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Introduction
Classification des antibiotiques :
Famille des bétalactamines
Famille des glycopeptides
Famille des aminosides
Famille des phénicolés
Famille des cyclines
Familles des macrolides et apparentés
Famille des polypeptides
Famille des rifamycines
Familles des sulfamides
Famille des quinolones
Famille des nitrofuranes
Famille des nitro-imidazolés
Famille des antibacillaires
Mécanismes d’action des antibiotiques
Traverser les couches externes de la bactérie et pénétrer à l’intérieur de la bactérie à
travers les porines
Se fixer sur une cible cellulaire spécifique et bloquer une fonction physiologique
indispensable à la vie bactérienne
Ne pas être inactivé par des enzymes telles que les bétalactamases
Ne pas être rejeté à l’extérieur (efflux)
Mécanismes de résistance bactérienne aux antibiotiques :
Mécanismes de résistance
Facteurs favorisants la diffusion des souches résistantes
Conclusion
1
Introduction :
Un antibiotique est une substance d’origine naturelle ou semi-synthétique, capable
d’inhiber la croissance ou de détruire les bactéries, en agissant spécifiquement sur une
étape essentielle du métabolisme bactérien
Cependant les antibiotiques ne sont pas actifs sur toutes les espèces bactériennes sans
distinction
On définit alors le spectre théorique d’activité d’un antibiotique par l’ensemble des
espèces bactériennes sensibles à cet antibiotique
On décrit 3 types de spectres :
o Antibiotiques à spectre large : actifs sur les bactéries gram – et gram +
o Antibiotiques à spectre limité aux bactéries gram – ou bactéries gram +
o Antibiotiques à spectre très étroit limité à une espèce bactérienne
Il est important de signaler qu’une souche théoriquement sensible à un antibiotique
peut lui devenir résistante par un phénomène de mutation chromosomique ou par
acquisition d’un plasmide de résistance
Les antibiotiques sont classés en familles sur la base d’une structure chimique
commune leur conférant le même mécanisme d’action
Classification des antibiotiques :
Famille des bétalactamines :
o Antibiotiques dont la structure présente un cycle bétalactamase
o Groupe des pénicillines :
Pénicilline G :
Active sur :
Cocci gram + sauf Staphylocoques producteurs de pénicillinase
Cocci gram –
Bacilles gram +
Leptospires
Tréponèmes
Anaérobies sauf les bactéroïdes
Inactive sur : Bacilles gram –
Pénicilline M :
Résistant aux pénicillinases des staphylocoques
Remplacée par l’Oxacilline et la Cloxacilline, antistaphylococciques
majeurs, actifs sur les staphylocoques producteurs de pénicillinase
Les staphylococques peuvent acquérir une résistance par mutation
d’une PLP entraînant une résistance à touts les bétalactamines
Pénicilline A :
Spectre pénicilline G
2
Bacilles gram – non producteurs de bétalactamase :
Haemophilus
Escherichia coli
Salmonella
Shigella
Carbapénème : Imipenème
Très actif sur un grand nombre d’espèces bactériennes gram + et
gram -
Inactif sur les staphylocoques méthicilline résistant
Inhibiteurs des bétalactamases :
Acide clavulanique, Sulbactam et Tazobactam
Ce sont des molécules qui ont une structure semblable à celle des
pénicillines
Elles servent à piéger les bétalactamases bactériennes permettant
ainsi l’activité antibactérienne des autres bétalactamines
Elles sont toujours utilisées en association :
Ampicilline + Sulbactam
Amoxicilline + acide clavulanique
o Groupe des céphalosporines :
Inactives sur les staphylocoques méticillino-résistant
Elles sont classées en génération :
1ère génération :
Spectre de pénicilline M
Spectre de pénicilline A
ème
2 génération
3ème génération :
Céfotaxime, Céfopérazone, Céftriaxone, Céeftazidime…
Elles sont inactives sur les Entérocoques et les Listeria
Elles diffusent très bien dans le liquide céphalorachidien
Famille des glycopeptides :
o Vancomycine et Teicoplanine
o N’agissent que sur les bactéries à gram positif
o Sont indiqués dans le traitement des infections graves à staphylocoque résistant à
la Pénicilline M
Famille des aminosides :
o Streptomycine à toxicité cochléo-vestibulaire et rénale : Tuberculose,
Endocardite, Brucellose
o Spectinomycine utilisé dans le traitement de l’urétrite gonococcique
3
o Le groupe majeur ayant un spectre large :
Gentamycine, Tobramycine, Nétilmycine, Amikacine
Actif sur :
Staphylocoques sensibles à la pénicilline M
Bacilles gram –
Bacilles gram +
Inactif sur :
Streptocoques
Anaérobies
o Ils sont inactifs sur les bactéries intracellulaires
Famille des cyclines :
o Antibiotiques à activité bactériostatique et à spectre large mais acquisition de
nombreuses résistances par :
Bacilles gram –
Staphylocoques
Streptocoques
Pneumocoques
o Les anaérobies sont naturellement résistants
o Ont une activité intracellulaire :
Mycoplasme
Chlamydia
Brucella
Rickettsia
o Deux groupes de cyclines :
1ère génération :
Tétracyclines et Chlor-tétracyclines
Demi-vie courte
Mauvaise tolérance digestive
ème
2 génération :
Minocyclines et Doxycyclines (les deux commercialisés au Maroc)
Demi-vie longue
Meilleure tolérance digestive
Famille des phénicolés :
o Antibiotiques à activité bactériostatique et à spectre large
o Chloramphénicol et Thiamphénicol
o Spectre large :
Cocci gram +
Cocci gram -
4
Bacilles gram –
Exceptionnellement anaérobies
o Toxicité hématologique (aplasie médullaire)
o Réservés à des indications thérapeutiques bien précises :
Méningites
Abcès cérébraux à germes sensibles
Fièvre typho-paratyphiques
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Auto-immunité
Introduction
Classification des maladies auto-immunes :
Spécifiques d’organe
Non spécifiques d’organe
Physiopathologie des maladies auto-immunes :
Théories explicatives de l’auto-immunité
o Théorie des clones interdits
o Tolérance élective des cellules T
o Perte de la fonction T suppressive
Facteurs favorisants et conséquences
o L’âge
o Le sexe
o L’hérédité
o Le terrain immunitaire
o Les infections virales et microbiennes
Médiateurs de l’auto-immunité et leurs mécanismes d’action
o Auto-anticorps
o Complexes immuns
o Immunité cellulaire
Exploration biologique à la recherche des auto-anticorps
Immunofluorescence indirecte
Radio-immunologie
Hémagglutination passive
Immuno-précipitation
Arguments en faveur de l’auto-immunité :
Argument direct
Arguments indirectes
Arguments biologiques
Conclusion
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Introduction :
L’auto-immunité se définit par l’existence de lymphocytes T et/ou de lymphocytes B
(c'est-à-dire les anticorps) dirigés contre les composants du soi
La grande majorité des maladies auto-immunes a pour support l’immunité humorale
avec la production d’auto-anticorps, mais dans certain nombre de cas, l’immunité
cellulaire est également en cause
Intérêt : meilleure compréhension de la physiopathologie des maladies auto-immunes
pour une meilleure approche diagnostique, pronostique et thérapeutique
Classification des maladies auto-immunes :
Spécifiques d’organe :
o Maladies auto-immunes type I ou maladies auto-immune localisées
o Glande thyroïde :
Maladie de Basedow
Thyroïdite d’Hashimoto
Myxœdème inflammatoire
o Estomac : anémie pernicieuse de Biermer (anticorps anti-facteur intrinsèque)
o Surrénales : insuffisance rénale lente
o Pancréas : diabète insulinodépendant
o Foie : cirrhose biliaire primitive (anticorps anti-mitochondries) et hépatite auto-
immune (anticorps anti-muscle-lisse) = anticorps non spécifiques d’organes
Non spécifiques d’organe :
o Maladies auto-immune type II, maladies auto-immunes généralisées ou maladies
systémiques
o Les organes atteints généralement sont : peau, rein, articulations, muscle
o Exemples :
Anémie hémolytique auto-immune
Dermatomyosite
Sclérodermie
Syndrome sec (anticorps anti SSA et anti SSB)
Lupus érythémateux disséminé (Ac-antinucléaires, Ac-anti DNA, Ac-anti Sm,
Ac-anti phospholipides et Ac anti-coagulants circulants)
Polyarthrite rhumatoïde (facteur rhumatoïde)
Myasthénie
Rhumatisme articulaire aigu
Glomérulonéphrites aigues
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Physiopathologie des maladies auto-immunes :
Théories explicatives de l’auto-immunité :
o Théorie des clones interdits :
Chez les sujets normaux il y a élimination des clones lymphocytaires
reconnaissant les auto-antigènes
Les clones dirigés contre des auto-antigènes séquestrés (œil, testicule,
cerveau…) sont les seuls qui s’échappent de cette élimination
Ces auto-antigènes séquestrés, une fois libérés dans le sang, peuvent
induire une réponse immunitaire
o Tolérance élective des cellules T :
A l’état normal, il existe une tolérance de type T vis-à-vis des auto-
antigènes
Trois facteurs peuvent être responsables de la rupture de cette tolérance :
Modification de l’auto-antigène
Antigène exogène donnant lieu à une réaction croisée
Action virale faisant apparaître des néo-Ag à la surface des cellules
o Perte de la fonction T suppressive :
Normalement les lymphocytes T suppresseurs éliminent les lymphocytes B
et les lymphocytes T auto-réactifs
En cas de déficits en cellules T suppressives, par défaillance de la fonction
thymique, se produit un emballement des cellules B
Facteurs favorisants et conséquences :
o L’âge :
La fréquence de certains auto-anticorps augmente avec l’âge
Cependant, les maladies auto-immunes surviennent à un âge préférentiel
et leur fréquence n’augmente pas avec l’âge
o Le sexe : 2/3 des maladies auto-immunes ont une prédominance féminine nette
o L’hérédité :
Des cas familiaux sont retrouvés
