Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
2- Sérum et Vaccins
1
LA THERAPEUTIQUE ANTI-INFECTIEUSE
Une infection est une invasion de l’organisme par un agent étranger: bactérie,
virus, parasite ou champignon, provoquant ainsi un état pathologique par lésion
des cellules locales, libération de substances toxiques ou par réaction
intracellulaire .
Les infections peuvent être tout à fait bénignes (comme lors d'un rhume) ou très
graves (lèpres ou SIDA).
A. LES ANTIBIOTIQUES
I. GENERALITES
a- définition
Les antibiotiques sont des substances chimiques élaborées par des micro-
organismes, le plus souvent des champignons inférieurs, qui ont le pouvoir de
s’opposer à la multiplication des germes microbiens en inhibant leur multiplication
(médicament bactériostatiques) ou en détruisant (médicament bactéricide).
Certains sont préparés par synthèse chimique.
Notez que:
Un antibiotique est d'usage in vivo, il a une action systémique.
Un antiseptique est d'usage externe local, il n'agit que sur les germes à la surface
des tissus vivants.
Un désinfectant est utilisé uniquement pour les surfaces inertes.
L'inactivation de ces germes se fait soit par dénaturation directe des protéines ou
par destruction des fonctions enzymatiques.
Notez aussi que les désinfectants sont toxiques pour les microorganismes et pour les
cellules vivantes également.
3
b- Le choix d’une antibiothérapie :
Elle n’est utilisée que dans le cas d’une infection bactérienne déclarée et identifiée.
L’ATB est définit par son spectre qui correspond à l’ensemble des bactéries sensibles à l’ATB .le
choix relève parfois d’un raisonnement probabiliste lorsque la situation clinique permet de
présumer du diagnostic et exige une antibiothérapie immédiate en raison du risque évolutif .Ce
choix repose alors sur la notion de la fréquence des germes les plus souvent responsables du
tableau clinique observé et de leur sensibilité usuelle aux différents agents antibactériens.
Lorsque l’isolement de la bactérie est réalisable, le choix de l’ATB se basera alors sur les données
fournies par l’antibiogramme.
Dans certaines situations, l’association de deux antibiotiques ayant des modes d’action distincts
permet d’obtenir une meilleure efficacité.
4
c- Le mode d’action des antibiotiques :
d- l’antibiogramme :
5
E- l’association d’antibiotiques :
6
g- l’antibiorésistance
Depuis l’introduction des ATB en thérapeutique, on assiste à l’émergence très rapide
de nombreuses souches bactériennes devenues insensibles à un ou plusieurs ATB.
Cette résistance est l’un des problèmes rencontrés les plus aigus de la thérapeutique
en ville et surtout à l’hôpital. Le nombre d’ATB efficaces se restreint : c’est un
problème de santé publique
=la résistance naturelle : elle existe d’emblée si le germe n’appartient pas au
spectre de l’ATB
la résistance acquise : elle est due à l’emploi abusif d’ATB cette résistance est due
à l’apparition de germes mutants dus au traitement ATB lui- même.
elle est notamment le résultat d’une prise de trop courte durée de l’ATB ou d’une
automédication répétitive, la résistance est croisée dans une même famille ex :
(Résistance à toutes les pénicillines) pour conclure il est important de :
7
Les mécanismes de la résistance bactérienne aux bêta-lactamines sont:
la bactérie sécrète des bêta-lactamases qui ont la propriété d'ouvrir le cycle bêta-
lactame et donc d'inactiver l'antibiotique.
8
Résistance acquise (ou transmissible)
diminution de la perméabilité de la paroi bactérienne à l'antibiotique
inactivation enzymatique de l'antibiotique
modification de l'affinité des "cibles" pour l'antibiotique
modification du métabolisme de la bactérie en empruntant une voie non
inhibée par l'antibiotique. Ex: sulfamide.
9
II – LES DIFFERENTES ACTIONS DES ANTIBIOTIQUES
A – LES ANTIBIOTIQUES INHIBANT LA SYNTHESE DES PEPTIDO-GLYCANES
I – LES BETA-LACTAMINES
les pénames
Les carbapénémes
les oxapenames = clavâmes
cephèmes – oxacephemes
monolactame (aztréonam)
10
II – FOSFOMYCINES
IV – BACITRACINE
I – LES POLYMYXINES
I – LES AMINOSIDES
II – LES MACROLIDES
IV – LES PHENICOLES
V – ACIDE FUSIDIQUE
11
D – LES ANTIBIOTIQUE INHIBANT LA SYNTHESE NUCLEIQUE
I – RIFAMYCINES
II – LES QUINOLONES
III – NOVOBIOCINES
IV – 5-NITROIMIDAZOLES
V – NITROFURANES
I – LES SULFAMIDES
12
III – MECANISME D'ACTION
On distingue 3 niveaux d’action :
1- l’enveloppe bactérienne :
L’enveloppe bactérienne est constituée de deux éléments :
LA VANCOMYCINE
14
b - les antibiotiques agissant sur la membrane
cytoplasmique
LA POLYMIXINE (COLISTINE)
2- la synthèse protéique
3 niveaux d’action :
15
Tous les antibiotiques agissant sur la synthèse protéique sont bactériostatiques à
part les aminosides qui sont bactéricides.
AMINOSIDES : streptomycine :
Agissant sur l’unité 30 S des ribosomes ce qui entraîne une erreur de lecture du code
génétique donc une synthèse protéique défectueuse puis la mort
les aminosides sont bactéricides
TETRACYCLINES, MACROLIDES, CHLORAMPHENICOLES (unité 50 S des
ribosomes : bactériostatiques)
16
3-le métabolisme intermédiaire :
LES SULFAMIDES :
Ce sont des analogues structuraux de l’acide amino-para benzoïque qui est un
précurseur de l’acide folique nécessaire à la synthèse des bases puriques et
pyrimidiques. Ils rentrent en compétition avec l'acide amino-para benzoïque.
