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Traitement de l’adénomyose
J.-L. Brun, H. Creux, R. Gauzère, P. Randaoharison, D. Dallay

Le traitement de l’adénomyose est fonction de la symptomatologie et du désir de grossesse. En l’absence


de désir de grossesse, les hémorragies se traitent médicalement en première intention : progestatifs per os
ou in utero, agonistes du gonadotrophin-releasing hormone (Gn-RH). Le système intra-utérin au
lévonorgestrel est souvent préféré aux progestatifs per os, car son efficacité est plus grande et ses effets
secondaires moins importants rendent l’observance meilleure. En cas d’échec, un traitement chirurgical
est indiqué : réduction endométriale si l’adénomyose est superficielle, hystérectomie si elle est profonde.
Les douleurs rapportées aux adénomyomes peuvent être traitées par chirurgie élective (résection,
radiofréquence) précédée ou non d’un traitement par agonistes du Gn-RH. En cas de désir de grossesse, le
traitement est médical en cas d’adénomyose diffuse (progestatifs in utero) ou chirurgical en cas
d’adénomyose focale (résection). Les agonistes du Gn-RH sont préférés lorsqu’une endométriose externe
est associée. Aucune recommandation n’est faite chez les femmes infertiles ayant une adénomyose
nécessitant une assistance médicale à la procréation.
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Mots clés : Adénomyose ; Progestatifs ; Agonistes du Gn-RH ; Réduction endométriale ;


Adénomyomectomie ; Hystérectomie

Plan des signes d’appel cliniques, et malgré l’orientation diagnostique


donnée par l’imagerie de l’utérus, l’évaluation des thérapeuti-
ques reste difficile.
¶ Introduction 1
Le traitement est médical (hormonal) ou chirurgical (conser-
¶ Méthodes 1 vateur ou radical). Les indications sont à adapter selon la
Traitements médicaux 1 symptomatologie de la patiente et son désir de grossesse.
Traitements chirurgicaux 3
¶ Indications 5
Traitement en l’absence de désir de grossesse 5 ■ Méthodes
Traitement en cas de désir de grossesse 6
¶ Conclusion 7 Traitements médicaux
L’adénomyose est symptomatique en période d’activité
génitale et les signes cliniques disparaissent après la ménopause.
■ Introduction Le modèle animal de Mori suggère chez la souris une certaine
hormonodépendance de l’adénomyose [1] . Chez la femme,
L’adénomyose est une pathologie utérine bénigne définie par l’expression des récepteurs à l’œstrogène est augmentée dans les
la présence d’îlots d’endomètre ectopique au sein du myomètre. foyers d’adénomyose par rapport à l’endomètre normal [2]. Au
L’étiologie et la physiopathologie de l’adénomyose sont mal cours des 3 premières semaines du cycle, les expressions du
connues. Diverses formes cliniques sont décrites selon le degré marqueur de prolifération cellulaire (ki-67) et de la protéine
d’extension des lésions en surface (adénomyose focale ou antiapoptotique (bcl-2) sont plus fortes dans les foyers d’adéno-
diffuse) ou selon la profondeur d’invasion myométriale (adéno- myose que dans l’endomètre normal [2, 3] . L’expression de
myose superficielle ou profonde). L’adénomyose focale se bcl-2 semble plus être régulée par les œstrogènes que par
présente souvent sous une forme nodulaire appelée adéno- mutation génétique. L’hormonodépendance des cellules endo-
myome, plus rarement kystique. L’adénomyome est une pseu- métriales des foyers d’adénomyose ne s’avère toutefois pas
dotumeur associant hyperplasie myométriale et endomètre constante, expliquant en partie l’échec de l’hormonothérapie
ectopique, ressemblant à un fibrome, sans plan de clivage avec dans certains cas. Les principales molécules antiœstrogéniques
le myomètre. utilisées sont les progestatifs, le danazol et les agonistes du
L’adénomyose est de diagnostic difficile, car sa symptomato- gonadotrophin releasing hormone (Gn-RH).
