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PHARMACOLOGIE SPECIALE

1 - La thérapeutique anti infectieuse


 Antibiotiques
 Antituberculeux
 Anti lépreux
 Antiseptiques
 Antifongiques
 Antiparasitaires
 Antiviraux

2- Sérum et Vaccins

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LA THERAPEUTIQUE ANTI-INFECTIEUSE

DEFINIR UNE INFECTION

Une infection est une invasion de l’organisme par un agent étranger: bactérie,
virus, parasite ou champignon, provoquant ainsi un état pathologique par lésion
des cellules locales, libération de substances toxiques ou par réaction
intracellulaire .
Les infections peuvent être tout à fait bénignes (comme lors d'un rhume) ou très
graves (lèpres ou SIDA).
A. LES ANTIBIOTIQUES
I. GENERALITES
a- définition
Les antibiotiques sont des substances chimiques élaborées par des micro-
organismes, le plus souvent des champignons inférieurs, qui ont le pouvoir de
s’opposer à la multiplication des germes microbiens en inhibant leur multiplication
(médicament bactériostatiques) ou en détruisant (médicament bactéricide).
Certains sont préparés par synthèse chimique.
Notez que:
 Un antibiotique est d'usage in vivo, il a une action systémique.
 Un antiseptique est d'usage externe local, il n'agit que sur les germes à la surface
des tissus vivants.
 Un désinfectant est utilisé uniquement pour les surfaces inertes.

L'inactivation de ces germes se fait soit par dénaturation directe des protéines ou
par destruction des fonctions enzymatiques.

Notez aussi que les désinfectants sont toxiques pour les microorganismes et pour les
cellules vivantes également.
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b- Le choix d’une antibiothérapie :

Elle n’est utilisée que dans le cas d’une infection bactérienne déclarée et identifiée.
L’ATB est définit par son spectre qui correspond à l’ensemble des bactéries sensibles à l’ATB .le
choix relève parfois d’un raisonnement probabiliste lorsque la situation clinique permet de
présumer du diagnostic et exige une antibiothérapie immédiate en raison du risque évolutif .Ce
choix repose alors sur la notion de la fréquence des germes les plus souvent responsables du
tableau clinique observé et de leur sensibilité usuelle aux différents agents antibactériens.
Lorsque l’isolement de la bactérie est réalisable, le choix de l’ATB se basera alors sur les données
fournies par l’antibiogramme.
Dans certaines situations, l’association de deux antibiotiques ayant des modes d’action distincts
permet d’obtenir une meilleure efficacité.

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c- Le mode d’action des antibiotiques :

L’antibiotique a selon le cas :


 Une action bactériostatique, c'est-à-dire qu’il inhibe le développent microbien ;
 Une action bactéricide, c'est-à-dire qu’il détruit le germe.
Le mécanisme d’action est complexe. L’antibiotique peut agir :
 En empêchant les synthèses d’acides nucléiques de la bactérie ;
 En désorganisant la membrane cytoplasmique
 En perturbant la synthèse des protéines bactériennes ;
En agissant sur la perméabilité membranaire.

d- l’antibiogramme :

C’est un examen de laboratoire de biologie indispensable dans bien des cas.


 Il permet de définir les ATB vis à vis desquels la souche bactérienne isolée est
sensible .
 Il permet ainsi de guider la prescription et de surveiller la survenue et l’évolution
des résistances acquises.
 Il implique au préalable de pratiquer les prélèvements bactériologiques
nécessaires de façon impérative avant le début d’une antibiothérapie.

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E- l’association d’antibiotiques :

Il est souvent utile de recourir à une association d’antibiotique qui permet :


 De renforcer l’action de chaque antibiotique
 D’éviter une résistance du germe ;
 De lutter contre une affection pluri microbienne

Certaines associations peuvent aboutir à un résultat inverse de celui recherché,


C'est-à-dire que l’effet obtenu est inférieur à l’effet de chaque antibiotique pris
séparément
On dit qu’il y’a antagonisme. C’est ainsi qu’il ne faut jamais associer
pénicilline et Tétracycline, ou pénicilline et chloramphénicol car la
pénicilline agit sur les germes quand ils sont en période de multiplication alors
que les deux autres antibiotiques ralentissent cette multiplication.
F-l’élimination :
Les voies principales sont urinaires et biliaires .

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g- l’antibiorésistance
Depuis l’introduction des ATB en thérapeutique, on assiste à l’émergence très rapide
de nombreuses souches bactériennes devenues insensibles à un ou plusieurs ATB.
Cette résistance est l’un des problèmes rencontrés les plus aigus de la thérapeutique
en ville et surtout à l’hôpital. Le nombre d’ATB efficaces se restreint : c’est un
problème de santé publique
=la résistance naturelle : elle existe d’emblée si le germe n’appartient pas au
spectre de l’ATB

 la résistance acquise : elle est due à l’emploi abusif d’ATB cette résistance est due
à l’apparition de germes mutants dus au traitement ATB lui- même.

 elle est notamment le résultat d’une prise de trop courte durée de l’ATB ou d’une
automédication répétitive, la résistance est croisée dans une même famille ex :
(Résistance à toutes les pénicillines) pour conclure il est important de :

* pratiquer un Antibiogramme avant tout traitement


* respecter la durée de l’ATB
* éviter l’automédication.

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Les mécanismes de la résistance bactérienne aux bêta-lactamines sont:

résistance intrinsèque (ou constitutionnelle):

 enzymes bactériennes habituellement inhibées par l'antibiotique présentent (à


la suite d'une mutation) une différence structurale qui les rend inattaquable par
celui-ci;

 la paroi externe de la bactérie est constituée d'une couche de lipopolysaccharide


qui forme une barrière impénétrable à l’antibiotique (bactérie gram-);

 la bactérie sécrète des bêta-lactamases qui ont la propriété d'ouvrir le cycle bêta-
lactame et donc d'inactiver l'antibiotique.

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Résistance acquise (ou transmissible)
 diminution de la perméabilité de la paroi bactérienne à l'antibiotique
 inactivation enzymatique de l'antibiotique
 modification de l'affinité des "cibles" pour l'antibiotique
 modification du métabolisme de la bactérie en empruntant une voie non
inhibée par l'antibiotique. Ex: sulfamide.

La sensibilité d'un germe à l'antibiotique: pour qu'une bêta-lactamine soit


active sur un germe, il faut:
 qu'elle pénètre à travers la paroi bactérienne;
 qu'elle résiste aux bêta-lactamases, présentes dans l'espace péri plasmatique;
 qu'elle atteigne, sur la membrane cytoplasmique, une cible spécifique qui est
une "protéine fixant la pénicilline".

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II – LES DIFFERENTES ACTIONS DES ANTIBIOTIQUES
A – LES ANTIBIOTIQUES INHIBANT LA SYNTHESE DES PEPTIDO-GLYCANES

I – LES BETA-LACTAMINES

 les pénames
 Les carbapénémes
 les oxapenames = clavâmes
 cephèmes – oxacephemes
 monolactame (aztréonam)

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II – FOSFOMYCINES

III – GLYCOPEPTIDES (vancomycine / teicoplanine)

IV – BACITRACINE

B – LES ANTIBIOTIQUES ACTIFS SUR LA MEMBRANE

I – LES POLYMYXINES

C – LES ANTIBIOTIQUES INHIBANT LA SYNTHESE PROTEIQUE

I – LES AMINOSIDES

II – LES MACROLIDES

III – LES TETRACYCLINES

IV – LES PHENICOLES

V – ACIDE FUSIDIQUE

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D – LES ANTIBIOTIQUE INHIBANT LA SYNTHESE NUCLEIQUE

I – RIFAMYCINES

II – LES QUINOLONES

III – NOVOBIOCINES

IV – 5-NITROIMIDAZOLES

V – NITROFURANES

E – ANTIBIOTIQUES INHIBANT LA SYNTHESE DES FOLATES

I – LES SULFAMIDES

F – ANTISEPTIQUES URINAIRES ET INTESTINAUX

I – LES 8 – HYDROXY- QUINOLEINES

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III – MECANISME D'ACTION
On distingue 3 niveaux d’action :

 L’enveloppe bactérienne : paroi + membrane cytoplasmique


 la synthèse protéique
 le métabolisme intermédiaire

1- l’enveloppe bactérienne :
L’enveloppe bactérienne est constituée de deux éléments :

* la paroi externe = couche épaisse solide dont le rôle est la protection de la


cellule des facteurs exogènes.
Constituée principalement par un mucopeptide ( mureine ou peptidoglycane)qui
joue un rôle important

* membrane cytoplasmique interne ; moins épaisse : constituée de


mucoprotéine + mucopolysaccaride
C’est une membrane semi –perméable, et le siège de réaction de métabolisme et
de respiration.
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a- les antibiotiques agissant au niveau de la paroi
 LES BETA – LACTAMINES

Ils vont interférer avec la synthèse du peptidoglycane par un mécanisme d'inhibition


compétitive.la bactérie se trouve dépourvu de cette protection naturel donc deviennent
plus sensible aux agressions mécaniques externes et aux perturbations osmotiques.la
bactérie prend donc une forme sphérique et éclate. L'antibiotique est bactéricide à dose
thérapeutique.
En conséquence:
 ces antibiotiques n'agissent que sur les bactéries en cours de croissance, donc
sont plus actif en phase aigue de l'infection.
 les germes à gram+ dont la paroi contient 60% de peptidoglycane sont plus
sensible que les gram - (10%).

