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PAPILLOMAVIRUS

THÉMATIQUE À TAPER
(HPV)

HVP et cancer : classification des lésions


Christine Bergerona,*

RÉSUMÉ
SUMMARY
L’i f ti persistante
L’infection i t t par d des ttypes oncogéniques
é i ou à h
hautt risque
i d’
d’un
papillomavirus humain (HPV) constitue le principal facteur de risque d’un HPV and cancer : classification of lesions
cancer du col utérin. Si l’infection par un papillomavirus à haut risque est Persistence of an high-risk human papillomavirus
nécessaire, elle est insuffisante pour développer un cancer et la plupart (HPV) infection is the principal risk factor associated
des infections sont latentes et régressent spontanément sans traitement. with an invasive cervical carcinoma. HPV is a
Un HPV à haut risque est en revanche associé avec la plupart des lésions necessary but insufficient cause of cervical cancer.
précancéreuses et des cancers du col utérin. Il existe une période de 10 ans It is insufficient because most HPV infections are
entre l’infection par un HPV à haut risque et le diagnostic du cancer inva- latent and will regress spontaneously without
sif. La lente évolution des lésions précancéreuses permet de dépister ces treatment. In the other hand, HPV is associated
lésions avant le stade invasif. Le dépistage des lésions précancéreuses with most precancerous and invasive carcinoma.
se fait par la cytologie qui classe les anomalies selon la terminologie de There is a period of 10 years between infection
Bethesda 2001. La biopsie sous colposcopie confirme le diagnostic d’une by a high-risk HPV and the development of a
lésion précancéreuse appelée néoplasie intra épithéliale cervicale (CIN). cancer. The slow progression of precancerous
Les CIN de grade 2 et 3 sont les seules anomalies à avoir le potentiel de lesions allows the detection of these lesions
progresser vers un cancer malpighien invasif. Leur traitement entraîne une before invasion. The screening of precancerous
guérison sans risque de métastases. lesions is performed by cytology that detects
abnormal modifications classified according to
Cancer du col utérin – néoplasie intraépithéliale – papillomavirus humains – the 2001 Bethesda System. Abnormal cytology
cytologie – dépistage – diagnostic. leads to a biopsy under colposcopy for a definitive
diagnosis. The biopsy gives the diagnosis of a
cervical intraepithelial neoplasia (CIN). Only CIN
grade 2 and 3 have the potential to progress to
1. Papillomavirus humains an invasive squamous carcinoma. Diagnosis and
treatment of these lesions allow cure without
et cancer du col metastasis.
Cervical carcinoma – intraepithelial neoplasia –
Les HPV sont des virus à ADN à double brin d’environ
human papillomavirus – cytology –
7 900 paires de bases. Ces virus infectent le revêtement
screening – diagnosis.
épithélial de la peau et de certaines muqueuses. Ce tro-
pisme tissulaire se traduit par des interactions spécifiques
entre le virus et sa cellule hôte, le kératinocyte. In vivo, la
réplication du génome viral et la formation de virions sont
étroitement liées au déroulement complet du programme
de différenciation des kératinocytes [1-3]. Ceci explique
pourquoi la réplication de particules virales in vitro n’a génétique des HPV est caractérisée par l’existence d’un
pas encore été obtenue dans les conditions de routine. seul brin codant sur lequel ont été identifiés 8 gènes ou
En l’absence d’un tel système, le clonage moléculaire des exons dont les produits sont mis en jeu dans la réplica-
génomes viraux à partir de l’ADN extrait de biopsies ou tion du génome viral (E1 et E2), dans la régulation de la
de prélèvements de cellules est une étape nécessaire à la transcription du génome viral (E2), dans l’immortalisation
caractérisation de ces virus et à la définition de leur pouvoir et la transformation cellulaire (E6 et E7) et dans la synthèse
pathogène et de leur potentiel oncogène. L’organisation des protéines de capside des virions (L1 et L2). Les HPV
sont largement répandus dans la population normale et on
estime qu’au minimum 10 % des femmes sont infectées
de manière latente. Seulement une très petite proportion
des femmes infectées par ces virus développe une lésion
précancéreuse. On connaît mal les mécanismes qui contrô-
a Laboratoire Pasteur-Cerba lent les étapes clés de l’expression du potentiel oncogène
95066 Cergy Pontoise cedex 9 des HPV que représentent le passage d’une infection
latente vers une lésion précancéreuse, et la régression ou
* Correspondance la progression des lésions de bas grade. Ces mécanismes
Bergeron@pasteur-cerba.com s’exercent probablement à deux niveaux : la régulation
intracellulaire de l’expression du génome viral par des
article reçu le 25 juin, accepté le 5 juillet 2008. protéines cellulaires et la réaction immunitaire dirigée
© 2008 – Elsevier Masson SAS – Tous droits réservés. contre les protéines virales.

