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INSTITU

MAROCAIN
DE LA SANTE

Pharmacologie

Année universitaire 2022-2023


Les antibiotiques
Définition
Médicament qui s'oppose à la multiplication des
bactéries néfastes dans l'organisme ou qui les
détruit.
 Substances capables d’inhiber spécifiquement la
croissance de micro-organismes ou de les détruire
 Substances chimiques produites par des micro-
organismes ou obtenues par semi-synthèse ou
synthèse chimique
Bactériostatique : arrête la
multiplication bactérienne

Bactéricide : tue les bactéries


Spectre d’activité :
 capacité à avoir une activité sur un micro-organisme
défini : liste des bactéries sur lesquelles l'antibiotique
est actif.
 Spectre d’activité large : l'antibiotique agit à la fois sur
des bactéries à Gram positif et à Gram négatif,
 Spectre d’activité étroit : l’antibiotique n'est actif que
sur l'un de ces deux types de bactéries.
Les bactéries
 On peut classer les bactéries grâce à la coloration de gram, : les bactéries à Gram
positif et celles à Gram négatif selon la structure de la paroi bactérienne.

la couche
de peptidoglycane
Membrane lipidique
externe

la couche
de peptidoglycane

Le test de coloration de Gram implique un colorant chimique, colore en violet la paroi cellulaire de la bactérie.
Les bactéries à Gram négatif, en revanche, ne retiennent pas le colorant. Ils tachent de
rose à la place.
Les bactéries

Les différences entre les bactéries Gram positif et bactéries Gram


négatif sont l'épaisseur de la couche de peptidoglycane et la
présence ou l'absence de la membrane lipidique externe.
Les bactéries
 Les bactéries Gram positives sont classées selon la couleur qu’elles prennent après
avoir subi un processus chimique appelé coloration de Gram.
 Les bactéries Gram positives se colorent en violet lorsque cette coloration est
appliquée. D’autres bactéries se colorent en rose sont dites Gram négatives.
 La différence de coloration entre des bactéries Gram positives et des bactéries Gram
négatives est due à des différences au niveau de leurs parois cellulaires.
 Elles sont également responsables de différents types d’infection, et sont sensibles à
différents types d’antibiotiques.
Résistance
 Résistance naturelle : le germe est résistant
naturellement à l’ATB
 Résistance acquise : le germe est normalement
Sensible à l’ATB mais devient Résistant par
pression de sélection au cours d’un traitement
ATB
Modes d’action des ATB
Modes d’action des ATB
Les ATB agissent à des niveaux précis de la structure
bactérienne. Les principales cibles sont :

 la paroi bactérienne par inhibition de sa synthèse


 Membrane cytoplasmique
 ARN des ribosomes : inhibition de la synthèse des
protéines
 ADN bactérien : inhibition de sa synthèse
Critères de choix d ’un ATB

1) Critères bactériologiques
 Identification du germe après prélèvement micro-bio + étude de
sa sensibilité aux ATB sont du plus grand intérêt dans le
traitement des infections sévères (septicémie, méningites..) ou
dans le cas d’infections susceptibles d’êtres dues à un germe
multi résistant
 En l’absence du germe en cause, le choix de l’ATB repose sur le
diagnostic clinique en fonction des germes habituellement
responsables de la pathologie préjugée et de leur sensibilité
usuelle connue aux ATB.
Critères de choix d ’un ATB
2) Critère pharmacocinétique
 ATB doit être choisi en fonction de ses caractéristiques de diffusion
(méninges,os, poumons..) ou d’ élimination sous forme active (bile,
urine).

3-Critères individuels
 Le choix d’un ATB doit prendre en compte le terrain : femme
enceinte, enfant, nourrisson, nouveau né, personne âgée,
insuffisant rénal ou hépatique, allergique, immunodéprimé….
Ces situations peuvent entraîner des adaptations de posologies
ou des contre-indications.
4)Critères de risque
 Effets
indésirables : à efficacité égale , l’ATB
le moins toxique doit être privilégié
 Risqueécologique : l’utilisation des ATB à
spectre étroit adapté sera préférée à celle des
ATB à spectre large plus fortement inducteurs
de résistances
 Retombées médico-économique : à efficacité
et tolérance égales , la préférence sera
donnée à l’ATB le moins cher.
Indications ATB