L’ISONIASIDE :
Même mécanisme d’action
Les sulfamides et les isoniazides sont bactériostatiques 0
17
conséquence thérapeutiques des mécanismes d’action :
* les mécanismes d’action permettent de comprendre les interactions en cas
d’association :
18
Ex : aminosides + beta-lactamines
les mécanismes d’action permettent de définir :
La bactériostase : ralentissement de la croissance bactérienne, étudiée in vitro dosée
et quantifiée par
19
La toxicité des antibiotiques :
Employés d’une certaine façon intensive et prolongée, les antibiotiques peuvent exercer
sur l’organisme des effets néfastes.
les manifestations allergiques : dépendent de la susceptibilité individuelle. Elles
sont assez fréquentes avec la pénicilline, la streptomycine, et les céphalosporines.
L’atteinte du nerf auditif peut s’observer avec la streptomycine et la kanamycine.
Les accidents sanguins dus au chloramphénicol (agranulocytose) peuvent être
Graves chez des sujets prédisposés. des accidents hépatiques s’observent lors de
traitements intensifs avec l’auréomycine, et la rifampicine.
L’atteinte rénale peut s’observer avec la néomycine.
L’atteinte digestive peut s’observer avec les tétracyclines et lincomycine
Il est préférable de ne pas administrer de tétracycline à la femme enceinte, dans
le dernier trimestre de la grossesse.
Les perturbations de la flore intestinale.
20
IV. Les principaux antibiotiques utilisés :
a- les beta-lactamines
Les Pénicillines
C’est en 1929 qu’Alexandre Fleming rapporte son observation selon laquelle des
colonies de staphylocoques s’étaient lysées dans un plat qui avait été contaminé avec
une moisissure de pénicillium. En 1940, Chain, Florey et leurs collaborateurs
réussissent à, produire des quantités notables des premières pénicillines à partir de
culture de pénicillium notatum.
Ce n’est qu'en 1949 des quantités pratiquement illimitée de pénicillines ont été
disponibles pour l’utilisation clinique, particulièrement de benzylpénicilline.
Aujourd’hui et après plus de 50années d’utilisation, la pénicilline reste active sur la
plus part des pneumocoques, des streptocoques, des méningocoques, et sur les
anaérobies, à l’exception des bactéroides.
21
Classification :
Quelques spécialités :
Benzylpénicilline®
Pénicilline G ®
Spécilline®
22
Voie d’administration
Intramusculaire
intraveineuse en perfusion lente
Indications
Les infections banales
la syphilis
septicémies
Pneumonie
Méningites
ostéomyélites…
Contre indications
Allergie à la pénicilline.
Effets indésirables
Risque de convulsions lors d’injection de doses élevées.
Incompatibilité
Incompatible avec l’héparine
23
Précaution d’emploi
24
Pénicilline V
Quelques spécialités :
Ospen ®
Oracilline®
Indications
Infection à germes sensible de la sphère ORL
Contre indications
Allergie à la pénicilline
Voie d’administration
Voie orale
25
Formes retard de pénicilline G
Benzathine pénicilline
Quelques spécialités
Extencilline®
Starpen®
Voies d’administration
intramusculaire stricte
Indications :
prophylaxie des infections streptococciques chez des sujets qui ont eu des crises
de rhumatisme articulaire aigue
traitement d’une infection des voies respiratoires supérieur à streptocoque du
groupe A, injection intramusculaire unique
Syphilis latente primaire, secondaire
Syphilis tertiaire
Contres indications
allergies à la pénicilline
26
Pénicilline du groupe M (Méticilline)
Elles sont actives sur le staphylocoque producteur de pénicillinase (90%). Toute
fois, certaines souches de staphylocoques leur sont résistantes. Ces souches
émergent en milieu hospitalier avec un taux de résistance de 30%.
Quelques spécialités
Floxapen®
Astaph®
Bristopen®
Indications
27
Contres indications
Allergie à la pénicilline
Voie d’administration
Orale
Intramusculaire
Intraveineuse lente en perfusion
Effets indésirables :
hépato toxicité (oxacilline)
troubles gastro-intestinaux
injection intramusculaire douloureuse
28
Pénicilline du groupe A
(Ampicilline, amoxicilline)
Elles agissent sur les germes inclus dans le spectre de la pénicilline G, ainsi sur certains
germes bacille gram – (E. Coli, proteus mirabilis, salmonella, shigella, H.influenzea,
bordetella pertusis, brucella vibrion cholerea,… . Ces pénicillines sont du faite
inactives sur les staphylocoque producteurs de la pénicillinase et les autre BGN
klebsiella, enterobacter, peudomonas…
Quelques spécialités
Ampicilline®
Clamoxyl®
Totapen®
Amoxil®
Voie d’administration
Orale
Intramusculaire
Intraveineuse lente ou en perfusion
29
Contre indications :
Affection virale
leucémie lymphoïde
Allergie à la pénicilline
Incompatibilité
Allopurinol
Précautions d’emploi
En cas d’insuffisance rénale grave l’intervalle entre les doses doit être porté à 12
heures
Effets secondaires
Ceux des pénicillines notamment:
30
Ampicilline + sulbactam
Le sulbactam est une beta-lactamines qui élargit le spectre de l’ampicilline aux
souches beta-lactamases résistantes
Quelques spécialités
unasyn®
unacide®
Quelques spécialités
augmentin®
biotic plus®
Clavulin
Maxiclave
31
Les céphalosporines
32
Quelques spécialités
Indications
33
Céphalosporines de deuxième génération :
Leur spectre anti bactérien est plus large .Elles sont actives sur les entérobactéries
résistantes au céphalosporines 1ère génération. Elles sont toutes efficaces sur les
staphylocoques, les streptocoques, pneumocoques pénicillinosensibles, les cocci
gram+ et les cocci gram- les anaérobies, echerchia Coli haemophilus influenzae,
proteus mirabilis...
Quelques spécialités
Indications
la forme injectable est indiquée dans les staphylococcies et les streptococcies, les
pneumococcies.
34
Céphalosporines de troisième génération
Quelques spécialités
35
Indications :
Effets indésirables
Précautions d’emploi :
36
b. Les aminosides
L’inefficacité de la pénicilline G dans le traitement des infections à bacille gram
négatif (BGN) était à l’origine de la recherche d’autre agent anti microbien.
En 1943, un ultra filtrat de « streptomyce griseus » a été isolé, permettant ainsi la
découverte d’une puissante substance anti microbienne . La première publication
concernant la découverte de ce nouvel antibiotique, la streptomycine date du début
de l’année 1944 et a été réalisé par Schatz, Bugie et Waksman. Ils y révélèrent
l’inhibition de la multiplication de nombreux germes gram+ et gram- ainsi que celle
du bacille tuberculeux.