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L’expression des gènes viraux dans l’épithélium est régulée
Figure 1 – Néoplasie intraépithéliale cervicale
par la différenciation de l’épithélium. Trois types d’infection de grade 1.
peuvent être définis principalement selon l’expression
des gènes viraux dans les cellules infectées : l’infection
latente, l’infection productive et l’infection transforman-
te. L’infection latente est définie comme la pénétration
du virus au niveau des cellules basales de l’épithélium
sans expression des gènes dans aucune des cellules de
l’épithélium. L’infection productive est caractérisée par
l’expression des gènes viraux tardifs (L1 et L2) dans les
cellules intermédiaires et superficielles. Cela permet la
réplication et l’expression de particules virales complètes
dans les cellules superficielles de l’épithélium. Il n’existe
pas d’expression du virus dans les couches basales.
Cette infection productive est fréquente chez les fem-
mes jeunes et régresse le plus souvent spontanément.
L’infection transformante peut se produire après ou de
manière concomitante à une infection aiguë productive Les couches basales de l’épithélium sont hyperplasiques et légèrement
dans les couches basales. L’expression des gènes viraux désorganisées. Les couches superficielles contiennent des koïlocytes
(Hématoxyline éosine x 100).
précoces (E6 et E7) dans les couches basales conduit
à une instabilité chromosomique et à des anomalies
qui persistent et peuvent conduire à un cancer invasif.
L’intégration du génome viral semblait un phénomène Figure 2 – Néoplasie intraépithéliale cervicale
précoce dans la dérégulation des cellules basales. Des de grade 2.
travaux récents montrent que l’intégration du génome
est un phénomène tardif dans la progression des lésions
précancéreuses vers un cancer invasif [4].

2. La terminologie
des lésions histologiques
Le cancer du col utérin correspond à un carcinome épi-
dermoïde (malpighien) dans 90 % des cas et un adénocar-
cinome dans 10 % des cas. C’est un cancer d’évolution
lente qui est précédé par des lésions intraépithéliales
appelées néoplasies intra épithéliales cervicales (cervical
intra epithelial neoplasia, CIN). Le tableau I montre les
Les couches basales anormales remontent jusqu’à la moitié de la hauteur
concordances entre la terminologie de néoplasie intraé- de l’épithélium et les couches superficielles contiennent des koïlocytes
pithéliale cervicale (CIN) avec celle de dysplasie et de (Hématoxyline éosine x 200).
carcinome in situ [5-6]. Le CIN est divisé en trois grades
CIN 1, 2 et 3. Le grade 1, 2 ou 3 est donné en fonction contiennent une hétérogénéité d’HPV avec des types à
de la hauteur de la désorganisation de l’épithélium et de haut et à bas risque [8]. Ils sont caractérisés par un taux
la présence d’atypies nucléaires et de figures de mitose de régression important, surtout chez les femmes jeunes.
anormales. La majorité des CIN 2 et 3 contiennent exclu- Ceci explique pourquoi les termes de CIN de bas grade
sivement des HPV à haut risque [7] alors que les CIN 1 correspondant aux CIN 1 et de haut grade incluant le
CIN 2 et le CIN 3 ont été proposés pour dénommer les
Tableau I – Classification histologique des lésions malpi- lésions histologiques du col utérin. Certains ont proposé
ghiennes du col associées à des papillomavirus humains. les mêmes termes que la terminologie cytologique de
Terme Comparaison des systèmes de classification Bethesda 2001 : lésion malpighienne intraépithéliale de
Néoplasie bas grade et de haut grade. Le terme lésion correspond
Lésion malpighienne
intraépithéliale Dysplasie/CIS mieux à l’histoire naturelle des anomalies trouvées dans
intraépithéliale
cervicale les néoplasies de bas grade qui ne sont plus considérées
Condylome plan - Lésion de bas grade comme le premier stade d’une lésion précancéreuse du
CIN 1 CIN bas grade Dysplasie légère Lésion de bas grade col utérin. Ces lésions ou néoplasies intraépithéliales
de bas grade sont considérées comme le résultat d’une
CIN 2 CIN haut grade Dysplasie modérée Lésion de haut grade
infection productive d’un HPV à haut risque ou à bas
Dysplasie sévère
CIN 3 CIN haut grade
/CIS
Lésion de haut grade risque. Elles comportent une bonne différenciation et
contiennent des koïlocytes dans les couches superficielles
CIN : néoplasie intraépithéliale cervicale
CIS : carcinoma in situ
avec peu d’anomalies des couches basales. Les koïlocytes
correspondent à l’effet cytopathogène d’une réplication