But curatif : traitement d’une infection


But prophylactique: en prévention d’une
infection (ATBP chirurgicale)
Les voies principales d’élimination :
Urinaire : reins
 Biliaire : foie
Voie d’administration
 La voie orale : réservée aux infections à priori non sévères ou
comme relais de la voie parentérale et aux ATB présentant une
bonne biodisponibilité
 La voie parentérale est la mieux adaptée pour des infections
graves (perfusions courtes, parfois IV directe, perfusion
continue, SC,IM).
 Il est indispensable de respecter les modalités d’administration
préconisées pour chaque ATB.
L’antibiogramme
Antibiogramme : mesure de l’activité des
antibiotiques
 Examen bactériologique qui permet d'apprécier la sensibilité ou la résistance
d'une bactérie à plusieurs antibiotiques.
 Le procédé consiste à cultiver les bactéries présentes dans un prélèvement
(sang, urine, etc.) afin de les identifier et de tester sur les colonies obtenues
l'efficacité de divers antibiotiques.
 Sur une culture de souche bactérienne plusieurs disques imprégnés de
solution d’ATB déposés sur un milieu enrichi ensemencé avec la culture
bactérienne : diamètre d’inhibition de la pousse permet de définir la
sensibilité du germe à l’ATB.
Trois catégories cliniques de souches :
1) Sensibles : celles pour lesquelles la probabilité de succès
thérapeutique est forte dans le cas d’un traitement par
voie systémique avec la posologie thérapeutique
2) Intermédiaires : celles pour lesquelles le succès
thérapeutique est imprévisible (association avec autre
ATB à envisager ou augmentation de la posologie)
3) Résistantes : celles pour lesquelles il existe une forte
probabilité d’échec thérapeutique quel que soit le type
de traitement.
Les classes d ’Antibiotiques
Cinq classes principales:
 Béta-lactamines
 Macrolides
 Fluoroquinolones (FQ)
 Aminosides
 Glycopeptides D’autres moins utilisées: Synergistines •
Lincosamides • Cyclines • Sulfamides • Polymyxine • Les
phénicolés • Les nitro-imidazolés • Anti anaérobies (ATB à
structure et à mécanisme particulier)
Les Béta-lactamines
ATB bactéricides qui empêchent la synthèse de la
paroi bactérienne et stoppent donc la prolifération
des bactéries. En fonction de leurs structures
chimiques, on distingue :

 les pénicillines
 les carbapénèmes
 lescéphalosporines
 les monobactames
Les Béta-
lactamines
Beta lactames
Classification des pénicillines
 Les pénicillines ont une action bactéricide, c’est-à-dire
qu’elles tuent les bactéries qui y sont sensibles. Elles
agissent en empêchant les bactéries de synthétiser les
protéines de leur paroi.
 Les
pénicillines sont subdivisées en pénicillines G et V, en
aminopénicillines, carboxypénicillines et uréïdopénicillines.
 Les pénicillines M encore appelées oxazolylpénicillines,
sont classées à part en raison d’une activité et d’une
utilisation limitées aux staphylocoques
Les pénicillines G et V
Les pénicillines G sont administrées uniquement par voie
injectable (intraveineuse ou intramusculaire), tandis que la
pénicilline V est prise par voie orale. Elles sont prescrites
principalement dans les indications suivantes :
 les angines bactériennes aigües ;
 l’angine de Vincent non compliquée ;
 l’érysipèle de la face et des membres (infection cutanée) ;
 la gangrène gazeuse (Une toxi-infection microbienne due à une clostridie telle
Clostridium perfringens, soit une bactérie anaérobie qui produit une toxine et du gaz au sein du tissu
infecté)
 les infections à Clostridium perfringens ;
 la syphilis.
 Infections ORL/ respiratoires, angine à streptocoques du groupe A/
infections cutanées Voie parentérale : infections digestives,
méningées…
Les pénicillines A
Les pénicillines A
Les pénicillines A peuvent être administrées par voie orale ou injectable (intraveineuse ou
intramusculaire) selon les contextes. Les indications thérapeutiques des pénicillines A sont
essentiellement :

 les pneumonies bactériennes ;


 certaines méningites bactériennes ;
 les endocardites (infection de la paroi interne du cœur) en traitement et en
prévention ;
 la maladie de Lyme (maladie transmise par la piqûre de tique) ;
 l’éradication d’Helicobacter pylori (bactérie responsable de l’ulcère gastrique) ;
 des angines bactériennes aigües ;
 l’érysipèle ( infection de la peau, du derme et de l'hypoderme, due à une bactérie)
Les pénicillines M
Les pénicillines M