Gentamycine
Quelques spécialités
Cidomycine®
Gentalline®
Gentogram®
37
Indications
Infections graves dues aux germes gram-
Infections généralisés et grave chez l’adulte
Infection des voies urinaires
Les septicémies
Les endocardites…
Voie d’administration
IM
IV en perfusion lente.
Contre indications
Grossesse la gentamycine traverse la barrière fœto-placentaire et l’innocuité
pour le fœtus n’a pas été établie.
Notion d’hyper sensibilité à la gentamycine ou à autre aminoside.
Néphropathie évolutive
Atteinte du nerf auditif ou lésion cochléo-vestibulaire
Parkinsonisme, myasthénie grave.
38
Effets secondaires
Ototoxicité : trouble vestibulaire (vertige, nausées, perte de l’équilibre) plus
fréquentes que les troubles auditifs (bourdonnement d’oreille, surdité)
habituellement réversibles, mais parfois irréversible surtout en cas
d’insuffisance rénale.
Incompatibilité
Potentialisation des curarisants (risque d’apnée à surveiller après une
anesthésie)
Eviter les associations avec d’autre produit qui ont la même toxicité.
Précautions d’emploi
par voie intraveineuse toujours en perfusion courte
éviter les injections intraveineuses directes.
39
Streptomycine
Réservée au traitement anti tuberculeux.
Spectinomycine
Quelques spécialités
Trobicine®
Spectam®
Antibiotique apparenté aux aminosides, employé dans le traitement de l’urétrite
aigue gonococcique chez les patients allergiques à la pénicilline.
Néomycine
A usage locale.
40
c. Les macrolides
Les macrolides sont des antibiotiques ayant une action bactériostatique à doses faibles
et bactéricide à doses fortes .Ils sont aujourd’hui plus fréquemment prescrits que par
le passé ; leur spectre est plus large q’on ne le pensait ; ils deviennent assez rarement
résistants ; leurs effets secondaires sont mineurs, le prototype des macrolides est
l’érythromycine
Il est assez proche pour tout les macrolides les espèces habituellement sensibles sont
les cocci gram+, streptocoques, staphylocoques,Méticilline sensible ; bordetella
pertusis, Helicobacter-pylori , les bactéries anaérobie stricte et les germes
responsables d’infection particulière pour lesquelles la bactérie est moyennement
sensible chlamydia, pneumoniæ trachomatis, leptospire,
toxoplasmose,rickettsie,tréponèmes…
41
Quelques spécialités :
Ery 500®
Erythrocine®
Josacine®
Zithromax® est une azalides
Indications
Pneumopathies
Infections en oto-rhino-laryngologie (surtout angines et sinusites)
En stomatologie : les macrolides sont une indication de première intention même
en absence d’antibiogramme
Infection cutanée et sous cutanée : impétigo, érysipèle.
Infections génito-urinaires à Chlamydiæ, trachome.
Allergie à la pénicilline sont une bonne alternative en cas de syphilis ou autre
tréponématose, d’endocardite, à streptocoque ou dans la prophylaxie du
rhumatisme articulaire aigu et des infections des valves naturelles ou de prothèse
valvulaires.
Infection à staphylocoque
42
Voie d’administration
• Orale
• Intraveineuse
Contre indications
Allergies aux macrolides (notion d’hypersensibilité à l’érythromycine ou à autre
macrolide
Galactosémie congénitale ou déficit en lactose
Effets indésirables
Par voie buccale :troubles digestifs,douleurs épigastriques,diarrhée.
Par voie intraveineuse : thrombophlébite aux points d’injection
Réactions allergiques rares, fièvre, éosinophilie, éruption cutanée
Hépatite cholostatique
Ototoxicité : surdité transitoire avec des doses très élevées…
Précaution d’emploi
Administration prudente dans l’insuffisance hépatique
Surveillance des fonctions hépatiques dans le traitement à doses élevées.
43
d. Les cyclines
De part leur action bactériostatique et non bactéricide, et leur diffusion
tissulaire et cellulaire, les cyclines peuvent agir sur certains micro-organismes à
développement intra cellulaire.
Si l’apparition de résistance de type plasmidique (résistance croisée à l’intérieur
du groupe)a réduit le nombre de souches sensibles, l’utilisation actuelle des
cyclines connaît un regain d’intérêt pour certaine infections(chlamydia et
mycoplasme)
Les cyclines sont actives contre un grand nombre de coque et de bacille gram+ et
gram-, les tréponèmes, les leptospires, des divers germes anaérobies…
Quelques spécialités
Tétracycline Diamant®
Vibra 200®
Vibramycine®
Voie d’administration
Voie orale
Locale
44
Indications
Infections respiratoires : sinusite, bronchite
Infection à chlamydia : urétrite, conjonctivite à inclusion, trachome
Rickettsioses
Brucellose
Pneumonie à mycoplasma pneumonie
Leptospirose
Syphilis
Urétrite aigue à gonocoque
Choléra
Accès palustre associé à la quinine
Contre indications
Notion d’allergie aux tétracyclines
Grossesse : risque de toxicité hépatique, de trouble de croissance du squelette,
et de coloration des dents du fœtus
Enfants de moins de huit ans : risque de coloration permanente des dents
Néphropathies : risque d’aggravation de l’insuffisance rénale
Insuffisance hépatocellulaires
Allaitement
45
Effets secondaires
Incompatibilité
Ne pas associer avec la pénicilline
Ne pas utiliser avec les rétinoïdes, les barbituriques
Diminue la synthèse de la vitamine A
Diminution de la résorption intestinale de sel de calcium, de magnésium, de sel
d’aluminium, de fer
46
e. Les Quinolones
47
Spectre antibactérien
Quelques spécialités
Quinolone de 1ère génération :
Apurone®
Indications
infections urinaires
48
Quinolones de 2ème génération :
avelox®
catex®
ciproxine®
megaflox®
Indications
infections ostéo-articulaires
infections urinaires basses
les sinusites chroniques
les surinfections bronchiques
les infections respiratoires notamment la pneumonie nosocomiale
la tuberculose…
Contre indications
exposition solaire
enfants de moins de 15 ans
femmes enceintes ou allaitantes
déficit en glucose 6 phosphate déshydrogénase (G6PD)
convulsions
allergies aux quinolones
tendinopathies au quinolones 49
Effets secondaires
- troubles digestifs
- urticaire
- photosensibilisation
- arthralgies, myalgies, tendinites
- Néphrotoxicité
Interactions médicamenteuses
Les anti acides à base d’aluminium
Les topiques gastro-intestinaux diminuent l’absorption digestive des quinolones
En présence de quinolones le métabolisme de ma théophylline et de la vitamine K est
diminué
L’acide nalidixique peut positiver la réaction de glucose dans les urines
La rifampicine diminue le taux sérique de péfloxacine
50
f. Les sulfamides
Issu de sulfanilamide synthétisés en 1908, c’est en 1932 que Klarer et Mietzsch
découvraient les sulfamidochrysoidines (prontosil®) dont Dogmagk,
pharmacologue allemand, devaient montrer l’activité anti streptococcique en 1935
et qui lui a valu le prix Nobel en 1938.
