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• Formes selon l’âge

Traumatismes vertébro-médullaires - Chez l’enfant : les TVM sont rares ainsi que les lésions neuro du fait de l’existence d’une
hyperlaxité ostéo- ligamentaire.
Introduction - Vieillard : graves du fait des :
- Toute atteinte traumatique de l’armature vertébro-disco-ligamentaire compromettant + Phénomène d’ischémie IIaire à l’atteinte artérielle par athérosclérose.
intégrité de ME et les racines rachidiennes. + Phénomène d’arthrose du rachis cervical
- Urgence diagnostique et thérapeutique  mise en jeu du pronostic fonctionnel et vital.
- Circonstances : AVP +++, chute, sport, agression… • Formes topographiques
+ En hauteur
n Rachis cervical supérieur (C1-C2) (bulbe centres neurovégétatifs)
I. Diagnostic
1. Clinique - Entraine souvent une tétraplégie avec troubles neurovégétatifs souvent mortels
► Forme typique = Syndrome d’interruption médullaire complète (écrasement bulbaire)
• Interrogatoire - Ou au contraire une symptomatologie très discrète limitée à un Sd rachidien (torticolis)
Identité – ATCD et tares du traumatisé (HTA, diabète, …) et douleur cervicale
Circonstances de l’accident : Heure et condition de ramassage et transport – Etat neuro sur - A ce niveau où les malades vont développer un déficit neuro lors ramassage non adéquat
les lieux de l’accident +++ (donc transport avec soin + minerve)
Médicaments déjà utilisés : corticoïdes +++ – Médicaments récemment utilisés : acide acétyl
n Rachis cervical inférieur (C3-C7) : (75% des trama du rachis cervical)
salicylé +++
- Tétraplégie flasque complète « sensitive motrice » avec aréflexie tendineuse
• Examen clinique - Trouble sphinctérien sous forme de rétention aiguë d’urine
+ Syndrome neurologique déficitaire totale - Syndrome viscéral est très grave et associe des douleurs abdominales, arrêt des matières
- Para ou tétraplégie flasque sensitivo-motrice. et des gaz, nausées et vomissement.
- ROT et cutanéo-muqueux abolis. - Trouble neurovégétatif : trouble de la sudation, troubles de la thermorégulation +
- Troubles sphinctériens sous forme de rétention aigue d’urine. Trouble respiratoire surtout lorsque l’atteinte est au niveau C4 (centre du phrénique).
+ Syndrome viscérale
- Ralentissement iléo-colique : constipation, ballonnement abdominal.
n Charnière dorso-lombaire (D12 -L1L2) : Atteinte la plus fréquente en traumatologie
- Douleur abdominale paroxystique, vomissement le tout faisant évoquer un ventre
chirurgical. rachidienne = D12 est appelé le centre traumatique du rachis
+ Syndrome neurovégétatif - Syndrome neurologique : Paraplégie complète sensitivo-motrice avec troubles
- Trouble de la sudation, dérèglement thermique, trouble vasomoteur sphinctériens sous forme de rétention aigue d’urine, Niveau sensitif supérieur net xiphoïdien,
- Trouble trophique qui explique l’apparition des escarres rapidement dès les premières ROT abolis / Reflexes cutanés abdominaux et crémasteriens abolis / RCP indifférents.
24h en l’absence de prévention. - Syndrome viscérale moins important qu’au niveau cervical : constipation
- Troubles respiratoires : > C4 paralysie respiratoire, < C4 paralysie intercostaux (resp - Syndrome neurovégétatif intéresse les 2 membres inférieurs comporte rarement de
diaphragmatique), OAP... troubles respiratoires
- Hémorragie par ulcère de stress.
n Rachis lombaire = Sd de la queue de cheval : il se limite à un syndrome lésionnel pluri