 Infections systémiques (endocardites, infections


articulaires…) ;
 Infectionsà Staphylocoque au niveau respiratoire,
cutané, rénal, osseux et ORL
 Elles sont administrées par voie orale ou injectable
(intraveineuse ou intramusculaire).
Les pénicillines M
• sont essentiellement efficaces sur les infections à
staphylocoques producteurs de bêtalactamases. Leur
spectre peut inclure aussi les streptocoques, mais elles
s’avèrent moins actives que la pénicilline G.

• Les bactéries ont développé des mécanismes de défense


comme les pénicillinases qui rendent les antibiotiques
inefficaces

• Les pénicillines du groupe M, se présentent sous forme


de comprimés, de gélules et de flacons injectables par
voie intramusculaire ou en perfusion intraveineuse.
Effets indésirables des pénicillines
 des troubles digestifs liés à une altération de la flore intestinale : des nausées et/ou
des vomissements, des douleurs abdominales et une diarrhée
 une augmentation des risques de lithiase urinaire, notamment chez les patients
jeunes
 Réactions allergiques de type cutané, fièvre, réaction anaphylactique
 Risque de surdosage cationique (Na ou K) lors de l’administration massive de peni G.
 thrombopénie
 Troubles rénaux
 Troubles neuro-psychiques : céphalées, confusion, convulsion. Ces troubles sont
dépendants des concentrations tissulaires et plasmatiques en antibiotique (prudence
chez l'insuffisant rénal)
 Atteintes hépatiques
 Troubles de la coagulation (céfamandole, céfotétan, céfopérazone).
L’allergie à la pénicilline est une allergie médicamenteuse relativement fréquente (près
d’un cas sur 2 000). Les symptômes allergiques peuvent être très variables selon les
personnes :
 une éruption cutanée :
 une urticaire,
 un rash cutané,
 un syndrome de Stevens-Johnson (atteinte cutanée très grave avec mise en jeu du
pronostic vital) ;
 des signes digestifs (nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales) ;
 de la fièvre ;
 une rhinite allergique l'allergie respiratoire
 une conjonctivite ;
 un choc anaphylactique : réaction allergique grave pouvant entraîner la mort (dans 1 %
des cas).

Les symptômes allergiques peuvent se manifester dès la première prise ou après quelques
jours de traitement. Parfois, ils n’apparaissent qu’après plusieurs traitements à base de
pénicillines.
Pénicilline
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
 Antécédents d'allergie :
Il est particulièrement important de connaître les antécédents d’allergie à une bêta-
lactamine et de tenir compte des risques de réaction allergique croisée entre les
pénicillines et les céphalosporines (3%).

 Insuffisance rénale :
En cas d’insuffisance rénale, une adaptation de posologie est nécessaire pour les
bêta lactamines.

 Grossesse et allaitement :
Seules les bêta-lactamines les plus récentes sont contre-indiquées ou à utiliser avec
précaution en cas de grossesse, du fait du manque d’information. En raison du risque
allergique chez le nouveau-né et puisque les bêta-lactamines passent dans le lait,
ces molécules sont à utiliser avec précaution, et pour certaines contre-indiquées,
lors de l’allaitement.
 Interactions médicamenteuses :
L’allopurinol (réduit le taux d’acide urique) augmente le risque de réactions
cutanées observées avec les pénicillines
Les carbapénèmes