LA VANCOMYCINE

Même mécanisme d’action

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b - les antibiotiques agissant sur la membrane
cytoplasmique
 LA POLYMIXINE (COLISTINE)

Dénature la membrane cytoplasmique ce qui entraîne des troubles de perméabilité


donc la mort, elle est bactéricide Plus active que les bêtas – lactamines sur les G- et
active même sur les bactéries au repos.

2- la synthèse protéique
3 niveaux d’action :

 la commande génétique : la réplication (au niveau de l'ADN nucléaire)


 la transcription
 la traduction et l’assemblage des chaînes protéiques.

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Tous les antibiotiques agissant sur la synthèse protéique sont bactériostatiques à
part les aminosides qui sont bactéricides.

A- les antibiotiques agissant sur l’ADN nucléique


 QUINOLONE l’acide nalidixique : inhibe la synthèse d ‘ADN

B - les antibiotiques agissant sur la transcription en ARN m


RIFAMYCINE : bloque l’ARN polymérase

C - les antibiotiques agissant sur la lecture du code : traduction

 AMINOSIDES : streptomycine :
Agissant sur l’unité 30 S des ribosomes ce qui entraîne une erreur de lecture du code
génétique donc une synthèse protéique défectueuse puis la mort
les aminosides sont bactéricides
 TETRACYCLINES, MACROLIDES, CHLORAMPHENICOLES (unité 50 S des
ribosomes : bactériostatiques)

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3-le métabolisme intermédiaire :
 LES SULFAMIDES :
Ce sont des analogues structuraux de l’acide amino-para benzoïque qui est un
précurseur de l’acide folique nécessaire à la synthèse des bases puriques et
pyrimidiques. Ils rentrent en compétition avec l'acide amino-para benzoïque.

 L’ISONIASIDE :
Même mécanisme d’action
Les sulfamides et les isoniazides sont bactériostatiques 0

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conséquence thérapeutiques des mécanismes d’action :
* les mécanismes d’action permettent de comprendre les interactions en cas
d’association :

 il faut éviter l’association d’un antibiotique qui agit au niveau de la croissance


bactérienne (bêta-lactamines) avec un antibiotique qui ralentit cette croissance
(bactériostatiques) ==> antagonisme

 un antibiotique bactériostatique + un antibiotique bactéricide =association


contre indiquée ==>antagonisme

 l’association de 2 antibiotiques bactériostatiques est contre indiquée , car il y


aura compétition, s’ils agissent sur le même site
d’action(macrolides(érythromycine et macrolides apparentés(lincosamides).

 l’association de 2 antibiotiques bactéricides est potentialisatrice

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Ex : aminosides + beta-lactamines
les mécanismes d’action permettent de définir :
La bactériostase : ralentissement de la croissance bactérienne, étudiée in vitro dosée
et quantifiée par

La CMI(concentration minimale inhibitrice)


La bactéricide : mort de la bactérie, étudiée in vitro par

la CMB (concentration minimale bactéricide).


CMB ~ CMI =========> ATB bactéricide
CMB > CMI ==========> ATB bactériostatique

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La toxicité des antibiotiques :
Employés d’une certaine façon intensive et prolongée, les antibiotiques peuvent exercer
sur l’organisme des effets néfastes.
 les manifestations allergiques : dépendent de la susceptibilité individuelle. Elles
sont assez fréquentes avec la pénicilline, la streptomycine, et les céphalosporines.
 L’atteinte du nerf auditif peut s’observer avec la streptomycine et la kanamycine.
 Les accidents sanguins dus au chloramphénicol (agranulocytose) peuvent être
 Graves chez des sujets prédisposés. des accidents hépatiques s’observent lors de
traitements intensifs avec l’auréomycine, et la rifampicine.
 L’atteinte rénale peut s’observer avec la néomycine.
 L’atteinte digestive peut s’observer avec les tétracyclines et lincomycine
 Il est préférable de ne pas administrer de tétracycline à la femme enceinte, dans
le dernier trimestre de la grossesse.
 Les perturbations de la flore intestinale.

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IV. Les principaux antibiotiques utilisés :

a- les beta-lactamines
Les Pénicillines

C’est en 1929 qu’Alexandre Fleming rapporte son observation selon laquelle des
colonies de staphylocoques s’étaient lysées dans un plat qui avait été contaminé avec
une moisissure de pénicillium. En 1940, Chain, Florey et leurs collaborateurs
réussissent à, produire des quantités notables des premières pénicillines à partir de
culture de pénicillium notatum.
Ce n’est qu'en 1949 des quantités pratiquement illimitée de pénicillines ont été
disponibles pour l’utilisation clinique, particulièrement de benzylpénicilline.
Aujourd’hui et après plus de 50années d’utilisation, la pénicilline reste active sur la
plus part des pneumocoques, des streptocoques, des méningocoques, et sur les
anaérobies, à l’exception des bactéroides.
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Classification :

Toutes les pénicillines sont des bactéricides et partagent la même structure de


base, elles sont faite de l’accolement de deux noyaux ; beta-lactamases et
thiazolidine. On les classe en fonction de leurs spectres d’action.

Pénicilline de groupe G ou bénzyl pénicilline


Appelée aussi pénicilline ordinaire : prototype des pénicillines administrées
seulement par voie parentérale, elle est active contre les germes gram- et gram+ :
streptocoque, pneumocoque, staphylocoque non producteur de pénicillinase,
méningocoque, gonocoque, « corynebactérium diphtérie », tréponème,
leptospires…

Quelques spécialités :
Benzylpénicilline®
Pénicilline G ®
Spécilline®

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Voie d’administration
Intramusculaire
intraveineuse en perfusion lente

Indications
Les infections banales
la syphilis
septicémies
Pneumonie
Méningites
ostéomyélites…

Contre indications
Allergie à la pénicilline.

Effets indésirables
Risque de convulsions lors d’injection de doses élevées.

Incompatibilité
Incompatible avec l’héparine

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Précaution d’emploi

 Lors d’administration en intraveineuse, ne pas ajouter d’autres médicaments


(notamment un antibiotique) à la perfusion. En cas d’administration à fortes
doses, tenir compte de la teneur en sodium ou en potassium de la pénicilline dans
le bilan hydro électrolytique.
 Insuffisance rénale sévère : réduction des doses en fonction du taux sérique
et des concentration excessives pouvant avoir une action convulsivante.
Allaitement : les pénicillines passent dans le lait maternel.

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Pénicilline V
Quelques spécialités :
Ospen ®
Oracilline®

Indications
Infection à germes sensible de la sphère ORL

Contre indications
Allergie à la pénicilline

Voie d’administration
Voie orale

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Formes retard de pénicilline G
Benzathine pénicilline

Quelques spécialités
 Extencilline®
 Starpen®

Voies d’administration
intramusculaire stricte

Indications :
 prophylaxie des infections streptococciques chez des sujets qui ont eu des crises
de rhumatisme articulaire aigue
 traitement d’une infection des voies respiratoires supérieur à streptocoque du
groupe A, injection intramusculaire unique
Syphilis latente primaire, secondaire
 Syphilis tertiaire

Contres indications
allergies à la pénicilline
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Pénicilline du groupe M (Méticilline)
Elles sont actives sur le staphylocoque producteur de pénicillinase (90%). Toute
fois, certaines souches de staphylocoques leur sont résistantes. Ces souches
émergent en milieu hospitalier avec un taux de résistance de 30%.

Quelques spécialités

 Floxapen®
 Astaph®
 Bristopen®

Indications

 Infections à staphylocoque producteur de pénicillinase notamment les


staphylococcies malignes de la face
 Ostéomyélites
 Infections respiratoires
 Septicémies…

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Contres indications
Allergie à la pénicilline

Voie d’administration
 Orale
 Intramusculaire
 Intraveineuse lente en perfusion

Effets indésirables :
 hépato toxicité (oxacilline)
 troubles gastro-intestinaux
 injection intramusculaire douloureuse

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Pénicilline du groupe A
(Ampicilline, amoxicilline)

Elles agissent sur les germes inclus dans le spectre de la pénicilline G, ainsi sur certains
germes bacille gram – (E. Coli, proteus mirabilis, salmonella, shigella, H.influenzea,
bordetella pertusis, brucella vibrion cholerea,… . Ces pénicillines sont du faite
inactives sur les staphylocoque producteurs de la pénicillinase et les autre BGN
klebsiella, enterobacter, peudomonas…

Quelques spécialités
 Ampicilline®
 Clamoxyl®
 Totapen®
 Amoxil®

Voie d’administration
 Orale
 Intramusculaire
 Intraveineuse lente ou en perfusion

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Contre indications :
 Affection virale
 leucémie lymphoïde
 Allergie à la pénicilline

Incompatibilité
 Allopurinol

Précautions d’emploi
 En cas d’insuffisance rénale grave l’intervalle entre les doses doit être porté à 12
heures

Le solvant pour injection intramusculaire à ne pas injecter en intraveineuse

Effets secondaires
Ceux des pénicillines notamment:

Réactions allergiques plus fréquentes


Troubles digestifs
Prolifération des germes résistants
Convulsion chez les nourrissons ou les patients urémiques

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Ampicilline + sulbactam
Le sulbactam est une beta-lactamines qui élargit le spectre de l’ampicilline aux
souches beta-lactamases résistantes

Quelques spécialités
unasyn®
unacide®

Amoxicilline + l’acide clavulanique


Est une préparation à large spectre contre les germes gram- et les germes gram+ y
compris les souches produisant la pénicillinase.

