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Année académique 2021-2022

EXPOSE DE
TRAUMATOLOGIE
GROUPE 8

THEME 9: LUXATION DU COUDE

Enseignant: Dr M. Narcisse DABIRE


Membres du groupe

KONE Assita KOUDAMA O. Angèle

KONKOBO N. Fleur KOUDOUGOU Ousmane

KONSEIBO W. Marie Ange KOUETA Dia Maryse

KONTOGOMDE Yasminatou KOSSONGONONA Andy A. M.

KOUANDA Fadilatou
Objectifs

Définir la luxation du coude.

Décrire les principaux éléments du mécanisme et des


principales classifications des luxations du coude.

Décrire les signes cliniques et radiographiques des luxations


postérieurs du coude.

3
Objectifs

Enumérer les formes cliniques des luxations du coude en


précisant les signes qui les caractérisent.

Décrire les principales complications des luxations du coude.

4
Objectifs

Décrire les moyens et méthodes thérapeutiques des luxations


du coude.

Enumérer les principaux types d’instabilités du coude en


précisant les signes qui les caractérisent.

5
Plan
Introduction

1- Généralités
1-1- Définition
1-2- Intérêt
1-3- Rappels anatomiques
1-4- Etiologie/Mécanisme
1-5- Anatomopathologie
6
2- Signes
2-1- TDD: Luxation postérieure du coude de l’adulte
2-2- Formes cliniques

3- Diagnostic

3-1- Diagnostic positif

3-2- Diagnostic différentiel

4- Complications
7
5- Traitement
5-1- But
5-2- Moyen
5-3- Indications
Conclusion

8
Introduction

Le coude est une articulation qui unit le bras à l’avant-bras. Il


peut être le siège de plusieurs affections dont les luxations
traumatiques. Plusieurs mécanismes lésionnels expliquent la
survenu de ces traumatismes. Notre étude portera sur ces
luxations, leurs mécanismes et leur traitement.
1. GENERALITES
1. Généralités
1.1. Définition

Perte de contact totale et permanente entre les surfaces


articulaires de l’extrêmité distale de l’humérus et des extrêmités
proximales du radius et de l’ulna.

11
1. Généralités
1.2 Intérêts

1.2.1 Intérêt épidémiologique


En deuxième position selon la fréquence des luxations chez

l’adulte.

La plus fréquente chez l’enfant.

10% des lésions liées aux activités sportives+++.

luxations postérieures (90%) type le plus fréquent. 12


1. Généralités
1.2 Intérêts

1.2.2 Intérêt diagnostique


Le diagnostic repose sur l’examen clinique et sera confirmé par la
radiographie.

13
1. Généralités
1.2 Intérêts

1.2.3 Intérêt thérapeutique et pronostic


Les luxations du coude sont des pathologies fréquentes nécessitant
un traitement adapté.

Le traitement est orthopédique par réduction, par manœuvres


externes, puis immobilisation.

Le traitement est chirurgical dans certains cas particuliers.


14
1. Généralités
1.2 Intérêts

1.2.3 Intérêt thérapeutique et pronostic


Leur pronostic est réservé en raison du risque d’ossifications et de
la perte de la congruence du profil articulaire.
Une immobilisation incomplète ou la méconnaissance des lésions
associées exposent à des séquelles importantes à type de raideur
ou d’instabilité.
15
1. Généralités
1.3. Rappel anatomique

L’articulation du coude est compose de trois articulation jointes:

L’articulation huméro-ulnaire(trochléenne)

L’articulation huméro-radiale(condylienne)

L’articulation radio-ulnaire proximale(trochoide)

16
1. Généralités
1.3 Rappel anatomique

17
1.Généralités
1.2. Rappels anatomiques

La flexion extension, possible de 0 à 160 dégrés , se fait


dans l’articulation Huméro-ulnaire.

La prono-supination, possible de 0 à 90 dégrés se fait dans


l’articulation Radio-ulnaire proximale.

