, le tout restant coût/efficace. Nous sommes de viral factors are promising but need to be tested on
plus dans une ère vaccinale anti-HPV 16 et 18 où le dépistage sera encore a large clinical scale : genotyping of HPV types 16
nécessaire jusqu’à l’amélioration des vaccins actuels. D’autre part, cette and 18 particularly, viral load of HPV, or the persistent
vaccination diminuera la valeur prédictive positive de la cytologie et des expression of viral oncogenes E6/E7 mRNA.
tests HPV seront donc nécessaires au contrôle des femmes vaccinées. We do not have to forget that a perfect screening
Au total, les médecins et les femmes devront bien comprendre l’infection should be organized with a minimum number of
à HPV et les nouveaux modes de dépistage possibles avec de nouvelles tests, with a safe interval, and should be capable of
recommandations devenant plus que nécessaires. detecting precursor or early treatable cervical lesions
Cancer du col utérin – prévention – HPV – tests HPV – dépistage cytologique – with great accuracy and cost-efficacy. Now, we are
dépistage combiné cytologique et HPV – dépistage primaire HPV. also in a new HPV vaccine era against HPV 16 and
18, with still necessary requirement for screening up
to the improvement of vaccines. Besides, vaccination
a Laboratoire Pol-Bouin (histologie, cytologie, biologie cellulaire) will decrease the positive predictive value of cytology
Centre hospitalier universitaire – Hôpital de la Maison-Blanche and vaccine controls will need HPV testing. All this
45, rue Cognacq-Jay means also that women and physicians need to well
51092 Reims cedex understand the role of HPV infection and the new
possible cervical screenings with new guidelines,
* Correspondance which become more and more necessary.
cclavel@chu-reims.fr Cervical cancer – prevention – HPV – HPV test –
cytologic screening – combined cytologic and
article reçu le 27 juin, accepté le 25 juillet 2008. HPV screening – primary screening.
© 2008 – Elsevier Masson SAS – Tous droits réservés.

