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Institut Universitaire et Stratégique de l’Estuaire
Estuary Academic and Strategic Institute (IUEs/Insam)
Sous la tutelle académique des Universités de Buéa, Douala et Dschang
SPECIALITE
LIPRO SI
ENSEIGNANT
M.DJOUSSI
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INTRODUCTION
1. DEFINITION
2. OBJECTIF
3. BUT
4. MOYEN
Traitement symptomatique
Traitement causal
I. CLASSIFICATION
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II. SURVEILLANCE EN REANIMATION
La surveillance en réanimation est le moyen de dépister une anomalie pouvant mettre en jeu le
pronostic vital du patient. Cette surveillance est basée sur l’observation du patient et la prise
des paramètres.
1. LE MONITORING (monitorage)
Le patient est branché à l’aide d’une liaison (fil électrique) à un moniteur qui permet une
surveillance constante et automatique du patient.
2. ETAT DE CONSCIENCE
La réanimation implique un control continu des fonctions vitales et le cas échéant, le recours
à des méthodes de suppléances.
LE TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE
Selon l’état et les besoins du malade on peut avoir recours à un antalgique, antipyrétique,
anxiolytique, remplissage vasculaire, ventilation mécanique, oxygénothérapie, transfusion
sanguine, libération des voies aériennes, position antalgique……
LE TRAITEMENT CAUSAL
IV. PROGRAMME
OBJECTIFS GENERAUX
OBJECTIFS SPECIFIQUES
2
Objectifs spécifiques
Définition
Indépendamment de la cause, l’arrêt cardio-circulatoire (ACC) est habituellement défini par
l’interruption, en général brutale, de toute activité mécanique efficace du cœur. Pendant cette
interruption d’activité mécanique, l’activité cardiaque électrocardiographique est très variable
(fibrillation ou tachycardie ventriculaire, autre rythme sans pouls, asystolie).
Cette affection est fréquente et son pronostic est très sombre. En l’absence de
rétablissement rapide d’une activité cardio-circulatoire efficace, des lésions irréversibles
s’observent en quelques minutes dans les organes les plus sensibles à l’anoxo-ischémie
(cerveau en particulier). À ces lésions initiales s’ajoutent, surtout en cas d’ischémie
prolongée, des lésions spécifiques qui aggravent encore les dommages initiaux. Ces
phénomènes peuvent aggraver les lésions viscérales (notamment cérébrales) au cours des
premières heures et des premiers jours.
1. Epidémiologie
L’incidence demeure difficile à préciser mais varie probablement entre 60 et 100 cas pour
100 000 habitants. Concernant l’Europe et les États-Unis, on estime ainsi qu’il survient entre
250 000 et 350 000 cas d’ACC par an dans chacune de ces zones géographiques. En France,
les données disponibles sont rares mais l’incidence serait d’environ 40 000 morts subites par
an.
L’âge moyen des victimes (masculines 2 fois sur 3) est d’environ 65 ans, et la majorité des
arrêts cardiaques surviennent au domicile. La réanimation initiale permet une survie
immédiate dans environ 15 à 20 % des cas, mais la survie à un mois reste actuellement très
faible, de l’ordre de 8 %.
La survie obtenue grâce à la réanimation initiale se fait au prix d’éventuelles séquelles dont
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la forme la plus sévère est représentée par les états végétatifs chroniques post-anoxiques,
conséquence de l’anoxo-ischémie cérébrale initiale.
2. Principales causes
Sur le plan étiologique, les mécanismes pouvant être à l’origine d’un ACC sont multiples
mais sont essentiellement d’origine primitivement cardiaque ou respiratoire (Tableau I).
Parmi ces étiologies, il faut isoler le concept de mort subite de l’adulte, d’origine
essentiellement cardiaque et qui résulte principalement d’une fibrillation ventriculaire de
survenue brutale. La majorité de ces morts subites survient chez des patients atteints d’une
maladie cardiovasculaire préexistante, qu’elle soit connue ou inconnue, parfois totalement
silencieuse. Elle peut survenir très brutalement, « à l’emporte-pièce », mais elle est parfois
précédée de prodromes (douleur, lipothymies, syncopes, palpitations).
Dans tous les cas, cette reconnaissance de l’ACC doit être la plus rapide possible (moins de
10 secondes pour la prise du pouls), imposant alors le déclenchement des secours par une
alerte au SAMU ou au 119 (numéro d’urgence camerounais), ainsi que le début immédiat de
Faire chercher
un DAE
Les manœuvres de la RCP de base devraient être connues du plus grand nombre et la
généralisation de son apprentissage est l’affaire de tous. Une formation courte (environ 1
heure) permet à toute personne de savoir reconnaître un ACC et de savoir pratiquer le
massage cardiaque.
La RCP comporte une série de mesures visant à vérifier la liberté des voies aériennes
(LVA), à assurer une ventilation minimale, et surtout, à engendrer une circulation minimale
grâce à la création d’un débit sanguin réduit (ou « low flow »). Son objectif essentiel est de
maintenir une perfusion et une oxygénation tissulaires suffisantes pour protéger les principaux
organes (et notamment le cerveau) d’altérations irréversibles, en attendant la reprise d’une
activité circulatoire spontanée (RACS) efficace. Ces manœuvres de RCP doivent engendrer
un débit sanguin systémique minimal, notamment cérébral et coronaire.
La ventilation n’est pas prioritaire par rapport au MCE, en particulier lors des toutes
premières minutes de la RCP. Ainsi, lorsque les sauveteurs ne veulent pas ou ne savent pas
réaliser le bouche-à-bouche, il est préférable qu’ils entreprennent le MCE seul.
Si elle est employée, la ventilation débute par l’ouverture des voies aériennes supérieures qui
doit se faire par l’hyperextension de la tête et par surélévation du menton. À ce stade, seule la
visualisation d’un corps étranger solide dans l’oropharynx impose la désobstruction des voies
aériennes par la méthode des « doigts en crochet ».
Après vérification de la liberté des voies aériennes, la ventilation artificielle peut
ensuite être réalisée par le bouche-à-bouche. Pour les professionnels qui en sont équipés, elle
est d’emblée réalisée à l’aide d’un insufflateur manuel et un masque au mieux reliés à une
source d’oxygène.
c. Défibrillation précoce
La défibrillation par choc électrique externe (CEE) a pour but de transformer les rythmes
dits « choquables » en un rythme organisé et mécaniquement efficace. C’est un maillon
crucial car c’est celui qui possède la plus grande chance de restaurer l’activité cardio-
circulatoire de ces victimes et d’améliorer très significativement leur survie. La CEE doit
donc être réalisée le plus rapidement possible. Bien entendu, la RCP doit être
systématiquement débutée et poursuivie jusqu’à l’arrivée du défibrillateur.