Une certaine relation avec le système HLA a été retrouvée : hépatite
chronique active, la myasthénie, le diabète et l’hyperthyroïdie et
l’haplotype HLA-A1, B8 et DW3
o Terrain immunitaire :
Déficit de l’immunité cellulaire, particulièrement des lymphocytes T
suppresseurs
10 % des individus ayant certains déficits immunitaires congénitaux
o Infections virales et microbiennes :
Perturbation du signal de reconnaissance des cellules du sujet
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Hépatite B et C
Médiateurs de l’auto-immunité et leurs mécanismes d’action :
o Auto-anticorps : agissent par plusieurs mécanismes
Cytolyse par activation du système de complément (anémie hémolytique)
Cytolyse par des anticorps lympho-dépendant
Modification du signal transmis par le récepteur cellulaire :
Activation du récepteur : maladie de Basedow
Blocage du récepteur : diabète
Action sur des molécules solubles
o Complexes immuns :
In situ :
Se déposent au niveau des tissus :
1. Induisent l’activation du complément
2. Libération des facteurs chimiotactiques
3. Libération des enzymes lysosomiales
4. Altération de l’organe cible
Exemple : pemphigus / pemphigoïde
Circulants :
Se déposent dans les vaisseaux vasculaires responsables de lésions
de vascularite
Exemple : lupus érythémateux disséminé
o Immunité cellulaire :
Les lymphocytes T8 peuvent exercer une cytotoxicité directe sur les cellules
présentant des auto-antigènes et leur destruction
Exemple : maladies auto-immunes spécifiques d’organe
Exploration biologique à la recherche des auto-anticorps :
Immunofluorescence indirecte : test de routine le plus utile
o Anticorps anti-nucléaires
o Anticorps anti cellules pariétales
o Anticorps anti-mitochondriales
Radio-immunologie :
o Anticorps anti-DNA
o Anticorps anti facteur intrinsèque
o Anticorps anti IgG
Hémagglutination passive :
o Facteur rhumatoïde
o Anticorps anti-thyroglobuline
Immuno-précipitation :
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o Anticorps anti SSA et anti SSb
o Anticorps anti RNA
Arguments en faveur de l’auto-immunité :
Argument direct : mise en évidence d’un anticorps circulant sur un antigène autologue
Arguments indirectes :
o Association d’une maladie auto-immune
o Mise en évidence d’un marqueur d’immunisation
o Association avec une anomalie du système immunitaire
o Analogie avec une maladie animale spontanée ou expérimentale, en rapport avec
un processus d’auto-immunisation prouvé
Arguments biologiques :
o Hyper-gamma-globulinémie polyclonale
o Dépôt d’IgG avec ou sans complément dans les tissus
o Hyperplasie lymphoïde
o Action favorable des corticoïdes et des anti-inflammatoires
o Parallélisme entre la gravité des lésions et le titre des auto-anticorps
Conclusion :
Les maladies auto-immunes sont fréquentes dans notre pays en particulier et les pays
de la méditerranée en général
La connaissance des différents mécanismes d’auto-immunisation est capital car ceux-ci
diffèrent d’une maladie à autre, dans le perspective d’une bonne prise en charge
diagnostique, pronostique et thérapeutique
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Hypersensibilité immédiate
Introduction
Formes cliniques :
Choc anaphylactique
Anaphylaxie localisée
o Rhinite allergique
o Asthme bronchique
o Urticaire atopique
o Eczéma allergique
Mécanismes de l’hypersensibilité immédiate :
Caractères généraux
Eléments mises en jeu :
o Les allergènes ou antigènes
o Les anticorps
o Les récepteurs membranaires des mastocytes et basophiles
o Les cellules déclenchantes (basophiles / mastocytes)
o Les médiateurs
Diagnostic de l’hypersensibilité immédiate :
Clinique
Biologique :
o Tests in vivo
Tests cutanés et identification des allergènes
Tests de provocation directe
Test de dégranulation des basophiles
o Tests in vitro :
Dosage des IgE totales
Dosage des IgE spécifiques
Recherche de l’éosinophilie
Conclusion
Introduction :
Il s’agit d’une réponse immunitaire spécifique exagérée ou inappropriée, à la
réintroduction de l’antigène dans un organisme déjà sensibilisé
L’interaction entre l’allergène fixé sur le IgE à la surface des mastocytes et des
basophiles entraîne leur dégranulation et la libération des médiateurs directement
responsables des effets locaux ou généraux
Ce type d’hypersensibilité correspond au type I de la classification de Gell et Coombs, et
comprend l’hypersensibilité anaphylactique et l’allergie atopique
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Formes cliniques :
Choc anaphylactique :
o Constitue le degré le plus grave d’une réaction allergique
o Survient lorsqu’une dose massive d’antigène pénètre dans un organisme
hautement sensibilisé
Piqûres d’insectes
Rupture d’un kyste hydatique
Médicaments : anesthésiques, curares
o Les organes affectés sont :
Système cardio-vasculaire : hypotonie, tachycardie
Système nerveux central : anxiété et troubles sensoriels
Peau : prurit généralisé
Tractus gastro-intestinal : diarrhées, vomissements, spasmes douloureux
Sang : hypocalcémie, hyperkaliémie, éosinophilie
Anaphylaxie localisée :
o Rhinite allergique :
Provoquée par des allergènes inhalés en contact avec la muqueuse nasale
Hypersécrétion et gonflement avec obstruction des voies aériennes
o Asthme bronchique :
Du à une broncho-constriction avec hypersécrétion et insuffisance
ventilatoire
L’atopie représente 60 % des cas d’asthme
o Urticaire atopique :
Surélévations circonscrites érythémateuses de la peau
il est souvent provoqué par des allergènes alimentaires, est alors associé à
des troubles gastro-intestinaux
o Eczéma allergique :
Dermatite atopique
Il est toujours associé à d’autres manifestations atopiques
Mécanismes de l’hypersensibilité immédiate :
Caractères généraux :
o L’allergène est exogène, produit de l’environnement
o Les anticorps sont des IgE homocytotropes, fixés aux basophiles et mastocytes
o Libération des médiateurs : histamine, leucotriènes…
o Le temps de réponse est court : maximum 30 minutes
o Signes cliniques variés : papule, érythème, œdème
o Histologie : mastocytes dégranulés, éosinophilie…
o Transmissible par le sérum à des sujets normaux
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Eléments mises en jeu :
o Les allergènes ou antigènes :
Certains agents biologiques ou chimiques ont la propriété de déclencher la
production d’IgE chez des sujets génétiquement prédisposés
Conditions :
L’allergène doit être bivalent pour pouvoir se lier à 2 IgE adjacents
préalablement fixées sur la membrane cellulaire des mastocytes ou
des basophiles
L’allergène doit posséder la même spécificité anticorps
Exemples :
Inhalés ou pneumallergènes : pollen, poussière de maison, germes…
Ingérés ou tropho-allergènes : lait de vache, médicaments
Poils et squames d’animaux : chiens, chats, cobayes, lapins…
Venins d’hyménoptères
o Les anticorps :
Il s’agit d’IgE essentiellement
Ce sont des anticorps homocytotropes
La réponse IgE est un phénomène localisé au site d’entrée de l’allergène
(muqueuses et/ou ganglions lymphatiques régionaux). C’est à ce niveau
qu’a lieu la production des IgE par les lymphocytes B
Les IgE produites localement sensibilisent les mastocytes environnants en
se fixant par leur fragment Fc. La fixation est lente (72h) mais durable
(quelques semaines)
Les IgE produites en excès passent dans la circulation sanguine où elles
sensibilisent les basophiles circulants puis les mastocytes tissulaires de
l’organisme (normalement les IgE sont à l’état de trace dans le sérum)
o Les récepteurs membranaires des mastocytes et basophiles :
Les récepteurs de forte affinité :
Récepteur monovalent qui fixe exclusivement d’IgE sous forme libre
monomérique
Le taux d’IgE est le facteur limitant dans la sensibilisation des
mastocytes et des basophiles
Les récepteurs de faible affinité : La sensibilisation par les IgE de certaines
cellules comme les éosinophiles et les plaquettes de sujets normaux les
rend cytotoxiques pou certains parasites
o Les cellules déclenchantes (basophiles / mastocytes) :
Riches en granules spécifiques dits métachromatiques intra-cytoplasmique
18
Ce sont les principales cellules porteuses de récepteurs membranaires pour
les IgE
Les basophiles : localisées essentiellement dans le sang mais aussi dans les
tissus
Les mastocytes :
Localisées dans les muqueuses surtout
Deux types :
Muqueux (2/3 des mastocytes pulmonaires)
Conjonctifs (1/3 des mastocytes pulmonaires)
o Les médiateurs :
Préformés :
Libérés de façon instantanée
Effets :
Vasodilatation
Augmentation de la perméabilité capillaire
Attraction des polynucléaires
Activation du complément
Exemples :
Histamine ++
Héparine
Protéases neutres
Tryptase
Néoformés :
Responsables de la réponse retardée dans l’allergie immédiate
Effets :
Prolonger l’inflammation
Accentuer la réponse allergique
Exemples :
Prostaglandines 2
Leucotriènes 4
PAF
Interleukine 1, 4, 5 et 6
Interféron gamma
Diagnostic de l’hypersensibilité immédiate :
Clinique :
o Interrogatoire : retracer l’histoire clinique et confirmer l’hypothèse de l’allergie
o Antécédents familiaux
o Antécédents personnels
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Biologique :
o Tests in vivo :
Tests cutanés et identification des allergènes :
Rechercher la sensibilisation d’un individu vis-à-vis d’un allergène
donné au niveau de la peau
On distingue :
La cuti-réaction : légère scarification et y déposer gouttelette
d’allergène
L’intradermo-réaction : introduire l’allergène dans la région
intradermique avec une seringue
Le prick-test : déposer sur la peau une fine gouttelette