► Formes cliniques radiculaire = Déficit sensitivo-moteur de type périphérique, le plus souvent incomplet.
• Formes non symptomatiques - Paraplégie flasque à prédominance distale avec hypotonie et amyotrophie.
- Pas de déficit sensitivo-moteur ou sphinctérien - Hypoesthésie dans les territoires radiculaires, notamment la région périnéale (anesthésie
- Urgence neurochirurgicale++ en cas de fracture instable car risque de déplacement en selle+++), OGE...
secondaire dangereux pour la moelle. - ROT abolis / les autres sont conservés
- Troubles génito-sphinctériens : incontinence urinaire (anal) puis rétention (constipation),
↓↓ libido
- Quelques troubles trophiques des 2 pieds.
+ En largeur = lésions médullaires incomplètes 2. Méthodes
- Syndrome de contusion centromédullaire = Alajouanine Diplégie brachiale avec ► Traitement symptomatique d’urgence
préservation de la motricité des 2 MI. - Traitement du choc traumatique (VV, remplissage, surveillance TA et pouls)
- Syndrome de contusion antérieure = Syndrome de Schneider - Assurer une bonne ventilation (LVAS, O2, ventilation assisté, GDS)
Prédominance du déficit moteur avec préservation de la sensibilité douloureuse et profonde - Traitement des troubles de la thermorégulation par des moyens physiques ou
- Syndrome de contusion latérale = Syndrome de Brown Sequard Hémiplégie médicamenteux
homolatérale avec anesthésie thermoalgique controlatérale - Traitement troubles digestifs : ulcère de stress (IPP), constipation et stase stercorale
(laxatifs, lavement...)
2. Paraclinique - Assurer un apport calorique suffisant ≠ dénutrition.
Radiographie simple de tous le rachis (C1-S6) : - Corticothérapie : indiquée si déficit neuro complet, en milieu hospitalier et dans les 8h qui
Face, profil, ¾ ont suivi le traumatisme
Il faut insister sur les charnières (cervico-occipitale+++, cervico-dorsale+++ et dorso- - Éviter les complications de décubitus : matelas anti escarres, soins de nursing :
lombaire) + Changement de position toute les 3h – Kinésithérapie des membres et sphinctérienne.
Incidence bouche ouverte pour le rachis cervical supérieur pour voir l’odontoïde. + Kiné respiratoire – Soins de vessie toute les 15 jours (risque IR si surinfection urologique)
NB : rachis cervical sur un cliché de profil doit être vu de C1 jusqu’à C7-D1 +++ - Prévention des thrombophlébites : massage des MI + HBPM
TDM avec reconstruction sagittale :
Permet l’étude de l’os et de son contenu ► Traitement étiologique
Visualise les lésions du SVM et classe les patients en stables et instables. • Principe
Fracture-luxation - Lever la compression = Réduire
IRM : rarement en urgence +++ - Restaurer l’intégrité du canal rachidien = Calibrer
Lésion médullaire +++ - Fixer le foyer fracturaire pour éviter le déplacement secondaire = Stabiliser
Suspicion d’une hernie discale post traumatique
Suspicion des lésions ligamentaires qui ne sont pas visibles au scanner • Moyens
Autres : Bilan biologique, bilan sanguin, bilan pré opératoire + Moyens orthopédique
- Traction crânienne pour les traumatismes du Rachis cervical par Etrier Crutchfield ou Vis
II. Complication Müller
1. A la phase initiale (choc spinal) - Méthode de Boeler : réduction + contention en hyperlordose (rachis dorso-lombaire) en
- Trouble trophique rapide (qlq h) – Priapisme – > C4 paralysie respiratoire, plaçant le patient entre 2 tables sur le ventre et terminer par une contention soit plâtrée soit
- Trouble de thermorégulation (cyanose, pâleur, froideur), hypothermie = troubles par résine.
neurovégétatifs centraux.
- OAP – Hémorragie par ulcère de stress - Collapsus… + Moyens chirurgicaux : Pour le rachis cervical : abord antérieur / Pour le rachis dorso-
lombaire : abord postérieur
2. Secondaires n Abord postérieur

- Escarres sacrées et talonnières – Hypoprotidémie – Encombrement bronchique et - Laçage ou crochet lammaire placée sur les lames
surinfection. - Plaques visés sur les massifs arthropediculaires (ostéosynthèse)
- Infection urinaire, calculs, urémie, IR – Ostéomes para-articulaires – Accidents - Lorsqu’il existe une compression de la moelle, on peut ajouter une laminectomie
thromboemboliques décompressive.
n Abord antérieur

III. Traitement - Rachis cervical : voie antérieure pré sterno-cléido-mastoïdien


1. Principe + Ablation des fragments osseux ou du disque
- Ramassage et transport = le blessé doit être transporté sur un matelas coquille pour éviter + Mise en place de greffons et fixation sur plaque (Cloxad)
les déplacements secondaires. - Rachis dorsolombaire :
- Lutte contre les troubles neurovégétatifs = traitement symptomatique + Le plus souvent on intervient par voie postérieure (vissage de plaque dans le massif
- Agir sur les lésions ostéoarticulaires = traitement étiologique articulaire)
+ Rarement par voie antérieure : thoracotomie parfois ablation fragments vertébraux,
greffons.

3. Indications
- Traitement médical : toujours
- Fracture stable non déplacée : traitement orthopédique – Fracture instable : traitement
chirurgical
- Fracture déplacée : si on obtient la réduction / traction : traitement orthopédique, sinon :
traitement chirurgical.

⚠ NB : Traitement chirurgical est on recule au niveau du rachis cervical


C1-C2 : laçage ou crochet de lames
C3-C7 : abord antérieur

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