18
1. Généralités
1.3. Rappel anatomique

19
1. Généralités
1.3 Rappel anatomique
Stabilisateurs
o Capsule articulaire qui recouvre la membrane fibreuse profonde et la
membrane synovial superficielle;
o Ligament annulaire: tendu entre les bords antérieur et postérieur de
l'incisure radiale, il encercle la tête du radius. Il permet avec la
capsule articulaire la rotation de la tête radiale dans l’incisure radial
en regard du capitulum.
20
1. Généralités
1.3 Rappel anatomique

21
1. Généralités
1.3 Rappel anatomique

Stabilisateurs

Deux ligaments solides latéralement

o le ligament latéral interne (collatéral

ulnaire).

o le ligament latéral externe

(collatéral radial) sa rupture permet

la luxation du coude.
22
1. Généralités
1.3 Rappel anatomique

Vascularisation

Elle est assurée par un réseau artériel anastomotique dérivé des


branches collatérales et récurrentes des branches des artères
brachiales, brachiale profonde, radiale et ulnaire, avec leurs veines
satéllites.

23
24
1. Généralités
1.3 Rappel anatomique
Innervations:

o En arrière de l’épitrochlée passe le nerf ulnaire.

o En avant de la trochlée passe le nerf médian.

o En avant du condyle passe le nerf radial

25
26
1. Généralités
1.3 Rappel anatomique
Repères anatomiques :

27
1. Généralités
1.3 Rappel anatomique
Repères anatomiques:

28
1. Généralités
1.4. Etiologie/Mécanisme

1.4.1. Etiologie
La luxation du coude peut survenir lors :

Chute d’un lieu élevé, ou de la hauteur de la taille de la personne.

Accident de la circulation routière (moto surtout).

 Accident de travail.

 Accident de sport.
29
1. Généralités
1.4. Etiologie/Mécanisme

1.4.2. Mécanisme
Mécanisme direct :

Il est rare et la luxation s’accompagne très souvent d’une fracture.

o Lorsque le choc direct se produit sur un coude en demi-flexion et


l’avant-bras en supination, cela entraine une luxation interne (qui est
exceptionnel).
30
1. Généralités
1.4. Etiologie/Mécanisme

Mécanismes directs

o Lorsque le patient chute sur la face postérieure du coude en flexion, la


luxation du coude est antérieure et s’accompagne très souvent de
fracture (olécrane+++, extrémité supérieure du radius, extrémité
inférieure humérus) et d’importantes lésions ligamentaires. On parle
de luxation trans-olécranienne du coude.
31
1. Généralités
1.4. Etiologie/Mécanisme
 Mécanismes indirects

o FOOSH injury : La chute sur la main ou le poignet avec un coude en


extension quasi complète et un bras en abduction, entraine une
luxation postéro-externe du coude.

o C’est le mécanisme le plus fréquemment rencontré (90%) et il


entraine une rupture de la capsule antérieure et du ligament latéral
interne ou une fracture de l’épitrochlée.
32
1. Généralités
1.4. Etiologie/Mécanisme
Mécanismes indirects:

o La chute sur la main en supination maximale avec un coude en demi-


flexion entraine des luxations rotatoires. Ces luxations provoquent une
rupture du ligament latéral externe, une luxation postérieure de la tête
radiale puis de l’ulna.

33
1. Généralités
1.4. Etiologie/Mécanisme
Mécanismes indirects:

oLa chute sur la main et le


coude en extension
complète, entraine une
luxation divergente du ; la
palette humérale s’incarcère
entre le cubitus et radius.
34
1. Généralités
1.5. Anatomopathologie
1-5-1- Les lésions
Lésions des ligaments et de la capsule
o La rupture du ligament latéral interne et externe et de la capsule
antérieure et parfois postérieure, se voit surtout dans les luxations par
mécanisme indirecte avec coude en hyperextension.

o La rupture du ligament annulaire se voit dans la luxation divergente

35
1. Généralités
1.5. Anatomopathologie
Lésions ostéo-cartilagineuses
o Des lésions cartilagineuses ou des fractures ostéo-cartilagineuses
peuvent se voir au niveau du condyle ou de la tête radiale.

o Les lésions osseuses sont à type de fracture de l’épitrochlée, de


l’épicondyle ou de l’apophyse coronoïde.

36
1. Généralités
1.5. Anatomopathologie

37
1. Généralités
1.5. Anatomopathologie
Lésions ostéo-cartilagineuses

Les luxations du coude peuvent s’accompagner d’une fracture de


l’extrémité supérieure du radius ou de l’ulna, d’une fracture de la
diaphyse humérale, radiale ou cubitale, d’une fracture au niveau du
poignet ou de la main.