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transition abrupte avec un épithelium cylindrique normal


Figure 3 – Néoplasie intraépithéliale cervicale
de grade 3. adjacent (figure 4). Deux types histologiques ont été
décrits : le plus fréquent est le type endocervical avec
une sécrétion de mucine diffuse. Le moins fréquent est
le type intestinal qui présente une sécrétion de la mucine
dans des vacuoles fermées en gobelet. Le terme dyspla-
sie glandulaire a été proposé pour des glandes bordées
par des cellules pseudo-stratifiées avec des noyaux
légèrement augmentés de volume. Le lien entre ce type
d’anomalies et l’AIS n’est pas prouvé et le diagnostic de
ce type d’anomalies est peu reproductible. Les cancers
malpighiens invasifs du col sont associés à des infections
à HPV à haut risque dans la majorité des cas. Histologi-
quement, des grades ont été proposés selon le type et
le degré de différenciation des cellules malpighiennes
anormales [5-6]. La classification la plus simple subdivise
les cancers en bien différenciés, modérément différen-
Toute la hauteur de l’épithélium est désorganisée et comporte des atypies ciés et peu différenciés. Les deux tiers des cancers sont
cellulaires (Hématoxyline éosine x 200). modérément différenciés et le tiers restant se répartit en
bien et peu différencié. Une classification en fonction de
la kératinisation a aussi été proposée : bien kératinisé
Figure 4 – Adénocarcinome in situ. et peu kératinisé. Les analyses incluant le grade ou la
kératinisation comme paramètre pronostique dans des
études unies et multivariées n’ont pas montré de diffé-
rence sur l’évolution clinique. L’adénocarcinome invasif
est le plus souvent associé à une infection à HPV de haut
risque. Morphologiquement, la forme la plus fréquente
est l’adénocarcinome mucineux de type endocervical. La
forme intestinale peut être présente de manière focale
ou diffuse plus rarement. La forme villoglandulaire res-
semble à l’adénome villoglandulaire du côlon, la forme
endométriale à l’adénocarcinome de l’endomètre et doit
être différenciée d’une tumeur de l’endomètre envahissant
l’endocol. Les autres formes comme l’adénocarcinome
à cellules claires ou de type séreux sont rares et ne sont
pas associées à une infection à HPV.

Certaines glandes sont bordées par des cellules cylindriques


pseudostratifiées au noyau augmenté de volume et hyperchromatique
3. Le dépistage cytologique
(Hématoxyline éosine x 100).
La prévention est basée sur le dépistage des lésions
complète du virus qui infecte le noyau. Ce noyau est précancéreuses par le frottis cervical. Le frottis détecte
déformé et le cytoplasme est vide avec une membrane la présence de cellules anormales et correspond à une
cytoplasmique épaissie témoin du matériel cytoplasmi- prévention secondaire. Le frottis est un test de dépistage
que résiduel. Ces lésions ont été aussi désignées atypie simple et relativement économique. Il permet de dépister
koïlocytaire, condylome plan, dysplasie légère (figure 1). des anomalies par l’examen au microscope des cellules
Les CIN de haut grade comportent des couches basales prélevées par une spatule et/ou une brosse, étalées sur
qui remontent au moins jusqu’à la moitié de l’épithélium lame et colorées par la méthode de Papanicolaou. Le
dans les CIN 2 (figure 2) et les deux tiers ou plus dans dépistage par le frottis cervical conventionnel a réduit
les CIN 3 (figure 3). Les couches basales contiennent des l’incidence et la mortalité du cancer du col de l’utérus en
figures de mitoses anormales et des atypies nucléaires, France. Il n’existe pas à ce jour de campagne nationale
reflet de l’expression des gènes viraux précoces trans- organisée de dépistage mais il existe des dépistages
formants E6 et E7. Ces anomalies remontent plus ou organisés dans 4 départements qui sont le Bas-Rhin,
moins dans l’épithélium selon son degré de maturation. l’Isère, le Haut-Rhin et la Martinique [9]. Environ 6 mil-
Les lésions glandulaires sont associées à HPV à haut lions de frottis par an sont réalisés en France pour une
risque mais seule l’étape transformante est bien définie population féminine de 16 millions, âgée de 25 à 65 ans.
morphologiquement. L’adénocarcinome in situ (AIS) est La couverture est évaluée globalement à 55 % avec
caractérisé par des glandes endocervicales bordées par des variations selon l’âge, 60 % chez les femmes de
des cellules cylindriques atypiques en forme de cigare et 20 à 49 ans et 48 % chez les femmes de 50 à 59 ans
un noyau augmenté de volume et une chromatine anor- [10]. Un nombre important de femmes n’a pas de frottis
male granuleuse. Il persiste souvent une mucosécrétion (femmes en situation précaire, immigrées ou ménopau-
intracytoplasmique Ces glandes anormales montrent une sées non substituées). Il existe peu d’études en France