d’allergène, puis à piquer à travers la gouttelette la peau avec
une micro-lance
La lecture de ces tests est réalisée au bout de 20 minutes. Lorsque la
réaction est positive, elle se traduit par une réaction cutanée locale
sous forme de papule, érythème et prurit
Tests de provocation directe :
Bronchique, nasale, conjonctivale, alimentaire…
Risque élevé de chocs anaphylactiques accidentels
Test de dégranulation des basophiles : on énumère le pourcentage des
cellules basophiles dégranulés en présence de l’allergène soupçonné
responsable de l’allergène
o Tests in vitro :
Dosage des IgE totales :
C’est le dosage des IgE libres non fixées sur les cellules
20 % des sujets allergéniques présentent un taux normal des IgE
totales
Dosage des IgE spécifiques :
Il permet de mettre en évidence la présence d’anticorps spécifiques
à un ou plusieurs allergènes donnés
Exemples :
RAST : Radio-allergo-sorbent-test
PHADIATOP (allergie aux pneumallergènes courants)
Recherche de l’éosinophilie dans le sang, les sécrétions bronchiques…
Conclusion :
20
La thérapeutique peut actuellement intervenir à différents niveaux pour interrompre la
chaîne de réactions successives
Cependant, la suppression de l’exposition à l’allergène sensibilisant reste le meilleur
moyen
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Hypersensibilité à complexes immuns
Introduction
Les différents types de maladies à complexes immuns :
Les infections persistantes
Les maladies auto-immunes
Inhalation de matériel antigénique
Etude de la pathogénécité des complexes immuns par les modèles animaux :
Le phénomène d’Arthus
La maladie sérique aigue expérimentale
Mécanismes de l’hypersensibilité à complexes immuns
Les complexes immuns en pathologie humaine :
La maladie sérique chez l’homme
Les affections avec complexes immuns extravasculaires
Exploration des états d’hypersensibilité par complexes immuns :
Détection des complexes immuns dans les tissus
Détection des complexes immuns circulants
Conclusion
Introduction :
L’hypersensibilité par complexes immuns est l’ensemble de manifestations cliniques et
biologiques dues aux lésions tissulaires provoquées par l’activation du complément et la
mise en jeu de cellules effectrices suite au dépôt des complexes immuns
Constitue le type III de la classification de Gell et Coombs
Les sites de dépôt des complexes immuns sont en partie déterminés par la localisation
de l’antigène dans les tissus et en partie par le mode de dépôt des complexes circulants
Les différents types de maladies à complexes immuns :
Les infections persistantes :
o La combinaison d’une infection persistante à bas bruit et d’une réponse anticorps
modérée conduit à la formation prolongée de complexes immuns et à leur dépôt
dans les tissus
o Exemples : Lèpre, Paludisme, Hépatite virale, Endocardite infectieuse
Les maladies auto-immunes :
o La production permanente d’un anticorps dirigé contre un auto-antigène conduit
à la formation prolongée de complexes immuns
o La quantité augmente dans le sang et les systèmes d’épuration ne suffisent plus à
éliminer les complexes immuns, qui sont alors déposés dans les tissus
22
o Exemples : Polyarthrite rhumatoïde, Lupus érythémateux disséminé
23
La maladie sérique aigue expérimentale :
o Description :
Injecter à un lapin du sérum albumine humaine BSA marquée à l’iode 125
Quelques jours après, on fait des prélèvements à l’animal à des intervalles
de temps réguliers, on fait précipiter les protéines et on dose BSA
résiduelle
En parallèle, on fait des précipitations des immunoglobulines et on dose
BSA libre
Histologie : dépôts de complexes BSA-anti BSA dans la paroi des capillaires
glomérulaires et certaines artères
o Interprétation :
Ces mécanismes sont semblables à ceux donnés par la réaction d’Arthus
Au début de la phase d’élimination immune, il apparaît des complexes
immuns solubles
Puis, la quantité d’antigène diminue et celle des anticorps augmente
On a alors un dépôt de complexes immuns circulants devenus instables
Mécanismes de l’hypersensibilité à complexes immuns :
o Phase de sensibilisation : les anticorps se combinent avec des quantités
d’antigène croissant
o Phase de latence : hypersensibilité semi-retardée, provoquée en quelques heures
par les polynucléaires et le complément activé par les complexes immuns
o Phase des injections déclenchantes : les complexes immuns deviennent
pathogènes quand ils sont insolubles et en grande quantité
Les complexes immuns en pathologie humaine :
La maladie sérique chez l’homme :
o Observée après injections de sérum hétérologue en vue d’une sérothérapie ou
d’une immunosuppression
o Clinique :
8 à 10 jours après l’injection massive du sérum
Fièvre
Adénopathies
Arthralgies
o Biologie :
Présence de polynucléaires
Thrombopénie
Diminution du taux de complément
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Protéinurie transitoire sans hématurie
o Mécanisme : dépôt de complexes immuns au niveau des parois vasculaires
o Evolution favorable sans séquelles
Les affections avec complexes immuns extravasculaires :
La source et la localisation de l’antigène en pathologie humaine est variable
o Glomérulonéphrites dues à des antigènes bactériens :
Post streptococciques (antigènes streptococciques)
Lèpre lépromateuse (antigènes libérés par le traitement par les sulfones)
Paludisme
Syphilis
Toxoplasmose
o Glomérulonéphrites dues à des antigènes viraux :
Hépatites virales B et C
Epstein Baar
Cytomégalovirus
o Glomérulonéphrites dues à des auto-antigènes : complexes immuns IgG-anti IgG
Lupus érythémateux disséminé
Polyarthrite rhumatoïde
Cryoglobulinémie
Insuline (anticorps anti-insuline) : néphropathie diabétique
o Le rejet subaigu des greffes d’organes : anticorps anti antigènes du greffon
o La maladie du système respiratoire : maladie du poumon de fermier
Dans le sérum : anticorps anti-microspores
Dans le poumon : antigène inhalé et des spores
Exploration des états d’hypersensibilité par complexes immuns :
Détection des complexes immuns dans les tissus :
o Immunofluorescence ou ELISA
o Largement utilisées dans l’exploration des vascualrites et des glomérulonéphrites
à complexes immuns
Détection des complexes immuns circulants
o Détection des complexes immuns indépendamment de l’antigène qu’ils
contiennent
o Trois méthodes fondés sur l’interaction des complexes immuns avec :
Le complément
Les facteurs rhumatoïdes
Les récepteurs cellulaires
Conclusion :
25
La détection des complexes immuns est un des éléments qui participent au diagnostic
de certaines maladies (lupus, polyarthrite rhumatoïde…)
L’appréciation quantitative permet une surveillance de l’évolution et de l’efficacité
thérapeutique
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Hypersensibilité retardée
Introduction
Paramètres de la réaction d’hypersensibilité retardée
Critères de la réaction d’hypersensibilité :
Absence de prédisposition immunologique individuelle
Conditions expérimentales de sensibilisation
Spécificité des réactions d’hypersensibilité retardée
Classification des réactions d’hypersensibilité retardée :
Hypersensibilité de Jone Mote
Hypersensibilité de contact
Hypersensibilité de type tuberculinique
Hypersensibilité granulomateuse
Etats d’hypersensibilité retardée chez l’homme :
Infections bactériennes
Infections virales
Infections parasitaires
Vaccination par des bactéries vivantes atténuées
Eczéma allergique
Exploration de l’hypersensibilité retardée :
Exploration in vivo :
o Réactions cutanées
o Antigènes utilisées
Exploration in vitro :
o Test de transformation lymphoblastique
o Test d’inhibition de la migration des macrophages
Conclusion
Introduction :
Hypersensibilité retardée, hypersensibilité à médiation cellulaire ou hypersensibilité de
type IV selon Gell et Coombs
Elle regroupe les réactions d’hypersensibilité nécessitant plus de 12 heurs pour se
développer
C’est une réaction spécifique transférable d’un animal à un autre passivement et
exclusivement par les lymphocytes T sensibilisés préalable avec l’antigène
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Il y a une différence entre l’immunité à médiation cellulaire qui est un phénomène
physiologique défense contre les infections et les tumeurs) alors que l’hypersensibilité
retardée est un phénomène pathologique (eczémas de contact, maladies auto-immunes
Hypersensibilité de contact :
o Caractérisée cliniquement par un eczéma au site de contact, généralement
maximale à 48 heures
o Les petits haptènes (Nickel, Chrome…) ne devraient pas être antigéniques mais
traversent la peau et se couplent par une liaison covalente ou non à des protéines
constitutives de l’individu
o Il s’agit d’une réaction épidermique
o Les cellules présentant l’antigène sont les cellules de Langerhans
o La lésion épidermique présente un infiltrat de cellules mononuclées
Hypersensibilité de type tuberculinique :
o L’injection sous-cutanée de tuberculine, antigène lipoprotéique extrait du bacille
tuberculeux, provoque chez des patients tuberculeux une réaction fébrile avec
malaise général
o Elle s’accompagne d’une zone d’induration et de tuméfaction au site d’injection
o Infiltration importante de cellules mononuclées (50% des lymphocytes et 50% de
macrophages) 24 heures après l’injection
o 48 heures après, large infiltration péri vasculaire de lymphocytes s’étend dans le
derme
o Diminution des macrophages à 48 heures lorsque la réaction devient maximale
o L’évolution ultérieure d’une réaction granulomateuse est possible
Hypersensibilité granulomateuse :