38
1. Généralités
1.5. Anatomopathologie
 Lésions musculaires et cutanées
o Déchirure ou désinsertion des muscles épitrochléens ou
épicondyliens.
o Elles sont rares (plaies cutanées, ecchymose, écorchures) et
surtout notées dans les traumatismes directs et violents au niveau
du coude.

39
1. Généralités
1.5. Anatomopathologie
 Lésions vasculaires et nerveuses

Compression ou rupture de l’artère et/ou de la veine humérale par un


fragment osseux. Les lésions nerveuses sont à type d’élongation ou de
rupture du nerf médian, radial ou ulnaire. Le nerf ulnaire est souvent
plus lésé que les deux autres.

40
1. Généralités
1.5. Anatomopathologie
1-5-2- Classification
En fonction des trois articulations qui la composent, on distingue:

 Luxations convergentes

Il s’agit d’une luxation huméro-antébrachiale conjointe (convergente)


des deux os de l’avant bras par rapport à l’humérus.

41
1. Généralités
1.5. Anatomopathologie
 Luxations convergentes

On distingue en fonction de la position du segment distal


o La luxation postérieure, la plus fréquente:

Postérieure pure
Postéro latérale ++++
Postéro médiale

42
1. Généralités
1.5. Anatomopathologie
 Luxations convergentes
o La luxation antérieure, le plus souvent associée à une fracture de
l’olécrâne (luxation trans olécranienne).
o Luxations médiales pures : exceptionnelles
o Luxations latérales: aussi exceptionnelles

43
1. Généralités
1.5. Anatomopathologie

Luxations divergentes

Le radius et l’ulna se luxent de part et d’autre de l’humérus en se


désolidarisant.

44
1. Généralités
1.5. Anatomopathologie

 Luxation isolée de l’extrémité proximale du radius

C’est la Luxation de l’articulation huméro-radiale et l’articulation radio-


ulnaire proximale.

45
2. SIGNES
46
2. Signes
2.1 TDD: Luxation postéro-latérale chez
l’adulte jeune
2-1-1- Signes cliniques

Signes fonctionnels
La douleur

L’impotence fonctionnelle

47
2. Signes
2.1 TDD: Luxation postéro-latérale chez
l’adulte jeune
Signes physiques
Inspection
o Attitude de Desault
o Déformation du coude qui parait élargi avec saillie postérieure de
l’olécrane.

48
2. Signes
2.1 TDD: Luxation postéro-latérale
chez l’adulte jeune

Signes physiques

Inspection
o L’avant-bras parait
raccourci.
o Le triangle isocèle de
Nélaton est modifié.
49
2. Signes
2.1 TDD: Luxation postéro-latérale chez l’adulte
jeune

Signes physiques
Inspection
o Si le traumatisé consulte
tardivement, ces éléments
sémiologiques
disparaissent à cause de
l’œdème. 50
2. Signes
2.1 TDD: Luxation postéro-latérale chez
l’adulte jeune
Signes physiques
Palpation
o Douloureuse
o Met en évidence une déformation en coup de hâche;
o Dépression rétro-humérale correspondant au signe d'Ombredanne

51
2. Signes
2.1 TDD: Luxation postéro-latérale chez
l’adulte jeune
Signes physiques
Palpation
o L’olécrane est ascensionné par rapport à la ligne de Hunter.

o En avant et au dessus du pli antérieur du coude, on palpe une saillie


correspondant à l’extrémité inférieure de l’humérus.

52
2. Signes
2.1 TDD: Luxation postéro-latérale chez
l’adulte jeune
Signes physiques
Palpation
o La tête radiale est palpée en dehors de l’olécrane.
o La distance épicondyle-styloïde radiale est raccourcie au
niveau du membre supérieur lésé.

53
2. Signes
2.1 TDD: Luxation postéro-latérale chez
l’adulte jeune
2-1-2-Signes paracliniques
 Radiographie

o La radiographie standard

Face et profil bilatéral (de


préférence)

54
2. Signes
2.1 TDD: Luxation postéro-latérale chez
l’adulte jeune
2-1-2- Signes paracliniques
Radiographie
o Incidences radiologiques :

 Radiographie du coude de face et de profil, et parfois des incidences


obliques ou de ¾ interne et externe surtout lorsqu’il s’y associe une
fracture à petits fragments (cette incidence permet de dégager la tête
radiale). 55
56
2. Signes
2.1 TDD: Luxation postéro-latérale chez
l’adulte jeune
2-1-2- Signes paracliniques
Radiographie

oIncidences radiologiques

Radiographie de l’épaule et du poignet (plus autres segments selon

les signes cliniques)

Résultats: confirmer le diagnostic de luxation postéro-externe du coude.