5. Réanimation médicalisée
Réalisée par un personnel entraîné avec une interruption minimale du MCE, l’intubation
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trachéale reste la technique recommandée pour améliorer les échanges gazeux et assurer une
protection des voies aériennes. Une fois l’intubation réalisée et vérifiée, elle permet une
ventilation sans interruption du MCE à l’aide d’un respirateur automatique.
b. Abord vasculaire
d. Conclusion
CHAP II HEMODYNAMIE
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On peut définir l’hémodynamie comme un équilibre du volume total du sang qui circule dans
l’organisme.
OBJECTIF
Le principal signe d’une perturbation de l’hémodynamie est l’hypo volémie qui est une
diminution du volume sanguin circulant.Ses manifestations cliniques sont :
Chute de la tension artérielle ;
Collapsus ;
Etat de choc
1. COLLAPSUS
a. DEFINITION
b. PHYSIOPATHOLOGIE
c. CLINIQUE
Effondrement de la TA ;
Pouls rapide et imperceptible ;
Refroidissement (froideur) des extrémités ;
2. ETAT DE CHOC
a. DEFINITION
L’état de choc se définit par une insuffisance circulatoire aiguë entraînant une
altération de l’oxygénation et du métabolisme des différents tissus et organes. De cette
insuffisance circulatoire découle une inadéquation entre la délivrance et la consommation en
oxygène de l’organisme responsable d’une défaillance d’organe pouvant aller jusqu’au
tableau de défaillance multi-viscérale. La diminution de perfusion tissulaire entraîne une
anoxie tissulaire et donc une déviation anaérobie du métabolisme cellulaire responsable
d’une augmentation de production de lactate. On peut schématiquement distinguer deux
situations responsables d’un état de choc :
La chute du transport global en oxygène secondaire à une chute du débit
cardiaque qui peut être secondaire à :
¾ Une atteinte de la pompe cardiaque → choc cardiogénique
¾ Une diminution du volume sanguin circulant → choc hypovolémique
Une mauvaise répartition des débits sanguins locaux malgré le maintien, voire
une augmentation du débit cardiaque. Il s’y associe parfois une atteinte de la
respiration tissulaire
¾ Effondrement du tonus vasculaire → choc anaphylactique
¾ Vasoplégie et trouble de l’extraction tissulaire de l’oxygène →choc septique
– Le choc distributif : par dysrégulation des débits tissulaires locaux (choc septique
et choc anaphylactique).
– Le choc quantitatif : par une baisse de l’apport tissulaire global en oxygène (Choc
cardiogénique. choc hypovolémique).
Mais ces mécanismes sont régulièrement associés entre eux lorsque l’état de choc se
prolonge. Il existe également toujours lors de l’état de choc une réponse inflammatoire
systémique associée, pouvant elle-même créer, majorer ou prolonger l’état de choc.
b. PHYSIOPATHOLOGIE
d. Signes cliniques
Aucun examen paraclinique n’est nécessaire pour affirmer le diagnostic d’état de choc,
quelque soit l’étiologie de celui-ci; il s’agit d’un diagnostic clinique. Les examens
complémentaires biologiques ou d’imagerie permettent d’évaluer le retentissement de l’état
de choc et de fournir une aide au diagnostic étiologique. Leur répétition au cours de la prise
en charge thérapeutique d’un patient en état de choc permet l’évaluation de l’efficacité des
thérapeutiques mises en œuvre. Il s’agit de :
III. ETILOGIE
l’anémie sévère
2
déshydratation sévère
IV. C .A.T
a. Traitement symptomatique
1. Oxygénation
2. Remplissage vasculaire
cardiaque (chez les patients présentant une tachycardie compensatrice) et sur la disparition
2
des signes d’hypoperfusion périphérique (disparition des marbrures cutanées).
3. Catécholamines
En pratique, le recours aux catécholamines est indiqué si l’état de choc persiste malgré un
remplissage vasculaire adéquat. Ainsi on distingue :
b. traitement étiologique
C’est le traitement de la cause.
TD d’application
1. Dans le principe de la vasomotricité,
a. le système parasympathique est vasodilatateur ;
b. le système sympathique est vasoconstricteur ;
c. les deux propositions sont fausses ;
Cas clinique
Un homme de 25 ans est admis aux urgences d’un CHU pour AVP. Il était conducteur
ceinturé d’une voiture qui a quitté la route à vive allure pour s’encastrer dans un mur de face
dans un mur vers 00h15min. Sa femme passagère a été tuée sur le coup. Les secouristes vous
informe que celui-ci était obnubilé et agité se plaignait d‘une douleur flanc gauche et cuisse
droite. Le tableau clinique du patient a son entré présente : PAS 70mm /Hg, le poul faible et
régulier à 140bts/min, les extrémités froides, une respiration spontanée superficielle et rapide
à 40mvts/min.
I. DEFINITION
COMA :
en grec ancien, signifie sommeil profond
c’est l’abolition de la conscience et de la vigilance non réversible par les
stimulations
c’est une perte des fonctions de relation (conscience volontaire, sensibilité)
alors que la vie végétative est préservée (circulation, respiration, métabolisme)
assurant au sujet une survie dans un état de mort en sursis
HYPERSOMNIE : sommeil normal long et profond au cours du quel le sujet peut être tiré
par une stimulation électrique
DELIRE AIGU : (bouffée délirante). Forme grave de confusion mentale, caractérisé par une
diminution de la vigilance. Hallucination visuel, agitation, anxiété
LETHARGIE : sommeil profond au quel le sujet ne peut être soustrait que pendant quelques
minutes
OBJECTIF
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II. CLASSIFICATION
1. ECHELLE DE GLASGOW
RÉPONSE VERBALE
Adulte Enfant
RÉPONSE MOTRICE
Obéit aux La victime répond de façon adaptée aux instructions. Lui donner plusieurs ordres à 6
ordres exécuter
Localise la La victime peut bouger un bras pour localiser un stimulus douloureux sur la tête ou le
douleur
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tronc dans un effort pour supprimer ce stimulus
Inadaptée Réaction d’évitement : la victime se retire ou se replie face à la douleur 4
Flexion à la Flexion stéréotypée : après un stimulus douloureux au doigt, la victime plie le bras mais
douleur ne parvient pas à donner une réponse localisée lorsque stimulée sur une autre partie du 3
corps
Extension stéréotypée : lorsqu’un stimulus douloureux est appliqué sur le bout des
Extension à
doigts, le bras se tend et se raidit (coude verrouillé). Cette extension est parfois 2
la douleur
accompagnée d’une rotation interne des épaules avec extension du poignet et des doigts
Aucune La stimulation douloureuse répétée ne produit aucune réponse motrice détectable 1
2. CLASSIFICATION
IV. ETIOLOGIE
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VII. C. A. T
Le coma est un état clinique dont le diagnostique et la prise en charge doivent être efficiente
et efficace
Le patient reçu aux urgences est transféré en service de réanimation ou la suite de sa prise en
charge est plus appropriée
Cette prise en charge est basée sur un traitement symptomatique et étiologique.