o Cliniquement, la forme la plus importante des hypersensibilités retardées
o Responsable des effets pathologiques impliquant l’immunité à médiation
cellulaire T
o Elle résulte de la persistance au sein des macrophages d’un agent que la cellule
est incapable de détruire (complexes immuns dans l’alvéolite allergique)
o Le processus aboutit à la formation de granulome à cellules épithéloïdes
(granulome = agrégation de macrophages)
Etats d’hypersensibilité retardée chez l’homme :
Infections bactériennes :
o Tuberculose (hypersensibilité à latuberculine)
o Brucellose (hypersensibilité à la miélitine)
Infections virales :
29
o Variole
o Rougeole
o Oreillons
o Herpès
Infections parasitaires :
o Leishmaniose
o Toxoplasmose
o Mycoses profondes
o Helminthiases
Vaccination par des bactéries vivantes atténuées : BCG
Eczéma allergique :
o Tissus synthétiques
o Cosmétiques
Exploration de l’hypersensibilité retardée :
Exploration in vivo :
o Réactions cutanées :
Méthode la plus simple et la plus couramment utilisée
Injection sous cutanée/intradermique d’une dose adéquate de l’antigène
La lecture se fait 48 heures après l’injection en mesurant le diamètre de
l’érythème et de l’induration
L’intensité de la réaction est fonction de la dose d’antigène et du degré de
sensibilisation du sujet
o Antigènes utilisés : tétanos, diphtérie, streptocoque, tuberculine, candida,
glycérine
Exploration in vitro :
o Test de transformation lymphoblastique : mesurer la transformation puis la
division des lymphocytes activés par l’antigène spécifique
o Test d’inhibition de la migration des macrophages :
Etudier la réaction des facteurs inhibant la migration des leucocytes ou de
macrophages :
Exemples :
MIF : facteur inhibant les macrophages
LIF : facteur inhibant les lymphocytes
30
Conclusion :
Les perturbations de l’immunité cellulaire en clinique relèvent de causes multiples
En dehors de déficits immunitaires héréditaires, il faut insister sur les nombreuses
infections qui provoquent une diminution ou une suppression non spécifique des
réactions d’hypersensibilité retardée (hépatite, mononucléose infectieuse…)
31
Les immunoglobulines
Introduction
Fonctions des immunoglobulines :
Fonctions de reconnaissance de l’antigène (fonction anticorps)
Fonctions effectrices
Structure générale des immunoglobulines :
Structure de base
Structure des chaînes lourdes
Structure des chaînes légères
Domaines immunoglobuliniques
Différents fragments des immunoglobulines
Caractéristiques des classes des immunoglobulines :
Immunoglobulines G
Immunoglobulines M
Immunoglobulines A
Immunoglobulines D
Immunoglobulines E
Activités biologiques des immunoglobulines :
Propriétés portées par le fragment Fab : site anticoprs
Propriétés portées par le fragment Fc
Variations physiopathologiques :
Variations physiologiques
Variations pathologiques
Conclusion
Introduction :
Les immunoglobulines sont des glycoprotéines produites par les lymphocytes B
Elles sont présentes dans le plasma, les liquides extravasculaires et les sécrétions
L’électrophorèse du sérum montre que les immunoglobulines sont très hétérogènes. On
distingue5 classes principales : IgG, IgA, IgM, IgD et IgE
Ils ont une acticité anticorps et représentent les effecteurs de la réponse immunitaire
humorale
32
Ils jouent un rôle capital dans la réponse immunitaire et l’élimination de l’agent
pathogène
Leurs anomalies congénitales ou acquises se manifestent par différentes pathologies
o Immunoglobulines M :
Fœtus : apparaissent 3 mois avant la naissance
Nouveau-né : augmentent de façon importante à la naissance
Taux à 75 % par rapport au taux de l’adulte vers l’âge de 12 mois
o Immunoglobulines A, D, E : n’apparaissent qu’après la naissance et restent à des
taux faibles
Variations pathologiques :
o Hypergammaglobulinémie :
Polyclonales : augmentation pathologique de plusieurs types d’Ig
Parasitaires : paludisme, leishmaniose
Maladies auto-immunes : thyroïdite, lupus, polyarthrite rhumatoïde
Monoclonales : augmentation pathologique d’un seul type d’Ig
Maladie des chaînes légères
Maladie des chaînes lourdes
Maladie de Kahler
Maladie de Waldenström
o Hypogammaglobulinémie :
Primitives :
Maladie de Bruton : IgG < 2 g/l ; Autres Ig = 0
Hypogammaglobulinémie transitoire du nourrisson
Hypogammaglobulinémie d’expression variable
Hypogammaglobulinémie à IgA : maladie des cils vibratils
Secondaires :
Augmentation de la fuite :
Néphropathies graves
Brûlures
Entéropathies exsudatives
Diminution des apports protéiques : malnutrition
Immunodépression d’origine virale : HIV, CMV, MNI…
37
Conclusion :
Les immunoglobulines forment une famille très hétérogène ayant la même structure de
base mais des fonctions différentes
Douées d’une double fonction anticorps et effectrice, ils jouent un rôle fondamental
dans le système immunitaire
Cependant, ils peuvent présenter des pathologies d’origine congénitale ou acquise
La découverte des anticorps monoclonaux a conduit à de nombreuses applications tant
en recherche fondamentale qu’en recherche appliquée et en médecine
38
Le système du complément
Introduction
Nomenclature :
Voie classique
Voie alterne
Voie MBL
Les inhibiteurs
Les protéines régulatrices
Voies d’activation :
Nature des substances activatrices
Déroulement de l’activation de la voie classique
Déroulement de l’activation de la voie alterne
Déroulement de l’activation de la voie MBL
Activités biologiques :
Activité cytolytique
Activités non cytolytiques
Variations physio-pathologiques :
Variations physiologiques
Variations pathologiques
Exploration biologique :
Dosages fonctionnels
Dosages pondéraux
Conclusion
Introduction :
L’ensemble de globulines circulantes normalement dans le plasma à l’état inactif, et
pouvant subir une activation en chaîne sous l’influence de divers facteurs
Voies d’activations : classique, alterne et MBL
L’activation du complément a d’importantes conséquences biologiques :
o Elimination des complexes antigènes-anticorps
o Réactions inflammatoires d’origine immunologique
o Lyse des agents pathogènes
o Phagocytose des micro-organismes
o Neutralisation des virus
L’activation du complément comprend :
o 3 unités d’activation : voie classique, voie alterne, et voie MBL
o 1 unité effectrice commune : unité d’attaque de la membrane cellulaire
39
Nomenclature :
Voie classique :
o Ses composants sont désignés numériquement de C1 à C9. Il s’agit de 11
protéines différentes puisque C1 est formé de 3 sous unités C1q, C1r et C1s
o Quand un composant est activé, on trace un trait au dessus du symbole
numérique (exemple : C1 activé = C1 estérase = C1)
o La plupart des composants sont fragmentés lorsqu’ils sont activés. Les fragments
sont désignés par des lettres accolées au chiffre du composant initial (C3 est
fragmenté en C3a et C3b)
Voie alterne :
o Facteur P ou Properdine
o Facteur B (C3PA)
o Facteur D
Voie MBL :
o Abréviations en terme anglais qui indiquent la fonction de la molécule
o MBL : Mannose Binding Lectine
o MASP : MBL Associated Serine-Protéase
Les inhibiteurs :
o INA : inactivateur
o INH : inhibiteur
o IA : inhibiteur des anaphylatoxines
Les protéines régulatrices :
o β 1H-globuline : facteur H (compétition avec B)
o C4-bp : C4 binding protein
Voies d’activation :
Il existe trois voies d’activation du complément qui ont un tronc commun appelé
voie effectrice
Nature des substances activatrices :
o La voie classique :
Principalement les complexes antigène-anticorps où l’anticorps est de
classe IgM, IgG1, IgG2 ou IgG3
Immunoglobulines agrégées
Substances de nature non immune : thrombine, plasmine
Surfaces du pathogène
o La voie alterne :
Immunoglobulines : IgG1, IgG2, IgG3, IgG4, IgA et IgE
Polysaccharides
40
Lipopolysaccharides bactériens (endotoxines bactériennes)
Levures (candida albicans)
Cellules infectées par un virus
Parasites
Surfaces du pathogène
o La voie MBL : surfaces des pathogènes non encapsulées (Glycoprotéines de
surface + Levures)
Déroulement de l’activation de la voie classique :
o L’activation de la voie classique fait intervenir successivement les 9 composants
du complément qui se regroupent en 3 sous unités :
C1 : unité de reconnaissance
C4, C2, C3 : unité d’activation
C5 à C9 : unité d’attaque de la membrane cellulaire
o Etape de reconnaissance :
Elle est réalisée par le 1er composant C1
La nécessité de 2 sites Fc voisins pour lier deux valences du C1q explique la
plus grande efficacité des IgM par rapport aux IgG
o Etape d’activation :
L’activation du C1 permet la formation de la C1 estérase. Elle est contrôlée
dans le sérum par le C1 INH
C1 estérase permet le clivage de C2 et C4 en deux fragments :
C2a et C2b (propriété kinine-like)
C4a (anaphylatoxine) et C4b
Les fragments C4b et C2a s’attachent entre eux et forment ce qu’on
appelle la convertase C4bC2a ou C3 convertase (C4b2a)
La C3 convertase scinde C3 en deux :
C3a : anaphylatoxine
C3b
C3b se fixe à la surface de la cellule au niveau du complexe C4b2a pour
former la C5 convertase (C3bC4bC2a)
o Etape d’attaque de la membrane :
C5 convertase scinde C5 en deux :
C5a : anaphylatoxine
C5b
C6, C7, C8 et 6 fragments de C9 viennent s’assembler autour de C5b qui se
fixe sur la membrane réalisant le complexe d’attaque membranaire
responsable de la destruction membranaire
41
Déroulement de l’activation de la voie alterne :
o Phase initiale non spécifique :
Spontanément ou sous l’action de substances activatrices, le C3 subit une
hydrolyse et devient C3H2O
C3H2O se lie au facteur B en présence du Mg++