57
2. Signes
2.1 TDD: Luxation postéro-latérale chez
l’adulte jeune

2-1-2- Signes paracliniques


Tomodensitométrie (TDM)

o Elle visualise les luxations et les fractures associées.

o Elle étudie avec précision les petites lésions.

58
2. Signes
2.1 TDD: Luxation postéro-latérale chez
l’adulte jeune
2-1-2- Signes paracliniques
 Imagerie par résonance magnétique (IRM)

En plus des renseignements fournis par la TDM, l’IRM visualise


bien les lésions capsulo-ligamentaires et ostéo-cartilagineuses.

59
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-1- Luxations antérieures
Luxation antérieure pures
Elles sont rares et sont le plus souvent dû

 à une aplasie olécranienne

 ou une hyper laxité des ligaments.

Le mécanisme lésionnel est le même que celui des luxations postérieures mais ici,
l'hyperextension est constante.

Cliniquement, le coude est en extension complète et en supination de l'avant bras.


60
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-1- Luxations antérieures
oLuxation antérieure pures

La lésion de l'artère humérale, l'atteinte du nerf ulnaire ou rupture du


biceps sont entre autres les complications les plus fréquentes

Pour désenclaver l'olecrane, un traitement orthopédique sous


anesthésie permet en général une réduction facile par traction facile.
61
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-1- Luxation antérieure
o Fractures-luxations

Elles sont très frequentes et connues sous le nom de

 luxation transolécranienne par Biga et Thomine,

 fractures-luxations conjointes antérieures, ou fractures épiphysaires


pures à déplacement antérieur.

Une fracture de l‘ôlécrane est associée


62
2. Signes
2.2. Formes cliniques

oFracture-luxation

63
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-2- Instabilités

 Instabilités en valgus
 Définition
Décrit par Jobe, ce diagnostic lésionnel est un syndrome d’hyper
utilisation et de microtraumatismes touchant les sujets sportifs
réalisant des lancers.

64
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-2- Instabilités

 Instabilités en valgus
 Examen physique

Il est plus objectivé par la palpation:

• Douleur provoquée à la palpation de l'épitrochlée et du trajet du ligament


collatéral médian

• A cela s'ajoute des signes d'irritations du nerf ulnaire


65
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-2- Instabilités
Instabilités en valgus

Test en valgus du coude à


20-30°de flexion
recherche une douleur
provoquée ou plus
intense, un œdème ou
une laxité 66
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-2- Instabilités
 Instabilités postéro-latérales

Il s’agit de l’instabilité la plus étudiée à ce jour, notamment par les travaux


de O’Driscoll et Morrey.

L’histoire clinique des patients retrouve des accidents de subluxation ou


d’instabilité du coude, à distance d’une luxation vraie. Dans certains cas,
une véritable luxation récidivante peut être constatée. En dehors de ces
cas, peu de signes physiques permettent d’identifier l’instabilité.
67
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-2- Instabilités
 Instabilités postéro-latérales

O’Driscoll et Morrey ont décrit un test dynamique d’instabilité permettant

d’objectiver la laxité. Il s’agit du ressaut rotatoire postérolatéral du coude, ou

pivot-shift test du coude Le test se réalise sur un patient en décubitus dorsal,

l’examinateur se situant face à lui ou à sa tête. La deuxième méthode est

préférable car plus facile et détecte mieux les instabilités mineures

68
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-2- Instabilités
 Instabilités postéro-latérales

À partir des constatations cliniques et radiographiques plusieurs stades


ont été individualisés:

Stade I : instabilité rotatoire postérolatérale. À ce stade, seul le faisceau


moyen du ligament collatéral radial est rompu. Cliniquement, le ressaut
rotatoire postérolatéral est présent et le bilan radiographique retrouve,
de façon inconstante, une subluxation postérieure de la tête radiale 69
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-2- Instabilités
 Instabilités postéro-latérales

