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Vous recevez en salle de naissance Mme Donna MEMELABABAL, 27 ans, pour des contractions
utérines doulou reuses et régulières en fin de grossesse. Elle est G1P0. Sa grossesse a été
d'évolution normale jusqu'ici avec un suivi régulier. Son groupe sanguin est A Rhésus
positif. La recherche d'agglutinines irrégulières est négative. Elle est immunisée pour la
toxoplasmose et la rubéole. Les sérologies pour la syphilis, le VIH et l'hépatite B sont
négatives. Elle a eu également un suivi échographique régulier et sans particularité. Les
données de sa dernière échographie, réalisée à 33SA et 2 jours mettaient en évidence un fœtus
unique de sexe masculin en présentation céphalique, sans anomalie morphologique iden tifiée.
Les biométries étaient dans les limites de la normale pour le terme avec un liquide
amniotique en quantité normale et un placenta d'insertion antéro-fundique. Elle vous a
apporté tous les éléments de son suivi de grossesse.
• QUESTION 16486
( 1 )
1. Elle est à 38 semaines d'aménorrhée et 4 jours.Les contractions sont douloureuses et elle pense être en début de
travail. Quelle va être votre prise en charge immédiate ?
• COMMENTAIRE
Il n'y a pour l'instant aucune preuve que cette patiente soit en travail. Il est nécessaire
de réaliser un examen initial complet de cette patiente avec prise des constantes, mesure de
la hauteur utérine, réalisation d'un toucher vaginal et enregistrement électro-
cardiotocographique externe. L'échographie obstétricale n'est pas justifiée ici. Tant qu'elle
n'est pas en travail et en l'absence de complications, il n'y a aucune indication à poser une
analgésie péridurale.
• QUESTION 16487
( 2 )
2. Vous mesurez la hauteur utérine de la patiente.Concernant cette mesure, quelles sont les réponses exactes ?
• COMMENTAIRE
La mesure de la hauteur utérine correspond à la distance mesurée à l'aide d'un mètre ruban
entre le bord supérieur de la symphyse pubienne et le fond utérin. La hauteur utérine normale
à terme pour une grossesse monofoetale d'évolution normale est de 32 cm.
2
• QUESTION 16488
( 3 )
3. Les contractions utérines sont de plus en plus douloureuses. Comment allez-vous affirmer que cette patiente est en
travail ?
• COMMENTAIRE
À moins d'une dilatation cervicale avancée, seule la modification du col utérin entre deux
touchers vaginaux successifs permet d'affirmer que la patiente est en travail. Ni la présence
de contractions utérines régulières et de plus en plus douloureuses, ni l'enregistrement
électrocardiotocographique ne permettent d'affirmer que la patiente est en travail.
• QUESTION 16489
( 4 )
4. Trois quarts d'heure plus tard, la répétition des touchers vaginaux montre une modification progressive du col avec un
col maintenant dilaté à 3 cm, une présentation appliquée et une poche des eaux bombante. Quelles sont les réponses
exactes ?
• COMMENTAIRE
La modification du col utérin entre deux touchers vaginaux successifs permet d'affirmer que
la patiente est en travail. À partir de ce moment, la pose d'une analgésie péridurale est
possible si la patiente en fait la demande. La mise en conditions de la patiente nécessite la
pose d'une voie veineuse périphérique. La surveillance de l'évolution du travail nécessite la
répétition des touchers vaginaux au moins une fois par heure
• QUESTION 16490
( 5 )
3
LETTRE REPONSE Correction
monitorage de la tension artérielle, du pouls et de la température
A
maternelle
B enregistrement cardiotocographique
les données de la surveillance du travail doivent être consignées sur
C
le partogramme
surveillance de la dilatation cervicale par un toucher vaginal au
D
minimum horaire
surveillance de la couleur du liquide amniotique une fois que la poche
E
des eaux aura été rompue
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16491
( 6 )
6. Le travail évolue de façon normale et progressive. Le col est dilaté à 7 cm. L'enregistrement électro cardio
tocographlque met en évidence des contra ctions régulières. Le rythme cardiaque fœtal est à 140 battements par minute,
oscillant et réactif sans anomalies du rythme cardiaque fœtal. Concernant l'évolution normale du travail, quelles sont les
réponses exactes ?
• COMMENTAIRE
L'évolution normale du travail est de 1 cm de dilatation par heure de travail. Chez une
patiente en travail, on parle de stagnation du travail si la dilatation est inchangée pendant
au minimum deux heures avec la présence d'un bon moteur utérin. Il est possible de stimuler
l'intensité et la fréquence des contractions utérines (moteur utérin) par l'injection
d'ocytocine. Il existe trois stades du travail. Le premier stade du travail est la dilatation
du col utérin. La seconde est la descente et la rotation de la présentation dans l'excavation
pelvienne maternelle. Elle commence par l'engagement de la présentation définie par le
franchissement du détroit supérieur du bassin par le plus grand diamètre de la présentation
(engagement) et se termine par le dégagement de la présentation. Le troisième et der nier
stade du travail est la délivrance qui correspond à l'expulsion du placenta et des membranes.
Les efforts de poussée utérine ne permettent pas chez une patiente nullipare d'accélérer la
dilatation du col utérin. Celle-ci se fait principalement sous l'action des contractions
utérines. De manière générale, on ne débutera les efforts de poussée maternelle que lorsque
la descente de la présentation sera avancée, idéalement lorsque la présentation fœtale sera
au contact du périnée.
• QUESTION 16492
( 7 )
4
7. La dilatation cervicale est maintenant à 10cm.Quelle(s) est (sont) la (les) réponse(s) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
Le second stade du travail est défini par l'engagement de la présentation, c'est-à-dire par
le francfiissement du détroit supérieur du bassin par le plus grand diamètre de la
présentation. Le fait que la patiente soit à dilatation complète ne signifie pas
nécessairement que la présentation soit engagée. A ce stade du travail, il est encore
impossible de présager du mode d'accouchement. Lors d'un travail normal et en dehors
d'antécédents particuliers, la pose d'une analgésie péridurale dépend avant tout du souhait
de la patiente. Mais à ce stade du travail, si celui-ci est rapide, on risque de ne plus
disposer du temps nécessaire à la pose d'une analgésie péri durale
• QUESTION 16493
( 8 )
8. Quelles sont les réponses exactes concernant le dé troit supérieur du bassin maternel ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16494
( 9 )
9. Comment allez-vous pouvoir affirmer que la présentation fœtale est maintenant engagée ?
5
LETTRE REPONSE Correction
E grâce au signe de Farabeuf
• COMMENTAIRE
Le diagnostic de l'engagement est avant tout clinique et repose sur le toucher vaginal. Il
recherche, par exemple, le signe de Farabeuf : la tête fœtale est engagée lorsque les doigts
de l'examinateur, placés sous la symphyse et dirigés vers la deuxième vertèbre sacrée,
viennent buter sur le pôle céphalique fœtal. Même s'il existe des signes échographiques. la
réalisation d'une échographie vaginale n'est pas habituelle pour en faire le diagnostic.
Enfin, les données de la palpation utérine ne permettent pas de faire le diagnostic de
l'engagement avec une précision suffisante.
• QUESTION 16495
( 10 )
10. Concernant l'engagement de la présentation fœtale, quelles sont les réponses exactes ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16496
( 11 )
11. La présentation est maintenant engagée. Quelles sont les réponses exactes concernant le second stade du travail ?
• COMMENTAIRE
6
Le second stade du travail correspond à la descente et à la rotation de la présentation
fœtale dans l'excavation pelvienne. Elle se fait habituellement sous l'action des
contractions utérines. On ne débute habituellement les efforts expulsifs chez une nullipare
que lorsque la descente est bien avancée et que la présentation est au contact du périnée.
Elle n'est généralement pas rapide, surtout chez une nullipare. Pendant ce stade du travail,
la présentation passe le plus souvent d'une position en OIGA à une position en OP.
• QUESTION 16497
( 12 )
12. Deux heures après l'engagement, la présentation est maintenant appliquée sur le périnée. La patiente ressent l'envie
de pousser depuis quelques minutes. Quelles sont les réponses exactes ?
• COMMENTAIRE
On peut débuter les efforts expuisifs car la descente de la présentation est bien avancée et
celle-ci est au contact du périnée. Les efforts expuisifs doivent être concomitants des
contractions utérines. L'enregistrement électro-cardiographique continu reste nécessaire
pendant ce stade du tra vail. Il est encore trop tôt pour savoir si une épisiotomie sera
nécessaire. Lépisiotomie ne sera réalisée qu'au moment du dégagement, sur un périnée amplié
et surtout pas dès le début des efforts expuisifs. La variété la plus fréquente de la
présentation à ce stade du travail est l'OP.
• QUESTION 16498
( 13 )
• COMMENTAIRE
Le dégagement se fait sous l'action combinée des efforts expuisifs maternels et des contractions
utérines. Une épisiotomie peut par fois être nécessaire. Après le dégagement de la tête fœtale, la
réalisation d'un mouvement de restitution favorise le dégagement des épaules du fœtus. Le
dégagement des épaules fœtales se fait habituellement d'abord par l'épaule antérieure et non
postérieure. Le dégagement de la présentation correspond toujours au second stade du travail.
7
• QUESTION 16499
( 14 )
• COMMENTAIRE
La mise en place d'une sonde urinaire à demeure n'est pas systématique. On réalisera avant
tout une surveillance de la reprise des mictions et un éventuel sondage évacuateur au moindre
doute.
• QUESTION 16500
( 15 )
15. Dix minutes plus tard, la délivrance n'a toujours pas été réalisée. Quelle(s) est (sont) la (les) réponse(s) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
• CAS
jessica TRISEY, 21 ans, vous consulte accompagnée de sa maman. Elle vient vous voir suite aux
résultats de son frottis cervicoutérin de dépistage réalisé II y a 2 mois. Celui-ci est
anormal, mettant en évidence une lésion intra-épithéllale de bas grade. Elle ne se plaint
d'aucun symptôme particulier. Elle a une contraception par pilule œstroprogestative qu'elle
prend depuis l'âge de 16 ans. Elle est G1P0 avec une interruption volontaire de grossesse
médicamenteuse réalisée iI y a un an. Elle a été appendicectomisée à l'âge de 12 ans. Elle
n'a aucun autre ntécédent. Elle pèse 57 kg pour 168 cm. Elle fume un demi-paquet de
cigarettes par jour et est étudiante à la faculté de droit.
8
• QUESTION 16501
( 16 )
1. Elle est extrêmement angoissée par ce résultat. De manière générale, quelles sont les réponses exactes dans son cas ?
• COMMENTAIRE
Le dépistage par frottis cervicoutérin doit être démarré à partir de 25 ans ; aucun frottis
n'aurait donc dû être réalisé dans son cas.La présence d'une LIEBG au frottis ne permet pas
de porter un diagnostic, mais suggère la possibilité qu'une lésion intra-épithéliale( ILIEBG
ou plus) soit présente avec une probabilité de 50 %. Aucun traitement ne doit donc être
indiqué d'emblée chez cette patiente et surtout pas une conisation qui expose à un risque de
complications obstétricales ultérieures (accouchement prématuré) et qui serait probablement
inutile dans une grande majorité des cas (conisation blanche).
• QUESTION 16502
( 17 )
2. De manière générale, quelles sont les réponses exactes concernant le frottis cervico-utérin de dépistage ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16503
( 18 )
3. En plus de son frottis, elle a également eu un test HPV qui est positif avec la mise en évidence d'une Infec tion à
HPV16. Quelle(s) est (sont) la (les) réponse(s) exacte(s)
9
LETTRE REPONSE Correction
le résultat de ce frottis combiné à la présence d'une Infection à HPV16
A signifient que la patiente est porteuse d'une lésion précancéreuse du
col de l'utérus
B le test HPV n'aurait pas dû être réalisé ici
le résultat de ce frottis combiné à la présence d'une Infection à HPV16
C
indiquent la réalisation d'une co nisation sans colposcopie préalable
D ce résultat indique la réalisation d'une vaccination anti-HPV
E ce résultat impose la mise en route d'une antibiothérapie adaptée
• COMMENTAIRE
Le test HPV n'est pas indiqué pour le triage des anomalies de bas grade du frottis car sa
probabilité d'être positif est très importante sans pour autant témoigner de la présence
d'une lésion intra-épithéliale cervicale. Ceci est d'autant plus vrai qu'il s'agit d'une
femme jeune, chez laquelle la prévalence de l'infection à HPV est plus élevée. La positivité
du test HPV n'apporte donc ici aucune précision. Il n'est d'aucune utilité concernant la
prise en charge de cette patiente et ne doit pas faire indiquer un traitement. Indépendamment
du résultat du test HPV, il n'y a aucune indication à vacciner une patiente de plus de 20
ans. Enfin, l'infection à HPV est une infection virale pour laquelle la prescription d'une
antibiothérapie n'est d'aucune utilité.
• QUESTION 16504
( 19 )
4. Vous réalisez une colposcopie. Celle-ci est satisfaisante et met en évidence un col normal. Quelle(s) est (sont) la (les)
réponse(s) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
La réalisation d'une biopsie cervicale lors d'une colposcopie n'est pas systématique. Une
colposcopie normale suffit à éliminer ici la présence d'une lésion intra-épithéliale. Ce
résultat n'est pas du tout discordant avec les résultats du frottis et du test HPV. Aucun
traitement n'est donc indiqué et encore moins une conisation qui exposerait au risque de
complications obstétricales ultérieures
• QUESTION 16505
( 20 )
5. La patiente et sa maman souhaitent des précisions concernant l'infection à HPV. Parmi les propositions suivantes,
lesquelles sont exactes ?
10
LETTRE REPONSE Correction
l'infection à HPV est le plus souvent transitoire et sans conséquence
A
clinique
l'infection à HPV est extrêmement fréquente avec un taux d'incidence
B
cumulé à 10 ans des premiers rapports sexuels supérieur à 80 %
la mise en évidence d'une infection à HPV témoigne nécessairement d'un
C changement de partenaire ou d'une infidélité dans le couple de cette
jeune femme
la présence d'une infection à HPV16 expose cette jeune femme à un
D risque extrêmement important de développer un cancer du col de l'utérus
dans les 10 prochaines années
plus que l'infection à HPV, c'est la persistance de celle-ci dans le
E temps qui expose au risque de lé sion intra-épithéliale du col et de
cancer du col de l'utérus
• COMMENTAIRE
L'infection à HPV est le plus souvent transitoire et sans aucune conséquence clinique, la
clairance du virus se faisant spontanément en 8 à 10 mois en moyenne. Il s'agit d'une
infection extrêmement fréquente et banale qui va concerner la quasi totalité des femmes.
Paradoxalement, même si l'infection à HPV expose au risque de lésion intraépithéliale du col
et de cancer du col de l'utérus, ce risque est faible. Plus que l'infection à HPV, c'est la
persistance de celle-ci dans le temps qui expose au risque de lésion intra-épithéliale du col
et de cancer du col de l'utérus.
• QUESTION 16506
( 21 )
6. À la fin de la consultation, la maman de la patiente vous interroge sur la contraception de sa fille et s'inquiète de la voir
prendre la pilule alors qu'elle fume. Quelles sont ici les réponses exactes?
• COMMENTAIRE
Le tabac avant 35 ans est une contre indication relative et non absolue à la contraception
œstroprogestative. La combinaison du tabagisme et d'une contraception œstroprogestative
augmente le risque d'accident thromboembolique. Si cette augmentation de risque ne suffit pas
à contre-indiquer une contraception œstroprogestative de façon formelle. il est néanmoins
nécessaire d'informer la patiente de ce risque. Le patch et l'anneau vaginal sont également
des contraceptions œstroprogestatives. Ils ont donc les mêmes contre-indications que la
pilule œstroprogestative
11
• QUESTION 16507
( 22 )
7. Vous suivez régulièrement cette jeune femme. Elle a maintenant 29 ans. Son dernier frottis a été réalisé il y a un an et
est normal. À quel rythme doit-elle mainte nant faire son frottis de dépistage ?
• COMMENTAIRE
Le dépistage du cancer du col repose sur la réalisation d'un frottis cervico-utérin qui sera
réalisé tous les 3 ans entre 25 et 65 ans après deux frottis normaux à un an d'intervalle.
• QUESTION 16508
( 23 )
8. Cette patiente a maintenant 31 ans. Elle n'a toujours pas d'enfant. Elle est toujours sous contraception
œstroprogestative orale et fume toujours. Elle travaille désormais dans un office notarial et vit en couple depuis 3 ans.
Son frottis de dépistage est anormal avec la présence d'une lésion intra-épithéliale de haut grade.Quelle prise en charge
allez-vous proposer à cette patiente
• COMMENTAIRE
Une lésion intra-épithéliale de haut grade au frottis évoque la présence d'une authentique
lésion précancéreuse du col utérin et indique formellement la réalisation d'une colposcopie
pour permettre un diagnostic précis. Aucun traitement n'est indiqué sur le seul résultat de
ce frottis avant que la colposcopie n'ait été réalisée.
• QUESTION 16509
( 24 )
9. L'examen du col au spéculum est sans aucune parti cularité. Vous indiquez la réalisation d'une colposcopie. La patiente
vous interroge au sujet de cet examen. Quelles sont les réponses exactes
12
LETTRE REPONSE Correction
la pratique d'u n e colposcopie impose la réalisation d'une anesthésie
C
locale
D elle se pratique le plus souvent au bloc opératoire
elle consiste en l'examen du col à l'aided'un colpos cope après
E
l'application d'acide et de lugol
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16510
( 25 )
10. La colposcopie a permis la mise en évidence d'une lésion cervicale d'aspect compatible avec une lésion intra-
épithéliale de haut grade. La biopsie de cette lésion confirme le diagnostic de lésion intra-épithéliale de haut grade. Quel
sera votre bilan d'extension ?
• COMMENTAIRE
Une lésion intra-épithéliale du col de l'utérus (anciennement appelée CIN2-3I n'est pas un
cancer. Il n'y a pas eu de franchissement de la membrane basale et il n'y a donc aucun risque
de dissémination lymphatique ou à distance du col utérin : aucun bilan d'extension n'est
indiqué ici
• QUESTION 16511
( 26 )
• COMMENTAIRE
13
La mise en évidence d'une LIEHG impose classiquement la réalisation d'une conisation qui va
permettre le traitement de la patiente avec l'exérèse de la lésion ainsi que l'analyse
histologique de la pièce opératoire permettant de confirmer le diagnostic.
• QUESTION 16512
( 27 )
12. Vous Indiquez la réalisation d'une conisation. La pa tiente vous demande des précisions vis-à-vis de cette intervention.
Parmi les propositions suivantes, quelles sont les affirmations exactes ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16513
( 28 )
13. Vous informez la patiente des complications possibles de cette intervention. Parmi les propositions cidessous,
lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16514
( 29 )
14
14. L'analyse histologique de la pièce opératoire confirme le diagnostic de LIEHG. Les marges de résection sont saines.
Parmi les propositions ci-dessous, lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
Malgré l'obtention de marges saines, cette patiente reste exposée à un risque de récidive de
l'ordre de 3 à 5 % et à un risque de cancer du col de l'utérus plus élevé que celui de la
population féminine générale. Une surveillance post-thérapeutique est donc indispensable. Une
hystérectomie n'est bien évidemment pas indiquée et n'est pas acceptable ici. Enfin, aucune
enquête génétique n'est justifiée. Les lésions intra-épithéliales et le cancer du col de
l'utérus sont essentiellement le résultat d'une infection persistante à papillomavirus et il
n'existe pas de risque familial identifié à ce jour.
• QUESTION 16515
( 30 )
15. De manière générale, quels sont les moyens de prévention du cancer du col de l'utérus qui existent actuellement ?
• COMMENTAIRE
• CAS
15
Vous recevez en consultation Mme Aude HIPASSA, 47 ans. Celle-ci se plaint de règles
hémorragiques et extrêmement fréquentes. Elle décrit effectivement des règles très abondantes
qui durent plus de 8 jours. En dehors de ses règles, elle a parfois des saignements qui
peuvent être eux aussi abondants, durant quelques jours. Elle a toujours eu des cycles
réguliers et cela fait maintenant plus de 8 mois que ces saignements sont apparus. Cette
patiente travaille comme employée dans une compagnie d'assurance. Elle est mariée et a deux
enfants de 15 et 20 ans. Ses grossesses se sont déroulées normalement avec une naissance par
césarienne pour son second enfant. Elle ne fume pas. Elle n'a pas d'antécédents médicaux
particuliers. Elle a été appendicectomisée à l'âge de 12 ans et a eu une cholécystectomie par
cœlioscople iI y a 3 ans. Elle présente des allergies respiratoires, mais aucune allergie
médicamenteuse. Elle a pour seul antécédent familial un diabète non Insulinodépendant chez sa
mère et un cancer du poumon chez son père dont il est décédé II y a 5 ans. Elle a utilisé une
contraception par pilule œstroprogestative pendant de nombreuses années avant d'avoir un
dispositif intra-utérin à la progestérone qu'elle a conservé pendant un peu moins de 5 ans et
qu'elle avait très bien toléré. À l'ablation de son dispositif intra-utérin, Il y a un peu
plus de 8 mois, elle a bénéficié d'une stérilisation tubaire par mise en place de dispositifs
intra-tubaires. Son suivi gynécologique est régulier avec un frottis normal réalisé iI y a un
an et demi. Elle n'a pas encore fait de mammographie de dépistage
• QUESTION 16516
( 31 )
• QUESTION 16517
( 32 )
2. Elle pèse 94 kg pour 1 m 66. Sa tension artérielle est à 130 / 79 mmHg avec un pouls régulier à 70 bpm. L'examen
clinique de cette patiente est sans réelle particularité en dehors d'un utérus de volume normal, facilement mobilisable et
indolore.Le col est d'aspect normal ainsi que le vagin. Quelles sont les hypothèses diagnostiques que vous devez
envisager Ici ?
• COMMENTAIRE
Il n'est pas logique d'évoquer un cancer du col de l'utérus chez cette patiente dont l'examen
cervical est normal. Un cancer du col de l'utérus se manifestant par des phénomènes
hémorragiques (le plus souvent des métrorragies provoquées) se caractérise par la présence
d'une lésion cervicale ulcéro-bourgeonnante caractéristique. Ici. l'examen cervical normal
exclut la présence d'un cancer du col utérin. On devra par contre évoquer une pathologie
endo-utérine Ifibrome ou polype de l'endomètre] ou encore des ménorragies fonctionnelles,
conséquence d'une hypercestrogénie relative à l'origine d'une hypertrophie de l'endomètre
16
• QUESTION 16518
( 33 )
3. Quel(s) est (sont) le{s) examen(s) complémentalre(s) qui est (sont) justlflé(s) Ici en première Intention ?
• COMMENTAIRE
Il n'y a aucune indication à réaliser un frottis chez cette patiente qui a un frottis normal
de moins de 3 ans. Le frottis n'est qu'un examen de dépistage et n'a aucune valeur
diagnostique. Il ne doit donc pas être réalisé devant un symptôme qui impose un test
diagnostique. Autrement dit, la présence de saignements génitaux ne doit pas faire réaliser
un frottis mais un examen gynécologique complet à la recherche d'une cause à ces saignements.
On pourra compléter cet examen clinique par des examens complémentaires ayant une réelle
valeur diagnostique comme l'échographie pelvienne et l'hystéroscopie diagnostique. Une NFS
est indiquée pour éliminer une anémie secondaire aux troubles hémorragiques. Le bilan de
coagulation n'est pas justifié ici chez une femme de 47 ans. Il l'aurait été s'il s'agissait
d'une patiente beaucoup plus jeune. En effet, la probabilité que des ménorragies apparues à
47 ans soient la conséquence d'un trouble de l'hémostase est très faible.
• QUESTION 16519
( 34 )
4. Quelle est la réponse exacte concernant le fait que cette patiente n'ait pas encore eu de mammographie à 46 ans ?
• COMMENTAIRE
Le dépistage organisé par mammographie du cancer du sein repose sur la pratique d'une
mammographie tous les 2 ans entre 50 ans et la fin de la 74® année. Par contre, un examen
clinique mammaire est indiqué chez toutes les patientes quel que soit leur âge.
• QUESTION 16520
( 35 )
17
5. L'échographie met en évidence un utérus de dimension et d'aspect normaux. Les ovaires sont visualisés et sont d'aspect
normal. L'endométre est mesuré à 12 mm et est bien régulier. Son bilan met en évidence une anémie ferriprive à 9,2 g/dl
d'hémoglobine.Vous réalisez une hystéroscopie diagnostique. Quelles sont les réponses exactes parmi les propositions ci-
dessous ?
• COMMENTAIRE
L'hystéroscopie est un acte courant de la gynécologie qui est le plus souvent réalisé en
consultation et qui ne nécessite aucune anesthésie. Il consiste en l'examen visuel de la
cavité utérine à l'aide d'une petite caméra introduite dans la cavité utérine, distendue à
l'aide d'une irrigation au sérum physiologique.
• QUESTION 16521
( 36 )
6. Vous visualisez une cavité utérine de taille et de dimensions normales.il n'y a pas de formation endoca-vitaire. Les deux
ostium tubaires sont visualisés avec les dispositifs intra-tubaires qui sont en place.L'endo-mètre apparaît hypertrophique
mais régulier. L'analyse histologique de la biopsie d'endo-mètre que vous avez réalisée met en évidence une hyperplasie
simple de l'endométre sans atypie. Quel est votre diagnostic ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16522
( 37 )
7. Vous évoquez des ménorragies fonctionnelles. Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont exactes ?
18
LETTRE REPONSE Correction
les ménorragies fonctionnelles sont la conséquence d'une
A
hyperprogestéronémie
les ménorragies fonctionnelles sont la conséquence d'une
B
hyperœstrogénie relative, fréquemment observée à cet âge
les ménorragies fonctionnelles sont la conséquence d'un
C dysfonctionnement ovarien témoignant de l'appauvrissement du stock de
follicules de réserve
l'existence de ménorragies fonctionnelles doit faire indiquer la
D
prescription d'un bilan hormonal complet
ce tableau doit vous faire évoquer un possible can cer de l'endométre
E
méconnu et impose la réalisation d'une hystérectomie
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16523
( 38 )
8. comment expliquez -vous le fait que ses symptôme hémoragique soient apparus de façon quasi concomitante avec la
réalisation de la stérilisation tubaire ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16524
( 39 )
19
LETTRE REPONSE Correction
prescription d'un traitement hormonal substitutif de la ménopause
B
associant la prescription d 'un œstrogéne naturel et de progestérone
C mise en place d'un DIU au cuivre
D réalisation d'une hystérectomie
prescription d'un traitement martial per os s'il existe une anémie
E
secondaire
• COMMENTAIRE
Les ménorragies étant la conséquence d'une hyperœstrogénie relative, le traitement repose sur
la prescription de progestérone dont le but est de compenser l'action des œstrogènes sur
l'endomètre. Ces progestatifs peuvent être prescrits par voie orale mais peuvent aussi être
administrés via la pose d'un DIU à la progestérone, et surtout pas un DIU au cuivre.
• QUESTION 16525
( 40 )
10. Cette patiente a maintenant 59 ans.Le traitement que vous lui aviez prescrit a été efficace. Elle a ensuite été
ménopausée à l'âge de 51 ans. Elle n'a pas présenté de syndrome climatérique invalidant et n'a pas eu de traitement
hormonal substitutif. Elle est maintenant suivie et traitée pour une hypertension artérielle. Elle vous signale un épisode
de métrorragies de faible abondance le mois dernier. Elle pèse 107 kg avec une tension artérielie à 135 / 80 mmHg. Son
examen gynécologique est sans particularité avec un col d'aspect normal et un toucher vaginal mettant en évidence un
petit utérus mobile et indolore. Quel diagnostic allez vous devoir éliminer en priorité ?
• QUESTION 16526
( 41 )
11. Quel(s) examen(s) complémentaire(s) allez-vous prescrire dans le cadre de votre démarche diagnostique initiale ?
• COMMENTAIRE
L'IRM est le meilleur examen pour évaluer la stadificatlon initiale d'un cancer de
l'endomètre mais ne doit pas être prescrite en première intention chez une femme présentant
des métrorragies post ménopausiques. Le scanner thoraco-abdomino pelvien n'a aucune
indication ici. De manière générale, cet examen n'est pas utilisé pour le bilan gynécologique
pelvien car il ne permet pas une bonne évaluation de l'utérus et des organes pelviens.
20
• QUESTION 16527
( 42 )
12. Vous diagnostiquez un cancer de l'endométre. Quels sont les facteurs de risque que vous retrouvez dans cette
observation ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16528
( 43 )
• QUESTION 16529
( 44 )
14. Quel(s) est (sont) le(s) examen(s) complémentaire(s) que vous allez demander dans le cadre de votre bilan d'extension
?
• COMMENTAIRE
Le seul et unique examen à prescrire dans le bilan initial d'un cancer de l'endomètre est une
IRM pelvienne. Il n'y a pas d'indication à réaliser une TEP-TDM de façon systématique. Enfin,
les marqueurs tumoraux n'ont aucun intérêt ici.
21
• QUESTION 16530
( 45 )
15. Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont exactes concernant les informations que vous attendez de l'IRM
pelvienne ?
• CAS
Mme jeannette AISSURE 30 ans, vous consulte pour une aménorrhée suite à l'arrêt de sa pilule
œstroprogestative depuis 5 mois. Cette patiente prenait une pilule œstroprogestative depuis
l'âge de 16 ans et ne se souvient plus bien ses cycles étaient réguliers avant.
• QUESTION 16531
( 46 )
• COMMENTAIRE
Il y a beaucoup d'idées reçues sur la pilule ! Avoir des règles lors de l'arrêt de la
plaquette de pilule ou pendant la prise des comprimés placebo ne témoigne pas de la bonne
fonctionnalité de l'axe gonadotrope! En revanche, les cycles artificiels sous pilule OP
peuvent masquer des troubles de l'ovulation sous-jacents
• QUESTION 16532
( 47 )
22
LETTRE REPONSE Correction
E une grossesse
• COMMENTAIRE
Une cause utérine d'origine endométriale pourrait être par exemple une synéchie endométriale
totale (disparition de la cavité utérine par accolement cicatriciel de la cavité utérine].
Dans ce cas, la patiente n'aurait pas eu d'hémorragie de privation lorsqu'elle était sous
pilule OP et l'aménorrhée aurait également été observée lorsqu'elle était sous pilule.
• QUESTION 16533
( 48 )
3. Quelle(s) cause(s) d'hypogonadisme hypergonadotrope peu(ven)t entraîner une aménorrhée secondaire « post-pilule » ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16534
( 49 )
4. Quelle(s) peu(ven)t être la (les) cause(s) d'insuffisance ovarienne prématurée qui pourrai(en)t être diagnostiquée(s)
dans le cadre d'une aménorrhée secondaire ?