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permettant d’estimer la part des cancers invasifs due à une mise à jour en 2002 [15, 16] et 4) la place éventuelle
une absence de dépistage et la part due à un faux-négatif de la détection d’un HPV oncogène dans le dépistage
du frottis [11, 12] mais les causes d’échec du dépistage primaire en 2004 [17].
sont les mêmes que dans les autres pays développés
[13]. Les femmes qui développent un cancer du col de 3.1. La terminologie
l’utérus n’ont pas eu de frottis de dépistage ou l’ont eu des anomalies cytologiques
de manière trop espacée dans 60 % des cas [11, 12]. Des efforts importants ont été faits ces 20 dernières
Dans 20 % des cas, elles ont eu un frottis mais n’ont années pour uniformiser les conclusions des comptes
pas eu un suivi approprié ou sont perdues de vue. Enfin, rendus de l’examen cytologique du col. Le Système de
dans 20 % des cas, elles ont eu un frottis régulier et le Bethesda est un modèle de réponse qui existe depuis
cancer est associé à un faux-négatif de la cytologie lié 1988 aux États-Unis et a été réactualisé en 2001 [18].
au prélèvement ou à l’interprétation [11, 12]. L’ANAES a recommandé son utilisation en France en
L’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé 1998 et a réactualisé ses recommandations en 2002 [15,
(ANAES) a proposé des recommandations sur le dépistage 16]. Le tableau II décrit le Système Bethesda 2001. Il
du cancer du col depuis 13 ans. Ces recommandations s’applique quelle que soit la technique de prélèvement
ont concerné : 1) l’organisation du dépistage cytologique du frottis. La classification de Papanicolaou doit être
en 1995 [14] ; 2) la terminologie des comptes rendus cyto- abandonnée car obsolète.
logiques en 1998 avec une mise à jour en 2002 [15, 16] ; L’infection de l’épithélium cervical par un HPV à haut risque
3) la conduite à tenir devant un frottis anormal en 1998 avec latente ne produit pas de modifications morphologiques.

Tableau II – Système de Bethesda 2001. Figure 5 – Lésion malpighienne intraépithéliale


de bas grade.
Qualité du prélèvement
Satisfaisant pour évaluation
Non satisfaisant pour évaluation (préciser la raison)

Interprétation / Résultats
Pas de lésion intraépithéliale ou de cellule suspecte de malignité
r.JDSPPSHBOJTNFT Trichomonas vaginalis ; éléments mycéliens ; anomalies
de la flore vaginale évoquant une vaginose bactérienne ; bactéries de type
actinomyces ; modifications cellulaires évoquant un herpès simplex)
r"VUSFTNPEJàDBUJPOTOPOOÊPQMBTJRVFTNPEJàDBUJPOTSÊBDUJPOOFMMFT
(inflammation, irradiation, ou présence d’un dispositif intra-utérin)
r$FMMVMFTHMBOEVMBJSFTCÊOJHOFTBQSÍTVOFIZTUÊSFDUPNJF
r"USPQIJF