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1. Introduction vaccinale débute, où les vaccins ne ciblent pas tous les
HPV-HR de haut risque, où ces vaccins n’ont pas d’effet
Les papillomavirus humains oncogènes dits à haut- thérapeutique, et où les tests HPV et les vaccins sont
risque (HPV-HR) produisent des oncoprotéines virales « encore chers » à grande échelle pour les pays dévelop-
qui, produites à long terme, perturbent le contrôle du pés mais encore plus pour les pays en voie de dévelop-
cycle cellulaire jusqu’à développer des néoplasies intra- pement [4-6].
épithéliales cervicales (CIN), précurseurs des cancers
du col de l’utérus [1]. Les infections à HPV-HR sont des 2. Limites de la cytologie
infections majoritairement sexuellement transmissibles,
très fréquentes chez des femmes jeunes et qui n’ont pas et point de vue de santé publique
forcément un comportement sexuel à risque. Le pic d’in-
cidence de l’infection à HPV survient à environ 20-25 ans, 2.1. Limites de la cytologie
celui de la détection de CIN3 à environ 30 ans et celui de et de la colposcopie
la détection de cancer, à 40-50 ans. Fort heureusement, Si le dépistage classique des lésions précancéreuses et
60 à 80 % de ces infections virales sont transitoires et éli- cancéreuses du col utérin par frottis a permis de sauver
minées par le système immunitaire, en 8 à 24 mois. Seule de nombreuses femmes, il reste cependant imparfait, la
la persistance des infections à HPV-HR est donc à risque courbe de décroissance de l’incidence du cancer du col
de développer des lésions précancéreuses et cancéreuses utérin ne diminuant plus depuis plus de 20 ans. De plus,
(figure 1). Au total, le cancer du col utérin, viro-induit à dans les pays en voie de développement, les bénéfices de
quasiment 100 %, reste un événement rare vu le grand ce dépistage n’ont malheureusement guère été profitables
nombre d’infections transitoires au départ. Les CIN sont aux femmes, avec 83 % de ces cancers survenant dans
beaucoup plus nombreuses mais régressent aussi en ces pays [2, 7]. Deux explications sont claires maintenant :
grande partie. Sans contrôle, on estime à 1 % les femmes une couverture insuffisante (55 %) de la population fran-
positives pour au moins un HPV-HR qui développeront çaise et une insuffisance de la sensibilité de la cytologie,
un cancer [2, 3]. Parmi les pays européens de l’Ouest, la avec environ 20 à 45 % de faux-négatifs. Cette sensibilité
France présente une incidence élevée de ce cancer, de cytologique est de plus âge-dépendante, meilleure après
8/100 000, avec une mortalité peu différente de la morta- 50 ans alors que le pic d’incidence des CIN2+ est actuel-
lité européenne. Il s’agit du second cancer de la femme lement à moins de 35 ans et celui du cancer à 41 ans [8].
française jeune de moins de 45 ans. Le dépistage devra donc être modifié.
Après 50 ans de frottis et près de 10 ans d’évaluations En effet, la sensibilité de la cytologie cervicale n’est pas
internationales de tests HPV dans le cadre du dépistage optimale pour détecter des lésions précancéreuses et
du cancer du col utérin, un certain nombre de conclusions cancéreuses cervicales. Une méta-analyse de Nanda et al.
apparaissent maintenant plus claires et en faveur du test en 2000 montre une sensibilité médiane de 51 % et celle
HPV. Le développement plus récent de vaccins prophy- de Fahey et al., une sensibilité moyenne de 58 % [9, 10].
lactiques, anti-HPV 16 et 18 principalement, va rendre Dans une autre étude européenne et nord-américaine plus
nécessaire d’intégrer un nouveau cadre de dépistage et de récente, de Cuzick et al. [11], il est observé une sensibilité de
contrôle, qui variera sans doute selon des critères socio- la cytologie de 53 % au seuil de CIN2+, tout âge confondu
culturels et économiques de chaque pays. Nous sommes (figures 2a et 2b). Ces grandes variations de sensibilité de
en effet dans une période transitoire où la couverture la cytologie selon les pays et les régions, pour détecter des
pré-cancers et cancers, sont dues à l’interprétation sub-
jective de la cytologie, sans contrôle de qualité au niveau
Figure 1 – Persistance, clairance et progression des laboratoires, et donc sans bonne performance clinique
des infections à HPV-HR. [2, 12]. L’examen cytologique est peu reproductible, même
au sein de programmes de contrôle de qualité entre experts
[13]. Le succès des programmes organisés a en fait été
basé sur la répétition (coûteuse) de frottis de dépistage,
chez des femmes qui ne sont pas toujours les plus à risque
et durant une période de progression relativement lente
des lésions cervicales précancéreuses à partir de l’infection
incidente (2 à 15 ans), puis des lésions précancéreuses à
cancéreuses (10 ans ou plus) [2, 3]. Si la faible sensibilité
de la cytologie peut être améliorée par la répétition des
frottis à des intervalles courts (annuel, biennal, triennal),
ceci n’est plus alors coût-efficace. Enfin, l’examen cyto-
logique est laborieux et long, l’automatisation reste chère
et semble se mettre en place difficilement. Si le coût des
consommables et de l’examen est faible au départ, la mise
en place de contrôles de qualité serait trop coûteuse pour
un dépistage coût-efficace [2, 14-16].
Il est donc maintenant important de reconnaître les limi-
D’après Schiffman et al. [3].
tes de ces programmes de dépistage cytologique qui ont

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atteint leur maximum d’impact sur la prévention globale


Figure 2a – Cytologie en fonction de l’histologie,
du cancer du col utérin. Même si l’automatisation de la
tout âge confondu.
cytologie avec l’emploi des frottis en milieu liquide était
plus utilisée, ceci ne changerait pas la sensibilité de la
cytologie a priori. En revanche, ceci réduirait le nombre de
frottis inadéquats, source d’angoisse pour les patientes
[3, 17, 18], et permettrait d’autre part, l’emploi très inté-
ressant d’un second test reflex HPV sans re-convoquer la
patiente. En parallèle, la colposcopie, qui est importante
pour planifier un traitement, n’a pas progressé avec les
années et reste peu spécifique, avec de faibles corrélations
entre des changements macroscopiques et la sévérité de
la maladie (les infections à HPV-HR hors HPV 16, donnant
des lésions visuelles plus équivoques). Plusieurs études
incluant l’étude américaine ALTS (ASCUS/LSIL Triage
Pas de CIN (blanc), CIN1 (gris), CIN2+ (noir).
Study) montre que la colposcopie rate environ 1/3 des D’après Cuzick et al. [11].
lésions de haut grade chez des femmes présentant des
anomalies cytologiques de bas grade. De plus, la colpos-
copie détecte seulement 70 % des CIN2/3 ratés durant Figure 2b – HPV-HR positifs
les 2 ans de suivi de la biopsie qui évoquait un bas grade en fonction de l’histologie, tout âge confondu.
[2]. La technique est également peu reproductible, même
entre experts [3].