Quelques spécialités
 augmentin®
 biotic plus®
 Clavulin
 Maxiclave

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Les céphalosporines

Sont des antibiotiques bactéricides appartenant à la famille des beta-


lactamines. Leur activité diffère selon la molécule et l’espèce bactérienne.
Leur spectre est plus large, elles sont plus actives sur les germes gram-

Céphalosporine de première génération


Elles sont active contre la plus part des coques gram + sauf « sreptococcus
faecalis » et les staphylocoques produisant la pénicillinase ; elles sont active
notamment contre le colibacille, « klebsiella pneumoniae »et proteus
mirabilis, elles sont inactive contre le gonocoque. Seul le céfaclor est actif
contre « hémophilus influenza »

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Quelques spécialités

 Oracéfal® : forme orale


 Keflin® : forme injectable/ IM, IV
 Kefzol® : forme injectable IM, IV
 Alfatil® : forme orale

Indications

 Le traitement des infections respiratoires hautes et basses à germes sensibles


 Les infections urinaires à germes sensibles

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Céphalosporines de deuxième génération :

Leur spectre anti bactérien est plus large .Elles sont actives sur les entérobactéries
résistantes au céphalosporines 1ère génération. Elles sont toutes efficaces sur les
staphylocoques, les streptocoques, pneumocoques pénicillinosensibles, les cocci
gram+ et les cocci gram- les anaérobies, echerchia Coli haemophilus influenzae,
proteus mirabilis...

Quelques spécialités

 Zinnat® : forme orale, IM, IV


 Cépazine® : forme orale
 Kéfandol : IM, IV

Indications

 la forme injectable est indiquée dans les staphylococcies et les streptococcies, les
pneumococcies.

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Céphalosporines de troisième génération

Active contre les streptocoques hémolytique , le pneumocoque, très actives contre


hémophilus influenzae , méningocoque, gonocoque,, en générale actives contre
enterobacter,mais il existe des souches résistantes aux céphalosporines troisième
génération…

Quelques spécialités

 orélox® : voie orale


 oroken® : voie orale
 ceftriaxone® voie IM, IV
 rocéphine® : IM, IV

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Indications :

 Les méningites vue leur diffusion dans le liquide céphalorachidien

Contre indications des céphalosporines :


 allergies aux bétalactamines

Effets indésirables

 Injection intramusculaire douloureuse


 Troubles digestifs
 Risque d’hypoprothrombinémie : surveiller les saignements anormaux

Précautions d’emploi :

 risque de thrombophlébite si intraveineuse continue.

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b. Les aminosides
L’inefficacité de la pénicilline G dans le traitement des infections à bacille gram
négatif (BGN) était à l’origine de la recherche d’autre agent anti microbien.
En 1943, un ultra filtrat de « streptomyce griseus » a été isolé, permettant ainsi la
découverte d’une puissante substance anti microbienne . La première publication
concernant la découverte de ce nouvel antibiotique, la streptomycine date du début
de l’année 1944 et a été réalisé par Schatz, Bugie et Waksman. Ils y révélèrent
l’inhibition de la multiplication de nombreux germes gram+ et gram- ainsi que celle
du bacille tuberculeux.

Gentamycine
Quelques spécialités
 Cidomycine®
 Gentalline®
 Gentogram®

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Indications
 Infections graves dues aux germes gram-
 Infections généralisés et grave chez l’adulte
 Infection des voies urinaires
 Les septicémies
Les endocardites…

Voie d’administration
 IM
IV en perfusion lente.

Contre indications
 Grossesse la gentamycine traverse la barrière fœto-placentaire et l’innocuité
pour le fœtus n’a pas été établie.
 Notion d’hyper sensibilité à la gentamycine ou à autre aminoside.
 Néphropathie évolutive
 Atteinte du nerf auditif ou lésion cochléo-vestibulaire
Parkinsonisme, myasthénie grave.

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Effets secondaires
 Ototoxicité : trouble vestibulaire (vertige, nausées, perte de l’équilibre) plus
fréquentes que les troubles auditifs (bourdonnement d’oreille, surdité)
habituellement réversibles, mais parfois irréversible surtout en cas
d’insuffisance rénale.

 Néphrotoxicité : insuffisance rénale aigue et réversible, parfois progressive,


observée dans l’administration prolongées à dose élevées.
Trouble de l’hématopoïèse (très rare).

Incompatibilité
 Potentialisation des curarisants (risque d’apnée à surveiller après une
anesthésie)
 Eviter les associations avec d’autre produit qui ont la même toxicité.

Précautions d’emploi
 par voie intraveineuse toujours en perfusion courte
 éviter les injections intraveineuses directes.

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Streptomycine
Réservée au traitement anti tuberculeux.

Spectinomycine
Quelques spécialités

 Trobicine®
 Spectam®
Antibiotique apparenté aux aminosides, employé dans le traitement de l’urétrite
aigue gonococcique chez les patients allergiques à la pénicilline.

Néomycine
A usage locale.

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c. Les macrolides
Les macrolides sont des antibiotiques ayant une action bactériostatique à doses faibles
et bactéricide à doses fortes .Ils sont aujourd’hui plus fréquemment prescrits que par
le passé ; leur spectre est plus large q’on ne le pensait ; ils deviennent assez rarement
résistants ; leurs effets secondaires sont mineurs, le prototype des macrolides est
l’érythromycine

Spectre anti bactérien

Il est assez proche pour tout les macrolides les espèces habituellement sensibles sont
les cocci gram+, streptocoques, staphylocoques,Méticilline sensible ; bordetella
pertusis, Helicobacter-pylori , les bactéries anaérobie stricte et les germes
responsables d’infection particulière pour lesquelles la bactérie est moyennement
sensible chlamydia, pneumoniæ trachomatis, leptospire,
toxoplasmose,rickettsie,tréponèmes…

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Quelques spécialités :
 Ery 500®
 Erythrocine®
 Josacine®
 Zithromax® est une azalides

Indications

 Pneumopathies
 Infections en oto-rhino-laryngologie (surtout angines et sinusites)
 En stomatologie : les macrolides sont une indication de première intention même
en absence d’antibiogramme
 Infection cutanée et sous cutanée : impétigo, érysipèle.
 Infections génito-urinaires à Chlamydiæ, trachome.
 Allergie à la pénicilline sont une bonne alternative en cas de syphilis ou autre
tréponématose, d’endocardite, à streptocoque ou dans la prophylaxie du
rhumatisme articulaire aigu et des infections des valves naturelles ou de prothèse
valvulaires.
 Infection à staphylocoque

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Voie d’administration
• Orale
• Intraveineuse

Contre indications
 Allergies aux macrolides (notion d’hypersensibilité à l’érythromycine ou à autre
macrolide
 Galactosémie congénitale ou déficit en lactose

Effets indésirables
 Par voie buccale :troubles digestifs,douleurs épigastriques,diarrhée.
 Par voie intraveineuse : thrombophlébite aux points d’injection
 Réactions allergiques rares, fièvre, éosinophilie, éruption cutanée
 Hépatite cholostatique
Ototoxicité : surdité transitoire avec des doses très élevées…

Précaution d’emploi
 Administration prudente dans l’insuffisance hépatique
 Surveillance des fonctions hépatiques dans le traitement à doses élevées.

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d. Les cyclines
De part leur action bactériostatique et non bactéricide, et leur diffusion
tissulaire et cellulaire, les cyclines peuvent agir sur certains micro-organismes à
développement intra cellulaire.
Si l’apparition de résistance de type plasmidique (résistance croisée à l’intérieur
du groupe)a réduit le nombre de souches sensibles, l’utilisation actuelle des
cyclines connaît un regain d’intérêt pour certaine infections(chlamydia et
mycoplasme)
Les cyclines sont actives contre un grand nombre de coque et de bacille gram+ et
gram-, les tréponèmes, les leptospires, des divers germes anaérobies…

Quelques spécialités
 Tétracycline Diamant®
 Vibra 200®
 Vibramycine®

Voie d’administration
 Voie orale
 Locale
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Indications
 Infections respiratoires : sinusite, bronchite
 Infection à chlamydia : urétrite, conjonctivite à inclusion, trachome
 Rickettsioses
 Brucellose
 Pneumonie à mycoplasma pneumonie
 Leptospirose
 Syphilis
 Urétrite aigue à gonocoque
 Choléra
Accès palustre associé à la quinine

Contre indications
Notion d’allergie aux tétracyclines
Grossesse : risque de toxicité hépatique, de trouble de croissance du squelette,
et de coloration des dents du fœtus
Enfants de moins de huit ans : risque de coloration permanente des dents
Néphropathies : risque d’aggravation de l’insuffisance rénale
Insuffisance hépatocellulaires
Allaitement

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Effets secondaires

Anorexie, nausées, vomissement, diarrhée par irritation


Colite pseudo-membraneuse
Photosensibilisation
Réactions allergiques
Troubles vestibulaire (vertige, nausées) élévation de l’urémie…

Incompatibilité
Ne pas associer avec la pénicilline
Ne pas utiliser avec les rétinoïdes, les barbituriques
Diminue la synthèse de la vitamine A
Diminution de la résorption intestinale de sel de calcium, de magnésium, de sel
d’aluminium, de fer

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e. Les Quinolones

Les fluoroquinolones constituent une classe d’antibiotiques actuellement très


évolutive ; ce sont des antibiotiques de synthèse ; leur mise au point a été la
conséquence directe d’une découverte fortuite à la fin des années cinquante ; en
effet, les solvant de lavage utilisé pour la putrification de la chloroquine (dérivé
de la quinoléine utilisé dans le paludisme) possédait une action bactéricide due à
la présence d’un produit de synthèse secondaire :
La 7-chloroquinoline, qui donna naissance en 1962 au prototype des quinolones,
l’acide nalidixique. A ces dérivés à utilisation presque urinaire, est venue
s’ajouter au début des années 80 une nouvelle génération, les fluoroquinolones
obtenues par adjonction d’un atome de fluor en position 6.