Anomalies des cellules malpighiennes


r"UZQJFTDFMMVMBJSFT
atypies cellulaires malpighiennes : de signification indéterminée (ASC-US*)
atypies cellulaires malpighiennes ne permettant pas d’exclure une lésion de haut
grade (ASC-H*)
r-ÊTJPONBMQJHIJFOOFJOUSBÊQJUIÊMJBMFEFCBTHSBEF(LSIL*), y compris koïlocytes /
dysplasie légère / CIN 1* Les cellules superficielles ont un noyau augmenté de volume et un halo
périnucléaire, correspondant à une koïlocytose (¢) (Pap x 400).
r-ÊTJPONBMQJHIJFOOFJOUSBÊQJUIÊMJBMFEFIBVUHSBEF(HSIL*), y compris dysplasies
modérée et sévère, CIS* / CIN 2* et CIN 3*. Le cas échéant présence d’éléments
faisant suspecter un processus invasif (sans autre précision)
r$BSDJOPNFNBMQJHIJFO
Figure 6 – Lésion malpighienne intraépithéliale
Anomalies des cellules glandulaires de haut grade.
r"UZQJFTFOEPDFSWJDBMFT FOEPNÊUSJBMFT PVHMBOEVMBJSFT
r"UZQJFTHMBOEVMBJSFTPVFOEPDFSWJDBMFTÊWPRVBOUVOFOÊPQMBTJF
r"EÊOPDBSDJOPNFFOEPDFSWJDBMin situ
r"EÊOPDBSDJOPNFFOEPDFSWJDBM FOEPNÊUSJBM FYUSBVUÊSJO PVEPSJHJOFOPOQSÊDJTÊF
r"VUSFTOÊPQMBTJFTNBMJHOFT QSÊDJTFS 
Autre : cellules endométriales (chez une femme âgée de plus de 40 ans)

Examen automatisé (préciser la technique utilisée et les résultats)

Recherche de l’ADN du papillomavirus


(préciser la technique utilisée et les résultats)

Notes et recommandations
*ASC-US Atypie malpighienne de signification indéterminée
*ASC-H Atypie malpighienne ne permettant pas d’exclure une lésion de haut grade
*LSIL Lésion malpighienne intraépithéliale de bas grade
*CIN 1 Néoplasie intraépithéliale cervicale de grade 1
*HSIL Lésion malpighienne intraépithéliale de haut grade
*CIN 2 ou 3 Néoplasie intraépithéliale cervicale de grade 2 ou 3
*CIS Carcinome in situ Les cellules basales ont d’importantes atypies nucléaires (¢) (Pap x 400).

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L’infection productive est caractérisée par la présence


Figure 7 – Atypie malpighienne
de koïlocytes et sa traduction cytologique est la « lésion
de signification indéterminée.
malpighienne intra-épithéliale de bas grade » (LSIL),
(figure 5) selon le Système de Bethesda (tableau II).
Ces anomalies régressent le plus souvent spontanément.
L’infection par un HPV oncogène est aussi associée à des
anomalies marquées des cellules basales de l’épithélium
malpighien qui définissent la « lésion malpighienne intra-
épithéliale de haut grade » (HSIL) (figure 6). Les HSIL
correspondent à des anomalies précancéreuses directes.
Les atypies des cellules malpighiennes (ASC) ont été
divisées en atypie des cellules malpighiennes de signifi-
cation indéterminée (ASC-US) qui sont des anomalies mal
définies des cellules superficielles (figure 7) et en atypies
des cellules malpighiennes ne permettant pas d’exclure
une lésion malpighienne intraépithéliale de haut grade
(ASC-H) qui sont des anomalies mal définies des cellules
basales (figure 8). L’adénocarcinome in situ (AIS) a été
individualisé parmi les atypies des cellules cylindriques
Les cellules superficielles ont un rapport nucléo-cytoplasmique augmenté
(¢) (Pap x 400). (ACG) et comporte des cellules cylindriques en palissade
(figure 9). Le Centre de regroupement informatique et
statistique de données d’anatomocyto-pathologie en Ile-
Figure 8 – Atypies des cellules malpighiennes de-France (CRISAPIF) a fait une enquête pour évaluer le
ne permettant pas d’exclure une lésion pourcentage et la répartition des lésions précancéreuses
malpighienne de haut grade. et des cancers du col de l’utérus en Ile-de-France dia-
gnostiquées par le frottis cervical selon le Système de
Bethesda [19]. Le taux de LSIL en 2002 était de 1,2 %
et celui de HSIL de 0,30 %. Le taux d’ASC-US était de
1,5 %, taux très inférieur à celui publié dans la littérature
nord américaine [20].