2.2. Impact de la vaccination


À l’ère vaccinale, l’incidence de la maladie cervicale et la
valeur prédictive d’un résultat positif (CIN2+, néoplasies
modérées ou sévères, surtout liées aux HPV 16 et 18)
diminueront avec la performance de la cytologie et les
frottis perdront encore de leur valeur diagnostique ; les
valeurs prédictives étant en effet liées à l’incidence et la
diminution de la performance étant liée à la diminution de
la fréquence des résultats positifs [2, 19]. L’analyse cyto-
logique sera donc insuffisante pour contrôler les femmes Pas de CIN (blanc), CIN1 (gris), CIN2+ (noir).
D’après Cuzick et al. [11].
vaccinées. De nouveaux protocoles de dépistage et de
contrôle des femmes vaccinées utiliseront des tests HPV,
au moins entre 30 et 45 ans, au vu de la sensibilité et de Figure 3 – Sensibilité relative du test HPV-HR (Hybrid Capture 2® [HC2])
leurs valeurs prédictives reconnues [3, 7, 20, 21]. employé en dépistage primaire combiné comparé à la cytologie
Au total, il devient nécessaire de développer de nouvelles (seuil d’ASCUS+) pour détecter des CIN2+.
modalités du dépistage du cancer du col utérin : via des
méthodes plus performantes que l’examen cytologique,
à un coût moindre pour intéresser également les femmes
des pays en voie de développement, avec moins de visites
dans une vie si le test est plus sensible et avec une forte
valeur prédictive d’un résultat négatif. Selon les ressour-
ces des pays (en voie de développement notamment) et
tenant compte de leur diversité sociale et culturelle, il est
fort probable que plusieurs modalités de dépistage vali-
dées et coût-efficaces soient développées dans le monde :
inspection visuelle (acide acétique, lugol), tests HPV, en
parallèle ou non à la vaccination anti-HPV.

3. Tests HPV
3.1. Avantages
Plus de 15 études internationales ont ainsi maintenant
montré que l’emploi du test HPV en dépistage primaire,
pour détecter des lésions de haut grade de types CIN2+,
est significativement plus sensible que le dépistage cytolo-
gique, conventionnel ou en milieu liquide [7, 11, 18, 22-33].
La sensibilité cumulée du test HPV est significativement
D’après Arbyn et al. [26].
plus élevée quel que soit le seuil de positivité du frottis