Sous l’action du facteur D, il y a clivage de B en :
C3H2OBa
C3H2OBb = convertase alterne initiale
o Phase amplificatrice :
La convertase alterne initiale clive C3 en
C3a
C3b : se lie au facteur B = C3bB
Sous l’action du facteur D, clivage du C3bB en :
C3bBa
C3bBb = C3 convertase amplificatrice
La C3 convertase amplificatrice est stabilisée par le facteur P : C3bBbP
C3bBbP clive C3 en :
C3a
C3b
Certaines molécules de C3b se fixent à la C3 convertase amplificatrice pour
former la C5 convertase (C3bBbC3b)
C’est à partir de là que démarre la voie effectrice commune :
C5 convertase clive C5 en C5a et C5b
C5b se fixe à la membrane pour former le MAC
Déroulement de l’activation de la voie MBL :
o La MBL, après fixation des résidus mannose, active des sérines protéases MASP1
et MASP2
o La MBL ressemble dans sa structure à C1q, la MASP1 à C1r et la MASP2 à C1s
o La MASP2 comme C1s agit sur C4 et C2 pour former la C3 convertase (C4bC2a) qui
est la même que celle de la voie classique
Activités biologiques :
Activité cytolytique :
o Lyse osmotique des cellules par action du complexe d’attaque membranaire
o Seule action du complément où il y a absence de liaison à un récepteur
42
o Toutes les catégories de cellules peuvent être atteintes : hématies, leucocytes,
plaquettes, cellules tissulaires et micro-organismes (bactéries et virus)…
o Résistance à la lyse pour :
Certaines cellules tumorales
Certaines bactéries en absence de lysozyme (cofacteur)
Activités non cytolytiques :
o Action anaphylactique par les fragments C3a, C4a et C5a :
Activité C5a > C3a > C4a
Augmentation de la perméabilité capillaire
Contraction des fibres musculaires lisses
Déclenchement de la dégranulation des basophiles et mastocytes
o Action sur les cellules :
Chimiotactisme
Réactions d’adhérence et d’opsonisation
Variations physio-pathologiques :
Variations physiologiques :
o Adulte :
Taux normal = 3 g/l
5 % des protéines plasmatiques
o Naissance : taux à 50 % par rapport au taux de l’adulte puis augmente jusqu’à
l’âge de 2 ans
o 2 à 14 ans : taux un peu plus élevés que ceux des adultes
o Fin grossesse : augmentation du taux total et des fractions du complément
Variations pathologiques :
o Hypercomplémentémie :
Processus inflammatoires (tumeurs, maladie rhumatismale) et infectieux
Augmentation du taux du complément total et ses composants
Il s’agit d’un signe non spécifique d’inflammation et n’a que peu d’intérêt
en pathologie
o Hypocomplémentémie :
Défaut de synthèse (déficit héréditaire) :
Déficit en inhibiteur de la C1 estérase (C1 INH) :
Déficit le plus fréquent et le plus grave
Œdème angioneurotique héréditaire
Déficit des composants de la voie classique d’activation de C3 :
maladies auto-immunes
Déficit en C3 et C3b inactivateur
Déficit en composants terminaux
43
Activation anormale du complément
Catabolisme exagéré
Exploration biologique :
Dosages fonctionnels : évaluer l’activité du complément
o Activité hémolytique globale :
CH50 pour la voie classique
AP50 pour la voie alterne
o Activité de chaque composant
o Dosage de C1 inhibiteur
Dosages pondéraux :
o Immunodiffusion radiale
o Electro-immunodiffusion
o Néphélométrie
o ELISA
Conclusion :
Le complément est synthétisé au niveau du foie et se répartit dans le sérum, ainsi que
dans les autres liquides (articulaire, pleurale…)
Il constitue un effecteur capital en immunologie, responsable de l’élimination des
antigènes étrangers grâce à son pouvoir bactéricide
Cependant, il peut être perturbé dans plusieurs affections héréditaires et acquises
44
Les déficits immunitaires
Introduction
Conséquences d’un déficit immunitaire :
Sensibilité accrue aux infections
Proliférations tumorales
Manifestations auto-immunes
Classification des déficits immunitaires :
Déficits immunitaires primitifs ou congénitaux
Déficits immunitaires secondaires ou acquis
Les déficits immunitaires primitifs :
Epidémiologie
Déficits de l’immunité adaptative :
o Déficit de l’immunité cellulaire
o Déficit de l’immunité humorale
Déficits de l’immunité innée :
o Déficits en complément
o Anomalies des polynucléaires neutrophiles
Conclusion
Introduction :
Défaillance d’un ou plusieurs éléments du système immunitaire :
o Immunité humorale :
Immunité spécifique : immunoglobulines
Immunité non spécifique : système du complément
o Immunité cellulaire :
Immunité spécifique :
Lymphocytes B
Lymphocytes T
Immunité non spécifique :
Polynucléaires
Monocytes / macrophages
Cellules NK
Cellules dendritiques
Fragilisent l’organisme de façon passagère ou durable
Favorisent la survenue d’infections graves
Peuvent être primitifs (congénitaux) / secondaires (acquis) et Qualitatifs / quantitatifs
45
Conséquences d’un déficit immunitaire :
Sensibilité accrue aux infections :
o Déficits de l’immunité cellulaire favorisent les infections par des agents
intracellulaires (bactéries, parasites, virus et agents fungiques)
o Déficits de l’immunité humorale favorisent les infections par des germes
extracellulaires
o Infections anormales par leur agent causal (infections opportunistes), leur
fréquence et/ou leur sévérité (nécessité d’hospitalisation, antibiothérapie
intraveineuse…)
Proliférations tumorales :
o Il existe un risque accru de prolifération maligne dans les déficits immunitaires
o Rôle de l’immunité anti-tumorale dans la maîtrise des cellules cancéreuses
o Exemples :
Dans les déficits congénitaux : lymphomes
Dans les déficits acquis :
Lymphomes
Cancers malpighiens
Sarcome de Kaposi
Manifestations auto-immunes :
o Le système immunitaire, en plus de son rôle de défense contre les infections, il
assure une régulation de l’auto-immunité physiologique
o Tout déficit du système immunitaire entraîne donc un dérèglement de cette
fonction et expose la malade à des maladies auto-immunes telles que les
cytopénies auto-immunes
Classification des déficits immunitaires :
Déficits immunitaires primitifs ou congénitaux :
o Origine génétique donc héritables
o Ils peuvent être déjà connus dans la famille ou de novo
Déficits immunitaires secondaires ou acquis :
o Virus : VIH, Rougeole…
o Cancers
o Médicaments : immunosuppresseurs, cytotoxiques (chimiothérapie), corticoïdes..
o Radiothérapie
o Malnutrition (sujets âgés +++)
47
Les bébés sont protégés pendant les 6 premiers mois de la vie par les
anticorps maternels qui disparaissent entre 6 et 12 mois. Donc c’est
seulement après l’âge de 6 mois qu’on a des signes cliniques
On distingue :
Déficit global en anticorps : agammaglobulinémie
Déficit sélectifs des anticorps :
Déficit en IgA
Syndrome d’hyper IgM
Exemple 1 : agammaglobulinémie liée au sexe ou maladie de Bruton
Maladie masculine liée à l’X
Apparaît généralement à partir de 6 mois
Elle est caractérisée par :
Absence de lymphocyte B dans le sang et les tissus lymphoïdes
Agammaglobulinémie globale
Origine et génétique :
Défaut de maturation des précurseurs des lymphocytes B
Anomalie génétique du gène XLA localisé sur le bras long du
chromosome X qui code pour le Bruton-tyrosine-Kinase (BTK)
spécifique de la lignée B
Description clinique :
Infections à répétition à bactéries à développement
extracellulaires
Localisations ORL et bronchiques, se compliquant souvent de
dilatations de bronches
Biologie :
Concentration sérique en anticorps très faible, voire
indétectable
Lymphocytes B pratiquement absents dans le sang
périphérique (< 2 % des lymphocytes)
Lymphocytes T dont les fonctions et le nombre sont normaux
Exemple 2 : déficit en IgA
Forme la plus fréquente des déficits immunitaires primitifs
Peut être sous forme sporadique ou familiale
Asymptomatique dans 50 % des cas
Formes symptomatiques :
Infections récurrentes des voies respiratoires
Parasitoses intestinales
48
Exemple 3 : syndrome hyper-IgM
Déficit de commutation de classe
Mutation du gène du CD40L
Taux des IgM normales ou élevés
Les autres isotypes des immunoglobulines sont diminués
Symptomatologie : infections respiratoires répétées le plus souvent
Déficits de l’immunité innée :
o Déficits en complément :
Déficit en C1 inhibiteur :
Déficit du principal régulateur de la voie classique
Œdème angioneurotique (ressemble à l’œdème allergique de quinck)
Hémoglobinurie paroxystique nocturne :
Défaut d’expression de certaines protéines de régulation
Hémolyse nocturne des hématies : anémie hémolytique
Déficit en C2, C4 : maladies auto-immunes (lupus)
Déficit en C3 : infections à germes pyogènes (méningite à méningoque)
o Anomalies des polynucléaires neutrophiles :
Quantitatives : neutropénies
Qualitatives :
Déficit de la phagocytose : granulomatose septique chronique
Déficit des molécules d’adhésion :
Anomalie de la migration des polynucléaires neutrophiles
Abcès sans pus – hyperleucocytose majeure à PNN
Conclusion :
Les déficits immunitaires sont des maladies sous diagnostiquées
Ils ont permis la compréhension du fonctionnement du système immunitaire
Il faut éliminer un déficit immunitaire acquis avant d’explorer les déficits immunitaires
primitifs
49
Aspects dynamiques du processus inflammatoire
Introduction
Conditions de la réaction inflammatoire :
Siège
Facteurs déclenchants :
o Exogènes
o Endogènes
Etapes du processus inflammatoire :
Etape biochimique : médiateurs chimiques
Etape vasculaire :
o Vasodilatation
o Exsudation
Etape cellulaire :
o Chimiotactisme
o Margination et diapédèse
o Phagocytose
o Mobilisation, multiplication et la métamorphose
Evolution du processus inflammatoire :
Guérison sans séquelles ou restitution adintegrum
Persistance des phénomènes vasculaires
Persistance des phénomènes cellulaires, abcès et phlegmons