 Les carbapénèmes sont réservés aux infections sévères à


germes résistants aux autres antibiotiques
 Ils sont en particulier actifs sur les bactéries à Gram–
productrices de bêtalactamases à spectre élargi
 Les carbapénèmes engendrent des manifestations :
allergiques ; digestives; hématologiques (leucopénie,
neutropénie, thrombocytopénie, etc.) ; neurologiques
(états confusionnels, convulsions) ; rénales (insuffisance
rénale aigue) ; hépatiques (élévation des transaminases et
de la bilirubine).
Fosfomycine
 ATB bactéricide
 inhibe la synthèse de la paroi
 Actif sur un grand nombre de bactéries, surtout les
G+ mais aussi des G –
 Spectre d’action large
 Indications : cystite aigue non compliquée de la
femme en mono dose, infections sévères en
association avec d’autres ATB
 Voie injectable uniquement : attention particulière
sur l’apport de Na
Les céphalosporines

 Tout comme les pénicillines, les céphalosporines sont des antibiotiques


bactéricides très utilisés en thérapeutiques.
 Elles agissent en inhibant la synthèse de la paroi cellulaire des bactéries
sensibles.
 Leur classification repose davantage sur leurs spectres d’action, de plus en
plus large, que sur une structure chimique commune. Elles sont ainsi classées,
d’une façon quelque peu arbitraire, en céphalosporines de première (C1G),
de deuxième (C2G), de troisième (C3G) et de quatrième (C4G) génération
Les céphalosporines

 Les céphalosporines, stables en milieu acide, sont, pour un grand nombre


d’entre elles, mal résorbées dans le tube digestif. Elles sont dès lors
administrées par voie parentérale.
 Les céphalosporines orales possèdent une action analogue à celle d’une
pénicilline A associée à l’acide clavulanique, à laquelle elles sont donc une
éventuelle alternative.
 Elles sont utilisées dans le traitement des infections ORL et des voies
respiratoires hautes
 Elles ne sont pas prescrites dans les méningites.
Les céphalosporines
 Les indications sont liées à l'étendue du spectre antibactérien et vont donc variés de
façon assez importante en fonction des différentes générations et molécules.
 Les C1G et C2G orales sont indiquées dans les infections : ORL, telles que les otites ou les
sinusites; pulmonaires communautaires à Gram+,; urinaires
 Les C3G orales sont quant à elles indiquées dans les pathologies ORL et les infections
urinaires chez la femme enceinte.
 Les C1G et les C2G injectables sont utilisées en antibioprophylaxie chirurgicale, cardio-
vasculaire et osseuse, mais aussi cervicofaciale, digestive, urinaire et gynécologique, en
raison de leur activité sur les staphylocoques
 C3G parentérales sont indiquées dans les infections hospitalières sévères (septicémies,
bactériémies), y compris dans les méningites
Les céphalosporines
contre-indication
 En cas d’allergie connue ou d’antécédents d’allergie
immédiate aux bêtalactamines ou, plus spécifiquement,
aux céphalosporines
 Chez l’insuffisant rénal.
 Chez le prématuré et le nouveau-né, la ceftriaxone par
voie intraveineuse est responsable d’accidents graves,
parfois mortels, et de lithiases biliaires et rénales.
 Son administration est contre- indiquée dans cette
population en cas de nécessité d’apports calciques.
 De plus, cette molécule ne doit pas être mélangée à des
solutions contenant du calcium.
Les céphalosporines
Effets indésirables communs aux céphalosporines

 Les manifestations cliniques les plus fréquentes sont de type allergique. Elles peuvent
être bénignes (urticaire, éruption, fièvre) ou graves (bronchospasme ou choc
anaphylactique (mortel)
 Les céphalosporines utilisées par voie parentérale peuvent favoriser l’apparition
d’une phlébite au site d’injection et induire une douleur
 Une élévation des enzymes hépatiques, une leucopénie et une thrombopénie.
 Des troubles digestifs bénins sont fréquents : nausées, diarrhées et candidoses.
 des troubles gastro-intestinaux = nausées, vomissements, douleurs abdominales,
constipation ou diarrhées. Ceci en raison d'un spectre antibactérien large qui ne
respecte pas toujours la flore bactérienne.
 l'ingestion d'alcool près administration de céphalosporines peut entrainer des nausées
et vomissements,
 Des troubles de l'hémostase dans certains cas par inhibition de l'agrégation
plaquettaire et hypoprothrombinémie.
Betalactamines
Monobactames

