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PATHOLOGIE

CHIRURGICALE

TROISIÈME ANNÉE

Professeur: Dr. Tiemoko TRAORE

Elève:…OUSMANE ONGOIBA…dit
Mahna78939358………………………………

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Yoland B(Mopti/SEVARE) Ecole d’Infirmières
“Vicenta Maria” - Ségou -

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INDEX

Chapitre 1.- Les fractures


Chapitre 2.- Les traumatismes de l’abdomen
Chapitre 3.- Les traumatismes du thorax
Chapitre 4.- Les traumatismes crâniens
Chapitre 5.- Les fractures du rachis
Chapitre 6.- Les fractures du bassin
Chapitre 7.- L’entorse
Chapitre 8.- La luxation
Chapitre 9.- L’ulcère gastro-duodenal
Chapitre 10.- Les hémorragies digestives
Chapitre 11.- Les occlusions intestinales
Chapitre 12.- L’invagination intestinale aiguë
Chapitre 13.- La hernie
Chapitre 14.- L’appendicite aiguë
Chapitre 15.- La péritonite aiguë
Chapitre 16.- La cholécystite aiguë
Chapitre 17.- Adénome de la prostate
Chapitre 18.- Fistule anale
Chapitre 19.- Fissure anale
Chapitre 20.- Les hémorroïdes
Chapitre 21.- Abcès amibien du foie
Chapitre 22.- Mastite aiguë. Abcès du sein
Chapitre 23.- Les tumeurs bénignes et malignes du sein
Chapitre 24.- Le cancer de l’estomac et autres cancers digestifs
Chapitre 25.- Le cancer du col de l’utérus

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Chapitre 1.- LES FRACTURES

I.- INTRODUCTION
Les fractures représentent les lésions traumatiques les plus fréquentes de l’appareil
moteur. Une fracture est une rupture de la continuité osseuse.

II.- LES DIFFÉRENTES VARIÉTÉS DE FRACTURES.


CLASSIFICATION
Suivant le mécanisme, on distingue :
1. Les fractures par traumatisme indirect.
Il s’agit d’un mouvement de flexion ou de torsion qui s’exerce sur un os
A.- Suivant le 2. Les fractures par traumatisme direct : exemple: coup de bâton
mécanisme 3. Les fractures dites spontanées ou pathologiques :
on distingue Ce sont des fractures qui n’apparaissent pas à la suite d’un
traumatisme. Elles sont dues à une fragilité particulière de l’os lors
de certaines affections de ce dernier, par exemple décalcification
sénile, métastase cancéreuse.
Suivant le trait de fracture:
B.- Suivant le
1. Le trait de fracture est soit transversal, soit oblique, soit spiroïde
trait de
2. Les traits peuvent également être multiples. Il s’agit alors d’une fracture
fracture dite communitive
Les fractures peuvent être
1. Sans déplacement
C.- Les fractures
2. ou avec déplacement :
peuvent être Les déplacements peuvent être : avec angulation simple, ou avec
chevauchement
Les fractures peuvent être
1. Fermée lors qu’est ménagée par la couverture cutanée
D.- Les fractures
2. Ouverte, lorsque la couverture cutanée est entamée : le foyer de
peuvent être fracture communique avec l’extérieur

III.- SIGNES CLINIQUES


Les signes cliniques de fracture sont souvent évidents :
1. Gonflement du segment du membre
2. Déformation du segment du membre
3. Impotence fonctionnelle
4. Douleur :
 spontanée
 provoquée : exagérée par le toucher, le palper, la mobilisation
5. Mobilité anormale du segment de membre
6. Crépitation osseuse due à la mobilisation, l’un contre l’autre des fragments osseux fracturés.

Le tableau clinique n’est pas toujours évident et ce n’est qu’à la radiographie que le
diagnostic sera porté.

IV.- COMPLICATIONS
Il peut s’agir
 De lésions vasculaires: avec risque d’hémorragie ou de phlébite.
 L’ouverture du foyer de fracture
 Lésions musculaires
 Lésions nerveuses avec risque de paralysie
 Il peut s’y associer un polytraumatisme menaçant le pronostic vital à court terme
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V.- EVOLUTION
Consolidation :C’est la néoformation osseuse en pont entre les fragments
1.- Consolidation fracturés. Elle se fait normalement par un cal.
Retard de la consolidation
2.- Retard de
La consolidation peut être seulement retardée. Il faut savoir être patient et
consolidation faire patienter le blessé.
Défaut de consolidation ou pseudarthrose : Elle se traduit :
a.- Cliniquement:
3.- Défaut de par la persistance de la mobilité anormale et en principe
consolidation ou indolore des fragments osseux.
pseudarthrose b.- Radiologiquement
par l’absence de toute ébauche de cal, de pont osseux entre
les fragments fracturés
Les cals vicieux : Ce sont des anomalies de consolidation laissant persister
4.- Les cals vicieux une déformation de l’os qui est gênante pour l’usage du membre ou
seulement inesthétique
5.- Les raideurs Les raideurs articulaires : Elles se voient après des immobilisations
articulaires prolongées d’une articulation

VI.- PRINCIPES DE TRAITEMENT DES FRACTURES FERMÉES


Il y a différentes étapes dans le traitement des fractures :
Premier soins et transport :
En principe, on ne peut pas savoir, sans radiographie, si après un traumatisme, il y a
une fracture et de quel type ou s’il y a une entorse. Il convient donc de faire
toujours une radiographie. En attendant le résultat:
 On traitera donc les malades comme s’il s’agissait d’une fracture par des
1.- Premiers immobilisations provisoires
soins  S’il y a des fractures ouvertes,, on placera un pansement stérile ou très
et transport propre
 On surveillera à tout moment l’état de conscience, la perméabilité des voies
aériennes et les constantes vitales
 On procurera une analgésie appropriée
 Ne pas oublier l’immunisation antitétanique dans les fractures ouvertes
 Eviter les mouvements superflus
Traitement à l’hôpital :
Principe : Il vise à obtenir la consolidation en bonne position et la
restauration fonctionnelle dans un but anatomique et un but
physiologique. La thérapeutique consiste en une réduction, puis en une
contention. Il y a 2 méthodes:
A.- Méthode orthopédique
1.- La réduction : c’est à dire le rapprochement des extrémités osseuses
fracturées et déplacées afin de rétablir l’axe du membre
La réduction est rendue difficile par la contracture et la douleur. Il est
nécessaire de pratiquer une anesthésie de préférence générale.
2.- Traitement 2.- L’immobilisation : c’est à dire le maintien en place des fragments
à l’hôpital osseux réduits. Cette immobilisation est assurée par un plâtre. Il
faut s’assurer de la contention parfaite par des cliches radiologiques
après la réduction.
3.- Extension continue : Elle permet grâce à une traction de maintenir
les fragments en bonne position.
B.- Méthode chirurgicale (ostéosynthèse)
Certaines fractures ne peuvent être réduites par les méthodes orthopédiques
(par exemple un éclatement de la rotule). Dans ce cas, le chirurgien doit
pratiquer une ostéosynthèse: c’est à dire la réduction chirurgicale de la
fracture par la réunion des fragments osseux l’aide d’un matériel
adéquat: boulons, vices, clous, plaques, fils, etc.

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VII.- TRAITEMENT D’UNE FRACTURE OUVERTE

 On appelle fracture ouverte, une fracture dont le foyer communique avec


l’extérieur, à travers une plaie cutanée.

 Il s’agit d’une urgence chirurgicale. Elle nécessite.

Le traitement d’urgence consiste à :


 Faire systématiquement un sérum ou une vaccination antitétanique

1.- Un traitement  Entreprendre une antibiothérapie le plutôt possible après le traumatisme


d’urgence (association oxacilline injectable + gentamicine le plus souvent)

 Couvrir la plaie d’un gros pansement imbibé de solution antiseptique


(Dakin) puis évacuer le blessé en milieu chirurgical.
En milieu chirurgical
 Le parage de la plaie
2.- En milieu  et l’immobilisation de la fracture qui seront réalisées par le
chirurgical chirurgien, dans les mêmes conditions que celles d’une fracture
fermée (mais pas de plâtre circulaire en première intention)

VIII.- LES COMPLICATIONS DES FRACTURES OUVERTES

 Ostéite
 Septicémie
 Tétanos
 Hémorragie
 Voir l’état de choc

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Chapitre 2.- TRAUMATISMES DE L’ABDOMEN
Les traumatismes de l’abdomen sont les grands pourvoyeurs de la chirurgie d’urgence.
Les causes sont variables
1. Accidents de la circulation pour plus de la moitié des cas
2. Accidents du travail
3. Traumatismes sportifs
4. Traumatismes par arme blanche, par arme à feu etc

On distingue classiquement 2 types de lésions:


I. Les contusions de l’abdomen: sans rupture de la continuité cutanée pariétale
II. Les plaies de l’abdomen: avec rupture de la continuité cutanée pariétale

I.- LES CONTUSIONS DE L’ABDOMEN


C’est l’ensemble des lésions produites par un traumatisme portant sur l’abdomen, qu’elles portent
uniquement sur la paroi ou sur les viscères creux (tube digestif, vessie) ou pleins (rate, foie, reins)
Conduite à tenir immédiatement :
1.- Interrogatoire
Il doit faire préciser les circonstances de l’accident, du type et du
siège du traumatisme, de son horaire, de l’existence d’une syncope
passagère, de vomissements, d’une hématurie, de l’arrêt du transit
intestinal.

2.- Examen clinique initial


a) Inspection: hématome au point d’impact du traumatisme
b) Palpation:
de la paroi abdominale à la recherche d’une défense ou
d’une contracture abdominale.
c) La percussion :
pratiquée sur le malade en position demi-assisse, met en
évidence une sonorité préhépatique anormale (le
pneumopéritoine) témoin de la perforation d’un viscère
A.- Conduite creux.
à tenir d) Le toucher rectal:
immédiatement à la recherche d’un Douglas douloureux (réaction
péritonéale) ou comblé (épanchement péritonéal)
e) Examen des urines
à la recherche d’une hématurie, témoins d’une contusion
rénale ou d’une atteinte vésicale
f) Examen général:
Noter l’état du pouls souvent accéléré, de la tension
artérielle abaissée.
g) La radiographie sans préparation de l’abdomen
est indispensable pouvant déceler un pneumopéritoine, une
distension intestinale, un épanchement.
h) Au laboratoire
On demandera rapidement la numération globulaire,
taux d’hémoglobine, l’hématocrite, le groupe sanguin et
Rhésus.
Cet examen clinique initial, mené de façon répétée aidera au
diagnostic et au suivi de l’évolution.
L’évolution peut se faire:
B.- Evolution  Vers l’amélioration des symptômes
 Ou vers les complications: perforation viscérale, hémorragie interne.

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LES CONTUSIONS DE L’ABDOMEN : LES COMPLICATIONS
Syndrome de perforation d’un viscère creux :
 La contracture des muscles de la paroi abdominale constitue le
symptôme essentiel. Cette contracture est douloureuse ; elle est soit
généralisée à tout l’abdomen, soit localisée prédominant dans l’un des
1.- Syndrome de
quadrants de l’abdomen ; elle est invincible.
perforation d’un La constatation de la contracture doit faire décider l’intervention
viscère creux d’urgence.
(estomac,  Les autres symptômes sont plus inconstants:
intestin) o douleur,
o hémorragies intestinales,
o sonorité préhépatique avec son corollaire radiologique : le
croissant clair sous-diaphragmatique.
Syndrome d’hémorragie interne
Les signes cliniques revêtent des degrés variables:
 pâleur,
 agitation,
 soif,
 lipothymies, syncope,
 pression artérielle basse et pincée,
 pouls petit et filant,
 sueur froide
Les causes sont multiples:
2.- Syndrome  Les lésions de la rate:
d’hémorragie Elles s’observent après traumatisme de l’hypochondre
interne gauche ou de la base thoracique gauche.
 Les lésions du foie
Elles s’observent après traumatisme de l’hypochondre droit
ou de la base de l’hemi-thorax droit.
Les signes cliniques caractéristiques sont: la bradycardie,
l’irradiation scapulaire droite de la douleur, le subictère.
 Les lésions du rein
Elles surviennent après un traumatisme lombaire, ou une
chute.
Cliniquement l’hématurie est quasi constante et associée à
des douleurs lombaires.

