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Les antibiotiques
Au début XXème siècle, les infections bactériennes étaient la 1ère cause de décès
La pénicilline :
- 1928 : découverte par Fleming de l’effet antibiotique à partir de substances produite par un champignon le
pénicillium (la majorité des antibiotiques proviennent des champignons)
- 1941 : premier usage thérapeutique (armée US)
- 1943 : AMM (autorisation de mise sur le marché) aux Etats-Unis
Il est plus difficile a un antibiotiques d’accéder au peptidoglycane sur une bactérie à Gram – car elle présente
une membrane externe. Les antibiotiques sont alors obligés d’emprunter des canaux appelé porines pour accéder à
l’intérieur de la bactérie.
A l’inverse les bactéries à gram + sont plus faciles d’accès pour les antibiotiques…
- Glycopeptides (vancomycine, téicoplanine) : Grosses molécules qui empêchent la synthèse du peptidoglycane, Compte
tenu de leur taille, elles ne passent pas les porines donc sont inactives sur les bactéries à Gram -
Ils agissent sur les ribosomes bactériens. Ceux-ci sont localisés dans le cytoplasme donc
les antibiotiques doivent passer la paroi et la membrane
- Fluoroquinolones :
- Se lie à une topoisomérase ( enzyme bactérienne ). L’ATB empêche donc la réplication de la bactérie en
atteignant l’ADN et entraine donc la mort de celle-ci
- Bactéricidie rapide
- Sulfamides
- Ils interviennent comme Inhibiteur d’une enzyme impliquée dans la synthèse des folates (participent à la
formation des purine, des acides nucleiques, de la bactérie). la bactérie ne peut plus synthétiser d’acides
nucléiques donc plus de protéine.(les folates interviennent dans la fabrication de l’ADN)
- les sulfamides sont bactériostatiques, ils ralentissent la croissance bactérienne
Il est possible d’associer plusieurs ATB pour couvrir un plus large spectre
Il faut prendre en compte la voie et le rythme d’administration de l’ATB afin de facilité une bonne observance.
L’Inefficacité n’est pas synonyme de résistance.
Un antibiotiques peut être actif contre un germe mais ne pas diffuser (ex : il ne diffuse pas sur le site de l’infection ou
diffuser en concentration insuffisante donc il est inefficace.)
2. Notion de spectre d’un antibiotique
Le spectre d’activité d’un ATB est l’ensemble des germes sur lequel le produit est actif
3. L’antibiogramme
Utiles pour…
- Elargir le spectre (ex : si on ne connait pas le germe responsable on a plus de chance d’être efficace en
associant deux antibiotiques complémentaires)
- Renforcer la bactéricidie (tuer plus rapidement les bactéries)
- Prévenir l’émergence de résistances (lorsque certaines bactéries résistent par mutation, si on met 2
antibiotiques, la probabilité pour que la bactérie mute contre les 2 antibiotiques est beaucoup plus faible
que contre un seul)
1. Les Bêta-lactamines
A. Pénicillines G et V
B . Carboxypénicillines et uréidopénicillines
C . Pénicillines A et M
D . Bêta-lactamase et inhibiteur
La Beta-lactamase est une enzyme produite par la bactérie qui détruit l’antibiotique. En ajoutant un inhibiteur, on
s’affranchit de ce mécanisme de résistance de la bactérie pour élargir le spectre.