 Molécule : Aztréonam
 Lesmonobactames sont indiqués dans les infections
sévères à bacilles à Gram–
 Lesmonobactames sont peu immunogéniques et ne
présentent pas d’allergie croisée avec les autres
bêtalactamines.
Aminosides
 Antibiotiques actifs sur la synthèse protéique
 Amikacine, gentamicine, tobramycine nétilmycine
 Les aminosides sont des antibiotiques actifs sur les bacilles à Gram négatif.
 ATB bactéricides concentration dépendants
 Inhibent la synthèse protéique des bactéries
 Spectre large (GRAM +,-, cocci,bacilles….),
 les germes anaerobies sont résistants
 Souvent utilisés en association (action synergique avec les bétalactamines,ac
fucidique, fosfomycine,FQ,rifampicine, vanco): pour des infections à germes
sensibles au niveau rénal, urinaire, génital, osteo-articulaire, cutanée , endocardite,
septicémie.
 En monothérapie : infections rénales et urinaires à germes sensibles
 Effets indésirables : ototoxicité, néphrotoxicité, rares manifestations allergiques,
leucopénie, thrombopénie
Les macrolides
 Roxythromycine, clarithromycine, azithromycine, spiramycine, josamycine,
erythromycine, télithromycine
 ATB bactériostatiques, bactéricides à bonne concentration
 Agissent au niveau de la synthèse protéique
 Spectre d’action : cocci G+ streptocoques,pneumocoques variables, staphMétiS, cocci
G-, bacilles G+, exclusion des bacilles G- (entérobactéries, pseudomonas)
 Infections des voies respiratoires, sphère ORL, pneumopathie atypique et pneumonies
communautaires
 Infections de la peau et des parties molles, digestives (éradication Hélicobacter pylori),
génitales
 Indiqués en cas d’allergie aux penicillines.
Les macrolides
Effets indésirables
 Troubles digestifs : nausées, vomissements,
diarrhées, douleurs abdominales
 réactions allergiques
 Réactions d’intolérance hépatique
 Vertiges, bourdonnement d’oreilles, surdité ,
Les Tétracyclines
 ATB bactériostatiques
 Inhibent la synthèse protéique bactérienne
 Spectre d’action large : G+, G-, proponibacterium acnes
 Utilisation limitée de par ses effets indésirables et sa résistance
 Infections à chlamydiae et mycoplasme, traitement de l’acné, rosacée
Effets indésirables des Tétracyclines
 Troubles gastro-intestinaux : nausées, vomissements, gastralgies, diarrhées, douleurs
abdominales
 Photosensibilisation (une réaction du système immunitaire déclenchée par la lumière
solaire)
 Réaction cutanée allergique
 Toxicité hépatique et rénale
 Pigmentation gris jaunâtre des dents
 Retard de croissance
 Candidose buccale et vaginale
Fluoroquinolones

 Molécules : Norfloxacine,Ofloxacine, ciprofloxacine,Pefloxacine, Lévofloxacine


 ATB bactéricides par inhibition de la réplication de l’ADN
 Spectre antibactérien large : germes aérobies G+ et G-, peu actives sur les
anaérobies, activité sur les mycobactéries
 Famille ayant une grande capacité à la mutation avec acquisition de
résistance : pb actuel (ne pas represcrire de FQ chez un patient ayant eu un
traitement dans les 3 à 6 mois antérieurs)
 Infections urinaires basses non compliquées
 Infections urinaires compliquées, prostatites aigues ou chroniques, infections
génitales
 Bronchite chronique , infection ORL
Fluoroquinolones
Effets indésirables
 Troubles gastro-intestinaux : nausées,
vomissements, gastralgies, diarrhées, douleurs
abdominales
 Troubles dermatologiques
 Photosensibilisation
 Troubles oculaires, neurologiques
 Douleurs musculaires et tendineuses
 Altération des cartilages donc CI chez femme
enceinte et enfant
Rifampicine