Un bilan biologique (NFS, VS, CRP, GLYCEMIE, CREAT, UREE, TRANSA….) et
morphologique (Rx standard, scanner échographie…..) est initié dès l’admission du patient
aux urgences
Soigner un patient dans le coma, c'est maintenir ses fonctions vitales et ne pas aggraver son
état cérébral"
Les soins infirmiers relèvent du rôle propre de l'infirmière "ce sont des soins liés aux
fonctions d'entretien et de continuité de la vie et destinés à compenser partiellement ou
totalement un manque ou une diminution d'autonomie de la personne".
Dès l'arrivée d'un patient comateux dans un service spécialisé, celui-ci est pris en charge
immédiatement, visant à maintenir la vie et à prévenir toute complication.
Les fonctions prioritaires dans la prise en charge sont les fonctions respiratoires et cardio-
vasculaires. Viennent ensuite les fonctions de nutrition et maintien de l'équilibre hydro-
électrolytique, les fonctions locomotrices, de protection, d'élimination. Après avoir répondu
aux problèmes de l'urgence, l'infirmière devra déterminer d'une part les actions à mettre en
œuvre pour satisfaire l'ensemble des besoins fondamentaux, d'autre part les moyens
nécessaires à l'évaluation de ces actions.
Un des rôles importants de l'infirmière avec le patient traumatisé crânien dans le coma, est
de déceler le moindre changement de l'état neurologique du patient.
C'est grâce à cette observation, qu'elle pourra reconnaître un signe d'aggravation qui ne doit
pas passer inaperçu, même si un signe d'amélioration a également son importance. En effet, la
précocité du traitement limite le risque de séquelles.
L'infirmière aura une surveillance régulière et fréquente, afin d'évaluer les différents degrés de
conscience.
Pour évaluer cet état de conscience, elle utilise l'échelle de GLASGOW. Cette échelle permet
de fournir des renseignements précis, pratiques et objectifs qui sont répertoriés sur la feuille
de surveillance, de façon claire et précise. Maintenir la vie, identifier et prévenir les
complications, surveiller l'état neurologique font partie des principaux soins qui sont attribués
au rôle infirmier chez le patient dans le coma.
Besoin de respirer,
L'atteinte des réflexes pharyngés et laryngés entraîne un risque d'encombrement : 2
Besoin d'éliminer,
La baisse de tonus musculaire entraîne l'abolition des sphincters vésicaux et anaux, d'où le
risque d'incontinence urinaire et fécale :
-L'objectif sera de satisfaire son besoin d'éliminer, de prévenir les complications urinaires,
infectieuses ou trophiques.
Besoin de se mouvoir,
Son état amène le patient à un arrêt de mouvement spontané :
-l'objectif sera de prévenir les complications de décubitus, c'est à dire escarres, nécroses
musculaires, attitudes vicieuses et enfin les complications thromboemboliques.
- L'objectif sera donc de maintenir un état cutané satisfaisant, et éviter l'altération des
téguments et phanères.
- L'objectif sera de prévenir les complications iatrogènes liées aux soins infirmiers.
Besoin de communiquer,
Chez le patient comateux, il existe une abolition des fonctions de relation :
- L'objectif sera de communiquer avec le patient, sous une forme verbale ou non verbale.
TD d’application
Conduite aux urgences pour altération de la conscience suite à TC / AVP Anne ne présente
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aucune réponse oculaire, elle gémit pincement et a une réaction musculaire stéréotypée en
flexion.
1. Comment faites-vous l’admission d’Anne
2. Quelles sont les paramètres vitaux important à contrôler chez elle
3. Son pronostic vital est-il engagé ? si oui, justifier
2
CHAPITRE IV : APPENDICITE
A-Définition
C’est une inflammation de l’appendice iléocaecale non traitée ; elle peut être mortelle
principalement par péritonite et septicémie.
B- RAPPEL ANATOMIQUE
L’appendice est situé sur le caecum, extrémité proximale du colon, une excroissance
d’environ 10cm de longueur, qui n’a pas de rôle propre connu. Cependant, une hypothèse veut
que l'appendice soit une réserve protégée pour les bactéries, un organe lymphoïde accessoire.
Il s’agit d’une urgence chirurgicale abdominale la plus courrante.il atteint le plus souvent la
personne entre 10 et 20ans, avec une légère prédominance masculine.
D FORME D’APPENDICITE
Plastron appendiculaire : C’est lorsque la muqueuse est obstruée par du pus, celuici
reste parfois localisé, provoquant une agglutination d'anses intestinales soudées par
des adhérences autour d'un abcès.
E –Signes cliniques
Elle est caractérisée par la survenue d’une douleur abdominale rapidement croissance
qui au début, peut être diffuse ou épigastrique ou périombilical, mais qui rapidement tend à ce
focalisé dans la fosse iliaque droit, souvent accompagné de vomissement ou de nausée.
• Signes généraux
La température est entre 38.5°c et 39°c. Le poulsaccéléréprésente une grande valeur
pronostique. La langue saburrale (recouvert d’un enduit blanchâtre).
• Examen clinique
Elle doit être pratiquée avec douceur les mains posées à plat sur l’abdomen, en commençant
par la fosse iliaque gauche et en remontant le cadre colique pour se termine par la fosse
iliaque droite. Typiquement elle montre deux signes essentiels :
La douleur provoquée siégeant dans la fosse iliaque, au point classique de Mac Burney
au tiers externe de la ligne reliant l'épine iliaque antérosupérieure droite à l'ombilic.
Cette douleur est parfois plus nette à la décompression de la fosse iliaque droite :
signe de BLUMBERG positif.