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(ASCUS ou LSIL) et quel que soit l’âge [8]. Le gain en autres, l’expérimentent déjà depuis une dizaine d’années,
sensibilité est de 25 à 35 % dans la littérature, 23 % selon l’emploi de la cytologie en milieu liquide évitant la recon-
une méta-analyse d’Arbyn et al. [26] (figures 2b et 3). vocation des patientes pour le test HPV [22, 25, 39, 44-
Ceci est clairement explicable d’une part par la présence 48]. La prévalence des HPV en Europe est de 6 à 15 %,
préalablement nécessaire d’HPV-HR dans les CIN2+ et, avec environ 15 % en France (biais hospitaliers connus),
d’autre part, par la sensibilité élevée des tests HPV. De quel que soit l’âge des femmes [22]. La prévalence la
plus, certaines techniques moléculaires (hybridation molé- plus forte, d’environ 25 %, se situe classiquement entre
culaire, PCR) sont réalisables facilement, automatisables 20 et 30 ans, pour rester à environ 10 % après 30 ans. Vu
à haut débit (avec un coût diminué) à partir de milieux le grand nombre d’infections transitoires chez les fem-
de prélèvements adéquats pour la biologie moléculaire mes jeunes, une première sélection serait de réserver
et avec des contrôles de qualité facilement réalisables l’emploi de ce test chez les femmes de plus de 30 ans
(comparativement à la cytologie) prévenant aussi des (États-Unis) ou après 25 ans (si l’on considère la préco-
recours médico-légaux éventuels [34, 35]. La détection cité des premiers rapports sexuels), ou encore 35 ans
d’HPV est objective et la reproductibilité inter- et intra- [11, 23, 49]. Le challenge du dépistage primaire reste sur-
laboratoires très bonne, contrairement à la limite de l’œil tout la prise en charge des femmes à frottis normaux mais
humain concernant les examens cytologiques, histologiques HPV-HR positifs, soit 6 à 10 % de femmes, quel que soit
et colposcopiques [3]. Enfin, il sera nécessaire d’établir de leur âge. Ces cas sont qualifiées de « faux positifs préva-
nouvelles recommandations sur les différents systèmes lents » (stade de l’infection en fait inconnu ponctuellement :
de génotypage, commercialisés mais non encore totale- persistant ou non) [11, 35]. Un suivi un an plus tard mon-
ment validés cliniquement, qui seront indispensables à trera une clairance virale de 60 à 80 %, laissant seulement
l’évaluation des programmes de vaccination. 2 à 4 % de femmes présentant une infection à HPV-HR
persistante et qui devront donc bénéficier d’un suivi plus
3.2. Pratique actuelle intensif. En pratique, les protocoles proposent ensuite une
Le test HPV ADN est coût-efficace et sensible pour détecter colposcopie pour les femmes présentant 2 frottis normaux
les lésions précancéreuses chez les femmes présentant HPV-HR positifs consécutifs espacés d’un an environ, sans
des frottis équivoques [26, 36, 37]. Ce test est utilisable et colposcopie donc au premier frottis normal HPV positif en
remboursé depuis 2004 en France uniquement pour trier raison de la clairance virale importante [34, 35, 45]. Si le
les frottis évocateurs d’ASC-US qui se révèlent HPV-HR frottis est anormal, une colposcopie sera de toute façon
positifs dans 50 % des cas [38]. pratiquée (la spécificité de la colposcopie est améliorée si
Il n’existe pas, actuellement, de triage pour les frottis de le test HPV est positif). Les études longitudinales montrent