II.- LES PLAIES DE L’ABDOMEN


Ce sont des traumatismes de l’abdomen avec rupture de la continuité cutanée.

A.- Les causes sont variables : plaie par arme blanche, par arme à feu, empalement etc.

B.- Suivant que ces plaies atteignent ou non la cavité péritonéale s’agit de plaies
pénétrantes ou non pénétrantes.
1.- Les plaies pénétrantes : elles sont associées à une atteinte du péritoine
Elles sont associées à une atteinte du péritoine.
Une plaie pénétrante peut atteindre:
 un viscère plein (foie, rate...) déterminant habituellement une hémorragie,
 un viscère creux (intestin, estomac) déterminant une ou des perforations
 ou plusieurs viscères à la fois
2.- Les plaies non pénétrantes Dans ce cas le péritoine est intact

C.- La porte d’entrée du projectile vulnérant peut être:


 abdominale
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 ou à distance, en particulier thoracique, fessière, périnéale (empalement)

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Chapitre 3.- TRAUMATISME DU THORAX
On rencontre 2 types de lésions
I. Les contusions thoraciques qui peuvent être bénignes ou graves
II. Les plaies à thorax fermé ou à thorax ouvert

I. LES CONTUSIONS THORACIQUES BÉNIGNES


Il peut s’agir d’une fracture uni ou pauci costale
a.- Signes Il existe une douleur exagérée par la toux, la mobilisation. Cette douleur peut être
cliniques déclenchée par la palpation, l’index suivant les côtes, ou à distance par pression sur
le sternum.
Le pronostic est en général bénin, mais des complications sont possibles: petit
b.- Evolution hemo pneumothorax, congestion et infection broncho-pulmonaire chez le sujet âgé.
Traitement
 On fait un hémi-bandage à l’élastoplaste
c.- Traitement  prise d’antalgiques
 infiltration locale de lidocaïne dans le foyer de fracture
 surveillance stricte du malade

II.- CONTUSIONS THORACIQUES GRAVES


Elles se traduisent par une compression brutale et violente du thorax avec fracture de plusieurs côtes.
 Cliniquement la détresse respiratoire est frappante: rapidité du pouls et chute
Clinique tensionnelle.
 Le malade a de la peine à respirer (encombrement bronchique)
1.- Le volet thoracique
C’est l’enfoncement thoracique ou un volet complètement séparé du reste du
grill costal et se déprimant à chaque inspiration.
Signes cliniques: il se manifeste par:
 une respiration paradoxale. Le déplacement du volet au cours des
mouvements respiratoires de manière inverse au reste de la paroi.
 un encombrement bronchique
 une douleur à la toux et à l’expectoration

2.- Hémothorax : C’est un épanchement sanguin de la plèvre


Signes cliniques:
 douleur thoracique
Tableaux  dyspnée
clinique  matité déclive à la percussion et une opacité à la radiographie
3.- Pneumothorax C’est un épanchement gazeux de la plèvre.
Signes cliniques:
 Douleur thoracique avec polypnée sèche
 à la percussion il y a un tympanisme et à la radiographie une
hyperclarté

4.- Hémo-pneumothorax : C’est l’épanchement sanguin et gazeux de la plèvre

5.- Lésions associées: D’autres lésions peuvent s’y associer: il peut s’agir des
lésions trachéobronchiques, cardio-péricardiques, abdominales, endocrâniennes

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 Lutte contre la douleur: antalgiques
 Assurer la liberté des voies aériennes
 Oxygénation
 Transfusion sanguine (un hémothorax représente une hémorragie interne qui peut
Traitement
dépasser un litre)
 Drainage d’urgence des épanchements compressifs
 Stabilisation d’urgence des volets thoraciques mobiles
 Surveillance: elle est indispensable clinique, radiologique et biologiquement.

III.- LES PLAIES THORACIQUES


Les plaies à thorax fermé
C’est le type de plaie par balle ou par coup de couteau.
1.- Les plaies à
Elles nécessitent une intervention chirurgicale urgente quand la plaie
thorax fermé thoracique est importante

Les plaies à thorax ouvert


Elles sont provoquées surtout par des armes à feu provoquant des plaies
2.- Les plaies à
avec atteinte du cœur, des poumons et des plèvres.
thorax ouvert Elles nécessitent une intervention chirurgicale urgente.

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Chapitre 4.- LES TRAUMATISMES CRÂNIENS

1.- GÉNÉRALITÉS
 Tout choc sur la tête entraînant une perte de conscience brève ou prolongée est considéré
comme un traumatisme crânien susceptible de se compliquer.
 Les principales causes sont les accidents de la circulation, les traumatismes par arme à
feu, par arme blanche.
 Les traumatismes crânien se caractérisent par leur gravité (mortalité et séquelles
neurologiques majeures) et par la fréquence des lésions associées (polytraumatisme)

II.- ETUDE CLINIQUE


Il existe 2 types de lésions: les lésions bénignes et les lésions malignes
Les lésions bénignes comprennent
1.- La contusion ou “bosse sanguine”
a.- Les lésions 2.- Les plaies du cuir chevelu
bénignes On distingue la coupure franche, la plaie contuse, le scalp. Parfois
l’exploration de la plaie du cuir chevelu révèle l’existence d’une
embarrure, d’une fissure
b.- Les lésions Les lésions graves sont constituées par
graves 1.- Les plaies crânio-cérébrales ouvertes
 Elles sont de diagnostic aisé: issue de matière cérébrale par la plaie ou
écoulement de liquide cephalo-rachidien, fragments osseux embarrés.
 Le danger de complications infectieuses est considérable.

2.- Les traumatismes crânio-cérébraux fermés


Ce sont les plus fréquents.
Une notion capitale doit être d’emblée soulignée: c’est l’intervalle libre
ou intervalle de lucidité : c’est le laps de temps qui sépare le
traumatisme et l’apparition de troubles neurologiques (trouble de la
conscience). Elle témoigne de la compression retardée du cerveau par une
collection lentement formée: hématome extra-dural, hématome sous-
dural, hématome intra-cérébral.
a.- Hématome extra-dural
C’est la collection de sang entre la dure mère et l’os par suite d’un
traumatisme crânien fermé. Elle se caractérise par un intervalle
libre net, franc de courte durée.
Signes cliniques:
 Perte de connaissance initiale, puis tout rentre dans l’ordre
 Après un intervalle libre de 2 à 48 heures apparaissent de
façon variable: des céphalées, des troubles de la conscience,
des crises convulsives, des vomissements en jet, une
hémiplégie d’installation progressive et une mydriase
unilatéral (signe de gravité)

b.- Hématome sous-dural


C’est la collection de sang dans la cavité sous-arachnoïdienne.
L’intervalle libre est de longue durée (plusieurs jours) Après
48 h (3,4 ou 5 jours)
 Cliniquement après un intervalle libre de plusieurs jours
apparaissent des céphalées et des troubles psychiques, les
signes de localisation (hémiplégie) étant moins
systématiques.
c.- Hématome intra-cérébral
Cliniquement on note, après un intervalle libre moins net (1
semaine, voir 1 mois), une aggravation de la conscience qui était

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peu altérée aussitôt après l’accident

III.- LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

1. La radiographie du crâne: à la recherche des lésions osseuses associées


2. Le scanner (la tomodensitométrie)
C’est l’examen le plus précis qui peut être faite sans risque pour le malade
3. L’artériographie
est indispensable au diagnostic lésionnel en l’absence de scanner
4. L’électroencéphalogramme (EEG) et le fond d’œil peuvent être nécessaires

IV.- COMPLICATIONS
 L’hémorragie
 La surinfection
 L’hématome extra-durale

V.- CONDUITE À TENIR


Examen clinique sommaire

1. Evaluation de l’état de gravité de l’arrivé : (le notion de perte de connaissance initiale et/ou
l’évolutivité de signes essentiels)
A.- Si conscience normale: simple surveillance en attendant le médecin.
B.- Si troubles de la conscience (coma)
 Assurer les fonctions vitales, voie veineuse avec ringer lactate, oxygène
nasal, en même temps que les premiers gestes de diagnostic.
 Libérer les voies aériennes supérieures : blessé couché sur le côté , tête
tournée vers le bas, changement de côté toutes les deux heures: position
latérale de sécurité
C.- Seul, seront dirigés vers un centre spécialisé les cas avec intervalle libre, net
et apparition secondaire de signes d’aggravation.

2.- En cas de plaie du cuir chevelu: examiner la plaie:


a.- Si atteinte osseuse: radiographie et traitement neuro-chirurgical éventuel
b- Si absence de lésions osseuses et de troubles de la conscience:
Suture de la plaie après rasage et lavage et poursuite de la surveillance à
domicile après antibiothérapie et sérovaccination antitétanique

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EVALUATION DE LA PROFONDEUR DU COMA:

La profondeur du coma peut être cotée selon l’échelle de Glasgow:


On observe chez le malade :
 les réponses verbales,
 la réponse motrice et
 les mouvements des yeux

Spontanés Ouverture spontanée 4


Au bruit A la parole 3
Ouverture
A la douleur Provoquée par un stimulus nociceptif 2
des yeux
Absente 1
Orienté Conscient, il sait qui il est, où il est 5
Confuse Conversation possible mais confusion 4
Réponse Inappropriée Mots 3
Verbale Incompréhensible conversation impossible, gémissements, 2
grognements
Absente 1
Exécution des ordres Obéit à l’ordre oral 6
Mouvement de flexion du membre 5
Flexion adaptée supérieur, localise le stimules douloureux
et le fait disparaître
Flexion non adaptée Mouvements de flexion du membre 4
Réponse supérieur, se dirige seulement vers le
motrice stimulus douloureux
Flexion réflexe Réponse stéréotypée en triple flexion du 3
(décortication) membre supérieur
Extension réflexe Réponse stéréotypée en rotation interne et 2
(Décérébration) hyperextension du membre supérieur
Absence 1
Total 3 à 15

La cotation va de 3 (coma profond) à 15 (sujet sain).

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Chapitre 5.- LES FRACTURES DU RACHIS

 Elles sont consécutives aux traumatismes violents ( accidents de voiture) avec


mouvement d’hyperflexion ou d’hyperextension du rachis.
 Elles sont graves car elles peuvent être à l’origine de section ou de compression de la
moelle épinière.
 Les fractures sont toujours délicates à traiter . L’appareillage doit être conserver
longtemps sinon à vie, la rééducation difficile.

I.- SIGNES CLINIQUES


Symptômes : on peut noter
 Une contracture musculaire
1.- Symptômes  Des douleurs localisées au niveau de la lésion rachidienne
 Parfois une déformation visible
.
L’examen neurologique permet de retrouver des troubles en
rapport avec la section ou la compression de la moelle.
Ce sont entre autres :
a.- des paraplégies
 Elles sont consécutives aux fractures du rachis dorsal ou du
rachis lombaire.
 Elles se définissent par la paralysie des 2 membres inférieurs.
2.- L’examen
 Cliniquement la paraplégie peut-être:
neurologique
 Flasque avec paralysie motrice, anesthésie, aréflexie,
trouble sphinctérien
 ou spasmodique avec hyper-réflectivité tendineuse
b.- des tétraplégies
 Elles sont consécutives aux fractures du rachis cervical
 Elles se définissent par la paralysie des 2 membres supérieurs et des
2 membres inférieurs.

II.- CONDUITE À TENIR


Le transport du traumatisé :
 Toute victime suspectée de traumatisme rachidien doit être
mobilisée avec les plus grands soins pour éviter l’aggravation de
1.- Le transport
l’atteinte médullaire.
du traumatisé  Le patient doit être mobilisé en bloc et doit être transporté
sur une planche ou mieux sur un matelas coquille. Un bon
alignement de la colonne vertébrale par traction est primordial
Les soins infirmiers :
 Les soins infirmiers revêtent une importance capitale dans la
prise en charge des traumatisés du rachis.
2.- Les soins  Ils visent entre autres la prévention de l’infection urinaire et
infirmiers pulmonaire, la prévention des escarres par le changement
fréquent de position du malade.
 Les exercices et les mesures kinésithérapiques doivent être
mises en oeuvre le plus tôt possible.
3.- La prise en charge La prise en charge psychologique vise à combattre la dépersonnalisation
psychologique qui résulte de la perte de contrôle sur son propre corps.