• Examen biologique
La numération formule sanguine, montre une Hyper leucocytose modérée (< 15000/mm3) à
polynucléaires neutrophiles et un syndrome inflammatoire (élévation de la CRP)
• Examen radiologique
Elle n’est utilisée qu’en cas de doute sur le diagnostic ;
F. COMPLICATIONS
L’évolution reste imprévisible et peut se faire soit vers une résolution de la crise
appendiculaire ou vers des complications majeures :
- Péritonites généralisées : dans 20 à30% des cas, surtout aux âges extrêmes ou le
diagnostic n’est pas évident et la prise en charge retardée
- Péritonites localisées
G.Traitement
2
2
CHAPITRE V : TORSION DU CORDON SPERMATIQUE
Objectifs :
I. DEFINITION
La chirurgie ne doit être retardée par aucune exploration complémentaire dès lors qu’une
torsion spermatique est suspectée. En cas de doute, il faut effectuer une exploration
chirurgicale. L’échographieDoppler testiculaire peut être faussement rassurante. Elle est
principalement prescrite pour éliminer les diagnostics différentiels mais ne doit jamais
retarder la prise en charge thérapeutique
IV. TRAITEMENT
1. Traitement médical
a. Pré opératoire
b. Post opératoire
15min---2 H 30min----4 H
1H -----6 H
Etat de conscience
Coloration de la peau
Douleur
Diurèse
TD :
a. Cancer du testicule
b. Activité sexuelle
c. Traumatisme testiculaire
d. Infection urinaire
e. Aucune réponse n’est juste
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2. Quel(s) examen(s) complémentaire(s) est (sont) indispensable(s) avant le traitement
d’une torsion du testicule ?
a. ECBU
b. Échographie testiculaire
c. Marqueurs tumoraux
d. Bilan d’hémostase
Cas clinique
Un garçon de 13 ans est amené aux urgences un dimanche soir en raison d’une douleur
scrotale ayant débuté brutalement après une journée de promenade à bicyclette.
a. À l’examen clinique, quels signes cliniques sont en faveur d’une torsion du cordon
spermatique ?
b. Le radiologue n’est pas disponible dans l’immédiat pour réaliser une échographie, et,
de plus, l’enfant n’est pas à jeun pour une intervention chirurgicale. Quelle est votre
attitude ?
c. À l’intervention, le chirurgien constate un testicule qui ne récupère pas sa couleur
après détorsion. Quelle surveillance faitesvous après son arrivée en salle de
surveillance postinterventionnelle ?
d. Les parents sont inquiets sur le risque d’un défaut de virilisation pubertaire et une
stérilité ultérieure de leur fils. Que leur répondezvous à propos de ces risques ?
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CHAP SOINS EN PRE ET POST OPERATOIRE
Objectifs éducationnels
° Décrire les éléments constituant la prise en charge globale, psychologique d’un patient en
pré op
° Citer les élements que doit contenir le dossier de patient en pré op
° Expliquer les élements de surveillance en per et post opératoire.
Ce sont les soins à réaliser avant une intervention chirurgicale et après celle-ci pour
éviter les infections, réduire l'angoisse souvent présente...
Trois temps dans les SI en chirurgie:
Le pré-op
Le per-op
Le post-op
Une prise en charge efficace en chirurgie = qualité:
De la préparation pré-op
De la surveillance et des soins post-op
Obligatoire au moins 48h avant l’intervention chirurgicale et elle est réalisée par le
médecin anesthésiste.
Elle a pour but de :
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Le patient doit bénéficier d ’une information claire : les raisons de l ’intervention, ses
modalités…
L’anesthésiste doit obtenir le consentement éclairé du patient.
Elle va consister en :
- L’interrogatoire
- L’examen clinique
- Le bilan sanguin
- Les examens complémentaires
i) L’interrogatoire
◦ Bilan de l’état général et psychologique
◦ Recherche des ATCD, pathologies, allergies, ttts habituels, habitudes
de vie
ii)L’examen clinique
◦ Auscultation ♥
◦ Auscultation pulmonaire
◦ Évaluation de l’état cutané
Au terme de la consultation:
Fiche d’observation de pré-anesthésie qui devra figurer dans le dossier
du patient lors de son départ au bloc opératoire
± prescription de prémédication
± réajustement du traitement personnel, 1 ou plusieurs jours avant
l’intervention.
L’IDE est responsable de vérifier le contenu du dossier du patient, notamment
du dossier d’anesthésie,qui doit comporter les examenssanguins et
radiologiques prescrits.
a) La veille de l’intervention
◦ personnel
Dépilation
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Tondeuse avec tête à usage unique
Rasage proscrit
Zone à préparer indiquée sur un schéma anatomique
Douche
Avec un savon antiseptique
Insister sur les plis, l’ombilic, les pieds, les cheveux
Ôter le vernis à ongles
L’IDE est responsable de la vérification de la propreté du patient.
CHRONOLOGIE DE LA PREPARATION CUTANEE DE L’OPERE
DOUCHE OU TOILETTE(la veille)
DEPILATION( le jour de l’intervention)
DOUCHE OU TOILETTE( Le jour de l’intervention )
DÉTERTION
RINÇAGE
SÉCHAGE
L’infirmier doit :
Installer système de monitorage
vérifier le bon fonctionnement du matériel :
Surveillance respiratoire
2
Il faudra surtout
Surveillance des drainages :
Installation des drainages en déclive (Redon, Poche de drain)
Surveiller: la quantité, la couleur, l’aspect du liquide de drainage (bile, sang, pur…)
Se rendre disponible pour le moment où le patient revient de la salle de réveil.
i) premier regard sur le patient
Cerveau: surveillance neurologique
Conscience, réponse aux ordres simples, pupilles…
Cœur: surveillance de la circulation
Coloration faciès et téguments, π, TA, recherche signes hémorragies
Poumons: surveillance de la respiration
FR, amplitude respiratoire
Reins: surveillance de l’élimination
Sonde vésicale, KT sus-pubien, diurèse…
ii) installation confortable du patient
◦ Expliquer, rassurer
iii) vérification du dispositif dont le patient est porteur
→ soulever les draps
◦ Perfusion
◦ Drainages
◦ Sonde vésicale
◦ Sonde à oxygène
◦ Sonde gastrique…
La surveillance des paramètres :
◦ Paramètres vitaux
◦ Etat de conscience
◦ Coloration de la peau
◦ Douleur
◦ Diurèse
◦ État des pansements (saignements…)
◦ Aspect, abondance des liquides revenant par les dispositifs de drainage
◦ Motricité (si anesthésie locorégionale)
CONCLUSION
Quotidien de l’IDE en chirurgie
Ne pas le banaliser
De la qualité
de la préparation pré-opératoire
et de la surveillance post-opératoire
dépend une prise en charge efficace
et en toute sécurité
du patient dans un contexte chirurgical
DEFINITION
L’hémorragie digestive est un symptôme hémorragique du tube digestif dont les répercutions
sur la dynamique sanguine peut conduire à un collapsus voire état de choc.