• COMMENTAIRE
Les femmes ayant un syndrome de Turner en mosaïque peuvent avoir une puberté spontanée (et
même être enceintes !), mais ont en général une insuffisance ovarienne prématurée. La pré-
mutation de XFRA expose les femmes à un sur risque d'insuffisance ovarienne prématurée. Ceci
explique le bilan complémentaire génétique à prescrire (caryotype et recherche de la pré-
mutation).
• QUESTION 16535
( 50 )
23
5. Quel bilan paraclinique serait utile en première intention à but étiologique chez cette patiente ?
• COMMENTAIRE
Avec ces 4 dosages, vous pouvez en général, avec l'aide de la clinique, vous orienter vers
une cause «haute» ou «basse» d'aménorrhée secondaire.
• QUESTION 16536
( 51 )
6. Quel pourrait être l'intérêt de prescrire chez elle un test au progestatif (appelé communément « test au Duphaston ») ?
• COMMENTAIRE
Le « test au Duphaston » (2 cps par jour pendant 10 jours) est un vieux test bien pratique
pour savoir s'il existe un taux circulant d'œstradiol suffisant (> 50 pg/mL) pour avoir un
endomètre prolifératif (retenir que « les œstrogènes font pousser l'endomètre »). Ainsi, la
progestérone ne pourra agir que sur un endomètre « préparé » au préalable : l'endomètre se
différencie en vue d'être prêt pour une implantation embryonnaire. À l'arrêt de la
progestérone, une hémorragie de privation témoignera d'une desquamation d'un endomètre qui
avait proliféré, et signe indirectement une sécrétion d'œstrogène. Par exemple, dans le
syndrome des ovaires polykystiques, il y a une hyperœstrogénie relative avec prolifération
endométriale : ces patientes n'ont pas de règles car elles n'ovulent pas par défaut de
sélection du follicule dominant (NDLR : physiopathologie très compliquée pas au programme de
l'ECN); et en l'absence d'ovulation, pas de corps jaune et pas de sécrétion endogène de
progestérone. Le test au Duphaston sera ici positif. En revanche, dans les pathologies
caractérisées par une carence en œstrogènes (hypogonadisme hypo- ou hypergonadotropel ou en
cas de destruction endométriale [synéchie totale], il n'y aura pas d'hémorragie de privation
après prise de progestérone, car il n'y a pas eu de prolifération endométriale préalable.
• QUESTION 16537
( 52 )
7. En cas d'aménorrhée secondaire du fait d'une insuffisance ovarienne prématurée, quelles sont les propositions exactes
?
24
LETTRE REPONSE Correction
A le test au progestatif permet de rétablir une hémorragie de privation
B la FSH plasmatique est élevée, l'estradiolémie effondrée
C la FSH et l'estradiolémie plasmatique sont effondrées
D il faut prescrire un caryotype sanguin
le compte des follicules antraux à l'échographie pelvienne sera très
E
bas voire inexistant
• QUESTION 16538
( 53 )
8. Quelle(s) peu(ven)t être la (les) cause(s) d'hypogona-disme hypogonadotrope à l'origine d'une aménorrhée secondaire ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16539
( 54 )
• COMMENTAIRE
Un adénome hypophysaire non sécrétant peut être à l'origine d'une hyperprolactiné mie du fait
d'un « syndrome de tige ». S'il comprime la tige pituilaire, il va y avoir une interruption
de l'inhibition dopaminergique [d'origine hypothalamique] de la sécrétion hypophysaire de
prolactine.
• QUESTION 16540
( 55 )
25
LETTRE REPONSE Correction
B l'anorexie mentale
C Une hyperactivité physique
D une neurosarcoïdose
E un antécédent de chirurgie de craniopharyngiome
• QUESTION 16541
( 56 )
11. Quel(s) élément(s) serai(en)t en faveur d'une aménorrhée hypothalamique d'origine fonctionnelle ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16542
( 57 )
12. Par quel(s) mécanisme(s) un adénome hypophysaire non sécrétant peut-il entraîner une aménorrhée secondaire ?
• QUESTION 16543
( 58 )
13. Quel(s) élément(s) serai(en)t en faveur d'un syndrome des ovaires polykystiques ?
26
LETTRE REPONSE Correction
B hyperandrogénie clinique: hirsutisme, acné, peau grasse
C bouffées de chaleur depuis l'arrêt de la pilule cestroprogestative
D taux d'AMH plasmatique élevé
ovaires augmentés de volume avec plus de 10 follicules antraux par
E
ovaire disposés « en couronne »
• COMMENTAIRE
Les bouffées de chaleur sont la conséquence d'une carence œstrogénique et sont plutôt
rencontrées dans les insuffisances ovariennes précoces. Le dosage de l'AMH (hormone
antimullerienne) n'est pas remboursé; mais il est intéressant pour diagnostiquer le SOPK en
reflétant l'excès des petits follicules en croissance. L'AMH est sécrétée par les follicules
primaires jusqu'au stade petit antral (9 mml).
• CAS
Mme Eva ZIROUL, âgée de 39 ans, vous consulte à 9 semaines d'aménorrhée car elle souhaite que
vous suiviez sa grossesse. Elle est G2P0, avec un antécédent d'avortement spontané précoce à
38 ans. Dans ses antécédents, vous notez une obésité avec un Indice de Masse Corporelle à 35
avant la grossesse. Elle fumait 15 cigarettes par jour et a diminué sa consommation à 5
cigarettes par jour depuis qu'elle sait qu'elle est enceinte. Elle est A négatif. Les
sérologies prescrites par son médecin généraliste montrent que les sérologies toxoplasmose,
HIV, TPHA-VDRL, hépatite B et hépatite C sont toutes négatives.
• QUESTION 16544
( 59 )
1. Quel(s) est (sont) le(s) risque(s) spécifique(s) au(x)quel(s) est exposée cette patiente pour sa grossesse ?
• COMMENTAIRE
L'âge, l'obésité et le tabagisme placent votre patiente dans un groupe de patientes ayant un
risque de morbidité obstétricale.
• QUESTION 16545
( 60 )
2. Cette patiente est très angoissée à l'idée de refaire une fausse-couche et souhaiterait une prescription de vitamines et
d'aspirine afin d'en diminuer les risques. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) juste(s) ?
27
LETTRE REPONSE Correction
à 39 ans, une première fausse-couche est le plus souvent due à une
B aneuploïdie du fait d'une altération de la qualité ovocytaire liée à
l'âge et ne justifie donc d'aucun traitement
la prescription d'acide folique au 1er trimestre de grossesse est
C
recommandée pour la prévention des fausses-couches
à la place de l'aspirine, vous préférez une prescription d'une
D
anticoagulation préventive par héparine de bas poids moléculaire
à ce terme de la grossesse, vous prescrivez une supplémentation en
E
vitamine D
• COMMENTAIRE
Il n'y a pas d'indication à prescrire des antiagrégants plaquettaires en l'absence d'ATCD (ex
: ATCD de pré-éclampsie avec RClU) et pas non plus d'indication à prescrire des HBPM en
dehors d'un contexte de thrombophilie. La prescription d'acide folique permet de réduire le
risque d'anomalie de fermeture du tube neural et n'a aucun impact sur la prévention des
fausses couches.
• QUESTION 16546
( 61 )
3. Vous lui expliquez qu'il faut absolument qu'elle arrête de fumer, car :
• QUESTION 16547
( 62 )
• QUESTION 16548
( 63 )
5. Cette grossesse débute en début d'hiver. Quel(s) va (vont) être votre (vos) conseil(s) et action(s) de prévention contre
les maladies infectieuses ?
28
LETTRE REPONSE Correction
A vous proposez une vaccination contre le virus de la grippe
vous proposez une vaccination contre le virus de la varicelle si elle
B
ne l'a jamais eue et en cas de sérologie négative
C vous proposez une surveillance mensuelle de la sérologie CMV
Vous proposez une vaccination au futur père contre la coqueluche si son
D
denier rappel est supérieur à 10 ans.
vous lui expliquez d'éviter de manipuler des outils rouillés et/ou de
E se couper car le vaccin contre le tétanos est contre-indiqué pendant la
grossesse
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16549
( 64 )
6. Quels examens non présents dans l'énoncé vous seraient utiles voire indispensables à ce stade pour son suivi de
grossesse ?
• QUESTION 16550
( 65 )
7. En cas de sérologie rubéole négative au premier trimestre de grossesse, quelle serait votre conduite à tenir ?
• COMMENTAIRE
La gravité de l'infection fœtale par la rubéole décroit avec le terme de la grossesse. Le risque
d'embryopathie est maximal avant 12 SA. Après 20 SA, le risque de malformations est quasi nul.
29
• QUESTION 16551
( 66 )
8. Concernant la première consultation du suivi d'une grossesse, quele{s} est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) ?
• QUESTION 16552
( 67 )
• QUESTION 16553
( 68 )
• QUESTION 16554
( 69 )
30
11. La glycémie à jeun de Mme ZIROUL est à 0,97 g/L :
• QUESTION 16555
( 70 )
12. Quel(s) serai(en)t le(s) risque(s) d'un diabète gesta-tionnel non équilibré pour cette grossesse ?
• QUESTION 16556
( 71 )
13. Mme ZIROUL vous téléphone en urgence à 11 SA car elle a présenté des métrorragies rouges, spontanément
résolutives.L'échographie montre un décollement du pôle inférieur de l'œuf avec une grossesse évolutive. Cette patiente
est rhésus négatif avec une recherche d'agglutinines irrégulières négative à 10 SA:
• QUESTION 16557
( 72 )
31
LETTRE REPONSE Correction
C elle n'est possible que si le pére est rhésus positif
elle est possible si la femme enceinte est rhésus positif et le fœtus
D
rhésus négatif
une recherche d'agglutinines irrégulières (RAI) positive signe une
E
allo-immunisation anti-D
• QUESTION 16558
( 73 )
15. Quel(s) serai(en)t le(s) risque(s) d'une alloimmunisation fœto-maternelle chez cette patiente,qui serait survenue suite
à sa première grossesse compliquée d'une fausse-couche ?
• COMMENTAIRE
• CAS
Vous êtes le gynécologue de Mlle Mélanie ZETOFRAY, 19 ans, nullipare, qui vous consulte pour
changer sa contraception qui ne lui convient pas. Vous lui avez en effet prescrit il y a 6
mois une pilule œstroprogestative séquentielle constituée de 20 pg d'éthinyl-œstradiol et de
Lévonorgestrel
• QUESTION 16559
( 74 )
1. Quelle(s) serai(en)t d'après-vous ta (les) raison(s) qui vous pousserai(en)t à adapter votre prescription par un
changement de type de contraception ?
32
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16560
( 75 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16561
( 76 )
3. En cas d'antécédent de phlébite survenue à l'occasion d'une immobilisation plâtrée du membre inférieur :
• COMMENTAIRE
33
La survenue d'une phlébite indique la réalisation d'un bilan de thrombophilie. Si
l'immobilisation plâtrée est un facteur de risque d'accident thromboembolique. elle ne suffit
pas à expliquer la survenue de celle-ci et impose donc la réalisation d'un bilan de
thrombophilie. Par contre, cette situation contre-indique formellement et de manière
définitive toute contraception œstroprogestative.
• QUESTION 16562
( 77 )
• COMMENTAIRE
L'anneau vaginal est une contraception œstroprogestative, au même titre que la pilule
œstroprogestative ou que le patch cutané. Son utilisation est donc formellement contre-
indiquée après la survenue d'un accident thromboembolique personnel quel qu'il soit. Dans
l'absolu, la prescription d'un diaphragme pourrait être envisageable ici car non formellement
contre-indiquée : en revanche, il est très discutable de proposer un diaphragme à cet âge-là
car il ne s'agit pas d'une contraception suffisamment efficace.
• QUESTION 16563
( 78 )
5. Que diriez-vous à cette patiente si elle vous rapportait oublier régulièrement de prendre sa pilule ?
• COMMENTAIRE
Un oubli régulier de pilule doit être recherché à l'interrogatoire. Dans ce cas. cela
imposera une modification de la contraception. En l'absence de contre-indication, les
méthodes contraceptives pouvant être envisagées dans ce cas précis sont l'anneau vaginal,
l'implant sous cutané, le dispositif intra-utérin mais aussi le patch cutané. La prescription
d'une pilule œstroprogestative « continue » ne modifie pas grand chose et n'est pas
recommandée dans ce cas précis.
• QUESTION 16564
( 79 )
34
LETTRE REPONSE Correction
c'est un dispositif dont l'effet principal est un effet antigonadotrope
A
par diffusion continue d'éthinylœstradiol et d'un progestatif
B son efficacité contraceptive est de 5 ans
C c'est le moyen de contraception qui a l'indice de Pearl le plus faible
selon l'endroit qu'elle préfère, il pourra être placé sous la peau du
D
bras ou de l'abdomen
E il est contre-indiqué en cas de migraine avec aura
• COMMENTAIRE
L'effet contraceptif de l'implant sous-cutané est de 3 ans, réduit à 2 ans et demi chez
l'obèse, il a bien un effet antigonadotrope. mais qui est obtenu par la diffusion unique d'un
progestatif de troisième génération.
• QUESTION 16565
( 80 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16566
( 81 )
35
• COMMENTAIRE
L'anneau vaginal contraceptif est une contraception cestroprogestative. Ce n'est pas une
contraception locale (préservatif, diaphragme...)
• QUESTION 16567
( 82 )
9. À 29 ans, après avoir finalement bénéficié de 10 ans de contraception par anneau vaginal avec des hémor-ragies de
privation chaque mois, elle arrête sa contraception pour désir de grossesse. Quatre mois plus tard, elle n'a toujours pas
ses règles :
• COMMENTAIRE
Il est impossible que cette aménorrhée résulte d'une synéchie utérine car cette patiente
avait un cycle régulier et normal lorsqu'elle utilisait un anneau vaginal, témoignant de
l'intégrité de la couche fonctionnelle de l'endométre.
• QUESTION 16568
( 83 )
10. devant une aménorrhée secondaire suivant l'arrêt d'une contraception œstroprogestative, quel bilan prescrivez-vous ?
• COMMENTAIRE
Une aménorrhée post-pilule n'est jamais « physiologique » et impose la réalisation d'un bilan
systématique associant un test de grossesse. un dosage de la prolactinémie et un bilan
hormonal avec dosage de la FSH. LH et de l'estradiolémie.
• QUESTION 16569
( 84 )
11. L'hCG plasmatique est négative et la prolactinémie normale. La FSH est élevée (taux > 20 Ul/L), le taux
d'estradiolémie est effondré (< 20 pg/mL). Quel bilan paraclinique complémentaire prescrivez-vous ?
36
LETTRE REPONSE Correction
A une IRM hypothalamo-hypophysaire
B un test à la LH-RH
C un caryotype sanguin
D une recherche d'une mutation du gène CFTR
E une hystéroscopie
• COMMENTAIRE
Il faut éliminer ici une anomalie chromosomique de type syndrome de Turner en mosaïque. La
réalisation d'un caryotype est donc ici indispensable.
• QUESTION 16570
( 85 )
12. Quelles peuvent être les causes d'une aménorrhée secondaire dans le cadre d'un hypogonadisme hyper-gonadotrope ?
• QUESTION 16571
( 86 )
13. L'hCG plasmatique est négative. La FSH est basse (3 Ul/L), le taux d'estradiolémie est effondré (< 20 pg/ mL). Le
bilan étiologique révèle une hyperprolactinémie. Quelle(s) peu(ven)t en être la (les) cause(s) ?
• COMMENTAIRE
Les tumeurs hypothalamohypophysaires non sécrétantes comme un macro adénome hypophysaire non
sécrétant ou un craniopharyngiome entrainent une hyper prolactinémie du fait d'un syndrome de
tige avec interruption du flux dopaminergique d'origine hypothalamique, avec levée du frein
dopaminergique sur la sécrétion de prolactine.
• QUESTION 16572
( 87 )
14. Devant une aménorrhée secondaire avec hyperpro lactinémie, quel bilan paraclinique complémentaire à visée
ètiologique perscrivez-vous?
37
LETTRE REPONSE Correction
A une échographie ovarienne
B une IRM hypothalamo-hypophysaire
C un dosage du taux d'AMH
D un caryotype sanguin
E une hystéroscopie
• COMMENTAIRE
B : Indispensable (O si oubli).
• QUESTION 16573
( 88 )
15. Cette patiente souffre en fait d'une aménorrhée secondaire dans le cadre d'un syndrome des ovaires polykystiques.
Quel(s) élément(s) a (ont) pu vous aider dans votre démarche diagnostique ?
• COMMENTAIRE
• CAS
Mlle Marthe OPIQUEUR vient vous voir pour des douleurs pelviennes en fosse iliaque gauche.
Cette jeune femme de 29 ans a pour unique antécédent une fracture du poignet à 15 ans. Elle
est G0P0, ne fume pas et utilise une contraception par pilule œstroprogestative depuis plus
de 6 ans ; elle en est à la deuxième partie de sa plaquette. Elle a un suivi médical et
gynécologique régulier. Elle pèse 59 kg pour im68. Le dernier frottis cervico-utérin date de
6 mois et est sans particularité.
• QUESTION 16574
( 89 )
38
1. L'examen clinique met en évidence un col d'aspect normal. Le toucher vaginal entraîne une sensibilité latéroutérine
gauche. Quel(s) examen(s) complémentaire(s) prescrivez-vous parmi ceux proposés ci-dessous ?
• COMMENTAIRE
Le seul examen justifié ici après un interrogatoire et un examen clinique complet dans cette
situation est la réalisation d'une échographie pelvienne par voie abdominale et endovaginale.
La TDM n'est pas un examen à prescrire en première intention devant la découverte d'une masse
pelvienne. surtout que ce n'est pas un bon examen pour l'exploration pelvienne en
gynécologie. L'IRM peut être indiquée en seconde intention mais pas en première. La
réalisation d'un bilan biologique n'est pas justifiée ici car il n'y a aucune suspicion
clinique d'infection génitale haute compliquée d'un abcès tubaire. Enfin, la réalisation d'un
test de grossesse peut être justifiée chez une femme jeune sous pilule au moindre doute en
cas de douleurs et/ou métrorragies.
• QUESTION 16575
( 90 )
2. L'échographie pelvienne met en évidence une masse ovarienne gauche anéchogène de 5 cm de grand axe. Quels sont
les signes échographiques qui vous feraient craindre l'existence d'une tumeur maligne ?
• COMMENTAIRE
Une tumeur maligne de l'ovaire doit être évoquée devant un kyste ovarien de plus de 6 cm de
diamètre, présentant des parois épaisses, des cloisons intra-kystiques, un contenu hétéro
gène, des contours irréguliers, des végétations endo- et/ou exo-kystiques, une néo-
vascularisation au doppler et la présence d'une ascite associée. Même si le diagnostic de
tumeur maligne de l'ovaire est exceptionnel chez une femme jeune, il ne peut malheureusement
pas être éliminé sur le seul argument de l'âge.
• QUESTION 16576
( 91 )
3. L'échographie pelvienne met en évidence une masse ovarienne gauche anéchogéne uniloculaire de 5 cm de grand axe,
à parois fines et régulières, sans végétations. L'ovaire droit est d'aspect et de taille normaux. Le reste de l'échographie
est sans particularité, Quel est le diagnostic qui vous semble ici le plus probable ?
39
LETTRE REPONSE Correction
C kyste ovarien gauche bénin
D fibrome ovarien gauche
E hémorragie intrakystique de l'ovaire G
• QUESTION 16577
( 92 )
4. Quels examens complémentaires demandez-vous pour étayer votre diagnostic après la mise en évidence de ce kyste de
l'ovaire gauche ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16578
( 93 )
5. Parmi les propositions suivantes concernant un diagnostic de kyste fonctionnel de l'ovaire, lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
Même si le risque de kyste fonctionnel est diminué chez une femme sous pilule œstro
progestative (POP), ce diagnostic reste tout à fait possible. La POP bloque effectivement
l'ovulation mais n'empêche pas totalement le développement de follicules et donc de kystes
ovariens fonctionnels. Il n'y a aucune raison de changer la contraception de cette patiente.
Il n'y a pas non plus d'indication à réaliser une chirurgie en première intention devant un
kyste fonctionnel non compliqué. Si le risque de complication existe, il est faible et ne
justifie pas de réaliser un geste qui risque d'altérer la réserve ovarienne folliculaire
alors que la disparition complète et spontanée du kyste est attendue.
40
• QUESTION 16579
( 94 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16580
( 95 )
7. Quelques jours plus tard, elle consulte en urgence pour des douleurs abdomino-pelviennes violentes. Celles-ci sont
apparues brutalement, pendant un rapport sexuel. Elle est apyrétique. La pression artérielle est à 130/70 mmHg et le
pouls à 90/min. L'abdomen est souple mais douloureux, particulièrement à la palpation hypogastrique et des fosses
iliaques. L'examen au spéculum met en évidence un col sain, l'absence de métrorragie ou de leucorrhée. Le toucher
vaginal est très douloureux, particulièrement la mobilisation utérine et la palpation du cul-de-sac de Douglas. Le dosage
d'hCG plasmatique est négatif et il existe une anémie à 10.5 g/dl d'hémoglobine. L'échographie met en évidence un
épanchement liquidien d'aspect hétérogène et abondant au niveau du cul-de-sac de Douglas. L'image ovarienne gauche
n'est pas retrouvée et le reste de l'échographie est sans particularité.Quels diagnostics doivent-être évoqués par le
médecin des urgences ?
• QUESTION 16581
( 96 )
8. Sur quels arguments évoquez-vous le diagnostic de rupture hémorragique d'un kyste ovarien ?
41
• QUESTION 16582
( 97 )
• COMMENTAIRE
La prise en charge d'une rupture hémorragique de kyste ovarien fonctionnel repose sur une
surveillance et une abstention thérapeutique avec prescription d'antalgiques. L'hémorragie
est généralement transitoire et ne justifie pas, en dehors d'une mauvaise tolérance
hémodynamique, la réalisation d'une cœlioscopie en urgence. Il n'y a aucune raison d'arrêter
la pilule de cette patiente. Ce serait d'ailleurs une erreur ici.
• QUESTION 16583
( 98 )
• COMMENTAIRE
Le traitement de la rupture hémorragique d'un kyste ovarien est avant tout symptomatique et
repose sur une surveillance rapprochée. Pour cela, le lendemain de l'hospitalisation, on
réévaluera cliniquement la symptomatologie, on réalisera une échographie pelvienne de
contrôle pour s'assurer de la stabilité de l'hémopéritoine et une NFS pour s'assurer de la
stabilité du taux d'hémoglobine. Si l'hémorragie persiste (aggravation de l'anémie,
augmentation du volume de l'épanchement à l'échographie), une cœlioscopie sera alors
indiquée. Celle-ci permettra d'aller visualiser l'origine du saignement, de faire l'hémostase
et de faire une toilette péritonéale
• QUESTION 16584
( 99 )
11. Quel suivi gynécologique allez-vous mettre en place chez cette patiente une fois cet épisode résolu ?
42
LETTRE REPONSE Correction
C réalisation d'un examen gynécologique tous les 6 mois
D dosage du CA 125 tous les 6 mois
surveillance mammographique annuelle du fait du risque accru de cancer
E
du sein
• QUESTION 16585
( 100 )
12. Six ans plus tard, elle revient pour des douleurs atroces survenues brutalement une heure plustôt alors qu'elle faisait
ses courses au supermarché près de chez elle. Elle a perdu connaissance et vomi en plein rayon charcuterie. L'examen est
difficile à réaliser en raison de cette douleur qu'elle décrit comme intolérable. L'abdomen est très douloureux avec une
défense en fosse iliaque droite.L'examen au spéculum est impossible car la patiente est en chien de fusil. Le toucher
vaginal est difficile car extrêmement douloureux. L'échographie pelvienne montre un utérus vide, de taille et de structure
normales et la patiente hurle à l'introduction de la sonde. L'ovaire droit est augmenté de volume avec une formation
hypoéchogène hétérogène de 5 cm de diamètre à parois fines, sans cloisons ni végétations.L'ovaire gauche est d'aspect
normal. Il existe une petite lame liquidienne du cul-de-sac de Douglas. Quel(s) diagnostic(s) doi(ven)t être èvoqué(s) ?
• COMMENTAIRE
Deux diagnostics pourraient être envisagés devant des douleurs intenses et de survenue
brutale chez une patiente présentant un kyste ovarien : une torsion d'annexe ou une
hémorragie intrakystique de l'ovaire droit. L'intensité maximale des douleurs entraînant une
perte de connaissance et des vomissements est ici plutôt évocatrice d'une torsion d'annexe.
L'hémorragie intrakystique est plus souvent responsable de douleurs d'apparition brutale mais
moins intenses et avec une symptomatologie typiquement moins marquée. Il faut aussi évoquer
une GEU rompue car même si elle est peu probable, elle engagerait le pronostic vital et doit
être évoquée ici.
• QUESTION 16586
( 101 )
13. L'hCG réalisée en urgence est négative. Sur quels arguments évoquez-vous le diagnostic de torsion d'annexe ?
• COMMENTAIRE
L'antécédent de kyste ovarien compliqué il y a 6 ans n'est pas un argument diagnostique car il
n'expose pas la patiente à un risque par ticulièrement accru de récidive, Il ne s'agit pas ici d'un
hémopéritoine mais d'un simple épanchement liquidien de faible abondance du cul-de-sac de Douglas.
43
• QUESTION 16587
( 102 )
14. Quel(s) examen(s) complémentaire(s) parmi les suivants vous permettrait de confirmer le diagnostic de manière
certaine ?
• COMMENTAIRE
Le diagnostic de torsion d'annexe est un diagnostic clinique qui doit être évoqué devant un
tableau de douleurs intenses d'apparition extrêmement brutale chez une patiente typiquement
porteuse d'un kyste ovarien. Aucun examen complémentaire ne permet d'infirmer ou d'affirmer
ce diagnostic. Cependant, on réalise toujours aux urgences une échographie pelvienne qui
permet d'apporter des arguments diagnostiques.
• QUESTION 16588
( 103 )
• COMMENTAIRE
• CAS
Mlle Martine IBLANC, 63 ans, vous est adressée par son médecin traitant pour métrorragies persistantes depuis trois mois.
Dans ses antécédents, vous notez une hypertension artérielle mal équilibrée, ainsi qu'un diabète de type 2 traité par régime
et anti-diabétiques oraux. Ses antécédents chirurgicaux comportent une appendicectomie à 14 ans et une cholécystectomie à 56
ans. Sur le plan gynécologique, elle a eu ses premières règles à 11 ans. Elle est ménopausée depuis l'âge de 49 ans, et n'a
jamais voulu de traitement hormonal substitutif. Son plus grand regret est de ne jamais avoir eu d'enfants. Le frottis
cervico-utérin qu'elle a réalisé il y a 18 mois est sans particularité. À l'examen clinique, sa taille est de 162 cm pour 85
Kg. La tension artérielle au repos est à 140/80 mmHg, avec un pouls à 82/min. L'abdomen est souple sans masse palpable.
L'examen au spéculum confirme la présence de métrorragies minimes provenant de l'endocol. Le col est d'aspect normal. Au
toucher vaginal, l'utérus est petit, indolore à la mobilisation. Les culs-de-sacs latéro-utérins sont libres et indolores.
44
• QUESTION 16589
( 104 )
• COMMENTAIRE
Le frottis cervico-utérin est un examen de dépistage qui doit être réalisé tous les 3 ans
entre 25 et 65 ans. Cette patiente a un frottis qui ne retrouve pas d'anomalie datant de 18
mois, il n'y a donc aucune indication à faire un frottis dans son cas. Rappelez-vous, le
frottis est un examen de dépistage et pas un examen de diagnostique et ne doit pas être
réalisé sur un quelconque signe d'appel clinique. L'échographie pelvienne est le seul examen
complémentaire à prescrire ici.
• QUESTION 16590
( 105 )
• COMMENTAIRE
La longueur cervicale n'a bien évidemment aucun intérêt dans le cas d'une patiente non
enceinte. Pour mémoire, la longueur cervicale est prédictive du risque d'accouchement
prématuré lorsqu'elle est raccourcie. L'échographie pelvienne se limite au pelvis et ne
regarde donc pas les lésions hépatiques associées dans le cas du bilan initial d'une patiente
ayant des métrorragies postménopausiques
• QUESTION 16591
( 106 )
3. Quels sont les diagnostics que vous envisagez chez cette patiente ?
45
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16592
( 107 )
4. Vous suspectez un cancer de l'endomètre. Quel(s) est (sont) le(s) examen(s) qui sont justifiés dans le cadre de votre
démarche diagnostique ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16593
( 108 )
5. Votre prise en charge vous permet de conclure au diagnostic d'adénocarcinome endométrioïde de l'endomètre. Parmi
les propositions suivantes concernant ce type histologique, lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
46
L'adénocarcinome endométrioide, aussi appelé cancer de type 1, est la forme histologique la
plus fréquente de cancer de l'endomètre. C'est aussi celle qui a le meilleur pronostic.
Contrairement aux autres cancers gynécologiques pelviens comme le cancer du col de l'utérus
ou de l'ovaire, le cancer de l'endomètre est le plus souvent diagnostiqué à un stade précoce.
C'est un cancer hormono dépendant. Même s'il peut entrer dans le cadre d'un syndrome de
Lynch, le cancer de l'endomètre est rarement un cancer relevant d'un terrain familial.
• QUESTION 16594
( 109 )
• COMMENTAIRE
Le seul examen indiqué dans la prise en charge initiale d'un cancer de l'endomètre est l'IRM
pelvienne. Aucun autre examen complémentaire n'est justifié ici.
• QUESTION 16595
( 110 )
• COMMENTAIRE
L'IRM pelvienne permet de préciser les dimensions de la tumeur, son extension locale et
permet ainsi de classer le cancer selon la classifi cation de FIGO. Si elle recherche la
présence d'adé nopathies suspectes, elle ne permet pas de visuali ser le foie (l'examen ne
remonte pas assez haut). La recherche de localisations secondaires hépatiques n'est
d'ailleurs pas justifiée à ce stade de la prise en charge car les métastases hépatiques
initiales sont exceptionnelles.
• QUESTION 16596
( 111 )
8. Ce cancer est classé stade IB dans la classification FIGO.Qu'est-ce que cela signifie ?
47
LETTRE REPONSE Correction
tumeur limitée au corps utérin avec atteinte de plus de 50 % du
B
myomètre
C tumeur étendue aux annexes
D existence d'une atteinte ganglionnaire pelvienne
E existence d'une atteinte urétérale
• QUESTION 16597
( 112 )
9. Quel examen vous a permis de classer cette tumeur en stade IB avant tout geste thérapeutique ?
• COMMENTAIRE
Seule l'IRM pelvienne permet de classer le cancer selon la classification de FIGO. Même si
l'échographie pelvienne vous oriente, elle n'est pas assez performante pour cela.