type LSIL car la prévalence HPV dans ce cadre est très que ces cas HPV positifs (même constituant jusqu’à 10 %
forte (> 95 %) [39]. Cependant, un frottis LSIL HPV négatif des participantes au dépistage) et particulièrement ceux
rassurerait les patientes et devrait entraîner un frottis répété avec une infection persistante, sont à plus haut risque de
à un an ; s’il restait HPV négatif, la patiente serait revue développer un CIN2+ dans les 10 ans, comparées aux
dans le cadre de l’algorithme classique. Par ailleurs, un femmes à frottis normaux mais HPV négatifs [7, 29, 34,
triage des frottis LSIL pourrait s’avérer intéressant chez 45, 50]. Ainsi cette valeur prédictive positive pour détecter
des femmes de plus de 35-40 ans car le taux de positivité sur 10 ans l’apparition des CIN2+ argumente l’emploi de
d’HPV-HR chuterait alors à environ 50 % et l’on pourrait ce test HPV en première intention pour le dépistage, suivi
donc parler de triage LSIL (comme pour les ASC-US) chez d’une cytologie de triage en seconde intention et unique-
des femmes plus âgées [27]. Enfin, un triage des LSIL per- ment chez les femmes HPV-HR positives [7] (cf § 3.4.).
tinent pourrait encore être réalisé par la recherche ciblée Le dépistage primaire évite aussi le « triage » inutile des
d’HPV 16, à plus haut risque [40]. ASCUS/LSIL HPV-HR négatifs. Il assure aussi un meilleur
Le test HPV s’avère aussi utile en cas de discordances dépistage des adénocarcinomes du col et de ses précur-
entre la cytologie, la colposcopie et l’histologie. Enfin, une seurs, fréquemment non dépistés, presque toujours HPV-HR
demande de validation et de remboursement a été dépo- positifs [34] et comportant 80-85 % d’HPV 16/18 [51].
sée en 2007 pour le suivi des patientes traitées pour une Si les deux tests employés augmentent le coût au départ,
lésion de type CIN2+. Les recommandations des experts l’excellente valeur prédictive d’un test HPV négatif (VPN)
internationaux proposent un test HPV à 6 mois environ peut permettre d’espacer l’intervalle de dépistage pour
après conisation ; ceci en raison de la plus grande sen- les femmes présentant des frottis normaux HPV négatifs,
sibilité du test HPV par rapport à un examen cytologique car leur risque de développer un CIN3+ est moindre que
répété plusieurs fois et ce, afin d’exclure toute récurrence celui des femmes à frottis normaux sans statut HPV connu
de la lésion [30, 34, 41, 42]. Un test HPV-HR négatif à [3, 44, 52]. Des intervalles de dépistage sécuritaires de 3
6 mois après le traitement permet donc de ralentir le suivi à 5 sont les plus fréquemment proposés mais sont encore
de cette patiente qui peut retourner à un protocole de discutés ; ces intervalles amélioreraient le coût/efficacité
dépistage classique. du dépistage [35, 45]. Une étude récente de Naucler et al.,
randomisée (dépistage combiné versus cytologie seule)
3.3. Dépistage primaire combiné sur plus de 12 000 femmes, montre ainsi chez les femmes
(cytologie et HPV systématiquement) trentenaires la détection plus précoce des CIN2+, avec
Ce dépistage primaire combiné est validé aux États-Unis une réduction du risque de CIN2+ au frottis suivant [33]
par la FDA depuis 2003 [43], mais il ne l’est pas encore en et permettant d’espacer l’intervalle de dépistage. Simi-
Europe. Cependant, certaines équipes françaises, entre lairement, une étude hollandaise montre la détection plus