L’hémorragie est une extravasation sanguine. C’est l’écoulement de sang hors des vaisseaux
2
qui la contient.
I. CLASSIFICATION
Les hémorragies hautes sont des hémorragies dont la cause (l’origine) est située au niveau du
haut tube digestif : œsophage (rupture des varices œsophagiennes), estomac (UGD), foie
(cirrhose)
On distingue
Les hématémèses : émission de sang par la bouche suite à un effort de vomissement.
C’est du sang rouge vif avec parfois des caillots de sang en fonction de la densité du
saignement
Les mélénas : émission de sang digéré par l’anus en provenance de l’estomac (UGD)
Ce sont des hémorragies dont l’étiologie est au niveau du bas tube digestif : rectum, anus.
Il s’agit de Rectorragie qui est l’émission par l’anus de sang rouge frais. Ce sang peut venir
d’un UGD avec saignement massif et aigu, hémorroïde, cancer du rectum
Le syndrome hémorragique est cliniquement pris en compte lorsque son impact sur la volémie
est considérable
Lorsque l’hémorragie entraine une hypo volémie la prise en charge est faite dans un centre
hospitalier.
Elle consisterait à
TD d’application
Xavier âgé de 18 ans et élève en classe de Tle D vient régulièrement se faire consulter pour
douleur épigastrique. Apres plusieurs examens réalisés, le médecin demande une FOGD qui
objective un ulcère
Il est conduit ce jour pour émission de sang rouge vif par la bouche suite à un effort de
vomissement
1. Peut-on évoquer le diagnostic d’hémorragie digestive ? justifiez
2. Proposer une prise en charge médicale
3. Elaborer une prise en soins infirmières
4. Quelle complication pourrait-on avoir si aucune prise en charge n’est pas faite
CHAP 5 POLYTRAUMATISME
TD d’application
Un enfant de 10 ans est conduit aux urgences pour prise en charge chute de hauteur d’un
manguier
1. Faites la prise en charge infirmière
2. L’examen physique de celui-ci objective un coma stade 2 et des ecchymoses
palpébrales, fracture au niveau des deux jambes : peut-on évoquer un polytraumatisme
chez cet enfant : justifie
DEFINITION
2
Lésion tissulaire provoquée par la chaleur ou par des agents physiques ou chimiques
Destruction partielle ou totale pouvant concerner la peau, les parties molles, les os.
OBJECTIF
Pouvoir identifier une brulure et définir son dégrée
Reconnaitre une urgence vitale suite à une brulure et pouvoir être prompt dans
la prise en charge
1. Etiologies
è Brûlures thermiques (90 %) :
Liquidiennes : eau bouillante, huile chaude… ;
Solides : métal chaud (fer à repasser, plaques électriques et four…) ;
Autres : feu, gaz chaud.
è Brûlures électriques (5 %) :
Arc électrique ;
Contact direct avec le conducteur.
è Brûlures chimiques (5 %) :
produits d'entretien
(industrie chimique) ;
radiations ionisantes.
2. Physiopathologie
Toute brûlure s’accompagne d’une réaction inflammatoire locale constante et d’une
inflammation systémique généralisée dès que la surface cutanée brûlée (SCB) atteint 20
%.
La perte secondaire du revêtement cutané est à l’origine de plusieurs conséquences
physiopathologiques :
extravasation d’eau, électrolytes et protéines en dehors du secteur vasculaire →
hypovolémie voire choc hypovolémique ;
48h après la brûlure, il y a extravasation du liquide plasmatique car il y a
destruction des éléments protecteurs et des troubles cellulaires avec entrée
d’eau et de sodium dans la cellule.
Puis augmentation de la production de protéine de l’inflammation qui entraine
localement rougeur, tumeur, douleur, phlyctène, suintement
L’importance de cette fuite plasmatique peut influencer considérablement le
volume circulant et être responsable d’un choc hypovolémique.
Il s’en suivra donc des désordres généraux tels que troubles hydro
électrolytiques, anémie, hypoprotéinémie qui aggrave la pathologie.
Au 3ème jour, il y a renversement de l’équilibre circulatoire car les liquides
d’œdème regagnent la circulation générale. Il s’ensuit une hyperhydratation et
cette dernière doit être régulée par les reins. dénutrition et complications
2
infectieuses s’en suivent.
3. Diagnostic
a) Clinique
-anamnèse:
heure de brulure, circonstances détaillées de l’accident.
terrain de survenue: diabète, drépanocytose, vih…
nature de l’agent causal
Age de l’enfant
atcd: vaccin (tétanos en particulier)
premiers gestes effectués: miel, œuf, cendre…
-examen physique
+inspection du patient déshabillé
+état de conscience
+état hémodynamique (fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, pouls, débit urinaire,
coloration des téguments…)
+localisation: face, membres, périnée, tronc…
+calcul de la surface brulée.
b) paraclinique
- biologie: hématocrite, natrémie, protidémie, dosage du CO, gazométrie du sang.
- morphologie: radio du thorax ou des membres.
4. classification
On évalue la gravite d’une brulure en fonction de :
– L’étendu; exprime en pourcentage de surface corporelle brulée
– La profondeur
– La localisation : les brulures du visage, des mains, plis de flexion, du périnée sont plus
graves d’un point de vue fonctionnel.
En fonction également de :
• L’âge du patient
• L’inhalation de vapeur
5. Complications
À court terme
Choc hypovolémique et troubles hydro électrolytiques ;
Insuffisance rénale aiguë ;
Surinfection locale et choc septique ;
Ischémie aiguë de membre et syndrome des loges ;
Hypothermie ;
Dénutrition ;
Complications de décubitus ;
2
À long terme
Séquelles esthétiques et fonctionnelles ;
Cancers cutanés ;
Dépression secondaire au traumatisme, Handicap social.
V. TRAITEMENT
1. BRULURES SIMPLES
Antalgique
Pansement occlusif (avec ou sans cloque)
VAT, SAT, ATB si besoin
2. BRULURES GRAVES
Patient pris en charge dans l’unité des soins intensifs ou dans les centres spécialisés de
GRAND BRULES.
