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Les antibiotiques

et le traitement de la tuberculose
FAES Pauline, LETERTRE Juliette et REINARD Evann

Définition de la famille thérapeutique


Grec : anti: «contre», et bios: «la vie»
«Substance produite par les micro-organismes ou par (hémi)synthèse chimique, et capable d’inhiber la
multiplication des bactéries (bactériostatiques) ou de les tuer (bactéricides).

Mécanisme d’action
Les antibiotiques agissent en induisant une inhibition de la synthèse de certains composants des bactéries :

La paroi bactérienne
La membrane cytoplasmique
l’ADN bactérien
Les protéines bactériennes

Indications Classification et galénique


Antibiothérapie curative : Traitement de l'infection Betalactamines - Aminosides - Quinolones
(existence de germes). Macrolides -Glycopeptides - Tétracyclines
Sulfamides - Cyclines - Antituberculeux
Antibiothérapie prophylactique : Pour prévenir des
infections :
Voie orale : comprimés, gélules, sachets, sirops
Avant et/ou après une intervention chirurgicale,
Chez les personnes immunodéprimées.
Voie injectable : intraveineuse (IVD, IVL,
perfusion) et intramusculaire
Le traitement antituberculeux consiste à prendre
tous les jours pendant 3 à 6 mois, plusieurs
Voie locale : pommades
antibiotiques en même temps : isoniazide,
rifampicine, pyrazinamide et éthambutol.
Les 4 antibiotiques pendant les deux premiers mois,
puis isoniazide et rifampicine pendant les quatre Effets thérapeutiques attendus
mois suivants.
Germes : mycobactérie, bacille de Koch Les antibiotiques ont pour but de diminuer ou de
stabiliser la quantité de bactéries présentes au niveau
du site infectieux et d'aider les cellules du système
Les effets indésirables immunitaire à entamer le processus de guérison.

Antibiotiques en général et Antituberculeux


Accidents immunologiques : choc anaphylactique Surdosage / Antidote
Troubles métaboliques : nephrotoxicité
Immunodépression : candidose Isoniazide : Nausées, vomissements, vertiges, troubles
Réactions allergiques : signes cutanés visuels, hallucinations, possibilité de coma convulsif.
Troubles digestifs Rifampicine : Sueurs, vomissements, coloration rouge
des téguments et des sécrétions.
Isoniazide : Hépatotoxicité, neuropathie périphérique, Pyrazinamide : Possibilité d’atteinte hépatique,
convulsions neurologique et respiratoire.
Rifampicine : Coloration orangée des liquides Ethambutol : Pas de signes de surdosage aigu.
biologiques Traitement dialysable
Pyranamide : Hépatotoxicité, arthralgie
Ethambutol : Névrite optique (baisse de l‘acuité Il n’existe pas d’antidote donc traitement
symptomatique seulement.
visuelle et anomalie des couleurs)
Les antibiotiques
et le traitement de la tuberculose
Contre-indications Rôle IDE
Tuberculose : Observance de la prise du traitement
Insuffisance hépatique et rénale sévère Evaluer la tolérance au traitement
Hyperuricémie non contrôlée Vérifier si vaccination BCG
Surveillance du poids et de l’appétit
Grossese / Allaitement
Précaution complémentaire type air
Allergies connues aux antibiotiques Maladie à déclaration obligatoire à l’CLAT.
Contraceptifs oestroprogestatifs
Névrite optique Une durée insuffisante/prise irrégulière du traitement
augmente les risques de rechutes et d’apparition de
Interactions médicamenteuses résistance/multirésistance aux antituberculeux. Surveiller
les effets thérapeutiques, indésirables et d’une
Rifampicine : Baisse de l‘éfficatité à métabolisation complication (tuberculose maladie).
hépatique : contraceptifs oraux, antivitamine K,
médicament cardio-vasculaires, antirétroviraux, Examens :
Test cutané appelé intradermo-réaction
immunosupresseurs, antifongiques, antidiabétique
QuantiFERON et T-SPOT.TB : dosage sanguin
oraux, coritcoïdes. Examen ECBC
Ethambutol : Troubles digestifs en cas de prise Radio pulmonaire
simultanée de sels d’aluminium. Fibroscopie bronchique
Isoniazide : Troubles digestifs en cas de prise Bilan ophtalmologique (éthambutol)
simultanée de sels d’aluminium et corticoïdes
Hémogramme (NFS) : Risque de leuco-neutropénie ou
anémie inflammatoire

Créatinémie : Si Risque insuffisance rénale
ETP et conseils aux patient HbA1c ou de la glycémie : dépistage, surveillance

Transaminases : Si Risques de cytolyse
Education du patient/ famille : port de masque pour éviter
la contamination.