Passage à la chronicité avec formation d’un granulome
Conclusion
Introduction :
Le processus inflammatoire est l’ensemble de phénomènes réactionnels déclenchés
dans un organisme vivant par une agression d’un agent pathogène
Se déroule de façon préférentielle dans un tissu vasculaire, et sert à éliminer l’agent
pathogène et induit une série d’événements qui tend à éliminer et à réparer les effets
de l’agression
La réaction inflammatoire est non spécifique de l’agresseur ≠ de la réponse immunitaire
Habituellement bénéfique, le processus inflammatoire prend fin avec la réparation
(cicatrisation), parfois devient insuffisant ou nocif en cas d’hypersensibilité
Conditions de la réaction inflammatoire :
Siège : phénomène omni tissulaire se déroule dans les tissus conjonctifs vascularisés et
dans le tissu conjonctif avasculaire (cartilage, cornée…)
50
Facteurs déclenchants :
o Exogènes :
Causes mécaniques : avec ou sans plaie
Causes chimiques : acides, bases…
Causes physiques : ultraviolets (coup de soleil), radiations, brulures, froid…
Micro-organismes : bactéries, virus, parasites…
o Endogènes :
Ischémies aigues secondaires à une thrombose
Certaines réactions antigènes-anticorps et immunitaires (asthme)
Maladies métaboliques (goutte)
Inflammations dites physiologiques (éruption dentaire)
Etapes du processus inflammatoire :
Etape biochimique : médiateurs chimiques
o Médiateurs d’origine cellulaire :
Médiateurs préexistants :
Histamine : amines vaso-actives (1er médiateur libéré)
Enzymes lysosomiales
Médiateurs nouvellement synthétisés :
Dérivés de l’acide arachidonique :
Prostaglandines, Protacycline et Thromboxane A2
Leucotriènes B4, C4, D4, E4
Facteurs d’activation plaquettaire
Cytokine
Oxyde d’Azote
Radicaux libres d’oxygène
o Médiateurs d’origine plasmatique :
Système des kinines
Système du complément sérique
Système de coagulation
o Interaction entre les différents médiateurs :
Hyperperméabilité vasculaire :
Essentiellement Histamine
Accessoirement C3a et C5a par dégranulation des mastocytes
+/- Bradykinine, leucotriènes
Vasodilatation : prostaglandines
Effets généraux :
51
Fièvre : interleukine 1
Douleur :
Prostaglandines
+/- Bradykinine
Lésions cellulaires et tissulaires :
Enzymes lysosomiales
Radicaux libres d’oxygène
Etape vasculaire :
o Vasodilatation :
Premier phénomène visible
Microscopie : congestion vasculaire + margination des polynucléaires
Conséquences :
Cliniques : rougeur, augmentation de la température locale
Métaboliques : diminution de l’oxygénation des espaces interstitiels
et acidification du milieu
Physiques : modification de la paroi endothéliale
o Exsudation :
Fuite plasmatique dans le tissu interstitiel
Mécanisme :
Facteurs hémodynamiques
Contraction des cellules endothéliales
Conséquences :
Cliniques : tuméfaction, rôle dans la douleur
Physiques :
Circonscription du foyer inflammatoire par un réseau fibrineux
pour éviter la diffusion des germes
Absorption de substances : chimiotactisme des polynucléaires
Blocage des lymphatiques pour maintenir l’œdème et donc
diluer les germes
Apports humoraux de défense
Etape cellulaire :
o Chimiotactisme :
Mouvement cellulaire unidirectionnel le long d’un gradient chimique
constitué par des facteurs chimiotactiques
Concerne surtout les polynucléaires et les macrophages
Modifications fonctionnelles et morphologiques (surtout des macrophages)
52
Perte de leur forme arrondie et régulière
Excentration du noyau
Polymérisation des microtubules et des filaments d’actine et de
myosine dans des pseudopodes
o Margination et diapédèse :
Margination :
Adhésion des leucocytes à la paroi endothéliale grâce à des
molécules d’adhésion particulières
Lien entre phénomènes vasculaires et phénomènes cellulaires qui
débutent à la diapédèse
Diapédèse :
Passage des leucocytes du sang à travers l’endothélium vasculaire
La première étape est l’adhésion des leucocytes à l’endothélium
grâce à des molécules d’adhésion :
Superfamille des immunoglobulines
Superfamille des intégrines (β1, β2, β3)
Famille des sélectines
Polynucléaires traversent la paroi sans la disloquer. Lymphocytes
passent à travers le cytoplasme
o Phagocytose :
C’est la capture et la destruction des particules étrangères
Rôle essentiel dans les processus de défense de l’organisme
Les cellules impliquées :
Polynucléaires (microphages) : particules de petite taille
Macrophages (histiocytes) : particules de grande taille
Description :
L’adhésion :
Possible par le mouvement amiboïde des polynucléaires, et
facilité par : l’œdème, les enzymes protéolytiques,
Chimiotactisme, Calcium et Magnésium
La colchicine et la Vinblastine modifient les microtubules et
donc retentit sur la mobilisation des cellules
AINS ne suppriment pas la migration des polynucléaires
Les corticoïdes suppriment cette migration
L’ingestion :
A l’approche des particules à phagocyter :
Invagination de la membrane plasmique
Deux pseudopodes fusionnant
53
Particule emprisonnée dans une vacuole : phagosome
L’ingestion est favorisée et conditionnée par l’opsinisation
Syndrome de Job : trouble de l’englobement (déficit en C5)
54
Cellules épithéloïdes
Cellules géantes multinucléaires
Dans l’inflammation aigue banale, ces cellules n’apparaissent
pas. Mais ils apparaissent dans certaines inflammations
chroniques (tuberculose)
Evolution du processus inflammatoire :
Guérison sans séquelles ou restitution ad-integrum : agression peu nocive et terrain
favorable
Persistance des phénomènes vasculaires :
o Inflammation congestive :
Chaleur
Ultraviolets
Certains agents infectieux à tropisme particulier pour les vaisseaux comme
le virus de la rougeole
o Inflammation œdémateuse :
Dans les cavités pré-formées (péricarde, plèvre, articulations…) : cause
habituellement infectieuse
Dans le tissu conjonctif lâche (œdème de la glotte dans la réaction
anaphylactique)
Dans les organes pleins, l’obstruction de cette phase est très difficile
o Inflammation fibrineuse :
Epanchement séro-fibrineux dans les séreuses
Formation de brides et d’adhérences
Persistance des phénomènes cellulaires :
o Abcès : Inflammation purulente, localisée dans une cavité néo-formée
o Phlegmon : suppuration non limitée survient en cas de défaillance dans la
réaction de l’organisme (diabète, immunosuppresseurs) et de virulence excessive
du germe
o Inflammations gangréneuses : phénomènes de nécrose ischémique par occlusion
vasculaire
Passage à la chronicité avec formation d’un granulome
Conclusion :
Processus dynamique, évolutif, complexe et fréquent
Ensemble de phénomènes cellulaires et intercellulaires, vasculaires et humoraux, a pour
but d’éliminer l’agent nocif et réparer les tissus lésés
La restauration du tissu lésé est soit :
o Bénéfique : réparation
o Non bénéfique : réponse insuffisante ou excessive
55
Granulome inflammatoire
Introduction
Granulome inflammatoire chronique :
Granulome
Granulome inflammatoire
Causes du granulome inflammatoire :
Inflammations non spécifiques
Inflammations spécifiques :
o Inflammation spécifique d’origine infectieuse :
Infections bactériennes
Infections fungiques ou mycoses
Viroses
Parasitoses
o Granulomes à corps étrangers :
Corps étrangers inertes
Corps étrangers toxiques
o Granulomes épithélio-giganto-cellulaires
Conclusion
Introduction :
Un foyer inflammatoire aigu entraîne une organisation puis une réparation de façon
consécutive, lorsque l’agression est de courte durée
Si l’agression perdure, on aura une organisation et une réparation de façon simultanée
Organisation = apparition de cellules nouvelles = tissu de granulation ou granulome
Granulome inflammatoire chronique :
Granulome :
o Ensemble cellulaire polymorphe : polynucléaires, histiocytes et cellules
immunologiquement compétentes (lymphocytes et plasmocytes)
o Fibroblastes et fibres de collagène pour la réparation
o La proportion de ces diverses cellules varie selon :
La nature de l’agent agresseur
Moyens de défense de l’organisme
o Selon cette proportion les granulomes ont une appellation différente :
Granulomes macrophagiques
Granulomes plasmocytaires
Granulomes à cellules géantes
56
Granulome inflammatoire :
o Inflammation chronique : processus inflammatoire qui persiste ou s’aggrave
malgré la thérapeutique. Etat d’équilibre entre les phénomènes d’agression et de
réparation
o Granulome : lymphocytes, plasmocytes et histiocytes
o Les cellules de granulome peuvent avoir une organisation diffuse ou nodulaire
o Sclérose d’intensité variable : marque de la chronicité
Causes du granulome inflammatoire :
Persistance de l’agent agresseur peut être liée à :
Phagocytose insuffisante voire impossible
Inefficacité des processus inflammatoire
Débordement de ces deux processus de défense
Inflammations non spécifiques :
o Inflammations chroniques très fréquentes
o Souvent lésions non spécifiques
o Etiologie non déterminée
o Si phénomènes inflammatoires chroniques très importantes : pseudo tumeur
inflammatoire
Inflammations spécifiques :
o Inflammation spécifique d’origine infectieuse :
Infections bactériennes :
Causent souvent une inflammation aigue avec nécrose tissulaire
Causent parfois des infections chroniques :
Germe non vu : pyélonéphrite aigue (réaction inflammatoire
non spécifique)
Germe vu : gastrites chroniques à Helicobacter pylori (infiltrat
lympho-plasmocytaire et fibrose)
Infections fungiques ou mycoses :
Fréquentes, favorisées par les traitements et le Sida
Mycoses cutanéo-muqueuses et mycoses profondes
Lésions histologiques sont variées :
Lésions inflammatoires banales
