Revues Générales
Recommandations ESC
Recommandations de
la Société européenne de cardiologie
sur l’endocardite infectieuse
Ces recommandations ont été présentées durant le congrès de l’ESC en septembre 2015, elles sont publiées dans
l’European Heart Journal et sur le site de l’ESC (www.escardio.org). Les recommandations précédentes dataient
de 2009. Les raisons pour lesquelles l’ESC a souhaité actualiser ses recommandations sont la publication
de plusieurs grandes séries sur l’endocardite infectieuse (dont le premier essai randomisé sur le bénéfice
de la chirurgie), des progrès importants en matière d’imagerie, notamment d’imagerie nucléaire, et les
discordances entre les divers textes de recommandations. En outre, la nécessité d’une approche collaborative,
par l’“équipe EI”, est développée dans ces nouvelles recommandations.
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– antibiothérapie curative de tout foyer – une prophylaxie périopératoire est pliquée (insuffisance cardiaque, abcès,
infectieux ; recommandée lors de l’implantation grosses végétations, complication neu-
– pas d’auto-administration des antibio- d’un stimulateur cardiaque ou d’un rologique et/ou embolique) ;
tiques ; défibrillateur automatique implantable – divers spécialistes doivent être pré-
– asepsie stricte lors de la réalisation (I, B) ; sents sur place (l’équipe EI), dont des
d’un geste à risque ; – des sources potentielles d’infection chirurgiens cardiaques, des cardiolo-
– piercings et tatouages déconseillés ; doivent être éliminées au moins deux gues, des anesthésistes-réanimateurs,
– limitation des cathéters de perfusion et semaines avant l’implantation d’une des infectiologues, des microbiologistes.
des gestes invasifs quand c’est possible ; prothèse valvulaire, ou d’autres maté- Selon les besoins, seront également pré-
préférer les cathéters périphériques aux riels intracardiaques ou intravasculaires, sents des spécialistes en maladies val-
cathéters centraux, remplacer systéma- sauf en cas d’urgence (I, C) ; vulaires, en cardiopathies congénitales,
tiquement les cathéters périphériques – une antibioprophylaxie périopératoire en exérèse de stimulateur cardiaque, en
tous les 3-4 jours. doit être envisagée lors de l’implanta- échocardiographie et autres techniques
tion d’une prothèse valvulaire (par voie d’imagerie cardiaque, des neurologues,
L’antibioprophylaxie est recommandée chirurgicale ou percutanée), d’un maté- des neurochirurgiens et des neuroradio-
en cas de soins dentaires lorsque ceux-ci riel intravasculaire ou d’un autre maté- logues interventionnels.
concernent la gencive ou la région péria- riel étranger (IIa, C) ;
picale des dents, ou encore lorsqu’il y – un traitement local systématique sans >>> Quel est le rôle de l’équipe EI ?
a perforation de la muqueuse buccale recherche de Staphylococcus aureus – l’équipe doit avoir des réunions régu-
(IIa, C). L’antibioprophylaxie n’est pas n’est pas recommandé (III, C). lières pour discuter des cas, prendre les
recommandée pour les autres gestes décisions chirurgicales et définir le type
bucco-dentaires ni pour l’échographie de suivi ;
transœsophagienne (ETO). Elle n’est pas
recommandée non plus pour les gestes
[ L’équipe EI – l’équipe EI choisit le type, la durée et
le mode de suivi du traitement antibio-
effectués au niveau des systèmes respi- La présence d’une “équipe EI” est cruciale. tique, selon un protocole standardisé qui
ratoire, gastro-intestinal et uro-génital, suit les recommandations actuelles ;
ni pour ceux réalisés au niveau de la >>> Quand envoyer un patient à – l’équipe EI doit participer à des
peau et des tissus mous, sauf s’il y a un l’équipe EI dans un centre de référence ? registres nationaux et internationaux,
contexte infectieux, auquel cas il doit y – les patients qui ont une EI compliquée communiquer publiquement la morta-
avoir un traitement (et non une prophy- (EI avec insuffisance cardiaque, abcès, lité et la morbidité de son centre, être
laxie) antibiotique (III, C). complication embolique et/ou neurolo- impliquée dans des programmes d’amé-
gique, ou sur cardiopathie congénitale) lioration de la qualité et dans des pro-
En cas d’antibioprophylaxie, une seule doivent être adressés précocement et pris grammes d’éducation des patients ;
dose est prise, dans les 30 à 60 mn avant en charge dans un centre de référence – le suivi doit être organisé par des
le geste : disposant de la chirurgie cardiaque ; consultations du patient à une fréquence
– amoxicilline ou ampicilline, 2 g per – les patients qui ont une EI non compli- dépendant de son état clinique (idéale-
os ou IV (chez l’enfant : 50 mg/kg per os quée peuvent être pris en charge initiale- ment à 1, 3, 6 et 12 mois après la sortie,
ou IV) ; ment dans un centre autre qu’un centre puisque la majorité des événements sur-
– en cas d’allergie à la pénicilline ou à l’am- de référence, mais qui doit être en com- viennent pendant cette période).