47
Spectre antibactérien

L’utilisation des anciennes quinolones dites de 1ère génération se limite aux


infections urinaires. Elles agissent uniquement sur les bacilles gram- ; la plus part
des pseudomonas y sont résistants.
Les quinolones plus récentes dites de 2ème génération alias fluoroquinolones,
présentent un spectre d’activité très élargi et une nouvelle capacité de diffusion
tissulaire ;
En effet , ces nouvelles molécules agissent sur de nombreuses infections sévères ;
en particulier les infections nosocomiales à staphylocoques méticilline
résistants ,entérobactéries et pseudomonas …

Quelques spécialités
Quinolone de 1ère génération :
Apurone®
Indications
infections urinaires

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Quinolones de 2ème génération :
avelox®
catex®
ciproxine®
megaflox®

Indications
 infections ostéo-articulaires
 infections urinaires basses
 les sinusites chroniques
 les surinfections bronchiques
 les infections respiratoires notamment la pneumonie nosocomiale
la tuberculose…

Contre indications
 exposition solaire
 enfants de moins de 15 ans
 femmes enceintes ou allaitantes
 déficit en glucose 6 phosphate déshydrogénase (G6PD)
 convulsions
 allergies aux quinolones
 tendinopathies au quinolones 49
Effets secondaires
- troubles digestifs
- urticaire
- photosensibilisation
- arthralgies, myalgies, tendinites
- Néphrotoxicité

Interactions médicamenteuses
 Les anti acides à base d’aluminium
 Les topiques gastro-intestinaux diminuent l’absorption digestive des quinolones
 En présence de quinolones le métabolisme de ma théophylline et de la vitamine K est
diminué
 L’acide nalidixique peut positiver la réaction de glucose dans les urines
 La rifampicine diminue le taux sérique de péfloxacine

50
f. Les sulfamides
Issu de sulfanilamide synthétisés en 1908, c’est en 1932 que Klarer et Mietzsch
découvraient les sulfamidochrysoidines (prontosil®) dont Dogmagk,
pharmacologue allemand, devaient montrer l’activité anti streptococcique en 1935
et qui lui a valu le prix Nobel en 1938.
Cette découverte a été le point de départ de la chimiothérapie anti infectieuse.
Plus d’un demi siècle après leur découverte, les sulfamides occupent toujours une
place dans la chimiothérapie des maladies infectieuses, ils sont utilisé en
monothérapie dans plusieurs indications ou en plus souvent en combinaison avec
une diaminopyrimidine comme la triméthorpime ou la pyriméthamine.

Quelques spécialités

- Bactrim®
- Cotrim®
- Eusaprim®

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Spectre d’action :

Est à l’origine large ; il englobe les coci gram+ (streptocoque, staphylocoque)et


gram-(méningocoque, gonocoque) ;les bacilles gram+(clostride tétani, bacille de
charbon,bacille diphtérique) et bacilles gram- (shigelle, brucella, klebsiella
pneumoniae…) les sulfamides agissent aussi sur d’autres microorganismes tel que
pneuocystis carnii , toxoplasma gondii…les souches résistantes sont devenues très
nombreuses , d’où la nécessité de contrôler la sensibilité par un antibiogramme.
La résistance est croisée à tous les produits de ce groupe.

Indications :
 Infections génito-urinaires
 La bronchite aigue
 Shigelloses
 Fièvre typhoïde
 Otites, sinusites aigues
 Pneumonie
 Infections gastro-intestinales à shigella, à souches pathogène de colibacille
 Brucellose…

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Contre indications :
 Femme enceinte
 Insuffisance rénale ou hépatique
 Nouveau-né en raison de l’immaturité hépatique
 Allergie aux sulfamides
 Hémopathie évolutive ; antécédente de leucopénie
 Déficit en G6PD
 Vaccination antitétanique récente
 Exposition au soleil ou au ultra violets

Interactions :
 Ils potentialisent l’effet des anticoagulants oraux, les hypoglycémiants oraux, les
diurétiques dérivés de la thiazide, le méthotrexate (les doses de ces médicaments
doivent être ajustées)
Ne pas associer à la pénicilline

Précautions d’emploi :
 Surveillance de la diurèse
 Eviter l’exposition au soleil ou aux ultraviolets
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g) Les phénicolés

CHLORAMPHENICOL:
Isolé à partir de streptomyces Venezuela puis synthétisé totalement pour augmenter le
rendement.

THIAMPHENICOL.
Il sont utilisés avec succès dans la typhoïde
Spectre d’action :

très large avec une CMI relativement faible


-Les germes sensibles :
Cocci G+ : pneumocoques, stréptocoques ; staphylocoques
Cocci G- : Gonocoques, méningocoques
Bacilles : salmonelles, E-coli, shigelle, clostridium

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- Les germes insensibles :
Les pyocianiques, bacille de koch, champignon,
- On a observé une résistance de certaines souches de salmonelles, E-coli, staphylocoques,
c’est une résistance extrachromosomiale.

Indication :
-typhoïde, certaines méningites à hémophilus influenza, à méningocoques, à
pneumocoques.

Effets indésirables :
accidents hématologique (inhibition de l'hématopoïèse) (thiamphénicol est moins toxique.Il
faut surveiller la numération hématologique).

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Contre indication :
 éviter la prescription prolongée et répétée (éviter les préparations à usage externe et
locale : proscrire les collyres).
 femme enceinte, nourrisson.
 antécédent d'insuffisance médullaire
 thiamphénicol passe dans le lait maternel.

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B. LES ANTITUBERCULEUX
La tuberculose est une maladie infectieuse et contagieuse due au Bacille de KOCH
(Mycobactérium tuberculosis). Elle a des aspects cliniques différents selon qu’elle
envahit tout l’organisme ou qu’elle se localise à un tissu ( tuberculose pulmonaire,
intestinale, osseuse,..).La tuberculose touche environ 10 millions de personnes dans
les pays en voie de développement. Les doses des antituberculeux doivent être
correcte-le traitement doit être suffisant pour éviter les rechutes.
Le traitement doit faire l'objet d'une surveillance sur le plan hépatique, auditive
(streptomycine), sanguin, rénale.
La résistance primaire: ils sont découvert chez un malade qui n'a jamais été traité
mais qui est contaminé par un malade ayant une bactériorésistance.
La résistance secondaire: un traitement incorrect aboutit à la sélection de mutants
résistants.
La déclaration de la tuberculose est obligatoire !!!
Le traitement de la tuberculose vise de ramper la chaîne de transmission en
détruisant les 2 populations de bacilles : l’une à division rapide pour éviter
l’apparition des mutants résistants, la deuxième à développement lent à l’intérieur
des macrophages et dans les zone caséeuses solides qui peut persister des 10aines
d’années et être la cause de rechute

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PRINCIPAUX ANTITUBERCULEUX

1) ISONIAZIDE (INH) : hydrazide de l’acide isonicotinique


Antituberculeux majeur et bactericide sur germes en voie de multiplication.Le spectre est
étroit réservé au BK.
Elle inhibe la croissance de mycobacterium tuberculosis à 0.04 à 0.06 µg / ml.
Le développement de résistance se fait rapidement. C’est un inhibiteur enzymatique vis-
à-vis des antiépileptiques (phénitoine),glucocorticoides.
Contre indications:hypersensibilité à l'INH

2) RIFAMPICINE
Antituberculeux majeur et bactericide sur germes en voie de multiplication. C'est aussi un
antilépreux, antistaphylocoque, action sur certains bacilles gram+.
Doit être ingéré en une seule prise quotidienne à distance des repas. Il est obtenus par
hémisynthèse à partir de l'antibiotique antistaphylococcique:la rifamycine. C'est un
inducteur enzymatique pour les contraceptifs stéroïdiens minidosés.
Contre-indication: grossesse surtout le premier trimestre (tératogène chez l'animal)
hypersensibilité aux rifamycines, insuffisance hépatique sévère, porphyrie.

Spécialité: isoniazide+ rifampicine RIFINAH 150®RIFINAH 300®


Rifampicine RIFANDINE300mg
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3) STREPTOMYCINE
Administré par voie intramusculaire. Développement rapide et fréquent de résistances.
Contre indication: grossesse, allaitement, myasthénie, association autres aminosides.
Spécialité: streptomycine STREPTOMYCINE SPECIA®inj.

4) PYRASINAMIDE :PZA®
Avantage d’activité : actif sur les BK intracellulaire mais n’agit qu’en milieu acide
Le plus utilisé au cours des deux premiers mois du traitement.
Spectre très étroit réservé aux BK.

5) ETHAMBUTOL MYAMBUTOL®
Antituberculeux bactériostatique à action spécifique sur BK, essentiellement
mycobactérium tuberculosis.
Toxicité essentiellement neurologique.
Surveillance de l’acuité et champ visuels, les alcooliques sont plus exposés à ce problème
ophtalmologique.
Contre indiqué en cas d’insuffisance rénale (augmentation de l'acide urique dans le sang
par diminution de son élimination rénale) et en cas de névrite.
Son intérêt réside dans le fait qu'il n'a pas encore développé des résistances secondaires.

