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Enterococcus
Staphylococcus
Observés par Pasteur en 1879 dans un pus de furoncle, les staphylocoques doivent leur nom
à OGSTON (1881) qui les a mis en évidence dans des abcès aigus et chroniques
Caractères généraux
Les sont des coques (cocci) à Gram positif (de 0,1 à 1 μm de Θ), groupés en amas ayant la
forme de grappes de raisin, immobiles, non sporulés ,catalase positive, oxydase négative. ils
se développent facilement, en aérobiose ou en anaérobiose, poussent sur la plupart des
milieux usuels.
Les des milieux sélectifs, hypersalés ou contenant du tellurite de potassium, facilitent leur
isolement à partir des prélèvements plurimicrobiens.
Parmi les plusieurs espèces du genre actuellement répertoriées, les principales sont
Staphylococcus aureus ( la plus pathogène), S.epidermidis et S.saprophyticus
Habitat et transmission
Elles font partie de la flore cutanée naturelle et colonisent particulièrement les muqueuses
externes (rhinopharyngées). Cependant, ces bactéries sont fréquemment retrouvées dans
l'environnement (eaux non-traitées, sols, objets souillés). Une fois éliminées dans le milieu
extérieur, ces bactéries très résistantes sont fréquemment retrouvées dans l’environnement.
Que ce soit à l'hôpital ou en dehors, les staphylocoques peuvent se transmettre d'un individu
à l'autre (si l'un des deux a du pus sur la peau par exemple) mais aussi via les objets
contaminés (serviettes, oreillers, téléphones, ordinateurs...)( transmission directe). Très
résistants, ils peuvent survivre plusieurs jours en dehors du corps, même dans des endroits
très secs et à des températures très élevées. Ils peuvent se transmettre par l'alimentation,
en se multipliant dans certains aliments, là où ils développent des toxines.
Coagulase + - -
Fermentation du manitol + - -
en anaérobiose
Phosphatase + + -
Il provoque des infections des voies urinaires, principalement chez les jeunes femmes
sexuellement actives. L'infection est symptomatique et peut impliquer également les voies
urinaires supérieures. Les hommes sont beaucoup moins souvent infectés. S. Epidermidis est
une cause fréquente d'abcès au point de suture. Il a une prédilection pour la croissance sur
les corps étrangers implantés tels que les valves artificielles, les shunts, les cathéters
intravasculaires et les appareils prothétiques entraînant une bactériémie. Chez les
personnes présentant des anomalies structurelles des voies urinaires, il peut provoquer une
cystite. Une endocardite peut être provoquée, en particulier chez les toxicomanes.
Staphylococcus aureus ( staphylocoque doré) : est le germe le plus fréquemment impliqué
dans les infections nosocomiales (infections contractées à l’hôpital) et est une cause majeur
d'intoxications alimentaires . C’est l’espèce la plus pathogène.
❑ infections suppuratives
❑ syndromes toxiniques
➢ Les intoxications
TSST-1
Choc toxique staphylococcique et formes
mineures (scarlatine staphylococcique,
etc.)
❑ transférant une grande colonie bien isolée d'une gélose non sélective dans 0,5 ml de
plasma de lapin reconstitué.
➢ Coloration de Gram
➢ Catalase
➢ Oxydase
➢ DNAse
Traitement
➢ Drainage et désinfection
➢ Antibiothérapie:
Le genre Enterococcus
Phylum: Firmicutes
Classe: Bacilli
Ordre: Lactobacillales
Famille: Enterococcaceae
Genre:Enterococcus
Espèces: E.faecalis, E.faecium........
Caractères culturaux:
• Pouvoir pathogène
Du fait de leur habitat principal, chez les sujets à risque (immunodéprimés, les
diabétiques......ect), ils sont isolés surtout comme agents des infections suivantes:
➢ infections urinaires , biliaires, suppurations
➢ infections de la sphère digestive : péritonites post-chirurgicales
➢ infections pelviennes
➢ surinfections de plaies et brûlures
➢ endocardites
➢ bactériémies-septicémies.
➢ souvent isolés avec des anaérobies, streptocoques, entérobactéries
Diagnostic
Le diagnostic se fait par la mise en culture de prélèvements de natures diverses :
➢ urine, pus , liquide de ponction, hémoculture, écouvillonnage rectal pour le dépistage des
porteurs sains d'entérocoques résistants à la vancomycine.
➢ Les entérocoques poussent en faisant virer le milieu BEA au noir : le noircissement du
milieu traduit l'hydrolyse de l'esculine en esculétine qui se lie avec le fer III
➢ Galerie biochimique ( API Strepto)
➢ Milieux très alcalins (pH 9,6)
➢ Milieux hypersalés ( 65‰ NaCl )
➢ Milieux biliés (40% de bile )et gélose BEA contenant de l'azoture de sodium
• Traitement
Il est basé sur une antibiothérapie
➢ Les entérocoques sont résistants aux céphalosporines.
➢ Ils tolèrent les pénicillines, même à fortes doses (CMB/CMI > 32).