picilline : clindamycine, 600 mg per os ou munication régulière avec le centre de
IV (chez l’enfant : 20 mg/kg per os ou IV). référence, et avoir des consultations avec
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est limitée dans certains sous-groupes Les recommandations concernant >>> Suivi pendant le traitement
(EI sur DEIC, EI sur prothèse valvulaire, l’échocardiographie dans l’EI sont les – il est recommandé de refaire l’ETT
EI à hémocultures négatives) et ils ne suivantes : et/ou l’ETO dès qu’une nouvelle com-
remplacent pas le jugement clinique. plication de l’EI est suspectée (souffle
L’échocardiographie et les hémocultures >>> Diagnostic nouveau, embolie, fièvre persistante,
sont les pierres angulaires du diagnostic – l’ETT est recommandée comme pre- insuffisance cardiaque, abcès, bloc atrio-
de l’EI. mière modalité en cas de suspicion d’EI ventriculaire) (I, B) ;
(I, B) ; – il est recommandé de refaire l’ETT et/
1. Échocardiographie et autres – l’ETO est recommandée en cas de sus- ou l’ETO durant le suivi d’une EI non
techniques d’imagerie picion clinique d’EI avec ETT normale compliquée, afin de détecter une nou-
ou non diagnostique (I, B) ; velle complication silencieuse et de
L’imagerie, en particulier l’échocar- – l’ETO est recommandée en cas de sus- surveiller la taille des végétations. Le
diographie, joue un rôle clé dans le picion clinique d’EI chez les patients moment du nouvel examen et la modalité
diagnostic et la prise en charge de l’EI. ayant une prothèse valvulaire ou un – ETT ou ETO – dépendent des données
Elle est utile pour l’évaluation du pro- DEIC (I, B) ; initiales, du type de micro-organisme
nostic, le suivi sous traitement, mais – en cas d’examen initial négatif, il est et de la réponse initiale au traitement
aussi pendant et après une éventuelle recommandé de refaire l’ETT et/ou (IIa, B).
intervention chirurgicale. L’ETT doit l’ETO dans les 7 à 10 jours s’il persiste
être pratiquée d’abord, mais une ETO une suspicion forte d’EI (I, C) ; >>> Échocardiographie peropératoire
est réalisée dans la majorité des cas d’EI – une échocardiographie doit être Elle est recommandée chez tous les
suspectée ou certaine. Trois aspects à envisagée en cas de bactériémie à patients opérés pour EI (I, B).
l’échocardiographie sont des critères Staphylococcus aureus (IIa, B) ;
majeurs en faveur du diagnostic d’EI : – l’ETO doit être envisagée chez la >>> Après la fin du traitement
les végétations, les abcès et les désinser- majorité des patients ayant une suspi- L’ETT est recommandée au moment
tions de prothèse valvulaire. Les indica- cion d’EI, même en cas d’ETT positive, de la fin du traitement antibiotique,
tions de l’échocardiographie en cas de sauf en cas d’EI du cœur droit isolée afin d’évaluer la morphologie et le
suspicion d’EI sont présentées dans la avec une ETT de bonne qualité et des fonctionnement du cœur et des valves
figure 1. données sans équivoque (IIa, C) ; (I, C).