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6) ETHIONAMIDE TRECATOR®
Spectre réservé aux BK.il est moins efficace que l'isoniazide et plus efficace que la
streptomycine,il reste actif sur souches résistantes à ces deux antituberculeux.
Bonne diffusion dans le LCR
Administration par voie per os 10à15 mg/kg/j
Toxicité : hépatique , neuropsychique et digestive
Contre-indication: femme enceinte.

7) KANAMYCINE
Active sur les BK extracellulaire
Dose : 1g/j en intramusculaire (adulte)
250-500 mg/j (enfant).

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C. ANTILEPREUX
La lèpre ou maladie de HANSEN est une maladie infectieuse caractérisée par des
lésions prédominantes au niveau de la peau des muqueuses et des nerfs périphériques
évoluant par poussées aiguës, subaiguës; irrégulière. On distingue la lèpre
tuberculoïde, la lèpre lépromateuse et les formes indéterminées au stade précoce de la
maladie.

Le traitement est une polychimiothérapie dont la base est une sulfone :


1. Rifampicine : c’est la plus efficace ;

2. Sulfones (disulone*) : sont administrés par voie locale et orale à dose progressive.
Ce sont des produits très toxiques provoquant des troubles généraux, sanguins et
rénaux. Les tares hépatiques et rénales contre-indiquent les sulfones car entraînent
une hépato-néphrite mortelle ;

3. Clofazimine : très actif très utilisé contre le bacille de la lèpre.

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D. LES ANTISEPTIQUES
1-Définition
Ce sont des produits destinés à détruire les germes microbiens (bactéries, y compris leurs
spores, fungi, virus, protozoaires).

2-Les antiseptiques externes

2-1- Antiseptiques iodés


Antiseptiques à large spectre d'action, bactéricides sur une grande partie des bactéries et
modérément fongicides sur candida albicans et dermatophyte.

Indications:
- antiseptique de la peau, des plaies superficielles et des muqueuses.
- Antiseptique de certaines dermatites (à l'exception des formes suintantes:bétadine
scrub®),des ulcères profonds, des plaies chirurgicales(Bétadine tulle®:pansement
médicamenteux)

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Contre indications:
- antécédents d'intolérance à l'iode.
- nouveau né de moins d'un mois.
- Association aux antiseptiques mercuriels (risque de nécrose cutanéo-muqueuse
locale par formation de composés caustiques).
- Grossesse (second et troisième trimestre)
- Allaitement.
Mise en garde:
-risque d'effets systémiques en cas d'application sur grande surface, sous occlusion,
sur une peau brûlée, une muqueuse, une peau de prématuré ou de nourrisson.
Antidote: thiosulfate de sodium.
Spécialités:polyvidone iodée BAITANET D®, BETADINE solution (+nonoxinol),
BETADINE SCRUB®, BETADINE TULLE® 10%, CROMOSEPTIL®, SEPTIL®

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2-2- Le chlore
Il est utilisé le plus souvent comme désinfectant et comme antiseptique sous forme
d'hypochlorite de Na (NaClo).Il est bactéricide sur majorité des bactéries et
fongicide.
Contre indiqué en d'hypersensibilité au chlore.
Spécialités: eau de javel (utilisé comme désinfectant), soluté de dakin (solution
neutre diluée de NaClo à 0.5‰)

2-3- l'eau oxygénée (H2O2 )


Elle est hémostatique et faiblement bactériostatique, son effet effervescent assure un
effet mécanique de nettoyage des plaies.
Contre indication: hypersensibilité à l' H 2O2, association avec KmnO4(précipitation
de l' H2O2)
H2O2 à 10V:pour le nettoyage des plaies et dans l'hémorragie capillaire, épistaxis.

2-4- Permanganate de potassium(KmnO4):


il est très bien toléré à la concentration de 1 pour 10.000.Il est bactériostatique sur
les germes gram- et +,mais il est fortement inactivé par les matières
organiques(sang,pus).
Indication:surtout dans l'eczéma, les dermatomycoses(champignon de la peau)
Contre indiqué:hypersensibilité au produit, contact avec les yeux, association au
nitrate d’argent (AgNo3 )(irritation) ou à l' H2O2.
64
Préparation:1comprimé ou sachet dans 1 litre d'eau.
2-5- Le nitrate d’argent (AgNo3)
Il est très astringent (diminution de la sécrétion et de la transpiration), utilisé à faible dose
dans les dermatoses suintantes,caustique à forte dose,utilisé sous forme de crayon pour les
caustérisations.ORL

2-6- L'argent colloïdal


Il est utilisé en dermatologie sous forme de pommade dans les phlébites et les furoncles.
(collargol pommade®,néo-collargol®)
Contre indication:association au KmnO4.

2-7- sulfate de cuivre et de zinc:


Ils sont bactéricides sur les bacilles gram+ et fongistatique sur les candidoses.
Spécialités:pommade de dalibour®,dermocuivre.®utilisés dans les dermatoses
infectées,l'erythème fessier(KENTA)
Contre indiqué: hypersensibilité à l'un des composants.

2-8- le mercure
Il a un effet bactéricide (MERSEPTYL) ou bactériostatique (MERCRYL-LAURYLE) sur
les germes gram+ et-,et un effet fongistatique sur le candida albicans.
Incompatible à l'iode,le chlore,les acides,le formol,contre indiqué chez le nouveau né
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.2-9-Les colorants:
ILs ont un effet bactériostatique sur les germes gram+ et - , effet fongistatique sur
les c. albicans,effet asséchant.
Effets indésirables:produits salissants (colore le linge et la peau)
Spécialité:EOSINE®:dermatose suintantes et érythème fessier du nourrisson.

2-10- les alcools: bactéricides à la concentration de 70%.


Contre indiqué:application sur les yeux,les muqueuses,les plaies.
Spécialités:ETHANOL®(antiseptique de la peau saine avant les injections et
désinfection du petit matériel après nettoyage.

2-11- Les antiseptiques organiques:


* trichloroban:bactéricide (sans dilution) et
bactériostatique.NOVOBACTER®(savon),SOLUBACTER®(mousse),SEPTIVON®(m
ousse),CUTISAN®(poudre).
* héxamédine:actif sur les bactéries gram+(staphylocoques=furoncle) hexamédine
HEXOMEDINE® (dermatoses surinfectées)

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* acide picrique:traitement des brulures superficielles en solution aqceuse à 1 %.
* acide borique:eczéma,impétigo,brûlure…,contre indiqué chez le nouveau né.
* acide salicylique:bactéricide,topique kératolytique,utilisé pour décaper les squames
dans les dermatoses(eczéma) :VASELINE SALICYLE à 1% ou à 5% ,

2-12- Agents tensio-actifs: association partie hydro et partie lipophile, ils sont
bactériostatiques.
- antiseptiques anioniques (-): agissant sur les germes gram+ et le trichomonas, nettoyage
de la peau et des muqueuses.
Ex: ALKENIDE® solution, DERMACIDE® liquide.
- antiseptiques cationiques (+): bactériostatiques et fongistatiques.
- CI:application sur les muqueuses.
- Ex: BIOCIDAN®, CETAVLON®.

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1. Les antiseptiques internes

3-1- Les antiseptiques urinaires:

Ils sont prescrits par voie orale, rapidement absorbés dans l'intestin et éliminés sous
forme active par les urines.
* Dérivés de la quinoléine:bactériostatique sur les G+, G- et les candidas. Ex:
NABIOL FORTE®.
* Dérivés de nitrofurane: bactériostatique à faible dose et bactéricide à forte
dose.Il agissent bien sur E-coli, staphylocoque..
CI: insuffisance rénale sévère, grossesse (9ème mois), nouveau né.
Ex:,FURADANTINE® , FUROZIDE®.
* acide nalidixique: actif sur l'E-coli
CI: grossesse, allaitement, enfant<3mois

3-2- les antiseptiques intestinaux

- le nifuroxazide AMBATROL®, ERCEFURYL®


CI: moins de 1 mois.
- INTETRIX®
CI: grossesse, nouveau né.

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E. LES ANTIFONGIQUES
Les mycoses sont des affections dues à des champignons, de plus en plus fréquentes en
raison de l’utilisation des antibiotiques, des immunodépresseurs et d’un certain nombre de
médicaments qui favorisent leur apparition. On distingue :
- des mycoses cutanéo-muqueuses ;
-des mycoses viscérales

I. Les principaux antifongiques


1- Antifongiques polyéniques
Les antifongiques polyèniques comprennent :
- la nystatine (voie orale et locale)
- l’amphotéricine B (voie orale et locale et générale)
Ils sont actifs exclusivement sur les Candida et autre levures, et ont une action à la fois
fongistatique et fongicide.
Indications :
- Traitement des candidoses digestives, buccales (muguet, stomatite) et intestinales.
- prévention des candidoses chez les sujets à risque.
- Traitement d’appoint des candidoses vaginales et cutanées (en cas des candidoses
digestives associées)
- Traitement des mycoses profonde (viscérale, septicémie, sous cutanée).
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- Candidoses cutanéo-muqueuses : intertrigo des gros et petits plis, érythème fessier,,
vulivtes, perlèches,dermatoses.
- Onyxis et périonyxis candidosiques(traitement de 2mois ou parfois plus, associé au
meulage des ongles).

Contre indications :
Hypersensibilité aux composants, modificateurs du transit intestinal et agents pouvant
isoler la muqueuse intestinale (huile de paraffine).

