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UE 2.

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S3

LES ANTI-INFECTIEUX
1. Citer les différentes classes d’anti-infectieux et les micro-organismes sur lesquels ils
agissent :

 Les ATB : bactéries


 Les antifongiques : champignons
 Les (rétro) virus : anti(rétro)viraux

2. Expliquer la pharmacologie des anti-infectieux ou leurs effets sur les agents


pathogènes de l’organisme :

Ils ont une action :


 Bactéricide ou fongicide : tuent les micro-organisme
 Bactériostatique ou fongistatique : inhibent leur multiplication

3. Expliquer ce qu’est un antibiogramme :

Il est réalisé à partir de prélèvements biologiques :


 Hémocultures
 ECBU
 Expectoration
 Prélèvement (cutané, muqueuse…)
avant le traitement dans la mesure du possible.
⚠️à la qualité du prélèvement : une contamination rend l’interprétation difficile.
C'est un examen de laboratoire de bactériologie indispensable dans bien des cas. Il permet
de définir les ATB vis à vis desquels la souche bactérienne isolée est sensible. Il permet ainsi
de guider la prescription et de surveiller la survenue et l'évolution des résistances acquises.
Il implique au préalable de pratiquer les prélèvements bactériologiques nécessaires, de
façon impérative avant le début d'une antibiothérapie.

4. Citer les objectifs de l’antibiothérapie :

Le TTT ATB a un but :


 Curatif 
Il s’agit d’un TTT probabiliste. Il dépend de la clinique, de l’écologie locale, du
site de l’infection.
Il peut être modifié selon l’évolution clinique et les données microbiologiques
(ATBgramme). Il doit être réévaluer et si nécessaire le spectre doit être rétrécit.
ou
 Préventif

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ATBthérapie prophylaxique dont l’objectif est de prévenir une infection
(femmes enceintes, immunodéprimés, personnes à risque…)

Le choix du TTT ATB doit répondre à plusieurs objectifs. Il doit atteindre une
concentration suffisante au niveau du site de l’infection et pour cela il faut répondre à
des critères pharmacocinétiques. Il faut que le médicament diffuse sur le site de
l’infection et il faut que la concentration soit suffisante pour tuer ou inhiber le
développement du germe.
On parle alors de spectre. Le spectre est l’ensemble des germes sur lesquels est actif un
agent anti-infectieux.

Il faut donc répondre à des critères :


 Pharmacocinétiques (site de l’infection)
 Microbiologiques (spectre)
 Physiopathologiques (CI éventuelles : grossesse, IR, IH, allergie…)
 Toxiques
 Économiques

5. Expliquer la notion de résistance aux ATB :

Depuis l'introduction des ATB en thérapeutique, on assiste à l'émergence très rapide de


nombreuses souches bactériennes devenues insensibles à un ou plusieurs ATB. Cette
résistance est l'un des problèmes rencontrés les plus aigus de la thérapeutique en ville et
surtout à l'hôpital. Le nombre d'ATB efficaces se restreint : c'est un PROBLÈME DE SANTE
PUBLIQUE.
 La résistance naturelle : elle existe d'emblée si le germe n'appartient pas au
spectre de l'ATB.
La résistance acquise : elle est due à l'emploi abusif d'ATB (ceux-ci n'exercent plus
d'effet sur des germes antérieurement sensibles). Cette résistance est due à
l'apparition de germes mutants dus au traitement ATB lui-même. Elle est
notamment le résultat d'une prise de trop courte durée de l'ATB ou d'une
automédicamentation répétitive. La résistance est croisée dans une même famille
(ex : résistance à toutes les pénicillines). Il existe les BMR et les BHR.
 Pour conclure, il est important de :
 pratiquer un antibiogramme avant tout traitement (quand cela est possible)
 respecter la durée de l'antibiothérapie;
 éviter l'automédicamentation.

6. Citer les grandes classes d’ATB :

1. Aminosides : action bactéricide

Gentamicine (Gentalline®), Amikacine (Amiklin®), Tobramycine (Tobi®)

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Rarement utilisés en monothérapie mais plutôt en association dans le traitement
d’infections sévères

Voie d’adm : IV, IM

Indications : diverses

Contre-indication : myasthénie

Effets indésirables : ototoxicité (bourdonnement d’oreille, vertige, hypoacousie),


néphrotoxicité

2. Bêtalactamines : action bactéricide

Il existe 4 sous-groupes : Carbapénèmes, Céphalosporines, Monobactames, Pénicillines

Voie d’adm : per os, IV, IM

2.1 Carbapénèmes

Imipénème (Tienam®)

Molécules de réserve, classe de “dernier recours”

Limiter leur utilisation pour préserver leur efficacité

Indications : infections sévères

2.2 Céphalosporines

Cefepim (Axepim®), Cefotaxime, Ceftriaxone (Rocéphine®)

Attention aux allergies croisées entre les Céphalosporines et les Pénicillines

Indications : infections ORL, respiratoires, gynéco urinaires, ostéoarticulaires, cutanées

Effets indésirables : candidoses et risques rares d’hémato toxicité et de néphrotoxicité

2.3 Monobactames

Aztréonam (Azactam®)

Indications : infections urinaires, pulmonaires

2.4 Pénicillines

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Amoxicilline (Clamoxyl®), Amoxicilline et acide clavulanique (Augmentin®), Ticarcilline
(Ticarpen®), Pipéracilline et Tazobactam (Tazocilline®)