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PAPILLOMAVIRUS (HPV)

Figure 4 – Proposition d’algorithme pour un test HPV de première intention en dépistage primaire,
suivi d’un frottis de seconde intention chez les femmes HPV-HR positives.

Femmes de 25 à 64 ans
Test HPV

Négatif Positif

Normal
C
Cytologie
Suivi 5 ans plus tard
Normale ou
ASCUS ≥ LSIL

HPV et cytologie
Colposcopie
à 6-12 moios
Cytologie normale
HPV négatif
≥ LSIL
HPV positif et < LSIL
Normal HPV négatif et ASCUS
Colposcopie
Suivi 5 ans plus tard

HPV et cytologie
à 6-12 mois

Adapté de Cuzick et al. [35].

précoce de CIN3 par le test viral, sans « sur-dépistage » actuel !) [3, 7, 8, 23, 24, 35]. Par exemple, des résultats
et permettant d’accroître aussi l’intervalle de dépistage des études anglaise HART (HPV in addition to routine tes-
[53]. Ainsi, la combinaison d’un test cytologique et d’un ting), italienne et française montrent que l’on peut suivre
test HPV systématique dans le dépistage du cancer du efficacement ces femmes en répétant à la fois le frottis
col utérin augmente certes la sensibilité à quasiment avec un test HPV après un an [22, 30, 49]. Le compromis
100 % [34], mais elle n’est sans doute pas la solution de la forte sensibilité du test HPV implique une spécificité
la plus économique dans les programmes de dépistage réduite de 8 à 12 %, comparée à celle de la cytologie. Mais
(opportuniste ou organisé) [8, 54, 55]. si la spécificité du frottis reste légèrement supérieure au
test HPV (Hybrid Capture 2® ou PCR) pour la détection
3.4. Le test HPV de première des CIN2+, elle devient pratiquement identique pour les
intention en dépistage primaire CIN3+ [8]. D’autre part, les notions de persistance virale
Au vu des données précédentes, le dépistage viral pri- et d’âge tendent à améliorer la valeur de cette spécificité.
maire de première intention devient alors logiquement et Cuzick et al. montre sur 60 000 femmes européennes et
scientifiquement envisageable [3, 7, 22, 30]. En pratique, nord-américaines que si la spécificité du test HPV et celle
les patientes HPV-HR positives à frottis anormaux sont de la cytologie augmentent avec l’âge, la spécificité virale
adressées en colposcopie et celles à frottis normaux sont après 35 ans devient très correcte (environ 93 %) [11].
suivies sur le plan cytologique [35]. Lors d’un dépistage, L’étude canadienne de Mayrand et al. [28] montre, chez
le test doit être sensible afin de détecter une maladie pré- les femmes de plus de 30 ans, une très bonne sensibilité et
valente (cancer ou précurseurs), le but étant de stratifier une diminution faible de la spécificité. Enfin, la spécificité
la population en termes de risque, sachant qu’il existe un du test HPV devient très proche de celle de la cytologie
grand nombre d’infections cervicales transitoires. conventionnelle lors de l’emploi de la cytologie comme
De nombreuses études internationales récentes ont étudié triage des tests HPV positifs [56]. Les résultats italiens
ou étudient encore ce type de dépistage et les résultats randomisés de Ronco et al. valident le choix du dépistage
sont déjà prometteurs : utiliser en première intention un test HPV seul (frottis conventionnel versus cytologie en milieu
HPV sensible, suivi en seconde intention d’une cytologie de liquide et test HPV) chez des femmes entre 35 et 60 ans.
triage et de diagnostic plus spécifique, uniquement chez Leur seconde étude chez des femmes entre 25 et 35 ans
les femmes HPV-HR positives (figure 4). L’emploi de la conclut favorablement sur l’emploi du test HPV suivi du
cytologie en milieu liquide pour la réalisation d’un test HPV, triage cytologique des femmes HPV positives [23, 24, 49].
permet alors la réalisation secondaire du test cytologique Enfin, un système triennal est moins onéreux que la cyto-
chez les femmes ayant un test HPV-HR positif, sans re- logie biennale [16, 33].
convocation des patientes. L’âge du début de dépistage
HPV est proposé à partir de 25 ans ou vers 30-35 ans, en 3.5. Stratification par d’autres tests HPV
tous cas environ 10 ans après les premiers rapports sexuels Pour les femmes HPV-HR positives, une stratification par
pour un coût/efficacité optimum [3]. Ce nouveau type de d’autres tests moléculaires est envisageable. Pour un test
dépistage faciliterait le développement d’une cytologie de donné, il faut alors pouvoir distinguer le seuil de détection
haute qualité et avec moins de lecteurs en cytologie (ce analytique du seuil de détection clinique (détection des
qui n’est pas un moindre problème vu le déficit médical CIN2+) [3, 57] mais la détection d’infections bénignes (tran-