Spécialités :
- Amphotéricine B
 FUNGIZONE susp buvable chef de file
la forme injectable de l’amphotéricine B :solution colloïdale dans du sérum glycosylé à 5
% (faire cette préparation extemporanée(au moment de l’injection et à l’abri de la lumière
pendant toute la durée de la perfusion)
Amphotéricine B FUNGIZONE lotion
-Nystatine MYCOSTATINE , MYCOPHARM

Effets indésirables :
amphotéricine B injectable :
- réaction immédiate : fièvre, nausées, céphalées, frisson, anorexie
-réaction locale : thrombophlébite
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2-Griséofulvine

La griséofulvine est un antibiotique à action fongistatique ; active sur les


champignons dermatophytes, Microsporum, Epidermophyton et Trichophyton. Elle
a également un effet inducteur enzymatique, et une action anti-inflammatoire et
spasmolytique sur les micro vaisseaux à forte dose.
Indications :
formes orales : mycoses à dermatophytes de la peau, des ongles et du cuir chevelu.
Formes locales : traitement d’appoint des dermatophytoses cutanées.
Contre indications :
Hypersensibilité à la griséofulvine, grossesse.
Spécialités :
Griséofulvine GRISEO comprimé et pommade

3- Antifongiques Imidazolés
Les imidazolés sont des antifongiques à large spectre, actifs sur les Candida et autres
levures, les dermatophytes, et certaines bactéries à gram positifs. Ils sont fongicides,
sporicides et bactéricides.
Ils comprennent des produits actifs exclusivement par voie locale (éconazole,
clotrimazole,…) et des produits actifs à la fois par voies locales et orale(kétoconazole,
miconazole).

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Indications :
 Infections mycosiques à germes sensibles.
 Infections systémiques et viscérales.
 Prévention des affections mycosiques chez les immunodéprimés congénitale ou
acquise.
 Mycoses cutanéo-muqueuses résistantes aux antifongiques habituels.
 Candidoses (intertrigos génito-cruraux, anaux et périanaux, perlèche, vulvite, onyxis et
périonyxis, surinfection à Candida).
 Dermatophytes de la peau glabre (herpès carciné), intertrigo génitaux et cruraux à
dermatophytes (eczéma marginé), intertrigos des orteils (pieds d’athlète), sycosis et
kérions.
 Traitement d’appoint dans les teignes et folliculites à trichophyton rubrum(un
traitement systémique antifongique associé est nécessaire).
 Pityriasis versicolore.

Contre indications :
allergie aux imidazolés, grossesse (effet tératogène chez l’animal).
Précautions d’emploi :
Faire un bilan hépatique(transaminases)avant et pendant le traitement et surveiller
l’apparition des symptômes annonciateurs de l’atteinte hépatique(fièvre, prurit, asthénie
importante, douleurs abdominales, nausées, vomissements, urines foncées, selles
décolorées, ictère) .
Arrêter le traitement dans ce cas.
L’association de la griséofulvine aux autres médicaments hépatotoxiques est contre
indiquée et nécessite d’un intervalle d’un mois entre les deux traitements.
Spécialités :
Kétoconazole NIZORAL cp
Fluconazole DIFLUCAN gel, TRIFLUCAN inj
Bifonazole MYCOSPOR crème
Clotrimazole CANESTENE  CLOMITER crème, lait
Econazole FUNGILYSE , PEVAGINE , PEVARYL
Isoconazole FAZOL
Kétoconazole KETODERM

4- Flucytosine
Antifongique ayant une activité fongistatique sur Candida sérotype A, Cryptococcus
neoformans, les agents des chromo-mycoses, et un moindre degré Aspergillus
Indications :
mycoses systémiques sévères à germes sensibles.
Candidoses urinaires et digestives, candidoses respiratoires, endocardites et septicémies à
Candida.
Associer à un autre antifongique (amphotéricine B),pour éviter au maximum la sélection
de mutants résistants, notamment dans le traitement des candidoses .
Précautions d’emploi :
surveillance particulière de la fonction rénale en cas d’insuffisance préexistante.
Contrôler périodiquement l’hémogramme et les transaminases.
Grossesse : ne pas administrer sauf indication vitale.

Interactions médicamenteuses :
Médicaments immunodépressifs : toxicité hématologique majorée
Amphotéricine B : synergie
Kétoconazole : association additive

Spécialités : Flucytosine ANCOTIL

5-Terbinafine
Antifongique à large spectre, actif sur les dermatophytes (Microsporum,
Epidermophyton et Trichophyton), les levures (Candida…). La Terbinafine administrée
per os est inefficace dans le pityriasis versicolore et les candidoses vaginales.
Indications :
Traitement orale des onychomycoses et des mycoses cutanées lorsque ces infections ne
peuvent être traitées localement du fait de l’étendue des lésions ou de la résistance aux
traitements antifongiques habituels.
Dermatophytes cutanées(notamment kératodermies palmo-plantaires, pied
d’athlète…),candidoses cutanées.
Contre indications :
Hypersensibilité connue à la Terbinafine, insuffisance rénale ou hépatique sévère,
grossesse et allaitement (par précaution).
Précautions d’emploi :
insuffisance hépatique ou altération de la fonction rénale : initier le traitement à dose
plus faible (modification de la vitesse d’élimination)
enfants : ne pas prescrire par voie orale(absence d’étude spécifiques).
Arrêter le traitement en cas de survenue de fièvre, d’angine ou autre infection, ou en
cas d’atteinte cutanée rapidement extensive, disséminée ou touchant les muqueuses,
de prurit, d’asthénie importante, d’urines foncées, de selles décolorées, d’ictère.

Spécialités :
Terbinafine LAMISIL comprimé et crème
TEGUMA  comprimés et crème
IV- ciclopiroxolamine

Indications :
 Forme crème et solution : dermatomycoses surinfectées ou non (en dehors des
teignes), candidoses cutanées, pityriasis versicolor, onychomycoses à dermatophytes.
• Forme solution filmogène : traitement des onychomycoses des doigts(pendant 3 mois)
et des orteils(pendant 6 mois) sans atteinte matricielle.
Précautions d’emploi :
Déconseillé en cas de Grossesse, ne pas utiliser la solution filmogène chez le nourrisson ou
sur les muqueuses.

Spécialités :
 Ciclopiroxolamine MYCOSTER
 Ciclopirox MYCOSTER 8 % solution pour application locale filmogène 8%
VI- Antifongiques divers

Indications :
Traitement d’appoint des dermatophytoses cutanées:
 Naftifine EXODERIL crème, sol
Pyrithione FONDERMAsol pr application locale
Tolnaftane SPORILINE lotion
Contre indication :
Ne pas appliquer sur le téguments inflammés ou lésés(passage systémique)
Précaution d’emploi :
Eviter le contact avec les yeux et les muqueuses
Effets indésirables :
Irritation, un usage prolongé peut entraîner une séborrhée réactionnelle .
Pour le traitement du pityriasis :2applications/semaine pendant 2semaines, sur tout le corps
propre et sec après toilette avec solution détergente. Laisser en contact 15minutes. Rincer
abondamment.

77
F. LES ANTIPARASITAIRES
I- LES ANTIAMIBIENS

L’amibiase est une maladie parasitaire due à la présence d’un protozoaire (amibe appelée
Entamoeba histolytica).
Les antiamibiens sont des médicaments qui atteignent les amibes quelque soit leur localisation.
Ce sont des médicaments actifs sur Entamoeba histolytica. On les classe en :
- amoebicides de contact, uniquement actifs dans la lumière intestinale et sur la muqueuse
digestive ;
- amoebicides diffusibles capable d’agir sur les parasites à localisation tissulaire ;
- amoebicides mixtes agissant aussi bien sur les sites parasitaires tissulaires que dans la
lumière intestinale.

I-1- Antiamibiens de contact :


Hydroxyquinoléines:
Amoebicides de contact utilisés pour traiter les infections par Entamoeba histolytica(forme
minute). Ils ne sont pas actifs sur les formes tissulaires. Ils ont également une action
antibactérienne sur de nombreux germes intestinaux dont le Vibrio cholerae et une action
antifongique sur Candida albicans.

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Indications :
- amibiase intestinale
- diarrhées infectieuses non invasives à germes sensibles
- chimioprophylaxie du choléra.
Ne pas prolonger le traitement au-delà de 4 semaines.
Tiliquinol, tibroquinol,tiliquinol-N-dodécyl sulfate INTETRIX

I-2- Antiamibiens tissulaires :


Nitro-5 imidazolés
Les dérivés nitro-5 imidazolés (amoebicide mixte) ont une activité parasiticide sur différents
protozoaires :entamoeba histolytica,Trichomonas vaginalis,Giardia
intestinalis(lambliase :diarrhée avec selles pateuses)et une action antibactérienne sur les germes
anaérobies.
Indications :
- amibiases intestinales et hépatiques, affections à Trichomonas (urétrite, vaginite), giardiose.
- Traitement préventif et curatif des infections médico-chirurgicales à bactéries anaérobies
strictes, acnés rosacées (sous surveillance de la NFS)
Contre indications :
- hypersensibilité aux imidazolés
- dyscrasies sanguines
- affections neurologiques évolutives
- grossesse (1ier trimestre)
- allaitement
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Précautions d’emploi :
- interrompre le traitement en cas d’apparition de vertiges,d’ataxie,de polynévrites,de
confusion mentale, ou de convulsions.
- Contrôler la formule leucocytaire en cas d’antécédents de dyscrasie sanguine ou de
traitement à forte dose et/ou de traitement prolongé de plus de 10jours.
- En cas de leucopénie, la nécessité de la poursuite du traitement dépend de la gravité
de l’infection.