 Antituberculeux et antistaphylocoque
 En association dans le traitement de la tuberculose et en prévention de
certaines méningites.
 Elle peut être utilisée aussi en association dans des infections sévères à
germes sensibles
 En collyre elle est utilisée dans les conjonctivites ou l’infection annexe de
l’oeil
 Elle colore les urines en rouge
Les sulfamides
 bactériostatiques
 Adiazine = sulfadiazine
 Résorption digestive rapide et importante
 Spectre d’activité : cocci G+ (staph, strepto pneumo) et G-(meningo), bacilles G+ (listeria
monocytogenes) et G- (enterobacteries, haemiphilus), toxoplasma et pneumocystis carinii
Indications
 Infections urinaires aigues ,cystites, infections respiratoires, gastro-intestinales, toxoplasmose,
pneumocystose
Effets in désirables
 Réactions d’hypersensibilité (éruptions cutanées)
 Syndrome de Steven –Johnson = atteinte cutanée et muqueuse
 Syndrome de Lyell (nécrose aiguë de l'épiderme sur toute la hauteur du corps muqueux)
 Atteintes hépatiques et rénales
 Troubles hématologiques (thrombopénie, agranulocytose)
 Risque d’ictère nucléaire chez le NN
Antifongiques

 Utilisés pour lutter contre les infections locales ou profondes dues à des
champignons microscopiques : levures (unicellulaire) ou champignons
filamenteux.
 Ils agissent principalement au niveau de la membrane cellulaire des
champignons, en la perforant ils rompent l’imperméabilité de la cellule et
entrainent sa mort
 Antifongiques azolés par voie générale Fluconazole (TRIFLUCAN) Itraconazole
(SPORANOX Voriconazole (VFEND)
 Echinocandines : Caspofungine CANSIDAS
 Flucytosine ou 5- fluorocytosine ANCOTIL
 Traitement des infections à Candida, Aspergillus, Cryptococcus, leishmanioses
stockage des médicaments

Le stockage des médicaments est une étape logistique


particulièrement sensible. D’une part, les médicaments
doivent être stockés conformément aux bonnes
pratiques pharmaceutiques de manière à assurer le
maintien de la qualité des produits (hygiène, sécurité,
conditions de conservation), et, d’autre part,
l’organisation du stockage doit permettre d’éviter tout
risque de confusion, qui peut entraîner la survenue d’une
erreur médicamenteuse potentiellement grave chez un
patient.
Gestion des médicaments : comment ranger les
médicaments

1) Triez les produits selon leur statut


Tous les médicaments et produits de labora­toire ou
matériels de soins ne peuvent pas être traités de la même
manière.
On peut distinguer 3 catégories de produits
 les produits "standard",
 les produits à température de conservation déterminée,
 les produits "critiques".
rangement par priorité
Les produits à température de conservation déterminée
Ces produit doivent être gardés à une tempé­rature plus
ou moins basse. Les températures sont précisées sur
l'emballage et les conditions de stockage sont alors :
 au congélateur de - 18° C à - 5° C
 au réfrigérateur de + 2° C à + 8° C
 au frais de + 8° C à + 15'C
 (pièce climatisée) Attention les conditions de
conservation peuvent être différentes selon les
composants de certains produits (par exemple, vaccin
et, réactif...).
Les produits "critiques"
à ranger selon des directives particulières.
1)Les substances contrôlées
 les stupéfiants,
 les analgésiques opioïdes,
 les substances psychotropes,
doivent obligatoirement être conservées dans un endroit
sécurisé, en respectant les directives nationales.
Les produits "critiques«
2)Les médicaments antirétroviraux