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Chapitre 6.- LES FRACTURES DU BASSIN

I.- GÉNÉRALITÉS

1.- MODE DE SURVENUE

Elles surviennent généralement au décours d’un traumatisme violent, responsable non


seulement de la fracture mais aussi de lésions viscérales associées pouvant mettre en
jeu le pronostic vital.

2.- RAPPEL ANATOMIQUE DE LA CEINTURE PELVIENNE


La ceinture pelvienne (bassin) est constituée des deux os iliaques et du sacrum unis :
- par les deux articulations sacro-iliaques en arrière
- par la symphyse pubienne en avant

Elle est solide, massive et peu mobile. Elle donne attache sur les cotés aux membres
inférieurs par les articulations coxo-fémorales (entre la cavité cotyloïde et la tête
fémorale )

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II.- ETUDE CLINIQUE
Deux types importants de fractures sont à distinguer au niveau du bassin :

1.- LES FRACTURES DE LA CEINTURE PELVIENNE


Ce sont les fractures les plus graves du bassin en raison de l’association possible de lésions
viscérales et du risque vital.
Signes cliniques
 Le blessé est souvent en état de choc important avec une pâleur, un
pouls rapide, une baisse de la tension artérielle. Cet état impose un
traitement urgent.
 Il existe une impotence fonctionnelle presque toujours et le blessé
ressent des douleurs intenses au niveau du bassin, dans le pli inguinal,
a.- Signes
dans la fesse vers l’articulation sacro-iliaque.
cliniques  L’examen du malade dévêtu et mobilisé avec précaution peut mettre en
évidence une déformation en particulier un raccourcissement d’un
membre inférieur dont le pied tourne en dehors.
 La palpation retrouve un ou plusieurs points douloureux. Les
manœuvres de retournement ou d’écartement sont douloureux.

b.- Les Les complications associées


complications  Elles sont à rechercher rapidement.
associées  Les plus fréquentes sont les complications urinaires. Il faut faire
uriner le blessé et contrôler la quantité et la couleur des urines émises.
Lorsque la miction est impossible, on recherche un globe vésical
(rétention réflexe ou rupture de l’urètre). La rupture de la vessie est
possible.
Signes radiologiques
c.- Signes
L’examen radiographique réalisé après la stabilisation du blessé
radiologiques retrouve les traits de fracture.
Evolution
 Elle est souvent grave du fait de l’importance du traumatisme.
d.- Evolution  Les lésions viscérales sont fréquentes
 Dans les cas non compliqués, le pronostic est plus favorable après une
immobilisation de 2-3 mois.
Traitement
 Il commence sur les lieux même de l’accident par une mobilisation et
un transport très prudent, et le traitement d’un état de choc
éventuel.
e.- Traitement  Le traitement de la fracture proprement dite est orthopédique
essentiellement et difficile.
 Lorsque existent des lésions urinaires, elles constituent le second
temps du traitement.
 L’immobilisation dure en général 2-3 mois.

2.- LES FRACTURES DU COTYLE


Ce sont des fractures articulaires qui menacent la fonction de l’articulation coxo-fémorale.
On distingue :
- La fracture par enfoncement du cotyle
- La fracture du cotyle associée à une luxation de la hanche.

Les fractures surviennent suite à un traumatisme violent sur le grand trochanter (enfoncement
du cotyle) ou d’un choc de face (luxation associée de la hanche)
Un état de choc peut survenir

Le traitement est généralement chirurgical.

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Chapitre 7.- L’ENTORSE

I.- GÉNÉRALITÉS

1.- DÉFINITION
C’est la distorsion traumatique d’une articulation, avec élongation, déchirure
ou arrachement des ligaments, sans toutefois qu’il y ait déplacement des
surfaces articulaires.

2.- Il en existe 2 GRANDES LOCALISATIONS


a.- La cheville
Par torsion en dedans du pied, pris dans une ornière.
L’élongation ou la rupture porte sur le ligament latéral externe
b.- Au niveau du genou
Il faut un traumatisme plus violent, accident de ski par exemple; la
lésion porte sur le ligament latéral externe ou interne.

3.- La lésion ligamentaire comporte 2 DEGRÉS


a.- Simple élongation (entorse bénigne)
Avec micro-déchirure sans mouvements articulaires anormaux. C’est
le type de la lésion bénigne, néanmoins très douloureuse.
b.- La déchirure ligamentaire (entorse grave)
Qui entraîne par contre des mouvements articulaires anormaux avec
instabilité du membre.

II.- SIGNES CLINIQUES


Cliniquement on peut noter
 Une douleur exquise au niveau du ligament atteint
 Un gonflement, puis l’apparition d’une ecchymose à ce niveau
 Une mobilité articulaire anormale à l’examen

III.- EXAMEN RADIOLOGIQUE


Avec des techniques spéciales préciseront au besoin l’importance des lésions (dégâts
osseux associés, un bâillement articulaire

IV.- TRAITEMENT

1.- Entorse bénigne : Le traitement de l’entorse bénigne comprend :


 des antalgiques et des anti-inflammatoires,
 et une immobilisation immédiate

2.- Entorse grave


 L’entorse grave est immobilisée dans un plâtre (botte plâtré) pendant un
mois environ avec rééducation musculaire.
 Dans certains cas où subsistent un bâillement important et des ruptures
ligamentaires, l’intervention chirurgicale est nécessaire.

18
Chapitre 8.- LA LUXATION

I.- DÉFINITION
C’est le déplacement des extrémités articulaires entraînant une modification
permanente de leurs rapports

II.- LES DIFFÉRENTES FORMES


1.- La luxation peut être CONGÉNITALE ou
2.- ACQUISE, dans ce cas, elle sera :
a) spontanée, par suite d’un relâchement des tissus ligamentaires
b) traumatique, à la suite d’un accident
c) ou récidivante (luxation à rechute notamment de l’épaule)

LUXATION TRAUMATIQUE

A.- Mécanisme lésionnel


Elle peut se limiter à la déchirure de la capsule articulaire, avec rupture des ligaments,
mais se complique généralement d’arrachement de fragments osseux, ou même de
fracture

B.- Signes cliniques


 L’articulation luxée devient le siège d’une déformation, accompagnée d’une
ecchymose due à l’épanchement sanguin,
 l’impotence fonctionnelle est plus ou moins complète
 le patient éprouve de vives douleurs à la moindre tentative de mobilisation active
ou passive

C.- Traitement
 Réduction progressive et douce avec ou sans anesthésie selon l’importance de la
douleur et contrôle radiologique
 Puis l’immobilisation pendant quelques jours suffit le plus souvent pour la
guérison.
 Dans certains cas graves, il faut recourir à la réduction chirurgicale

LUXATION RÉCIDIVANTE

 Elle se produit le plus souvent au niveau de l’épaule à la suite d’une première


luxation insuffisamment traitée; il suffit alors d’un geste un peu violent pour la
provoquer

 La réfection chirurgicale de la capsule articulaire constitue le seul traitement


efficace.

19
Chapitre 9.- L’ULCÈRE GASTRO-DUODÉNAL

I.- DÉFINITION
C’est une perte de substance pariétale du bulbe duodénal ou de la petite courbure gastrique
avec destruction de la muqueuse, de la sous-muqueuse et atteinte plus ou moins profonde de
la musculeuse

II.- FACTEURS FAVORISANTS


1. Acidité gastrique : 50% des sujets atteints d’ulcère duodénal ont une sécrétion
augmentée d’acide chlorhydrique
2. Colonisation de l’estomac par l’helicobacter pylori (présent dans 70% des cas)
3. L’alcool, le tabac, l’aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les
corticoïdes prédisposent à la formation de l’ulcère
4. Des facteurs héréditaires (l’incidence familiale est élevée), nerveux, hormonaux
peuvent abaisser la résistance de la muqueuse gastroduodénale aux agression
5. Certaines maladies sont fréquemment associées à la maladie ulcéreuse : la cirrhose du
foie de compensée, l’hyper parathyroïde, la résection étendue de l’intestin grêle

III.- CLINIQUE
L’ulcère duodénal
1. LA DOULEUR représente le seul signe majeur (le syndrome
ulcéreux)
Elle a les caractères suivants
 Localisation : région épigastrique, souvent à quelques
centimètres à droite de la ligne médiane
 Qualité : tiraillement, pesanteur et crampes douloureuses,
brûlures
 Périodicité : la douleur apparaît dans la matinée, elle est calmée
par l’ingestion d’aliments et reprend 1-2 heures après le repas.
Il n’est pas exceptionnel soit réveillé la nuit par la douleur
La douleur présente une périodicité dans le temps. Le patient
souffre tous les jours selon le même horaire pendant quelques
1.- L’ulcère semaines jusqu’à ce que le syndrome douloureux cesse sans
duodénal cause apparente. Le patient bénéficie alors d’une période de
bien être complet ou relatif

2. La douleur atypique est fréquente : aggravée par les repas, sans


rapport avec les repas, une irradiation dorsale. Elle peut alors évoquer
une pathologie angineuse, vésiculaire, pancréatique ou vertébrale

3. Il existe aussi des ulcères duodénaux indolores découverts


fortuitement lors d’un examen radiologique.

4. Parfois l’ulcère duodénal se manifeste par l’une de ses


complications.

L’ulcère gastrique
 Le syndrome douloureux de l’ulcère gastrique est moins net que
celui de l’ulcère duodénal.
2.- L’ulcère
 Sa périodicité, son horaire et son rapport avec l’alimentation peuvent
gastrique faire défaut.
 L’ulcère gastrique provoque plus souvent des anémies et des
atteintes de l’état général que l’ulcère duodénal.
IV.- LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES (PARACLINIQUES)
20
1.- La fibroscopie oeso-gastro-duodénale: C’est l’examen de première intention.
Elle confirme le diagnostic. Elle précise la nature et le siège de la lésion.
2.- Le transit oeso-gastro-duodénal (TOGD)
Les indications sont principalement: une fibroscopie impossible, une gêne à
l’évacuation gastrique (sténose), une suspicion d’ulcère perforé bouché

V.- COMPLICATIONS
Les complications peuvent survenir à tout moment:
Les hémorragies
 Hématémèse quelquefois,
1.- Les hémorragies  melæna toujours,
 favorisées par la prise de médicaments agressifs pour la
muqueuse gastroduodenale.
Les perforations
 Perforations duodénales le plus souvent.
 Elles entraînent (symptômes):
2.- Les perforations  une douleur vive très brutale (en coup de poignard),
 une réaction péritonéale,
 une contracture abdominale,
 quelque-fois un état de choc.
La sténose pylorique médio-gastrique ou bulbaire
3.- La sténose  Complique uniquement les ulcères duodénaux.
pylorique  Elle se traduit par : (symptômes)
médio-gastrique o une douleur vague, souvent nocturne.
ou o Un signe précieux, quand il existe, est le vomissement
bulbaire du soir, abondant et nauséabond, contenant des
aliments de la veille.
La cancérisation ne complique que les ulcères gastriques (dans 1 à 5%
4.- La cancérisation des cas)
5.- Fistulisation Fistulisation dans le jéjunum ou dans le côlon

VI.- TRAITEMENT
1.- Les règles hygièno-diététiques systématiques :
 Suppression du tabac, alcool, piment, vinaigre, citron et les
médicaments connus pour leur toxicité gastrique (aspirine, anti-
inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens).
 Le repas doivent être pris au calme, à heures régulières
A- Traitement 2.- Le traitement médicamenteux : il comprend :
 Les antiacides: hydroxyde d’aluminium et de magnésium: 2 cp par prise
Médical
après les repas, renouvelables si nécessaire.
 Les topiques protecteurs de la muqueuse : ulcar ®
 Les anti H2:
 cimetidine: 800 mg le soir au coucher ou
 la ranitidine 300 mg le soir en une seule prise pendant 4 à 6 semaines
 Les inhibiteurs de la pompe à protons: oméprazole 20 mg le matin à jeun
Le traitement chirurgical peut être envisagé en cas d’échec du traitement
médical ou en cas de complication . Plusieurs interventions sont envisageables
B- Traitement  Gastrectomie : des deux tiers ou antrectomie supprime la région antrale responsable
chirurgical de la sécrétion de gastrine et par suite de la sécrétion acide.
 Les sections nerveuses du nerf pneumogastrique (vagotomie) suppriment la
sécrétion acide gastrique d’origine vagale.
REMARQUES.-
Les antibiotiques (amoxicilline) et des antiparasitaires (métronidazole) doivent être systématiquement
associés en raison du rôle joué par l’hélicobacter dans la survenue de l’ulcère

21
Chapitre 10.- LES HÉMORRAGIES DIGESTIVES

I.- DÉFINITION
Elles sont de trois types. :
Hématémèse : Il s’agit d’une émission de sang rouge (ou noir s’il est
1.- Hématémèse digéré) lors d’un effort de vomissement en rapport avec un saignement
des voies digestives supérieures et parfois associée à un méléna
2.- Le méléna ou Méléna: C’est l’émission de sang noir (digéré) par l’anus en rapport
melæna avec un saignement des voies digestives supérieures.
3.- La rectorragie Rectorragie : c’est une émission de sang rouge par l’anus en rapport
ou hématochesie+ avec un saignement le plus souvent de la partie terminale du tube digestif.