Lésions granulomateuses épthélio-giganto-cellulaires
Diagnostic précis : mise en évidence du champignon (PAS)
Viroses :
Virus épidermotropes :
57
Virus herpétique : cellules épithéliales infectés, volumineuses,
plurinucléés, avec inclusion intranucléaires
Papilloma virus : hyperplasie + koïlocytes avec noyau
volumineux hyperchromatique, contour irrégulier, entouré
d’un halo clair
Virus hépatotropes :
Seuls les virus B, D et C peuvent entraîner une hépatite
chronique
Infiltrat inflammatoire portal lymphocytaire avec fibrose et
nécrose hépatocytaire
Virus B : inclusion cytoplasmiques
Cytomégalovirus : inclusions virales éosinophiles dans le rein, le foie,
le pancréas, les glandes salivaires et le poumon
Parasitoses :
Amibiase
Parasitoses vermineuses : granulome inflammatoire riche en PNE
Schistosomiase : granulome épithéloïde autour des œufs
Pneumocystose :
Toxoplasmose : adénite épithéloïde
o Granulomes à corps étrangers :
Corps étrangers inertes
Réaction essentiellement macrophagiques, les polynucléaires
incapables de détruire ce matériel : naissance de cellules géantes
multi nucléés
Réactions inflammatoires ne régressent pas si le corps étranger n’est
pas éliminé
Ce granulome est souvent accompagné de fibrose en périphérie. S’il
est de grande taille : pseudotumeur
Corps étranger peut être exogène (matériel chirurgical, d’origine
traumatique…) ou endogène (poils, débris alimentaires…)
Corps étrangers toxiques : granulome silicotique
Nodule silicotique pratiquement acellulaire
Fibrose se dispose en lamelles
Insuffisance respiratoire chronique
o Granulomes épithélio-giganto-cellulaires :
Lésions fréquentes dans des affections très diverses
Peuvent orienter le diagnostic étiologique (spécificité relative)
58
Tissus souvent touchés : ganglions lymphatiques, poumons, foie, tissu
hématopoïétique et peau
Description : cellules épithéloïdes dispersées de façon concentrique en
follicules et souvent associées à des cellules géantes
Mécanisme :
Phénomènes d’immunité à médiation cellulaire (hypersensibilité
retardée)
Participation prédominante des lymphocytes T
Ce granulome se forme par l’intermédiaire de lymphokines, en
présence de l’antigène
Etiologies :
Infections :
Mycobactéries : tuberculose, lèpre, mycobactéries atypiques
Brucellose (nodules tuberculoïdes)
Maladie des griffures de chat
Yersiniose
Certaines mycoses
Sarcoïdose :
Diagnostic différentiel : granulome tuberculeux
Jamais de nécrose caséeuse
Souvent de petite taille
Souvent entouré par un tissu scléro-hyalin
Evolution spontanée dans 80 % : les granulomes diminuent de
taille et se fibrosent
Maladie de Crohn
Cancers ou hémopathies
Conclusion :
L’introduction d’un agent étranger dans l’organisme entraîne :
o Soit une réaction inflammatoire non spécifique
o Soit une réaction inflammatoire caractéristique de l’agent pathogène
Souvent, seule la mise en évidence de l’agent pathogène permet = inflammation
spécifique
Granulome épithélio-giganto-cellulaire : pas de spécificité
Granulomes fréquents, souvent mentionnés sur les comptes rendus anatomo-
pathologiques
Pour atteindre le diagnostic étiologique, faire une corrélation anatomique, biologique,
clinique et radiologique
59
La cellule cancéreuse
Introduction
Rappel sur la cellule normale :
Sur le plan morphologique
Sur le plan génétique
Sur le plan fonctionnel
Etapes de cancérisation :
Phase d’initiation
Phase de promotion
Phase de progression
Anomalies de la cellule cancéreuse :
Anomalies morphologiques
Anomalies génétiques
Anomalies fonctionnelles
Applications cliniques :
Moyens d’étude de la cellule cancéreuse :
o Prélèvements
o Moyens d’étude
Intérêt clinique :
o Sur le plan diagnostique
o Sur le plan pronostic
o Sur le plan thérapeutique
Conclusion
Introduction :
Une cellule cancéreuse est une cellule dont la croissance et la division sont continues et
anarchiques.
C’est une cellule qui échappe aux mécanismes d’homéostasie et de régulation cellulaire
Elle correspond à une lésion du génome cellulaire
Son étude capitale car elle permet de poser le diagnostic du cancer, de comprendre son
évolution et d’établir une meilleure thérapeutique
Rappel sur la cellule normale :
Sur le plan morphologique :
o Membrane plasmique
o Cytoplasme
o Noyau contient la chromatine avec un rapport nucléo-cytoplasmique normal
généralement de 10 %
60
Sur le plan génétique :
o Proto-oncogènes : gènes stimulant la prolifération cellulaire
o Anti-oncogènes : gènes inhibant la prolifération cellulaire, mais lorsqu’ils sont
dépassés il y a déclenchement de phénomènes d’apoptose ou mort programmée
Sur le plan fonctionnel :
o Une durée de vie limitée
o Adhésivité intercellulaire
o Inhibition de prolifération en contact des autres cellules
o Régulation intercellulaire de croissance
Etapes de cancérisation :
Phase d’initiation :
o Acquisition par la cellule des caractères de malignité à la suite d’une modification
de l’ADN par un facteur carcinogène
o Facteurs de la carcinogenèse :
Facteurs intrinsèques :
Génétiques : rétinoblastome, cancer colorectal
Hormonaux : œstrogènes et cancer du sein, de l’endomètre
Immunitaires : VIH et sarcome de Kaposi
Facteurs extrinsèques :
Alimentaires :
Alimentation riche en graisses et pauvre en fibres et cancer
colorectal
Nitrosamines et cancer gastrique
Physiques :
Ultraviolets et cancers cutanés
Alimentation chaude et cancer de l’œsophage
Chimiques :
Dérivés du tabac et cancer du poumon
Amiante et mésothéliume
Infectieux :
Virus de l’hépatite B et C et cancer hépatique
Virus d’Epstein Baar et lymphome de Burkit
o Phase brutale et irréversible
o Deux situations sont possibles. Ces cellules initiées sont soit :
Reconnues pathologiques, donc rejet et destruction par le système
immunitaire
Tolérées par l’organisme et restent quiescents sans proliférer
61
Phase de promotion :
o Acquisition par la cellule initiée de la possibilité de proliférer
o Les facteurs carcinogènes interviennent également dans la promotion. si leur
action continue, les cellules quiescents du clone initié s’individualisent,
prolifèrent et acquièrent des propriétés nouvelles d’agression
o C’est une phase longue et réversible
Phase de progression : sélection de clones tumoraux capables de résister à
l’environnement et de se multiplier indéfiniment
Anomalies de la cellule cancéreuse :
Anomalies morphologiques :
o Anomalies nucléo-cytoplasmiques :
Anisocytose (différence de taille des cellules)
Anisocaryose (différence de tailles des noyaux)
Gigantisme cellulaire
Augmentation du rapport nucléo-cytoplasmique
Nucléole irrégulier
Hyperchromatisme
Irrégularité des formes des noyaux
o Anomalies de la membrane cellulaire : épaisse et irrégulière avec microvillosités
anormales
o Anomalies de la mitose :
Quantitatives : augmentation de l’index mitotique (SBR du cancer de sein)
Qualitatives :
Existence de mitoses anormales : multipolarité et répartition inégale
du matériel chromosomique
Mitonécrose : mort cellulaire au cours de la mitose
Anomalies génétiques :
o Anomalies chromosomiques :
Quantitatives : anomalies du nombre
Aneuploïdie : nombre de chromosome est différent de 46 ou d’un
multiple de ce nombre
Polyploïdie : le nombre de chromosome est un multiple de 46
Qualitatives : anomalies de structure
Délétion : perte d’une partie de chromosome
Rétinoblastome
Cancer colorectal
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Translocation : transfert d’un fragment de chromosome sur un autre
Leucémie myéloïde chronique t (22, 9)
Lymphome de Burkitt t (8, 14)
o Oncogènes et anti-oncogènes :
Proto-oncogènes : leur amplification ou mutation les transforment en
oncogènes qui interviennent dans la survenue du cancer
Anti-oncogènes : leur absence ou leur déficience permet l’expression des
oncogènes et l’apparition du cancer (BRCA 1 et BRCA et le cancer de sein)
Anomalies fonctionnelles :
o Perte d’adhésivité : les molécules d’adhésion sont absentes ou endomagés cequi
favorise la dissémination locale et à distance
o Perte de l’inhibition du contact :
Caractère le plus important du potentiel invasif
Normalement le contact entre deux cellules stoppe la mitose. Par contre
les cellules cancéreuses s’entassent en amas multi stratifiés
o Immortalité : elles se multiplient indéfiniment
o Transplantabilité
o Perte de capacités de régulations intercellulaires
o Sécrétion des facteurs de croissance autocrines destinés à la stimulation de leur
multiplication propre
o Hypersécrétion des facteurs angiogéniques : formation de néo-vaisseaux
o Agressivité des cellules cancéreuses vis-à-vis de cellules normales
o La cellule cancéreuse peut :
Conserver la fonction des cellules normales : cellules différenciées
(sécrétion de mucus dans l’adénocarcinome)
Perdre la fonction des cellules normales : cellules indifférenciées
Acquérir de nouvelles fonctions : marqueurs tumoraux
Antigènes onco-fœtaux : ACE, αFP…
Antigènes placentaires : βHG, HPL…
Hormones protéiques : ACTH, PTH, Prolactine…
Produits de sécrétion : phosphatases acides, immunoglobulines…
Applications cliniques :
Moyens d’étude de la cellule cancéreuse :
o Prélèvements :
Cytologiques : mise en évidence d’anomalies cyto-nucléaires
Frottis (cancer du col)
Empreintes (ganglions)
Histologiques : mise en évidence d’anomalie architecturales
63
Biopsies
Pièces opératoires
o Moyens d’étude :
Aspect macroscopique
Microscopie optique
Microscopie électronique
Caryotype
Biologie moléculaire
Immuno-histochimie
Cytométrie en flux
Marqueurs tumoraux
Intérêt clinique :
o Sur le plan diagnostique :