• QUESTION 16598
( 113 )
10. En dehors du stade de FIGO, quels sont les éléments pronostiques dont vous avez besoin pour adapter au mieux la
prise en charge de cette tumeur ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16599
( 114 )
11. Quels sont les facteurs de risque de cancer de l'endomètre que vous retrouvez dans l'observation de cette patiente ?
48
LETTRE REPONSE Correction
A terrain d'hyperœstrogénie d'origine endogène
B hypertension artérielle
C nulliparité
D puberté précoce
E ménopause survenue avant 50 ans
• COMMENTAIRE
La définition de la puberté précoce chez la fille est l'apparition des caractères sexuels
secondaires avant l'âge de 8 ans. Avec des premières règles survenues à un âge normal (l'âge
moyen des premières règles est de 12 ans), L'hyperœstrogénie d'origine endogène (nulliparité,
puberté précoce / ménopause tardive, obésité, SOPK) est un facteur de risque important de
cancer de l'endomètre. C'est une ménopause tardive (par exposition prolongée aux œstrogènes)
qui est un facteur de risque de cancer de l'endomètre. La survenue de la ménopause à 49 ans
est tout à fait normale et n'a pas d'impact ici. L'HTA, de même que le diabète, sont des
facteurs de risque démontrés, même s'ils n'ont aucune action directe sur l'endomètre.
• QUESTION 16600
( 115 )
12. Quels sont tes marqueurs tumoraux qui sont systématiquement prescrits chez une patiente atteinte d'un cancer de
l'endomètre ?
• QUESTION 16601
( 116 )
13. Elle vous apprend que son frère aîné est décédé des suites d'un cancer du colon survenu à l'âge de 42 ans. Qu'est-ce
que cette information doit vous faire évoquer
• COMMENTAIRE
Le syndrome de Lynch ou syndrome HNPCC (Hereditary Non Polyposis Colorectal Cancer) doit être
évoqué devant un cancer de l'endomètre avant 50 ans, ou à tout âge s'il existe dans la
famille un cas au 1ér degré de cancer colorectal. Un syndrome de Krukenber est un atteinte
métastatique de l'ovaire dans le cadre, le plus souvent, d'une tumeur primitive digestive
d'origine gastrique. Les mutations BRCAl et 2 exposent à un risque accru de cancer du sein et
de l'ovaire mais pas de l'endomètre et ne doivent donc pas être évoquées ici.
49
• QUESTION 16602
( 117 )
14. Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
En termes de fréquence, le cancer du sein est le premier cancer de la femme. Il n'existe pas
de test de dépistage du cancer de l'endomètre ; le frottis est un test de dépistage du cancer
du col de l'utérus uniquement.
• CAS
Mlle Alice BONNEHIFAICHO, 26 ans, vous consulte pour des douleurs pelviennes apparues ily a
quelques jours. Ses douleurs sont à type de pesanteur et se sont aggravées progressivement
mais restent d'intensité modérée. Elle n'a pas de troubles urinaires ou digestifs associés.
Elle est G2P0 avec deux antécédents d'IVG médicamenteuse et prend une contraception par
pilule œstroprogestative depuis quelques années. Son suivi gynécologique est régulier avec un
frottis sans particularité réalisé il y a un an. Ses dernières règles remontent à 10 jours.
Elle travaille comme animatrice dans un centre de loisirs. Elle fume un demi-paquet de
cigarettes par jour et n'a pas d'antécédents particuliers en dehors d'une chirurgie du genou
droit suite à un accident de ski il y a 3 ans.
• QUESTION 16618
( 118 )
• COMMENTAIRE
50
• QUESTION 16619
( 119 )
2.Quels sont les signes que vous recherchez à l'examen clinique pour orienter votre diagnostic ?
• COMMENTAIRE
Toutes les réponses sont ici exactes. En particulier, même si le diagnostic de pyélonéphrite
est ici peu probable, l'absence de douleur à l'ébranlement des fosses lombaires est un signe
négatif permettant d'écarter ce diagnostic.
• QUESTION 16620
( 120 )
3. Quels sont les examens complémentaires que vous allez prescrire en première intention pour orienter votre diagnostic
?
• COMMENTAIRE
Le scanner abdomino-pelvien n'est pas indiqué ici en première intention. C'est l'échographie
pelvienne qui sera le premier examen d'imagerie à prescrire. Le scanner ne pourra être
demandé qu'en seconde intention, en cas de doute diagnostic.
• QUESTION 16621
( 121 )
4.La température est à 37,8°C. Le toucher vaginal réveille une douleur vive à la mobilisation de l'utérus et à la palpation
des annexes. Il n'y pas de défense abdominale. Le bilan biologique met en évidence une hyperleucocytose modérée à 12
000 avec une CRP à 30. L'échographie pelvienne par voie endovaginale est douloureuse mais ne retrouve pas d'anomalie
particulière. Vous évoquez une infection génitale haute. Quel en est le plus souvent l'agent responsable ?
51
• QUESTION 16622
( 122 )
5.Quel(s) est (sont) le(s) examen(s) le(s) plus performant(s) pour mettre en évidence la présence de ce germe ?
• COMMENTAIRE
La PCR a supplanté les autres techniques, comme les techniques de culture cellulaire ou la
recherche de cellules à inclusions par immunofluorescence directe avec utilisation
d'anticorps monoclonaux. La sérologie n'a aucun intérêt dans cette indication.
• QUESTION 16623
( 123 )
6. Quel(s) serai(en)t le(s) argument(s) qui doi(ven)t vous faire craindre une Infection à Nesseiria Gonorrhae ?
• COMMENTAIRE
Une infection génitale haute à Nesseiria Gonorrhae (gonocoque! se caractérise le plus souvent
par un tableau clinique bruyant évoluant très rapidement en pelvi-péritonite avec la présence
de signes cliniques de sévérité.
• QUESTION 16624
( 124 )
7.Quel(s) est (sont) le(s) autre(s) examen(s) complémentaire(s) que vous allez prescrire ici ?
• COMMENTAIRE
52
L'infection à Chlamydiae trachomalis est une infection sexuellement transmissible. Il faut
donc penser à réaliser un bilan IST pour cette patiente ainsi que pour son ou ses
partenaire(s). Il n'y a aucune indication à réaliser un frottis ou un test HPV dans cette
situation.
• QUESTION 16625
( 125 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16626
( 126 )
9. Quel(s) est (sont) le(s) argument(s) qui fait (font) indiquer ici la réalisation d'une cœlioscopie ?
• COMMENTAIRE
Il n'y a ici pas d'indication à réaliser une cœlioscopie diagnostique. De manière générale,
une cœlioscopie est indiquée chez une patiente ayant un tableau évoquant une infection
génitale haute que dans les situations suivantes : - doute diagnostique ; - signe clinique de
gravité (tableau de pelvipéritonite) : - absence d'amélioration après 48 heures d'une
antiobiothérapie bien suivie ; - présence d'un abcès pelvien et/ou tubo-ovarien
• QUESTION 16627
( 127 )
53
10. Comment allez-vous adapter la prise en charge au cours du suivi ? ?
• QUESTION 16628
( 128 )
11. Que doit vous évoquer ici l'existance d'une douleur de l'hypochondre droit ? ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 16629
( 129 )
12. Le bilan bactériologique met en évidence une infection à Chlamydiae Trachomatis. Son partenaire ne se plaint
d'aucun symptôme particulier. Quelle va être votre attitude vis-à-vis de son partenaire ?
• CAS
Mlle Isabelle VEGET, 17 ans, vous consulte paniquée à votre cabinet. Elle ne connaît que vous comme
gynécologue, car vous êtes le gynécologue de sa mère. Elle a eu son premier rapport sexuel qui était
non protégé il y a une semaine au 12ème jour du cycle et par honte, n'en a parlé à personne. Elle
n'a aucun antécédent médico-chirurgical particulier.
54
• QUESTION 16660
( 130 )
• COMMENTAIRE
Appelée à tort « pilule du lendemain », la pilule Norlevo® peut être prise dans les 72 heures
suivant le rapport à risque. La pose d'un DIU au cuivre est elle aussi hors délai car il doit
aussi être posé dans les 5 jours suivant le rapport non protégé.
• CAS
Le médecin régulateur du SAMU reçoit un appel téléphonique de Monsieur Paul AROÏDE, affolé,
qui dit que sa femme enceinte de 39 semaines d'aménorrhée présente des contractions utérines.
Il pense qu'elle est sur le point d'accoucher à domicile.
• QUESTION 19012
( 131 )
1. Quels éléments doivent être demandés au téléphone à M. AROÏDE afin d'adapter au mieux la prise en charge ?
• COMMENTAIRE
La date prévue de l'accouchement est indispensable car elle va permettre de calculer le terme
de la grossesse. Il est indispensable ici de s'assurer que la patiente soit à terme car une
naissance prématurée à domicile nécessite la prise en charge pédiatrique du nouveau-né et
l'envoi d'une équipe de pédiatrie sur place. La parité est un point essentiel de
l'interrogatoire. Elle permet d'évaluer le risque d'accouchement imminent, car le travail est
d'autant plus rapide que la parité est élevée (le risque d'accouchement imminent chez une
patiente nullipare est très faible). De la même manière, les caractéristiques des
contractions utérines, l'existence d'une sensation d'envie de pousser et la rupture de la
poche des eaux permettent d'évaluer le degré d'imminence de l'accouchement.
55
• QUESTION 19013
( 132 )
2. Vous faites partie de l'équipe médicale du SAMU qui a été envoyée en urgence à domicile. Arrivé sur place, vous vous
rendez compte que la patiente est sur le point d'accoucher. La dilatation cervicale est complète et la présentation
céphalique du fœtus est engagée dans la partie basse de l'excavation pelvienne. Cette patiente de 34 ans, G4P3, a déjà
accouché trois fois par voie basse. Elle est extrêmement agitée et commence à pousser toute seule sur son lit. Que faites
vous ?
• COMMENTAIRE
La patiente est en train d'accoucher, il est trop tard pour la transférer à la maternité la
plus proche. Chez cette patiente multipare, l'épisiotomie est très probablement inutile. Mais
surtout, l'épisiotomie ne sera pratiquée que sur un périnée amplié, pendant et en aucun cas
avant le début des efforts expulsifs.
• QUESTION 19014
( 133 )
3. Si à votre arrivée, vous aviez vu les pieds du fœtus à la vulve, qu'auriez-vous fait ?
• QUESTION 19015
( 134 )
• QUESTION 19017
( 135 )
56
5. Comment calculez-vous le score d'Apgar ?
• COMMENTAIRE
Le score d'APGAR est un score cli nique calculé à 0, 5 et 10 minutes de vie qui est basé sur
l'évaluation de 5 items, chacun noté de 0 à 2 (note sur 10).
• QUESTION 19018
( 136 )
6. Dans quel délai devez-vous considérer que la délivrance doit s'effectuer normalement ?
• QUESTION 19019
( 137 )
7. La délivrance survient spontanément 20 minutes après la naissance. La patiente présente des saignements génitaux de
très faible abondance. Quelle va être votre prise en charge ?
57
LETTRE REPONSE Correction
évaluation de la qualité de la rétraction utérine (globe utérin de
D
sécurité)
surveillance et quantification des saignements, idéalement à l'aide
E
d'une poche de recueil
• COMMENTAIRE
Le transfert de la mère et de l'enfant vers la maternité la plus proche est bien évidemment
indispensable et ce quel que soit le contexte et quel qu'ait été le déroulement de
l'accouchement à domicile. Il ne s'agit pas ici d'une hémorragie de la délivrance ; une
révision utérine n'est donc pas indiquée, d'autant qu'elle ne peut être réalisée sans
analgésie. Dans tous les cas, et même en l'absence de tout saignement et avec un bon globe
utérin, une surveillance maternelle clinique rapprochée avec évaluation de la qualité du
globe utérin et quantification des saignements est nécessaire.
• QUESTION 19020
( 138 )
8. Cinquante minutes après l'accouchement, vous êtes maintenant arrivés à la maternité. Alors que vous êtes en train
d'installer la patiente en salle de naissance, vous constatez une hémorragie d'origine endovaginale, brutale, de sang
rouge, de forte abondance et continue. Quel(s) diagnostic(s) devez-vous évoquer ?
• COMMENTAIRE
Il s'agit ici bien évidemment d'une hémorragie de la délivrance, probablement par atonie
utérine pouvant être due à une rétention placentaire partielle (délivrance incomplète et
rétention utérine d'un fragment de placenta et/ou de membranes]. Un placenta accreta ne doit
pas être évoqué ici car il se manifeste typiquement par une délivrance spontanée impossible
dans un contexte d'utérus cicatriciel (antécédent de césarienne] et par la survenue d'une
hémorragie de la délivrance cataclysmique au moment de délivrance artificielle.
• QUESTION 19021
( 139 )
• COMMENTAIRE
58
La délivrance a déjà eu lieu, on ne réalise donc pas une délivrance artificielle mais une
révision utérine pour s'assurer de la vacuité utérine : mettez des gants stériles, appliquez
un produit désinfectant sur la vulve, empaumez le fond utérin avec la main gauche et rentrez
la main droite à l'intérieur de l'utérus (si vous êtes gaucher, c'est évidemment le
contraire) pour vous assurer de la bonne vacuité utérine et retirer un éventuel fragment
placentaire et/ou de membranes. Il s'agit du traitement étiologique indispensable ici et qui
doit être réalisé en urgence. On assurera ensuite la bonne rétraction utérine par une
perfusion d'ocytociques. La pose d'une seconde voie veineuse est justifiée ici du fait du
risque de choc hémorragique et de la nécessité d'accès vasculaire pour remplissage vasculaire
et éventuelle transfusion sanguine rapide.
• QUESTION 19022
( 140 )
10. Malgré cela, la rétraction utérine est incomplète et l'hémorragie persiste. Quels examens complémentaires réalisez-
vous ?
• COMMENTAIRE
L'Hémocue® permet une estimation extrêmement rapide du taux d'hémoglobine indispensable ici.
Le résultat sera ensuite confirmé par la NFS qui sera demandée en urgence.
• QUESTION 19023
( 141 )
• QUESTION 19024
( 142 )
59
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19025
( 143 )
13. Dans le cas où l'hémorragie persisterait, quelles sont les options thérapeutiques que vous devez envisager à ce stade
de la prise en charge ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19026
( 144 )
14. L'hémorragie est finalement contrôlée. Deux jours plus tard, la patiente présente une fièvre à 38,7°C. Elle se plaint de
douleurs abdomino-pelviennes associées à des pertes utérines séro-sanglantes. La palpation abdominale met en évidence
un utérus globuleux, mou et douloureux à la palpation. Il n'y a pas de défense. Il n'y a pas de signes fonctionnels urinaires
ni digestifs. Quel est votre diagnostic ?
• COMMENTAIRE
Attention, il s'agit ici d'une question à réponse unique. Dans ce contexte clinique, le
diagnostic à évoquer est celui d'une endométrite du post-partum. Le risque d'endométrite du
postpartum est augmenté ici par la survenue d'une hémorragie de la délivrance
• QUESTION 19027
( 145 )
60
15. Dans ce contexte, à quelles autres pathologies est exposée cette patiente?
• CAS
M. Joe VUL, 32 ans, et Mme Sandra NIAIDREDON, 27 ans, vont être pris en charge dans votre
centre d'AMP pour une infertilité du couple depuis 3 ans. Le bilan étiologique a mis en
évidence une oligoasthénotératospermie sévère avec une numération des spermatozoïdes < 1
M/mL. Chez Madame, le bilan ne retrouve pas d'anomalies particulières. Ses cycles sont
réguliers, de 28 Jours, et le bilan hormonal montre au 2" jour du cycle : FSH= 5.3 UI/L,
estradiolémie = 38 pg/ml, AMH : 6,2 pg/mL (N 2 -5). Le bilan pelvien montre un utérus normal
et une quinzaine de follicules antraux par ovaire.
• QUESTION 19028
( 146 )
1. Devant ce diagnostic d'oligoasthénotératospermie (OATS) sévère, quelles sont les réponses exactes ?
• COMMENTAIRE
Ce diagnostic doit absolument être confirmé pardeux spermogrammes à au moins trois mois (et
non un) d'intervalle, ce qui correspond à la durée d'une spermatogenèse. C'est l'hypospermie
qui correspond à une diminution du volume de l'éjaculat (< 1,5 mL). La nécrospermie
correspond à une diminution de la vitalité des spermatozoïdes. Les anomalies chromosomiques
sont retrouvées dans 5 à 10 % des OATS sévères (anomalies de nombre ou de structurel. Dans
les OATS très sévères non obstructives, il sera aussi recherché une microdélétion du
chromosome Y.
• QUESTION 19029
( 147 )
2. Quelle(s) peu(ven)t être la (les) cause(s) d'oligoasthé notératospermie (OATS) chez un homme ?
61
LETTRE REPONSE Correction
C un antécédent récent de grippe avec une forte fièvre
D un antécédent de cryptorchidie testiculaire bilatérale opérée à 9 ans
E une consommation excessive de toxiques comme le tabac
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19030
( 148 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19031
( 149 )
4. Vous proposez imposez au couple une prise en charge par FIV-ICSI .quell(s) est (sont) la ( les) proposition (s) juste (s) ?
62
LETTRE REPONSE Correction
les traitements visant à traiter l'Infertilité de ce couple seront pris
E
en charge à 100 % par l'assu rance maladie (ALD hors liste)
• COMMENTAIRE
Les ovocytes matures seront ponctionnés par vole vaginale écho guidée directement dans les
follicules ovariens dont la croissance aura été stimulée par des Injections de
gonadotrophines. Lorsqu'on emploie le terme « déclenchement » en FIV, cela signifie qu'on
Injecte de l'hCG qui va mimer le pic de LH ; ce pic entraînant une reprise la méiose jusqu'à
la métaphase de la 2éme méiose (condition nécessaire pour devenir un ovocyte mature apte à la
fécondation).
• QUESTION 19032
( 150 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19033
( 151 )
6. Avant de débuter une prise en charge en AMP par FIV-ICSI, de quel(s) risque(s) devez-vous informer ce couple ?
• COMMENTAIRE
Aucune étude de cohorte n'a démontré une augmentation du risque de cancer après FIV. Le
risque de GEU est réel malgré un transfert embryonnaire échoguidé dans la cavité utérine. Il
peut survenir un reflux rétrograde de l'embryon dans la trompe après le transfert
embryonnaire
63
• QUESTION 19034
( 152 )
7. Vous abordez avec le couple en cours de consultation le nombre d'embryons qui seront transférés dans l'utérus de cette
patiente suite à la ponction ovocytaire et ta mise en fécondation :
• COMMENTAIRE
Les grossesses multiples sont à haut risque de morbidité obstétricale et néonatale, car à
haut risque de prématurité. En AMP, il faut privilégier au maximum l'obtention d'une
grossesse unique. Chez ce couple jeune, une première tentative de FIV-ICSI d'indication
masculine chez une femme jeune en bonne santé est une indication de transfert d'embryon
unique avec congélation des embryons surnuméraires.
• QUESTION 19035
( 153 )
8. La première tentative de FIV-ICSI a été programmée. Quinze jours après le transfert embryonnaire, Mme
NIAIDREDON consulte en urgence pour une douleur basi-thoracique droite brutale avec essoufflement. Depuis une
semaine, elle a mal au ventre et a pris du poids. Son abdomen est en effet très « tendu ». Quel{s) diagnostic(s) suspectez-
vous dans ce contexte ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19036
( 154 )
9. Quel(s) ètai(en)t les facteurs de risque de syndrome d'hyperstimulation ovarienne chez cette patiente ?
64
LETTRE REPONSE Correction
A âge < 30 ans
B durée d'infertilité
C indication masculine de fécondation in Vitro
D taux d'AMH élevé
E nombreux follicules antraux dans les ovaires
• QUESTION 19037
( 155 )
• COMMENTAIRE
Le syndrome d'hyperstimulation ovarienne peut être très grave du fait d'une hypovolémie avec
création d'un 3éme secteur et une hypercoagulabilité. Les épanchements séreux sont la
conséquence d'une augmentation de la perméabilité capillaire. Le plus souvent, c'est de
l'ascite. Des épanchements pleuraux et péricardiques sont possibles. Dans les formes graves,
il existe un risque létal.
• QUESTION 19038
( 156 )
11. Quel(s) est (sont) le(s) mécanisme(s) du syndrome d'hyperstimulation ovarienne (HSO) ?
• COMMENTAIRE
Une HSO nécessitant une hospitalisation pour surveillance et réhydratation concerne environ 1
% des FIV. Son incidence varie en fonction des protocoles des centres d'AMP et des mesures de
prévention primaire qui sont appliquées. Une FIV nécessite de stimuler pour ponctionner une
dizaine d'ovocytes matures. L'HSO est une complication iatrogéne, pas toujours facile à
prédire ni à prévenir.
65
• QUESTION 19039
( 157 )
12. Vous hospitalisez cette patiente pour son syndrome d'hyperstimulation ovarienne (HSO). Le test de gros sesse est
positif :
• COMMENTAIRE
L'HSO, initialement causée par l'injection de l'hCG du déclenchement sur des follicules trop
stimulés, peut être secondairement aggravée par une grossesse débutante (et encore plus si
elle est gémellaire! : en effet, à partir de l'implantation embryonnaire, le taux d'hCG
double toutes les a 8 heures et aggrave le tableau clinique. En pratique, les patientes nous
appellent quand elles sont inquiètes d'avoir le ventre qui « gonfle >> avec des douleurs
ovariennes vers le 10éme jour post-transfert.
• CAS
Mlle Alice BONNEHIFAICHO, 26 ans, vous consulte pour des douleurs pelviennes apparues ily a
quelques jours. Ses douleurs sont à type de pesanteur et se sont aggravées progressivement
mais restent d'intensité modérée. Elle n'a pas de troubles urinaires ou digestifs associés.
Elle est G2P0 avec deux antécédents d'IVG médicamenteuse et prend une contraception par
pilule œstroprogestative depuis quelques années. Son suivi gynécologique est régulier avec un
frottis sans particularité réalisé il y a un an. Ses dernières règles remontent à 10 jours.
Elle travaille comme animatrice dans un centre de loisirs. Elle fume un demi-paquet de
cigarettes par jour et n'a pas d'antécédents particuliers en dehors d'une chirurgie du genou
droit suite à un accident de ski il y a 3 ans.
• QUESTION 19040
( 158 )
13.Chez cette patiente, quelle(s) complication(s) pouvez vous craindre à distance de cet épisode ?
• COMMENTAIRE
Les complications à distance d'une infection génitale haute sont : - Une infertilité
d'origine tubaire à cause d'adhérences péritubo-ovariennes, d'un phimosis tubaire, d'un
hydrosalpinx ; - Augmentation du risque de survenue d'une grossesse extra-utérine ; - Algies
pelviennes chroniques ; - Récidives infectieuses.
66
• QUESTION 19041
( 159 )
14. La patiente vous demande comment elle peut savoir si elle pourra obtenir une grossesse après cet épisode. Que lui
répondez-vous ?
• QUESTION 19043
( 160 )
14.La patiente vous demande comment elle peut savoir si elle pourra obtenir une grossesse après cet épisode. Que lui
répondez-vous ?
• QUESTION 19044
( 161 )
15. De manière générale, quels sont les moyens de prévention des infections sexuellement transmissibles ?
• COMMENTAIRE
67
• CAS
Mme Laure AIDUBOIS vous est adressée par son médecin généraliste pour un frottis cervlco-
utérîn réalisé il y a deux mois de type ASCUS. Cette femme de 29 ans n'a pas d'enfants. Elle
a fait une interruption volontaire de grossesse par aspiration endoutérine. Elle ne fume pas
et travaille comme ingénieur aéronautique. Elle n'a pas d'antécédents médico-chirurgicaux
particuliers. Son suivi gynécologique est irrégulier.Elle utilise une contraception par
pilule œstroprogestative.Ses cycles sont réguliers et ses règles d'abondance normale.
L'examen gynécologique est normal avec en particulier un col d'aspect normal.
• QUESTION 19045
( 162 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19046
( 163 )
• COMMENTAIRE
Depuis les recommandations INCA de 2016, un frottis ASCUS indique la réalisation d'un test HPV. La
répétition du frottis à 6 mois et la colposcopie d'emblée ne sont plus indiqués. Un test HPV négatif
a une excellente valeur prédictive négative (99 %) et signifie donc que la patiente n'a pas de
lésion intra-épithéliale du col de l'utérus ; la colposcopie est alors inutile. Si le test HPV est
positif, une colposcopie est indiquée pour savoir s'il existe une lésion intra-épithéliale. La
vaccination anti-HPV est proposée en prévention primaire chez les jeunes femmes de 11 à 14 ans et en
rattrapage jusqu'à la fin de la 19e année. Il n'y a aucune indication à proposer une vaccination à
cette patiente
68
• QUESTION 19047
( 164 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19048
( 165 )
4. Vous avez fait un test HPV qui est positif et met en évidence la présence d'HPV16. La patiente est très inquiète de ce
résultat et se demande comment elle a pu attraper cette infection. Parmi les propositions sui vantes, lesquelles sont
exactes ?
• COMMENTAIRE
L'infection à HPV est extrêmement fréquente et banale, le plus souvent transitoire et sans
conséquence pour la patiente. Même si elle est transmise sexuellement, de par son caractère
quasiment systématique, elle ne doit pas faire indiquer la réalisation d'un bilan d'IST
systématique.
• QUESTION 19049
( 166 )
69
LETTRE REPONSE Correction
A contrôle du frottis cervico-utérin un an plus tard
réalisation d'une colposcopie éventuellement complétée d'une biopsie
B
cervical
C réalisation d'une conisation
D réalisation d'une hystérectomie
E réalisation d'une vaporisation laser du col utérin
• COMMENTAIRE
Un test HPV positif après un frottis ASCUS indique la réalisation d'une colposcopie. Un
traitement d'emblée n'est bien évidemment pas indiqué en l'absence de la mise en évidence
d'une lésion intra-épithéliale.
• QUESTION 19050
( 167 )
6. Vous finissez par diagnostiquer une lésion intraépithéliale de haut grade (CIN3) du col de l'utérus. Quelle est votre
prise en charge ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19051
( 168 )
• COMMENTAIRE
70
Après une conisation pour une lésion intra-épithéliale du col utérin, une femme est exposée à
un risque de récidive de 5-15 % et à un risque accru de cancer. Ces patientes devront donc
bénéficier d'une surveillance post-thérapeutique adaptée et rapprochée. La réalisation d'un
frottis de dépistage tous les 3 ans n'est donc plus adaptée et n'est pas suffisante.
• QUESTION 19052
( 169 )
8. Mme AIDUBOIS part travailler en Chine et vous la perdez de vue pendant plusieurs années. Vous la revoyez pour des
métrorragies minimes apparues depuis plusieurs mois. Ces saignements sont de faible abondance et essentiellement
déclenchés par les rapports sexuels. Elle a maintenant 38 ans. Elle a une contraception par DIU au cuivre. Elle n'a pas eu
d'examen gynécologique depuis 5 ans. Son dernier frottis cervico-utérin a été réalisé il y a 5 ans et était normal. Quel(s)
diagnostic(s) devez-vous évoquer ici ?
• COMMENTAIRE
Une GEU est possible chez une patiente porteuse d'un DIU. Néanmoins, le fait que la patiente
saigne depuis plusieurs mois n'est pas compatible avec ce diagnostic. Même si la cause la
plus fréquente de métrorragies post-coitales est ectropion inflammatoire hémorragique, le
cancer du col doit bien évidemment être évoqué devant des métrorragies post-coitales. Le
cancer de l'endométre est exceptionnel chez une femme de cet âge. Les ménorragies
fonctionnelles se traduisent par des règles abondantes en durée et en volume en l'absence de
toute lésion organique utérine.
• QUESTION 19053
( 170 )
9. L'examen clinique met en évidence une lésion cervicale d'aspect ulcéro-nécrotique et saignant au contact. Vous
évoquez un cancer du col de l'utérus. Comment confirmez-vous ce diagnostic ?
• COMMENTAIRE
71
• QUESTION 19054
( 171 )
10. Vous diagnostiquez un cancer du col utérin. Quels sont les facteurs de risque de cancer du col de l'utérus que vous
retrouvez dans cette observation ?
• QUESTION 19055
( 172 )
• QUESTION 19056
( 173 )
12. Comment, dans un premier temps, allez-vous au mieux évaluer l'extension de cette tumeur ?
• COMMENTAIRE
Le toucher vaginal est bien évidemment un temps essentiel de l'examen gynécologique chez une
patiente ayant un cancer du col mais il ne permet pas d'évaluer correctement une éventuelle
extension du cancer aux paramètres, qui nécessite la réalisation d'un toucher rectal. Les
deux examens d'imagerie indispensables pour l'évaluation initiale d'un cancer du col sont
l'IRM et la TEP-TDM. La TDM abdomino-pelvienne n'est d'aucune utilité dans cette indication.
• QUESTION 19057
( 174 )
13. Ce bilan est négatif, la tumeur mesure 4 sur 6 cm. Il existe un envahissement isolé du paramètre proximal droit.
Comment classez-vous cette tumeur selon la classification de la FIGO ?
72
LETTRE REPONSE Correction
A IA2
B IB1
C IIA
D IIB
E IVA
• QUESTION 19058
( 175 )
• COMMENTAIRE
La TEP-TDM est un examen important pour l'évaluation initiale du cancer du col. Il recherche
principalement la présence d'une atteinte ganglionnaire. Les autres localisations secondaires
(métastases d'organe) sont beaucoup plus rares dans le cancer du col. La mise en évidence de
ganglions atteints (hyperfixants) suffit généralement à affirmer l'atteinte ganglionnaire et
ne justifie donc pas d'un curage ganglionnaire qui a essentiellement un rôle de
stadification. Par contre, en cas d'absence de ganglions hyperfixants à la TEP-TDM, on
indiquera la réalisation d'un curage ganglionnaire (lombo-aortique pour les cancers avancés
et pelviens pour les plus petits). Ce curage permet de confirmer l'absence d'atteinte
ganglionnaire et d'éviter un faux négatif de la TEP-TDM.
• QUESTION 19059
( 176 )
• COMMENTAIRE
Le SCC est un marqueur utilisé dans le cancer du col de l'utérus. Il est parfois utilisé pour
le suivi et la surveillance post-thérapeutiques du cancer du col mais il n'a aucune capacité
diagnostique et ne permet en aucun cas de présager d'une extension ganglionnaire de la
maladie.
73
• CAS
Mlle Isabelle VEGET, 17 ans, vous consulte paniquée à votre cabinet. Elle ne connaît que vous
comme gynécologue, car vous êtes le gynécologue de sa mère. Elle a eu son premier rapport
sexuel qui était non protégé il y a une semaine au 12ème jour du cycle et par honte, n'en a
parlé à personne. Elle n'a aucun antécédent médico-chirurgical particulier.