ETT
Forte Basse
ETO* Arrêt
Si l’ETO initiale est négative mais la suspicion d’EI persiste, répéter l’ETT et/ou l’ETO dans les 7-10 jours
* L’ETO n’est pas obligatoire en cas d’EI du cœur droit isolée avec ETT de bonne qualité et sans équivoque.
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Suspicion d’EI
Hémocultures
EI à hémocultures
négatives
Identification par
spectrométrie de masse Coxiella burnetii*,
Bartonella henselae*,
Bartonella quintana*,
Legionella pneumophila,
Brucella spp.,
Détermination de la résistance Mycoplasma pneumoniae,
aux antibiotiques et cultures Cultures sur milieu gélosé Sérologies Aspergillus spp.
sur milieu gélosé
Anticorps antinucléaires**
Antibiogramme Antibiogramme Anticorps antiphospholipides**
Anticorps anti-porc**
[
Complications de l’EI Régurgitation sévère d’une valve du cœur
É valuation du pronostic
l
gauche
à l’entrée du patient l Insuffisance cardiaque l Fraction d’éjection du ventricule gauche basse
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[
Critères de la Duke University modifiés par Li
rincipales complications
P
des EI du cœur gauche
EI possible/exclue EI exclue,
et leur prise en charge
EI certaine
mais suspicion forte suspicion faible
Une intervention chirurgicale est réali-
Valve Prothèse sée chez environ la moitié des patients
native valvulaire durant la phase initiale, du fait de com-
plications sévères. La consultation
● Répéter l’échocardiographie (ETT + ETO)
précoce d’un chirurgien cardiaque est
● Répéter l’échocardiographie (ETT + ETO) et les examens microbiologiques recommandée pour déterminer la meil-
et les examens microbiologiques ● PET-scanner au 18FDG leure approche thérapeutique.
● Examens d’imagerie d’embole ou SPECT-scanner aux leucocytes marqués
(IRM cérébrale, scanner et/ou PET-scanner) ● Scanner cardiaque
● Scanner cardiaque ● Examens d’imagerie d’embole L’identification des patients qui néces-
(IRM cérébrale, scanner et/ou PET-scanner) sitent une intervention chirurgicale
précoce est souvent difficile et consti-
tue un but important pour l’équipe EI.
Critères de diagnostic modifiés par l’ESC en 2015* Dans certains cas, l’intervention doit être
réalisée en extrême urgence (dans les
24 heures) ou en urgence (dans les pre-
EI certaine EI possible EI exclue
miers jours, < 7 jours), malgré une durée
* Voir le tableau II. d’antibiothérapie courte. Dans d’autres
cas, elle peut être repoussée, permettant
1 à 2 semaines d’antibiothérapie, sous
Fig. 3 : Algorithme de l’ESC en 2015 pour le diagnostic d’une EI.
surveillance clinique et échocardiogra-
phique attentive.
[ Traitement antibiotique Les indications et le mode d’utilisa-
tion des aminosides ont changé. Ils ne Les trois principales indications d’une
Le traitement de l’EI repose sur l’asso- sont plus recommandés dans les EI sur intervention chirurgicale précoce dans
ciation d’une antibiothérapie prolongée valve native à staphylocoques, car leurs l’EI du cœur gauche sont ses trois prin-
et, chez la moitié des patients, de l’éra- bénéfices cliniques ne sont pas démon- cipales complications : l’insuffisance
dication chirurgicale des tissus infectés. trés alors qu’ils ont une toxicité rénale. cardiaque, l’infection non contrôlée et
Une antibiothérapie prolongée par une Quand ils sont indiqués, ils doivent être la prévention du risque embolique. Elles
association de médicaments bactéri- administrés à raison d’une seule fois par sont résumées dans le tableau VIII.
cides est la base du traitement. La durée jour afin de réduire la toxicité rénale.