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sitoires) est inévitable. Il devient donc essentiel de détecter La mesure de la charge virale est actuellement difficile au
d’une part des HPV clairement oncogéniques et d’autre niveau de l’interprétation clinique. Une vraie charge virale
part, leur persistance potentielle via la répétition ultérieure n’est détectable que par PCR en temps réel (charge semi-
du génotypage et/ou par la détection de l’expression des quantitative d’Hybrid Capture 2® non validée par la FDA)
transcrits oncogéniques (ARNm E6/E7 d’HPV-HR) qui paraît [73] et un seuil clinique est très difficile à déterminer [74].
pertinente. L’infection par un HPV-HR et sa persistance En pratique, le nombre de copies virales mesuré dans un
(génotypage) restent donc actuellement les facteurs les frottis est une somme complexe et variable en fonction :
plus importants du risque de progression de la maladie. du nombre de cellules présentes et infectées, de la pré-
L’HPV 16 est ainsi particulièrement oncogénique avec un sence d’une lésion ou non, du nombre de types d’HPV
risque absolu de diagnostic précancéreux de 40 % après et du caractère réplicatif ou intégré de l’ADN viral. La
3-5 ans d’infections persistantes [3, 40, 50] ; la clairance signification de cette charge peut donc être ambiguë. Par
de certains HPV à très haut risque comme les types 16, PCR, une charge virale peut être très faible, sous le seuil
18, 31 et 33 étant d’ailleurs les plus faibles [58]. Un suivi de détection clinique d’Hybrid Capture 2® et d’interpré-
différent pourra donc être organisé, avec par exemple : tation alors délicate pour le biologiste et le gynécologue.
le contrôle d’un frottis normal HPV-HR positif, plus ou De fortes charges virales n’impliquent pas forcément un
moins rapide en fonction du type d’HPV et surtout des risque augmenté excepté pour l’HPV 16 [3, 75] et elles
types 16 et 18 [34, 59]. Rappelons qu’un seul test HPV peuvent être aussi attribuées à des lésions mineures
positif sur un frottis normal est hautement prédictif d’un récentes produisant beaucoup de virions telles que les
CIN3+ dans les 10 ans. verrues ano-génitales. De plus, le rapport de cette charge
Concernant les infections multiples, le risque n’est pas avec l’état physique du virus : intégré et/ou épisomal est
clair. Dans la littérature, on en détecte 20 à 40 % et elles loin d’être clair. L’analyse en pratique de l’intégration
semblent être indépendantes les unes des autres [60]. des HPV est incomplète et n’est pas encore réalisable
Les infections multiples diminuent avec la progression en routine. En effet, l’intégration virale des HPV-HR n’est
lésionnelle cervicale [61] et il n’existe pas de différence de pas nécessairement la cause de l’invasion tumorale, car
clairance entre un frottis initialement normal ou anormal excepté l’HPV 18 a priori, l’HPV 16 et les autres HR, ne
[62]. Il n’existe pas non plus de différence significative sont pas systématiquement intégrés chez les patientes
dans la probabilité de développer une CIN3+ dans les ayant eu un cancer invasif [3, 76]. Un test HPV qui détecte
2 ans entre une infection HPV 16 unique au départ et des charges virales faibles voire très faibles d’HPV à ris-
une infection multiple. Le risque des infections multiples que indéterminé comme l’HPV 53 devrait être évité afin
serait en fait similaire à celui conféré par la présence de de préserver la valeur prédictive positive du test [3].
l’HPV de plus haut risque et donc à la présence d’HPV 16
et/ou 18 [3, 40, 63, 64]. 4. Nouveau cadre du dépistage
De nouvelles recommandations devront donc statuer pro-
chainement sur l’emploi de ces tests de génotypage dans le 4.1. Succès d’un programme de dépistage
dépistage, avec le souci de tests parfois trop sensibles sans Dans les pays développés pratiquant un dépistage oppor-
prise en charge clinique, sachant qu’aucun test HPV ADN tuniste du cancer du col utérin, entre des laboratoires
(excepté Hybrid Capture 2®) ou ARN n’a été validé clinique- publics et privés, une part importante de la population
ment à ce jour. Les tests devront être robustes, standardisés est largement voire trop dépistée (environ 1/3 en France)
avec des contrôles de qualité. Sans une standardisation voire pire, sur-traitée. En France, un second tiers ne vient
rigoureuse des tests HPV, la performance analytique sera pas régulièrement et un dernier tiers de la population n’est
trop variable et très altérée [3, 7, 26, 34, 35, 65]. jamais dépisté. De plus, si les vaccins sont pour l’instant
Pour améliorer encore cette spécificité, si les améliorations limités aux populations les mieux suivies, l’impact du
techniques de la détection de la p16 (marqueur cytologique vaccin sur le cancer du col utérin restera marginal. Si les
de prolifération) sont à suivre [66], les tests détectant les pratiques actuelles continuent donc en l’état, le résultat
ARNm E6/E7 d’HPV-HR (bioMérieux, GenProbe) sont très sera inefficace et coûteux et de nouvelles alternatives,
prometteurs. Ces ARNm traduisent l’initiation et la mainte- incluant le test HPV, sont maintenant proposées par de
nance de l’état précancéreux et cancéreux [67] et un test nombreux experts [2, 6, 7].
ARNm E6/E7 d’HPV-HR a le potentiel d’identifier immédia- Parallèlement à ces nouvelles alternatives, un dépistage
tement une femme à risque de voir son infection persister, organisé et non plus opportuniste est certainement la clef
sans répéter le test a priori. Molden et al. considèrent ainsi du système avec une approche multi-disciplinaire entre
que les ASCUS et LSIL HPV ADN positifs sont cliniquement gynécologues, généralistes, infirmières, cyto-pathologis-
équivalents, concluant que le risque cumulé de CIN2+ tes, etc. Un programme avec des recommandations, des
était équivalent pour les LSIL (27,6 %) et les ASCUS HPV formations et des contrôles de qualité, doit être mis en
positifs (26,7 %) [68, 69]. De larges études cliniques sont place à chaque étape, avec une infrastructure administrative
maintenant nécessaires. Ces tests ARN pourraient ainsi invitant les femmes et rappelant celles systématiquement
intervenir en seconde intention comme triage des test ADN absentes. Sans une rigueur du contrôle des différentes
(infections uniques ou multiples) ou encore comme triage étapes avec des indicateurs de performances, le dépistage
des frottis normaux, ASCUS et LSIL, après la détection peut devenir néfaste si, par exemple, de jeunes femmes
d’un HPV 16 ADN positif par exemple, afin de déterminer présentant des anomalies cellulaires de bas grade mais à
ou non l’expression oncogénique, seule responsable de faible risque de cancer sont sur-traitées [2, 3].
la transformation cellulaire [67, 68, 70-72]. La prise en charge des femmes dépistées positives est