Spécialités :
Métronidazole FLAGYL® , NIDAZOL®
Ornidazole TIBERAL®
Secnidazole FLAGENTYL®
Tinidazole FASIGYNE®, TRICHOGIN®

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II- ANTIPALUDIQUES OU MALARIQUES

Le paludisme ou malaria est une maladie infectieuse provoquée par un hématozoaire parasite
du sang appelé plasmodium transmit à l’homme par l’anophèle femelle (moustique).
La thérapeutique antipaludique comporte deux volets l’un est curatif, l’autre est
prophylactique
.
On utilise :

1. La Quinine : extraite de l’écorce de Quinquina, c’est antipaludique et antipyrétique. On


l’administre à titre préventif dans les régions endémiques à dose de 0,50g/j et à titre
curatif à doses fractionnées quotidienne de 2 à 3g.la Quinine peut provoquer chez des
sujets prédisposés des troubles visuels, des acouphènes et un urticaire2.

2. - Antipaludiques de synthèse :

 La Quinacrine: employée en cas de souches résistantes ;


 La Chloroquine (Nivaquine B*) : a une activité très utile, on la donne à titre préventif

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II-1- chloroquine

La chloroquine ou amino-4-quinoléine est un antipaludique schizontocide(action sur les


formes endo-erythrocytaires du plasmodium). Elle a également une action cardiaque à
partir d’un seuil de concentration (mêmes effets que la quinidine) et une action
antiinflammatoire qui se manifeste pour des doses élevées et prolongées.

Indications :
- prévention et traitement du paludisme.
- polyarthrite rhumatoïde et lupus érythémateux.

Contre indication : rétinopathie (sauf si le traitement curatif est nécessaire).

Effets secondaires : trouble digestifs, céphalés, prurits, éruptions cutanées.

Chloroquine NIVAQUINE®

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II-2- proguanil

La proguanil est un antipaludique schizontocide. Utilisé en association avec la chloroquine


dans les zones de chimio-résistance.

Indications :
Chimioprophylaxie du paludisme, employé seul ou en association avec un autre
antipaludique tel que la chloroquine.
Proguanil PALUDRINE

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III-ANTHELMINTHIQUES

Les parasitoses provoquées par des vers sont très fréquentes. Elles sont traitées par des
anti-helminthiques. Ces derniers dits aussi vermifuges sont des médicaments qui
provoquent l’expulsion des vers intestinaux ou helminthes dont on distingue :
 Les plathelminthes : vers plats, agents de nombreuses maladies bilharziose,
distomatose, téniasis ;
 Les némathelminthes : vers ronds, responsables des affections comme oxyurose ,
acaridiose, anguillulose.

1. médicaments qui détruisent le taenia :


Niclosamide
Taenicide tuant les vers par contact en inhibant la phosphorylation oxydative
mitochondriale, actif sur de nombreux cestodes.sa résorption digestive estt faible, son
élimination est fécale.

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Indications :
Taeniasis dû à de grands taenias (Taenia saginata, Taenia sodium, Bothriocéphale) et à de
petits taenias (hymenolepis nana et Hymenolepis diminuta)
Contre indication : absorption d’alcool, grossesse (par prudence).
2. Anthelminthiques actif sur les nématodes

A. Pamoate de pyrantel

Indications :
- ascaridiose.
- Oxyurose
- Ankylostomose
- Trichocéphalose.

Contre indication :
- atteinte hépatique préexistante.
- Association avec la pipérazine dont l’effet s’oppose au pyrantel

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Précautions d’emploi :
- éviter l’administration chez l’insuffisant hépatique.
- Dans l’oxyurose, pour éviter une autoréinfestation, prescrire une 2 ème prise 2 ou 3
semaines après la prise initiale.
- La purge et le jeune préalable ne sont pas nécessaires.
- Imposer des mesures rigoureuses d’hygiène en rapport avec la parasitose concernée.
- Grossesse et allaitement : s’abstenir par précaution.
Pamoate de pyrantel COMBANTRIN®, HELMINTOX®.

B. Albendazole

Il exerce une action antiparasitaire en bloquant l’absorption du glucose par les


helminthes,ce qui provoque leur mort.

Indications :
- ascaridiose.
- Oxyurose
- Ankylostomose
- Trichocéphalose
- Anguillulose
- Taeniasis(lorsqu’il est associé à un autre parasitose sensible à l’albendazole).
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Précautions d’emploi :
- les comprimés seront croqués ou avalés.
- Utiliser avec prudence en cas d’insuffisance hépatique sévère.
- Renouveler le traitement après 3 semaines si le contrôle parasitologique est positif,
surtout lors d’infestation polyparasitaire.
- La purge et le jeûne préalables ne sont pas nécessaires.

Contre indication :
Femme enceinte (embryotoxicité et foetotoxicité chez l’animal).
Albendazole AZOLE® , ZENTEL®

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C. Mebendazole

Indications :
- ascaridiose.
- Oxyurose
- Ankylostomose
- Trichocéphalose
- Anguillulose
- Taeniasis

Précautions d’emploi :
- les comprimés seront croqués ou avalés.
- La purge et le jeûne préalables ne sont pas nécessaires.

- Dans l’oxyurose, on procède à un nouveau traitement 15 à 20 jours après pour éviter


l’auto-infestation.

Contre indication :
Femme enceinte (par précaution).
Mebendazole VERMOX®

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IV. ECTOPARASITICIDES

Antiparasitaires actifs sur les acariens(sarcoptes de la gale, aoûtats) et sur les insectes tels
que les poux et morpions.

Indications :
- les scabicides sont indiqués dans le traitement :
 de la gale, des aoûtats.
 Des pédiculoses du cuir chevelu, du phtiriasis du pubis.
- les pyréthrinoîdes sont indiqués dans :
 les pédiculoses du cuir chevelu et du pubis.
 La désinfection des vêtements et literie.

Contre indications :
- enfant de moins de 30mois, sauf nécessité médicale.
- Femme enceinte (innocuité non établie).
- Utilisation du pédiculicide sous forme de flacon pressurisé chez l’enfant asthmatique.

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Précautions d’emploi :
- traiter l’entourage de façon systématique.
- Déparasiter les vêtements et la literie qui ont été utilisés dans les 48 heures précédant
le traitement.
- Ne pas mettre au contact des yeux et des muqueuses, dans le cas contraire rincer
abondamment à l’eau courante.

Mise en garde :
Le risque systémique augmente en cas d’utilisation sur une peau lésée et chez l’enfant de
moins de 2 ans.

Scabicides (traitement de la gale)

Benzoate de benzyle, sufirame ASCABIOL® lotion (le soir après un bain,


appliquer sur tout le corps, éviter visage et cuir chevelu, se laver après 24h.)
Crotamiton EURAX® crème
Esdépalléthrine, butoxyde de pipéronyle SPREGAL solution pour appli.
locale(le soir après un bain,appliquer sur tout le corps ,éviter visage et cuir chevelu, se
laver après 12h.)

Pyréthrine, méprobutyl, benzododécinium bromure VERMOGAL® gel

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G. ANTIVIRAUX
Il n’existe aucun agent chimiothérapique susceptible d’obtenir la guérison d’une
maladie virale. Les médicaments antiviraux, actuellement disponibles, sont des adjuvants
thérapeutiques susceptibles d’entraver et de ralentir la réplication virale mais non de
l’arrêter.
La classification des antiviraux repose sur leur utilisation clinique, on distingue :
 antirétroviraux ;
 antiherpétiques ;
 antihépatites ;
 Anticytomégalovirus
 antivirus de la grippe.

I. ANTIRETROVIRAUX

1. Zidovudine ou Azidothymidine ou AZT (Rétrovir*) : Il est indiqué :


 chez les patients ayant des manifestations de Sida déclaré au stade avancé, au stade
précoce, lorsque le taux des Cd4  500 ;
 chez les patients asymptotiques mais dont les Cd4 est rapidement décroissant en
dessous de 500.
1. Zalcitabine (HIVID*) : indiqué en cas d’intolérance à la Zidovudine ;
2. Indinavir (Crixivan*), Ritonadir (Norvir*), Saquinavir (Invirase*): ce sont des
antiprotéases, mais ne doivent être administrés que dans le cadre d’une trithérapie.
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II .ANTIHERPETIQUES
 Aciclovir (Zovirax*) : administré par voie orale ou en IV pour les primo-infections
génitales à Herpès virus simplex et dans la prévention d’une récurrence.
Il peut être appliqué sur la peau et les muqueuses génitales et occulaires.

III .MEDICAMENTS ANTIHEPATITE ‘’B’’


Vidarabine (vira MP*) : indiqué dans le traitement de l’hépatite B chronique.

IV .MEDICAMENTS ANTICYTOMEGALOVIRUS
1. Ganciclovir (Cymevan*) : médicaments très dangereux même pour sa manipulation
qui doit se faire avec des gants et des lunettes protectrices. Ses indications sont
limitées au traitement des infections graves aux Cytomégalovirus (rétinites,
pneumonie, colite, encéphalite..) exclusivement chez les immuno-déprimés soit par
VIH soit à l’occasion d’une transplantation d’organe.
Foscarnet (Foscavir*) : indiqué uniquement dans les rétinites à cytomégalovirus chez les
patients atteints de Sida

V .MEDICAMENTS ANTIVIRUS DE LA GRIPPE


 Amantadine (Mantadix*) : indiqué dans la prophylaxie lors d’un contage par le seul
virus Influenzae ‘’A’’.

