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ROYAUME DU MAROC
UNIVERSITE CADI AYYAD
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
MARRAKECH

Mycoplasmes

Pr K.ZAHLANE
Professeur agrégée en Bactériologie – Virologie
Objectifs pédagogiques
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- Connaitre les caractères bactériologiques des


Mycoplasmes

- Connaitre leur épidémiologie.

- Connaitre le pouvoir pathogène de ces germes.

- Connaitre le mode de diagnostic bactériologique.


Plan
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I –Introduction

II- Caractères bactériologiques

III- Épidémiologie

IV- Pouvoir pathogène

V- Diagnostic biologique

VI- Traitement / prévention


I- Introduction:
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Les plus petites formes de vie autonome connue

Chez l'homme: commensales+++ ou pathogènes.

Agents d'infections pulmonaires et génitales.

Agents d'urétrites non gonococciques


Classification
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Famille : Mycoplasmatacae

Genres: Mycoplasma et Ureaplasma

Espèces:
quatre groupes selon la structure antigénique
- M.pneumoniae et M.genitalium

- M.hominis, M.salivarium, M.ovale

- M.fermentans

- U.urealyticum
II- Caractères bactériologiques
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Limités par la seule membrane plasmique

Absence de paroi

Non colorables par le Gram.

Non perceptibles au MO.

Ils sont polymorphes (rondes, ovoïdes….)

Aero- anérobies facultatifs


III- Épidémiologie:
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Hôte:

- Commensaux des voies génitales basses et voies respiratoires.


- M. pneumoniae ne fait pas partie de la flore normale et sa
présence est toujours pathologique .

Transmission :

- Voie aérienne: Goulette de pflûges

- Voie sexuelle: contact direct


IV- Pouvoir pathogène:
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 Adhésion aux cellules de l’hôte

 Excrétion :
- Produits terminaux du métabolisme cellulaire ( H2O2,
ammoniaque….).
- Toxines
- Enzymes
IV- Pouvoir pathogène:
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Atteinte pulmonaire: M.pneumoniae

- Pneumonie atypique primitive

- Altération de l’état général

- Toux sèche

- Pneumonie intersticielle
IV- Pouvoir pathogène:

Atteinte génitale (M.hominis, M.genitalium et Ureaplasma


urealyticum.)
 Chez l'homme: urétrites
 Chez la femme: vaginites, cervicites, salpingites, risque
d'avortement ou d'hypotrophie de l'enfant.
 absence de gonocoque ou chlamydia

Autres: (M.fermentans et M.penetrans.)


Arthrites purulentes chez des immunodéprimés,
infections de plaies après chirurgie thoracique
V- Diagnostic biologique:
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Diagnostic direct:
Prélèvement:
Ramener des cellules (bactérie adhère à leur surface)

- Infections pulmonaires: prélèvements de gorge, LBA….


- Infections génitales:
 Femme: Prélèvement cervical, en cours de coelioscopie…
 Homme: Prélèvement urétral, urines

Transport:
Milieux de transport spécifiques. congeler à -70C.
V- Diagnostic biologique:
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Culture:
 Milieux spécifiques, rendus sélectifs par addition d’une
bêtalactamine ou parfois de polymyxine

 Atmosphère microaérophile

 La culture longue (2 à 3 semaines)

Identification:
 Aspect des colonies: très petites, aspect "en œuf sur le plat".

 Caractères biochimiques et antigéniques


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Aspect des colonies Galerie biochimique


V- Diagnostic bactériologique direct:

Biologie moléculaire:

- PCR (Polymérase Chain Reaction)

- Sensibles et spécifique

- Rapide

- M.pneumoniae (gène de l’adhésine P1 ou de l’ARNr 16s)


V- Diagnostic biologique:
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Diagnostic indirect:

 M.pneumoniae

 Techniques :
 fixation du complément,
 immunofluorescence,
 ELISA ou immunoblotting

 Séroconversion (ascension de la concentration des


anticorps entre deux sérums prélevés à 15j).
VI- Sensibilité aux antibiotiques:
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Les mycoplasmes, qui n’ont pas de paroi,


sont insensibles aux bêtalactamines ; il
faut utiliser les macrolides, les cyclines
ou les fluoroquinolones
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ROYAUME DU MAROC
UNIVERSITE CADI AYYAD
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
MARRAKECH

Chlamydia
Objectifs pédagogiques

 Connaitre les caractéristiques de ce genre


bactérien

 Connaitre leur pouvoir pathogène

 Connaitre le rôle du laboratoire dans le diagnostic


des infections causées par le chlamydia

 Connaitre les modes de traitement et de


prévention.
Plan
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I –Introduction

II- Caractères bactériologiques

III- Épidémiologie

IV- Physiopathologie/ clinique

V- Diagnostic biologique

VI- Traitement / prévention


I- Introduction:
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 Bactéries à développement intracellulaire obligatoire

 Les espèces pathogènes chez l’homme sont:


C.trachomatis, C.pneumoniae et rarement C.psittaci.