Stade II : subluxation postérolatérale. Les lésions associent une atteinte


de l’ensemble des faisceaux antérieur et moyen du ligament collatéral du
coude et une rupture de la capsule tant antérieure que postérieure Le
ressaut rotatoire est patent, pouvant conduire à une luxation vraie. Le
déplacement reste faible et la réduction est facile. Seul le versant médial
de l’articulation huméro-ulnaire reste congruent 70
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-2- Instabilités
 Instabilités postéro-latérales

Stade III : luxation récidivante postérolatérale. Il correspond au stade


ultime de l’instabilité avec luxation récidivante fréquente. Le seul
traitement de l’instabilité postéro-latérale est chirurgical consistant soit
à effectuer un resanglage capsuloligamentaire latéral selon la
technique d’Osborne, soit à réaliser une ligamentoplastie de proximité
71
2. Signes
2.2. Formes cliniques

2-2-3- Luxations atypiques


Luxations divergentes des 2 os
de l’avant bras ( exceptionnelles )

 elles se distinguent par la rupture


constante du ligament carré de
DENUCE.

72
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-3- Luxations atypiques
Luxations croisées des 2 os de l’avant-bras ( exceptionnelles )

Son identification nécessite une lecture attentive de l’incidence de face


retrouvant une inversion des rapports radio-ulnaires avec la trochlée.

73
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-3- Luxation de la tête radiale
Luxations isolées de la tête radiale
fréquentes chez l’enfant à la suite d’une suspension directe et
brutale du membre supérieure par le poignet de l’enfant.

74
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-3- Luxation de la tête radiale

Luxations isolées de la tête


radiale
o elle passe sous le ligament
annulaire.

o on parle de pronation
douloureuse de BROCA.
75
2. Signes
2.2. Formes cliniques
2-2-3Luxation de la tête radiale
Fracture de MONTEGGIA

o association d’une luxation de la


tête radiale à une fracture
diaphysaire de l’ulna.

o toujours demander une


radiographie de tout l’avant-
bras. 76
3. Diagnostic
77
3. Diagnostic
3.1 Diagnostic positif

Le diagnostic est suspecté par l’examen clinique, notamment devant:

Une douleur vive associée à une impotence fonctionnelle.

L’attitude de Desault.

Une déformation du coude.

Un raccourcissement de l’avant-bras.

Une modification du triangle isocèle de Nelaton.

78
3. Diagnostic
3.1. Diagnostic positif

Le diagnostic est confirmé devant la radiographie de face et profil du


coude. La TDM peut être nécessaire pour le diagnostic de lésions
osseuses du coude associées.

79
3. Diagnostic
3.2. Diagnostic différentiel
Fracture de la palette
humérale

80
3. Diagnostic
3.2. Diagnostic différentiel
 Fracture de l’olécrane :
Perception d’un sillon
interfragmentaire en cas de
fracture de l’olécrane (c’est-
à-dire d’un trou entre la
partie de l’olécrane qui s’est
cassée et le reste de l’os).
81
4. Complications

82
4. Complications
4.1. Complications immédiates

Complications cutanées : rares et rencontrées dans les


traumatismes directs, elles peuvent faire communiquer
l’articulation du coude avec le milieu extérieur d’où le risque
d’arthrite.

83
4. Complications
4.1. Complications immédiates

Complications vasculaires : Elles sont classiques

mais moins fréquentes et concernent aussi bien l'artère

humérale que la veine. Elles peuvent se présenter sous

différents tableaux : un spasme vasculaire, une lésion

intimale, une thrombose aiguë ou une rupture artérielle.


84
4. Complications
4.1. Complications immédiates
Complications nerveuses : le nerf ulnaire est le plus
lésé des nerfs du coude. Le médial l’est moins et l’atteinte
du radial est plus rare.

85
4. Complications
4.1. Complications immédiates

Complications osseuses : elles se produisent dans ¼


des luxations du coude. Fracture de l’épitrochlée,
Fracture de la tête radiale, Fracture de l’apophyse
coronoïde, Fracture de l’olécrane

86
4. Complications
4.1. Complications immédiates

Luxation irréductible : l’irréductibilité de la luxation du


coude est due à l’incarcération à l’intérieur de l’articulation
d’un fragment de capsule ou d’un fragment osseux.