II.- SIGNES CLINIQUES


 Pâleur,
 tachycardie
 oligurie
 extrémités froides (dans les formes modérées)
 Hypotension artérielle
 Marbrures, voire troubles de la conscience et désorientation (dans les formes sévères)

III.- DIAGNOSTIC POSITIF


1. Il repose sur l’interrogatoire en raison de l’absence fréquente de l’hémorragie lors de
l’examen clinique
2. On le confirmera par deux examens simples
a. Le toucher rectal : pour le méléna et la rectorragie
b. L’étude du liquide obtenu par lavage gastrique : pour l’hématémèse.
3. Devant une hémorragie digestive, il faut faire la différence entre
Hématémèse ≠ épistaxis ≠ hémoptysie
Méléna ≠ Consommation de fer ou de charbon

IV.- LES PRINCIPALES ETIOLOGIES


Sur les voies digestives supérieurs
 Rupture de varice oesophagienne
 Oesophagite
1.- Sur les voies digestives  Ulcère gastro-duodenal
supérieures  Gastrite
 Tumeurs bénignes ou malignes
 Angiomes

Sur les voies digestives inférieures


a) Sur le grêle
 diverticule de Meckel
 cancer
 angiome
b) Sur le colon
2.- Sur les voies digestives
 cancer
inférieures  polype
 entéropathie inflammatoire etc
c) Au niveau anal :
 hémorroïde
 fissure anale
 Cancer de la marge anale

22
V.- CONDUITE À TENIR
1. Diriger le malade d’urgence vers un centre hospitalier
2. Apprécier cliniquement le retentissement de la perte sanguine
 Dans les formes modérées il existe une pâleur, une tachycardie, une oligurie,
une froideur des extrémités.
 Dans les formes sévères : hypotension artérielle, marbrures et même troubles
de la conscience et désorientation
3. Faire en urgence
 La mise en place d’une voie veineuse de bon calibre avec un cathéter
 Une NFS, groupage, RH
4. Surveiller le patient pour prévenir le choc hémorragique
5. La recherche étiologique se fait en milieu hospitalier au décours d’un interrogatoire
soigneux, d’un examen physique et des examens complémentaires

VI.- TRAITEMENT
Traitement symptomatique
 Sonde d’aspiration digestive permanente
1.- Symptomatique  Correction du choc s’il existe par l’administration de
macro-molécules et de culots globulaires.

Traitement étiologique
a.- Traitement médical : en première intention
 Sonde de Blackemore en cas de rupture de
varices oesophagiennes ,
 Administration d’anti H2 (cimetidine) et des
2.- Etiologique
antiacides en cas d’ulcère gastro-duodénal

b.- Traitement chirurgical


En cas d’échec du traitement médical.

VII.- SURVEILLANCE
Les éléments de surveillance sont :
 cliniques:
 le pouls
 la tension artérielle
 les conjonctives
 l’état de conscience
 Bilan sanguin: taux d’hémoglobine et l’hématocrite

23
Chapitre 11.- LES OCCLUSIONS INTESTINALES

I.- DÉFINITION
L’occlusion intestinale ou iléus est l’arrêt plus ou moins complet, mais persistant des
matières et des gaz touchant un segment d’intestin.

II.- LES ETIOLOGIES


Différentes formes d’occlusion. Il existe deux principales formes d’occlusion
Les occlusions fonctionnelles
1.- Les occlusions
 Par paralysie de la musculature intestinale et arrêt du péristaltisme.
fonctionnelles  Elles relèvent les plus souvent d’une inflammation du péritoine.
Les occlusions mécaniques
 Par obstacle pariétal intra ou extraluminal.
 Elles relèvent des causes suivantes:
2.- Les occlusions  un étranglement herniaire
mécaniques  des brides post-opératoires ou inflammatoires
 une tumeur digestive
 un calcul biliaire
 un volvulus, une invagination intestinale etc.

III.- CLINIQUE
Le syndrome occlusif comporte :
A.- une triade fonctionnelle,
B.- une atteinte de l’état général et
C.- des signes d’examen
Signes fonctionnelles
1.- Douleurs abdominales
À début plus ou moins brutal, d’intensité variable, évoluant le
plus souvent par crises de coliques successives, laissant entre
A.- Signes fonctionnels
elles un fond douloureux permanent.
(triade fonctionnelle) 2.- Vomissements
Plus ou moins précoces et abondants, alimentaires, bilieux,
voire fécaloïdes, suivant le siège (haut ou bas) de l’obstacle.
3.- Arrêt des matières et des gaz
Signes généraux
Variables selon le mécanisme et le siège de l’occlusion
B.- Signes généraux  Tantôt l’état général est parfaitement conservé
 Tantôt véritable état de choc , avec altération du faciès,
accélération du pouls mal frappé, chute tensionnelle.
Signes physiques (signes d’examen)
1. A l’inspection
 Le ballonnement abdominal avec météorisme. On en précise
le caractère: généralisé ou localisé
 L’existence de mouvements péristaltiques de l’intestin,
visibles sous la paroi, parfois déclenchés par une chiquenaude
C.- Signes physiques ou au contraire, l’inertie de l’intestin dilaté.
(signes d’examen) 2. La palpation
 révèle une résistance élastique, en précise les limites
 contrôle l’absence de contracture pariétale
 trouve parfois un point douloureux, fixe de grande valeur
localisatrice
 vérifie les orifices herniaires pour éliminer une hernie
étranglée qui peut être également une des causes d’occlusion.

24
3. A la percussion
Tympanisme, généralisé ou localisé, parfois aussi une
matité, traduisant soit des anses pleines de liquide, soit un
épanchement péritonéal associé.
4. L’auscultation de l’abdomen
C.- Signes physiques
perçoit des bruits hydroaériques, des gargouillements,
(signes d’examen) parfois au contraire un silence anormal, dit sépulcral.
5. Les touchers rectal et vaginal
complètent l’examen à la recherche d’une tumeur
obstruant ou comprimant l’intestin, d’un abcès du
Douglas etc.

IV.- LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES


L’examen radiologique est un temps essentiel, susceptible d’affirmer ou de redresser le
diagnostic clinique, de préciser le siège et le type de l’occlusion.

1. Elle comporte avant tout, une RADIOGRAPHIE DE L’ABDOMEN SANS


PRÉPARATION (ASP) qui permet de mettre en évidence les niveaux liquides
hydo-aériques , témoins de la distension gazeuse et liquidienne.

2. La RADIOGRAPHIE après lavement BARYTÉ vient en deuxième intention en cas


de doute diagnostique. Elle permet de vérifier la liberté ou l’atteinte du cadre colique
et le type éventuel de l’obstacle.

V.- CONDUITE A TENIR (C.A.T)

1. Le transfert en milieu chirurgical s’impose toujours et consiste à


o mettre en route la réanimation après vérification de l’équilibre hydro-
électrolytique
o pratiquer une intervention chirurgicale après élimination des affections
pseudo-occlusives (occlusions fonctionnelles), mais le doute s’inscrit en
faveur de l’exploration chirurgicale.

2. Le traitement médical est indispensable. Il précède toujours l’acte chirurgical


Il associe:
 L’aspiration digestive avec une sonde nasogastrique
 L’apport hydroelectrique avec de ringer ou sérum salé
 Surveillance de la diurèse par la pose d’une sonde urinaire
 Antibiothérapie en cas d’infection peritonéo-abdominale

3. Le traitement médical sera poursuivi jusqu’à la reprise du transit post-


opératoire

25
Chapitre 12.- L’INVAGINATION INTESTINALE AIGUE

I.- DÉFINITION
C’est un retournement en “doigt de gant” d’un segment intestinal dans le segment
immédiatement situé en aval, entraînant une strangulation de la portion invaginée.

II.- ÉPIDÉMIOLOGIE
C’est une affection plus fréquente que l’appendicite. Elle touche plus souvent le
garçon entre 4 et 12 mois et dans 75% des cas avant l’âge de deux ans.
Elle est habituellement iléo-caecale.

III.- SIGNES CLINIQUES


Le diagnostic est évoqué devant:
Signes fonctionnels
 Les cris témoins de douleurs paroxystiques
 Le refus ou le rejet du biberon
 des linges non souillés de matières

Signes physiques
 La palpation de l’abdomen recherche dans la partie droite le boudin de
l’invagination.

 Le toucher rectal pratiqué avec le cinquième doigt ramène des glaires


sanglantes qui précédent l’émission spontanée de sang rouge par l’anus
(rectorragie)

IV.- EVOLUTION
L’évolution de cette invagination intestinale non traitée se fait vers un sphacèle(c’est
la nécrose dû à l’arrêt de la circulation) ou une perforation.

V.- EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

1. La radiographie de l’ASP (abdomen sans préparation) est l’examen le plus


précieux; elle montre les images hydroaériques d’occlusion.

2. Le lavement baryté, s’il peut être réalisé, dessine le bourrelet d’invagination et peut
assez souvent par la faible pression qui le pousse desinvaginer l’intestin.

3. L’éch

4. ographie: met parfois en évidence une image en “cocarde” traduisant le boudin


invaginé dans la lumière colique.

VI.- TRAITEMENT
Après correction du choc et des troubles électrolytiques, la réduction de
l’invagination est chirurgicale.
Voir occlusion intestinale

26
27
Chapitre 13.- LA HERNIE

I.- DÉFINITION
C’est une tuméfaction formée par un organe ou une partie d’organe qui a quitté sa
cavité d’origine par un orifice naturel ou accidentel.

II.- LES DIFFÉRENTES VARIÉTÉS DE HERNIE


Hernie inguinale
1. Définition
Hernie intestinale. C’est un diverticule de la séreuse péritonéale, vide ou
contenant des viscères qui emprunte l’orifice inguinal.
C’est la plus fréquente des hernies.

2. Les différentes formes: Il existe 2 principales formes


a.- La forme oblique externe ou congénitale.
Elle est due à la persistance du canal peritonéo-vaginal chez
l’homme. Elle touche surtout le sujet jeune.
Elle est dite inguino-scrotale si le sac herniaire descend jusque
dans les bourses.
b.- La forme antero-postérieure ou acquise
Elle survient surtout chez l’homme après 50 ans.

3. Signes cliniques
 L’attention du malade est généralement attirée par une voussure
déformant la région inguinale habituellement déprimée. Cette voussure
est impulsive à la toux, facilement réductible par pression digitale

 A l’examen clinique (débout et couché) la pénétration du doigt dans


l’orifice inguinal superficiel suit un trajet oblique en haut en dehors et
A.- La hernie en arrière si la hernie est oblique externe. Par contre ce trajet est antéro-
inguinale postérieur pour les formes acquises ou antero-postérieures.

 La forme inguino-scrotale de la hernie ancienne s’accompagne assez


souvent d’une hydrocèle vaginale, d’une orchyépididymite et même
d’un éléphantiasis du scrotum

4. Evolution
Non traitée, la principale complication de la hernie inguinale est
l’étranglement herniaire surtout pour les formes obliques externes.
Une hernie est dite étranglée lorsque l’orifice en cause est devenu trop étroit
pour le volume des organes auxquels il a livré passage.