logie est peu spécifique (hémorragies surtout, douleurs pelvien-
nes). Elle peut toutefois être évoquée en imagerie (échographie
Progestatifs
pelvienne, hystérosalpingographie, imagerie par résonance Les progestatifs sont les plus utilisés en France pour traiter les
magnétique [IRM]), mais seul l’examen anatomopathologique ménométrorragies préménopausiques rapportées ou non à de
de la pièce d’hystérectomie permet d’établir le diagnostic de l’adénomyose. Ils entraînent une atrophie de l’endomètre par
certitude. Son traitement n’est donc souvent entrepris que sur un effet antiœstrogénique.

Gynécologie 1
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Les dérivés de la 19-norprogestérone (nomégestrol, proméges- En cas de désir de grossesse. On estime que 10 % des
tone) sont intéressants, car assez puissants, peu androgéniques femmes ayant une adénomyose sont infertiles [11, 12]. L’inferti-
et aux effets métaboliques modérés. En cas d’adénomyose, ils lité résulterait de causes mécaniques induites par une activité
peuvent être prescrits de façon continue ou séquentielle au long péristaltique excessive (altération de la migration normale des
cours. spermatozoïdes, altération de l’implantation embryonnaire) et
Les dérivés de la 19-nortestostérone (lynestrénol, noréthisté- de causes non mécaniques (colonisation macrophagique de
rone) sont plus efficaces car plus atrophiants, mais les effets l’endomètre, altération de la réserve ovarienne) [13]. L’hyperpé-
secondaires androgéniques marqués (hirsutisme, acné) en ristaltisme utérin serait la conséquence de l’hyperœstrogénie
limitent l’utilisation à long terme. locale.
Cependant, l’utilisation des progestatifs au long cours ne Les traitements par agonistes du Gn-RH sont donc justifiés.
permet pas véritablement de faire régresser l’adénomyose. Les Utilisés seuls pendant 3 à 6 mois dans l’adénomyose diffuse, les
signes fonctionnels (hémorragies, douleurs) réapparaissent résultats sont favorables dans les rares cas décrits : six grossesses
au-delà de 6 mois de traitement dans 30 à 50 % des cas [4]. Ce avec cinq accouchements et une fausse couche [9-12]. Combinés
diagnostic est d’ailleurs classiquement évoqué en cas d’échec au traitement chirurgical (résection d’adénomyome), six nais-
thérapeutique aux progestatifs. sances ont été rapportées, toutes par césarienne [9, 14, 15]. Cette
approche combinée est plutôt réservée aux patientes ne répon-
À titre contraceptif, ce traitement paraît logique à doses
dant pas aux agonistes seuls [16].
antigonadotropes. En effet, en cas d’adénomyose avérée, les
progestatifs doivent être préférés aux pilules œstroprogestatives En mode freination-substitution
dont la fraction œstrogénique est défavorable, des cas d’aggra-
vation ayant été décrits [5]. Les agonistes du Gn-RH peuvent être associés à un œstrogène
et/ou un progestatif, voire un antiœstrogène, de manière à
limiter leurs effets secondaires, en particulier sur l’os. Cette
Danazol association est mieux tolérée que les progestatifs [17]. Efficace et
Cet androgène antigonadotrope, découvert en 1963, est réversible, elle peut être proposée d’emblée ou secondairement
fréquemment prescrit par voie orale pour diminuer la sympto- en débutant par les agonistes seuls, pour permettre un effet
matologie de l’endométriose externe. Son efficacité sur la maximal du traitement freinateur.