Les anomalies morphologiques permettent le diagnostic cytologique du
cancer
La cytognénétique présente un grand intérêt dans le diagnostic
Intérêt de la biologie moléculaire dans l’étude des gènes
Intérêt des marqueurs tumoraux dans le diagnostic infraclinique
o Sur le plan pronostic :
Envahissement vasculaire et un élément de mauvais pronostic
Anomalies cyto-nucléo-cytoplasmiques et de la mitose définissent le grade
du cancer
o Sur le plan thérapeutique : mise au point d’anticorps anti facteurs angiogéniques
Conclusion :
L’étude des caractères de la cellule cancéreuse permet une meilleure compréhension
des conséquences locales et générales du cancer
Elle permet aussi d’avoir une meilleure approche diagnostique, pronostique et
thérapeutique du cancer
64
Les métastases cancéreuses
Introduction
Voies de dissémination :
Dissémination lymphatique :
o Voies d’acheminement
o Destinée des cellules cancéreuses dans la lymphe
o Caractère macroscopique
o Cancers lymphophiles
Dissémination hématogène :
o Voies d’acheminement
o Destinée des cellules cancéreuses dans le sang
o Caractère macroscopique
o Caractère microscopique
o Cancers hématogènes
o Principaux sites métastatiques
Autres voies de dissémination :
o Voie canalaire
o Cavités séreuses
o Liquide céphalo-rachidien
o Voie péri-nerveuse
Pathogénie des métastases cancéreuses :
Facteurs conditionnant la dissémination
Etapes de processus métastatique
Population cellulaire métastasante
Hypothèse d’invasion de la matrice extracellulaire
Conclusion
Introduction :
Une métastase cancéreuse correspond au déplacement des cellules cancéreuses d’un
foyer primitif vers un autre foyer dit secondaire, avec implantation et prolifération
nouvelle des clones néoplasiques
Le déplacement peut se faire par voie lymphatique pour les carcinomes, ou par voie
sanguine pour les sarcomes
La métastase peut être :
o Révélatrice, elle est dite précessive
o Synchrone à la tumeur primitive
o Tardive
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Intérêt :
o Dans la classification du cancer
o Thérapeutique : la connaissance des voies de dissémination permet la mise en
place de nouvelles thérapeutiques
Voies de dissémination :
Dissémination lymphatique :
o Voies d’acheminement :
Les cellules cancéreuses après effraction lymphatique sont entraînées vers
les ganglions satellites de la tumeur primitive
De relais en relais, les cellules peuvent atteindre des groupes
ganglionnaires plus en plus éloignés
Deux voies différentes :
Voie directe :
Par les lymphatiques afférents, les cellules cancéreuses
atteignent le sinus périphérique et la corticale
= Métastase corticale
Voie rétrograde :
par les lymphatiques efférents, les cellules cancéreuses
atteignent le hile du ganglion
métastase médullaire
o Destinée des cellules cancéreuses dans la lymphe :
Soit détruites
Soit traversent le ganglion vers le canal thoracique, puis le retour veineux
de la grande circulation sanguine et enfin essaimer par la circulation
artérielle
o Caractère macroscopique :
Adénopathies augmentées de volume
Fixes et dures
Uniques ou multiples
o Cancers lymphophiles : (LCSTT)
Sein
Col utérin
Testicules
Thyroïde
Langue
Dissémination hématogène :
o Voies d’acheminement :
Sont représentées surtout par les capillaires et les veinules
66
L’armature fibro-élastique des gros troncs artériels et veineux ne livre pas
passage aux cellules cancéreuses
Lorsque les cellules cancéreuses passent dans le sang, on parle de cytémie
cancéreuse
Quatre modes de drainage :
Système cave va aux poumons
Système porte va au foie
Drainage veineux pulmonaire vers la grande circulation
Drainage veineux rachidien : au cours d’un effort de toux ou de
défécation, on aura un inversement du courant sanguin dans le
système cave inférieur, donc un drainage des cellules cancéreuses
vers les plexus para vertébraux puis vers l’os (cancer de la prostate)
o Destinée des cellules cancéreuses dans le sang :
Dans le sang :
Soit détruites
Soit traversent les vaisseaux au niveau de la microcirculation des
organes
Dans les engaines :
Soit détruites
Soit restent à l’état dormant
Soit se multiplient pour former un clone tumoral
o Caractère macroscopique :
La plupart des métastases sont nodulaires uniques ou multiples
De tailles variables
Des remaniements hémorragiques et nécrotiques
Déformant l’organe et modifiant ses rapports anatomiques
o Caractère microscopique :
Une métastase peut présenter la même structure que la tumeur primitive
ou être moins ou mieux différenciée
En cas de métastase révélatrice, la différenciation peut orienter la
recherche de la tumeur primitive
o Cancers hématogènes : (PPCCST)
Cerveau
Prostate
Poumon
Corps utérin
Sein
Thyroïde
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o Principaux sites métastatiques :
Foie (hépatomégalie)
Poumon (image en lâcher de ballon à la radiographie)
Os (ostéolyse, ostéo-condensation) = cancers ostéophiles (Poumon,
Prostate, Rein, Sein, Thyroïde)
Autres voies de dissémination :
o Voie canalaire :
Voie urinaire : cancer du bassinet avec localisation vésicale
Voie trachéo-bronchique : cancer oro-pharyngé avec localisation broncho-
pulmonaire
o Cavités séreuses :
Cancer de l’estomac avec métastases ovariennes bilatérales (tumeur
Krükenberg)
Cancer de l’ovaire avec carcinose péritonéale
o Liquide céphalo-rachidien : tumeur cérébrale avec localisation dans l’ensemble du
névraxe
o Voie péri-nerveuse : plexus solaire dans le cancer du pancréas
Pathogénie des métastases cancéreuses :
Facteurs conditionnant la dissémination :
o Morphologiques :
Taille de la tumeur
Le site
Le degré de différenciation
o Anatomiques : plus le régime circulatoire est rapide plus les cellules disséminent
o Immunitaires : prédisposition au cancer est élevée au cours du Sida
Etapes de processus métastatique :
o Phase d’échappement
o Phase vasculaire
o Phase d’implantation
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o Attachement de la cellule par l’intermédiaire de récepteurs membranaires à la
laminine et la fibronectine matricielles
o Sécrétion d’enzymes hydrolytiques induites par les cellules de l’hôte
o Déplacement dans la région modifiée par la protéolyse
Conclusion : grâce au progrès scientifiques réalisés ces 10 dernières années dans le domaine
de la carcinologie, une meilleure connaissance des caractères morphologiques, génétiques et
fonctionnelles des cellules cancéreuses ainsi que leurs mécanismes de dissémination ont
permis de prendre des décisions thérapeutiques pour assurer de meilleurs résultats au
traitement du cancer
69
Les marqueurs tumoraux
Introduction :
Classification des marqueurs tumoraux :
Marqueurs passant dans la circulation sanguine ou marqueurs sériques
o Marqueurs sécrétés par la tumeur
o Marqueurs témoins de l’envahissement tumoral
Marqueurs non excrétés présents sur la tumeur
Intérêt clinique des marqueurs tumoraux :
Dans le dépistage
Dans le diagnostic
Dans le pronostic
Dans la surveillance
Marqueur tumoral idéal
Principales indications des marqueurs tumoraux
Conclusion
Introduction :
Les marqueurs tumoraux sont des substances biochimiques souvent protéiniques et
glycoprotéiniques quantitativement anormales, produites par les cellules cancéreuses
dont le métabolisme est perturbé
Ils sont présents au niveau de la tumeur, soit libérés et mesurables dans le sang
circulant par des méthodes immunologiques très sensibles
Classification des marqueurs tumoraux :
Marqueurs passant dans la circulation sanguine ou marqueurs sériques
o Marqueurs sécrétés par la tumeur :
Protéines d’origine embryonnaire :
Antigène carcino-embryonnaire (ACE)
Alpha foeto-protéine (αFP)
Protéines d’origine placentaire : hormone chorio-gonadotrophique (HCG)
Marqueurs provenant de cellules matures :
D’origine hormonale : Thyrocalcitonine
D’origine enzymatique :
Phosphatases acides prostatiques (PAP)
Neurone spécific enolase (NSE)
D’origine tumorale :
CA 15.3
70
CA 125
CA 19.9
CA 50
Antigène spécifique de la prostate (PSA)
Squamous carcinom antigen (SCC)
o Marqueurs témoins de l’envahissement tumoral :
Thyroglobuline
Béta 2 macroglobuline
Marqueurs non excrétés présents sur la tumeur : ce sont les marqueurs tissulaires non
circulants qui sont difficilement accessibles à l’analyse
Intérêt clinique des marqueurs tumoraux :
Dans le dépistage :
o Le dépistage d’un cancer consiste à le découvrir chez un sujet apparemment sain,
en bonne santé, par la pratique systématique d’un examen clinique ou des
examens complémentaires
o Intérêt des marqueurs tumoraux est considéré nul pour des raisons :
Faible sensibilité
Faible spécificité
Taux significativement augmenté dans le sang ne sont observés qu’à un
stade avancé du cancer
Dans le diagnostic :
o Il n’a de valeur que si celui-ci est fait tôt et en cas de rechute
o Exemples :
αFP : cancer hépatique
HCG : choriocarcinome placentaire ou testiculaire
Dans le pronostic :
o Un taux faible de marqueur tumoral signe un bon pronostic alors qu’un taux élevé
de marqueur tumoral signe un mauvais pronostic
o C’est le cas de l’ACE dans le cancer du sein où les récidives sont beaucoup plus
fréquents chez les patients présentant un taux élevé en préopératoire
Dans la surveillance : ils se révèlent très intéressants pour aider à évaluer l’efficacité
d’un traitement
Marqueur tumoral idéal :
Les marqueurs tumoraux sont nombreux. Pour mieux les exploiter, ils doivent répondre
à un certain nombre de critères qui permettent de définir le marqueur tumoral idéal
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