du traitement est plus longue en cas
d’EI sur prothèse valvulaire (au moins
6 semaines) qu’en cas d’EI sur valve
De nouveaux antibiotiques sont utili-
sés dans les EI à staphylocoques, dont
[ Complications neurologiques
native (2-6 semaines). Chez les patients la daptomycine et les fortes doses de Des complications neurologiques symp-
opérés, la durée du traitement est comp- cotrimoxazole associé à la clindamy- tomatiques surviennent chez 15 à 30 %
tée à partir du 1er jour d’antibiothérapie cine, mais des études supplémentaires des patients ayant une EI, et les évé-
effective et non pas du jour de l’interven- dans des grandes séries sont nécessaires nements neurologiques cliniquement
tion chirurgicale. On ne fait un nouveau avant de les recommander chez tous les silencieux sont fréquents. Les AVC (isché-
traitement complet à compter du jour patients. miques et hémorragiques) sont associés
de l’intervention chirurgicale que si la à un surcroît de mortalité. Un diagnostic
culture de valve est positive, le choix des L’antibiothérapie des EI à strepto- rapide et l’initiation rapide d’une antibio-
antibiotiques reposant alors sur la sensi- coques, à staphylocoques, à entéro- thérapie appropriée sont d’importance
bilité du micro-organisme isolé dans la coques et l’antibiothérapie empirique majeure pour prévenir une complication
culture de valve. (avant identification du micro-orga- neurologique première ou récidivante.
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c Antibiothérapie préférable après 65 ans ou en cas d’altération de la fonction rénale ou de la VIIIe paire crânienne. Six semaines dans les EI
sur prothèse.
e La fonction rénale et la gentamicinémie doivent être surveillées au moins 1 fois par semaine ; si l’administration est faite en une seule dose
quotidienne, la gentamicinémie doit être < 1 mg/L avant l’administration (trough) et à 10-12 mg/L 1 h après l’injection (pic).
g La vancomycinémie doit être à 10-15 mg/L avant l’administration (trough), mais certains experts recommandent d’augmenter la dose de
vancomycine à 45-60 mg/kg/j IV en 2-3 doses afin que la vancomycinémie soit à 15-20 mg/L avant l’administration (trough) comme dans l’EI
à staphylocoques. Cependant, la dose de vancomycine ne doit pas dépasser 2 g/j, sauf si les taux sanguins sont contrôlés et ajustés afin que
la vancomycinémie soit à 30-45 mg/L 1 h après la fin de la perfusion (pic).
h Les EI à streptocoques résistants à la pénicilline (CMI > 2 mg/L) sont traitées comme les EI à entérocoques (tableau VI).
Tableau IV : Antibiothérapie des EI dues aux streptocoques oraux et au groupe de Streptococcus bovisa.
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Tableau VII : Antibiothérapie empirique initiale des EI (avant identification du micro-organisme). Les EI à hémocultures négatives doivent être traitées en
collaboration avec un infectiologue.
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Tableau VIII : Indications et moment de l’intervention chirurgicale dans l’EI du cœur gauche, sur valve native ou sur prothèse.
Non
[ EI sur DEIC
L’EI sur DEIC est une des formes d’EI les Envisager la chirurgie Traitement médical et surveillance
plus difficiles à diagnostiquer, et elle
doit être suspectée en cas de symptômes
souvent trompeurs, notamment chez les Fig. 4 : Stratégie thérapeutique en cas de complication neurologique.
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[ EI du cœur droit l Un SPECT aux leucocytes marqués ou un PET-scanner au 18FDG peuvent être envisagés en cas
de suspicion d’EI sur DEIC avec des hémocultures positives et une ETT-ETO négative (IIb, C).
Elle affecte surtout les toxicomanes par
Principes du traitement
voie intraveineuse et les patients ayant
une cardiopathie congénitale. Les signes l ne antibiothérapie prolongée (c’est-à-dire avant et après l’exérèse) et l’exérèse de
U
cliniques incluent des symptômes res- l’ensemble du dispositif (boîtier et sondes) sont recommandées en cas d’EI sur DEIC
piratoires et de la fièvre. S. aureus est en certaine et en cas d’infection vraisemblablement isolée de la poche (I, C).