prolifération endométriale a été suggérée par des travaux in Plusieurs schémas freination-substitution ont été évalués dans
vitro. Le danazol inhibe la croissance et la différenciation des l’endométriose externe : goséréline ou leuprolide acétate
cellules endométriales humaines en culture [6]. Cette inhibition associée aux œstrogènes sulfoconjugués équins et/ou à l’acétate
est plus marquée sur un substrat de culture reproduisant une de médroxyprogestérone (MPA), goséréline et tamoxifène,
matrice extracellulaire altérée que s’il est constitué par une triptoréline et valérate d’estradiol [17-20].
matrice extracellulaire normale. L’effet dose est paradoxal. En Ces associations permettent de prolonger la durée du traite-
effet, la croissance cellulaire est inhibée à 100 ng/ml, alors ment de 1 à 5 ans. Toutefois, l’efficacité n’est pas supérieure à
qu’elle ne l’est plus à 500 ng/ml qui est la dose thérapeuti- celle des analogues seuls. Aucun effet synergique n’a été observé
que [7]. Cette hormonothérapie pourrait plus avoir une fonction avec le tamoxifène ou le MPA [21]. Le coût élevé doit aussi être
régulatrice qu’inhibitrice sur le développement cellulaire. Sous pris en compte. Enfin, si ces schémas thérapeutiques sont
danazol, les expressions des récepteurs à l’œstrogène et de la proposés dans l’endométriose externe, aucune étude ne fait état
protéine antiapoptotique bcl-2 sont diminuées dans les foyers de traitement par agoniste du Gn-RH en freination-substitution
d’adénomyose par rapport à l’endomètre normal [2]. Cet effet dans l’adénomyose.
hormonal et cellulaire est même plus prononcé que sous
agonistes du Gn-RH. Des modifications immunitaires locales Systèmes intra-utérins (SIU) libérant
pourraient aussi intervenir. une hormonothérapie
Dérivé de la 19-nortestostérone, le danazol est très androgé- L’atrophie puissante induite par les SIU libérant du lévonor-
nique et ses effets secondaires (virilisation, désordres métaboli- gestrel ou du danazol permet de diminuer les symptômes liés à
ques glucidiques et lipidiques) en limitent l’utilisation à long l’hypertrophie muqueuse et corporéale [22-25].
terme. De plus, il n’existe aucune étude clinique concernant La concentration de l’hormone délivrée par les SIU est
l’efficacité du danazol sur l’adénomyose en traitement oral. localement très importante. Une action plus en profondeur dans
la paroi utérine pour traiter les adénomyomes est donc espé-
Agonistes du Gn-RH rée [24]. Le taux de résorption systémique est faible, diminuant
En mode freination ainsi l’importance des effets secondaires de type androgénique.
Contrairement à beaucoup d’autres traitements, l’efficacité
En dehors d’un désir de grossesse. L’efficacité des agonistes augmente avec le temps. Toutefois, la phase d’installation de
du Gn-RH sur les troubles du cycle et les hémorragies périmé- l’atrophie dure 2 à 3 mois et se manifeste habituellement par
nopausiques est maintenant démontrée. des spottings [25].
Ils induisent une hypoœstrogénie, provoquant une atrophie
endométriale et une vasoconstriction du myomètre diminuant SIU au lévonorgestrel (SIU-LNG)
les symptômes de l’adénomyose. Ils inhibent l’hormone de Le SIU-LNG modifie l’angiogenèse endométriale et la prolifé-
croissance epidermal growth factor (EGF), ce qui diminue la ration des cellules endométriales. En effet, l’expression du
réserve de fibroblastes et ainsi le volume utérin [8-10]. L’analyse vascular endothelial growth factor (VEGF) diminue 3 mois après
des cellules endométriales en culture dans un milieu imprégné l’insertion du Mirena® dans les glandes endométriales et le
d’agonistes du Gn-RH montre une diminution de l’expression stroma, alors que l’adrénomédulline indétectable au moment de
de la protéine antiapoptotique bcl-2 et une distribution éparse la pose du SIU-LNG est exprimée au bout de 3 mois [25]. Ces
des cellules en apoptose en ultramicroscopie [2]. observations ont été recueillies par l’analyse immunohistochi-
Les agonistes du Gn-RH peuvent être utilisés en préopératoire mique de biopsies endométriales en début de cycle chez des
afin de faciliter les résections et exérèses des foyers d’adéno- femmes porteuses d’une adénomyose diagnostiquée par IRM.