Cette découverte a été le point de départ de la chimiothérapie anti infectieuse.
Plus d’un demi siècle après leur découverte, les sulfamides occupent toujours une
place dans la chimiothérapie des maladies infectieuses, ils sont utilisé en
monothérapie dans plusieurs indications ou en plus souvent en combinaison avec
une diaminopyrimidine comme la triméthorpime ou la pyriméthamine.
Quelques spécialités
- Bactrim®
- Cotrim®
- Eusaprim®
51
Spectre d’action :
Indications :
Infections génito-urinaires
La bronchite aigue
Shigelloses
Fièvre typhoïde
Otites, sinusites aigues
Pneumonie
Infections gastro-intestinales à shigella, à souches pathogène de colibacille
Brucellose…
52
Contre indications :
Femme enceinte
Insuffisance rénale ou hépatique
Nouveau-né en raison de l’immaturité hépatique
Allergie aux sulfamides
Hémopathie évolutive ; antécédente de leucopénie
Déficit en G6PD
Vaccination antitétanique récente
Exposition au soleil ou au ultra violets
Interactions :
Ils potentialisent l’effet des anticoagulants oraux, les hypoglycémiants oraux, les
diurétiques dérivés de la thiazide, le méthotrexate (les doses de ces médicaments
doivent être ajustées)
Ne pas associer à la pénicilline
Précautions d’emploi :
Surveillance de la diurèse
Eviter l’exposition au soleil ou aux ultraviolets
53
g) Les phénicolés
CHLORAMPHENICOL:
Isolé à partir de streptomyces Venezuela puis synthétisé totalement pour augmenter le
rendement.
THIAMPHENICOL.
Il sont utilisés avec succès dans la typhoïde
Spectre d’action :
54
- Les germes insensibles :
Les pyocianiques, bacille de koch, champignon,
- On a observé une résistance de certaines souches de salmonelles, E-coli, staphylocoques,
c’est une résistance extrachromosomiale.
Indication :
-typhoïde, certaines méningites à hémophilus influenza, à méningocoques, à
pneumocoques.
Effets indésirables :
accidents hématologique (inhibition de l'hématopoïèse) (thiamphénicol est moins toxique.Il
faut surveiller la numération hématologique).
55
Contre indication :
éviter la prescription prolongée et répétée (éviter les préparations à usage externe et
locale : proscrire les collyres).
femme enceinte, nourrisson.
antécédent d'insuffisance médullaire
thiamphénicol passe dans le lait maternel.
56
B. LES ANTITUBERCULEUX
La tuberculose est une maladie infectieuse et contagieuse due au Bacille de KOCH
(Mycobactérium tuberculosis). Elle a des aspects cliniques différents selon qu’elle
envahit tout l’organisme ou qu’elle se localise à un tissu ( tuberculose pulmonaire,
intestinale, osseuse,..).La tuberculose touche environ 10 millions de personnes dans
les pays en voie de développement. Les doses des antituberculeux doivent être
correcte-le traitement doit être suffisant pour éviter les rechutes.
Le traitement doit faire l'objet d'une surveillance sur le plan hépatique, auditive
(streptomycine), sanguin, rénale.
La résistance primaire: ils sont découvert chez un malade qui n'a jamais été traité
mais qui est contaminé par un malade ayant une bactériorésistance.
La résistance secondaire: un traitement incorrect aboutit à la sélection de mutants
résistants.
La déclaration de la tuberculose est obligatoire !!!
Le traitement de la tuberculose vise de ramper la chaîne de transmission en
détruisant les 2 populations de bacilles : l’une à division rapide pour éviter
l’apparition des mutants résistants, la deuxième à développement lent à l’intérieur
des macrophages et dans les zone caséeuses solides qui peut persister des 10aines
d’années et être la cause de rechute
57
PRINCIPAUX ANTITUBERCULEUX
2) RIFAMPICINE
Antituberculeux majeur et bactericide sur germes en voie de multiplication. C'est aussi un
antilépreux, antistaphylocoque, action sur certains bacilles gram+.
Doit être ingéré en une seule prise quotidienne à distance des repas. Il est obtenus par
hémisynthèse à partir de l'antibiotique antistaphylococcique:la rifamycine. C'est un
inducteur enzymatique pour les contraceptifs stéroïdiens minidosés.
Contre-indication: grossesse surtout le premier trimestre (tératogène chez l'animal)
hypersensibilité aux rifamycines, insuffisance hépatique sévère, porphyrie.
4) PYRASINAMIDE :PZA®
Avantage d’activité : actif sur les BK intracellulaire mais n’agit qu’en milieu acide
Le plus utilisé au cours des deux premiers mois du traitement.
Spectre très étroit réservé aux BK.
5) ETHAMBUTOL MYAMBUTOL®
Antituberculeux bactériostatique à action spécifique sur BK, essentiellement
mycobactérium tuberculosis.
Toxicité essentiellement neurologique.
Surveillance de l’acuité et champ visuels, les alcooliques sont plus exposés à ce problème
ophtalmologique.
Contre indiqué en cas d’insuffisance rénale (augmentation de l'acide urique dans le sang
par diminution de son élimination rénale) et en cas de névrite.
Son intérêt réside dans le fait qu'il n'a pas encore développé des résistances secondaires.