Il existe dans les services de grand brulés, des baignoires dans le quel le patient est mis en
immersion permettant de maintenir ainsi son équilibre osmotique
TD d’application
Brulée au 2ième degré par eau chaude pendant la cuisson du repas, dame est admise en
chirurgie pour meilleur prise en charge
1. Quelles sont les caractéristiques d’une brulure du 2ième degré
OBJECTIF :
Pouvoir identifier le tétanos
Connaitre sa prise en charge
Pouvoir prévenir la pathologie
I. ETIOLOGIE
2
II. CLASSIFICATION
On distingue
Le tétanos localisé à un membre ou à un groupe de membre (rare)
Tétanos céphalique
Tétanos généralisé
Tétanos néonatal
III. CLINIQUE
IV. COMPLICATION
Déshydratation
Escarres
Embolie pulmonaire
Dénutrition
Surinfection
Luxation
Rhabdomyolyse
V. DIAGNOSTIC
Trismus
2
Contracture musculaire (opisthotonos)
Contraction musculaire déclenchée par la moindre excitation
VI. TRAITEMENT
TD d’application
Conduite aux urgences pour prise en charge convulsion tonico clonique, l’interrogatoire
objective son évolution depuis deux jours
1. Citez les diagnostics cliniques probables
2. Quels sont les signes cliniques à rechercher chez la patiente en faveur d’un tétanos
3. Quels sont les complications du tétanos
4. Faites la prise en soins infirmières d’un patient admis en hospitalisation pour tétanos
A – Définition
La péritonite est l’inflammation du péritoine. C’est une affection assez grave qui peut
déboucher sur la mort de l’individu si elle n’est pas traitée. Les conséquences locales et
générales sont donc très rapides. L’infection provient d’une suppuration ou d’une perforation
du tube digestion permettant à des bactéries d’atteindre le péritoine. En fonction des moyens
locaux et généraux de défense, trois évolutions sont possibles : la guérison, l’abcès ou la
péritonite.
a. Péritonite primaire
Les péritonites primaires sont dues à une infection spontanée mono bactérienne dupéritoine
d’origine hématogène le plus souvent. Leur traitement est médical. Les causes les plus
b. Péritonite secondaire
Les péritonites secondaires sont liées à la diffusion d’une infection abdominale
localisée ou à la perforation d’un viscère digestif.
c. Péritonite tertiaire
Les péritonites tertiaires correspondent à des infections abdominales persistantes malgré un
traitement bien conduit (antibiothérapie adaptée et éradication du foyer primitif abdominal par
une ou plusieurs interventions). La cavité abdominale est surinfectée par des microorganismes
peu virulents mais devenus résistants ou des levures.
Signes fonctionnels :
Douleur abdominale intense, diffuse ou localisée, permanent ou
parfois paroxystique ;
Vomissement ou nausées : inconstants ;
Iléus paralytique : arrêt des matières et des gaz, parfois après
une diarrhée initiale.
Signes généraux :
Signes physiques :
Contracture abdominale :
- Pathognomonique mais inconstante (souvent
retardée ou absente en cas de :
D- Examens paracliniques
En l’absence de choc, quelques examens paracliniques simples peuvent aider à la prise en
charge en précisant la cause et le retentissement de la péritonite. Le diagnostic de péritonite
est clinique et chez un malade ayant une contracture, la normalité des examens paracliniques
ne doit pas faire remettre en cause le diagnostic.
a. Examens biologiques
Ils n’ont aucune valeur diagnostique mais permettent d’évaluer la gravité de la péritonite, son
retentissement infectieux (hyperleucocytose) et d’aider la prise en charge anesthésique.
Réalisées avec une radiographie de thorax de face (ou des clichés centrés sur les coupoles),
elles ont pour but de rechercher un pneumopéritoine visible sous la forme d’un croissant clair
gazeux sousdiaphragmatique uni ou bilatéral, signant la perforation d’un organe creux.
c. Scanner abdominal
Il est utile lorsque l’examen clinique est douteux (immunodéprimé, péritonite asthénique du
vieillard) ou difficile (obèse, péritonite postopératoire, traumatisé de l’abdomen). Il peut aider
Il s’agit le plus souvent d’un sujet jeune ayant une douleur épigastrique de début brutal
(horaire) diffusant ensuite à tout l’abdomen. L’interrogatoire cherche des antécédents
d’ulcère, la prise récente de médicaments gastrotoxiques (Antiinflammatoires non stéroïdiens
+++) ou d’autres facteurs favorisants (tabagisme important, jeûne prolongé…). À l’examen, il
n’y a pas de fièvre, en tout cas dans les 24 premières heures (péritonite chimique). La
palpation trouve une contracture généralisée ou localisée à la région épigastrique avec une
défense dans le reste de l’abdomen. Le toucher rectal est douloureux. Devant ce tableau
péritonéal sans fièvre, le diagnostic de perforation d’ulcère est posé et est confirmé par la
présence d’un pneumopéritoine sur la radiographie de thorax, les clichés centrés sur les
coupoles ou, de préférence sur le scanner. Au début, il n’y a pas d’hyperleucocytose à
polynucléaires. Le traitement nécessite le plus souvent une intervention en urgence. Une
endoscopie digestive haute est formellement contreindiquée dans cette situation.
2. Péritonite appendiculaire
La péritonite peut être généralisée d’emblée, ou compliquer un abcès ou un plastron
appendiculaire qui se rompt secondairement dans le péritoine. Typiquement, il s’agit d’un
sujet jeune qui présente des douleurs de la fosse iliaque droite progressivement croissante.
Secondairement, la douleur devient intense et se généralise à tout l’abdomen avec une fièvre
souvent élevée à 3940°C. À l’examen, il existe des signes péritonéaux prédominant en fosse
iliaque droite, le TR est douloureux.
3. Péritonite post-opératoire
Elles sont la conséquence d’une fuite d’une anastomose digestive ou d’une plaie
opératoire méconnue de l’intestin. Elles surviennent le plus souvent entre le 5e et le 7 ejour
postopératoire. Les signes cliniques peuvent être identiques à ceux d’une péritonite
extrahospitalière mais souvent leur diagnostic est plus difficile. La douleur peut être mise sur
le compte du geste opératoire ou bien être masquée par les antalgiques. L’iléus peut être
2
imputé aux suites opératoires, le syndrome inflammatoire est habituel après chirurgie et la
fièvre peut orienter vers une autre cause de fièvre en postopératoire : infection urinaire, abcès
de paroi, infection pulmonaire, thrombose veineuse, embolie pulmonaire, allergie
médicamenteuse… À l’inverse, les symptômes ne sont pas toujours en rapport avec le
système digestif : troubles psychiques, insuffisance rénale, syndrome de détresse respiratoire,
embolie pulmonaire… Le diagnostic doit être évoqué devant une fièvre survenant quelques
jours après une chirurgie abdominale ou devant toute dégradation inexpliquée des fonctions
vitales. En l’absence d’autre cause évidente à cette fièvre, un scanner avec opacification
digestive prudente s’impose et permet dans la grande majorité des cas d’établir le diagnostic.