• QUESTION 19060
( 177 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19061
( 178 )
3. Cette jeune fille n'a pas bénéficié d'une vaccination anti-HPV. Que préconisez-vous ?
• COMMENTAIRE
La vaccination anti-HPV est recommandée entre 11 et 14 ans. avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans
révolus. L'âge des premiers rapports n'entre pas en compte dans cette recommandation. Par contre, à la
différence de la contraception, la vaccination ne peut être réalisée sans l'autorisation parentale. Il
n'est bien évidemment pas indiqué de faire un quelconque examen avant de vacciner ; on en profite pour
rappeler que le premier frottis ne doit pas être réalisé avant 25 ans.
74
• QUESTION 19062
( 179 )
4. Elle vous rappelle 15 jours plus tard car elle est enceinte et souhaite bénéficier d'une interruption volontaire de
grossesse le plus vite possible ;
• COMMENTAIRE
La Mifépristone (Mifegyne®) peut maintenant être délivrée par les pharmacies d'officine. Sa
délivrance est strictement réglementée. Elle ne peut être délivrée qu'à des médecins ou à des
sages-femmes ayant signé au préalable une convention avec un établissement de santé, public
ou privé, réalisant des IVG. Le médecin doit justifier d'une expérience professionnelle
adaptée soit par une qualification universitaire en gynécologie obstétrique ou gynécologie
médicale, soit par une pratique régulière des IVG dans un établissement de santé, Les sages-
femmes ont le droit de réaliser la consultation médicale initiale pré-IVG (même avant IVG
chirurgicale) et de prendre en charge les IVG médicamenteuses dans les centres agréés ou hors
établissement jusqu'à 7 SA sous les mêmes conditions que les médecins (Loi n°2016-41 du 26
janvier 2016 - art. 127). Enfin, le délai de réflexion obligatoire de sept jours entre la
première et la deuxième visite médicale pour une IVG a été supprimé en 2015.
• QUESTION 19063
( 180 )
• COMMENTAIRE
En France, la limite légale pour pratiquer une IVG est 14 SA ou 12 semaines de grossesse. La
loi du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes a supprimé la notion de
détresse des conditions de recours à l'IVG et étend le délit d'entrave à l'IVG à l'accès à
l'information sur l'IVG. Pour les patientes étrangères, depuis la loi du 04 Juillet 2001, le
justificatif de résidence en France de plus de 3 mois n'est plus nécessaire. Ces patientes ne
sont soumises à aucune condition de régularité de séjour.
75
• QUESTION 19064
( 181 )
• COMMENTAIRE
Pour pratiquer une IVG, les patientes mineures non émancipées doivent obtenir l'autorisation
d'un des 2 parents ou du représentant légal. En l'absence de consentement, ou si la mineure
veut garder le secret, elle a la possibilité de se « faire accompagner dans sa démarche par
la personne majeure de son choix » (Loi du 4 juillet 2001). Cette personne a un rôle
d'accompagnement et de soutien psychologique, sans que sa responsabilité civile ou pénale
soit engagée.
• QUESTION 19065
( 182 )
• COMMENTAIRE
L'administration de MTX est le traitement de la GEU ; il n'est en aucun cas utilisable pour
une IVG.
• QUESTION 19067
( 183 )
76
LETTRE REPONSE Correction
A injection de gamma-globulines anti-D si la patiente est rhésus négatif
B consultation de contrôle obligatoire 2 à 3 semaines après l'IVG
C contraception à débuter dès les prochaines règles après l'IVG
prescrire une hystérosalpingographie à distance pour évaluer
D
d'éventuelles séquelles de l'IVG sur la cavité utérine et les trompes
E antibioprophylaxie systématique car risque d'endométrite
• COMMENTAIRE
La consultation de contrôle post-IVG n'est pas obligatoire. Après une IVG, pour une
efficacité optimale, la contraception est à débuter le lendemain.
• QUESTION 19068
( 184 )
• COMMENTAIRE
La perforation utérine est une complication possible d'une IVG chirurgicale mais pas d'une
IVG médicamenteuse
• QUESTION 19069
( 185 )
10. Deux semaines après la prise de Mifépristone puis de Misoprostol, la patiente n'a présenté aucun saignement, mais
les signes sympathiques de grossesse ont nettement diminué. Quelles sont les propositions que vous retenez ici ?
• COMMENTAIRE
Après la prise de Misoprostol. la patiente doit être informée des effets qui sont peu
importants et de courte durée : douleurs abdominales au moment de l'expulsion de l'œuf et
saignements abondants au moment de l'expulsion dans les 2 à 4 heures suivant la prise.
L'absence de saigne ment signe un échec de l'IVG médicamenteuse avec une rétention de la
grossesse (évolutive ou non). Le dosage de l'hCG plasmatique ne sert à rien en cas de
grossesse clinique visible à l'échographie.
77
• QUESTION 19070
( 186 )
11. Quel(s) est (sont) le(s) risque(s) d'une rétention intrautérine après IVG médicamenteuse ?
• COMMENTAIRE
Pour les réponses C, D et E ,sachez que quand le concepteur de cas clinique ne sait plus quoi
inventer, il met n'importe quoi comme items.... Quitte à vous surprendre et vous faire douter
car vous n'en avez jamais entendu parler (et pour cause !). Évitez donc de vous faire avoir
par des propositions « exotiques ».
• QUESTION 19071
( 187 )
12. Elle se présente sans vous appeler aux urgences gynécologiques en raison d'une douleur pelvienne de plus en plus
importante associée à des métrorragies et de la fièvre à 38,7 °C. L'examen clinique révèle une défense et la mobilisation
utérine est très douloureuse. Que suspectez-vous en priorité ?
• QUESTION 19072
( 188 )
13. Le gynécologue de garde décide de réaliser une aspi ration endo-utérine avec curetage utérin associée à un
traitement antibiotique pendant deux semaines. Une contraception œstroprogestative à 20 pg d'éthinyl-estradiol est
débutée dés le lendemain de l'aspiration. Cinq mois après, elle revient vous voir en consultation car elle n'a pas ses règles
pendant la pause de 7 jours entre les plaquettes. Que pouvez-vous suspectez ?
• COMMENTAIRE
78
L'absence d'hémorragie de privation lors des cycles artificiels sous pilule œstro-
progestative doit faire évoquer, outre une grossesse, un problème endométrial avec une
anomalie de la prolifération endomètriale sous œstrogènes. Vu le contexte, le diagnostic de
synéchie utérine est très probable. Retenez qu'il ne faut jamais aspirer une rétention
trophoblastique infectée, ce geste expose à un risque important de synéchie utérine pouvant
compromettre gravement la fertilité de la patiente.
• CAS
Mme Martine OROSSO vous consulte pour son suivi gynécologique annuel. Elle est âgée de 57
ans. Elle a deux enfants âgés de 31 et 28 ans.Elle est ménopausée depuis l'âge de 52 ans et a
Interrompu II y a 2 ans un traitement hormonal de la ménopause. Elle n'a pas d'antécédents
médico-chirurgicaux particuliers. On note une appendicectomie dans l'enfance et une entorse
du genou droit II y a une dizaine d'années. Elle bénéficie d'un suivi gynécologique régulier.
Son dernier frottis a été réalisé il y a deux ans et était sans particularité. Sa
mammographie de dépistage date de 2 ans et était classée ACR2 de façon bilatérale.
• QUESTION 19073
( 189 )
• COMMENTAIRE
L'examen clinique d'une visite de suivi gynécologique régulier doit être complet et comporte,
en plus de la mesure de la pression artérielle. un examen abdominal, un examen gynécologique
et un examen mammaire et ganglionnaire axillaire systématique. Le frottis de dépistage ne
doit être pratiqué que tous les trois ans et n'a donc pas de raison d'être réalisé ici.
• QUESTION 19074
( 190 )
2. L'examen gynécologique et mammaire est sans particularité. Elle souhaite que vous lui prescriviez une mammographie
de dépistage. Elle vous dit avoir reçu il y a deux mois une lettre d'invitation à faire une mammographie de dépistage. Que
faites-vous ?
• COMMENTAIRE
79
Le dépistage du cancer du sein repose sur la réalisation d'une mammographie bilatérale tous
les 2 ans entre 50 et 74 A ans. Le dépistage étant organisé, les patientes reçoivent une
lettre d'Invitation à leur domicile tous les deux ans pour pratiquer cet examen. Elle recevra
donc sa prochaine convocation dans 2 ans et ne peut donc pas attendre ce délai.
• QUESTION 19075
( 191 )
3. Parmi les propositions suivantes concernant le dépistage organisé, lesquelles sont exactes ?
• QUESTION 19076
( 192 )
• COMMENTAIRE
L'IRM mammaire n'est pas recommandée dans la prise en charge d'un carcinome canalaire in situ
(CCIS).
• QUESTION 19077
( 193 )
5. La macrobiopsie met en évidence l'existence d'un carcinome canalaire in situ (CCIS) de grade intermédiaire. Quelle va
être votre prise en charge initiale ?
80
LETTRE REPONSE Correction
C vous indiquez la réalisation d'une radiothérapie adjuvante
vous indiquez la réalisation de l'exérèse chirurgicale de cette lésion
D après repérage radiologique préopératoire avec prélèvement du ganglion
sentinelle axillaire dans le même temps opératoire
vous indiquez la réalisation de l'exérèse chirurgicale de cette lésion
E après repérage radiologique préopératoire sans prélèvement du ganglion
sentinelle
• COMMENTAIRE
Il n'est pas recommandé aujourd'hui de proposer une surveillance active comme alternative à
l'exérèse chirurgicale initiale, en dehors d'essais cliniques. L'exérèse chirurgicale de ce
foyer de carcinome canalaire in situ doit être réalisée. Elle impose un repérage
préopératoire car ce foyer de microcalcifications n'est pas palpable et ne pourra donc pas
être identifié pendant l'intervention en l'absence de repérage préalable. En cas de carcinome
canalaire in situ du sein, le prélèvement du ganglion sentinelle n'est pas indiqué compte
tenu du risque d'envahissement ganglionnaire extrêmement faible et de la morbidité du geste
chirurgical. Celui-ci n'est recommandé que dans les situations où il existe un risque
important de sous-estimer une lésion invasive, c'est-à-dire en cas de microcaclifications
étendues imposant une exérèse large (mastectomie) ou s'il existe une anomalie clinique
associée (masse palpable) ou une image de distorsion architecturale associée à l'imagerie.
Recommandations pour la prise en charge du car cinome canalaire in situ (CCIS) - INCA 2015.
Consultable sur www.e-cancer.fr
• QUESTION 19078
( 194 )
6.La patiente fait du 95B. Vous indiquez la réalisation d'une exérèse chirurgicale. Elle vous demande si on doit lui retirer
le sein. Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19079
( 195 )
81
7. Vous réalisez un traitement chirurgical conservateur en faisant l'exérèse de cette lésion après repérage radiologique
préopératoire. L'analyse histologique de la pièce opératoire confirme la présence d'un foyer de carcinome canalaire in
situ (CCIS) résiduel de 4 mm de grand axe sans Invasion. Les marges chirurgicales sont saines. Comment classez-vous
cette lésion ?
• COMMENTAIRE
Il ne peut pas s'agir d'un T1 qui correspond à un cancer invasif de moins de 2 cm dans sa
plus grande dimension. Il s'agit ici d'un Tis correspondant à une tumeur in situ. Parce que
nous avons les informations de l'analyse histologique de la pièce opératoire, nous classons
donc cette lésion en utilisant la classification pTNM et non la classification TNM qui
correspond à la classification préopératoire. En l'absence de son prélèvement chirurgical, le
statut ganglionnaire ne peut être évalué ici et sera donc classé Nx. Idem pour le statut
métastatique.
• QUESTION 19080
( 196 )
• COMMENTAIRE
Même s'il ne s'agit pas ici d'un cancer du sein, la prise en charge doit être ici discutée et
validée en RCP. La prescription d'un bilan d'extension, quel qu'il soit, ce n'est pas
indiquée ici du fait de l'absence de risque de localisation secondaire. Enfin, cette
situation n'indique pas la réalisation d'un bilan d'extension.
• QUESTION 19081
( 197 )
82
LETTRE REPONSE Correction
D une hormonothérapie adjuvante est recommandée
E une thérapie ciblée est indiquée en cas de lésion surexprimant HER2
• COMMENTAIRE
La prescription d'une chimiothérapie n'est justifiée que chez les patientes présentant un
cancer du sein avec un risque de métastases oc cultes, c'est-à-dire s'il existe des facteurs
de risque métastatique. De la même façon, il est impensable de prescrire une thérapie ciblée
dans cette situation, dans laquelle, d'ailleurs, la recherche d'une quelconque surexpression
de HER2 ne sera jamais réalisée.
• QUESTION 19082
( 198 )
10. Quelles seront les mesures à mettre en œuvre dans le suivi de cette patiente ?
• COMMENTAIRE
Dans cette situation, même s'il reste faible, la patiente est exposée à un risque de récidive
et de cancer du sein imposant la mise en place d'un suivi et d'une surveillance régulière.
Celle-ci reposera sur l'examen clinique et l'imagerie. L'IRM n'est pas l'examen de référence
dans cette indication et le suivi repose toujours sur la mammographie.
• QUESTION 19083
( 199 )
11. La patiente s'interroge sur les conséquences de la prise d'un traitement hormonal de la ménopause. Quelle(s) est
(sont) la (les) proposition(s) exacte(s) parmi la liste ci-dessous ?
• COMMENTAIRE
83
Même si le THM augmente de façon statistiquement significative le risque de cancer du sein,
cette augmentation est extrêmement modérée et il est impossible d'incriminer le THM comme
étant la cause de ce type de lésion.
• QUESTION 19084
( 200 )
12. Dans Le cas où la surveillance mettrait en évidence une récidive homolatérale d'un carcinome canalaire in situ, quelle
serait d'après vous la prise en charge recommandée ?
• COMMENTAIRE
Une mastectomie est recommandée lors d'une récidive homolatérale d'un carcinome canalaire in
situ. Dans ce cas, une reconstruction mammaire immédiate peut être proposée.
• QUESTION 19085
( 201 )
13. Trois ans plus tard, vous mettez en évidence à l'examen clinique une lésion du sein gauche située au niveau du
quadrant inféro-externe. il existe une rétraction cutanée juste en regard de cette lésion. Les aires ganglionnaires sont
libres. La mammographie et l'échographie mammaire mettent en évidence une lésion de 18 mm classée ACR5. Parmi les
propositions suivantes, lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
Si une image ACR5 est fortement évocatrice d'un cancer du sein, elle ne suffit pas à faire le
diagnostic et une biopsie de la lésion reste indispensable pour permettre la mise en place
d'une prise en charge optimale. Il est aujourd'hui impensable d'opérer une patiente d'une
lésion du sein sans avoir de diagnostic histologique préalable.
• CAS
84
Mme Jessica TRISEY, 28 ans, G1Po, enceinte de 27 semaines d'aménorrhée (SA), est amenée par
les pompiers à la maternité pour des contractions utérines (CU) douloureuses. Cette patiente
est employée dans un cabinet de comptabilité.Elle n'a pas d'antécédent médico-chirurgical
particulier. Elle fume environ 15 cigarettes par jour. Son groupe sanguin est A positif. Ses
antécédents obstétricaux ont été marqués par une fausse couche spontanée à 9 SA prise en
charge par aspiration endo-utérine. Pour cette grossesse, bien que l'échographie de 12 SA ait
été normale, une amniocentèse a été réalisée pour un risque combiné > 1/250 avec un caryotype
fœtal à 46 XY. La deuxième échographie réalisée à 22 SA montrait des biométries fœtales
supérieures au 90e percentile, sans anomalie morphologique décelable. Cette patiente se
plaint de contractions utérines ressenties douloureuses.Les mouvements actifs fœtaux sont
perçus. La tension artérielle est à 120/70 mmHg, le pouls à 90/min et la température à 37,2
®C. La hauteur utérine est à 28 cm. Le toucher vaginal réalisé à l'entrée montre un col
centré, mi-long, ramolli, perméable à 2 doigts sur toute sa longueur, avec une présentation
céphallque mobile.
• QUESTION 19086
( 202 )
1. Vous évoquez le diagnostic de menace d'accouchement prématuré. Quels sont les facteurs de risque que vous retrouvez
chez cette patiente ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19087
( 203 )
2. Quel(s) examen(s) complémentaire(s) à visée étiologique doivent être réalisé(s) dès son arrivée ?
• COMMENTAIRE
La prise en charge d'une MAP impose la recherche d'une cause infectieuse et en particulier la
recherche d'une infection urinaire, première cause de MAP. Cela justifie la réalisation d'un
bilan infectieux avec NFS, CRP, prélèvement cervicovaginal, bandelette urinaire +/- ECBU.
Même si l'enregistrement cardiotocographique est bien évidemment indiqué, celui-ci n'apporte
aucune information quant à l'étiologie de la MAP.
85
• QUESTION 19088
( 204 )
• QUESTION 19089
( 205 )
86
LETTRE REPONSE Correction
recherche de la fibronectine maternelle mesurée dans les sécrétions
D
vaginales
recherche de la fibronectine fœtale mesurée dans les sécrétions
E
vaginales
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19090
( 206 )
5. La longueur cervicale est mesurée à 17 mm. Quelle va être votre prise en charge initiale ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19091
( 207 )
6. Parmi les traitements listés ci-dessous, quel est celui qui est le seul ayant l'autorisation de mise sur le marché et qui a
le moins de risque d'effets secondaires ?
• COMMENTAIRE
L'oxytocine stimule les contractions utérines et est bien évidemment la dernière molé cule à administrer à une
patiente ayant une MAP. Dans les recommandations pour la pratique clinique du CNGOF de Décembre 2016, il est
recommandé de ne pas utiliser la nicardipine et de ne plus prescrire des bêtamimétiques à visée tocolytique.
Le seul anti-calcique dont la prescription est possible est la nifédipine, mais n'a pas l'AMM
87
• QUESTION 19092
( 208 )
7. Pour quelle(s) raison(s) les bêta-mimétiques ne sontils plus beaucoup employés aujourd'hui ?
• QUESTION 19093
( 209 )
• QUESTION 19094
( 210 )
9. Jusqu'à quel terme administre-t-on habituellement une corticothérapie de maturation pulmonaire fœtale ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19095
( 211 )
10. Vous avez prescrit une corticothérapie maternelle (Béthaméthasone 12 mg en injection intramusculaire, 2 doses à 24
heures d'intervalle). Quels sont les bénèfices néonataux attendus de ce traitement ?
88
LETTRE REPONSE Correction
diminution du risque d'hémorragie intra-ventriculaire et de la
B
morbidité neurologique à long terme
C diminution du risque d'entérocolite ulcéronécrosante
D diminution de la mortalité néonatale
E diminution de la morbidité néonatale
• QUESTION 19096
( 212 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19097
( 213 )
12. La patiente n'est malheureusement pas soulagée par le traitement que vous avez mis en place et les contractions sont
devenues extrêmement douloureuses et rapprochées. Parmi les propositions sui vantes, lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
Cette situation évoque un échappe ment à la tocolyse et fait craindre une naissance pré maturée
imminente. Il est donc justifié d'examiner la patiente en réalisant un toucher vaginal recherchant
des modifications cervicales signant la mise en travail. La réalisation d'une nouvelle mesure
échographique de la longueur cervicale n'apporte rien de plus dans cette situation. L'augmentation
de la dose de la tocolyse n'améliorera pas son efficacité. Ce qui pourrait éventuellement être
tenté serait le changement du tocolytique utilisé pour un autre type de tocolytique. Enfin, la
naissance étant potentiellement imminente, l'administration intraveineuse de sulfate de magnésium
est indiquée afin d'améliorer le pronostic neurologique néonatal.
89
• QUESTION 19098
( 214 )
13. La patiente accouche quelques heures plus tard d'une petite fille de 830 grammes. Celle-ci finit malheureusement par
décéder après 10 jours de réanimation néonatale des suites des complications d'une entérocolite ulcéronécrosante . Un
an plus tard, la patiente est à nouveau enceinte. Vous la voyez à 15 SA. Parmi les propositions suivantes, quelle(s) est
(sont) la (les) complication(s) obstétricale(s) que vous devez craindre chez cette patiente ?
• COMMENTAIRE
Une immunisation sanguine fœtomaternelle est à craindre chez une patiente rhésus négatif,
après une première grossesse d'un fœtus rhésus positif en l'absence d'injection de gamma
globulines anti-D de prévention
• QUESTION 19099
( 215 )
14. Vous craignez la survenue d'un nouvel accouchement prématuré. Quelles sont les mesures préventives que vous
mettez en place pour éviter cette complication ?
• COMMENTAIRE
Un cerclage systématique à la fin du premier trimestre n'est justifié que chez une patiente
ayant au moins 3 antécédents d'accouchements prématurés ou de fausses couches tardives. La
surveillance échographique de la longueur cervicale est justifiée ici. La mise en évidence
d'un col court avant 24 SA sera une indication de cerclage chez une patiente ayant un ou deux
antécédents d'accouchements prématurés ou de fausse couche tardive.
• QUESTION 19100
( 216 )
15. Vous la revoyez à 23 SA et 2 jours pour son échographie du second trimestre de la grossesse. Elle va très bien et la
grossesse évolue normalement. L'échographie met en évidence un fœtus eutrophe. L'analyse morphologique fœtale est
sans particularité. Le placenta est antérieur, normalement inséré. La longueur cervicale est mesurée à 20 mm. Quelle va
être votre prise en charge ?
90
LETTRE REPONSE Correction
D antibiothérapie à large spectre de principe
E injection intraveineuse de sulfate de magnésium
• COMMENTAIRE
il n'y a pas de contractions utérines et le col est ici raccourci de manière isolée, il n'y a
donc pas d'indication à une tocolyse. Enfin, il ne s'agit pas d'une situation faisant
craindre une naissance imminente et l'administration de sulfate de magnésium n'est donc pas
indiquée dans ce contexte.
• CAS
Vous suivez tous les mois pour une première grossesse d'évolution normale Mme Pamela PIN, 27
ans.Elle est à 28 semaines d'aménorrhée et n'a aucune plainte fonctionnelle. La bandelette
urinaire mensuelle réalisée au sein de votre cabinet de consultation met en évidence une
leucocyturie sans présence de nitrites.
• QUESTION 19101
( 217 )
1. Devant le résultat de cette bandelette urinaire montrant une leucocyturie isolée, quelle est la conduite à tenir ?
• COMMENTAIRE
La bandelette urinaire (BU) est un examen de dépistage chez la femme enceinte sans facteurs
de risques d'infections urinaires avec une grande variabilité de sensibilité et de
spécificité selon les études. C'est surtout la valeur prédictive négative des BU associant
leucocytes et nitrites qui est élevée (entre 79 et 94 %1.
• QUESTION 19102
( 218 )
2. Quels sont les facteurs pouvant favoriser les infections urinaires pendant la grossesse ?
91
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19103
( 219 )
3. Concernant la colonisation urinaire gravidique, quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19104
( 220 )
4. Concernant la colonisation urinaire gravidique (= bactériurie asymptomatique), quelle(s) est (sont) la (les)
proposition(s) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
Le diagnostic de colonisation urinaire gravidique repose sur l'ECBU et pas sur la bandelette
urinaire. Le seuil de bactériurie est volontairement plus élevé que pour le diagnostic de
cystite. Bien rechercher l'absence de signes fonctionnels associés !
92
• QUESTION 19105
( 221 )
5. Concernant le traitement de la colonisation urinaire gravidique (= bactériurie asymptomatique), quelle(s) est (sont) la
(les) proposition(s) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
Le traitement antibiotique est recommandé chez toutes les femmes enceintes ayant une
bactériurie monomicrobienne > 10 ^5UFC/mL à l'ECBU (et pas à la BU) afin d'éviter l'évolution
vers une pyélonéphrite aiguë. Le traitement ne doit pas être probabiliste mais adapté à
l'antibiogramme
• QUESTION 19107
( 222 )
6.Quelle est la bactérie la plus fréquemment rencontrée dans la colonisation urinaire gravidique ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19108
( 223 )
7. Il existe des antibiotiques pour lesquels on retrouve plus de 20 % de résistance de E.Coli. Quels sont-Ils ?
93
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19109
( 224 )
8.Quel(s) est (sont) l'(les) antibiotique(s) autorisé(s) à ce terme de la grossesse pour le traitement curatif de la
colonisation urinaire gravidique ?
• QUESTION 19110
( 225 )
9. Quel(s) est (sont) l'(les) antécédent(s) qui impose(nt) de prescrire en première intention un ECBU mensuel plutôt
qu'une bandelette urinaire pour la surveillance de la grossesse ?
• COMMENTAIRE
Chez les femmes enceintes à haut risque d'infections urinaires gravidiques (uropathie, atcd
de cystites récidivantes, diabète), le dépistage de la colonisation urinaire gravidique sera
réalisé d'emblée par un ECBU au trimestre puis mensuel à partir du W mois (Recommandations
HAS 2007).
• QUESTION 19111
( 226 )
10. Quelle sera votre prise en charge en cas de colonisation urinaire gravidique avérée à E. Coli résistant à l'amoxicilline
mais sensible aux autres antibiotiques ?
94
LETTRE REPONSE Correction
possibilité d'un traitement de 5 jours par amoxicillineacide
E
clavulanique
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19112
( 227 )
11. En cas de colonisation urinaire gravidique à streptocoque B, quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) ?
• QUESTION 19113
( 228 )
• COMMENTAIRE
La cystite est un diagnostic qui n'est possible qu'en l'absence de fièvre et de douleurs
lombaires.
• QUESTION 19114
( 229 )
13. Concernant la prise en charge de la cystite aiguë pendant la grossesse, quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s)
exacte(s) ?
95
LETTRE REPONSE Correction
le traitement antibiotique doit être probabiliste, débuté sans attendre
A
les résultats de l'antibiogramme
le traitement antibiotique sera commencé après avoir eu les résultats
B
de l'antibiogramme
C un traitement en prise unique par fosfomycinetrométanol est possible
le traitement antibiotique sera adapté au bout de 48 heures de
D
traitement en fonction de l'antibiogramme
un ECBU de contrôle devra être réalisé 8 à 10 jours après la fin du
E
traitement
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19115
( 230 )
14. Votre patiente a préféré prendre de l'homéopathie plutôt que le traitement antibiotique prescrit pour traiter sa
colonisation urinaire. Elle vous consulte en urgence pour une douleur lombaire droite intense associée à une fièvre à
38,8°C accompagnée de frissons. Cette patiente est maintenant enceinte de 30 SA. L'examen clinique retrouve une
tension artérielle à 100/60 mmHg, un pouls à 98 min, un poids à 65 kg (+ 5 kg depuis le début de la grossesse). La fosse
lombaire droite est douloureuse à la palpation, sans irradiation vers les organes génitaux. La bandelette urinaire met en
évidence une leucocyturie massive et des nitrites positifs :
• COMMENTAIRE
En cas de pyélonéphrite aiguë, le traitement antibiotique doit être débuté en urgence avec
une C3G +/- aminoside si signes de gravité (ex : amikacine) et sera adapté au bout de 48
heures à l'antibiogramme pour une durée totale de 1014 jours.
• CAS
96
Mme Sarah CROCHET, 30 ans, consulte en urgence pour douleurs abdomino-pelviennes aiguës. Dans
ses antécédents, on note une appendicectomie non compliquée à l'âge de 16 ans et un épisode
de colique néphrétique il y a deux ans. Elle a une contraception par dispositif intra-utérin
au Lévonorgestrel depuis 2 ans et est en aménorrhée. Elle est G3P1 et a accouché il y deux
ans. Auparavant, elle avait fait deux fausses-couches spontanées précoces. lly a quelques
heures, elle a ressenti une douleur brutale en fosse iliaque droite. Cette douleur est
permanente avec des paroxysmes. Elle a des nausées, mais elle n'a pas vomi. La température
est à 37,5°C, le pouls à 90/min. La tension artérielle est à 105/60 mmHg. La palpation
abdominale trouve un léger météorisme. La palpation de la fosse iliaque droite réveille une
violente douleur avec une défense. Les fosses lombaires et les flancs sont libres. Le toucher
vaginal montre un petit utérus, douloureux à la mobilisation, et latéro-dévié à gauche. Vous
palpez une masse latéro-utérine droite extrêmement douloureuse. La bandelette urinaire est
négative, sans nitrites, ni leucocytes ni hématurie
• QUESTION 19116
( 231 )
• QUESTION 19117
( 232 )
2. Concernant la possibilité d'une grossesse extra-utérine(GEU), quelle(s) affirmation(s) suivante(s) est (sont) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
Toute douleur pelvienne aiguë chez une femme non ménopausée est une GEU jusqu'à preuve du
contraire. Méfiez-vous en pratique car les GEU sont parfois « vicieuses >> et peuvent induire
le clinicien en erreur. Il y a moins de risque de GEU avec un DIU au Lévonorgestrel plutôt
qu'avec un DIU au cuivre, mais le risque zéro n'existe pas... Un antécédent isolé
d'appendicite non compliquée n'augmente pas le risque de GEU, contrairement aux antécédents
de péritonite avec risque d'adhérences pelviennes.
• QUESTION 19118
( 233 )
97
LETTRE REPONSE Correction
A NFS, plaquettes
B CRP
C HCG plasmatique quantitatif
D échographie pelvienne par voie abdominale et endovaginale
E scanner abdomino-pelvien
• COMMENTAIRE
Le scanner est un « mauvais » examen pour explorer la sphère génitale. Il n'est jamais
prescrit en première intention et il est de peu d'Intérêt en gynécologie. Il pourra être
prescrit en seconde intention dans certains cas pour rechercher un diagnostic différentiel.
• QUESTION 19119
( 234 )
4.Concernant les examens paracliniques cités cidessus, quelle(s) affirmation(s) suivante(s) est (sont) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
La VS est faussement élevée en cas de grossesse ; pas la CRP. L'examen clinique surtout et la
NFS, CRP sont des bons examens pour le diagnostic de salpingite. L'échographie pelvienne
permet de diagnostiquer les abcès tubo-ovariens. Le scanner apporte peu dans le bilan
étiologique des algies pelviennes d'origine gynécologique. Pendant longtemps, il a été dosé
la fraction β de l'hCG car les sous-unités α de l'hCG et de la LH sont très proches. Au XXI"
siècle, les tests sanguins de grossesse sont assez sensibles et dosent tout simplement l'hCG.
Quand vous dites que vous dosez « les bêta », c'est comme si vous parliez en ancien franc...
• QUESTION 19120
( 235 )
98
• COMMENTAIRE
Dans les diagnostics évoqués, seule la torsion d'annexe est une urgence chirurgicale. Ceux
qui ont répondu B ont l'esprit tordu ! Pensez simple avant de penser aux cas exceptionnels et
compliqués. Retenez que quand ça commence à être trop tiré par les cheveux, c'est que vous
être en train de vous tromper.