Les symptômes de l’étranglement herniaire:


 Ce sont des douleurs violentes dues à l’étranglement.
 Des nausées accompagnent la douleur, ainsi qu’un arrêt des
matières et des gaz et un météorisme.
 Au niveau d’un orifice herniaire, se palpe une voussure dure,
irréductible, non impulsive à la toux.
 Faute d’un traitement adéquat des signes d’occlusion intestinale
vont apparaître bientôt.

5. Traitement : Il est exclusivement chirurgical

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Hernie crurale
 Hernie intestinale dont le trajet passe par l’anneau crural

 Le sac herniaire emprunte l’orifice crural, en dessous de l’orifice inguinal


B.- La hernie
et en dedans des vaisseaux fémoraux.
crurale
 C’est une hernie fréquente qui atteint les femmes (la cinquantaine
passée) plus que les hommes.

Hernie ombilicaux
 Hernie intestinale. Elle se produit à travers l’anneau ombilical.
C.- La hernie
ombilicale  Elle se remarque dès les premiers jours, l’ombilic faisant saillie.

Hernie hiatale
C’est le passage à travers l’orifice dit “oesophagien” du diaphragme
D.- La hernie
d’une portion plus ou moins importante de la grosse tubérosité de
hiatale l’estomac.

Hernie discale
 Saillie anormale du disque intervertébral vers l’avant, sur le côté ou
vers l’arrière
E.- La hernie
 Elle est constituée par le glissement vers l’arrière du disque cartilagineux
discale intervertébral.

 C’est de loin la principale cause des lombo-sciatiques.

Hernie musculaire
F.- La hernie Elle est constituée par l’issue d’une portion de muscle sain au travers
musculaire d’une déchirure aponévrotique.

Hernie cérébrale
G.- La hernie
On nomme ainsi la procidence du cerveau à travers les os du crâne.
Cérébrale

Hernie de la ligne blanche


H.- La hernie C’est le passage du péritoine à travers les 2 grands droits
de la ligne abdominaux.
blanche

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Chapitre 14.- L’APPENDICITE AIGUE

I.- DÉFINITION
C’est l’inflammation de l’appendice vermiculaire favorisée par un certain nombre
de facteurs tels que les fecalithes, les parasites (ascaris.), les corps étrangers avalés,
les tumeurs etc.

II.- CLINIQUE
Prodromes
 Anorexie, nausées, vomissements (surtout chez l’enfant).

 La fièvre est inconstant et n’atteint que rarement des valeurs élevées (38
1.- Prodromes - 38,5 ºC)

 La constipation est plus fréquente que les diarrhées

Douleur spontanée
 La douleur spontanée peut être localisée d’emblée dans la fosse iliaque
droite

 Elle peut aussi commencer dans la région épigastrique ou périombilicale


pour se localiser ensuite dans la fosse iliaque droite
2.- Douleur
spontanée  La douleur appendiculaire est rarement aiguë, elle augmente
progressivement, étant d’abord intermittente pour devenir ensuite sourde
et constante.

NB.- La diminution de la douleur accompagnée de tachycardie et d’un abdomen


de plus en plus tendu, doit faire suspecter une péritonite.

Examen physique :
a.- Douleur provoquée
On peut provoquer ou raviver la douleur appendiculaire par la
palpation méthodique de la fosse iliaque droite. Points classiques :
 Point de Mac Burney ( milieu de la ligne ombilico-iliaque
droite).
 Point de Lanz union du tiers externe droit et du tiers moyen de la
3.- Examen ligne bi iliaque.
physique  Signe du psoas : la flexion forcée de la cuisse est douloureuse.
 Douleur ou niveau du cul de sac de Douglas : mise en évidence
par le toucher rectal ou vaginal

b.- Défense musculaire


La musculature de la fosse iliaque droite se contracte et se défend
plus vivement que sur le reste de l’abdomen

30
III.- EXAMENS COMPLEMENTAIRES

1.- Examens de laboratoire


Une hyper leucocytose de 10.000 – 15.000 est fréquente. Quand elle dépasse
20.000 il faut suspecter une péritonite.

2.- Imagerie médicale


a.- Abdomen sans préparation
peut montrer une anse iléale dilatée, un niveau hydroaérique dans une
anse dilatée
b.- Echotomographie
pratiquée par un spécialiste entraîné, elle est très sensible et spécifique,
mais les difficultés de la technique, qui doit être disponible en
permanence, font que les signes cliniques gardent toute leur
importance.

IV.- COMPLICATIONS
Elles peuvent survenir à tout moment de l’évolution de façon tout à fait imprévisible,
c’est pourquoi il faut intervenir le plus rapidement possible. Il peut s’agir de:
1.- La perforation
2.- L’abcès appendiculaire
3.- La septicémie
1.
La perforation
 La perforation est responsable d’une péritonite
 Cliniquement, il existe une majoration de la douleur, de la fièvre,
1.- La perforation avec vomissements itératifs, contracture abdominale.
 L’évolution se fait vers un iléus (occlusion paralytique) et un état de
choc.

L’abcès appendiculaire
2.- L’abcès Cliniquement, s’associe à la majoration des signes cliniques, la
appendiculaire palpation d’une masse dans la fosse iliaque droite.

Septicémie
3.- Septicémie Infection générale grave de l’organisme

V.- TRAITEMENT
 C’est une urgence chirurgicale: appendicectomie
 L’abcès impose un drainage.
 La péritonite entraîne son traitement propre.
 En attendant l’intervention, le repos, la glace, les antalgiques sont à conseiller.

31
Chapitre 15.- LA PÉRITONITE AIGUE

I.- DÉFINITION
Ce sont toutes les inflammations aiguës du péritoine

II.- ETIOLOGIES
Les causes les plus importantes de péritonite sont:
1. Péritonite en apparence : forme rare, observée chez l’enfant, l’adulte cirrhotique ;
causée par le pneumocoque
2. Perforation d’un viscère : estomac (ulcère gastroduodénal), côlon (diverticule du
sigmoïde, tumeur maligne) ; perforation de l’utérus (manœuvres abortives)
3. Rupture d’une collection purulente : appendicite, cholécystite, diverticulite,
salpingite, ou autre collection purulente intra-abdominale
4. Occlusion intestinale : pénétration à travers la paroi intestinale amincie et ischémiée
de liquides septiques.
5. Traumatismes de l’abdomen

III.- CLINIQUE
 Le tableau clinique est dominé par la douleur. Elle débute brutalement, est d’emblée
très intense, parfois syncopale,
 La douleur s’accompagne rapidement d’une fièvre élevée, d’un arrêt des gaz, de
vomissements, et d’un état de choc.
 Le hoquet est fréquent est souvent douloureux
 Signes généraux : fièvre, tachycardie, hypotension et oligurie, troubles hydro-
electrolytiques
 Examen physique :
 C’est l’examen clinique qui permet de déceler le signe majeur : La
contracture pariétale avec ses principaux caractères:
o cette contracture est douloureuse
o elle est typiquement généralisée, mais surtout peut être localisée à l’un
des quadrants de l’abdomen,
o surtout elle est invincible (ventre de bois)
 Le toucher rectal est très douloureux au niveau du Douglas.

IV.- EXAMENS COMPLÉMENTAIRES


À l’ASP (abdomen sans préparation) on recherchera un pneumopéritoine, des niveaux
hydro-aériques et un épanchement intraperitonéal

V.- TRAITEMENT
Traitement médical
Il consiste à préparer le malade à l’intervention chirurgicale
 Aspiration gastrique
1.- Traitement  Correction des déséquilibres hydriques et électrolytiques
médical  Antibiothérapie à large spectre des infections anaérobies intra-
abdominales
 Transfusion en cas d’anémie

Traitement chirurgicale
La laparotomie est formellement indiquée en présence d’une
2.- Traitement
péritonite généralisée. Elle permet d’identifier et de traiter la maladie
chirurgicale causale, de prélever du matériel pour examen bactériologique, de laver la
cavité péritonéale et de poser un drain si nécessaire.

32
Chapitre 16.- LA CHOLÉCYSTITES AIGUE

I.- DEFINITION : C’est l’inflammation aiguë de la vésicule biliaire

II.- ANATOMIE PATHOLOGIQUE


Elle se traduit soit par un hydrocholecyste (avec une vésicule congestive à contenu claire, soit
par un pyocholecyste (avec une vésicule à paroi épaisse et ou contenu purulent), soit par une
cholecyste gangreneuse, soit par l’enclavement d’un calcul dans la vésicule (cas le plus
fréquent)

III.- ETIOLOGIE
 L’étiologie prédominante est la présence de calculs pouvant obstruer les voies biliaires.
 Les états infectieux graves (septicémie) chez les patients diabétiques ou des sujets
immunodéprimés (sida)
 Traumatisme abdominal
 Polyarterite noueuse

IV.- SIGNES CLINIQUES


 Douleur de l’hypochondre droit ou épigastrique
 Fièvre à 38ºC
 Souvent nausées et vomissements
 L’irradiation douloureuse vers l’épaule droite ou la région inter scapulaire est
caractéristique
 L’apparition d’un ictère est un signe de lithiase du cholédoque
 La crise peut être déclenchée par un repas trop gras ou trop abondant
 La palpation abdominale relève une défense franche ou contracture pariétale
 La manœuvre de MURPHY est positive

V.- EXAMEN COMPLÉMENTAIRE


 La numération formule sanguine (NFS) : Révèle une leucocytose: supérieure à 10.000
globules blancs avec polynucléose neutrophile
 Sur l’A.S.P. (Abdomen Sans Préparation): il existe parfois une lithiase radio-opaque
 L’ échographie: La paroi vésiculaire est épaisse. Il existe des calculs hyperechogènes, la
vésicule est augmentée de volume.

VI.- COMPLICATIONS
L’évolution peut se faire souvent vers:
 La péritonite localisée ou généralisée
 Le pyocholecyste : véritable abcès de la vésicule
 La septicémie

VII.- TRAITEMENT
Traitement médical
 Repos au lit
 Aspiration gastrique en cas de vomissement abondants
1.- Traitement
 Correction d’éventuels troubles de l’équilibre hydro-électrolytique
médical  Analgésiques : on préfère les anti-spasmodiques
 Antibiotiques : ampicilline (éventuellement + gentamicine) ou une
céphalosporine
Traitement chirurgical
La cholécystectomie (ablation de la vésicule) est indiquée en cas de
2.- Traitement cholécystite avec signes toxi-infectieux graves, en cas de complications
chirurgical telles que pyocholecistite perforation de la vésicule ou en cas d’échec
d’un traitement médical bien conduit pendant 24-48 h.
33
Chapitre 17.- ADÉNOME DE LA PROSTATE

I.- DÉFINITION
C’est une hypertrophie bénigne des glandes prostatiques para-urétrales, causant des
troubles du vidage de la vessie.

II.- ETIOLOGIE
Phénomène d’involution.
L’adénome de prostate est la tumeur bénigne la plus fréquente chez l’homme de plus de 50
ans et fait rarement défaut après 70 ans.

III.- SIGNES CLINIQUES


1. C’est en règle la gêne à la miction qui détermine les troubles les plus précoces
 Pollakiurie : d’abord nocturne (deuxième moitié de la nuit) puis diurne
 Dysurie : attente (difficulté à initier le jet) et poussée
 Allongement du temps mictionnel . L’affaiblissement du jet est noté dans
90%
 Miction impérieuses et parfois fuites urinaires

2.- Le toucher rectal est l’examen majeur


 Réalisé après miction en décubitus dorsale ou latéral avec douceur,
nécessitant une bonne coopération du malade.
 La prostate est augmentée de volume, globuleuse, régulière, homogène,
bien limitée et souple. Sa taille est celle d’une noix, d’un hbvaricot ou d’une
mandarine
o Petit adénome : 20 gr
o Adénome mayeur : 50 gr
o Gros adénome : à partir de 80 gr

Prostate normale : 10 gr.

IV.- COMPLICATIONS
La rétention urinaire
 Elle survient dans le 1/3 des cas.
1.- La rétention
 Elle est favorisée par l’alcool et le fait de retenir long temps et
urinaire volontairement le besoin d’uriner.