59
6) ETHIONAMIDE TRECATOR®
Spectre réservé aux BK.il est moins efficace que l'isoniazide et plus efficace que la
streptomycine,il reste actif sur souches résistantes à ces deux antituberculeux.
Bonne diffusion dans le LCR
Administration par voie per os 10à15 mg/kg/j
Toxicité : hépatique , neuropsychique et digestive
Contre-indication: femme enceinte.
7) KANAMYCINE
Active sur les BK extracellulaire
Dose : 1g/j en intramusculaire (adulte)
250-500 mg/j (enfant).
60
C. ANTILEPREUX
La lèpre ou maladie de HANSEN est une maladie infectieuse caractérisée par des
lésions prédominantes au niveau de la peau des muqueuses et des nerfs périphériques
évoluant par poussées aiguës, subaiguës; irrégulière. On distingue la lèpre
tuberculoïde, la lèpre lépromateuse et les formes indéterminées au stade précoce de la
maladie.
2. Sulfones (disulone*) : sont administrés par voie locale et orale à dose progressive.
Ce sont des produits très toxiques provoquant des troubles généraux, sanguins et
rénaux. Les tares hépatiques et rénales contre-indiquent les sulfones car entraînent
une hépato-néphrite mortelle ;
61
D. LES ANTISEPTIQUES
1-Définition
Ce sont des produits destinés à détruire les germes microbiens (bactéries, y compris leurs
spores, fungi, virus, protozoaires).
Indications:
- antiseptique de la peau, des plaies superficielles et des muqueuses.
- Antiseptique de certaines dermatites (à l'exception des formes suintantes:bétadine
scrub®),des ulcères profonds, des plaies chirurgicales(Bétadine tulle®:pansement
médicamenteux)
62
Contre indications:
- antécédents d'intolérance à l'iode.
- nouveau né de moins d'un mois.
- Association aux antiseptiques mercuriels (risque de nécrose cutanéo-muqueuse
locale par formation de composés caustiques).
- Grossesse (second et troisième trimestre)
- Allaitement.
Mise en garde:
-risque d'effets systémiques en cas d'application sur grande surface, sous occlusion,
sur une peau brûlée, une muqueuse, une peau de prématuré ou de nourrisson.
Antidote: thiosulfate de sodium.
Spécialités:polyvidone iodée BAITANET D®, BETADINE solution (+nonoxinol),
BETADINE SCRUB®, BETADINE TULLE® 10%, CROMOSEPTIL®, SEPTIL®
63
2-2- Le chlore
Il est utilisé le plus souvent comme désinfectant et comme antiseptique sous forme
d'hypochlorite de Na (NaClo).Il est bactéricide sur majorité des bactéries et
fongicide.
Contre indiqué en d'hypersensibilité au chlore.
Spécialités: eau de javel (utilisé comme désinfectant), soluté de dakin (solution
neutre diluée de NaClo à 0.5‰)
2-8- le mercure
Il a un effet bactéricide (MERSEPTYL) ou bactériostatique (MERCRYL-LAURYLE) sur
les germes gram+ et-,et un effet fongistatique sur le candida albicans.
Incompatible à l'iode,le chlore,les acides,le formol,contre indiqué chez le nouveau né
65
.2-9-Les colorants:
ILs ont un effet bactériostatique sur les germes gram+ et - , effet fongistatique sur
les c. albicans,effet asséchant.
Effets indésirables:produits salissants (colore le linge et la peau)
Spécialité:EOSINE®:dermatose suintantes et érythème fessier du nourrisson.
66
* acide picrique:traitement des brulures superficielles en solution aqceuse à 1 %.
* acide borique:eczéma,impétigo,brûlure…,contre indiqué chez le nouveau né.
* acide salicylique:bactéricide,topique kératolytique,utilisé pour décaper les squames
dans les dermatoses(eczéma) :VASELINE SALICYLE à 1% ou à 5% ,
2-12- Agents tensio-actifs: association partie hydro et partie lipophile, ils sont
bactériostatiques.
- antiseptiques anioniques (-): agissant sur les germes gram+ et le trichomonas, nettoyage
de la peau et des muqueuses.
Ex: ALKENIDE® solution, DERMACIDE® liquide.
- antiseptiques cationiques (+): bactériostatiques et fongistatiques.
- CI:application sur les muqueuses.
- Ex: BIOCIDAN®, CETAVLON®.
67
1. Les antiseptiques internes
Ils sont prescrits par voie orale, rapidement absorbés dans l'intestin et éliminés sous
forme active par les urines.
* Dérivés de la quinoléine:bactériostatique sur les G+, G- et les candidas. Ex:
NABIOL FORTE®.
* Dérivés de nitrofurane: bactériostatique à faible dose et bactéricide à forte
dose.Il agissent bien sur E-coli, staphylocoque..
CI: insuffisance rénale sévère, grossesse (9ème mois), nouveau né.
Ex:,FURADANTINE® , FUROZIDE®.
* acide nalidixique: actif sur l'E-coli
CI: grossesse, allaitement, enfant<3mois
68
E. LES ANTIFONGIQUES
Les mycoses sont des affections dues à des champignons, de plus en plus fréquentes en
raison de l’utilisation des antibiotiques, des immunodépresseurs et d’un certain nombre de
médicaments qui favorisent leur apparition. On distingue :
- des mycoses cutanéo-muqueuses ;
-des mycoses viscérales
Contre indications :
Hypersensibilité aux composants, modificateurs du transit intestinal et agents pouvant
isoler la muqueuse intestinale (huile de paraffine).
Spécialités :
- Amphotéricine B
FUNGIZONE susp buvable chef de file
la forme injectable de l’amphotéricine B :solution colloïdale dans du sérum glycosylé à 5
% (faire cette préparation extemporanée(au moment de l’injection et à l’abri de la lumière
pendant toute la durée de la perfusion)
Amphotéricine B FUNGIZONE lotion
-Nystatine MYCOSTATINE , MYCOPHARM
Effets indésirables :
amphotéricine B injectable :
- réaction immédiate : fièvre, nausées, céphalées, frisson, anorexie
-réaction locale : thrombophlébite
70
2-Griséofulvine
3- Antifongiques Imidazolés
Les imidazolés sont des antifongiques à large spectre, actifs sur les Candida et autres
levures, les dermatophytes, et certaines bactéries à gram positifs. Ils sont fongicides,
sporicides et bactéricides.