• QUESTION 19121
( 236 )
6. Chez cette patiente, devant une bandelette urinaire « négative », quelle(s) affirmation(s) est (sont) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
Bien que largement prescrit, l'examen cytobactériologique urinaire n'est pas systématique et
ne sera réalisé qu'en cas de positivité de la BU ou de syndrome infectieux. Chez cette
patiente, l'absence de douleurs à la palpation des fosses lombaires avec une BU négative rend
peu probable une cause urinaire.
• QUESTION 19122
( 237 )
7. Une heure plus tard, la douleur est toujours aussi intense. résistante aux antalgiques usuels. Votre patiente est
prostrée en chien de fusil et ne se laisse pas examiner. L'échographie pelvienne réalisée difficilement du fait de la douleur
au passage de la sonde montre un ovaire droit augmenté de volume, hétérogène avec un kyste ovarien droit d'aspect
hétérogène de 5 x 7 cm et un épanchement modéré dans le cul-de-sac de Douglas. Elle est apyrétique. Le taux d'hCG
plasmatique est négatif. Le taux de globules blancs est à 10 G/L et la CRP est à 12. Quel est le diagnostic que vous devez
évoquer en priorité à ce stade ?
• COMMENTAIRE
La torsion d'annexe entraine une « douleur d'ischémie ». c'est-à-dire un des pires types de
douleurs qui existent. L'hémorragie intrakystique et la nécrobiose de fibrome peuvent être
douloureuses mais cèdent généralement aux antalgiques. L'énoncé vous décrit ce qu'on appelle
aux urgences « une patiente chirurgicale ». L'absence de syndrome infectieux élimine a priori
une péritonite.
99
• QUESTION 19123
( 238 )
• COMMENTAIRE
Une suspicion de torsion d'annexe est une urgence chirurgicale, au mieux dans les 6 heures
suivant le début des douleurs. Chez une femme jeune, l'annexectomie doit être exceptionnelle
: après détorsion, il est réalisé une toilette péritonéale au sérum physiologique chaud afin
de favoriser un retour de la circulation sanguine. Pour éviter une récidive, il faudra
réaliser une kystectomie intra-péritonéale, même s'il y a en effet un risque de diminution de
la réserve ovarienne sur l'ovaire opéré par lésion du parenchyme ovarien.
• QUESTION 19124
( 239 )
9. Que pensez-vous de l'éventualité d'une torsion d'annexe chez une femme porteuse d'un dispositif intrautérin au
Lévonorgestrel (LNG) ?
• COMMENTAIRE
Avec les QCM, on peut vraiment poser n'importe quoi avec des items tellement aberrants qu'ils
peuvent vous faire douter ! Fiez-vous à votre instinct et votre logique et ne vous laissez
pas déstabiliser ! La pilule oestroprogestative diminuera le risque de développer des kystes
fonctionnels lutéaux (et encore, pas toujours), mais ne pourra rien contre les kystes
organiques, indépendants du fonctionnement ovarien.
• QUESTION 19125
( 240 )
100
10. Le traitement de Mme CROCHET a pu être conservateur avec une annexe qui a pu être conservée et l'examen
anatomopathologique du kyste a mis en évidence un kyste dermoïde de l'ovaire. Six mois plus tard, elle vous contacte car
elle est enceinte et une douleur en fosse iliaque droite lui fait craindre une récidive de torsion d'annexe. Ses cycles sont
très irréguliers, entre 50 et 60 jours. Son taux plasmatique d'hCG est à 360 Ul/L. Elle n'a pas présenté de métrorragies.
Mis à part un tiraillement ressenti à droite, il n'y a pas de défense, le reste de l'examen est sans particularité.
L'échographie montre un utérus vide avec un endomètre épais compatible avec une grossesse. Quelle est votre attitude ?
• COMMENTAIRE
Mêmes commentaires que la QRM précédente... Ne vous faites pas « avoir » par des conduites à
tenir proposées délirantes (item A, B. D, E). Remettez-vous en situation à l'hôpital et
faites jouer votre « sens clinique » (pour ceux qui sont allés en stage plutôt que d'aller
bachoter !).
• QUESTION 19126
( 241 )
11. La semaine suivante, vous la revoyez en échographie. Vous confirmez l'existence d'une grossesse intrautérine
évolutive d'environ 5 SA + 5 jours. En revanche, vous observez au niveau de l'ovaire droit un kyste ovarien de 3 cm,
anéchogène, avec une paroi épaisse vascularisée en couronne par le doppler couleur. Quelle est votre attitude ?
101
LETTRE REPONSE Correction
les caractères échographiques du kyste vous font évoquer le diagnostic
D
de corps jaune de grossesse
les caractères échographiques du kyste vous font évoquer le diagnostic
E
de récidive de kyste dermoïde
• COMMENTAIRE
Mêmes commentaires que la QRM précédente... Ne vous faites pas « avoir >> par des conduites à
tenir proposées délirantes (item A). Le corps jaune issu de l'ovulation est très important
pour le maintien de la grossesse au 1ér trimestre : c'est lui qui sécrète la progestérone
indispensable à la nidation. en attendant que le placenta prenne le relais au 2éme trimestre.
Limage échographique est typique. Le kyste dermoïde, constitué de dérivés mésenchymateux type
graisse, poils, n'est pas anéchogène. Si vous réalisiez une kystectomie d'un corps jaune au
1®' trimestre, la patiente aurait un risque très élevé de faire une fausse couche. On n'opère
jamais un corps jaune kystique de grossesse, en plus asymptomatique, ni au 1ér ni au 2éme
trimestre.
• QUESTION 19127
( 242 )
12. Quel(s) éléments(s) serai(en)t plutôt rassurant(s) et en faveur de la bénignité de ce kyste ovarien ?
• COMMENTAIRE
Toutes les femmes enceintes qui ont ovulé ont un corps jaune (ce qui exclut - pour les
tatillons qui nous lisent - les grossesses après don d'ovocytes, transfert d'embryons
congelés sur un endomètre préparé avec un traitement hormonal...).
• QUESTION 19128
( 243 )
102
13. Quelle est votre attitude devant ce kyste ?
• COMMENTAIRE
Pour ceux qui ont répondu A ou B, hum hum, elle est enceinte... Et même si elle n'était pas
enceinte, il est démontré qu'une pilule ne sert à rien pour faire régresser un kyste
fonctionnel de l'ovaire, qui disparaîtra tout seul !
• CAS
Mme Kim AIMEMESUIVE est âgée de 36 ans. Elle n'a pas d'antécédents médico-chirurgicaux
particuliers. Elle est mère de deux enfants qui sont maintenant âgés de 12 et 8 ans. Elle
prend une contraception oestroprogestative orale qu'elle tolère particulièrement bien. Elle a
arrêté de fumer il y a un peu plus de 10 ans. C'est une femme sportive qui est très prise par
son métier d'architecte. Dans les antécédents familiaux, vous notez un antécédent de cancer
du sein chez sa mère à l'âge de 42 ans dont elle est décédée huit ans plus tard ainsi qu'un
antécédent de cancer de l'ovaire chez sa grand mère maternelle à l'âge de 62 ans. Elle vous
consulte parce qu'elle a remarqué l'apparition d'une petite boule au niveau du sein droit.
Cela fait maintenant plus de 3 mois que cette « boule » est apparue mais elle avoue ne pas
avoir pris le temps de venir vous voir plus tôt. L'examen clinique met en évidence une tumeur
indurée de 15 mm siégeant dans le quadrant supéro-externe du sein droit. L'inspection est
sans particularité. La palpation du sein controlatéral est sans particularité. Les aires
ganglionnaires sont libres. Le reste de l'examen gynécologique est sans particularité. La
patiente fait du 90B.
• QUESTION 19129
( 244 )
• COMMENTAIRE
Le bilan standard d'imagerie d'une masse du sein repose sur la mammographie couplée à une
échographie. Il n'y a pas d'indication à faire une IRM à ce stade de la prise en charge et
encore moins à faire une TEP-TDM. Enfin, les marqueurs tumoraux n'ont aucun intérêt dans le
cancer du sein et ne doivent pas être prescrits.
• QUESTION 19130
( 245 )
103
2. Quels sont les facteurs de risque de cancer du sein démontrés que vous retrouvez dans cette observation ?
• COMMENTAIRE
Le tabagisme n'est pas un facteur de risque démontré de cancer du sein. Les antécédents
familiaux de cancer du sein chez la mère et de cancer de l'ovaire chez la grand-mère
maternelle font craindre un terrain familial.
• QUESTION 19131
( 246 )
3. La mammographie que vous lui avez prescrite met en évidence une opacité isolée de 12 mm de diamètre située dans le
quadrant supéro-externe du sein droit classée ACR 4. L'échographie mammaire confirme ce résultat. Quel est le type
histologique le plus souvent rencontré ?
• QUESTION 19132
( 247 )
• COMMENTAIRE
La cytoponction n'est pas indiquée ici. Il s'agit d'un examen cytologique qui n'a pas de
valeur diagnostique suffisante : le diagnostic repose d'une l'analyse histologique d'une
biopsie percutanée de la lésion. La prise en charge diagnostique d'une masse palpable ou
identifiable en échographie repose sur la réalisation d'une biopsie percutanée de type
microbiopsie échoguidée. La macrobiopsie guidée par stéréotaxie est indiquée pour les lésions
non palpables et non visibles en échographie comme les foyers de microcalcifications.
• QUESTION 19133
( 248 )
104
5. Vous diagnostiquez un carcinome lobulaire infiltrant du sein droit. Quelles autres mesures mettez-vous en place ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19134
( 249 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19135
( 250 )
8. De manière générale, quels sont les avantages de la technique du ganglion sentinelle par rapport à un curage axillaire
?
105
LETTRE REPONSE Correction
B diminue le risque de lymphœdème postopératoire du membre supérieur
C supprime le risque de lymphœdème postopératoire du membre supérieur
D supprime le risque de lymphocèle postopératoire du creux axillaire
E permet la réalisation d'une ultrastadification ganglionnaire
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19136
( 251 )
• QUESTION 19137
( 252 )
10. Quels sont les facteurs de mauvais pronostic que vous identifiez chez cette patiente ?
• COMMENTAIRE
106
• QUESTION 19138
( 253 )
11. Vous discutez de la prise en charge postopératoire de la patiente en RCP. Quelles vont être vos propositions
thérapeutiques ?
• COMMENTAIRE
La chimiothérapie est indiquée ici par la présence de nombreux facteurs de mauvais pronostic
faisant craindre l'évolution métastatique. La chimiothérapie néoadjuvante n'a aucune raison
d'être indiquée ici. Elle correspond à la réalisation d'une chimiothérapie initiale,
préopératoire. Ici, après une intervention chirurgicale, il s'agira d'une chimiothérapie
adjuvante. La radiothérapie est bien évidemment indiquée comme toujours après un traitement
chirurgical conservateur. L'hormonothérapie est indiquée par la présence de récepteurs
hormonaux. Enfin, la surexpression de HER2 indique une thérapie ciblée (Trastuzumab).
• QUESTION 19139
( 254 )
12. Parmi les propositions suivantes concernant la radiothérapie, lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
La radiothérapie a pour but d'éviter les récidives locorégionales du cancer du sein. Elle est
habituellement réalisée après la chimiothérapie quand celle-ci est indiquée. Une irradiation
des chaines ganglionnaires sus claviculaire et mammaire interne est indiquée ici en
complément de l'irradiation mammaire droite du fait de l'atteinte ganglionnaire axillaire.
• QUESTION 19140
( 255 )
13. Parmi les propositions suivantes concernant la chimiothérapie, lesquelles sont exactes ?
107
LETTRE REPONSE Correction
C elle est indiquée en cas de facteurs de mauvais pronostics
son indication doit systématiquement être validée en réunion de comité
D
pluridisciplinaire
E elle n'expose à aucun risque réellement important
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19141
( 256 )
14. Parmi les propositions suivantes concernant l'hormonothérapie, lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
L'hormonothérapie est indiquée en cas de cancer du sein lorsque l'on met en évidence la
présence de récepteurs hormonaux sur les cellules cancéreuses. Le but est d'empêcher la
stimulation des cellules tumorales par les œstrogènes. Si chez les patientes ménopausées,
l'hormonothérapie reposera sur la prescription d'un anti-aromatase, les patientes non
ménopausées recevront un traitement par Tamoxifène. Une hormonothérapie est habituellement
prescrite pour une durée de 5 ans.
• QUESTION 19142
( 257 )
15. Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont exactes concernant les modalités du suivi post-thérapeutique de cette
patiente ?
108
• COMMENTAIRE
Aucun dosage de marqueurs tumoraux sériques n'est recommandé dans le suivi posthérapeutique
du cancer du sein.
• QUESTION 19143
( 258 )
• COMMENTAIRE
Il n'y a aucune indication ici à réaliser un traitement radical, car le volume des seins
(90BI et la taille de la tumeur 12 mm permettent d'envisager un traitement conservateur sans
problème avec un résultat esthétique satisfaisant. En suite, dans le contexte d'un cancer du
sein unifocal de moins de 5 cm sans atteinte ganglionnaire axillaire identifiée, la
réalisation d'un curage axillaire d'emblée n'est pas justifiée.
• CAS
Mme Chantal OLYMPIA, G1Po, vous consulte pour sa consultation mensuelle de suivi de
grossesse. La grossesse a jusqu'ici été d'évolution normale. Elle n'a par ailleurs pas
d'antécédents médico-chirurgicaux particuliers. Elle est enceinte de 31 SA, et dès son entrée
en salle de consultation, vous la trouvez « bouffie » du visage. En effet, elle vous dit
avoir grossi au point de devoir enlever ses bagues et de ne pouvoir marcher qu'en tongs car
ses pieds ont tellement enflé qu'elle ne supporte plus les chaussures fermées.
• QUESTION 19144
( 259 )
• COMMENTAIRE
L'apparition rapide d'œdèmes avec une prise de poids est le témoin du syndrome néphrétique
consécutif à la protéinurie du syndrome prééclamptique. Même si les œdèmes n'appartiennent
pas à la définition de la prééclampsie, ils doivent vous alerter et vous la faire rechercher.
109
• QUESTION 19145
( 260 )
• QUESTION 19146
( 261 )
3. À l'examen clinique, elle mesure 1,65 m pour 70 kg, avec une prise de 7 kg cette semaine. La tension artérielle prise au
repos à plusieurs reprises est à 160/120 mmHg. La hauteur utérine mesure 25 cm. Les bruits du cœur fœtal sont perçus.
Vous découvrez une albuminurie à 3 croix à la bandelette urinaire. il n'y a pas de glycosurie. Quel(s) diagnostic(s)
évoquez vous ?
• COMMENTAIRE
Rien n'est là par hasard dans un énoncé. Prenez donc bien le temps de les lire de façon
attentive. Cette patiente présente des signes de gravité de sa prééclampsie (HTA â 160/110
mmHg, aggravation brutale des œdèmes avec prise de poids rapide et très importante). En
dehors d'une erreur de datation, une hauteur utérine trop petite pour l'âge gestationnel doit
faire suspecter un petit poids pour l'âge gestationnel, et en particulier dans ce contexte
une restriction de croissance intra-utérine. Ici, la hauteur utérine correspond plus à une
grossesse de 28 SA, ce qui doit faire évoquer ce diagnostic.
• QUESTION 19147
( 262 )
• COMMENTAIRE
Au contraire, des ROT vifs sont un signe de gravité. Désolé pour le piège binaire...
110
• QUESTION 19148
( 263 )
• COMMENTAIRE
Anémie hémolytique et thrombopénie sont souvent associées à une cytolyse hépatique dans le
cadre d'un HELLP syndrome. La fibronectine plasmatique n'a pas de valeur pronostique : elle
témoigne seulement de l'ischémie utéro-placentaire et la mal placentation et n'est d'aucun
intérêt ici.
• QUESTION 19149
( 264 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19150
( 265 )
7. Vous avez réalisé cette consultation à votre cabinet en ville. Quelle doit être votre prise en charge initiale ?
111
LETTRE REPONSE Correction
• vous lui proposez un repos à domicile avec une surveillance
C
quotidienne de la courbe tensionnelle par une sage-femme
vous contactez en urgence un confrère cardiologue pour réaliser un
D
holter tensionnel
• vous conseillez à votre patiente d'appeler le SAMU pour qu'elle
E
demande un transport médicalisé vers l'hôpital
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19151
( 266 )
8. Une fois hospitalisée, que doit comprendre le bilan initial à réaliser chez cette patiente
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19152
( 267 )
9. Une fois hospitalisée, que doit comprendre le bilan initial pour évaluer le retentissement fœtal de la pré éclampsie?
• COMMENTAIRE
Il faut rechercher un RClU, un oligoamnios et des altérations du flux dans les artères ombilicales et cérébrales. Les anomalies
du rythme cardiaque fœtal sont évidemment à rechercher, mais sont en général tardives et imposent une extraction fœtale.
112
• QUESTION 19154
( 268 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19155
( 269 )
11. Cette patiente est finalement hospitalisée en maternité de niveau 3. Quelle(s) en est (sont) la (les) raison(s) ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19156
( 270 )
12. Quel(s) antihypertenseur(s) est (sont) autorisé(s) pour la prise en charge de cette hypertension artérielle ?
113
LETTRE REPONSE Correction
C methyldopa
D nicardipine
aucun, il ne faut pas traiter l'HTAde la prééclampsie au risque de
E
diminuer encore plus l'hypoperfusion placentaire
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19157
( 271 )
13. Quel(s) antihypertenseur(s) est (sont) contre-indiqués pour la prise en charge de cette hypertension arté rielle ?
• COMMENTAIRE
Les diurétiques et lEC sont formellement contre-indiqués, car leur mécanisme d'action
entrafnerait une aggravation de l'hypoperfusion placentaire par hypovolémie
• QUESTION 19158
( 272 )
14. Que doit absolument être réalisé chez cette patiente lors de son séjour à l'hôpital ? Indiquez la ou les proposition(s)
exacte(s) :
• COMMENTAIRE
Les corticoïdes par voie orale ne passent pas la barrière hémato-placentaire et n'ont donc
pas d'effet de maturation fœtale. La corticothérapie prénatale par voie IM doit être un
réflexe bulbaire dès qu'il y a un risque de prématurité spontanée ou induite avant 34 SA
révolus. En cas de signes de gravité et d'indication d'extraction fœtale chez un grand
prématuré, le sulfate de magnésium par voie IV un rôle de neuroprotection.
114
• QUESTION 19159
( 273 )
15. Lors de l'hospitalisation, elle se plaint soudain de violentes douleurs abdominales en « coup de poignard » associées à
des métrorragies noirâtres. La tension artérielle est à 180/120 mmHg. Vous notez l'existence d'une hypertonie utérine.
Les bruits du cœur fœtal sont perçus. Quelle est la conduite à tenir ? Indiquez la ou les proposition(s) exacte(s).
• COMMENTAIRE
Le tableau décrit est un cas caricatural d'HRP. Les minutes sont comptées avec un risque
vital pour le fœtus, Il faut césariser en extrême urgence. De plus. l'HRP est souvent associé
à des troubles de la coagulation type CIVD, qui peuvent sur venir pendant la césarienne ou
dans le post-partum immédiat. Il faut rester très vigilant
• CAS
Mme Aïda DASURMONBIDET, 42 ans, mariée, mère de 4 enfants, vous consulte à l'hopital où vous
êtes praticien hospitalier et où vous exercez une activité publique exclusive. Elle vient
vous voir pour un problème de contraception. Elle utilise depuis sa dernière grossesse une
pilule cestroprogestative à 20 gamma d'éthinyl-oestradiol qu'elle tolère bien mais qu'elle
avoue oublier souvent. Elle souhaite un moyen de contraception moins contraignant. Elle vous
dit ne plus vouloir d'autre enfant. Cette patiente a eu une appendicectomie dans l'enfance.
Elle fume un paquet de cigarettes par jour. Son père est décédé d'un cancer du côlon à l'âge
de 45 ans.
• QUESTION 19160
( 274 )
115
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19161
( 275 )
2. Parmi les proposition suivantes ,quelles sont les méthodes contraceptives que vous lui proposez ?
• COMMENTAIRE
La prescription d'un DIU au cuivre n'est pas logique alors que cette patiente souffre déjà de
ménorragies. Car s'il n'est pas contreindiqué. le DIU au cuivre provoque souvent des règles
plus abondantes. La pilule microprogestative n'est pas contre-indiquée ici, mais elle impose
une prise régulière à heures fixes. Pour cette raison, cette méthode contraceptive ne semble
pas adaptée dans le cas de cette patiente déjà peu observante.
• QUESTION 19162
( 276 )
3. L'interrogatoire vous révèle que Mme Dasurmonbidet a des cycles réguliers avec des règles durant 8 jours à tendance
hémorragique, surtout au début de celles ci. Elle a déjà eu un dispositif intra-utérin au cuivre il y a plusieurs années.
Celui-ci avait été retiré à sa demande du fait de règles hémorragiques. Parmi les examens complémentaires ci-dessous,
lesquels vous semblent justifiés ?
Bilan de coagulation
PAS a un age jeune
• COMMENTAIRE
Une NFS est indiquée pour rechercher une anémie secondaire à ses ménorragies. Un bilan de
coagulation n'est par contre pas justifié chez une patiente de cet âge. Un trouble de la
coagulation, s'il peut entrainer des ménorragies, se manifeste généralement bien plus tôt. Si
une échographie pelvienne est l'examen indispensable dans ce cas précis, l'IRM pelvienne
n'est absolument pas justifiée à ce stade de la prise en charge de cette patiente.
• QUESTION 19163
( 277 )
4. Quelle vous paraît être la solution contraceptive la plus adaptée à cette femme ? Pourquoi ?
116
LETTRE REPONSE Correction
A dispositif intra-utérin au cuivre
B dispositif intra-utérin au Lévonorgestrel
C implant sous cutané au Lévonorgestrel
D pilule progestative de troisième génération type Cerazette
E pilule microprogestative
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19164
( 278 )
5. Trois ans plus tard, Mme Dasurmonbidet souhaite une « ligature de trompes » à visée contraceptive. Quelles en sont
les modalités légales ?
• COMMENTAIRE
L'avis du conjoint n'est pas légalement requis lorsqu'une patiente (ou un patient) demande
une stérilisation.
• QUESTION 19165
( 279 )
6. Quelle(s) est (sont) la (les) techniques possible(s) de stérilisation à visée contraceptive chez la femme ?
• QUESTION 19166
( 280 )
117
7. La patiente refuse la mise en place de dispositifs intra tubaires par abord hystéroscopique ; vous l'opérez par
cœlioscopie sous anesthésie générale. Le geste se déroule sans problème particulier mais les suites sont compliquées d'un
petit abcès de paroi au niveau de l'orifice du trocart ombilical. Un traitement local simple en permet la guérison. Un an
plus tard, Mme Dasur monbidet vous annonce dans un courrier qu'elle a une hernie ombilicale au niveau de sa cicatrice.
Elle est persuadée que vous lui avez caché quelque chose, et souhaite consulter son dossier médical. Parmi les
propositions suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
• QUESTION 19167
( 281 )
8. Persuadée de votre responsabilité, elle souhaite porter plainte. Auprès de quelle(s) juridiction(s) est-il le plus logique
qu'elle s'adresse ?
• COMMENTAIRE
Lorsque le médecin travaille à l'hôpital et que la faute n'est pas détachable du service,
c'est le tribunal administratif qui est concerné (responsabilité administrative). Pour une
faute détachable du service, la responsabilité du médecin hospitalier dépendra alors des
tribunaux civil et pénal. La juridiction pénale assigne le médecin personnellement. Le
recours à la juridiction pénale n'est possible que s'il s'agit d'une infraction au code
pénal, ce qui ne semble pas être le cas ici.
• QUESTION 19168
( 282 )
9. Finalement elle décide de ne pas porter plainte. Vous la revoyez trois ans plus tard. Elle a maintenant 46 ans. Elle vous
décrit des douleurs pelviennes cy cliques apparues progressivement depuis sa ligature des trompes. Ses douleurs sont
cycliques, maximales avant et pendant les règles. Elle présente également des ménorragies depuis presque 2 ans. Elle
rapporte également des dyspareunies d'apparition récente et inconstantes. L'examen clinique est sans particularité en
dehors d'une pâleur cutanéo-muqueuse importante. La tension est à 11/7 mmHg et le pouls à 85 bpm. Elle a bénéficié
d'un frottis cervico-utérin il y a un an qui était sans particularité. Vous la voyez en fin de cycle. L'examen gynécologique
retrouve un utérus augmenté de volume, sensible à la mobilisation. Il n'y a pas de masse pelvienne. Le col est d'aspect
normal. Parmi les propositions suivantes, quel diagnostic vous semble le plus probable ?
118
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19169
( 283 )
10. Quels examens complémentaires prescrivez-vous en première intention chez cette patiente ?
• COMMENTAIRE
Il n'y a aucune raison de faire un frottis chez cette patiente qui a eu un frottis normal
dans un délai de un an. Rappelons que le frottis est un test de dépistage qui doit être
pratiqué tous les 3 ans. Ce n'est pas un test diagnostique et il ne doit donc pas être
réalisé pour explorer des symptômes cliniques. Si vous suspectez une lésion du col sur du
fait d'une symptomatologie évocatrice, il faut examiner le col et éventuellement faire une
colposcopie +/- biopsie cervicale.
• QUESTION 19170
( 284 )
11. Parmi les propositions thérapeutiques suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) envisageable(s) ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19171
( 285 )
119
12. Très satisfaite de votre prise en charge, elle vous adresse sa belle-sœur, Mme Candy Trotteileycoquet, pour deuxième
avis. Cette femme de 50 ans, G3P3, a eu une échographie pelvienne pour un épisode de douleurs pelviennes
spontanément résolutif il y a 2 mois. Cet examen a mis en évidence une formation échogéne ronde, circonscrite et
homogène de 3 cm développée sous la muqueuse utérine et semblant faire saillie dans la cavité utérine. L'utérus est très
légèrement augmenté de volume. Elle ne fume pas et ne se plaint d'aucun symptôme. Elle est réglée depuis l'âge de 13
ans. Elle n'a pas de contraception. Elle rapporte une légère augmentation de la durée et de l'abondance de ses régles sans
que cela la gêne. Elle vous porte également le résultat d'une numération formule sanguine et d'un bilan glucido lipidique
qui ont été prescrits par son médecin traitant et qui sont normaux. L'examen clinique est sans particulier. L'examen
gynécologique retrouve un utérus de volume normal sans autre particularité. Son dernier frottis date d'il y a un an et était
normal. Quel est votre diagnostic ?
• QUESTION 19172
( 286 )
13. Avant de vous voir, elle a vu un de vos collègues qui lui a proposé de lui réaliser une hystérectomie. Elle souhaite
votre avis. Vous lui répondez que cette intervention ne vous semble pas être indiquée. Quels sont les arguments qui vous
incitent à lui donner cette réponse ?
• COMMENTAIRE
Il n'y a aucune indication à traiter une patiente porteuse d'un fibrome utérin si elle est
peu ou pas symptomatique. Il n'y a donc ici aucune indication à réaliser une hystérectomie
qui, si elle n'est pas une opération très lourde, n'est pas dénuée de risques (hémorragie,
plaie digestive ou urinaire, infection, accident thromboembolique, etc.). À ceci s'ajoute le
fait que la patiente a un âge pouvant faire espérer une ménopause prochaine et la résolution
spontanée et complète de ses symptômes.
• QUESTION 19173
( 287 )
14. Vous avez réalisé un hystéroscopie diagnostique qui met en évidence un fibrome à développement sous muqueux. Il
est d'aspect régulier et de taille compatible avec les résultats de l'échographie. L'endomètre est fin et régulier et il n'y a
pas d'autre anomalie identifiable. Dans le cas où la patiente serait gênée par l'abondance de ses régles, quels sont les
traitements qui pourraient être envisagés ?
120
• COMMENTAIRE
Il s'agit ici d'un fibrome endocavitaire. C'est le fibrome lui-même qui est à l'origine des
saignements et pas l'endomètre, qui est normal. Les traitements par progestatifs, y compris
le DIU, ne seront donc pas efficaces. Ils ont une action atrophiante sur l'endomètre et sont
plutôt indiqués en cas d'hypertrophie endométriale dans le cadre, par exemple, d'une
hyperœstrogénie relative de la préménopause. Au contraire, ils auront plutôt tendance à faire
grossir le fibrome. Le traitement de référence ici est donc soit l'ablation du fibrome par
voie hystéroscopique puisqu'il s'agit d'un fibrome endocavitaire soit l'embolisation. Même si
c'est une technique intéressante, la myomectomie cœlioscopique n'est pas indiquée ici car il
s'agit d'un fibrome endocavitaire. Enfin une hystérectomie n'est pas indiquée dans ce cas
précis de fibrome unique endocavitaire facilement accessible à un traitement hystéroscopique.
• QUESTION 19174
( 288 )
15. De manière générale, quel diagnostic devez-vous évoquer en priorité chez une femme ménopausée présentant un
fibrome ayant augmenté très rapidement et massivement de volume ?
• COMMENTAIRE
Un sarcome utérin peut initialement être pris à tort pour un fibrome. Mais, alors que le
fibrome peut grossir mais très lentement, le sarcome se caractérise par son augmentation de
volume massive et rapide. La nécrobiose aseptique d'un fibrome se caractérise surtout par
l'apparition de douleurs pelviennes brutales secondaires à la nécrose ischémique du fibrome.
L'échographie montre habituellement un fibrome d'aspect hétérogène du fait des remaniements
nécrotiques.
• CAS
Mme Andrée CENLOREILLE, 28 ans, G1PO, vous consulte à 6 semaines d'aménorrhée. Elle est très
Inquiète car une échographie pelvienne réalisée le jour même dans un cabinet de radiologie
n'a montré ni sac ni embryon intrautérin. Cette patiente est pourtant certaine d'être
enceinte : même si ses cycles ont toujours été irréguliers, un test urinaire de grossesse
était déjà positif la semaine auparavant. Vous ne notez pas d'antécédents médico-chirurgicaux
particuliers en dehors d'une appendicectomie dans la petite enfance. Elle ne fume pas et
c'est sa première grossesse. Elle décrit parfois des douleurs pelviennes à type de
tiraillements. Elle n'a jamais eu de métrorragies. La tension artérielle est à 120/70 mmHg,
le pouls à 80/min, la température à 37,2°C. La palpation de l'abdomen est indolore.Il n'y a
pas de défense. L'examen au spéculum montre un col sain, sans métrorragies. Le toucher
vaginal est sans particularité. Il n'y a pas de douleur provoquée à la palpation des culs-de-
sacs vaginaux ni à la mobilisation utérine.