myose en cas de traitement conservateur ou pour réduire le Elles suggèrent que les spottings fréquents au cours des premiers
volume utérin avant hystérectomie par voie cœlioscopique ou mois d’exposition pourraient être liés à l’expression augmentée
vaginale. de l’adrénomédulline. Par ailleurs, les expressions du marqueur
Cependant, les effets indésirables (ostéoporose, symptômes de prolifération cellulaire (ki-67) et de la protéine antiapoptoti-
climatériques) en limitent la durée d’utilisation à 6 mois. que (bcl-2) dans les foyers d’adénomyose sont diminuées chez
L’atrophie muqueuse entraîne une fragilité tissulaire pouvant les femmes traitées par Mirena® par rapport aux femmes non
compliquer les gestes hystéroscopiques (déchirure cervicale, traitées, en faveur d’un impact cellulaire endométrial direct du
lacération à la pince de Pozzi, voire perforation utérine). SIU-LNG [3].

2 Gynécologie
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Les études cliniques évaluant l’efficacité du SIU-LNG chez les


femmes suspectes d’adénomyose sont rares. Vingt-cinq femmes
ménorragiques ayant une adénomyose évoquée par échographie
ont été traitées par Mirena® [22]. Une femme l’a expulsé au bout
“ À retenir
de 2 mois et n’a pas souhaité une nouvelle insertion. Un retrait Traitement médical de l’adénomyose
prématuré à 4 mois a été proposé devant la persistance Le système intra-utérin au lévonorgestrel est souvent
d’hémorragies anormales. Au bout de 1 an, 16 (64 %) étaient en
préféré aux progestatifs per os, car son efficacité est plus
euménorrhée, 5 (20 %) en oligoménorrhée et 2 (8 %) en
grande, et ses effets secondaires, moins importants,
aménorrhée. La diminution significative des règles excessives a
été confirmée par la pratique de pictogrammes selon Higham rendent l’observance meilleure.
avant (211 ± 61) et après traitement (44 ± 18) [26]. Les taux
moyens d’hémoglobine, de fer sérique et de ferritine étaient
significativement augmentés après 1 an. L’échographie utérine Traitements chirurgicaux
confirmait la diminution de l’épaisseur de la muqueuse et notait
une régression significative du volume utérin moyen [22] de Traitements conservateurs
348 ± 171 cm3 à 314 ± 139 cm3. Une autre série concerne
42 femmes symptomatiques dont l’adénomyose a été diagnos- Traitement de la cavité utérine par hystéroscopie
tiquée par échographie et IRM [27] . Au bout de 3 mois, le Les résections et réductions endométriales offrent la possibi-
volume menstruel était réduit de 27 % en moyenne et la lité de traiter les hémorragies utérines liées à l’adénomyose de
dysménorrhée était significativement diminuée, voire absente. façon conservatrice chez des femmes ne désirant plus de
Les utérus étaient de taille plus modeste, mais leur volume grossesses.
moyen régressait significativement de 143 ± 33 cm3 à 115 ± Réalisées sous guidage hystéroscopique, les techniques de
22 cm3. première génération (résection à l’anse diathermique, réductions
SIU au danazol au laser ou à la roller ball) traitent l’endomètre dans toute son
épaisseur et les 3 premiers millimètres de myomètre, empêchant
Ce SIU contient 400 mg de danazol. Mis au point au Japon, en théorie la régénération des glandes endométriales [33-38].