L’hématurie
 plus rare peut aussi constituer la manifestation d’alarme
2.- L’hématurie  Elle est favorisée par l’existence d’un calcule vésical ou d’une
prostatite chronique, bilharziose

3.- L’infection
urinaire
4.- La lithiase
vésicale
5.- L’incontinence Coexistence en général avec l’infection urinaire
6.- L’insuffisance
Surtout en cas de résidu post-mictionnel important
rénale chronique

34
V.- LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

Ils ont 2 buts:


 confirmer le diagnostic
 apprécier le retentissement de l’hypertrophie prostatique.

1.- L’UIV ( urographie intra veineuse)


Opacifiant la vessie, objective l’empreinte prostatique qui surélève le bas fond
vésical. L’UIV renseigne aussi sur l’état des uretères et des bassinets, parfois eux
aussi dilatés en raison de la gêne à l’évacuation vésicale.

2.- L’échographie
 Elle précise: l’echostructure de la glande; le volume de la prostate
 Elle recherche une dilatation des cavités pyélocalicielles.

3.- Les explorations par voie basse


- Il s’agit de l’urétrographie rétrograde et de l’urétrocystoscopie
- Elles sont utilisées en cas de difficulté diagnostique.

4.- On complète le bilan par:


 Un examen cyto-bactériologique des urines à la recherche d’une infection.
 Le dosage de l’urée et créatinine sanguines à la recherche du retentissement
rénal.

VI.- TRAITEMENT
Les règles hygièno - diététiques
Elles sont importantes :
1.- Les règles
 boissons abondantes,
hygièno-diététiques  mictions régulières,
 éviter les alcools et les épices.
Traitement médical
 Spécifique: soit décongestionnant type tadénan ®, soit plus
récemment les inhibiteurs de la 5-alpha- réductase (chibro-
2.- Traitement
proscar ®)
médical
 Des antibiotiques en cas d’infection

Traitement chirurgical
 Il s’impose lorsque les troubles deviennent trop gênants.
3.- Traitement
chirurgical  Dans l’impossibilité de le réaliser il faut mettre en place une
sonde à demeure.

35
Chapitre 18.- FISTULE ANALE

I.- DÉFINITION
La fistule est une communication entre le canal anal et la surface cutanée périanale à
travers un trajet plus ou moins complexe, transphincterien

II.- ETIOLOGIE
Elle résulte dans la majorité des cas de l’ouverture d’un abcès anorectal, en général
provoqué par une érosion traumatique de la paroi rectale

III.- LES DIFFÉRENTES FORMES


 Elles peuvent être superficielles (cutané-muqueuses) ou profondes (extra-
sphincteriennes ou intra-sphincteriennes)

 Suivant qu’elles ont un seul orifice ou 2 orifices , elles sont dites: fistules borgnes
(internes ou externes) et fistules complètes

IV.- SIGNES CLINIQUES


 La fistule se présente sous l’aspect d’un petit bouton d’où sort à l’état chronique un
léger suintement purulent (tâchant constamment le linge).

 Des épisodes douloureux de rétention de pus peuvent s’associer.

 Souvent la fistule est révélée par un prurit persistant

 A l’aide d’une sonde, on recherche le trajet et l’émergence anale visible à l’anuscopie


après injection de bleu de méthylène dans le trajet.

V.- TRAITEMENT
 Aucune tendance à la cicatrisation spontanée.
 Le traitement est exclusivement chirurgical.

36
Chapitre 19.- FISSURE ANALE

I.- DÉFINITION
C’est une ulcération superficielle de la muqueuse anale, près de la marge cutanée, le plus
souvent dans les plis radiés

II.- ETIOLOGIE
 On pense qu’elle est due à une dilacération traumatique par le passage de selles trop
dures ou trop volumineuses.
 L’irritation chronique lors d’abus de laxatifs ainsi que le terrain neurotonique peuvent
également être en cause.

III.- SIGNES CLINIQUES


1. La douleur: provoquée par les selles, elle disparaît transitoirement, puis
réapparaît avec une intensité vive et dure pendant des heures

2. La contracture douloureuse du sphincter qui est plus ou moins intense

3. L’ulcération : elle est constante, généralement unique et postérieure

4. Une fistule et un écoulement séreux peuvent s’associer en cas de surinfection

IV.- TRAITEMENT
Le traitement médical réponse sur :
a.- Les règles hygieno-diététiques
 Suppression des épices, des boissons alcoolisées
 Avoir une bonne hygiène locale
b.- Les régulateurs du transit
son, mucilage, huile de paraffine
c.- Les decontracturants
1.- Traitement généraux ou locaux type gel de xylocaïne ®
médical d.- La sclérose
 Elles sera effectuée en cas de fissure jeune et non compliquée
 Après injection locale de xylocaïne ® 10%, on injectera dans la
région sous-fissuraire du kinuréa ® (quelques gouttes) avec
parfois 2 à 3 séances à 4 jours d’intervalle. Cette technique
soulage le patient, mais ne permet que rarement la guérison

Traitement chirurgical
 Il est indiqué en cas de fissure jeune non guérie par 4 séances de
sclérose et en cas de fissure ancienne ou infectée
2.- Traitement
chirurgical  Il associe plus ou moins: la fissurotomie, la sphincterotomie,
l’anaplastie. Dans tous les cas la cicatrisation est lente.

37
Chapitre 20.- LES HÉMORROÏDES

I.- DÉFINITION
Dilatation variqueuse des veines de l’anus et du rectum

Elles sont :
 Soit externes. Situées au-dessous du sphincter anal, sont visibles à l’œil nu.
 Soit internes : Situées ou dessus du sphincter anal, ne sont visibles que par
anuscopie. On ne le palpe pas au toucher rectal

II.- CAUSES
 L’hypertension portale: cirrhose du foie
 Autres facteurs importants:
 Les grossesses
 L’hérédité
 La sédentarité
 La constipation
 Les tumeurs pelviennes par exemple le cancer du rectum

III.- SIGNES CLINIQUES

1.- Les principaux symptômes sont:


 Des douleurs anales plus ou moins importantes, souvent à type de cuisson
parfois très pénibles.
 Des hémorragies surtout de sang rouge, survenant après les selles,
arrosant les selles après leur émission

2.- Les signes physiques (d’examen)


 A l’inspection à l’oeil nu de la marge de l’anus, le malade en position
genu-pectorale, montre de petites saillies arrondies, mollasses ,
indolores
 Le toucher rectal à la recherche systématique d’un cancer du rectum
ou d’une tumeur pelvienne responsable des hémorroïdes

IV.- LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

Il s’agit de:

1. L’anuscopie: pour découvrir les hémorroïdes internes

2. La rectoscopie: pour s’assurer de l’intégrité du rectum et de l’absence de lésions


sus-jacentes

38
V.- LES COMPLICATIONS
Les procidences ou prolapsus hémorroïdaire
 Elles amènent une hémorroïde interne hors de l’anus lors de la
1.- Les procidences défécation.
ou prolapsus  Réductibles au début sous la pression du doigt, elles deviennent
hémorroïdaire ensuite permanentes et suintantes.
 Elles peuvent s’ulcérer

La thrombose hémorroïdaire
 C’est la coagulation du sang dans une hémorroïde enflammée.
2.- La thrombose
 Elle entraîne des douleurs plus violentes et une turgescence du
hémorroïdaire paquet hémorroïdaire.

L’étranglement hémorroïdaire
 Il débute par une douleur très vive lors d’une défécation.
3.- L’étranglement
 Une masse rouge sombre, tendue, très douloureuse sort de
hémorroïdaire
l’orifice anal, semés de points noirâtres de thrombose

VI.-
TRAITEMENT
Le traitement médical comprend :
 Des précautions diététiques:
Suppression des épices , de l’alcool, du thé, du café
 Prévention de la constipation par le régime et les laxatifs
1.- Traitement
non irritantes
médical
 L’emploi des médicaments améliorant la circulation
veineuse
Daflon ®, gynkor fort gel ®

Autres traitements
 Traitement sclérosant,
2.- Autres modes
 Les ligatures élastiques,
de traitement  La résection chirurgicale

Traitement des complications aiguës


a.- Traitement de la thrombose hémorroïdaire
3.- Traitement nécessite l’incision avec évacuation du caillot
des complications
aiguës b.- Traitement de l’étranglement hémorroïdaire
constitue une urgence médicale: il faut combattre la
douleur, la contracture sphinctérienne et l’œdème qui
empochent la réduction de la procidence

39
Chapitre 21.- ABCÈS AMIBIEN DU FOIE

I.- DÉFINITION
Il s’agit en principe d’un abcès unique ou multiple dû à la localisation dans le
foie d’Entamoeba hystolitica, provenant du colon et drainé par le réseau portal.

II.- SIGNES CLINIQUES

1. Les symptômes suivants peuvent s’observer:


 Douleur ou gêne au niveau du foie, accentuée par le mouvement et irradiant à
l’épaule droite (“en bretelles”)
 Fièvre intermittente
 Sueurs. Frissons
 Nausées et vomissements
 Asthénie et amaigrissement
 L’ictère est rare et discret

2. A l’examen une douleur intense peut-être retrouvée au palper ainsi qu’à


l’ébranlement du foie par le signe de la manchette

III.- LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES


1.- Analyse du sang: on note
 La vitesse de sédimentation très élevée
 L’Hyperleucocytose avec polynucléose neutrophile
 La présence d’anticorps spécifique à titre très élevé
2.- Radiologie
a) La radiographie montre une surélévation de la coupole diaphragmatique droite,
parfois aussi une réaction pleurale ou pulmonaire de la base droite
b) L’échographie précise la topographie et le volume de l’abcès et permet de suivre
l’efficacité du traitement

IV.- EVOLUTION
L’évolution spontanée (sans traitement) se fait vers la perforation à la peau (favorable) ou
en profondeur (grave ou mortelle) dans l’espace sous-diaphragmatique, la cavité pleurale, le
poumon droit et d’autres organes voisins

V.- TRAITEMENT
Traitement médical
 Il repose sur les amoebicides tissulaires (metronidazole à la
dose de 1,5 g par jour chez l’adulte, en 3 prises orales ou en 3
1.- Traitement
perfusions intraveineuses selon le cas.
médical  En complément il est indispensable d’administrer des
amoebicides de contact par exemple, l’intétrix gélule ®

Traitement chirurgical
2.- Traitement Il consiste en l’évacuation du pus. Il est effectué
chirurgical conjointement au traitement par le metronidazole en cas
d’abcès constitué.

40
Chapitre 22.- MASTITE AIGUE. ABCÈS DU SEIN

I.- DÉFINITION
La mastite aiguë et l’abcès du sein sont des infections aiguës du sein qui constituent
les complications de l’allaitement favorisées par les crevasses du mamelon. .

 L’abcès aigu du sein


ce sont toutes les suppurations de la glande mammaire et aussi les
suppurations juxta glandulaires

 La mastite aiguë :
c’est l’inflammation le plus souvent unilatérale de la glande mammaire
(stade présuppuratif de l’abcès)

II.- SIGNES CLINIQUES


 Il apparaît une augmentation de volume douloureuse d’une glande mammaire
correspondant à une mastite aigue.
 La douleur force à suspendre l’allaitement et s’accompagne de fièvre.
 Cette infection guérit habituellement sous antibiotique adéquat.
 En absence de traitement la mastite se complique d’un abcès qui se traduit par
l’apparition d’une bosselure le plus souvent au niveau du quadrant infero externe. A son
niveau les téguments (peau) sont normaux car l’abcès est relativement profond.
 Au palper, perception d’un noyau dur et très douloureux, empâté. Il ne faut pas
s’attendre à trouver la fluctuation habituelle des abcès chauds car la suppuration est
profonde.
L’expression douce du sein fait sortir du pus mélangé à du lait.
 Rougeur cutanée, fluctuation, adénopathie axillaire apparaîtrait ultérieurement si
l’abcès n’était pas incisé à temps.

III.- CONDUITE À TENIR


On ne doit pas attendre ces manifestations, il faut:
1.- Sevrer immédiatement le bébé
que l’on passe à l’allaitement artificiel (allaitement au biberon)
2.- Inciser l’abcès
(de préférence incision par le sillon sous-mammaire qui présente le double aspect
d’être esthétique et de permettre l’évacuation de logettes (poches) multiples que
comportent habituellement un abcès du sein.
3.- Antibiothérapie
par voie générale à base d’antibiotiques anti- staphylococciques par exemple:
oxacilline, cloxacilline

IV.- VARIANTES CLINIQUES


1.- L’abcès superficiel sous-cutané :
n’intéresse pas la glande. C’est un abcès sous-cutané banal.
2.- L’abcès tubéreux de l’aréole
C’est un véritable furoncle des glandes sébacées
3.- L’abcès profond
C’est un abcès glandulaire qui a fusé un bouton de chemise, dans la large
rétro-mammaire et qui soulève le sein en masse.