➢ Si l'antibiogramme montre l'amoxicilline comme active sur les entérocoques, cela ne signifie
pas que cet antibiotique sera bactéricide. La concentration minimale inhibitrice (CMI) des
pénicillines est 10 à 100 fois plus élevée pour les entérocoques que pour les autres
streptocoques
➢ Dans les infections sévères (endocardites, bactériémies...), il est nécessaire de recourir
à une association d'antibiotiques :
Caractères généraux
➢ Batonnets fins à Gram négatif aérobies
➢ Mobiles par une ciliature polaire rarement immobiles (monotriche – multitriche)
➢ Non sporulés.
➢ Ubiquitaires (eau, sol, autres environnement)
➢ Certains sont phytopathogènes
➢ Produisant des pigments solubles dans l’eau
➢ Sont des pathogènes opportunistes
➢ Bactéries très répandues dans la nature
➢ Non capsulés mais de nombreuses souches ont une couche de mucus
➢ Les isolats de patients atteints de mucoviscidose et pneumonie ont une abondance de
polysaccharides extracellulaires
➢ Les couches de polysaccharides permettent d’échapper aux mécanismes de défense
par une couche lâche dans laquelle des micro-colonies de bacilles sont empêtrées et
protégées des défenses de l'hôte.
➢ Caractérisés par leur résistance aux antibiotiques et aux antiseptiques.
➢ G + C % compris entre 58 et 70 (assez homogène).
➢ La température de 30°C convient à toutes les espèces
Pigments élaborés
Les deux pigments les plus fréquents et caractéristiques sont la pyocyanine et
la pyoverdine. Ils s sont solubles dans les milieux de culture, et peuvent les colorer.
Les espèces pigmentées sont par exemple :
➢ P. aeruginosa : pyocyanine + pyoverdine, il possède l’un ou l’autre ou les deux. Il existe
des variétés mélanogènes ou érythrogènes produisant un pigment noir ou un
pigment rouge.
➢ P. fluorescens, P.putida, P.syringae, et P. cichorii produisent de la pyoverdine mais
certaines souches sont parfois apigmentées
Pseudomonas aeruginosa
➢ Habitat Réservoirs
➢ Eaux : Rivière , eaux usées , boues activées , eau de piscine, eaux minérales , eaux
thermales, eaux de boisson
➢ Végétaux : Légumes , Salades , fruits , fleurs et aliments
➢ Environnement hospitalier :A l'hôpital : P. aeruginosa peut survivre longtemps en
suspension dans des aérosols et l’environnement du patient
▪ Matériel chirurgical ( humidificateur , barbotteur , KT , endoscopes…) ,
▪ Solutions antiseptiques (Eosine aqueuse)
▪ Solutions de nettoyage des lentilles de contact
▪ Médicaments et produits cosmétiques
▪ Lieux humides , lavabos , baignoires , cuvettes , éponges , porte-savon…
➢ Homme :Expectorations, urines , pus ORL , pus articulaires , liquide pleural , selles
,zones humides (périnée , creux axillaire ) : Colonisation
Contamination
✓ Directe à partir de l'environnement (transmission par voie aérienne, ingestion...) ou
plus rarement entre patients (mucoviscidose.).
✓ Indirecte par le matériel ou les mains du personnel soignant
Cette espèce forme des colonies rondes avec une couleur verdâtre fluorescente, une odeur
sucrée et une β-hémolyse.
• Pyocyanine: pigment bleuté non fluorescent notamment
• Pyoverdine: pigment verdâtre fluorescent
• pyorubine et pyomélanine
Pouvoir pathogène
➢ Bactérie opportuniste, peu ou pas virulente chez l'homme sain mais redoutable chez
les personnes fragilisées
➢ Sujets à risque : âges extrêmes de la vie, affections métaboliques, immunodéprimés
(hémopathies malignes, greffés, opérés, cancéreux...), grands brulés, patients intubés-
ventilés...
➢ Infections pulmonaires
✓ Patients de réanimation souvent colonisés par P. aeruginosa au niveau bronchique ;
parfois pneumopathie nécrosante grave avec choc septique (>30% de mortalité)
✓ Patients atteints de mucoviscidose colonisés à plus de 80% par la bactérie au niveau
bronchique ; inflammation locale et contribution détérioration de la fonction
pulmonaire
➢ Infections urinaires : notamment chez les sondés
➢ Infections du site opératoire
➢ Infections de la peau et des tissus mous
✓ Surinfections de plaies, d'escarres, de brûlures
✓ Folliculites et otites externes bénignes après baignade
✓ Conjonctivites et kératites chez les porteurs de lentilles
✓ Bactériémies:
✓ Diffusion sanguine à partir d'un foyer primitif (poumon, arbre urinaire, escarre...)
introduction iatrogène (cathéter, endoscopie, plaie chirurgicale...)
✓ 5% des septicémies hospitalières, 30-35% de mortalité
✓ Prévalence plus élevée chez les patients immunodéprimés (SIDA, hémopathies...)