3.2. Les performances


du frottis conventionnel
Les performances du frottis conventionnel ont été analy-
sées par l’ANAES en 98 sur des publications sélectionnées
entre 92 et 98 [15]. La sensibilité varie de 32 % à 73 %
si le seuil de détection est une LSIL et entre 32 et 98 %
si le seuil de détection est une HSIL. La spécificité varie
de 40 à 83 % dans le premier cas et de 57 à 82 % dans
le deuxième cas. Il existe des limitations méthodologi-
Les cellules basales ont un noyau hyperchromatique sans autre critère de
malignité (¢) (Pap x 400).
ques pour interpréter ces publications, en raison de la
variabilité du matériel de prélèvement utilisé, l’absence
de lecture indépendante systématique, et la prise d’une
biopsie dans un petit nombre de cas après un diagnos-
Figure 9 – Adénocarcinome in situ.
tic de LSIL.

3.3. Les performances


du frottis en milieu liquide
Qu’en est-il des performances du frottis en milieu liquide
par rapport au frottis conventionnel ? La qualité du frottis
en milieu liquide a été considérée meilleure par plusieurs
agences nationales d’évaluation dont l’ANAES [16]. Les
frottis non interprétables ou dont la lecture est difficile
due à la présence d’inflammation et d’hématies sont
moins importants avec le frottis en milieu liquide. En
revanche, l’absence de matériel cellulaire, due à un pré-
lèvement de mauvaise qualité, ou l’absence de cellules
cylindriques endocervicales reste aussi fréquente. La
supériorité du frottis en milieu liquide par rapport au frottis
Les cellules cylindriques sont pseudo-stratifiées en palissade et
présentent des noyaux atypiques (¢) (Pap x 400).
conventionnel, pour identifier des anomalies cytologi-
ques, a été en revanche très discutée. Ceci s’explique