87
4. Complications
4.1. Complications secondaires
Récidive de la luxation du coude : Elle se voit en cas
d’incarcération capsulaire ou osseuse à l’intérieur du
coude qui a été négligée ou non diagnostiquée.

88
4. Complications
4.1. Complications secondaires

Syndrome de Volkmann

Il est souvent secondaire à un plâtre BABP(plâtre brachio anté-

brachio palmaire) trop serré ou à une contention traditionnelle

qui comprime les muscles de l’avant-bras et entraine une

rétraction ischémique des muscles fléchisseurs des doigts.


89
4. Complications
4.1. Complications tardives
Raideur du coude : elle se manifeste par une
diminution des mouvements passifs et actifs au niveau
du coude (Flexion/Extension et Pronosupination).

90
4. Complications
4.1. Complications tardives
Ostéomes du coude : c’est un englobement de l’articulation

du coude par des ossifications des muscles périarticulaires.

 Luxation récidivante du coude : elle est rare et

s’accompagne le plus souvent d’une atteinte du ligament

latéral interne.

91
4. Complications
4.1. Complications tardives
Luxation négligée du coude : c’est une luxation du
coude qui n’a pas été réduite en urgence et qui date de
plusieurs semaines voir des mois.

92
4. Complications
4.1. Complications tardives
Arthrose du coude : rencontrée souvent après une
luxation mal ou tardivement réduite due à l’hyperlaxité et
aux lésions cartilagineuses.

93
5. Traitement
94
5. Traitement
5-1 Buts

Soulager la douleur

Récupérer un coude mobile, fonctionnel, stable et indolore.

Eviter les complications.

95
5. Traitement
5-2 Méthodes et moyens
5-2-1- Moyens orthopédiques
Réduction orthopédique :

o La réduction doit être douce et atraumatique

o Etape primordiale dans le traitement, elle doit être précoce. Elle est
réalisée sous anesthésie générale (pour pouvoir tester les nerfs au
réveil) Ou sous anesthésie loco-régionale.

96
5. Traitement
5-2 Méthodes et moyens
5-2-1-Moyens orthopédiques
Réduction orthopédique :

o La manœuvre de réduction : tirer le membre supérieur par le poignet,


coude en Extension, puis flexion progressive du coude en poussant
sur l’olécrane en avant. On entend un déclic qui nous rassure de la
réduction. Ensuite on teste la stabilité du coude et on réalise une
radiographie de contrôle.
97
5. Traitement
5.2 Méthodes et moyens
5.2.1. Moyens
orthopédiques
Réduction orthopédique :

98
5. Traitement
5-2 Méthodes et moyens
5.2.1. Moyens
orthopédiques
 Contention :

o Le coude réduit est immobilisé


dans une gouttière plâtrée en
position de flexion à 90° pendant
3 semaines.
99
5. Traitement
5.2. Méthodes et moyens
5.2.1. Moyens
orthopédiques
 Contention

Attelle  

100
5. Traitement
5.2. Méthodes et moyens
5.2.1. Moyens orthopédiques
 Rééducation :

Elle commence immédiatement après l’ablation de la gouttière plâtrée


et doit être prolongée.

Elle dure 6 à 8 semaines jusqu’à l’obtention d’un coude mobile,


fonctionnel et stable.

101
5. Traitement
5.2. Méthodes et moyens
5.2.2. Moyens chirurgicaux
Ils consistent à traiter les lésions ligamentaires et osseuses
(ostéosynthèse par vissage, Embrochage, haubanage, plaque
vissée).

102
5. Traitement
5.3. Indications
Le traitement orthopédique : indiqué dans les luxations pures.

Le traitement fonctionnel indiqué :


o pendant et après le traitement orthopédique ;
o après le traitement chirurgical dès que les douleurs post-
opératoires cessent.

103
5. Traitement
5.3. Indications
Le traitement chirurgical indiqué dans :
o Luxations associées à une fracture
o Luxations irréductibles;
o Luxations instables ;
o Subluxation après réduction orthopédique ;
o Luxation ancienne.

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Conclusion

Les luxations du coude sont fréquentes et touchent surtout le


sujet jeune. La forme postéro externe est la plus rencontrée.
Elles peuvent s’accompagner de complications graves.

Le traitement est orthopédique dans la majorité des cas.

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