Ils doivent être gardés dans une armoire fermée à clé,


éventuellement avec certains antituber­culeux
(rifampicine).
Les produits "standard"
C'est le cas habituel, ils doivent être conservés à
température ambiante de +15°C à + 30°C
CONSERVER LES ITEMS DANS LEUR
EMBALLAGE D’ORIGINE
Il est important de garder chaque produit dans son emballage d’origine pour
différentes raisons:
 Identification de la molécule
 Identification de la date d’expiration Les dates d’expiration doivent être respectées
pour des raisons légales, mais avant tout pour ne pas altérer la qualité du médicament
(particulièrement pour les molécules nécessitant un dosage très précis).
 Conservation Certains produits injectables sont photosensibles : la coloration du
verre de l’ampoule permet une protection contre la lumière. De plus, pour prévenir de
l’humidité, les boîtes de comprimés peuvent contenir un sachet de produit
déshydratant qui doit rester au contact des comprimés.
Rappels
a) La Dénomination Commune Interna­tionale (DCI)
Les médicaments ont un nom chimique appelé DCI qui est le plus souvent différent de
celui qui lui est donné par le fabricant (nom com­mercial).
b) La forme galénique
C'est la forme sous laquelle on trouve les produits pharmaceutiques.
Par exemple : comprimés, sachets, pommades.
c) Produits périmés et date de péremp­tion
Les fabricants inscrivent sur les boîtes de médi­caments des dates indiquant le temps
pendant lequel ces médicaments restent efficaces. Ces dates sont appelées dates de
péremp­tion. Chaque produit a une date de péremp­tion qui lui est propre ; au-delà de
cette date le produit est dit périmé et doit être détruit.
1)Classer les produits convenablement
Principes de classement
Ces principes sont valables pour tous les médi­caments : "standards", "critiques" ou à tempé­rature
de stockage réglementée.
a) Les produits doivent être classés par forme galénique
o Usage interne : médicament oraux :
 comprimés et gélules,
 sachets et sirops.
o Injectables
 médicaments injectables, solutions de perfusion , vaccins et sérums.
o Usage externe
 médicaments à usage externe ; pom­mades, liquides antiseptiques, désinfectants.
o Autre produits
 petit matériel consommable : pansements (cotons, compresses...), injections (aiguilles et seringues),
sutures,
Classement des produits

b) Rangement selon la DCI

 Pour chaque forme galénique (oraux, injectables, etc.), les produits similaires doivent
être rangés ensemble sous leur dénomination commune internatio­nale (DCI).
 Classez les produits de chaque forme galénique par ordre alphabétique
 Respectez la règle du "premier périmé, premier sorti" (PPPS)
 Chaque produit doit avoir une place spécifique, fixe et identifiée par un étiquetage
mentionnant la DCI, la forme galénique et le dosage.
 Les produits ayant la durée de conservation la plus courte (date de péremption proche)
doivent être placés devant ceux de la même catégorie (DCI, forme etc.) dont la durée
de conservation est plus longue (date de péremption éloignée).
 Le rangement selon la DCI permet de regrouper les mêmes médicaments ayant des noms
commerciaux différents.
la règle du "premier périmé, premier sorti"
(PPPS)
 La date de péremption, souvent limitée pour les produits pharmaceutiques,
est propre à chaque lot de produits. Elle indique la durée durant laquelle les
produits sont efficaces et/ou stériles (utilisables).
 Indiquer sur les boîtes et cartons la date de péremption de manière très
visible (gros marqueur).
 Vérifier régulièrement les dates de péremption des produits en stock (lors de
l’inventaire physique) et avant chaque sortie de stock.
 Les articles ne possédant pas de date de péremption (savon, certains
dispositifs médicaux etc.) sont rangés par ordre de réception : Premier Entré,
Premier Sorti (FIFO=First In First Out).
Classer les produits convenablement

Règles de base

Ces principes sont incontournables et doivent être appliqués au trois


catégories de produits : les produits "standards", pro­duits à température de
conservation déterminée et produits "critiques".

•Les produits doivent toujours être conservés dans leur emballage d'origine.
•Les médicaments doivent être classés par forme galénique.
•Chaque forme galénique doit être triée par DCI.
•Chaque forme galénique doit être classée par ordre alphabétique.
•Appliquer la règle "premier périmé, premier sorti" pour tous les produit
2) Répartir sur les étagères