Ils comprennent des produits actifs exclusivement par voie locale (éconazole,
clotrimazole,…) et des produits actifs à la fois par voies locales et orale(kétoconazole,
miconazole).
71
Indications :
Infections mycosiques à germes sensibles.
Infections systémiques et viscérales.
Prévention des affections mycosiques chez les immunodéprimés congénitale ou
acquise.
Mycoses cutanéo-muqueuses résistantes aux antifongiques habituels.
Candidoses (intertrigos génito-cruraux, anaux et périanaux, perlèche, vulvite, onyxis et
périonyxis, surinfection à Candida).
Dermatophytes de la peau glabre (herpès carciné), intertrigo génitaux et cruraux à
dermatophytes (eczéma marginé), intertrigos des orteils (pieds d’athlète), sycosis et
kérions.
Traitement d’appoint dans les teignes et folliculites à trichophyton rubrum(un
traitement systémique antifongique associé est nécessaire).
Pityriasis versicolore.
Contre indications :
allergie aux imidazolés, grossesse (effet tératogène chez l’animal).
Précautions d’emploi :
Faire un bilan hépatique(transaminases)avant et pendant le traitement et surveiller
l’apparition des symptômes annonciateurs de l’atteinte hépatique(fièvre, prurit, asthénie
importante, douleurs abdominales, nausées, vomissements, urines foncées, selles
décolorées, ictère) .
Arrêter le traitement dans ce cas.
L’association de la griséofulvine aux autres médicaments hépatotoxiques est contre
indiquée et nécessite d’un intervalle d’un mois entre les deux traitements.
Spécialités :
Kétoconazole NIZORAL cp
Fluconazole DIFLUCAN gel, TRIFLUCAN inj
Bifonazole MYCOSPOR crème
Clotrimazole CANESTENE CLOMITER crème, lait
Econazole FUNGILYSE , PEVAGINE , PEVARYL
Isoconazole FAZOL
Kétoconazole KETODERM
4- Flucytosine
Antifongique ayant une activité fongistatique sur Candida sérotype A, Cryptococcus
neoformans, les agents des chromo-mycoses, et un moindre degré Aspergillus
Indications :
mycoses systémiques sévères à germes sensibles.
Candidoses urinaires et digestives, candidoses respiratoires, endocardites et septicémies à
Candida.
Associer à un autre antifongique (amphotéricine B),pour éviter au maximum la sélection
de mutants résistants, notamment dans le traitement des candidoses .
Précautions d’emploi :
surveillance particulière de la fonction rénale en cas d’insuffisance préexistante.
Contrôler périodiquement l’hémogramme et les transaminases.
Grossesse : ne pas administrer sauf indication vitale.
Interactions médicamenteuses :
Médicaments immunodépressifs : toxicité hématologique majorée
Amphotéricine B : synergie
Kétoconazole : association additive
5-Terbinafine
Antifongique à large spectre, actif sur les dermatophytes (Microsporum,
Epidermophyton et Trichophyton), les levures (Candida…). La Terbinafine administrée
per os est inefficace dans le pityriasis versicolore et les candidoses vaginales.
Indications :
Traitement orale des onychomycoses et des mycoses cutanées lorsque ces infections ne
peuvent être traitées localement du fait de l’étendue des lésions ou de la résistance aux
traitements antifongiques habituels.
Dermatophytes cutanées(notamment kératodermies palmo-plantaires, pied
d’athlète…),candidoses cutanées.
Contre indications :
Hypersensibilité connue à la Terbinafine, insuffisance rénale ou hépatique sévère,
grossesse et allaitement (par précaution).
Précautions d’emploi :
insuffisance hépatique ou altération de la fonction rénale : initier le traitement à dose
plus faible (modification de la vitesse d’élimination)
enfants : ne pas prescrire par voie orale(absence d’étude spécifiques).
Arrêter le traitement en cas de survenue de fièvre, d’angine ou autre infection, ou en
cas d’atteinte cutanée rapidement extensive, disséminée ou touchant les muqueuses,
de prurit, d’asthénie importante, d’urines foncées, de selles décolorées, d’ictère.
Spécialités :
Terbinafine LAMISIL comprimé et crème
TEGUMA comprimés et crème
IV- ciclopiroxolamine
Indications :
Forme crème et solution : dermatomycoses surinfectées ou non (en dehors des
teignes), candidoses cutanées, pityriasis versicolor, onychomycoses à dermatophytes.
• Forme solution filmogène : traitement des onychomycoses des doigts(pendant 3 mois)
et des orteils(pendant 6 mois) sans atteinte matricielle.
Précautions d’emploi :
Déconseillé en cas de Grossesse, ne pas utiliser la solution filmogène chez le nourrisson ou
sur les muqueuses.
Spécialités :
Ciclopiroxolamine MYCOSTER
Ciclopirox MYCOSTER 8 % solution pour application locale filmogène 8%
VI- Antifongiques divers
Indications :
Traitement d’appoint des dermatophytoses cutanées:
Naftifine EXODERIL crème, sol
Pyrithione FONDERMAsol pr application locale
Tolnaftane SPORILINE lotion
Contre indication :
Ne pas appliquer sur le téguments inflammés ou lésés(passage systémique)
Précaution d’emploi :
Eviter le contact avec les yeux et les muqueuses
Effets indésirables :
Irritation, un usage prolongé peut entraîner une séborrhée réactionnelle .
Pour le traitement du pityriasis :2applications/semaine pendant 2semaines, sur tout le corps
propre et sec après toilette avec solution détergente. Laisser en contact 15minutes. Rincer
abondamment.
77
F. LES ANTIPARASITAIRES
I- LES ANTIAMIBIENS
L’amibiase est une maladie parasitaire due à la présence d’un protozoaire (amibe appelée
Entamoeba histolytica).
Les antiamibiens sont des médicaments qui atteignent les amibes quelque soit leur localisation.
Ce sont des médicaments actifs sur Entamoeba histolytica. On les classe en :
- amoebicides de contact, uniquement actifs dans la lumière intestinale et sur la muqueuse
digestive ;
- amoebicides diffusibles capable d’agir sur les parasites à localisation tissulaire ;
- amoebicides mixtes agissant aussi bien sur les sites parasitaires tissulaires que dans la
lumière intestinale.