41
Chapitre 23.- LES TUMEURS BÉNIGNES.
LES TUMEURS MALIGNES DU SEIN

I.- DÉFINITION
 Une tumeur est une prolifération cellulaire anormale aboutissant à une néoformation.
 Les tumeurs peuvent être bénignes ou malignes (cancers).

II.- EXAMEN LOCAL

A.- Inspection: elle se fait la patiente déshabillée


Tumeur Bénigne Tumeur Maligne
 Une tumeur bénigne du sein, lorsqu’elle  On peut noter une ascension en masse de
est visible sous la peau, soulève celle-ci l’aréole et du mamelon
de façon régulière

B.- Palpation: elle se fait la main à plat sur le gril costal


Tumeur Bénigne Tumeur Maligne
 Elle est mobile dans le sein, donnant le  Une tumeur maligne ne se mobilise pas
signe du ressaut . ou se mobilise en masse avec la glande.
 Elle est généralement multiple et  En la pinçant elle donne l’aspect en
bilatérale. “peau d’orange”.
 Elle est en principe unilatérale.

C.- Les caractères évolutifs de la tumeur au cours du cycle


Tumeur Bénigne Tumeur Maligne
 Une tumeur bénigne devient sensible et  Une tumeur maligne ne présente aucune
augmente volontiers de volume avant modification du caractère en fonction des
ou pendant les périodes menstruelles. périodes menstruelles

D.- Mammographie
Tumeur Bénigne Tumeur Maligne
 La mammographie montre une opacité  La mammographie montre une opacité
homogène à contour régulier non homogène, à contours irréguliers

E.- Caractéristiques
Tumeur Bénigne Tumeur Maligne
 Rare après la ménopause  Stade pré-ménopause
 Bien limitées, encapsulées, elles se  Mal limitées, elles envahissent les tissus
développent localement voisins: peau, mamelon, plans profonds
 Evolution lente  Prolifération rapide et destructive
 Au microscope, les cellules ressemblent  Au microscope les cellules sont
à la cellule initiale anormales
 Dissémination à distance par voie
 Pas de dissémination lymphatique ou par voie veineuse:
métastases
 Aucune tendance à la récidive  Récidive après exérèse

42
III.- EXAMEN RÉGIONAL
Tumeur Bénigne Tumeur Maligne
 Il n’y a pas d’augmentation de volume  A l’examen on retrouve :
 Il n’y a pas des ganglions axillaires et o une augmentation de volume
sous-claviaires o des ganglions axillaires et sous-
claviaires par rapport au coté
sain.

IV.- EXAMEN GÉNÉRAL


Tumeur Bénigne Tumeur Maligne
 Les métastases sont hépatiques,
thoraciques, pulmonaires, pleurales etc.
 Pas de métastases Métastases osseuses: crâne, rachis, bassin

(Métastase: dissémination des cellules dans


d’autres organes).

V.- VARIANTES CLINIQUES


Tumeur Bénigne Tumeur Maligne
 L’adénome est le plus souvent unique, le  En plus de l’épithélioma (type décrit) il y
kyste est le plus dur des tumeurs, la a le squirrhe de la vieille femme, très
maladie polykistique varie avec le cycle rétractile, la mastite aigue carcinomateuse
menstruel. de la femme jeune.

VI.- TRAITEMENT
Il est en fonction du stade évolutif.
Il comporte :
 La chirurgie
 La radiothérapie
 La chimiothérapie (médicaments anticancéreux)

43
Chapitre 24.- LE CANCER DE L’ESTOMAC
ET AUTRES CANCERS DIGESTIFS

I.- LE CANCER DE L’ESTOMAC


 Le cancer de l’estomac est le cancer le plus fréquent chez le sujet de sexe
masculin surtout entre 50 et 70 ans. C’est un adénocarcinome dans 85% des cas.

Certains affections sont prédisposantes:
A.- Généralités
 La gastrite chronique atrophiante
 Les polypes adenomateux
 L’ulcère gastrique
Signes cliniques: Ils sont généralement discrets, variables et tardifs. On peut noter
 une douleur épigastrique atypique
 une altération de l’état général: avec amaigrissement, anorexie
élective pour les viandes, une dysphagie
 Une complication à type d’hémorragie digestive, de sténose du pylore
B.- Signes ou plus rarement une perforation.
Cliniques
 Un syndrome paranéoplasique: phlébite, neuropathie, fièvre, etc.
 A l’examen clinique:
o une masse épigastrique palpable , dure et fixée,
o un ganglion de Troisier
o un gros foie, une ascite
Examens complémentaires
 Ils reposent sur la fibroscope qui permet la réalisation des biopsies
C.- Examens
(Biopsie : prélèvement d’un fragment de tissu pour le soumettre à un
Complémentaires
analyse microscopique)
 et sur le transit oeso-gastroduodenal.
Traitement
 Essentiellement chirurgical.
D.- Traitement
 Radiothérapie et
 Chimiothérapie

II.- CANCER DU RECTUM



C’est le plus fréquent des cancers intestinaux.

Il frappe volontiers l’homme.

Certains facteurs étiologiques sont retrouvés:
A.- Généralités  alimentaires (excès de graisse animales, carence en fibres
végétales)
 des lésions précancéreuses (adénome. polype) antécédent de
cancer colique personnel et familial.
Les signes cliniques sont variables. On peut noter
 Syndrome rectal: associant faux besoins et écoulements
 des épisodes de rectorragie
B.- Signes  des troubles du transit
Cliniques  une altération de l’état général avec amaigrissement, anémie,
fièvre inexplicable
 Au toucher rectal: une tumeur végétante, ulcérée, indurée,
irrégulière et saignant au contact
Examens complémentaires
C.- Examens Ils reposent sur la rectoscopie qui permet la réalisation des
Complémentaires biopsies et le lavement baryté.

Le traitement est chirurgical mais il est aussi préventif par le dépistage


D.- Traitement systématique et l’exérèse des lésions précancéreuses.

44
III.- CANCER DE L’OESOPHAGE
Généralités
 Le cancer de l’œsophage est une affection grave, de diagnostic
tardif et dont la fréquence augmente.

 Il touche surtout l’homme


A.- Généralités
 Facteurs favorisants:
 alcoolisme et tabagisme chroniques.
 Les lésions pré-existantes: oesophagite, méga-oesophage
idiopathique

Signes cliniques

1.- La dysphagie est le maître symptôme.


 C’est une gêne à la déglutition , une sensation d’arrêt du bol
alimentaire dans son trajet cervical ou retrosternal.
B.- Signes  Elle est intermittente au début, elle se manifeste d’abord pour
les solides puis pour les liquides
Cliniques
 Ensuite elle devient permanente, continue, progressivement
croissante.
 Elle s’accompagne bientôt de sialorrhée et de régurgitation

2.- Les douleurs constituent une manifestation tardive

Examens complémentaires
 Ils reposent sur la fibroscopie principalement qui permet la
C.- Examens
réalisation des biopsies
Complémentaires  puis sur le transit oesogastroduodenal

Traitement
 Il est en fonction du stade évolutif
 Le traitement consiste en
D.- Traitement  la chirurgie,
 la radiothérapie et
 la chimiothérapie

45
Chapitre 25.- LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS

Epidémiologie
 Sa fréquence a diminué grâce aux frottis cervico-vaginaux de
I.- Epidémiologie dépistage et au traitement préventif des dysplasies, mais il reste
la deuxième cause de décès par cancer chez la femme
 65% des cas apparaissent entre l’âge de 40 et 55 ans.
Les facteurs de risque
 La précocité et la fréquence des rapports sexuels
 La multiparité et une maternité précoce
II.- Les facteurs  Les classes socio-économiques défavorisées
De risque  De nombreux partenaires sexuels
 Une irritation chronique du col (herpes, papillomes, condylomes)

Signes cliniques
1. Symptomatologie révélatrice
 Des métrorragies (provoquées indolores, de sang rouge)
 Des leucorrhées (fétides, jaunâtres, striées de sang)
 Tardives: des douleurs pelviennes, une altération de l’état
général

2. Signes d’examen
III.- Signes A.- Après la mise en place du spéculum
 Soit il s’agit d’une tumeur irrégulière, bourgeonnante ou
Cliniques
indurée, très vascularisée
 Soit il s’agit d’un bourgeon minime , d’une zone
érythémateuse
B.- Le toucher vaginal
Souvent normal, il perçoit parfois une zone indurée et
surtout apprécie l’extension loco-régionale.
C.- On effectuera un examen général avec en particulier un toucher
rectal et la palpation des seins.

Examens complémentaires
 La confirmation du diagnostic repose sur les frottis cervico-
IV.- Examens
vaginaux et la colposcopie avec biopsie (sur l’ulcération et ses
Complémentaires bords).
 Il s’agit d’un épithélioma épidermoïde dans 90% des cas.
Clasificación
 Stade O: in situ (intra-épithélial)
 Stade I: limité au col
 Stade II: au- delà du col (vagin, paramètres)
V.- Classification
 Stade III: au-delà de l’utérus mais dans le pelvis (paramètres, vagin,
paroi pelvienne)
 Stade IV: envahissement des organes de voisinage (vessie, rectum)
ou extension au-delà du petit bassin.
Prévention :Elle repose sur :
 les frottis cervico-vaginaux de dépistage pratiqués lors de
l’examen gynécologique (à la fréquence d’un par an ou tous les 2
VI.- Prévention ans au maximum)
 et sur le traitement préventif des dysplasies.
EPREUVE PATHOLOGIE CHIRURGICALE
Juin 2000

1. Définir les termes suivants


- une hernie
- une péritonite
- une appendicite
- une occlusion intestinale
- une invagination intestinale
1. Citer les signes cliniques d’une péritonite
2. Énumérer les signes cliniques d’une occlusion intestinale
3. Expliquer l’évolution d’une invagination intestinale
4. Citer les signes d’un abcès de foie

Septembre 2000

1. Quelles peuvent être les conséquences d’un traumatisme violent de l’abdomen? (5 pts)
2. Traitement d’urgence d’une fracture ouverte (5 pts)
3. Décrire les différentes formes d’occlusion (5 pts)
4. Énumérer les signes d’une invagination intestinale (5 pts)

Juin 2001

1. Vous êtes de garde en réanimation, vous avez la surveillance d’un jeune de 25 ans
après un accident de la voie publique. Il a fait une chute sur la tête, il est conscient , il
y a un écoulement liquidien qui sort des oreilles et du nez. Il y a un hématome
periorbitaire avec une plaie du cuir chevelu après 48 heures il a perdu la connaissance.
(10 pts)
- A quel diagnostic pense-vous?
- Quelle sera votre conduit à tenir?
1. Décrivez les signes cliniques des différentes sortes d’occlusions intestinales que vous
connaissez (4 pts)
2. Quelle est la conduite à tenir devant une fracture ouverte.?
Quelles sont les complications possibles d’une fracture ouverte (6 pts)

Juin 2002
I.- Exercice
Vous recevez en réanimation Mademoiselle Kamaté âgé de 18 ans avec une
hyperthermie 38-39ºC, la langue est sale. Elle se plaint de douleur de la fosse iliaque
droite qui s’est diffusé dans le reste de l’abdomen, elle vomit, elle est constipée.
A l’examen physique. A la palpation il y a une contracture abdominale. A
l’interrogatoire, une semaine avant elle avait fait une interruption volontaire de la
grossesse par curetage. Vous la référer à votre chirurgien de garde .......................
a) A quel diagnostic pensez-vous?
b) Quelles sont les étiologies passibles de cette pathologie dans ce cas?
c) Quels sont les formes cliniques possibles?
d) Quelles sera votre conduite à tenir avant et après l’intervention?
II.- Quelle sera votre conduite à tenir devant un traumatisé crânien dans une milieu
hospitalier?
III.- Quels sont les signes cliniques d’un traumatisme du rein?
IV.- Citer les signes d’une occlusion intestinal
EPREUVE DE PATHOLOGIE CHIRURGICALE
Septembre 2002

I.- Exercice
Vous recevez en urgence dans un service chirurgical un jeune de 25 ans, cultivateur
pour douleur abdominal avec nausées et vomissement, arrêt des matières et des gaz.
A l’examen clinique:
- A la percussion: il y a tympanisme
- A la palpation: il y a une tuméfaction non réductible
a) A quel diagnostic pense-vos?
b) Quelles sont les complications possibles de cette pathologie ?
Vous le pressentez au chirurgien qui décide rapidement une intervention.
Quelle sera votre conduite à tenir avant et après l’intervention?