cause dans la majorité des cas. L’ETT a
l L ’exérèse de l’ensemble du dispositif doit être envisagée en cas d’infection occulte sans
une importance majeure. Malgré une mor-
autre source apparente d’infection (IIa, C).
talité hospitalière relativement basse, le
risque de récidive est élevé chez les toxico- l hez les patients ayant une EI sur valve native ou prothétique et un DEIC sans preuve d’une
C
manes, et l’intervention chirurgicale n’est infection du dispositif, l’exérèse de l’ensemble du dispositif peut être envisagée (IIb, C).
recommandée qu’en cas de symptômes
Mode d’exérèse du dispositif
réfractaires, d’échec du traitement médi-
cal, de récidives d’emboles pulmonaires l ne exérèse percutanée est recommandée chez la plupart des patients, même lorsque la
U
septiques ou d’emboles paradoxaux. taille des végétations est > 10 mm (I, B).
l L ’exérèse chirurgicale doit être envisagée lorsque l’exérèse percutanée est incomplète ou
Les indications chirurgicales sont (IIa, C) :
impossible ou lorsqu’il y a une EI tricuspide destructrice sévère (IIa, C).
– une insuffisance cardiaque droite
secondaire à une insuffisance tricuspide l L ’exérèse chirurgicale peut être envisagée chez les patients avec des végétations très
sévère avec réponse insuffisante au trai- volumineuses (> 20 mm) (IIb, C).
tement diurétique ;
Réimplantation
– une EI due à des micro-organismes
difficiles à éradiquer (par exemple, l Après exérèse du dispositif, il faut évaluer la nécessité d’une réimplantation (I, C).
des champignons) ou une bactériémie
persistant pendant au moins 7 jours l uand elle est indiquée, la réimplantation doit, si possible, être retardée afin de permettre
Q
quelques jours ou semaines de traitement antibiotique (IIa, C).
(par exemple, Staphylococcus aureus,
Pseudomonas aeruginosa) malgré une l ne implantation “temporaire” homolatérale peut être envisagée chez les patients
U
antibiothérapie adéquate ; stimulateur-dépendants et qui nécessitent une antibiothérapie appropriée avant la
– des végétations sur la valve tricuspide de réimplantation (IIb, C).
taille supérieure à 20 mm et qui persistent
l Une stimulation temporaire en routine n’est pas recommandée (III, C).
après récidive d’embolie pulmonaire.
Prophylaxie
[ ecommandations
R l ne prophylaxie antibiotique en routine est recommandée lors de l’implantation d’un
U
dispositif intracardiaque (I, B).
sur le traitement
antithrombotique l L es sources potentielles d’infection doivent être éliminées au moins 2 semaines avant
l’implantation de matériel étranger intracardiaque ou intravasculaire, sauf en cas
L’arrêt d’un traitement antiagrégant pla- d’urgence (IIa, C).
quettaire est recommandé en cas d’hé-
morragie majeure (I, B). Tableau IX : Diagnostic, traitement et prévention de l’EI sur DEIC.
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En cas d’hémorragie intracrânienne, l’ar- En cas d’hémorragie intracrânienne chez Le traitement thrombolytique n’est pas
rêt de toute anticoagulation est recom- un patient porteur d’une prothèse valvu- recommandé chez les patients ayant une
mandé (I, C). laire mécanique, une héparine non frac- EI (III, C).
tionnée ou de bas poids moléculaire doit
En cas d’AVC ischémique sans hémor- être prescrite dès que possible, après une
ragie, le remplacement d’un traitement concertation pluridisciplinaire (IIa, C).
anticoagulant oral (antivitamine K ;
l’expérience des anticoagulants oraux En cas d’EI due à S. aureus, en l’absence
directs dans l’EI est très limitée) par d’AVC, le remplacement d’un traitement
une héparine non fractionnée ou de bas anticoagulant oral par une héparine non
poids moléculaire pendant 1-2 semaines fractionnée ou de bas poids moléculaire L’auteur a déclaré ne pas avoir de conflits
doit être envisagé, avec une surveillance pendant 1-2 semaines doit être envisagé, d’intérêts concernant les données publiées
attentive (IIa, C). avec une surveillance attentive (IIa, C). dans cet article.
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