78
Indications :
- amibiase intestinale
- diarrhées infectieuses non invasives à germes sensibles
- chimioprophylaxie du choléra.
Ne pas prolonger le traitement au-delà de 4 semaines.
Tiliquinol, tibroquinol,tiliquinol-N-dodécyl sulfate INTETRIX
Spécialités :
Métronidazole FLAGYL® , NIDAZOL®
Ornidazole TIBERAL®
Secnidazole FLAGENTYL®
Tinidazole FASIGYNE®, TRICHOGIN®
80
II- ANTIPALUDIQUES OU MALARIQUES
Le paludisme ou malaria est une maladie infectieuse provoquée par un hématozoaire parasite
du sang appelé plasmodium transmit à l’homme par l’anophèle femelle (moustique).
La thérapeutique antipaludique comporte deux volets l’un est curatif, l’autre est
prophylactique
.
On utilise :
2. - Antipaludiques de synthèse :
81
II-1- chloroquine
Indications :
- prévention et traitement du paludisme.
- polyarthrite rhumatoïde et lupus érythémateux.
Chloroquine NIVAQUINE®
82
II-2- proguanil
Indications :
Chimioprophylaxie du paludisme, employé seul ou en association avec un autre
antipaludique tel que la chloroquine.
Proguanil PALUDRINE
83
III-ANTHELMINTHIQUES
Les parasitoses provoquées par des vers sont très fréquentes. Elles sont traitées par des
anti-helminthiques. Ces derniers dits aussi vermifuges sont des médicaments qui
provoquent l’expulsion des vers intestinaux ou helminthes dont on distingue :
Les plathelminthes : vers plats, agents de nombreuses maladies bilharziose,
distomatose, téniasis ;
Les némathelminthes : vers ronds, responsables des affections comme oxyurose ,
acaridiose, anguillulose.
84
Indications :
Taeniasis dû à de grands taenias (Taenia saginata, Taenia sodium, Bothriocéphale) et à de
petits taenias (hymenolepis nana et Hymenolepis diminuta)
Contre indication : absorption d’alcool, grossesse (par prudence).
2. Anthelminthiques actif sur les nématodes
A. Pamoate de pyrantel
Indications :
- ascaridiose.
- Oxyurose
- Ankylostomose
- Trichocéphalose.
Contre indication :
- atteinte hépatique préexistante.
- Association avec la pipérazine dont l’effet s’oppose au pyrantel
85
Précautions d’emploi :
- éviter l’administration chez l’insuffisant hépatique.
- Dans l’oxyurose, pour éviter une autoréinfestation, prescrire une 2 ème prise 2 ou 3
semaines après la prise initiale.
- La purge et le jeune préalable ne sont pas nécessaires.
- Imposer des mesures rigoureuses d’hygiène en rapport avec la parasitose concernée.
- Grossesse et allaitement : s’abstenir par précaution.
Pamoate de pyrantel COMBANTRIN®, HELMINTOX®.
B. Albendazole
Indications :
- ascaridiose.
- Oxyurose
- Ankylostomose
- Trichocéphalose
- Anguillulose
- Taeniasis(lorsqu’il est associé à un autre parasitose sensible à l’albendazole).
86
Précautions d’emploi :
- les comprimés seront croqués ou avalés.
- Utiliser avec prudence en cas d’insuffisance hépatique sévère.
- Renouveler le traitement après 3 semaines si le contrôle parasitologique est positif,
surtout lors d’infestation polyparasitaire.
- La purge et le jeûne préalables ne sont pas nécessaires.
Contre indication :
Femme enceinte (embryotoxicité et foetotoxicité chez l’animal).
Albendazole AZOLE® , ZENTEL®
87
C. Mebendazole
Indications :
- ascaridiose.
- Oxyurose
- Ankylostomose
- Trichocéphalose
- Anguillulose
- Taeniasis
Précautions d’emploi :
- les comprimés seront croqués ou avalés.
- La purge et le jeûne préalables ne sont pas nécessaires.
Contre indication :
Femme enceinte (par précaution).
Mebendazole VERMOX®
88
IV. ECTOPARASITICIDES
Antiparasitaires actifs sur les acariens(sarcoptes de la gale, aoûtats) et sur les insectes tels
que les poux et morpions.
Indications :
- les scabicides sont indiqués dans le traitement :
de la gale, des aoûtats.
Des pédiculoses du cuir chevelu, du phtiriasis du pubis.
- les pyréthrinoîdes sont indiqués dans :
les pédiculoses du cuir chevelu et du pubis.
La désinfection des vêtements et literie.
Contre indications :
- enfant de moins de 30mois, sauf nécessité médicale.
- Femme enceinte (innocuité non établie).
- Utilisation du pédiculicide sous forme de flacon pressurisé chez l’enfant asthmatique.
89
Précautions d’emploi :
- traiter l’entourage de façon systématique.
- Déparasiter les vêtements et la literie qui ont été utilisés dans les 48 heures précédant
le traitement.
- Ne pas mettre au contact des yeux et des muqueuses, dans le cas contraire rincer
abondamment à l’eau courante.
Mise en garde :
Le risque systémique augmente en cas d’utilisation sur une peau lésée et chez l’enfant de
moins de 2 ans.
90
G. ANTIVIRAUX
Il n’existe aucun agent chimiothérapique susceptible d’obtenir la guérison d’une
maladie virale. Les médicaments antiviraux, actuellement disponibles, sont des adjuvants
thérapeutiques susceptibles d’entraver et de ralentir la réplication virale mais non de
l’arrêter.
La classification des antiviraux repose sur leur utilisation clinique, on distingue :
antirétroviraux ;
antiherpétiques ;
antihépatites ;
Anticytomégalovirus
antivirus de la grippe.
I. ANTIRETROVIRAUX
IV .MEDICAMENTS ANTICYTOMEGALOVIRUS
1. Ganciclovir (Cymevan*) : médicaments très dangereux même pour sa manipulation
qui doit se faire avec des gants et des lunettes protectrices. Ses indications sont
limitées au traitement des infections graves aux Cytomégalovirus (rétinites,
pneumonie, colite, encéphalite..) exclusivement chez les immuno-déprimés soit par
VIH soit à l’occasion d’une transplantation d’organe.