II.- Quelle sera votre conduite a tenir devant un traumatisé crânien dans le coma en milieu
chirurgicale?

III.- Quels sont les signes cliniques d’une rupture de la rate chez un traumatisme de
l’abdomen?

IV.- Énumérez les complications d’un traumatisme crânien

Juin 2003
I - EXERCICE
Vous êtes de garde, vous recevez Monsieur Diallo A. âgé de 50 ans chauffeur.
Habitude alimentaire : tabac, alcool. Antécédent médical : ulcère gastroduedenal.
Il se plaint subitement d’une douleur épigastrique très aigue irradiant vers tout le
thorax. Quelques minutes après une nausée et un vomissement s’associent à cette
plainte. Quelques instants après le malade a été pris subitement d’une hématémèse très
abondante avec chute tensionnelle 90/50 mm Hg et un pouls filant, sueur froide,
obnubilation.

a.- Quelle est votre hypothèse diagnostique ? Justifiez-la (2 pts)


b.- Quelle est l’étiologie probable ? Justifier-là (2 pts)
c.- Quels sont les examens complémentaires à demander ? (2 pts)
d.- Conduite à tenir avant l’arrivée du médecin.(4 pts)

II - ( 3 pts)
Définition et différentes variétés de hernie.

III - ( 4 pts)
Caractéristiques d’une tumeur maligne et d’une tumeur bénigne.

IV - (3 pts)
Signes cliniques du syndrome occlusif type
EPREUVE DE PATHOLOGIE CHIRURGICALE
Septembre 2003

I. Vous recevez lors d’une garde en urgence un jeune homme de 25 ans pour douleur
abdominale aiguë d’apparition brutale à l’épigastre qui a irradié ensuite dans la fosse iliaque
droite. Il vomit, il est constipé, il a une fièvre à 39ºC, il a un bon état général, le toucher rectal
révèle une douleur bien localisée à droite.
- A quel diagnostic pensez-vous ?

Vous appelez le chirurgien de garde qui après examen décide d’intervenir.


- Quelles sera votre conduite à tenir pour la surveillance du malade avant et après
l’intervention ?
- Quelles sont les complications de cette pathologie ?

II. Quelle sera votre conduite à tenir devant un traumatisme crânien dans le coma au milieu
chirurgicale ?
III. Décrivez les signes cliniques des différentes sortes d’occlusion intestinales que vous
connaissez
IV. Quelle est votre conduite à tenir devant une rupture de la rate ?

Juin 2004
SUJET I
Vous êtes de garde et vous recevez Mr Coulibaly âgé de 60 ans. Mr Coulibaly a des
antécédents d’ulcère gastroduodénal et comme habitudes alimentaires, il ne consomme ni le
tabac ni le thé ni l’alcool. Il se plaint d’une douleur épigastrique très aiguë d’apparition subite
et irradiant à tout l’abdomen. Quelques instants après, il ait subitement une hématémèse très
abondante avec une chute tensionnelle à 08/05 mm Hg, un pouls filant et des sueurs froides.
1. Quelles est votre hypothèse diagnostique ? Justifiez votre réponse
2. Quelle est l’étiologie la plus probable ? Justifiez votre réponse
3. Quels sont les examens complémentaires à demander ?
4. Quelles est la conduite à tenir avant l’arrivée du médecin ?

SUJET II
1. Quelle serait votre conduite à tenir devant un traumatisé crânien dans le coma en
milieu chirurgical ?
2. Citez les signes cliniques d’un syndrome occlusif type.

Septembre 2004
SUJET I
Vous recevez lors d’une garde en urgence un jeune homme de 25 ans pour douleur
abdominale aiguë d’apparition brutale et siégeant dans la fosse iliaque droite. Il vomit et fait
une fièvre à 38ºC.
Le toucher rectal réveille une douleur bien localisée à droite. Il a un bon état général.
1. A quelle hypothèse diagnostique pensez-vous ?

Vous appelez le chirurgien de garde qui décide une intervention chirurgicale


2. Quelle sera votre conduite à tenir avant et après l’intervention ?
3. Quelles sont les complications de cette pathologie ?

SUJET II
1. Citez les signes d’un syndrome occlusif type
2. Quels sont les signes cliniques d’une rupture de la rate ?
EPREUVE DE PATHOLOGIE CHIRURGICALE
Juin 2005
I. Vous recevez une jeune fille de 8 ans pour une douleur abdominale depuis 2 jours d’apparition
brutale, intense progressive à type de pesanteur, sans irradiation, accompagnée de nausées et de
vomissements. Elle a une température à 37ºC, une tension à 20/70.
L’examen physique découvre une douleur et une défense de la fosse iliaque droite. Le toucher rectal
objective une douleur dans le cul de sac latéral droit.
1. Quelles hypothèses diagnostiques évoquerez-vous ? (2 points)
-Appendicite aigue ; invagination intestinale aigue
2. Quel est le diagnostic le plus probable ? (point)
-Appendicite aigue
3. Quels sont les examens complémentaires à demander ? (2 points)
-Echographie ; -NFS
Le chirurgien décide une intervention
4. Quelle sera votre conduite à tenir avant et après l’intervention ? (2 points)
-Prise de voie veineuse ; anesthésie général ; antalgique ; surveillance des paramètres
II. Citer les signes fonctionnels de l’adénome de la prostate (3 points)
III. Quelles sont les complications des fractures ouvertes ? (3 points)
IV. Citez trois signes fonctionnels de l’occlusion intestinale aiguë (3 points)
V. Quels sont les signes cliniques du cancer de l’œsophage ? (4 points)

Septembre 2005
1. Citez trois lésions au cours d’un traumatisme crânien. (3 points)
2. Un accidenté de la voie publique est reçu à l’hôpital avec les signes suivants : douleur abdominale,
agitation, soif, abdomen ballonné, toucher rectal douloureux
Citer deux examens complémentaires essentiels pour nous aider à faire le diagnostic
(4 points)
3. Citer les paramètres du score de Glasgow pour évaluer le degré de coma chez un accidenté (5
points)
4. Signes cliniques de la péritonite : citer trois signes fonctionnels (3 points)
5. Citer trois signes fonctionnels du cancer de l’utérus (3 points)
6. Quelles sont les complications des fractures ouvertes ? (2 points)

Juin 2006
I. Les signes fonctionnels d’un cancer de l’utérus
II. Citez les différents types de hernie que vous connaissez
III. Monsieur Diarra âgé de 40 ans , ulcéreux connu est reçu en urgence à l’hôpital du district vers 2
heures pour douleur abdominale aiguë évoluant depuis 72 heures. A l’interrogatoire, Mr Diarra
signale que la douleur a débuté à l’épigastre de façon brutale en coup de poignard atroce. Il vomit
sans cesse. A l’examen, l’abdomen est contracté, dur, douloureux, la température est à 30ºC, la
pression artérielle est à 10/6
a. A quelle pathologie pensez-vous ? Justifiez votre réponse
-Péritonite aigue :douleur épigastre en cout de poignard
b. Quelle est l’étiologie de cette pathologie ? Justifiez votre réponse
-Ulcère gastrique
c. Citer les examens complémentaires permettant de confirmer votre diagnostic et pourquoi
-ASP pneumopéritoine
-Echographie abdominal : épanchements liquidienne
d. Le chirurgien décide d’opérer ce patient. Quelle sera votre conduite avant et après
l’opération ?
-3 voies (voie v ; voie urinaire ; voie nasogastrique ; ) anti bio ; antalgique ; antibiogramme ;
-réception ; installation ; surveillance

Septembre 2006
I. Un enfant de 6 mois présentant depuis 2 jours : des cris plaintifs, refus de téter, des agitations, des
vomissements, une rectorragie. A l’examens physique, une masse aplpable au niveau du colon droit.
1. Quel est votre diagnostic ? Justifier votre réponse
2. Quelles sont les complications de cette pathologie ?
3. Quels examens complémentaires demandez-vous pour conformer votre diagnostic ?
4. Quelle sera votre conduite à tenir ?
II. Citer les signes cliniques d’une appendicite aiguë
III. Citer les signes cliniques de l’adénome de la prostate
IV. Complications d’une fracture ouverte
EPREUVE DE PATHOLOGIE CHIRURGICALE
Juin 2007
I. Un home de 50 ans est reçu à l’hôpital dans un état comateux. L’interrogatoire révèle un antécédent
d’accident de la voie publique avec choc sur la tête qui n’a pas provoqué un trouble de la conscience
au moment de l’accident. Deux semaines après l’accident selon l’entourage il se plaignait de
céphalées, vertige puis en pleine activité il signale une perte de visibilité puis survient le coma.
1. Quel est votre diagnostic ?
2. Quelle est la conduite à tenir de l’infirmier face à ce diagnostic ?
3. Quels sont les paramètres de la surveillance de la conscience ?
II. Citer les signes cliniques de l’appendicite aigue
III. Citer les signes fonctionnels de l’adénome de la prostate
IV. Citer les signes d’un syndrome occlusif

Septembre 2007
I. Monsieur Touré, 60 ans sans antécédent particulier est reçu en urgence vers 10 heures pour douleurs
abdominales. A ‘interrogatoire, Monsieur Touré déclare qu’il est constipé depuis 3 jours et il vomit
sans cesse. A l’examen, l’abdomen est ballonné et douloureux, la température est 37ºC, il est
déshydraté. Monsieur Touré signale enfin qu’il n’émet plus de gaz depuis le début de la douleur
abdominale
1. A quelle pathologie pensez vous ?
2. Quel examen complémentaire demander pour appuyer le diagnostic ?
3. Quelle sera votre conduite à tenir devant ce malade ?
II. Citer trois signes fonctionnels du cancer de l’utérus
III. Quels sont les signes cliniques d’une hémorragie interne ?
IV. Quelles sont les complications des fractures ouvertures ?

Juin 2008
I. Monsieur Diarra âgé de 40 ans, ulcéreux connu est reçu en urgence à l’hôpital du district vers 20
heures pour douleur abdominale aigue évoluant depuis 72 heures.
A l’interrogatoire, M. Diarra signale que la douleur a débuté à l’épigastre de façon brutale en coup
de poignard atroce. Il vomit sans cesse. A l’examen, l’abdomen est contracté, dur, douloureux. La
température est à 39ºC, la pression artérielle est à 10/6.
1. A quelle pathologie pensez vous ?
2. Quelle est l’étiologie de cette pathologie ? Justifiez votre réponse
3. Citer les examens complémentaires permettant de confirmer votre diagnostic
4. Quelle sera votre conduite avant et après l’opération ?
II. Citer les différents types de hernie que vous connaissez
III. Définir : une hématémèse, un méléna, une rectorragie
IV. Quelles sont les complications des fractures ouvertes ?

Septembre 2008
1. Citer les signes cliniques d’un syndrome occlusif type.
2. Quels sont les signes cliniques d’une hémorragie digestive ?
3. Quelles sont les complications des fractures ouvertes ?
4. Citer les signes cliniques d’une hernie inguinale
5. Un homme de 50 ans est reçu à l’hôpital dans un état comateux. L’interrogatoire révèle un
antécédent d’accident de la voie publique avec choc sur la tête qui n’a pas provoqué un trouble de
la conscience au moment de l’accident. Deux semaines après l’accident selon l’entourage il se
plaignait de céphalées, vertige puis en pleine activité il signale une perte de visibilité puis survient
le coma.
a. Quel est votre diagnostic ?
b. Quelle est la conduite à tenir de l’infirmier face à ce diagnostic ?
c. Quels sont les paramètres de la surveillance de la conscience ?

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