• QUESTION 19175
( 289 )
121
LETTRE REPONSE Correction
ce test de grossesse permet d'affirmer de façon quasi certaine que la
A
patiente est enceinte
ce test de grossesse ne permet pas d'affirmer que la patiente est
B
enceinte car les faux positifs sont fréquents
de manière générale, le test urinaire de grossesse n'est pas
C suffisamment fiable et doit toujours être contrôlé par un test de
grossesse sanguin
D ce test a une spécificité de 100 %
E ce test a une sensibilité de 100 %
• COMMENTAIRE
Bien que globalement très fiable, le test urinaire de grossesse n'est pas infaillible.
• QUESTION 19176
( 290 )
2. Parmi les causes possibles de faux positif du test urinaire de grossesse, lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
Les causes de faux positif d'un test urinaire de grossesse sont : une protéinurie, une
hématurie, la prise de certains médicaments (benzodiazépines, neuroleptiques...), la
réalisation du test moins de 15 jours après une injection d'hCG pour déclencher l'ovulation
en AMP et les erreurs de manipulation (recueil des urines dans un récipient lavé avec du
détergent).
• QUESTION 19177
( 291 )
• COMMENTAIRE
Dans ce contexte, il peut s'agir d'une grossesse intra-utérine d'évolution normale si la grossesse est
plus « jeune » que ce que pense la patiente, il n'y a aucune raison d'envisager ici une môle
hydatiforme ou la lyse d'un jumeau.
122
• QUESTION 19178
( 292 )
4. Quels sont les examens complémentaires indispensables qui vous manquent Ici pour étayer votre diagnostic ?
• COMMENTAIRE
On ne dose pas les hCG urinaires mais les hCG plasmatiques. Même si la détermination du
groupe sanguin maternel est nécessaire ici. cet examen ne rentre pas dans la démarche dia
gnostique telle que formulée dans l'énoncé de la QRM. Idem pour la bandelette urinaire.
Attention à bien lire les énoncés, chaque mot compte !
• QUESTION 19179
( 293 )
5. L'échographie pelvienne confirme la vacuité utérine. L'endométre est épaissi, compatible avec une deuxième partie de
cycle, et associé à une image de corps jaune au niveau de l'ovaire gauche. Il n'y a pas de masse latéro-utérine ni
d'épanchement visible. Le taux d'hCG plasmatique est à 400 Ul/L. À partir de quel seuil du taux d'hCG devez-vous
visualiser un sac gestationnel intra-utérin ?
• COMMENTAIRE
Un sac gestationnel intra-utérin doit être visualisé pour un seuil d'hCG >= 3500 Ul/L (3510
pour être précis). Dans le cas d'une grossesse de localisation indéterminée (GLI), un taux
d'hCG supérieur à ce seuil permet de poser le diagnostic de GEU.
• CAS
Mme Aïda DASURMONBIDET, 42 ans, mariée, mère de 4 enfants, vous consulte à l'hopital où vous
êtes praticien hospitalier et où vous exercez une activité publique exclusive. Elle vient
vous voir pour un problème de contraception. Elle utilise depuis sa dernière grossesse une
pilule cestroprogestative à 20 gamma d'éthinyl-oestradiol qu'elle tolère bien mais qu'elle
avoue oublier souvent. Elle souhaite un moyen de contraception moins contraignant. Elle vous
dit ne plus vouloir d'autre enfant. Cette patiente a eu une appendicectomie dans l'enfance.
Elle fume un paquet de cigarettes par jour. Son père est décédé d'un cancer du côlon à l'âge
de 45 ans.
• QUESTION 19180
( 294 )
123
6. Quelle est la conduite à tenir ?
• COMMENTAIRE
Il s'agit d'une grossesse de localisation indéterminée (GLI). Dans ce cas précis, une simple
surveillance de la cinétique des hCG est nécessaire. Une hospitalisation n'est bien
évidemment pas justifiée ici. Le contrôle échographique à une semaine d'intervalle ne se
justifie que dans le cas de la visualisation d'un sac intra-utérin mais de trop petite taille
(< 17 mm et/ou embryon de longueur cranio-caudale < 7 mm) pour pouvoir affirmer que la
grossesse est évolutive. Bien évidemment, un traitement, quel qu'il soit, n'est pas encore
justifié ici.
• CAS
Mme Andrée CENLOREILLE, 28 ans, G1PO, vous consulte à 6 semaines d'aménorrhée. Elle est très
Inquiète car une échographie pelvienne réalisée le jour même dans un cabinet de radiologie
n'a montré ni sac ni embryon intrautérin. Cette patiente est pourtant certaine d'être
enceinte : même si ses cycles ont toujours été irréguliers, un test urinaire de grossesse
était déjà positif la semaine auparavant. Vous ne notez pas d'antécédents médico-chirurgicaux
particuliers en dehors d'une appendicectomie dans la petite enfance. Elle ne fume pas et
c'est sa première grossesse. Elle décrit parfois des douleurs pelviennes à type de
tiraillements. Elle n'a jamais eu de métrorragies. La tension artérielle est à 120/70 mmHg,
le pouls à 80/min, la température à 37,2°C. La palpation de l'abdomen est indolore.Il n'y a
pas de défense. L'examen au spéculum montre un col sain, sans métrorragies. Le toucher
vaginal est sans particularité. Il n'y a pas de douleur provoquée à la palpation des culs-de-
sacs vaginaux ni à la mobilisation utérine.
• QUESTION 19181
( 295 )
7. Après 4 jours de surveillance, le taux d'hCG est à 550 mUI/ml et est à 675 encore deux jours plus tard. Cette patiente
est toujours asymptomatique. L'échographie pelvienne est inchangée. Quel est votre diagnostic ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19182
( 296 )
124
8. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque de GEU présents dans cette observation ?
• COMMENTAIRE
Un antécédent d'appendicectomie simple n'est pas un facteur de risque de GEU. Il faudrait que
l'appendicite ait été compliquée d'une pelvipéritonite pour que cet antécédent expose à un
risque accru de GEU ultérieur.
• QUESTION 19183
( 297 )
9. Quels sont les signes que vous recherchez lorsque vous réalisez l'échographie pelvienne de cette patiente ?
• QUESTION 19184
( 298 )
• COMMENTAIRE
Le traitement à proposer ici en première intention est un traitement médical par injection de
Méthotrexate pour induire la lyse de la grossesse et éviter ainsi une chirurgie et la
morbidité qui lui est associée. Si l'abstention thérapeutique peut parfois être indiquée en
attente d'un avortement spontané tubo-abdominal, elle est en pratique très difficile à
indiquer et pour l'iECN, nous vous déconseillons fortement de retenir cette option
dangereuse. La chirurgie d'emblée, si elle n'est pas à proprement parler contre-indiquée, ne
sera habituellement pas la première option thérapeutique retenue dans les cas où un
traitement médical peut être indiqué.
• QUESTION 19185
( 299 )
125
11. Parmi les critères suivants, quels sont ceux qui vous permettent d'indiquer un traitement médical de la grossesse
extra-utérine ?
• QUESTION 19186
( 300 )
12. Quels sont les examens que vous prescrivez avant de réaliser le traitement par Méthotrexate ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19187
( 301 )
13. Quelles sont les complications possibles du traitement médical par Méthotrexate de la GEU dont vous prévenez la
patiente ?
• COMMENTAIRE
Vous avez ici une synthèse de toutes les complications possibles du traitement par MTX. Le
risque d'échec est de l'ordre de 20 %.
• QUESTION 19188
( 302 )
126
14. La patiente vous consulte en urgence six jours après son injection de Méthotrexate suite à l'apparition de violentes
douleurs abdominales. Elle est extrêmement algique. Le pouls est à 120 bpm avec une pression artérielle à 100/70 mmHg.
À l'examen, l'abdomen est douloureux à la palpation avec un douleur très importante au toucher vaginal. Quel(s) est (sont)
votre (vos) diagnostic(s) ?
• COMMENTAIRE
Ce tableau est caractéristique d'une GEU compliquée d'une rupture tubaire avec saigne ment
actif intra-péritonéal et hémopéritoine. La présence de troubles de la conscience avec une
hémodynamique altérée est caractéristique d'un saignement actif. Une exacerbation des
douleurs est fréquemment observée dans les premiers jours suivant l'injection de MTX. Elle
est généralement accompagnée d'une augmentation du taux plasmatique d'HCG et est due à la
lyse de la grossesse. Mais ce tableau est généralement beaucoup plus discret et ne
s'accompagne pas de signe cliniques tels que ceux rapportés dans le cas de cette patiente.
• QUESTION 19189
( 303 )
• COMMENTAIRE
• CAS
Mme Vera DENT vous consulte en urgence pour des métrorragies abondantes de sang rouge
d'apparition brutale sans aucun facteur déclenchant. Cette patiente de 35 ans est enceinte de
30 SA. il s'agit d'une grossesse spontanée, jusqu'ici d'évolution normale mais de suivi assez
irrégulier. Vous notez d'ailleurs qu'elle n'a pas consulté pour son suivi depuis son
échographie du second trimestre de la grossesse qui avait été pratiquée à 23 SA et était sans
particularité. Les antécédents de cette patiente sont : • Interruption volontaire de
grossesse par aspiration endo-utérine • G4P2 avec deux césariennes, une première césarienne à
terme en urgence pendant le travail pour anomalies du rythme cardiaque fœtal et une seconde
césarienne pour refus de voie basse dans un contexte d'utérus cicatriciel • Groupe A rhésus
négatif • Tabagisme actif À l'examen clinique, la tension artérielle est mesurée 3120/70
mmHget le poulsà 85/min. La palpation abdominale est indolore et l'utérus est souple.Le
rythme cardiaque fœtal est sans particularité, il existe par contre des contractions utérines
irrégulières et peu ressenties (environ 2 contractions/10 min).
127
• QUESTION 19190
( 304 )
• COMMENTAIRE
Il y a deux diagnostics à évoquer en priorité devant des métrorragies du troisième tri mestre
de la grossesse : la placenta praevia et l'hématome rétroplacentaire [HRP]. Dans leurs formes
caractéristiques, ces deux situations ont une présentation clinique radicalement différente.
Ainsi, le placenta praevia se caractérise par l'apparition de métrorragies le plus souvent
abondantes et de sang rouge de survenue brutale, le plus souvent associées à des contractions
utérines. Mais à l'inverse de L'HRP, il n'y a pas de douleurs et le ventre est souple. L'HRP
se caractérise par des métrorragies peu abondantes et de sang noirâtre, survenant le plus
souvent dans un contexte d'hypertension artérielle maternelle avec de violentes douleurs
abdominales et une contracture utérine (ventre de bois).
• QUESTION 19191
( 305 )
• COMMENTAIRE
N'oubliez pas les signes cliniques négatifs vous permettant d'éliminer un diagnostic
différentiel, ici l'absence de douleurs abdominales et l'absence d'hypertension artérielle
maternelle permettent d'éliminer un HRP massif.
• QUESTION 19192
( 306 )
128
• COMMENTAIRE
La NFS est nécessaire pour évaluer l'impact des saignements sur le taux d'hémoglobine et
rechercher une anémie. L'échographie obstétricale est indispensable pour affirmer le
diagnostic. Enfin, l'échographie endovaginale est nécessaire pour préciser la localisation
exacte du placenta par rapport à l'orifice interne du col.
• QUESTION 19193
( 307 )
4. Quelles informations attendez-vous de l'échographie obstétricale pour pouvoir confirmer votre diagnostic ?
• COMMENTAIRE
Attention, on vous demande ici quelles sont les informations nécessaires à la confirmation du
diagnostic de placenta praevia. La mesure des biométries fœtales, la caractérisation de la
présentation fœtale et l'évaluation de la quantité de liquide amniotique ne sont donc pas
adaptées à la QRM posée. Lisez les énoncés ! Enfin la recherche d'une image d'HRP permet
d'éliminer ce diagnostic et est donc indispensable à la démarche diagnostique dans cette
situation précise.
• QUESTION 19194
( 308 )
5. L'échographie pelvienne met en évidence un placenta antérieur bas inséré et recouvrant totalement l'orifice cervical
interne. Vous ne visualisez pas d'image de décollement placentaire. Quel(s) est (sont) votre (vos) diagnostic(s) ?
• COMMENTAIRE
Il s'agit donc bien d'un placenta praevia et de type recouvrant, puisque recouvrant l'orifice
interne du col utérin. Ces deux réponses sont donc exactes.
• QUESTION 19195
( 309 )
6.Quels sont les autres examens nécessaires pour confirmer votre diagnostic ?
129
LETTRE REPONSE Correction
B [RM pelvienne
C mesure échographique de la longueur cervicale
D holter tenslonnel
aucun, le diagnostic repose exclusivement sur l'échograptile
E
obstétricale
• QUESTION 19196
( 310 )
• COMMENTAIRE
La grossesse est trop jeune pour permettre un transfert materno-fœtal dans une maternité de
niveau 2 (adaptée à une grossesse s 32 SA). Il faut adresser la patiente dans une maternité
de niveau 3. La tocolyse est justifiée par l'existence de contractions utérines qui peuvent
être la cause, ou du moins un facteur aggravant, de cet épisode hémorragique et qui
nécessitent donc d'être stoppées. Il ne s'agit pas d'une hémorragie cataclysmique et il n'y a
aucune anomalie du rythme cardiaque fœtal faisant craindre une hypoxie fœtale ; il n'y a donc
aucune indication à faire une césarienne en urgence qui exposerait à une prématurité sévère
absolument non justifiée dans le cas présent. Il n'y a bien évidemment aucune indication à
prescrire un traitement antihypertenseur ni une antibiothérapie.
• QUESTION 19197
( 311 )
• COMMENTAIRE
L'administration de sulfate de Mg n'est pas justifiée ici car la situation ne fait pas craindre
une naissance imminente. Celle-ci serait justifiée en cas d'indication d'extraction fœtale en
urgence, juste avant celle-ci. N'oubliez pas, il s'agit d'une patiente Rhésus négatif, qui n'a
pas été vue depuis le début du second trimestre et qui n'a donc pas bénéficié de l'injection
systématiquement recommandée de gamma globulines anti-D à 28. La pose d'une voie veineuse et la
mise en réserve de culots globulaires sont justifiées par le risque d'aggravation des saignements
pouvant nécessiter une transfusion sanguine. La corticothérapie de maturation pulmonaire est
justifiée par le risque de récidive ultérieure des saignements et de prématurité induite.
130
• QUESTION 19198
( 312 )
• COMMENTAIRE
Un placenta paevia antérieur chez une femme ayant un utérus cicatriciel doit toujours faire
craindre l'existence d'un placenta accreta (le risque de placenta accreta est alors multiplié
par 10). N'oubliez, pas, la patiente est Rhésus négatif...
• QUESTION 19200
( 313 )
• COMMENTAIRE
Comme toutes les pathologies obstétricales, cette situation expose au risque de pré maturité
induite. Il n'y a aucune raison de craindre une anémie fœtale ici. C'est la mère qui saigne
et pas le fœtus. Il n'y a aucune raison de craindre un hydramnios (excès de liquide
amniotique).
• QUESTION 19202
( 314 )
11. Votre prise en charge se révèle efficace, permettant l'arrêt des saignements. Elle a bénéficié d'une cure complète de
corticothérapie de maturation pulmonaire fœtale. Les éléments de la surveillance materno-fœtale sont tous rassurants. En
particulier, Il n'y a plus de contractions utérines et le rythme cardiaque fœtal est normal. Le bilan maternel met en
évidence un taux d'Hb à 9.4 g/dl avec un bilan de coagulation normal. Vous autorisez le retour à domicile de la patiente.
Quelles sont les mesures que vous mettez en place avant le départ de cette patiente ?
131
• COMMENTAIRE
Il n'y a aujourd'hui plus aucune indication à recommander un repos strict au lit. Celui-ci
n'a jamais fait la preuve de son efficacité, et ce quelle que soit la pathologie
obstétricale, et expose à des complications redoutables : accidents thromboembolique,
infection urinaire... Il n'y a aucune indication à transfuser cette patiente ; son anémie
sera prise en charge par un traitement martial. Le toucher vaginal et les rapports sexuels
sont formellement contre indiqués pendant toute la durée de la grossesse car ils risquent
d’entraîner une hémorragie cataclysmique. Ce n'est pas le cas de l'échographie vaginale qui
n'est pas traumatique et qui peut (et doit] être pratiquée. Enfin, la tocolyse est
habituellement prescrite pour une durée de 48h. C'est la durée d'efficacité démontrée de
celle-ci et c'est le temps nécessaire à la réalisation d'une corticothérapie de maturation
pulmonaire fœtale. Il n'y a aujourd'hui aucune indication à maintenir une tocolyse de façon
prolongée.
• QUESTION 19203
( 315 )
12. Vous la revoyez pour son échographie obstétricale du troisième trimestre de la grossesse. Elle est maintenant à 32
SA. Elle va bien et n'a pas ressaigné depuis sa sortie de la maternité. Quelle(s) Information(s) attendez vous de cet
examen échographique ?
• COMMENTAIRE
Un placenta praevia antérieur chez une femme ayant un utérus cicatriciel doit toujours faire
craindre l'existence d'un placenta accreta (le risque de placenta accreta est alors multiplié
par 10). La mesure de la clarté nucale n'est possible que pendant l'échographie du premier
trimestre de la grossesse, et plus particulièrement entre 11 et 14 SA.
• QUESTION 19204
( 316 )
13. L'échographie met en évidence des images évoquant une zone de placenta accreta. Parmi les propositions suivantes,
lesquelles sont exactes ?
• QUESTION 19205
( 317 )
132
LETTRE REPONSE Correction
A accident thromboembolique
B hémorragie de la délivrance
C hémorragie de Benckiser
D embolie amniotique
E décès maternel
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19206
( 318 )
15. L'évolution est favorable et la patiente n'a pas ressaigné depuis cet épisode initial. La grossesse est maintenant à 36
SA. Quelle(s) mesure(s) prenez-vous pour la prise en charge de l'accouchement de Mme Dent ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19207
( 319 )
6. Quels sont les autres examens nécessaires pour confirmer votre diagnostic ?
133
LETTRE REPONSE Correction
A TDM abdomino-pelvienne
B IRM pelvienne
C mesure échographique de la longueur cervicale
D holter tensionnel
aucun, le diagnostic repose exclusivement sur l'échographie
E
obstétricale
• COMMENTAIRE
Il n'y a aucun autre examen complémentaire nécessaire ici pour confirmer le diagnostic de
placenta bas inséré. Ce diagnostic repose exclusivement sur l'échographie obstétricale.
• CAS
Mme Larissa AIDANLECOUSCOUS, 26 ans, primigeste, vous consulte aux urgences gynécologiques
pour des métrorragies.Elle est enceinte de 10 SA d'après la date de ses dernières règles. Sa
grossesse a été confirmée par un test urinaire « babypipi ». Depuis, elle se sent nauséeuse
en permanence et vomit plusieurs fois par jour. Elle se sent très fatiguée, et a d'ailleurs
perdu du poids .À l'examen clinique : • Le pouls est à 110/min, la tension artérielle à
130/80 mmHg, et la température à 37,1°C. • L'examen au spéculum montre un col sain avec des
métrorragies de moyenne abondance. • La hauteur utérine est à 15 cm. • Au toucher vaginal,
l'utérus est augmenté de volume et mou. Il n'y a pas de douleur provoquée.
• QUESTION 19209
( 320 )
• COMMENTAIRE
Le tableau clinique est ici très évocateur d'une maladie gestationnelle trophoblastique, ou
môle hydatiforme (c'est pareil) avec l'association de métrorragies du premier trimestre de la
grossesse avec des signes de grossesse exacerbés et un utérus augmenté de volume. Attention,
il s'agit d'une QRM à réponse unique. Le diagnostic de GEU, de grossesse intra-utérine
évolutive ou arrêtée, s'ils doivent être évoqués devant des métrorragies du premier
trimestre, ne sont pas les diagnostics les plus probables si vous tenez bien compte de l'en
semble du tableau clinique. La menace de fausse couche tardive n'a pas de raison d'être
évoquée ici car elle désigne la perte de la grossesse après 12 SA.
• QUESTION 19210
( 321 )
134
LETTRE REPONSE Correction
B NFS
C dosage des hCG plasmatiques
D échographie pelvienne
E aspiration endo-utérine avec analyse histologique
• QUESTION 19211
( 322 )
3. L'interne vous appelle car iI est surpris par les résultats de l'échographie pelvienne. L'utérus est augmenté de volume
mais il ne visualise pas d'embryon. Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
Même si on ne peut pas éliminer une erreur de terme, il n'est pas normal qu'on ne visualise
pas l'embryon chez cette patiente. De manière générale, en échographie, la vésicule vitelline
est visible à partir de 4 SA, la vésicule vitelline à par tir de 5 SA, l'embryon à partir de
6 SA et l'activité cardiaque embryonnaire à partir de 6 SA et 5 jours. Il est bien évidemment
impossible d'affirmer le diagnostic de GEU ou de fausse couche sur cette simple déclaration.
• QUESTION 19214
( 323 )
6. Vous pratiquez une aspiration endo-utérine. Dans ce contexte, quelles seront les particularités de ce geste ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19215
( 324 )
135
7. Quelle surveillance allez-vous mettre en place ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19216
( 325 )
• COMMENTAIRE
Dans ce contexte, une grossesse est contre-indiquée et la mise en place d'une contraception
efficace est recommandée. Celle-ci devra être maintenue pour toute la durée de la
surveillance.
• QUESTION 19217
( 326 )
9. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) que vous craignez particulièrement chez cette patiente ?
136
• COMMENTAIRE
La complication que vous redoutez tout particulièrement dans cette situation est l'évolution
vers une tumeur trophoblastique, ou choriocarcinome (c'est la même chose). Le cancer de
l'endométre n'a rien à voir avec cette pathologie.
• QUESTION 19218
( 327 )
10. L'évolution est favorable avec une négativation complète des hCG plasmatiques obtenue en 7 semaines. La
surveillance ultérieure montre une stabilité de la négativité des hCG dans les mois du suivi. Vous revoyez la patiente un
an après. Vous avez autorisé une nouvelle grossesse. La patiente se plaint malheureusement à nouveau de métrorragies
minimes de sang rouge. Elle est à 6 SA et 2 jours d'après la date de ses dernières règles. Décrivez votre prise en charge
immédiate :
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19219
( 328 )
11. L'examen clinique est sans réelle particularité et met en évidence des métrorragies d'abondance minime. Le col est
fermé et il n'y a pas de douleur provoquée par le toucher vaginal et en particulier lors de la mobilisation utérine.
L'échographie endovaginale met en évidence un sac gestationnel endo-utérin de 10 mm de diamètre avec une vésicule
vitelline. Vous mettez en évidence la présence d'un embryon mesurant seulement 1 mm. Vous ne visualisez pas d'activité
cardiaque. Quel est votre diagnostic ?
• COMMENTAIRE
il est à ce stade encore impossible d'affirmer s'il s'agit ou non d'une grossesse
intrautérine évolutive ou arrêtée. Ceci est lié au fait que l'activité cardiaque embryonnaire
n'est visible de façon certaine qu'à partir d'une longueur crâniocaudale embryonnaire de 7
mm. Ici, l'embryon est encore trop petit pour que l'absence d'activité cardiaque soit
anormale.
137
• QUESTION 19220
( 329 )
• COMMENTAIRE
La cinétique des hCG n'est pas indiquée dans le cas d'une grossesse intra-utérine
d'évolutivité incertaine. Celle-ci est indiquée dans le cas d'une grossesse de localisation
indéterminée, en particulier pour éliminer une grossesse extra utérine (GEU). Dans le cas
présent, la GEU est éliminée et il est donc bien plus adapté de simplement contrôler
l'échographie endovaginale dans un délai suffisant pour pouvoir savoir si la grossesse est
évolutive ou non. Il est bien évidemment inacceptable de proposer une aspiration endo-utérine
ou un traitement médical par Misoprostol tant qu'il existe un doute quant à l'évolutivité de
cette grossesse.
• QUESTION 19221
( 330 )
13. Vous revoyez la patiente en échographie endovaginale une semaine plus tard. Elle va bien et ne saigne plus. L'examen
gynécologique est inchangé. L'échographie endovaginale met en évidence un sac gestationnel endo-utérin de 12 mm de
diamètre avec une vésicule vitelline et un embryon de 3 mm de longueur crânio-caudale. Vous ne visualisez toujours pas
d'activité cardiaque. Quel est votre diagnostic ?
• COMMENTAIRE
L'absence d'apparition d'une activité cardiaque dans ce délai permet d'affirmer qu'il s'agit
d'une grossesse intra-utérine arrêtée.
• QUESTION 19222
( 331 )
14. Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) vous semble(nt) être adaptée(s) à la prise en charge de cette
patiente ?
138
LETTRE REPONSE Correction
E contrôle de l'échographie endovaginale dans une semaine
• COMMENTAIRE
Il est possible de prendre en charge une grossesse intra-utérine arrêtée soit par aspiration
endo-utérine soit par traitement médicamenteux par prostaglandines : Misoprostol (Cytotec®
une dose unique intravaginale de 800 ug) induisant l'expulsion de la grossesse arrêtée.
L'abstention thérapeutique n'est pas recommandée dans cette situation.
• QUESTION 19223
( 332 )
15. Quelles sont les raisons qui vous font éviter une simple abstention thérapeutique pour attendre l'expulsion spontanée
de cette grossesse ?
• COMMENTAIRE
L'abstention thérapeutique n'est pas recommandée pour la prise en charge d'une grossesse
intra-utérine arrêtée car elle augmente les risques d'absence d'expulsion spontanée
(avortement), d'aspiration endo-utérine en urgence pour hémorragie génitale et de transfusion
sanguine.
• CAS
Madame Léa LEYFAIRPIPI est une patiente de 49 ans qui consulte pour des bouffées de chaleur
et des sueurs nocturnes très gênantes apparues depuis 6 mois. Elle n'a pas eu ses règles
depuis qu'elle a arrêté de prendre sa contraception orale iI y a 13 mois. Elle pense être
ménopausée, ce qu'elle juge normal car elle a été réglée jeune, à 10 ans. Cuisinière dans un
lycée, elle est mariée avec un chauffeur routier. Elle a un garçon de 16 ans en bonne santé.
Il s'agit d'une femme désireuse d'informations ; elle vous pose nombre de questions ; • Elle
souhaite avoir confirmation de sa ménopause et savoir s'il existe encore un risque de
grossesse. • Elle demande une mesure de la densité osseuse suite à la lecture dans une revue
d'un article sur l'ostéoporose. • Elle est inquiète du risque de cancer et en particulier du
cancer du sein. Sa tante maternelle termine une chimiothérapie pour traiter cette maladie ;
elle se demande pourquoi elle n'a pas été invitée à participer au dépistage du cancer du
sein. Elle s'interroge sur l'opportunité d'un traitement hormonal de la ménopause.
L'entretien permet de recueillir les antécédents suivants : • Père fumeur, décédé d'un
infarctus du myocarde à 68 ans, • Mère en bonne santé, • Grand-mère paternelle et un oncle
paternel atteints d'un diabète de type II, • Tabagisme : 5 paquets/année, sevrée depuis 15
ans. L'examen clinique est normal ; elle pèse 71 kg pour une taille de 1,73 m. La tension
artérielle est à 126/68 mmHg.
• QUESTION 19225
( 333 )
1. Quels sont les arguments cliniques en faveur du diagnostic de ménopause chez cette femme ?
139
LETTRE REPONSE Correction
A âge
B âge des premières règles
aménorrhée secondaire de plus de 12 mois en l'absence de toute
C
contraception
D un seul enfant
E syndrome ciimatérique
• QUESTION 19226
( 334 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19227
( 335 )
• COMMENTAIRE
Cette patiente est ménopausée et n'a aucun risque de grossesse. Il n'est donc pas justifié
d'envisager une méthode contraceptive. quelle qu'elle soit.
• QUESTION 19228
( 336 )
140
LETTRE REPONSE Correction
C dosage du taux d'œstradiol
D test aux progestatifs
E le diagnostic est clinique et aucun test ou examen n'est justifié
• COMMENTAIRE
Aucun test ou examen complémentaire n'est nécessaire pour confirmer la ménopause de cette
patiente car le diagnostic de ménopause est avant tout clinique et la patiente présente ici
un tableau clinique typique de ménopause survenant à un âge normal.
• QUESTION 19229
( 337 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19230
( 338 )
6.Parmi les propositions suivantes concernant le dépis tage du cancer du sein, lesquelles sont exactes ?
141
• COMMENTAIRE
En France, le dépistage du cancer du sein est un dépistage organisé qui repose sur la
réalisation d'une mammographie tous les 2 ans pour toutes les femmes entre 50 et 74 ans.
• QUESTION 19231
( 339 )
7. Compte tenu des critères justifiant un dépistage organisé dans une population, quels sont ceux qui s'appliquent à une
campagne de dépistage du cancer du sein ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19232
( 340 )
8. Quels sont les facteurs de risque de cancer du sein que vous identifiez chez cette patiente ?
• COMMENTAIRE
Chez la femme, on parle de puberté précoce lorsque les premiers caractères sexuels
apparaissent avant 8 ans. L'âge moyen des premières règles est de 12 ans et demi avec des
écarts allant de 10 à 16 ans. On ne peut donc pas parler ici de puberté précoce. L'IMC de
cette patiente est de 23,7 ; elle n'est pas obèse. L'existence d'un seul antécédent familial
de cancer du sein survenu après 40 ans ne doit pas faire considérer cette famille et donc
cette patiente comme étant à risque de cancer du sein.
• QUESTION 19234
( 341 )
142
9. Pour répondre à sa crainte des cancers, vous proposez à cette patiente un suivi dans le cadre d'une démarche de
dépistage et de prévention individuels. Que lui dites-vous et que faites-vous ?
• COMMENTAIRE
Il n'y a aucune indication à réaliser une échographie pelvienne systématique chez une
patiente, et ce quel que soit son âge
• QUESTION 19235
( 342 )
10. Sur quels arguments indiquez-vous la mise en place d'un traitement hormonal de la ménopause ?
• COMMENTAIRE
Actuellement, la prescription d'un THM n'est indiquée que pour le traitement des troubles du
climatère [bouffées de chaleur, sudations nocturnes] jugées gênants par la patiente. Outre le
syndrome climatérique, il a aussi un effet bénéfique dans la prévention primaire de
I'ostéoporose. Cependant la prévention de I'ostéoporose n'est plus une indication de THM à
elle seule.