Uricémie : Si Risque arthralgie, crise de goutte
Sérologie VIH : Les sujets infectés par le VI.H ont un
Information sur la pathologie, la durée du traittement, risque accru d'allergie aux antituberculeux : fièvre
les effets secondaire et indésirable afin qu’il soit en médicamenteuse, éruption cutanée, cytolyse hépatique.
mesure d’alerté les soignants.
Rôle IDE antibiotiques en général

Respect de la posologie:
Surdosage : effets secondaires = digestifs
Sous dosage : perte d’efficacité = apparition de germes
résistants.

Respect des prises :


Avant, pendant ou après la prise des repas selon
indication pour garantir une concentration constante et
éviter ou diminuer les troubles digestifs.

Respect de la durée :
Effet rebond de la pathologie en cas d’arrêt prématuré et
apparition de germes multiresistants.
Effets secondaires aggravés (nephrotoxicité) en cas de
prolongation.

Bibliographie
CM Arnaud Bellion du 21/11/21
CM Arnaud Bellion 07/01/21
https://sante.gouv.fr
https://www.ameli.fr
https://www.msdmanuals.com
https://pharmacomedicale.org
https://www.pinterest.fr/pin/735423814130041925/
https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/183673/2310643
Par définition, le mécanisme de l’action antibiotique implique une ou plusieurs cibles moléculaires spécifiques au
monde bactérien conférant à cette classe de médicaments une marge de sécurité relativement large. On décrit très
classiquement les 4 points d’impact suivants :

- (1) Paroi bactérienne : ß-lactamines, glycopeptides, fosfomycine, cyclosérine, bacitracine perturbent la biosynthèse
du peptidoglycane, glycoprotéine complexe de la paroi, induisant la perte de la viabilité cellulaire, voire la lyse de la
cellule bactérienne. L’isoniazide, l’éthambutol et le pyrazinamide, 3 antituberculeux, agissent également sur des cibles
de la paroi de Mycobacterium tuberculosis impliquant le métabolisme des acides mycoliques ;

- (2) Synthèse protéique : le ribosome bactérien est la cible supramoléculaire de nombreux antibiotiques, provoquant
l’arrêt plus ou moins brutal de la synthèse protéique. On citera l’inhibition des liaisons peptidiques par les phénicolés ;
l’inhibition de l’élongation protéique par les aminosides et les tétracyclines ; l’inhibition de la translocation par les
macrolides et apparentés (lincosamides, streptogramines ou synergistines, kétolides), le linézolide et les
everninomycines ; l’inhibition des étapes post-translocation par l’acide fusidique ;

- (3) Génome bactérien : de nombreuses erreurs dans la synthèse de l’ADN bactérien s’obtiennent par l’inhibition de
l’ARN-polymérase avec les rifamycines, l’inhibition de l’ADN-gyrase avec les fluoroquinolones, ou par l’inhibition de la
synthèse des purines par les sulfamides et le cotrimoxazole. Nitro-imidazolés et nitrofuranes agissent également sur le
génome bactérien selon des mécanismes moins bien connus ;

- (4) Membrane interne : en dénaturant les phospholipides de la membrane interne, les agents polycationiques
(polymyxines, colistine) ou polyéniques (nystatine, amphotéricine B) provoquent la fuite fatale de composés
intracellulaires par rupture de la perméabilité cellulaire.

POSOLOGIE

Isoniazide : Chimiothérapie prophylactique : 4-5mg/kg/j chez l’adulte, 5-10mg/kg/j chez l’enfant

Traitement curatif : mêmes posologies

Rifampicine : Chimiothérapie prophylactique : 10 mg/kg/j (adulte et enfant)

Traitement curatif tuberculose maladie : 10 mg/kg/j (adulte et enfant)

Pyrazinamide : Traitement curatif tuberculose maladie : 30 mg/kg/j chez l’adulte ; 20 mg/kg/j chez l’enfant

Ethambutol : Traitement curatif tuberculose maladie : 20 mg/kg/j chez l’adulte ; 25-30 mg/kg/j chez l’enfant ;
40 mg/kg/j chez le nourrisson

Pharmacocinétique/ Pharmacodynamique
La pharmacocinétique est l’étude du devenir ou du sort du médicament
(principe actif) dans l’organisme par l’analyse de l’évolution de ses
concentrations plasmatiques au cours du temps. Elle permet de
déterminer la posologie (dose médicamenteuse, modalités
d’administration et durée du traitement).

La pharmacodynamie permet de décrire :


Les effets thérapeutiques d’un médicament
Les effets secondaires d’un médicament
Le lieu où agit le médicament
Le mécanisme d’action du médicament
C’est l’étude de l’action du médicament sur l’organisme.

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