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TESTS DE

SENSIBILITE DES
BACTERIES AUX
ANTIBIOTIQUES
INTRODUCTION
 La sensibilité d’une bactérie à un ATB est évaluée en déterminant la CMI de l’ATB par :
 La méthode directe en milieu liquide ou solide
 E- test
 Méthode des disques ou diffusion (pratique) = antibiogramme standard
 Antibiogramme automatisé ou automates
INTRODUCTION

 Le but de l’antibiogramme est de prédire la sensibilité d’un germe, préalablement isolé et


identifié à un ou plusieurs antibiotiques dans une optique essentiellement thérapeutique.

 Il sert également à : •une surveillance épidémiologique

• une identification par le dépistage des résistances naturelles. Ex :


résistance de Proteus sp à la colistine
INTRODUCTION

La CMI (concentration minimale inhibitrice en mg/l) est la plus faible


concentration de l’ATB qui permet d’arrêter la multiplication bactérienne.

La CMB (concentration minimale bactéricide) est la plus faible


concentration de l’ATB ne laissant survivre que 0,01 % de l’inoculum
initial après 18 h de culture.
L’antibiogramme
REALISATION DE L’ANTIBIOGRAMME

L’antibiogramme standard est un test in vitro de sensibilité d’un germe à un ou plusieurs antibiotiques par la
technique de diffusion sur milieux gélosés (c’est la méthode de Kirby Bauer recommandée par l’OMS).
1/Milieux pour Antibiogramme
Le milieu de culture doit permettre la croissance de nombreuses bactéries et il ne doit pas contenir d'inhibiteurs
des antibiotiques

Un pH trop acide augmente l'activité des ß-


La teneur en calcium et en
lactamines,
magnésium doit être contrôlée,
un milieu alcalin favorise les aminosides et les
car excès de cations bivalents
macrolides,
(Ca2+, Mg2+) inhibent l'action
il doit être compris entre 7,2 et 7,4, valeur qui permet
des polymyxines.
une bonne croissance bactérienne.

Le milieu retenu pour la majorité des espèces bactériennes est celui de Mueller-Hinton (plus 5% de sang pour les
germes exigeants).
REALISATION DE L’ANTIBIOGRAMME

2/ Les disques d’antibiotiques


 Les disques sont fabriqués à partir de papier absorbant de qualité supérieure imprégnés d’agents
antimicrobiens à des concentrations précises. Ils sont clairement identifiés par un sigle, comportant 1 à 3
lettres, imprimé de chaque côté du disque.
 Les cartouches de disques doivent être conservées entre +2 et +8°C au sec.
REALISATION DE L’ANTIBIOGRAMME

3/Taille de l’inoculum '0.5 MF'


 La suspension cellulaire doit être préparée dans de l’eau physiologique stérile à partir d’une culture jeune et
pure sur milieu d’isolement approprié.
 Elle doit être ajustée à l'aide d'un photomètre ou par comparaison avec un étalon d'opacité (échelle de
McFarland). L'antibiogramme par diffusion est réalisé avec une suspension calibrée à 0,5 MF ou à une D.O.
de 0,08 à 0,10 lue à 625 nm contenant environ 108 bactéries par ml.
REALISATION DE L’ANTIBIOGRAMME

4/Ensemencement d'antibiogramme
L’ensemencement doit se faire dans les 15 minutes qui suivent la préparation de l’inoculum. Il est réalisé par
écouvillonnage ou par inondation de telle façon à avoir après incubation des colonies distinctes mais jointives.
1. Plonger l ’écouvillon dans la suspension et éliminer l ’excès de liquide en tournant l’écouvillon sur
les parois du tube.
2. Frotter la surface entière de la boite d'agar trois fois, en faisant tourner la boite d'environ 60 ° entre les stries
pour assurer une distribution uniforme.
REALISATION DE L’ANTIBIOGRAMME