• QUESTION 19236
( 343 )
11. De manière générale, quelles sont les contre indications à la prescription d'un THM ?
• COMMENTAIRE
143
Les contre-indications absolues du THM sont : • Antécédents de cancer du sein et de
l'endomètre [cancers œstrogénodépendantsl. • Antécédents d'accidents thromboemboliques
artériels [infarctus du myocarde, AVC] et veineux. • Antécédents faisant craindre un risque
cardiovasculaire élevé. • Insuffisance hépatique sévère
• QUESTION 19237
( 344 )
12. La patiente souhaite pouvoir bénéficier d'un THM. Décrivez les modalités de votre prescription
• COMMENTAIRE
Les recommandations actuelles limitent la prescription du THM pour une durée maximale de 5
ans. Pendant toute la durée du traitement, les patientes devront bénéficier d'un suivi
clinique régulier et d'une mammographie annuelle. L'intérêt de la prolongation du traitement
devra être réévalué avec la patiente chaque année.
• QUESTION 19238
( 345 )
• COMMENTAIRE
Ce bilan sera prescrit après la réalisation d'un examen clinique complet avec un examen
gynécologique et un examen mammaire. Un antécédent d'accident thromboembolique veineux ou
artériel contre-indique formellement un THM. Mais il n'y a aucune indication à demander un
bilan de thrombophilie (ni un bilan de coagulation d'ailleurs) dans le cadre du bilan pré-
thérapeutique d'un THM. L'interrogatoire est ici suffisant.
• QUESTION 19239
( 346 )
14. Parmi les propositions suivantes à propos du traitement hormonal de la ménopause, lesquelles sont exactes ?
144
LETTRE REPONSE Correction
C le THM diminue le risque de cancer du colon
D le THM diminue le risque de fractures ostéoporotiques
E le THM augmente le risque de cancer de l'endomètre
• COMMENTAIRE
Le traitement hormonal est le traitement de loin le plus efficace contre certains troubles de
la ménopause (bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, sudations nocturnes). Il est
également efficace pour la prévention de certaines fractures à la ménopause. Elles sont
cependant peu fréquentes avant 60 ans et des alternatives peuvent être proposées. Le
traitement à base d'œstrogènes seuls augmente le risque de cancer de l'endomètre et nécessite
la prescription conjointe de progestérone pour l'éviter. Prescrit correctement, c'est à dire
en associant un œstrogène naturel avec de la progestérone, le THM n'augmente pas le risque de
cancer de l'endomètre. La prescription d'un THM augmente légèrement le taux de cancers du
sein (risque 1.2 au lieu de l| s'il est pris plus de 5 ans. Il ne l'augmente pas de façon
importante. Il fait par contre baisser de moitié le taux de cancers du colon, Le risque de
cancer du sein disparaît dans les 5 ans après l'arrêt du traitement.
• QUESTION 19240
( 347 )
15. Vous revoyez la patiente trois mois plus tard. Elle a rapidement été totalement soulagée avec une disparition complète
de son syndrome climatérique. Mais depuis peu, elle présente des céphalées importantes associées à une sensation de
gonflement et de tension mammaires. Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
Ce tableau évoque un surdosage en œstrogènes et impose une simple diminution des doses
administrées sans toucher aux doses de progestérone. Il n'y a aucune raison de faire quoi que
ce soit d'autre à ce stade et aucun bilan n'est indiqué.
• CAS
Mme Sarah MOLLY, 41 ans, est enfin enceinte de son premier enfant après une 3ème tentative de
Fécondation in Vitro (FIV). Elle est enceinte de 8 semaines d'aménorrhée (SA). C'est une
patiente très angoissée et qui a peur de tout ce qui pourrait nuire à sa grossesse. Elle est
aussi très stressée du fait de son âge quant au risque d'avoir un enfant porteur d'une
trisomie 21.
• QUESTION 19242
( 348 )
1. Concernant le risque de trisomie 21 chez cette patiente, quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) ?
145
LETTRE REPONSE Correction
B la FlV augmente le risque d'avoir un enfant porteur d'une trisomie 21
si on ne considère que son âge, le risque de trisomie 21 est aux
C
alentours de 1/100
D il y a une indication d'amniocentèse du fait de son âge
l'âge augmente le risque de trisomie 21 en raison de l'augmentation des
E
accidents méiotiques chez l'ovocyte
• COMMENTAIRE
La FlV « classique » ne permet pas de sélectionner les embryons euploïdes des aneuploides. Le
screening génétique pré-implantatoire des embryons à la recherche d'une trisomie 21 est
interdit en France. Le risque de trisomie 21 en FlV est identique en grossesse spontanée et
en FlV. Actuellement, l'âge maternel n'est plus une indication isolée suffisante pour
proposer une amniocentèse. L'âge maternel à lui seul est un mauvais outil de dépistage, car
il ne permettrait le dépistage que de 30 % des trisomies 21. La seule indication de
réalisation d'un caryotype pour âge maternel >= 38 ans est « uniquement à titre exceptionnel
si la patiente n'a pu bénéficier d'aucun des dépistages de la trisomie 21 prévus par l'arrêté
du 23 Juin 2009 ».
• QUESTION 19243
( 349 )
2. Qu'attendez-vous de l'échographie du 1er trimestre chez cette patiente ? Indiquez la (les) proposition(s) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
• CAS
Madame Léa LEYFAIRPIPI est une patiente de 49 ans qui consulte pour des bouffées de chaleur et des
sueurs nocturnes très gênantes apparues depuis 6 mois. Elle n'a pas eu ses règles depuis qu'elle a
arrêté de prendre sa contraception orale iI y a 13 mois. Elle pense être ménopausée, ce qu'elle juge
normal car elle a été réglée jeune, à 10 ans. Cuisinière dans un lycée, elle est mariée avec un
chauffeur routier. Elle a un garçon de 16 ans en bonne santé. Il s'agit d'une femme désireuse
d'informations ; elle vous pose nombre de questions ; • Elle souhaite avoir confirmation de sa
ménopause et savoir s'il existe encore un risque de grossesse. • Elle demande une mesure de la densité
osseuse suite à la lecture dans une revue d'un article sur l'ostéoporose. • Elle est inquiète du risque
de cancer et en particulier du cancer du sein. Sa tante maternelle termine une chimiothérapie pour
traiter cette maladie ; elle se demande pourquoi elle n'a pas été invitée à participer au dépistage du
cancer du sein. Elle s'interroge sur l'opportunité d'un traitement hormonal de la ménopause.
L'entretien permet de recueillir les antécédents suivants : • Père fumeur, décédé d'un infarctus du
myocarde à 68 ans, • Mère en bonne santé, • Grand-mère paternelle et un oncle paternel atteints d'un
diabète de type II, • Tabagisme : 5 paquets/année, sevrée depuis 15 ans. L'examen clinique est normal ;
elle pèse 71 kg pour une taille de 1,73 m. La tension artérielle est à 126/68 mmHg.
146
• QUESTION 19244
( 350 )
3.Que vous apporte la mesure échographique de la clarté nucale ? Indiquez la (les) proposition(s) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
Tous les embryons présentent au 1ér trimestre une fine collection de liquide sous-cutané un
niveau de la nuque se traduisant écho-graphiquement par une clarté nucale. La clarté nucale
est présente de manière physiologique au 1er trimestre de la grossesse, puis disparaît
ensuite au cours du deuxième trimestre du fait du développement des muscles et des tissus
sous-cutanés. Il ne faut pas confondre test de dépistage et test diagnostique ! La mesure
d'une augmentation de la clarté nucale permet de dépister des anomalies chromosomiques et
peut aussi être un signe d'appel de cardiopathie fœtale. Dans ce cas, il faudra proposer
l'analyse du caryotype fœtal. Ainsi, un embryon porteur d'une hyperclarté nucale peut n'avoir
aucune anomalie chromosomique et aller parfaitement bien à la naissance !
• CAS
Mme Sarah MOLLY, 41 ans, est enfin enceinte de son premier enfant après une 3ème tentative de
Fécondation in Vitro (FIV). Elle est enceinte de 8 semaines d'aménorrhée (SA). C'est une
patiente très angoissée et qui a peur de tout ce qui pourrait nuire à sa grossesse. Elle est
aussi très stressée du fait de son âge quant au risque d'avoir un enfant porteur d'une
trisomie 21.
• QUESTION 19245
( 351 )
4. Votre patiente veut absolument bénéficier d'une amniocentèse. Que lui répondez-vous ? Indiquez la (les) proposition(s)
exacte(s) ?
147
• COMMENTAIRE
La FIV n'est pas une indication de caryotype, car il n'y a pas plus d'anomalies
chromosomiques après Assistance Médicale à la Procréation. La réalisation d'un caryotype sera
discutée avec un généticien après une évaluation statistique du risque de trisomie 21
reposant sur la combinaison de l'âge maternel et du dosage des marqueurs sériques du 1er
trimestre associés à une mesure de la clarté nucale entre 11 et 13 SA + 6 jours. Le risque de
perte fœtale après prélèvement ovulaire est d'environ 0,7 % ; comme toujours en médecine, il
faut évaluer la balance bénéfices/risques ! Certains laboratoires ont développé un test
génétique non invasif de la trisomie 21 et d'autres aneuploïdie (18 et 13), réalisable dès 11
SA sur sang maternel. En effet, de l'ADN fœtal circule de façon physiologique dans la
circulation maternelle. Seule la proportion des 3 chromosomes 13, 18 et 21 est analysée.
Cette technique est proposée par le laboratoire la commercialisant aux femmes qui ont un
risque estimé de trisomie 21 > à 1/250 sans hyperclarté nucale, en cas d'antécédent de
grossesse avec aneuploïdie fœtale, ou en cas de translocation robertsonienne impliquant les
chromosomes 13 et 21 chez un des parents (mais cette dernière indication est surtout une
indication de diagnostic pré-implantatoire...|. Ce test permet d'éviter de subir une
amniocentèse ou une biopsie de trophoblaste, mais apporte moins d'informations que le
caryotype fœtal (pas de recherche des autres aneuploïdies). Ce test n'est pas un test
diagnostique, mais un test de dépistage à très haute sensibilité. Un résultat négatif
n'exclut pas formellement l'absence de l'anomalie recherchée, malgré une sensibilité > 99 %
pour les trisomies 13,18 et 21. En cas de test positif, il existe un risque de faux positif
(0,1 à 0,4 %) : il faudra alors réaliser une amniocentèse ou une biopsie de villosités
choriales pour réaliser un caryotype fœtal. Le CNGOF « souhaite que la législation et la
prise en charge par la solidarité nationale interviennent rapidement». Cependant, à ce jour
(Fin 2016), ce test n'est pas pris en charge par la CPAM et coûte environ 300-450 euros.
Affaire à suivre.
• QUESTION 19246
( 352 )
5.Quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) prises en charge par la CPAM pour la réalisation d'un caryotype fœtal ?
indiquez la (les) proposition(s) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
La trisomie 21 est dite libre dans la majorité des cas avec un caryotype 47 XY, + 21 (garçon)
ou 47 XX. + 21 (fille) par non-disjonction des chromosomes au cours de la première ou
deuxième division méiotique (le plus souvent maternelle). Dans ce cas, le caryotype des
parents est normal. Le risque de récidive pour une prochaine grossesse est estimé à 1 %. Un
membre de la famille n'aura pas de risque augmenté de trisomie 21. La CPAM ne rembourse que
les caryotypes motivés par une indication médicale.
• QUESTION 19247
( 353 )
148
LETTRE REPONSE Correction
le dépistage de la trisomie 21 est obligatoire au premier trimestre de
A
la grossesse
il n n'y aurait plus d'enfants porteurs de trisomie 21 si toutes les
B femmes réalisaient le dépistage combiné de la trisomie 21 au 1er
trimestre
les médecins ont l'obligation d'informer sur les modalités de dépistage
C
de la trisomie 21
D une femme a le droit de refuser le dépistage de la trisomie 21
E le dépistage de la trisomie 21 doit être demandé par les deux parents
• COMMENTAIRE
Le dépistage prénatal de la trisomie 21 concerne toutes les femmes enceintes quel que soit
leur âge, mais n'est pas obligatoire. De la même façon, si la patiente appartient à un groupe
« à haut risque » de trisomie 21. un caryotype fœtal doit être proposé mais n'est pas
obligatoire. Cependant, le couple doit obligatoirement recevoir une information complète sur
les possibilités et les limites de ce dépistage.
• QUESTION 19248
( 354 )
7. Concernant le dosage des marqueurs sériques du 1er trimestre de la grossesse, indiquez la (les) proposition(s)
exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
Les marqueurs sériques du 1er trimestre consistent à doser la PAPP-A et la fraction libre de
la β-hCG. La performance de ce dépistage est supérieure à celle reposant sur le dosage des
marqueurs sériques du 2ème trimestre. Lorsque la patiente n'a pu bénéficier du dosage des
marqueurs sériques du 1er trimestre, il est possible d'estimer un risque de trisomie 21 par
le dosage de marqueurs sériques maternels au cours du 2ème trimestre de la grossesse (hCG+
alpha-foetoprotéine et/ou oestriol), couplé à l'âge maternel. Une augmentation isolée du taux
d'alphafoetoprotéine est un facteur de risque d'anomalies de fermeture du tube neural (ex :
spina bifida).
• QUESTION 19249
( 355 )
8.Le risque combiné de cette patiente est de 1/230. Quelle est votre attitude ?
149
LETTRE REPONSE Correction
D vous devez informer la patiente qu'elle doit faire un caryotype
E vous devez proposer à la patiente de réaliser un caryotype fœtal
• COMMENTAIRE
À partir du moment où une femme enceinte souhaite bénéficier d'un dépistage de la trisomie
21, il faut lui proposer le test diagnostique (caryotype fœtal) à partir du moment où le test
de dépistage est « positif » [ici risque > 1/250). En effet, avec un risque à 1/230, le
risque de faire une perte fœtale est plus élevé que le risque d'avoir un enfant porteur d'une
trisomie 21. C'est pourquoi une information intelligible doit être délivrée pour que la
patiente ait le choix ou non de réaliser un prélèvement ovulaire.
• QUESTION 19250
( 356 )
9. Mme Molly désire connaître le caryotype de son enfant. Parmi les propositions suivantes, indiquez la (les)
proposition(s) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
le risque de perte fœtale se situe autour de 1 % avec un risque équivalent pour les deux
techniques. L'amniocentèse consiste à prélever du liquide amniotique, au sein duquel existent
des cellules fœtales qui serviront pour l'analyse du caryotype. Elle est en général proposée
à partir de 15 SA.
• QUESTION 19251
( 357 )
10. Le groupe sanguin de Mme Molly est O Rhésus négatif. Parmi les propositions suivantes, indiquez la (les)
proposition(s) exacte(s) ?
150
• COMMENTAIRE
Si la patiente est rhésus négatif, il faut réaliser une injection de gamma-globulines anti-D
(Rhophylac®) dans les 72 heures suivant la ponction, car il existe un risque d'allo-
immunisation fœto-maternelle anti-D,
• QUESTION 19252
( 358 )
11. Les résultats du caryotype vous Indiquent l'existence d'une trisomie 21 du fait d'une translocation robertsonnienne
t(14q-21q). Parmi les propositions suivantes, indiquez la (les) proposltion(s) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
C'est la trisomie 21 libre qui est la plus fréquente. Dans la trisomie 21 par translocation,
le caryotype a 46 chromosomes. Le chromosome 21 surnuméraire est le plus souvent transloqué
sur un chromosome acrocentrique (translocation robertsonienne avec un chromosome 13, 14, 15
ou avec un chromosome 21 ou 22). Il faut réaliser le caryotype parental, à la recherche d'une
translocation équilibrée chez un des parents [caryotype à 45 chromosomes).
• QUESTION 19253
( 359 )
12. Quelle est votre attitude suite à la réception du caryotype avec ce diagnostic de trisomie 21 ?
• COMMENTAIRE
Dans le dépistage anténatal de la trisomie 21, beaucoup de patientes confondent dépistage et diagnostic. Le
caryotype est un examen diagnostic, il n'y a (heureusement) pas de faux-positif. Ce n'est pas aux médecins de
proposer une interruption médicale de grossesse. La femme possède le libre choix de demander à poursuivre ou
interrompre sa grossesse quel que soit son terme, lorsque sa santé ou celle du fœtus le justifie dans les
dispositions prévues par la loi : si la grossesse met gravement en danger la santé de la femme enceinte ou si
l'enfant à naître est atteint d'une affection particulièrement grave et incurable. En cas de diagnostic
prénatal de trisomie 21, toutes les solutions de prise en charge et d'accueil des enfants atteints de trisomie
21 doivent être préservées et systématique ment proposées (Recommandations HAS 2007). En cas de diagnostic
prénatal de trisomie 21, l'interruption médicale de grossesse est un choix formulé par le couple, et non pas
une obligation.
151
• QUESTION 19254
( 360 )
13. Outre la dysmorphie faciale, le couple vous demande les symptômes d'un enfant porteur d'une trisomie 21. Indiquez la
(les) proposition(s) exacte(s) :
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19255
( 361 )
14. Concernant la législation française concernant l'interruption médicale de grossesse (IMG), indiquez la (les)
proposition(s) exacte(s)
• QUESTION 19256
( 362 )
15.Suite à cette interruption médicale de grossesse, Mme Molly est terrorisée à l'idée d'être à nouveau enceinte d'un
enfant porteur d'une trisomie 21. Que pouvez vous lui dire ?
152
• COMMENTAIRE
• CAS
Vous envisagez de réaliser le dépistage d'un diabète gestationnel chez une de vos patientes,
Mme Sarah MONE. Cette patiente de 35 ans, G3P2, est actuellement enceinte de 26 SA. Vous
notez dans ses antécédents un premier accouchement par voie basse d'un garçon de 4100
grammes, ayant nécessité une extraction instrumentale par spatules. Trois ans auparavant, sa
deuxième grossesse a été marquée par une mort foetale in utero à 24 SA. Elle avait refusé
l'autopsie du foetus, ainsi que toute autre exploration à but étiologique. On note également
des antécédents familiaux au premier degré de diabète de type 2. À l'examen clinique, cette
patiente mesure 1,65 m pour 98 kg. Elle a pris 16 kg depuis le début de sa grossesse. Sa
tension artérielle est à 120/70 mmHg. Vous mesurez une hauteur utérine à 29 cm. Au toucher
vaginal, le col est long, postérieur, perméable à 1 doigt à l'orifice externe, fermé à
l'orifice interne. La présentation foetale céphalique est haute et mobile. Il existe une
glycosurie à une croix à la bandelette urinaire. Il n'y a pas de protéinurie.
• QUESTION 19257
( 363 )
1. Comment interprétez-vous cette glycosurie ? Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
Une glycosurie peut s'observer de manière physiologique pendant la grossesse, par abaissement
du seuil de réabsorption rénale du glucose.
• QUESTION 19258
( 364 )
2. Parmi les phénomènes physiologiques survenant au cours de la grossesse concernant le métabolisme glucidique,
quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) ?
153
LETTRE REPONSE Correction
A hyperinsulinisme maternel
B inslinorèsistance maternelle à partir du 2ème trimestre de grossesse
C hyperinsulinisme fœtal en cas d'hyperglycémie maternelle non contrôlée
épisodes d'hypoglycémie fœtale in utero si glycémie maternelle mal
D
équilibrée
E épisodes d'hypoglycémie maternelle par fuite urinaire du glucose
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19259
( 365 )
3. Chez cette patiente, sur quel(s) élément(s) avez-vous décidé de rechercher un diabète gestationnel ? Indiquez la (les)
proposition(s) exacte(s) :
• COMMENTAIRE
Les facteurs de risque de diabète gestationnel sont : • Âge maternel a 35 ans. • Surcharge
pondérale (IMC > 25 kg/m'). • Ethnie : origine maghrébine, africaine, antillaise, asiatique.
• Antécédents familiaux au premier degré de diabète de type II. • Syndrome des ovaires
polykystiques. • Antécédents personnels obstétricaux de diabète gestationnel. • Antécédents
obstétricaux de macrosomie fœtale (> 4000 g). • Antécédents obstétricaux de mort fœtale in
utero inexpliquée. • Signes d'appel au cours de la grossesse : macrosomie fœtale, hydramnios.
• QUESTION 19260
( 366 )
4. Que pensez-vous des modalités du dépistage du diabète gestationnel chez cette patiente ? Indiquez la (les)
proposition(s) exacte(s) :
154
LETTRE REPONSE Correction
une glycémie normale à jeun en début de gros sesse permet d'éviter une
E
hyperglycémie provoquée par voie orale à 24 SA
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19261
( 367 )
5. Elle vous annonce en début de consultation avoir retrouvé son bilan de début de grossesse prescrit par son médecin
traitant. La glycémie à jeun était à 1,26 g/L vers 8 SA. Indiquez la (les) proposition(s) exacte(s) :
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19262
( 368 )
6. Quelle est la justification de proposer un dépistage du diabète gestationnel chez les femmes enceintes ?
155
LETTRE REPONSE Correction
il existe un impact bénéfique démontré sur l'incidence des
D complications materno-fœtales d'une prise en charge thérapeutique du
diabète gestationnel
il n'a pas été démontré d'impact positif sur la morbidité obstétricale
E
du dépistage du diabète gestationnel
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19263
( 369 )
7. Quelle est la complication spécifique que vous craigniez en cas de diabète de type 2 préexistant à la grossesse chez
cette patiente ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19264
( 370 )
8. Cette patiente se souvient avoir menti au biologiste et avoir mangé en cachette un pain au chocolat avant la prise de
sang de 8 SA. Quelle est votre attitude ?
156
LETTRE REPONSE Correction
vous prescrivez un test d'hyperglycémie provoquée par voie orale à
E
réaliser entre 28 et 32 SA
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19266
( 371 )
10. Quels sont les risques d'un diabète gestationnel pour le fœtus ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19267
( 372 )
• COMMENTAIRE
Le risque de prééclampsie est d'autant plus élevé que le diabète gestationnel est associé à
une surcharge pondérale (IMC >= 25), qui est un facteur de risque indépendant de prééclampsie
et de césarienne.
157
• QUESTION 19268
( 373 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19269
( 374 )
• QUESTION 19270
( 375 )
14. L'HPO à 75 g de glucose montre deux glycémies pathologiques sur les trois. Quelle va être votre prise en charge ?
• COMMENTAIRE
158
La prise en charge diététique est le premier temps indispensable du traitement du diabète
gestationnel avec comme objectifs : glycémie à jeun < 0,95 g/1 (5.25 mmol/l) et glycémie
post-prandiale à 2 heures < 1,20 g/l (6.6 mmol/l). L'insuline n'est utilisée que lorsque les
objectifs glycémiques ne sont pas atteints après 7 à 10 jours de règles hygiéno-diététiques.
Les antidiabétiques oraux sont contre-indiqués pendant la grossesse. Il n'y a pas
d'indication à programmer une césarienne en cas de diabète gestationnel, sauf si le poids
fœtal estimé à terme est supérieur à 4 250 - 4 500 g.
• QUESTION 19272
( 376 )
15. Quel(s) est (sont) le(s) risque(s) à long terme du diabète gestationnel dont vous devez informer votre patiente ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19273
( 377 )
• COMMENTAIRE
• CAS
159
Mme Marion NOUALASVEGASSE, 30 ans, primigeste, vous consulte pour son suivi de grossesse. La
date des dernières règles remonte à 6 semaines et 3 jours. Elle va bien en dehors de quelques
douleurs pelviennes suspubiennes intermittentes situées de part et d'autre de la symphyse
pubienne. C'est la première fois qu'elle est enceinte. Elle n'a pas d'antécédent médico-
chirurgical particulier en dehors d'une appendicectomie dans l'enfance.Elle travaille comme
employée dans une banque. Elle ne fume pas et nage régulièrement à la piscine de son
quartier.Elle souhaite que vous la preniez en charge pour le suivi de sa grossesse, il n'y a
rien d'autre de particulier à l'interrogatoire. Elle a un suivi gynécologique régulier. Son
dernier frottis date d'un an et était sans particularité. Elle pèse 62 kg pour 1m71 . La
pression artérielle est mesurée à 120/70 mmHg. L'examen gynécologique est sans particularité.
Vous l'informez des modalités du suivi de la grossesse et des possibilités de dépistage des
anomalies chromosomiques. Vous lui prescrivez l'échographie obstétricale du premier trimestre
de la grossesse ainsi que les marqueurs sériques du premier trimestre de la grossesse. .
• QUESTION 19274
( 378 )
1. Concernant la prévention des complications infectieuses de la grossesse, parmi les sérologies suivantes, laquelle
(lesquelles) devez-vous prescrire obligatoirement à cette patiente à l'issue de votre consultation ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19275
( 379 )
2. les résultats de votre bilan initial mettent en évidence une séronégativité pour la toxoplasmose et pour la rubéole. La
sérologie syphilitique est également négative, de même que la sérologie VIH. L'échographie obstétricale du premier
trimestre confirme la datation de la grossesse donnée par la date des dernières règles et ne retrouve pas d'anomalie
particulière. Les marqueurs sériques du premier trimestre évaluent le risque d'anomalie chromosomique à > 1/100 000.
Quelles mesures de prévention mettez-vous en place vis-à-vis des résultats de la sérologie toxoplasmique ?
• COMMENTAIRE
160
L'absence d'immunité contre la toxoplasmose impose la mise en place de mesures préventives: •
Surveillance sérologique mensuelle tout au long de la grossesse, jusqu'à l'accouchement. •
Éducation de la patiente avec remise d'une information écrite sur les mesures hygiéno-
diététiques de prévention de la toxoplasmose : - Ne consommer que de la viande bien cuite ou
ayant été congelée. - Laver abondamment les fruits et légumes avant de les manger, - Bien se
laver les mains après avoir manipulé de la viande crue, des légumes ou des fruits crus, et de
la terre. - Éviter tout contact avec les chats et leur litière.
• QUESTION 19276
( 380 )
• QUESTION 19277
( 381 )
4. Vous la revoyez le mois suivant. Elle va bien. Les résultats de la sérologie toxoplasmique mettent en évidence la
présence d'IgM alors que les IgG sont toujours négatives. Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
La présence d'IgM sans IgG chez une patiente non immunisée pour la toxoplasmose évoque ici
une séroconversion toxoplasmique et impose la mise en place d'un traitement préventif par
spiramycine dont le but est de diminuer le risque de passage transplacentaire du parasite et
l'infection du fœtus. Il n'existe pas de vaccin antitoxoplasmique
• QUESTION 19278
( 382 )
5. Le contrôle de la sérologie toxoplasmique confirme l'existence d'une séroconversion toxoplasmique. Elle est adressée
pour un avis spécialisé concernant la survenue d'une séroconversion toxoplasmique estimée au terme de 18 SA et
confirmée par 2 sérologies réalisées à 3 semaines d'intervalle. Quels sont les risques que vous craignez pour cette
grossesse ?
161
• COMMENTAIRE
Cette patiente est dans la période à risque maximal pour le fœtus (0-2A SA). Le risque de
toxoplasmose congénitale est plus faible en début de grossesse mais celle-ci expose à un
risque malformatif maximal
• QUESTION 19279
( 383 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19280
( 384 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19281
( 385 )
162
LETTRE REPONSE Correction
A proposition d'une interruption médicale de grossesse
B surveillance échographique mensuelle
C arrêt du traitement par spiramycine
D nouvelle amniocentèse de contrôle un mois plus tard
E anticipation de la prise en charge néonatale avec l'équipe pédiatrique
• COMMENTAIRE
L'amniocentèse avec PCR et test d'inoculation à la souris ont permis d'éliminer une
toxoplasmose congénitale. Dans ce contexte, il faut bien évidemment maintenir la surveillance
de la grossesse et continuer le traitement par spiramycine tout en mettant en place un suivi
échographique spécifique et anticipant la prise en charge néonatale.
• QUESTION 19282
( 386 )
9. À propos de l'interruption médicale de grossesse (IMG), parmi les propositions suivantes, lesquelles sont exactes ?
• COMMENTAIRE
L'IMG peut effectivement s'envisager dans une situation mettant en péril grave la santé de la
patiente, mais ce n'est pas la seule (attention à la formulation des items). Elle peut aussi
s'envisager lorsqu'il existe une forte probabilité pour que l'enfant à naître soit atteint
d'une affection incurable au moment du diagnostic (article L.2213-1 du Code de Santé
Publique).
• QUESTION 19283
( 387 )
10. La patiente vous appelle en urgence car, la veille, à l'occasion d'une réunion de famille, elle a été au contact de son
petit neveu de 6 ans qui présente une éruption fébrile depuis ce matin. Elle se demande s'il ne s'agit pas de la rubéole.
Quelles sont les caractéristiques de l'éruption rubéoleuse ?
• COMMENTAIRE
163
L'éruption rubéoleuse n'est observée que dans 50 % des cas.
• QUESTION 19284
( 388 )
12. Elle vous parle alors de sa cousine germaine, qui est en tout début de grossesse et qui a elle aussi été au contact de ce
petit neveu. Il s'agit de sa toute première grossesse. L'âge gestationnel est estimé à 6 SA d'après la date des dernières
règles. Elle n'a encore fait aucun examen sanguin pour cette grossesse. Elle n'a pas non plus fait d'échographie de
datation. Quelle(s) va (vont) être votre (vos) recommandation(s) pour cette patiente ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19285
( 389 )
13. Elle ne se souvient pas d'avoir eu la rubéole dans l'enfance, et ne sait pas si elle a été vaccinée. La sérologie met en
évidence l'absence d'immunité contre la rubéole. Quelle(s) va (vont) être votre (vos) recommandation(s) pour cette
patiente ?
• COMMENTAIRE
Seul le contrôle de la sérologie rubéoleuse 15 jours plus tard permet d'éliminer une primo-
infection pour la rubéole.
• QUESTION 19286
( 390 )
14. Le contrôle de la sérologie met en évidence une primo-infection pour la rubéole. La patiente vous consulte paniquée.
Elle a lu de nombreux articles sur le sujet et demande une interruption médicale de grossesse. Elle est maintenant à 9 SA
confirmées par une datation échographique. Quelle est votre prise en charge ?
164
LETTRE REPONSE Correction
sa demande d'IMG doit être examinée par une équipe d'un centre
B
pluridisciplinaire de diagnostic prénatal
C vous la mettez sous spiramycine per os en urgence
D vous indiquez une amniocentèse à faire dans 5 semaines
E vous rassurez la patiente et ne prescrivez aucun examen
• COMMENTAIRE
La demande d'interruption médicale de grossesse (IMG) peut être recevable d'emblée en cas de
primo-infection maternelle avant 13 SA (risque majeur de rubéole congénitale). Dans tous les
cas, celle-ci doit être examinée par une équipe d'un centre pluridisciplinaire de diagnostic
prénatal. L'amniocentèse est le seul moyen de savoir s'il existe une infection fœtale et est
justifiée ici. La prescription de spiramycine est le traitement préventif prescrit en cas de
primo-infection à la toxoplasmose.