F- TRAITEMENT
La péritonite aigue est une urgence médicochirurgicale.
1-La réanimation est souvent le premier temps essentiel du traitement.
Ellecomprend :
- La mise en place d’une soude nasogastrique et d’une voie veineuse
périphérique ou centrale dans le cas de déshydratation sévère, ainsi qu’une
sonde urinaire.
- La rééquilibration hydroélectrolytique.
- L’antibiothérapie précoce à large spectre aérobies et anaérobies
- La durée de cette réanimation sera fonction de l’état général. Dans la grande
majorité des cas, il s’agit d’une péritonite secondaire, sans état de choc
septicémique et l’intervention peut s’envisager dans les 23 heures qui suivent.
2-Le traitement chirurgical : s’effectue par une laparotomie avec des prélèvements
bactériologiques systématiques, pour adapter l’antibiothérapie ultérieure.
Pour traiter la cause : appendicectomie, suture d’une perforation digestive,
abouchement à la peau d’une perforation si les conditions ne permettent pas un rétablissement
immédiat de la continuité.
Pour lavage abondant de la cavité péritonéale et éventuellement une edhesiolyse
(libération de tout l’intestin) s’il existe des adhérences inflammatoires afin d’éviter de laisser
la moindre poche de pus entre les anses intestinales.
1. UNITE DE MESURE
Les unités de mesures sont des substances (sel, acide, base) qui en solution aqueuse, sont
plus ou moins dissociés en particules chargées électroniquement ou non.
Les cations sont les ions chargés positivement. Les plus importants en clinique sont : le
potassium (K+), le calcium (Ca++), le magnésium (Mg++).
Les anions sont des ions chargés négativement. Les plus importants en clinique sont le chlore
(Cl-), le bicarbonate (HCO3-), le phosphate, les acides organiques et protéines à charges
négative
a. DESHYDRATATION HYPERTONIQUE
Elle est caractérisée par une perte d’eau plus importante que celle du sodium
Elle se rencontre lors
D’un apport hydrique insuffisant ou d’une incapacité rénale à épargner l’eau.
D’une diminution du liquide extracellulaire (hypovolémie)
Augmentation de l’osmolarité du plasma (hyper natrémie)
b. DESHYDRATATION HYPOTONIQUE
Se caractérise par une perte de sodium plus importante que celle de l’eau.
Symptomatologie rencontrée lors
D’une perte urinaire ou extra urinaire importante en sodium
D’une diminution du liquide extracellulaire
D’une diminution de l’os molarité plasmatique (hyponatrémie)
c. DESYDRATATION HYSOTINIQUE
a. HYPERHYDRATATION HYPOTONIQUE
Se caractérise par une rétention d’eau plus importante que celle du sodium.
2
Etat clinique du à
un apport hydrique supérieur à la capacité d’élimination
augmentation du volume du liquide extracellulaire
diminution de l’osmolarité du plasma (hyponatremie)
b. HYPERHYDRATATION HYPERTONIQUE
c. HYPERHYDRATATION ISOTONIQUE
Le déficit primaire en sodium s’accompagne toujours d’un déficit plus ou moins important
d’eau de même qu’un déficit primaire en eau s’accompagne d’une perte importante de sodium
1. TROUBLES HYDRIQUES
BILAN CLINIQUE :
2
Hématocrite et protidémie augmentés
(hémoconcentration)
Ionogramme : hypo, hyper ou natrémie normal.
Urée et créat augmenté de manière proportionnelle
CAT
b. DESHYDRATATION INTRACELLULAIRE ET
HYPEROSMOLARITE
SIGNE CLINIQUE
Soif intense
Fièvre
Sécheresse des muqueuses
Trouble de la conscience pouvant aboutir au coma
BILAN PARACLINIQUE
C.A.T
MANIFESTATION CLINIQUE
2
Nausée, vomissement, dégout de l’eau
Convulsion, coma si gravité
La sévérité du tableau clinique dépend de la rapidité d’installation.
C.A.T
2. TROUBLE IONIQUE
a. SODIUM
Natrémie (taux de sodium sanguin135 - 145mmol/l)
HYPERNATREMIE
Rétention du sodium par perte extra rénale contenant peu ou pas de sodium : transpiration,
fièvre, diabète…
La soif est la principale manifestation clinique. S’associent une asthénie, confusion mentale,
somnolence
b. POTASSIUM
2
HYPERKALIEMIE
c. CALCIUM
HYPOCALCEMIE
d. MAGNESIUM
65% du magnésium est fixé dans les os, 34% intracellulaire et 1% extra cellulaire.
Eliminé par les selles et les urines
Joue plusieurs rôles avec les enzymes et est un antagoniste neuromusculaire du calcium
HYPOMAGNESEMIE
2
HYPERMAGNESEMIE
TD d’application
Monsieur Tonga âgé de 80 ans est conduit dans un centre hospitalier pour apathie, vertige,
lipothymie.
On note dans l’anamnèse une anorexie sur grève de la faim et de la soif
1. Peut-on évoquer une déshydratation ? si oui quels sont les signes cliniques à
rechercher
2. Quel paramètre clinique informe sur l’état d’hydratation du patient
3. Sous traitement, le médecin voudrait savoir s’il y a amélioration de l’état clinique du
patient : quels sont les paramètres que vous allez lui fournir
4. Quelles complications ioniques pourrait-on avoir
INTRODUCTION
OBJECTIF
I. MECANISME DE REGULARISATION DU PH
(7.35 - 7.45)
On distingue 4 mécanismes de régularisation du PH
SYSTEME TAMPON : une solution est dite tampon lorsque son PH est fixe malgré
les variations des substances basiques ou acides. Participe à ce système
1. ACIDOSE METABOLIQUE
L’acidose métabolique est consécutive à une diminution des bicarbonates dans le plasma.