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PAPILLOMAVIRUS (HPV)

alors cruciale pour le succès du dépistage cervical. Des vons constater que dans les dernières grandes études
difficultés sont bien connues. En pratique colposcopique, internationales, les femmes ont accepté facilement le
la détection précoce de petites lésions de haut grade est dépistage viral.
difficile quand le seuil d’anomalies cytologiques est bas (à
partir d’ASCUS). Un des challenges est de ne pas traiter 4.3. Auto-prélèvements
les femmes jeunes avec des anomalies modérées de type À la différence de la cytologie, ces systèmes de prélè-
CIN1, qui risqueront alors des complications obstétricales vement sont moins dépendants du site de prélèvement
(accouchement prématuré, etc.) ; en effet, au moins 70 % génital et même du préleveur. Pour le dépistage des CIN2+,
des CIN1 régressent spontanément [2, 3, 77]. Enfin, un autre la sensibilité est proche de celle du test viral effectué par
challenge est d’utiliser un suivi HPV en post-conisation, un préleveur médical et reste supérieure au frottis [8, 35,
la présence d’un test HPV-HR positif en post-traitement 81, 82]. En effet, les auto-prélèvements donnent de très
étant un indicateur d’une excision incomplète. bons résultats pour une détection d’HPV par PCR et par
Dans les pays en voie de développement, des traditions Hybrid Capture 2® sur du matériel cervico-vaginal, mais
socio-culturelles et économiques compliquent le choix ils ne sont pas adéquats pour un diagnostic cytologique
d’un dépistage adapté à la logistique des systèmes de [34]. Enfin, les progrès technologiques moléculaires ont
santé incriminés, le but étant la prise en charge rapide permis l’obtention de nouveaux résultats très intéres-
du suivi des femmes à risque et/ou avec une cytologie sants sur des prélèvements urinaires [83]. Ces résultats
anormale. Les recherches sur les méthodes d’inspection sont d’autant plus intéressants que les femmes semblent
visuelles, les auto-prélèvements pour l’analyse d’ADN accepter facilement cette nouvelle idée de prélèvement
d’HPV, la rapidité du dépistage et du traitement en 2 éta- et que ces femmes non dépistées sont bien celles le plus
pes (screen and treat) au lieu des 3 étapes habituelles à risque [8, 34].
(screen, diagnose and treat) et le développement de tests
viraux et de vaccins à coûts bas sont en cours avec des
premiers résultats [6, 7, 35]. Ainsi, une étude péruvienne a 5. Conclusion
montré que l’option du test HPV (à bas coût) en dépistage
primaire était la meilleure option comparée à la cytolo- La prévention primaire avec les vaccins prophylactiques
gie conventionnelle ou en milieu liquide et à l’inspection actuels et sans doute les futurs vaccins constitueront la
visuelle à l’acide acétique (VIA) [78]. En Inde, c’est la VIA réponse définitive aux cancers ano-génitaux chez la femme
qui a été retenue [79]. De nouveaux programmes devraient et l’homme. Les réactions croisées entre HPV seront mieux
aussi pouvoir offrir une vaccination aux adolescentes et connues, de nouveaux types HPV devraient être ajoutés aux
un dépistage pour leurs mères [7]. Plus récemment, des vaccins et leur durée de protection sera mieux connue. Le
modélisations mathématiques ont exploré des stratégies dépistage ou prévention secondaire devra donc être adapté
alternatives combinant la puissance de la vaccination à voire modifié rapidement dans les prochaines années et
des schémas de dépistage simplifiés [7, 21] et de nom- notamment pour la surveillance des femmes vaccinées, avec
breuses autres études économiques ont montré l’intérêt des tests moléculaires et des contrôles sérologiques, dans
de l’emploi des vaccins. Ainsi au Brésil, la vaccination un cadre organisé. Mais sans une standardisation rigoureuse
d’une adolescente de 12 ans avec ultérieurement 3 tests de tous ces tests HPV, la performance analytique sera trop
de dépistage dans sa vie entre 35 et 45 ans, serait à moins variable et très altérée. Des recommandations sont donc
de 25 $ très coût-efficace [80]. nécessaires pour chaque pays. Pour améliorer rapidement
la spécificité tout en maintenant la sensibilité clinique, le
4.2. Conséquences psycho-sociales génotypage incluant particulièrement les types 16 et 18
du dépistage sera d’un grand intérêt quel que soit le type de frottis. En
Un résultat HPV positif, comme tout résultat cytologique conclusion, l’évidence scientifique recommande donc en
anormal ou équivoque, ou encore un diagnostic d’infection premier lieu un test de dépistage HPV ADN sensible, suivi
sexuellement transmissible (IST), peut générer de l’anxiété. d’un test diagnostique cytologique spécifique pour le triage.
De plus, l’infection naturelle à HPV (si fréquente) est mal
D’autres tests stratifiant le risque d’une femme HPV-HR
connue d’un bon nombre de médecins. Augmenter et
améliorer la communication sur l’infection à HPV, sur le positive pourraient être utilisés mais devront être validés
dépistage du cancer du col utérin et sur le vaccin est un à grande échelle. Enfin, l’éducation des professionnels
long travail qui devrait améliorer la gestion de l’anxiété de santé et des femmes reste capitale avec désormais la
ressentie devant un résultat « anormal ». Enfin, nous pou- gestion du lien IST, cancer et vaccin.

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REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - SEPTEMBRE-OCTOBRE 2008 - N°405 // 65

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