• QUESTION 19287
( 391 )
15. Quels sont les risques pour cette grossesse vis-à-vis de cette situation de primo-infection à la rubéole ?
• COMMENTAIRE
Le risque est l'infection fœtale in utero par passage viral transplacentaire à l'occasion
d'une virémie maternelle, Cette infection fœtale peut aboutir à un syndrome de rubéole
congénitale : tableau d'embryofœtopathie parfois très sévère, le fœtus pouvant être atteint
de : • Retard de croissance intra-utérin (76 %). • Cardiopathies (50 %). • Anomalies
cérébrales : microcéphalie (35 %), calcifications intracrâniennes, retard mental... •
Anomalies ophtalmologiques : microphtalmie (33 %), cataracte, glaucome... • Surdité d'origine
centrale (94%). Cette embryofœtopathie peut être un motif de demande d'IMG par le couple.
• QUESTION 19288
( 392 )
11. La patiente est maintenant à 24 SA et 4 jours. Sa sœur l'a appelée pour la prévenir que le pédiatre avait confirmé le
diagnostic de rubéole. Sa grossesse évolue normalement en dehors du suivi spécifique mis en place dans le contexte de sa
séroconversion toxoplasmique. Quelle va (vont) être votre (vos) attitude(s) vis-à-vis de cette exposition ?
165
• COMMENTAIRE
La patiente est à plus de 18 SA ; elle n'est donc exposée à aucun risque malformatif vis-à-
vis de la rubéole, et ce même en cas de primo-infection rubéoleuse maternelle avérée. Aucune
prise en charge spécifique n'est donc nécessaire.
• QUESTION 19289
( 393 )
• COMMENTAIRE
Le risque lié à la rubéole pendant la grossesse est malformatif. Ce risque disparaît après 20
SA. Pour cette raison, une surveillance mensuelle de la sérologie rubéoleuse est inutile et
un simple contrôle de celle-ci est indiqué. Il n'y a aucune mesure hygiéno-diététique à
appliquer en dehors d'éviter tout contact avec un sujet ayant la rubéole... Enfin, le vaccin
anti-rubéole est un vaccin vivant atténué qui est formellement contre-indiqué au cours de la
grossesse. Il doit être réalisé sous contraception efficace les deux mois suivant sa
réalisation chez la femme en âge de procréer.
• CAS
Une femme de 34 ans est originaire, comme son mari, d'un pays du pourtour méditerranéen. Elle
est nulle pare, de groupe sanguin A+, serveuse dans un restaurant et a été contaminée à l'âge
de 18 ans par le virus de l'hépatite C à la suite d'une transfusion sanguine. Elle est suivie
régulièrement par son obstétricien avec une grossesse jusqu'ici d'évolution normale. Elle
vient cependant vous consulter à 37 SA pour un deuxième avis afin d'avoir plus de
renseignements sur les conséquences obstétricales de l'hépatite C, le risque de transmission
au nouveau-né, et les examens sanguins à pratiquer avant l'accouchement.
• QUESTION 19290
( 394 )
• COMMENTAIRE
166
L'hépatite C ne donne jamais de malformation fœtale.
• QUESTION 19291
( 395 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19292
( 396 )
• COMMENTAIRE
Les examens sanguins à pratiquer avant et pendant la grossesse chez une patiente atteinte
d'hépatite C : • Avant la grossesse, on demandera une recherche de l'ARN viral avec mesure de
la charge virale éventuellement complétée d'un bilan hépatique et d'une échographie
hépatique. Si la charge virale est positive, un traitement par INF et ribavirine sera discuté
avant d'envisager une grossesse. On réalisera également une sérologie VIH1 et 2. après accord
de la patiente, à la recherche d'une co-in fection par le VIH car la co-infection VHC/VIH est
fréquente et augmente le risque de transmission materno-fœtale. • Avant la naissance, on
évalue le risque de contamination périnatale par recherche de l'ARN viral avec mesure de la
charge virale.
• QUESTION 19293
( 397 )
167
4. En cas de charge virale positive à 39 semaines d'aménorrhée (SA), quelle sera votre attitude ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19294
( 398 )
5. L'accouchement a lieu à terme (40 semaines) par voie basse d'un garçon qui pèse 2 500 g pour une taille de 48 cm et
un périmètre crânien de 34 cm. Le groupe sanguin est A+. Le score d'APGAR est à 10 à 1 et 5 minutes. Que pensez-vous
des mensurations et de la biométrie de ce nouveau-né ?
• COMMENTAIRE
À 40 SA. le 3éme percentile est 2 714 g. Ce fœtus a un poids pour l'âge gestationnel < au
3éme percentile : ce bébé est hypotrophe. Les courbes du périmètre crânien sont disponibles
sur www.who.int. La taille moyenne à la naissance est de 49 cm pour les filles et 50 cm pour
les garçons. Il peut aussi s'agir d'une petite taille constitution nelle. Enfin, l'origine
géographique des parents peut faire évoquer une hémoglobinopathie et en particulier une
thalassémie maternelle mais celle-ci ne suffit pas à expliquer l'hypotrophie fœtale.
• QUESTION 19295
( 399 )
6. la mére , désirant allaiter son enfant demande s'il y a dans son cas des contre-indications médicales. Que répondez-
vous ?
168
LETTRE REPONSE Correction
l'allaitement, grâce à un très faible passage de vi rus dans le sang,
E
permet au bébé de s'immuniser contre l'hépatite C
• QUESTION 19296
( 400 )
• COMMENTAIRE
Il n'y a pas ici de contre-indication à l'allaitement sous réserve que l'examen mammaire et
plus particulièrement du mamelon soit normal et qu'il n'y ait pas de lésion du mamelon
(crevasse, etc.). Les conseils à donner à cette mère, comme à toutes les mères désirant
allaiter, pour le bon déroulement de l'allaitement, sont ; • Première tétée précoce (mise au
sein dans l'heure suivant l'accouchement). • Le rythme des tétées se fait à la demande du
bébé. • L'enfant doit être correctement positionné, afin de lutter contre les complications
mammaires locales (rôle essentiel d'information et d'accompagnement des sages-femmes et des
puéricultrices). • Les deux seins sont donnés à chaque tétée en alternant le côté de première
mise au sein à chaque nouvelle tétée. • Bien nettoyer et sécher les mamelons après chaque
tétée. • Éviter les biberons de complément.
• QUESTION 19299
( 401 )
8. Au 3 eme jour du post-partum, elle a un fébricule à 37,9°C et se plaint de douleurs dans les deux seins. À l'examen, les
seins sont durs, tendus et douloureux. Quel est votre diagnostic et quelle sera votre prise en charge ?
• COMMENTAIRE
Un engorgement mammaire peut être contemporain de la montée laiteuse vers le 3ème jour du post-partum (avant, il
n'y a que du colostrum). Il ne faut surtout pas arrêter l'allaitement !!! Le traitement est uniquement
symptomatique et permet la prévention des complications.
169
• QUESTION 19301
( 402 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19302
( 403 )
10. En l'absence de prise en charge adaptée d'un engorgement mammaire, quelle(s) peu(vent) en être la (les)
complication(s) ?
• COMMENTAIRE
Les tranchées sont des contractions utérines, parfois très douloureuses, survenant au cours
des tétées du fait de la sécrétion d'ocytocine (sécrétion stimulée par la stimulation des
mamelons par le bébé. Elles sont plus fréquentes chez la multipare et participent à
l'involution utérine. Une hidrosadénite du creux axillaire est une pathologie des glandes
sébacées. Aucun rapport avec la choucroute : vive les QCM, on peut être vicieux !
• QUESTION 19303
( 404 )
11. Malgré vos conseils, une fois rentrée à la maison, cette patiente a eu peur et a brutalement arrêté l'allaitement. Elle
revient vous voir en urgence une semaine plus tard avec les deux seins engorgés et très douloureux. De plus, le sein droit
est inflammatoire dans son ensemble et hyperalgique avec un écoulement de pus par le mamelon lorsque vous tentez
d'exprimer du lait. Malgré une prise de paracétamol, elle a 38,7°C de température. Quel est votre diagnostic ?
170
LETTRE REPONSE Correction
c'est une complication classique due à l'engorgement mammaire provoqué
A
par l'arrêt brutal de l'allaitement
B c'est une lymphangite du sein droit
C c'est une galactophorite du sein droit
D c'est un abcès du sein droit
E vous devez en priorité éliminer un cancer inflammatoire du sein droit
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19304
( 405 )
• COMMENTAIRE
Du fait du pus dans le sein touché par la galactophorite, il faut arrêter temporaire ment les
tétées jusqu'à guérison (lait tiré et jeté). En revanche, une galactophorite ne devrait pas
faire abandonner l'allaitement de façon définitive si la femme souhaite reprendre
l'allaitement.
• QUESTION 19305
( 406 )
13. Grâce à vos soins, la galactophorite a pu être prise en charge correctement. Les conseils en lactation et un suivi
rapproché par une sage-femme ont permis la réassurance de la patiente qui a ensuite repris son allaitement. Vous la
revoyez deux mois après l'accouchement au cours de la consultation du postpartum. Elle allaite toujours, avec cependant
un biberon la nuit, donné par le père afin de pouvoir dormir, Cette patiente n'a pas de contraception. Concernant le(s)
moyen(s) de contraception que vous pouvez proposer à cette patiente, quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) juste(s) ?
171
LETTRE REPONSE Correction
une contraception cestroprogestative est déconseillée les six premiers
C
mois de l'allaitement car elle pourrait diminuer la lactation
du fait de leur passage dans le lait maternel, les microprogestatifs
D
sont déconseillés
E il n'y a pas besoin de contraception tant que cette patiente allaite
• COMMENTAIRE
L'allaitement a un bon effet contraceptif, avec un risque de grossesse pratiquement nul les 3
premiers mois, seulement en cas d'allaitement exclusif jour et nuit (pas d'intervalle de plus
de six heures entre deux tétées, au moins 6 tétées longues ou 10 tétées courtes chaque jour)
avec persistance de l'aménorrhée (pas de retour de couches). Ce n'est pas le cas ici car elle
n'allaite pas la nuit. Les microprogestatifs sont une contraception de choix pendant
l'allaitement. Cependant ils peuvent entrainer une diminution de la quantité de lait et leur
prescription est plutôt recommandée après la 6éme semaine du post-partum. La pose d'un
dispositif intra-utérin peut être envisagée dès la 4ème semaine du post-partum.
• QUESTION 19306
( 407 )
14. Cette patiente souhaite une contraception sans œstrogènes car elle a lu sur internet que ça donnait des thromboses et
le cancer du sein. Après lui avoir expliqué les bénéfices et risques de chaque contraception, elle souhaite une
contraception par un progestatif. Sous quelle(s) forme(s) pouvez-vous lui proposer ce type de contraception ?
• COMMENTAIRE
L'anneau vaginal et le patch transdermique délivrent des œstroprogestatifs. Même s'ils sont
largement employés, les macroprogestatifs n'ont pas l'autorisation de mise sur le marché
(AMM) comme contraceptifs ; dans ce cas, ils doivent être prescrits au moins du 5ème au 25ème
jour du cycle pour être antigonadotropes. Ils sont en général mal tolérés (prise de poids) et
ne doivent pas être prescrits en première intention (pour ceux qui défie raient l'AMM).
• QUESTION 19307
( 408 )
15. Cette patiente opte finalement pour un implant sous-cutané. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) juste(s) ?
172
• COMMENTAIRE
Les microprogestatifs n'ont pas d'effets métaboliques ; il n'y a donc pas lieu de prescrire
un bilan métabolique de surveillance. Cette contraception est efficace 3 ans et est celle qui
a l'indice de Pearl le plus faible (0,05). Sa pose et son retrait sont des gestes techniques
« simples » qui se font sous anesthésie locale (et pas loco-régionale). Les rares contre-
indications sont : accidents thromboemboliques veineux évolutifs, affection hépatique sévère
tant que les paramètres ne sont pas normalisés, tumeur progestérone-dépendante.
• CAS
Mme Jenny CHONlFROI, 37 ans, vous consulte pour que vous lui prescriviez un arrêt de travail
pour maladie. En effet,elle est enceinte de son premier enfant à 9 semaines d'aménorrhée (SA)
et travaille comme hôtesse de l'air sur avion Long Courrier pour la Compagnie Air Rance.
Aucune de ses collègues de travail n'a jamais travaillé enceinte,car elles étalent toujours
en arrêt de travail dès le test urinaire de grossesse. Une échographie de datation confirme
une grossesse évolutive. Cette patiente n'a aucun antécédent particulier.
• QUESTION 19309
( 409 )
• COMMENTAIRE
Il n'a pas été montré que s'arrêter de travailler diminuait le risque de fausses couches
(plutôt dues à des aneuploidies) ni que cela diminuait le risque de prématurité.
• QUESTION 19310
( 410 )
2. Cette patiente a peur d'être licenciée si elle ne vient pas travailler pendant plusieurs mois; surtout que son employeur
ne sait pas qu'elle est enceinte. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) ?
173
• COMMENTAIRE
Le licenciement d'une femme enceinte ou qui a accouché n'est autorisé que pour (i) faute
grave non liée à l'état de grossesse ou pour [i] impossibilité de maintien du contrat de la
salariée pour une raison indépendante de la grossesse ou de l'accouchement (ex. : motif
économique). Un licenciement peut être annulé si l'employeur n'était pas au courant de l'état
de grossesse, si la salariée envoie un certificat médical dans les quinze jours qui suivent
la notification du licenciement. La salariée ne peut pas être licenciée pendant les 10
semaines qui suivent l'expiration du congé de maternité ou des congés payés pris
immédiatement après le congé de maternité.
• QUESTION 19312
( 411 )
4. Vous l'encouragez à saisir le médecin du travail pour un réaménagement de son poste de travail. Quels sont les
arguments pour cela ?
cette demande pourrait être justifiée en raison de l'exposition aux rayons cosmiques
C
dans les avions
cette demande pourrait être justifiée car cette patiente est exposée à un risque
D
professionnel déterminé par décret
E cette demande pourrait être justifiée pour diminuer le risque de fausse couche
• COMMENTAIRE
L'augmentation du risque de thrombose veineuse sur vol long-courrier est prouvée (Risque
Relatif de 2 à 3 avec 26 % d'augmentation du risque par 2 heures de vol - Chandra ef ai..
2009), ce qui, en plus de l'exposition aux rayons cosmiques du fait de son métier d'hôtesse
de l'air, justifie une demande de réaménagement de poste en cas de grossesse.
• QUESTION 19314
( 412 )
174
LETTRE REPONSE Correction
C une femme enceinte peut travailler la nuit si elle le souhaite
une femme enceinte travaillant de nuit peut demander une affectation
D
temporaire à un poste de jour si elle le souhaite
en cas de réaffectation à un poste de jour, la salariée percevra alors
E
une rémunération selon le barème du travail de jour
• COMMENTAIRE
Une salariée enceinte ou ayant accouché travaillant de nuit peut être affectée à un poste de
jour sur sa demande ou si le médecin du travail constate que le poste de nuit est
incompatible avec son état. Ce changement d'affectation n'entrainera pas de diminution de sa
rémunération.
• QUESTION 19315
( 413 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19316
( 414 )
8. Votre patiente a été affectée à un poste de jour d'hôtesse au sol. À 14 SA, elle vous réclame un arrêt de travail car elle
s'y ennuie beaucoup. Que lui répondez-vous ?
175
LETTRE REPONSE Correction
en cas de contre-visite médicale demandée par l'employeur, si le
C médecin contrôleur conclut à une aptitude à reprendre le travail, la
patiente est obligée de reprendre le travail
en cas d'arrêt maladie abusif, l'employeur aura le droit de la
D
licencier
vous rappelez à votre patiente qu'un arrêt de travail faisant état de
E faits inexacts constitue un délit et vous expose à des sanctions
potentiellement lourdes
• COMMENTAIRE
Un employeur qui suspecte un arrêt maladie suite à un certificat médical qu'il estime de
complaisance peut demander une contre-visite médicale. Cependant, un arrêt maladie douteux ne
peut justifier un licenciement, et encore moins pendant la grossesse.
• QUESTION 19317
( 415 )
9. Lors de sa consultation du 6 ème mois, sa grossesse est d'évolution normale. Elle a finalement continué à travailler,
mais vous confie appréhender d'aller travailler car son supérieur hiérarchique lui fait des blagues salaces toute la journée
en lui chantant dès qu'il le peut « Toute ma vie, j'ai rêvé d'être une hôtesse de l'air, toute ma vie, j'ai rêvée d'avoir les
fesses en l'air ». Ses collègues de travail en rient beaucoup, et elle est devenue la cible des quolibets des hommes de son
équipe. Elle reçoit même des mails avec des photos érotiques d'hôtesse de l'air. Elle s'en est plaint auprès du PDG de Air
Rance qui lui a conseillé d'avoir un peu plus le sens de l'humour :
• COMMENTAIRE
Le harcèlement sexuel est le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou
des comportements à connotation sexuelle qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de
leur caractère humiliant ou dégradant soit créent à son encontre une situation intimidante,
hostile ou offensante. La loi du 6 août 2012 a élargi la définition du harcèlement sexuel et
n'impose pas que l'auteur du harcèlement ait recherché à obtenir un acte de nature sexuelle.
Le harcèlement peut prend la forme de messages suggestifs, des attouchements, des regards
insistants, il ne doit pas être confondu avec le harcèlement moral. Toute personne dénonçant
un harcèlement sexuel ou luttant contre ne peut pas être sanctionnée ni licenciée. Source :
servicepublic.fr.
• QUESTION 19318
( 416 )
176
LETTRE REPONSE Correction
la femme a un délai de 3 ans pour porter plainte devant la justice
A
pénale
B c'est un délit
C c'est un crime
D le supérieur hiérarchique risque des poursuites en pénal
l'employeur pourra être jugé aux prud'hommes pour ne pas avoir assez
E
protégé la salariée
• QUESTION 19319
( 417 )
11. Vous prescrivez un arrêt maladie à votre patiente car en plus du harcèlement sexuel qu'elle subit, elle relate des
contractions utérines. Elle est à 25 semaines d'aménorrhée :
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19320
( 418 )
12. Le col utérin mesurant 35 mm, cette patiente rentre à domicile avec des consignes de repos. Elle vous appelle une
semaine plus tard car elle a une migraine et veut être sure de ne pas « prendre n'importe quoi » avec les médicaments
présents dans sa pharmacie. Quel(s) est (sont) le(s) item(s) exact(s) parmi les suivants ?
177
• COMMENTAIRE
Contre-indication des AINS aux 2ème et 3ème trimestres (et à éviter de toute façon pendant
toute la grossesse) car risques fœtaux liés à l'inhibition de la synthèse des
prostaglandines: . Fermeture prématurée du canal artériel ,hypertension artérielle pulmonaire
avec insuffisance cardiaque droite et détresse respiratoire néonatale. . Insuffisance rénale
fœtale avec oligo-anurie et oligoamnios.
• CAS
Mlle Kimberley TARTINE, 25 ans, vient consulter en urgence pour un prurit vulvaire intense
apparu depuis 24 heures avec un écoulement blanchâtre épais. Elle a eu un rapport hier soir
qui lui a causé une douleur terrible à type de brûlures. À l'examen, la vulve est œdémateuse,
rouge violacée, avec des signes de grattage et des plaques blanchâtres siègent sur les parois
vaginales.
• QUESTION 19322
( 419 )
• COMMENTAIRE
Le lichen scléreux vulvaire est une cause méconnue de prurit vaginal chronique, et il faut y
penser en cas de prurit résistant aux antifongiques ! Mais il n'est pas logique de l'évoquer
ici en première intention devant ce tableau typique de candidose vulvo-vaginale. Un prurit
intense aigu de la vulve est en général une candidose vulvovaginale. Vous devez cependant
toujours examiner la patiente à la recherche de pertes épaisses, blanches et grumeleuses et
d'un érythème vulvaire avant de poser le diagnostic.
• QUESTION 19323
( 420 )
2. Vous évoquez une candidose vulvo-vaginale. Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
178
En cas de candidose vulvo-vaginale. l'examen à l'état frais mettrait en évidence un PH acide
< 4,5 et des filaments pseudo-mycéliens avec un bourgeonnement de levures. Le test à la
potasse serait négatif. Le prélèvement en vue d'une mise en culture et de spéciation de
levure n'est indiqué qu'en cas de CVV compliquée (>= 4 épisodes sur 12 mois). En général, la
CVV est causée par Candida albicans mais d'autres espèces comme Candid glabrata. C.
parapsilosis et C. tropicalis sont en émergence.
• QUESTION 19324
( 421 )
• COMMENTAIRE
Figurez-vous que certaines femmes se nettoient l'intérieur du vagin car elles trouvent que
c'est « sale ». Il faut expliquer aux femmes (et aux hommes..) qu'avoir des pertes vaginales
est un phénomène physiologique et qu'il ne faut pas agresser la muqueuse vaginale par des
toilettes agressives. Il ne faut PAS faire de douches vaginales
• QUESTION 19325
( 422 )
• COMMENTAIRE
La CVV est une affection bénigne, mais pouvant être très invalidante en cas de récurrence
fréquente.
• QUESTION 19326
( 423 )
5. Elle vous confie qu'elle veut rompre avec son petit ami, car elle pense qu'il est allé «voir ailleurs » en raison de ce
qu'elle vient « d'attraper ». Qu'en pensez-vous ?
179
LETTRE REPONSE Correction
comme la CVV est sexuellement transmissible, vous lui conseillez le
C
port du préservatif pendant la durée des traitements
D vous rassurez votre patiente, la CVV n'est pas une IST
il faudrait réaliser un prélèvement du sillon balanopréputial de son
E
petit ami si on voulait connaitre le responsable Initial de la CVV
• COMMENTAIRE
Il est très fréquent en pratique que les femmes confondent CVV et IST. Si votre patiente
n'ose pas poser la question, allez toujours au devant en expliquant que la CVV n'est pas
sexuellement transmissible. La CVV est due au passage d'une colonisation normale d'un
champignon à une infection symptomatique. Le Candida fait partie du microbiome vaginal
naturel chez plus de 20 % des femmes et la majorité d'entre elles seront asymptomatiques.
Cette situation ne justifie absolument pas l'utilisation de préservatifs pendant la durée du
traitement.
• QUESTION 19327
( 424 )
6. Parmi les propositions suivantes concernant la prise en charge thérapeutique, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
• COMMENTAIRE
Jamais de douche vaginale ! Conseiller en revanche une toilette vulvaire avec un nettoyant
doux (sans savon) fait pour la toilette intime et au PH un peu alcalin. Les produits pour
toilette intime ne manquent pas dans les pharmacies. Le traitement du partenaire n'est pas
justifié de façon systématique.
• QUESTION 19328
( 425 )
7. Un an plus tard, elle revient en urgence pour une vulvite ulcéro-érosive aiguë. Elle se demande encore si ça ne vient
pas de son nouveau partenaire qu'elle a rencontré il y a trois mois. L'examen retrouve une région vulvaire très
inflammatoire, œdémateuse, parsemée de très nombreuses ulcérations qui débordent sur la face interne des cuisses et le
périnée. On note une adénopathie inguinale gauche sensible à la palpation. Les lésions sont extrêmement douloureuses,
entraînant une dysurie. Quel(s) diagnostic(s) pouvez-vous évoquer ?
180
• COMMENTAIRE
Devant ce tableau, le diagnostic à évoquer en priorité est bien évidemment la primo infection
herpétique génitale. L'ulcération génitale de la syphilis est unique et surtout non
douloureuse. Le zona vulvaire et/ou ano-fessier est rare mais possible mais les lésions sont
en général unilatérales, suivant les trajets nerveux.
• QUESTION 19329
( 426 )
8. Votre patiente est très étonnée d'avoir attrapé une IST alors qu'elle impose le port du préservatif à son nouveau
compagnon. Que lui répondez-vous ?
• COMMENTAIRE
La transmission du virus est directe, de muqueuse à muqueuse. Parfois, il n'y a pas de lésion
active mais le virus est excrété de façon asymptomatique dans les sécrétions génitales.
• QUESTION 19330
( 427 )
• QUESTION 19331
( 428 )
10. Vous suivez cette patiente pendant de nombreuses années, au cours desquelles elle présente quelques épisodes de
récurrence d'herpès génital. Vous la revoyez enceinte de son premier enfant au cours d'une récurrence herpétique
génitale au premier trimestre de grossesse. Elle est affolée car craint pour la santé de son futur bébé :
181
LETTRE REPONSE Correction
C cette patiente devra accoucher par césarienne
D vous instaurez Immédiatement un traitement par valaciclovir per os
E le valaciclovir sera prescrit au long cours pendant toute la grossesse
• COMMENTAIRE
De façon exceptionnelle, une infection maternelle à HSV peut être à l'origine d'une
contamination in utero par voie hématogène transplacentaire lors d'une primo-infection avec
virémie maternelle. Elle est à l'origine d'une mort fœtale ou d'une fœtopathie grave mais
exceptionnelle. L'infection congénitale secondaire à une récurrence maternelle est encore
plus rare. La césarienne est indiquée en cas de primo-infection le mois précédent
l'accouchement ou de récurrence la semaine précédente.
• QUESTION 19332
( 429 )
• QUESTION 19335
( 430 )
14. Quelle doit être la prise en charge en cas de primo-infection génitale herpétique au début du 9éme mois de grossesse
?
• COMMENTAIRE
182
• QUESTION 19336
( 431 )
15. Quel(s) conseil(s) allez-vous donner au compagnon de cette patiente et futur père ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19337
( 432 )
• COMMENTAIRE
IL n'y a aucun intérêt à réaliser une sérologie HSV. car il existe des réactions croisées
entre HSV1 et HSV2. La prévention des récurrences par valaciclovir au long cours n'est
indiquée que chez les patientes présentant plus de 6 récurrences par an.
• QUESTION 19338
( 433 )
183
LETTRE REPONSE Correction
A seul HSV2 est responsable des atteintes fœtales graves
le risque de contamination a principalement lieu au moment de
B
l'accouchement
si la patiente n'a pas de lésions génitales le jour de son
C
accouchement, il n'y a aucun risque pour le nouveau né
le risque de contamination est maximal en cas de primo-infection
D
herpétique génitale dans le mois précédent l'accouchement
en cas de récurrence au moment de l'accouchement, le fœtus est
E
complètement protégé grâce aux anticorps anti-HSV transmis par sa mère
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19339
( 434 )
12. Dans le cas où cette patiente ne présenterait plus de récurrence d'herpés génital pendant toute la grossesse, indiquez
la (les) propostion(s) exacte(s) :
• COMMENTAIRE
Même si le risque d'herpès néonatal semble moins important, il n'en est pas moins non nul. En
effet, dans 2/3 des cas, l'herpès néonatal survient en dehors de tout antécédent d'herpès
maternel : une excrétion virale asymptomatique en est le mécanisme supposé. Mais la pratique
d'une PCR HSV dans les sécrétions génitales au moment de la mise en travail n'est pas
recommandée. HSV est fragile et ne persiste que peu de temps dans le milieu extérieur. Son
pouvoir infectieux dans des conditions expérimentales est court (l à 2 heures sur la plupart
des supports). La contamination par HSV se fait par contact direct, il n'y a pas lieu de
recommander une désinfection des toilettes.
• QUESTION 19340
( 435 )
13.Dans le cas où cette patiente présenterait une récurrence d'herpès génital la semaine précédant l'accouchement.
indiquez la (les) proposition(s) exacte(s) :
184
LETTRE REPONSE Correction
les récurrences herpétiques sont plus graves du fait de
A
l'immunodépression de la grossesse
l'aclciovir et le valaciclovir sont contre-indiqués pendant la
B
grossesse
C un traitement antiviral curatif par voie orale doit être instauré
une césarienne doit être réalisée en cas de persistance de lésions
D
génitales
en l'absence de lésions génitales et si la récurrence date de plus de 7
E
jours, l'accouchement par voie basse peut être autorisé
• COMMENTAIRE
• CAS
Mme Jenny CHONlFROI, 37 ans, vous consulte pour que vous lui prescriviez un arrêt de travail
pour maladie. En effet,elle est enceinte de son premier enfant à 9 semaines d'aménorrhée (SA)
et travaille comme hôtesse de l'air sur avion Long Courrier pour la Compagnie Air Rance.
Aucune de ses collègues de travail n'a jamais travaillé enceinte,car elles étalent toujours
en arrêt de travail dès le test urinaire de grossesse. Une échographie de datation confirme
une grossesse évolutive. Cette patiente n'a aucun antécédent particulier.
• QUESTION 19342
( 436 )
• COMMENTAIRE
Tant qu'une femme salariée n'a pas informé son employeur de sa grossesse, elle ne peut pas
bénéficier des avantages légaux, comme la pro tection contre le licenciement et les
autorisations d'absence pour examens médicaux sans baisse de rémunération. Un licenciement peut
être annulé si l'employeur n'était pas au courant de l'état de grossesse, si la salariée envoie
un certificat médi cal dans les quinze jours qui suivent la notification du licenciement. La
loi ne prévoit pas de réduction d'horaire pour une salariée enceinte. Cependant, de nombreuses
conventions collectives prévoient une réduction d'horaire propre à chacune d'elles.
185
• QUESTION 19343
( 437 )
5. Parmi les professions suivantes, laquelle (lesquelles) justifie(nt) pour l'employeur d'un devoir de réaménagement de
poste ou d'affectation à un autre poste de travail ?
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19344
( 438 )
13. La grossesse évolue favorablement et votre patiente a commencé ses cours de préparation à l'accouche ment. Elle
souhaite allaiter après l'accouchement mais craint de ne pouvoir le faire en raison de son métier. Quel(s) est (sont) le(s)
item(s) exact(s) parmi les suivants
• COMMENTAIRE
En théorie, une femme salariée peut allaiter au travail et bénéficie d'une réduction de son temps de
travail d'une heure par jour, répartie en 30 minutes le matin et 30 minutes le soir. Les temps de
pause pour l'allaitement ne sont pas rémunérés.
186
• CAS
Mme Larissa AIDANLECOUSCOUS, 26 ans, primigeste, vous consulte aux urgences gynécologiques
pour des métrorragies.Elle est enceinte de 10 SA d'après la date de ses dernières règles. Sa
grossesse a été confirmée par un test urinaire « babypipi ». Depuis, elle se sent nauséeuse
en permanence et vomit plusieurs fois par jour. Elle se sent très fatiguée, et a d'ailleurs
perdu du poids .À l'examen clinique : • Le pouls est à 110/min, la tension artérielle à
130/80 mmHg, et la température à 37,1°C. • L'examen au spéculum montre un col sain avec des
métrorragies de moyenne abondance. • La hauteur utérine est à 15 cm. • Au toucher vaginal,
l'utérus est augmenté de volume et mou. Il n'y a pas de douleur provoquée.
• QUESTION 19346
( 439 )
• COMMENTAIRE
• QUESTION 19347
( 440 )
187
LETTRE REPONSE Correction
abstention thérapeutique en l'attente de l'expulsion spontanée et
A
complète
B traitement médical par administration de Misoprostol
C traitement médical par administration de Mèthotrexate
D aspiration endo-utérine
E hystérectomie
• COMMENTAIRE
188