5/ Application des disques


1. Appliquer des disques sur la surface d'agar avec un distributeur ou manuellement avec une pince stérile.
2. Appliquer une légère pression avec une pince ou une aiguille stérile pour assurer un contact complet du disque
avec la gélose.
3. Déposer les disques d’antibiotique sur la gélose (maximun 6 disques sur boîte de pétri)
4. Incubation rapide dans les 15 minutes qui suivent le dépôt des disques. Incubation 16-24 heures à 35±2°C en
aérobiose.
REALISATION DE L’ANTIBIOGRAMME

6/ Lecture de l'antibiogramme
Mesurer les diamètres des zones d’inhibition,
y compris le diamètre du disque (mesurer
les diamètres au millimètre)
Interprétation de l’antibiogramme
 L’antibiogramme permet de catégoriser la souche étudiée en
 sensible (S)
 résistante ( R )
 ou intermédiaire (I) en comparant la CMI aux concentrations critiques des référentiels de microbiologie
(CA-SFM, EUCAST, CLSI …).
Interprétation de l’antibiogramme
 Outre la CMI sont définies deux concentrations critiques: la concentration critiques basse c et la
concentration critique haute C auxquelles correspondent des diamètres critiques D et d,
Sont:
*Sensibles (S), les souches pour lesquelles la CMI de l’antibiotique testé est inferieure ou égale à la
concentration critique basse c, ce qui est équivaut à un diamètre supérieur ou égal au diamètre critique D,

Les souches S sont celles pour lesquelles la probabilité de succès thérapeutique est forte.

*Résistantes (R), les souches vis à vis desquelles la CMI de l’antibiotique testé est supérieure à la
concentration critique haute C, correspondant à un diamètre inferieur au diamètre critique d,

Les souches R sont celles pour lesquelles, il existe une probabilité d’échec thérapeutique quelque soit la
voie d’administration et la dose.
Interprétation de l’antibiogramme
*De sensibilité intermédiaire (I), les souches vis-à-vis desquelles la CMI de l’antibiotique testé et du
diamètre correspondant sont compris entre les deux concentrations critiques et les deux diamètres critiques,

Les souches I sont celles pour lesquelles le succès thérapeutique est imprévisible:
le succès est possible avec concentrations élevées. Ex : Infection urinaire à germe ampicilline I, succès
possible si on augmente les doses car ATB non toxique et élimination rénale donc forte concentration in
situ.
L’antibiogramme
CONTÔLE DE QUALITÉ

Des souches de référence correspondant aux souches isolées sont


testées dans les mêmes conditions pour contrôler la qualité des réactifs,
les performances du personnel et la fiabilité de la technique.
E-TEST
 Un gradient de concentrations d'antibiotique est obtenu dans une bandelette
plastifiée. Il suffit de déposer l'une de celle-ci (une bandelette par
antibiotique) à la surface d'une boite de pétri ensemencée par la suspension
de la bactérie à tester puis après une nuit d'incubation à 37°C, de lire
directement la valeur de la CMI au niveau de la zone à lire.
AUTOMATES
 Basé sur le principe de la CMI en milieu liquide
 De plus en plus utilisés
 Rapidité
 Nécessité d’une grande vigilance de la part des microbiologistes ( contaminaion+++)
 MultiRésistances à confirmer par méthode classique
RECHERCHES COMPLÉMENTAIRES
Parfois les résultats de l’antibiogramme ne suffisent pas pour catégoriser une souche par rapport à un ATB
ou une famille d’ATB, des recherches complémentaires obligatoires doivent être réalisées pour certaines
bactéries :
 Recherche de BLSE (B lactamase à spectre élargi)
 Recherche de la méthilinorésistance des staphylocoques.
 Recherche de la sensibilité diminuée de Streptococcus pneumoniae à la pénicilline.
CONCLUSION
 L’antibiogramme est un test réalisé en routine dans les laboratoires de bactériologie médicale et
permet dans la majorité des cas de guider le clinicien dans le choix d’une antibiothérapie adéquate.
 Aujourd’hui il est plus que nécessaire car BMR+++++
 Outre les résultats de l’antibiogramme, d’autres paramètres doivent être pris en considération dans le
choix d’une antibiothérapie ( l’âge du malade, les pathologies associées, le site de l’infection…).
 Pour des résultats fiables, l’antibiogramme doit être parfaitement standardisé et soumis à un contrôle
de qualité interne régulier .

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