Foscarnet (Foscavir*) : indiqué uniquement dans les rétinites à cytomégalovirus chez les
patients atteints de Sida
92
VACCINS ET SERUMS
VACCINS : Définition
93
But principal des vaccins
Le but principal des vaccins est d'induire la production par l'organisme d'anticorps,
agents biologiques naturels de la défense du corps vis-à-vis d'éléments pathogènes
identifiés. Un vaccin est donc spécifique à une maladie mais pas à une autre. Cette
production d'anticorps diminue progressivement dans un délai plus ou moins long,
fixant ainsi la durée d'efficacité du vaccin. Elle est mesurable et cette mesure peut
être utilisée dans certains cas pour savoir si le sujet est vacciné efficacement (vaccin
anti-hépatite B et anti-tétanos en particulier).
Principe de la vaccination
94
Les anticorps sont produits par des lymphocytes B se transformant en plasmocytes.
Le nombre de lymphocytes B mémoire, non secrétant mais qui réagissent
spécifiquement à la présentation d'un antigène, semble, lui, ne pas varier au cours du
temps.
Cependant certains vaccins ne provoquent pas la formation d'anticorps mais mettent
en jeu une réaction de protection dite cellulaire, c'est le cas du BCG (« vaccin Bilié de
Calmette et Guérin», vaccin antituberculeux).
Les défenses immunitaires ainsi « stimulées » par le vaccin préviennent une attaque
de l'agent pathogène pendant une durée pouvant varier d'un vaccin à l'autre. Ceci
évite le développement d'une maladie infectieuse au niveau de l'individu et, dans le
cas d'une maladie contagieuse et d'une vaccination en masse, au niveau d'une
population.
Idéalement, les vaccins ne doivent être inoculés qu'aux personnes en bonne santé car des
effets secondaires plus ou moins sévères peuvent être observés avec une fréquence
variable. Ils peuvent être administrés cependant à des personnes porteuses de maladies
chroniques qui sont particulièrement sensibles à certaines infections (cas de la vaccination
antigrippale des patients porteurs d'affections respiratoires).
95
Un vaccin peut également produire des anticorps dirigés, non pas contre un
germe, mais contre une molécule produite de manière physiologique par
l'organisme. Ainsi, un vaccin ciblé contre l'angiotensineII, hormone
intervenant dans le contrôle de la pression artérielle, est en cours de test pour
le traitement de l'hypertension artérielle
96
2 - Accidents de la vaccination :
3- Types de vaccins:
Les vaccins sont habituellement inoculés par injection, mais ils peuvent l'être par voie
orale (ce qui a permis de presque éliminer la rage de l'Europe des 12 par des appâts
vaccinants contre la rage distribués aux renards dans la nature) et des vaccins par spray
nasal sont en cours d'essai (ex. : vaccin antigrippal NasVax en Israël), voire déjà utilisés
(vaccins contre la grippe saisonnière ou contre la grippe pandémique aux États-Unis).
La matière vaccinale elle-même est classée selon sa nature en quatre catégories :
97
Les principaux vaccins vivants sont ceux contre la rougeole, les oreillons, la
rubéole, la fièvre jaune, la varicelle, la tuberculose (vaccin BCG), la poliomyélite
(vaccin oral), les gastroentérites à Rotavirus. Ils sont contre-indiqués chez la
femme enceinte et les personnes immunodéprimées. (sauf le ROR qui est
déconseillé pendant la grossesse mais dont l'administration accidentelle lors
d'une grossesse méconnue n'a jamais entraîné de malformations chez l'enfant à
naître et ne justifie donc pas une interruption de grossesse).
Vaccins synthétiques
Ces vaccins sont constitués des molécules de surface des agents infectieux afin
d'obtenir des réponses immunitaires sans avoir à conserver inactiver et introduire
le virus concerné. Les vaccins contre les virus de l’hépatite B ou contre les
papillomavirus sont ainsi constitués des protéines qui se trouvent naturellement à
la surface de ces virus. Généralement ces antigènes sont produits par des levures
modifiées par génie génétique, afin qu'elles produisent en grandes quantités les
protéines d'intérêt.
98
Éliminant tout risque de contamination, ces vaccins demandent cependant à ce que
les mécanismes d'immunogénicité associés aux infections visées soient bien connus,
et que les protéines de surface des agents infectieux soient stables et définies.
Lorsque les symptômes les plus graves de la maladie sont dus à la production de
toxines par l’agent infectieux, il est possible de produire des vaccins uniquement à
partir de ces toxines en les inactivant chimiquement ou par la chaleur (une toxine
ainsi rendue inoffensive est alors fréquemment appelée un « toxoïde » ou plus
généralement une « anatoxine »). Le tétanos ou la diphtérie sont deux exemples de
maladies dont les symptômes sont dus à des toxines et contre lesquelles on produit
des vaccins de cette façon.
Virus végétaux
Début mai 2008, Denis Leclerc a proposé d'utiliser un virus végétal (qui ne peut se
reproduire chez l'homme) comme pseudovirion jouant le rôle d'adjuvant, pour
rendre des vaccins plus longuement efficaces contre des virus qui mutent souvent
(virus de la grippe ou de l'hépatite C, voire contre certains cancers).
99
Le principe est d'associer à ce pseudo virion une protéine-cible interne aux virus,
bactéries ou cellules cancéreuses à attaquer, et non comme on le fait jusqu'ici une des
protéines externes qui sont celles qui mutent le plus.
Ce nouveau type de vaccin, qui doit encore faire les preuves de son innocuité et de son
efficacité, déclencherait une réaction immunitaire à l'intérieur des cellules, au
moment de la réplication virale. La vaccination préventive est une forme de
vaccination visant à stimuler les défenses naturelles de façon à prévenir l'apparition
d'une maladie. Elle ne cesse de voir son domaine s'élargir et peut prévenir les maladies
suivantes :
Diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, méningite due au germe Haemophilus
influenzae de sérotype b, hépatite B, grippe, tuberculose, rougeole, rubéole, oreillons,
pneumocoque
100
Vaccination préventive
101
SERUMS
Définition:
102
2. Accidents : le choc anaphylactique est le plus redoutable.
3. Exemples de sérums :
sérums antitétanique : contre le bacille tétanique, il est systématique en cas de blessure
sérums antivénéneux : pour neutraliser les toxines contenues dans le poison des
serpents.
103