 Le C.trachomatis:

- Agent des IST

- Problème de santé publique vue sa fréquence et les


complications qu’il engendre (stérilité, cécité..)
II- Caractères bactériologiques:

 Immobiles
 Paroi proche de celle des Gram négatif mais, faite de:
- Membrane externe avec des LPS
- Absence de peptidoglycane
 Structure antigénique
II- Caractères bactériologiques:

Se présente sous deux formes:

Le corps élémentaire Le corps réticulé


Adapté au transit Extracellulaire Intracellulaire
Petite taille Taille importante
Incapable de multiplication Se multiplie par division
Particule infectieuse Non infectieux
III- Epidémiologie
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Famille Chlamydiaceae
Genre Chlamydia
Espèce C.trachomatis C.pneumoniae C.psittaci

Hôte Homme Homme .Oiseaux


.Mammifères
.Homme
Serotypes A, B, Ba, C D,E,F,G, L1,L2,L3 un nombreux
H,I,J,K

Transmission Indirecte . Contact sexuel Contact Voie aérienne Voie aérienne


(mouche, . accouchement sexuel
mins, objets)

Données (selon,OMS ) Principale cause Régions 10% des Rare


épidémiologiqu six millions IST dans les tropicales pneumopathies
de personnes pays développés
es communautaires
aveugles
IV-Physiopathologie:
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-Le cycle de développement est identique quelque soit l’espèce

-Tropisme cellulaire différent

-Le cycle peut être divisé en plusieurs étapes:


1- Attachement initial du corps élémentaire à la cellule hôte
2- Entrée dans la cellule hôte
3- Différenciation des CE en CR et multiplication des CR
4- Différenciation des CR en CE
5- Relargage des CE
IV-Physiopathologie:
IV- Clinique:

Espèce Maladies aigues Complication ,maladies


chroniques
C.trachomatis
Sérovar A-C Kérato conjonctivite Trachome cicatriciel, cécité
Sérovar D-K H: urétrite Épididymite

F: cervicite, urétrite Endométrite, salpingite, GEU,


infertilité

H+F: conjonctivite Syndrome de Reiter


Arthrite réactionnelle
pneumonie
Nné: ophtalmie
Sérovar L1-L3 LGV Trouble de drainage lymphatique

Pharyngite, sinusite, Maladies cardiovasculaires,


C.pneumoniae
bronchite, pneumoniae asthme
IV- Clinique:

Chez la femme:
- Les infections à C. trachomatis se localisent au niveau des
muqueuses épithéliales de l’endocol et de l’urètre, et peut persister
de façon totalement asymptomatique.
- Il n’existe aucun signe spécifique, et même la normalité de
l’examen au spéculum ne doit pas faire éliminer le diagnostic, la
cervicite n’étant pas systématique.
- L’infection peut, à bas bruit, atteindre les voies génitales hautes
et provoquer des lésions tissulaires irréversibles au niveau des
trompes, responsables de stérilité tubaire et de grossesse
extrautérine (GEU).
- Toute symptomatologie urogénitale basse doit faire pratiquer une
recherche de C. trachomatis, en se méfiant en particulier des
diagnostics parfois abusifs de “mycose” ou “d’infection urinaire”
sans preuve microbiologique.
IV- Clinique:

Chez l’homme:

l’infection peut se manifester par une urétrite, le plus souvent


subaigue, parfois limitée à la simple sensation de gêne ou de
picotements endo-urétraux sans écoulement visible ou écoulement
séreux.
Kérato-conjonctivite
LGV
Urétrite
Cervicite
V- Diagnostic bactériologique direct:
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Prélèvements :

Ramener les cellules


qui contiennent le corps
bactérien: grattage de la
muqueuse (cytobrush)

Transport:
Dans les 24 heures sinon milieu
de transport.
V- Diagnostic bactériologique direct:

Prélèvements :
Infections urogénitales:
- Femme: écouvillonnage de l’endocol, biopsie de l’endomètre
ou des trompes………
- Homme: écouvillonnage de l’urètre avec introduction de 3 à
4cm , urines (biologie moléculaire)
- LGV: ponction du ganglion infecté non fistilusé…

Localisations extra génitales:


Grattage de la conjonctive, écouvillonnage pharyngée…
V- Diagnostic bactériologique direct:

Biologie moléculaire:

- PCR (Polymérase Chain Reaction)

- Très sensible et spécifique

- Rapide

- S’applique sur les urines évitant un prélèvement


invasif chez l’homme
V- Diagnostic bactériologique direct:
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Examen direct: Frottis pas trop épais fixé au méthanol

 Lugol:
- Inclusions en brun violacé sur fond brun jaune
- Très peu sensible

 Immuno fluorescence directe:


- Technique rapide
- Antigènes communs aux diverses espèces de Chlamydiae
(lipopolysaccharide de paroi LPS) ou bien, plus rarement, des antigènes
spécifiques de l’espèce trachomatis (antigène de la membrane externe de la
bactérie, PMME ou MOMP)
- Manque de sensibilité et de spécificité
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Frottis coloré par le lugol

Technique
d’immunofluorescence
V- Diagnostic bactériologique direct:

Culture cellulaire:

- Culture sur des lignées cellulaires


- Révélation par coloration ou IF direct
- Méthode de référence pour C.trachomatis (100% de
spécificité)
- Peu sensible pour C.pneumoniae
- Laboratoires spécialisés
V- Diagnostic bactériologique indirect:

 Le sérodiagnostic occupe une place limitée dans la recherche


d’une infection à Chlamydiae

 Trois difficultés majeures se posent :


– l’existence de réactions croisées entre les différentes espèces de
Chlamydiae,
– une réponse humorale très variable d’un individu à l’autre, peu
corrélée à l’existence d’une pathologie active,
– l’absence de méthodologie standardisée de détection des
anticorps (Micro immunofluorescence indirecte,
Immunoenzymatique)
 Intérêt: recherche des IgM chez le nouveau-né, atteintes
pulmonaires.
VI – Traitement/ prophylaxie:
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Prévention:
- Prévention des IST

- Trachome: amélioration des conditions de vie.

Curatif:
- Les chlamydia sont sensibles aux antibiotiques qui pénètrent
à la cellule (tétracyclines, aux macrolides et fluoroquinolones).

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