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en partie par les difficultés méthodologiques d’éva- routine car les femmes ayant un frottis normal n’ont, la
luation des performances de ces techniques. Dans plupart du temps, pas de suivi histologique. Les erreurs de
le cadre des recommandations européennes pour lecture ont conduit à des recommandations d’assurance
l’assurance qualité dans le dépistage du cancer du col, de qualité qui sont uniques à la cytologie. La relecture de
une méta-analyse sur les caractéristiques du frottis en 10 % des frottis pris au hasard fait partie des recomman-
milieu liquide et du frottis conventionnel a été effec- dations du Clinical Laboratory Improvement Amendments
tuée [21, 22]. Des critères d’inclusion avec un niveau (CLIA) [25]. La relecture rapide de l’ensemble des frottis
de plus en plus élevé ont été pris en compte dans des et la relecture ciblée d’une population à risque (patientes
publications comportant des tests concomitants et des avec des antécédents de frottis anormaux, séropositi-
études avec deux cohortes. Au premier niveau, des ves, ayant une maladie sexuellement transmissible) sont
publications comparant les taux de frottis anormaux considérées plus efficaces pour détecter les faux-négatifs
ont été incluses ; au deuxième niveau des publications de la lecture cytologique. Les autres méthodes le plus
comprenant une colposcopie et une biopsie pour les frot- souvent préconisées pour détecter les faux-négatifs de
tis anormaux ont été prises en compte, et finalement au manière rétrospective sont la relecture des antériorités
troisième niveau, ont été sélectionnées des publications à l’apparition d’une anomalie sur un frottis ou sur une
dans lesquelles toutes les femmes ont eu une colposco- biopsie sous colposcopie. Les frottis anormaux sont
pie et une biopsie. Dans toutes ces publications, les taux relus systématiquement par un pathologiste. Les faux-
de positivité frottis en milieu liquide/frottis conventionnel positifs sont plus faciles à déceler car ils entraînent des
ont été calculés. Pour les niveaux deux et trois, la valeur explorations complémentaires et une corrélation cyto-
prédictive positive de chaque test a été comparée et logie histologie. Les taux de frottis anormaux entre les
pour le troisième niveau seulement, la sensibilité et la structures peuvent aussi être comparés, dès lors que la
spécificité ; 103 publications ont été analysées selon ces valeur prédictive positive est également connue. Il n’existe
critères. Seules 9 publications ont été considérées de pas en France de contrôle obligatoire des résultats de
troisième niveau [22]. Les publications avec des frottis la lecture des frottis ni d’évaluation quant à la prise en
conventionnels et en milieu liquide concomitant indiquaient charge des anomalies dépistées. De nombreuses ini-
clairement des niveaux identiques de détection de lésions tiatives ont pourtant été prises pour améliorer et éva-
malpighiennes intraépithéliales de haut grade (HSIL) et luer les performances du frottis. L’Association française
une valeur prédictive positive comparable pour prédire d’assurance qualité en anatomie et cytologie patho-
une néoplasie intraépithéliale cervicale de haut grade logiques (AFAQAP) a mis à la disposition des anato-
(CIN2+). Dans les publications avec deux cohortes, les mocytopathologistes depuis plusieurs années des
niveaux de détection de HSIL étaient statistiquement plus CD-Roms permettant une auto évaluation des performan-
élevés dans les frottis en milieu liquide : 1,58 (95 % [CI] : ces diagnostiques avec une réponse selon le Système
1,39-1,79). Cependant, la sensibilité et la spécificité des de Bethesda 2001.
frottis en milieu liquide dans les publications de troisième
niveau n’ont jamais été significativement différentes de 3.5. La conduite à tenir
celles des frottis conventionnels, pour prédire un CIN2+. devant un frottis anormal
La conclusion a été qu’il n’y a pas de preuve de la plus Dans le cas d’un diagnostic d’ASC-US, des études ont
grande fiabilité des frottis en milieu liquide pour prédire comparé la performance du suivi cytologique et celle
un CIN2+ confirmé histologiquement. L’étude randomi- de la détection d’un HPV oncogène par les techniques
sée italienne a inclus plus de 20 000 patientes dans un d’Hybrid Capture II ou de PCR pour identifier la pré-
bras utilisant le frottis conventionnel et le même nombre sence d’un CIN 2-3. Le test HPV est plus sensible que
dans un bras utilisant le frottis en milieu liquide asso- la cytologie et permet de ne faire une colposcopie qu’à
ciée à la détection de l’ADN de l’HPV [23]. Les patien- environ la moitié des patientes [26]. Le test virologique
tes avec un frottis positif dans chaque bras ont eu une peut être effectué sur le matériel résiduel d’un frottis en
colposcopie et une biopsie. Aucune différence n’a été milieu liquide, ce qui évite de convoquer la patiente. La
trouvée entre les deux techniques pour diagnostiquer colposcopie n’est faite qu’en cas d’un prélèvement HPV
un CIN 2+ et la valeur prédictive positive s’est révé- positif. Cette approche est privilégiée aux États-Unis
lée moins bonne pour les frottis en milieu liquide, quel pour des raisons de coût-efficacité. En France, devant
que soit l’âge des patientes [23]. La seule différence en un diagnostic d’ASC-US (dans 5 à 10 % des cas : CIN 2,
faveur de la cytologie en milieu liquide a été le diagnostic CIN 3, exceptionnellement cancer invasif) : trois options
d’un CIN 1. sont proposées : une colposcopie d’emblée, un frottis de
contrôle 6 mois plus tard ou un test HPV qui est remboursé
3.4. L’assurance qualité depuis février 2004 dans cette seule indication (figure
Les principes de l’assurance qualité sont décrits dans 10). Devant un frottis ASC-H (dans 40 % des cas : CIN II,
le chapitre 4 des recommandations européennes pour CIN III, exceptionnellement cancer invasif), la colposcopie
l’assurance qualité dans le dépistage du cancer du col d’emblée est recommandée (figure 10).
[24]. Le moyen idéal de contrôler la qualité des résultats Le test HPV n’est pas recommandé en première inten-
cytologiques serait de relire la totalité ou une grande partie tion après un diagnostic cytologique de LSIL car ce
des frottis en utilisant un ou deux observateurs ou en cor- test est positif dans plus de 80 % de ces lésions. La
rélant les résultats à une biopsie faite sous colposcopie. persistance d’une LSIL ou la découverte d’une HSIL ou
Ceci reste bien sûr un modèle qui n’est pas applicable en d’un ASC-H sur un frottis fait pratiquer une biopsie sous

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PAPILLOMAVIRUS (HPV)

Figure 10 – Algorithme de prise en charge diagnostique d’un frottis anormal


selon la terminologie de Bethesda 2001.