Elle est généralement secondaire à une augmentation de l’acidité de l’organisme ou à une
fuite de bicarbonates (diarrhées, insuffisance rénale) Ainsi pour compenser, l’organisme fera
diminuer la Pc02 par hyperventilation (d’où la nécessité de contrôler la fréquence respiratoire
lors de la prise des paramètres vitaux).
a. ETIOLOGIE
b. CLINIQUE
Asthénie,
Nausée, vomissement
Respiration de kussmaul : respiration profonde
– pause – expiration subite et gémissement –
pause inspiration
c. TRAITEMENT
2. ALCALOSE METABOLIQUE
L’alcalose métabolique est consécutive à une augmentation des bicarbonates. Elle est
2
généralement secondaire à une perte d’acides tels les vomissements ou diarrhées et/ou
l’ingestion de bases (bicarbonates de soude). La compensation est limitée dans cette situation
car il faudrait provoquer une hypercapnie par hypoventilation.
a. ETIOLOGIE
b. CAT
Traitement étiologique
2. ACIDOSE RESPIRATOIRE
L’acidose respiratoire est consécutive à une diminution d’élimination du C02 par les
poumons, elle entraîne ainsi une augmentation de la PC02 appelée hypercapnie. Elle est
généralement secondaire à une hypoventilation (intoxication médicamenteuse ou atteinte
neuromusculaire type Guillain-barré par exemple).
a. ETIOLOGIE
b. CLINIQUE
c. CAT
Oxygénothérapie
3. ALCALOSE RESPIRATOIRE
L’alcalose respiratoire est consécutive à augmentation d’élimination du C02 par les poumons
entraînant ainsi une diminution de la PC02 appelée hypocapnie. Elle est généralement
secondaire à une hyperventilation, dont les causes peuvent être multiples.
a. ETIOLOGIE
2
b. CLINIQUE
c. CAT
Traitement causal
TD d’application
DEFINITION
Ensemble de trouble causée par un toxique, un poison. Les plus fréquentes sont d’origine
médicamenteuse (Sédatif et hypnotique) alors que les produits industriels, cosmétiques,
ménagers, agricoles ne représentent que 20%.
OBJECTIF
1-SIGNES CLINIQUES
c) SIGNES CUTANES
d) TONUS MUSCULAIRE
e) HALEINE
f) AUTRES SIGNES
2 C.A.T
a) PATIENT COMATEUX OU OBNUBILE
Maintenir la ventilation
Traiter un éventuel état de choc, convulsions, une hypoglycémie
Lavage gastrique si l’on soupçonne une intoxication digestive
Prélèvement sanguin pour dosage d’électrolyte, glycémie,
hemmograme, fonction rénale et hépatique…
b) INTOXIQUE CONSCIENT
Anamnèse
Examen clinique
Intoxication par inhalation : oxygénothérapie, surveillance de l’état respiratoire du
patient
Intoxication digestive (ingestion) : charbon activé, émétique, lavage gastrique
Le traitement administré au patient intoxiqué est soit symptomatique soit étiologique quelque
soit le type de patient (a ou b)
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE :
o DETOXICATION PRIMAIRE
o DETOXICATION SECONDAIRE
Diurèse forcée pour les produits à éliminations rénales (mannitol, lasilix), hémodialyse
(procédé d’épuration du sang de ses déchets métaboliques
TRAITEMENT ETIOLOGIQUE
2
Acétylcystéine paracétamol per os : 140mg/kg puis
70mg/kg/4h/3j
3 CLASSIFICATION
a) INTOXICATION CHRONIQUE
On distingue les intoxications médicamenteuses (médicament prescrit à faible dose sur une
longue durée), intoxication professionnelle (zinc, plomb, monoxyde de carbone)
COMPLICATIONS PSYCHOMOTEURS
COMPLICATIONSDIGESTIVES
COMPLICATIONS CARDIOVASCULAIRES
COMPLICATIONS METABOLIQUES
2
ALCOLISME AVEC TROUBLE METABOLIQUE
COMPLICATIONS NEUROMUSCULAIRES
TD d’application
INTRODUCTION
PARTICIPER à la réalisation d’un geste nécessite d’être présent pendant le geste et d’y
intervenir de manière active individuel ou non
Les actes médicaux sont des actes qui, pour les mettre en pratiques, nécessitent une certaine
connaissance théorique et pratique
Ce sont des actes qui ne sont posés que sur indication médicale et ce devant une urgence
vitale signalée.
OBJECTIF
Identifier une urgence vitale
Connaitre les indications de tout acte médical et pouvoir les mettre en pratique tout en
respectant les règles d’asepsies
Connaitre ses limites et savoir faire appel
INTUBATION
I. TRACHEOTOMIE
Indiqué en cas d’arrêt cardiaque. Il peut être externe : pressions rythmés sur le sternum
du patient couché en dd sur une surface dure, paume de main du praticien à plat sur la moitié
inf. du sternum, 3-4 cm au dessus de l’apophyse xiphoïdienne, l’autre main en angle droit à
plat sur la première, perpendiculaire à l’axe du sternum, bras tendus verticalement, les coudes
en extensions
Si le praticien est seul, 30 massages pour 2 insufflations consécutives bouche à bouche (à
l’aide d’une canule +/-) ou bouche à nez,
Stopper le massage cardiaque si reprise du pouls
Complications : fracture sterno costale, embolie gazeuse, lésion des viscères abdominaux
Le massage cardiaque peut être interne : exige une incision chirurgicale du thorax ou de
l’abdomen (massage transdiaphragmatique)
Le lavage gastrique chez un sujet conscient si échec émétique ou chez un sujet comateux
après intubation nasotrachéale
La sonde est mise en place par voie buccale et de l’eau est introduite par petite quantité
(250ml) et l’on siphonne immédiatement.
Lavage est stoppé si éclaircissement du liquide ; un échantillon est prélevé au début et à la fin
du lavage
V. CATHETERISME CENTRAUX
2
Voie veineuse sur les vaisseaux internes
Les mesures d’asepsies sont de rigueurs
Un cathétérisme veineux est dit central quand son extrémité distale se situe au niveau de la
veine cave sup ainsi que celui de la veine fémorale dont l’extrémité se trouve au niveau de la
veine cave inf.
Les veines périphériques utilisées : basilique, céphaliques, jugulaire ext
Les veines centrales utilisées : jugulaire Int, sous Clavière, axillaire, fémorale
LES COMPLICATIONS : lésion d’une artère de gros calibre ou d’un organe voisin,
pneumothorax, hémothorax, chylothorax, infections. Le risque infectieux s’accroit quand la
durée d’implantation est élevée, si existence d’un foyer infectieux connexe
Abord sous Clavière : patient en dd, bras le long du corps, tête du coté opposé à la
ponction qui se fait à 1 cm sous le bord inf de la clavicule à la jonction 1/3int et 1/3
moyen, aiguille dirigée en dedans, légèrement en haut et en arrière, en direction de la
face postérieure de la fourchette sternale.
Abord axillaire : dd, bras en abduction et en rotation ext, tête tournée du coté de la
ponction. La ponction s’effectue en dedans des battements de l’artère axillaire et de
l’axe du bras