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VACCINS ET SERUMS

VACCINS : Définition

Le mot vaccination vient du latin : vacca qui signifie vache.


Le vaccin est une version inactivée d’un virus ou d’un microbe : il contient un
antigène, qui a pour but de faire réagir les défenses de l’organisme. Injecté dans le
corps, le vaccin doit permettre à l’organisme de produire des anticorps, aptes à
réagir une fois mis en présence du véritable agent infectieux pour lequel une
vaccination préalable a été pratiquée.
La vaccination et une immunothérapie active qui a pour but d’induire la production
d’anticorps circulants Ig M, Ig G des lymphocytes sensibilisés qui protégeront le
sujet lors d’un contact avec l’agent pathogène.

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But principal des vaccins
Le but principal des vaccins est d'induire la production par l'organisme d'anticorps,
agents biologiques naturels de la défense du corps vis-à-vis d'éléments pathogènes
identifiés. Un vaccin est donc spécifique à une maladie mais pas à une autre. Cette
production d'anticorps diminue progressivement dans un délai plus ou moins long,
fixant ainsi la durée d'efficacité du vaccin. Elle est mesurable et cette mesure peut
être utilisée dans certains cas pour savoir si le sujet est vacciné efficacement (vaccin
anti-hépatite B et anti-tétanos en particulier).

Principe de la vaccination

Infirmière vaccinant un enfant.

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Les anticorps sont produits par des lymphocytes B se transformant en plasmocytes.
Le nombre de lymphocytes B mémoire, non secrétant mais qui réagissent
spécifiquement à la présentation d'un antigène, semble, lui, ne pas varier au cours du
temps.
Cependant certains vaccins ne provoquent pas la formation d'anticorps mais mettent
en jeu une réaction de protection dite cellulaire, c'est le cas du BCG (« vaccin Bilié de
Calmette et Guérin», vaccin antituberculeux).
Les défenses immunitaires ainsi « stimulées » par le vaccin préviennent une attaque
de l'agent pathogène pendant une durée pouvant varier d'un vaccin à l'autre. Ceci
évite le développement d'une maladie infectieuse au niveau de l'individu et, dans le
cas d'une maladie contagieuse et d'une vaccination en masse, au niveau d'une
population.
Idéalement, les vaccins ne doivent être inoculés qu'aux personnes en bonne santé car des
effets secondaires plus ou moins sévères peuvent être observés avec une fréquence
variable. Ils peuvent être administrés cependant à des personnes porteuses de maladies
chroniques qui sont particulièrement sensibles à certaines infections (cas de la vaccination
antigrippale des patients porteurs d'affections respiratoires).

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Un vaccin peut également produire des anticorps dirigés, non pas contre un
germe, mais contre une molécule produite de manière physiologique par
l'organisme. Ainsi, un vaccin ciblé contre l'angiotensineII, hormone
intervenant dans le contrôle de la pression artérielle, est en cours de test pour
le traitement de l'hypertension artérielle

1. Classification des vaccins


 Anatoxines : ce sont des toxines bactériennes ayant perdu leur pouvoir toxique par un
traitement approprié (chaleur, formole..) mais ayant gardé leur pouvoir antigénique.
 Vaccins à germes vivants atténués : entraînent une réaction immunitaire similaire à
celle produite par l’infection dans l’organisme. exemple : VAR, vaccin contre
oreillons, l’anti-rubéole.
 Vaccins à germes tués : encore dits germes inactivés ou inertes, l’immunisation se fait
grâce à la persistance du pouvoir antigénique du germe tué. L’emploi de ces vaccins
nécessite de faire des rappels pour relancer l’immunité. exemple: les vaccins contre la
typhoïde , contre la coqueluche , contre la rage .
 Association de différents vaccins : il y a potentialisation entre un vaccin antiviral et
une anatoxine, par contre un vaccin antimicrobien doit être administré seul.

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2 - Accidents de la vaccination :

- Réactions locales bénignes : érythème, œdème, induration, infection.


- Réactions générales: fièvre , courbature, céphalée, anorexie
- Choc vaccinal en cas d’allergie.

3- Types de vaccins:
Les vaccins sont habituellement inoculés par injection, mais ils peuvent l'être par voie
orale (ce qui a permis de presque éliminer la rage de l'Europe des 12 par des appâts
vaccinants contre la rage distribués aux renards dans la nature) et des vaccins par spray
nasal sont en cours d'essai (ex. : vaccin antigrippal NasVax en Israël), voire déjà utilisés
(vaccins contre la grippe saisonnière ou contre la grippe pandémique aux États-Unis).
La matière vaccinale elle-même est classée selon sa nature en quatre catégories :

Vaccins issus d’agents infectieux inactivés


Une fois les agents infectieux identifiés et isolés, on les multiplie en très grand nombre
avant de les détruire chimiquement ou par la chaleur. De cette façon des vaccins sont
produits par exemple contre la grippe, le choléra, la peste ou l’hépatite A. Des
informations récentes laissent supposer que les agents pathogènes peuvent être
électrocutés

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Les principaux vaccins vivants sont ceux contre la rougeole, les oreillons, la
rubéole, la fièvre jaune, la varicelle, la tuberculose (vaccin BCG), la poliomyélite
(vaccin oral), les gastroentérites à Rotavirus. Ils sont contre-indiqués chez la
femme enceinte et les personnes immunodéprimées. (sauf le ROR qui est
déconseillé pendant la grossesse mais dont l'administration accidentelle lors
d'une grossesse méconnue n'a jamais entraîné de malformations chez l'enfant à
naître et ne justifie donc pas une interruption de grossesse).

Vaccins synthétiques

Ces vaccins sont constitués des molécules de surface des agents infectieux afin
d'obtenir des réponses immunitaires sans avoir à conserver inactiver et introduire
le virus concerné. Les vaccins contre les virus de l’hépatite B ou contre les
papillomavirus sont ainsi constitués des protéines qui se trouvent naturellement à
la surface de ces virus. Généralement ces antigènes sont produits par des levures
modifiées par génie génétique, afin qu'elles produisent en grandes quantités les
protéines d'intérêt.

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Éliminant tout risque de contamination, ces vaccins demandent cependant à ce que
les mécanismes d'immunogénicité associés aux infections visées soient bien connus,
et que les protéines de surface des agents infectieux soient stables et définies.

Vaccins constitués de toxines inactivées

Lorsque les symptômes les plus graves de la maladie sont dus à la production de
toxines par l’agent infectieux, il est possible de produire des vaccins uniquement à
partir de ces toxines en les inactivant chimiquement ou par la chaleur (une toxine
ainsi rendue inoffensive est alors fréquemment appelée un « toxoïde » ou plus
généralement une « anatoxine »). Le tétanos ou la diphtérie sont deux exemples de
maladies dont les symptômes sont dus à des toxines et contre lesquelles on produit
des vaccins de cette façon.

Virus végétaux
Début mai 2008, Denis Leclerc a proposé d'utiliser un virus végétal (qui ne peut se
reproduire chez l'homme) comme pseudovirion jouant le rôle d'adjuvant, pour
rendre des vaccins plus longuement efficaces contre des virus qui mutent souvent
(virus de la grippe ou de l'hépatite C, voire contre certains cancers).

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Le principe est d'associer à ce pseudo virion une protéine-cible interne aux virus,
bactéries ou cellules cancéreuses à attaquer, et non comme on le fait jusqu'ici une des
protéines externes qui sont celles qui mutent le plus.
Ce nouveau type de vaccin, qui doit encore faire les preuves de son innocuité et de son
efficacité, déclencherait une réaction immunitaire à l'intérieur des cellules, au
moment de la réplication virale. La vaccination préventive est une forme de
vaccination visant à stimuler les défenses naturelles de façon à prévenir l'apparition
d'une maladie. Elle ne cesse de voir son domaine s'élargir et peut prévenir les maladies
suivantes :
 Diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, méningite due au germe Haemophilus
influenzae de sérotype b, hépatite B, grippe, tuberculose, rougeole, rubéole, oreillons,
pneumocoque

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Vaccination préventive

Campagne de vaccination aux États-Unis

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SERUMS
Définition:

Ce sont des préparations faites à partir de sang d’animaux immunisés ou à partir de


sang de malades convalescents ou de sujets sains vaccinés. Ces préparations contiennent
des quantités importantes d’anticorps destinés à lutter contre les antigènes correspondant.
C’est donc une immunité passive immédiate mais de courte durée.
1. Utilisation des sérums : la voie d’administration est de préférence S/C, la voie IV
est exceptionnelle et demande des sérums très purifiés. Les sérums sont utilisés à titre
préventifs chaque fois qu’un individu est exposé à un risque d’infection immédiate.
Exemple : la rage, le tétanos.. Il sont également utilisés chez les sujets en états
d’incubation ou à titre préventif en cas de maladie déclarée.

La sérovaccination est une procédure qui consiste à faire bénéficier le sujet


d’une immunité immédiate par un sérum et une immunité tardive ou active par un
vaccin. Le sérum et le vaccin doivent être administrés en deux points différents
dans un seul temps.

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2. Accidents : le choc anaphylactique est le plus redoutable.

3. Exemples de sérums :
 sérums antitétanique : contre le bacille tétanique, il est systématique en cas de blessure

 sérums antirabique : contre le virus de la rage.

 sérums antivénéneux : pour neutraliser les toxines contenues dans le poison des
serpents.

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