ASC-US LSIL A
ASC-H HSIL ACG

Biopsie sous colposcopie


Test Biopsie sous Biopsie et curetage de l’endocol
Suivi cytologique
HPV colposcopie sous colposcopie et si + de 40 ans,
biopsie de l’endomètre

ASC-US Atypie malpighienne de signification indéterminée HSIL Lésion malpighienne intraépithéliale de haut grade
ASC-H Atypie malpighienne ne permettant pas d’exclure une lésion de haut grade ACG Atypie des cellules glandulaires
LSIL Lésion malpighienne intraépithéliale de bas grade

colposcopie (figure 10). Devant une HSIL, la colposcopie spécifique que la cytologie et que la combinaison du test
d’emblée est recommandée (2e frottis inutile et dangereux) HPV et de la cytologie en dépistage primaire améliore de
pour repérer les lésions et orienter les prélèvements qui manière marginale la sensibilité du test HPV seul mais
doivent être de bonne qualité. Si l’intégralité des lésions augmente considérablement le coût. La spécificité du test
cervicales, notamment vers le canal endocervical, n’est HPV seul peut être améliorée en utilisant un triage des
pas observée, la colposcopie n’est pas satisfaisante cas positifs par un examen cytologique et/ou en faisant
et une exérèse à visée diagnostique est recomman- varier le seuil de détection de la virologie. Le suivi à 3 et
dée. Le test HPV n’est pas encore remboursé mais il est 5 ans de deux de ces études randomisées montre une
recommandé par le Collège national des gynécologues diminution du nombre de CIN 2+ chez les femmes avec
et obstétriciens pour le suivi des patientes après coni- un test HPV négatif au départ par rapport à celles avec
sation [27]. Quelles que soient les anomalies des cellu- un frottis normal au départ [30-31]. Cette diminution du
les glandulaires, une colposcopie avec biopsie dirigée nombre de CIN 2+ dans le bras HPV négatif au départ
et/ou curetage de l’endocol est recommandé (figure 10). permet de confirmer une meilleure valeur prédictive néga-
Si de plus les anomalies des cellules glandulaires tive du test HPV par rapport à la cytologie et la possibilité
sont de type endométrial, un contrôle histologique de d’espacer le test de dépistage sans risque. Un intervalle
l’endomètre est recommandé. plus long entre les tests de dépistage est un avantage
La conduite à tenir devant un frottis anormal est bien majeur en termes de coût mais aussi d’anxiété et offre
suivie par les gynécologues [28]. Après un diagnostic l’opportunité d’augmenter le taux de couverture. Pour le
d’ASC-US, un test permettant de détecter l’ADN d’un moment, la Haute autorité de Santé (HAS) considère que le
HPV oncogène est demandé à 40 % des patientes. Un dépistage par le test HPV est prématuré [17]. Le test HPV
suivi cytologique 6 mois plus tard ou une colposcopie n’est recommandé en France pour l’instant en dépistage
d’emblée est proposé en proportion égale aux autres primaire que dans des études pilotes bien contrôlées :
patientes. Après un diagnostic de LSIL, les patientes ont sans un contrôle strict de l’intervalle de dépistage et du
un suivi cytologique ou une colposcopie d’emblée à égale suivi des femmes HPV+, le test HPV en dépistage primaire
proportion. Après un diagnostic d’ASC-H ou de HSIL, les pratiqué de manière opportuniste pourrait conduire à des
patientes ont une colposcopie d’emblée. traitements inutiles [33].
Dans les années à venir, des données doivent être dis-
4. Le dépistage dans l’avenir ponibles sur la cohorte des préadolescentes (14 ans)
qui auront été vaccinées contre les HPV 16 et 18 car
Pour évaluer les performances du test HPV en dépis- elles arriveront à l’âge du dépistage. Le dépistage dans
tage primaire, des études randomisées sont en cours en cette population devra être adapté, probablement avec
Europe et au Canada. Elles utilisent le test viral dans le un test HPV en dépistage primaire suivi d’un triage par
bras expérimental et la cytologie au seuil de détection la cytologie car le nombre de frottis anormaux, en par-
ASC-US dans le groupe contrôle pour diagnostiquer un ticulier celui des HSIL, sera moins important dans cette
CIN 2+ [29-32]. Les résultats publiés montrent dans la population. Dans le même temps, les femmes non vac-
cohorte à l’issue de la première vague de dépistage que cinées devront continuer à se faire dépister par le frottis
le test HPV est significativement plus sensible et moins au même rythme.

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