Indications : dans de nombreuses infections sévères ou non

Effets indésirables : réaction allergique, troubles digestifs (diarrhée, nausées/vomissements,


candidoses digestives). Et plus rarement : néphrotoxicité, neutropénie, anémie hémolytique,
thrombopénie

3. Glycopeptides : action bactéricide

Tecoplanine (Targocid®), Vancomycine

Indications : infections résistantes aux autres antibiotiques

Voie d’adm : IV ou IM

Effets indésirables : ototoxicité, néphrotoxicité si surdosage, thrombophlébites au point


d’injection, hypotension

4. Imidazoles : action bactéricide

Métronidazole (Flagyl®), Ornidazole (Tibéral®)

Indications : infections à germe anaérobie

Effets indésirables : goût métallique dans la bouche, glossite, stomatite, troubles digestifs
mineurs

5. Macrolides : action bactériostatique

Josamycine (Josacine®), Spiramycine (Rovamycine®), Erythromycine

Indications : infections ORL, pulmonaires, alternative aux pénicillines

Voie d’adm : per os ou IV

Contre-indications : allongement de l’espace QT

Effets indésirables : sensation vertigineuse, risque de troubles digestifs accru

6. Quinolones : action bactéricide

Ciprofloxacine (Ciflox®), Levofloxacine (Tavanic®), Ofloxacine (Oflocet®)

Indications : infections sévères

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Contre-indications : antécédent de tendinopathie, épilepsie

Effets indésirables : tendinopathies, phototoxicité, troubles digestifs (nausées,


vomissements, diarrhée, douleur abdominale), troubles neurosensoriels (céphalées,
vertiges, insomnies), leucopénie, neutropénie

7. Tétracyclines : action bactériostatique

Vibramycine (Doxycycline®)

Indications : maladies infectieuses transmises par les animaux, affections dermatologiques

Voie d’adm : Per os ou IV

Contre-indications : insuffisance hépatique, rénale, exposition au soleil/UV

Effets indésirables : ulcères gastriques, hypoplasie de l’émail des dents, photosensibilité


cutanée, leucopénie, thrombopénie

8. Sulfamides action bactérostatique

Cotrimoxazole (Bactrim®)

Indications : infections urinaires et génitales, toxoplasmose

Voie d’adm : per os ou IV

Contre-indication : insuffisance hépatique

Effets indésirables : réaction allergique, troubles hématologiques (anémie, thrombopénie,


neutropénie), anorexie, phototoxicité cutanée, troubles digestifs (nausées, vomissements)

 Surveillances

Les surveillances sont :

→ La perfusion

→ La température, l’absence de signes locaux d’infection, cicatrisation satisfaisante, point


d’injection et douleur

→ Les effets indésirables

→ La biologie : prélèvements bactériologiques multiples, antibiogramme, NFS, CRP, bilan


spécifique en fonction de l’antibiotique utilisé (bilan rénal, hématologique ou hépatique)

7. Citer les critères d’évaluation de l’efficacité d’un TTT ATB :

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L’efficacité doit être évaluée 48 à 72H après le début du TTT.

Signes cliniques :

 Diminution des symptômes initiaux : rougeur, œdème, écoulement purulent…


 Diminution de l’hyperthermie, TT et TA dans les limites de la norme
 État général du patient, baisse de l’asthénie

Signes paracliniques :

  de la CRP, de la VS, des polynucléaires neutrophiles, leucocytes


 Cultures négatives
 Dosage des ATB dans le sang

8. Détailler le rôle IDE dans la mise en œuvre du TTT par ATB et les conseils à donner
au patient :

 Se renseigner sur d’éventuels ATCD allergiques


 Les ATB sont allergènes
 Utiliser le bon solvant
 Prévenir le patient des EI et lui demander de les signaler :

Pénicillines : cutanés et digestifs

Céphalosporines : digestifs, importance de l’hydratation

Aminosides : troubles urinaires, auditifs, de l’équilibre, hydratation +++

Macrolides : troubles digestifs, vérifier les TTT associés (antimigraineux, TTT


cardio, TTT troubles du rythme)

Glycopeptides : douleur au point d’injection, troubles urinaires, auditifs,


manifestations cutanées

Tétracyclines : Prise à distance des laitages (résorption inhibée par le calcium),


éviter l’exposition au soleil, signaler la survenue de diarrhées et vomissement

Sulfamides : Pas d’exposition au soleil, troubles urinaires, manifestations


cutanées

 Passer les antibiotiques seuls pour éviter les interactions et en cas d’allergies
savoir quelles molécules est en cause

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9. Citer les 2 types d’EI communs aux ATB :

 Les troubles digestifs (accélération du transit, ballonnement, dleurs abdos)


 Les allergies (choc anaphylactique, Œdème de Quincke, éruptions cutanées) :
antihistaminiques et corticoïdes en IV

10. Les principales DCI

 Amoxicilline
 Amoxicilline + Acide clavunanique
 Ceftriaxone
 Vancomycine
 Gentamycine
 Céfoxitine

11. Les voies d’adm :

Le délai d’action varie selon la voie d’adm. (quelques heures pour IV et IM à 2 à 3


jours pour la voie per os)

 IV + IM = Urgences
 Orale en ville
 Indications générales : en curatif : probabiliste ou ciblée

en prophylaxie 

nom de la bactérie

site d’infection

Surveillance de l’efficacité :

 Diminution des signes cliniques (48 à 72H)


 Négativation des prélèvements, du sd inflammatoires et dosage des ATB dans le
sang.

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