Il faut, là aussi, adopter certains principes qui vont éviter des accidents et des pertes.
1. Sur les étagères du haut
Rangement des formes solides : comprimés, gélules, sachets dans des récipients
hermétiques.
2. Sur les étagères du milieu
Rangement des médicaments sous forme liqui­de et assimilés (pommades et injectables).
Ne rangez pas les médicaments sous forme solide dessous : une fuite de liquide pourrait
endommager et faire perdre ces médicaments.
3. Sur les étagères du bas
Rangement des autres articles : matériel chirurgical, fournitures de laboratoire etc..
4. Par terre : RIEN DU TOUT
Il ne faut jamais rien entreposer directement sur le sol.
*Rappel : certains produits exigent le res­pect de la chaîne de froid comme l'insuline et les
tests biologiques (VIH) et sont donc conservés au réfrigérateur, selon les instructions du
3) Rangez les étagères
1) Établir une fiche signalétique du médicament
2) Surveiller les dates de péremption
Les médicaments doivent être rangés en perma­nence.
 Des étagères en ordre, selon des habitudes précises, font gagner un temps précieux
 Sur les étagères, les médicaments doivent être rangés selon leur
catégorie respecti­ve (il faut mettre les poudres pour suspension sur l'étagère du
haut et les sirops sur l'étagère du milieu).
 Laissez un espace suffisant pour chacun des produits.
 Groupez les produits identiques par deux, cinq ou dix pour pouvoir les compter
facilement.
 Groupez les injectables par dix.
1) Etablir une fiche signalétique par produit
Le nom chimique ou DCI est celui dont on se sert pour ranger la pharmacie. C'est donc celui que
vous inscrivez sur l'étiquette derrière laquelle vous allez ranger sur l'étagère les médicaments
correspondants.

Donc :

•Trouvez la DCI de chaque médicament. Elle est inscrite sur l'emballage, souvent en plus petits
caractères que le nom com­mercial.

•Sur l'étagère, pour une même DCI, classez les médicaments suivant l'ordre alphabétique de leur
nom commercial. Exemple : derrière la fiche paracétamol on pourra trouver d'abord du Doliprane®
puis de l'Efferalgan®'.

•Dans chaque catégorie, rangez les pro­duits par ordre alphabétique de DCI.
•Inscrivez le nom en, DCI de chacun des produits sur une étiquette ainsi que le dosage et
la forme (cp, sp, inj, etc.).

•Accrochez l'étiquette sur l'étagère, devant le produit.


2. Surveiller les dates de péremption

 Une fois la date de péremption dépassée, les


médicaments peuvent perdre de leur efficacité ou
provoquer des effets indésirables et même
dangereux chez les patients.
 Lesréactifs de laboratoire périmés peuvent
donner des résultats erronés.
 Il ne faut jamais utiliser un produit périmé.
a) A la réception d'une commande

Dès la réception d’une commande, il faut distinguer les


quatre catégories d’intrants médicaux et les ranger par
ordre de priorité. En effet, les produits nécessitant une
chaîne de froid sont à ranger immédiatement. Les
températures de conservation sont précisées sur
l’emballage.
Le respect des conditions de conservation (stockage)
permet d’éviter tout risque de détérioration ou de
mésusage. Remarque : Les informations sur les conditions
de conservation des produits sont notées sur leur
conditionnement, emballage ou étiquette.
 Rangez les médicaments et les produits pharmaceutiques ayant une date de
péremption selon la méthode du "premier périmé, premier sorti". Placez ceux dont la
date de péremption est proche devant ceux dont la date de péremption est éloignée.
Si deux boîtes portent la même date de péremption, placez celle que vous venez de
recevoir derrière celle qui était déjà entreposée.
 Rangez les produits qui n'ont pas de date de péremption selon le principe du "pre­mier
entré, premier sorti". Rangez les produits qui ne portent pas de date de péremption
(savons, détergents par exemple) dans l'ordre où vous les recevez. Placez les produits
que vous venez de recevoir derrière ceux qui étaient déjà entreposés.
 S'il n'y a pas de date de péremption, il peut y avoir une date de fabrication sur
l'étiquette qui vous indique les produits les plus anciens à utiliser en premier.
b) Vérifiez les dates
 A intervalles réguliers, vérifiez les dates de péremption de tous les produits en
stock.
c) Retirez de la pharmacie
 Les médica­ments périmés et ceux de mauvaise qualité et les placer dans la zone
prévue à cet effet.
 Cette méthode du "premier périmé, pre­mier sorti" évite d'utiliser des
médicaments de lots récents avant ceux de lots utilisables plus anciens qu'il faudra
détruire si on atteint la date de péremption avant leur utilisation. Donc on évite
ainsi la gaspillage de médica­ments toujours utiles, parfois rares et indis­pensables
aux patients.
 Attention ! Si un produit qui doit être conservé au froid est sorti du froid pendant
plus de 24 h, il doit être considéré comme périmé.

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