Allergies :
- Réactions cutanées ++ (urticaire, éruptions maculo-papuleuses)
- Éosinophilie, oedème de Quinke… choc anaphylactique
- Réactions croisées avec pénicillines : <10% des cas (un patient allergique à une pénicilline sera allergique à une
céphalosporine dans moins d’un cas sur 10)
Cas de la Ceftriaxone :
- précipitation avec le calcium (peut être responsable de manifestations hépatobiliaires ou rénales
- Troubles digestifs
- Douleurs au point d’injection
- Encéphalopathies très rares (surtout si très fortes doses,
- Insuffisance rénale)
2. Les aminosides
4 médicaments commercialisés :
- Amikacine
- Gentamicine
- Nétilmicine
- tobramycine
EI :
- Néphrotoxicité (Surveillance créatininémie et STP = taux résiduels, Bonne hydratation)
- Toxicité cochléo-vestibulaire qui peut entrainer des troubles auditifs irréversibles (contrôler l’audition en cas
de traitements prolongés)
3.Les macrolides et apparentés
4.Les fluoroquinolones
Quelques exemple :
- Vancomycine : perfusion IV lente (>1 h) (« red man syndrome ») toutes les 12h ou perfusion continue (PSE)
- téicoplanine : s’administre par IV ou IM
- Targocid®
- Spectre : Actifs sur Gram+ (y compris staphylocoque aureus méticylino resistant SAMR!)
- Réservés aux infections graves, notamment à SAMR
- Usage hospitalier
- Marge thérapeutique étroite (leur concentration toxique est proche de leur concentration thérapeutique ce qui
justifie un suivi thérapeutique pharmacologiqueà STP)
- Toxicité rénale
6. Autres antibiotiques
Sulfamides :
- Sulfaméthoxazole + triméthoprime = cotrimoxazole Bactrim®(association de 2 antibiotiques )
- Per os ou IV
- Indications : prévention toxoplasmose, pneumocystose ; infections à staphylocoques, etc.
- EI : Allergies, Toxicité hématologique →surveiller NFS(numération formule sanguine)
Linézolide Zyvoxid® :
- Per os, IV
- Actif sur Gram + (y compris SAMR)
- Toxicité hématologique (tt > 14 jours)
Tigécycline Tygacil® :
- Apparentée tétracyclines
- Voie IV
- Réservée à certaines infections sévères
Daptomycine Cubicine® :
- Active sur Gram +
- Voie IV
- EI : myalgies, augmentation CPK
Il faut interroger le patient avant d’administrer un antibiotique : Quel antibiotique a provoqué une allergie ?
(allergie croisées relativement rares), Signes cliniques (rechercher éventuelle « intolérance »)
Le plus souvent les allergies sont bénignes, mais nécessite une surveillance ++ et l’arrêt du traitement en cas de
survenue d’EI
Formes graves :
- Immédiates = choc anaphylactique
- Retardées = érythrodermie, éruptions bulleuses
Les micro-organismes s’adaptent très rapidement aux conditions environnementales, et donc s’adaptent rapidement aux
différents antibiotiques.
Avant même qu’un antibiotique soit mis sur le marché on rapporte des cas des résistances pendant les essais clinique.
Le 1er type de mécanisme : la dégradation enzymatique c’est le cas des béta-lactamase qui vont dégrader
l’antibiotique pour le rendre inefficace.
Le 3ème moyen de résistance : l’efflux. A l’aide d’une pompe à efflux la bactérie va expulser l’antibiotique dans le
milieu extérieur (en dehors du cytoplasme)
Le 4ème mécanisme : la baisse de perméabilité, la bactérie va modifier ces propriétés au niveau de la paroi, de
la membrane de façon à ce que l’antibiotique ne puisse plus pénétrer à l’intérieur de la bactérie.
Les résistances bactériennes ont une émergence très rapide, la solution serai alors de trouver sans cesse de nouveaux
antibiotiques. Les bactéries arrivent très vite à développer des résistances.
Les résistances bactériennes sont due à un phénomène dynamique (plus on utilise d’antibiotiques , plus on génère de
résistances)
Les résistances à l’hopital
- Infections nosocomiales (établissement de santé) sont souvent dus à des germes très résistant
- Médiatisation+++ depuis la fin des années 1990
- 5 à 7% des patients hospitalisés contractent une Infections nosocomiale
- infections nosocomiales = 9000 décès/an en France
- Enquête ENEIS : évitables dans 2 cas sur 5
- Surcoût annuel : 200 M€