il n’est pas commercialisé en France. Les techniques de deuxième génération réalisent une destruc-
Quatorze femmes ayant une adénomyose symptomatique tion thermique de l’endomètre par des dispositifs introduits
évoquée par échographie et IRM, résistante aux agonistes du dans la cavité utérine et délivrant, soit de l’eau chaude directe-
Gn-RH, ont été traitées par un SIU au danazol [24]. La tolérance ment (HydroTherm Ablator™) ou par l’intermédiaire d’un
de ce SIU était bonne, malgré quelques spottings (15 %) sponta- ballon (Thermachoice™, Cavaterm™), soit une énergie induite
nément régressifs au bout de 1 mois [28]. Au bout de 6 mois, les par un courant bipolaire (Novasure™), un rayonnement laser
dysménorrhées avaient disparu chez neuf femmes (64 %) et les (ELITT™), la radiofréquence ou les micro-ondes
hyperménorrhées chez 12 d’entre elles (85 %). L’épaisseur du (Microsulis™) [39-42] . Les réductions endométriales par les
myomètre évaluée par IRM était diminuée chez neuf patientes techniques de thermocoagulation n’utilisent pas toujours
(64 %) [24]. l’hystéroscopie opératoire, ce qui permet de diminuer le taux de
complications et d’optimiser la qualité du traitement.
Autres traitements Quelle que soit leur génération, les résections et réductions
Antalgiques et antiprostaglandines endométriales traitent les ménorragies avec des résultats
objectifs (normalisation des scores de saignement) et subjectifs
Les antalgiques de type paracétamol (niveau I) associés (satisfaction des patientes) de l’ordre de 90 % à 1 an et supé-
éventuellement à des opioïdes faibles (niveau II) sont suscepti- rieurs à 70 % au-delà de 5 ans [33-42] . Toutefois, les études
bles de traiter les douleurs pelviennes induites par l’adéno- randomisées comparant les deux générations de réductions
myose, mais n’ont jamais été évalués dans cette indication. endométriales n’ont été effectuées que dans l’indication des
Une production importante de prostaglandines I 2 a été hémorragies utérines fonctionnelles et aucune ne rapporte de
décelée dans les foyers d’adénomyose de femmes souffrant de résultats dans l’indication de l’adénomyose.
dysménorrhée sévère. Prescrits par voie rectale pour diminuer Le taux d’aménorrhée est très variable d’une série à l’autre.
les effets secondaires (troubles digestifs, altérations rénales) et Ainsi, l’âge des patientes, le recours à certaines techniques de
augmenter leur concentration intramyométriale, les inhibiteurs réduction ou la préparation de l’endomètre par un traitement
de la cyclo-oxygénase de type indométacine diminuent les atrophiant influent sur le taux d’aménorrhée. Plus les femmes
algies pelviennes liées à l’adénomyose [29]. Les antiprostaglandi- sont âgées, plus les chances d’aménorrhée sont grandes : 5 %
nes bloquant l’action cellulaire (naproxène, acide méfénamique) < 45 ans, 17 % entre 45 et 50 ans et 67 % > 50 ans dans une
sont souvent préférées aux inhibiteurs de l’endoperoxydase série de 162 femmes ménorragiques traitées par résection et
(acide niflumique). suivies pendant une durée médiane de 32 mois [38]. Le taux
Antiprogestatifs et modulateurs des récepteurs d’aménorrhée des techniques de première génération est de
de la progestérone l’ordre de 20 à 40 %. Les techniques de deuxième génération
utilisant le laser interstitiel, l’énergie bipolaire ou l’instillation
La mifépristone bloque les récepteurs à la progestérone de directe d’eau chaude augmentent les taux d’aménorrhée
l’endomètre et a une action antiglucocorticoïde. Son utilisation (> 50 %) par rapport aux autres techniques [39-41]. Lorsqu’elle est
a déjà été rapportée dans le cadre de l’endométriose [30]. À la obtenue, l’aménorrhée reste généralement stable dans le
dose de 50 mg/j, les douleurs et le score de l’endométriose sont temps [37].
diminués, mais le taux de cortisol n’est pas modifié. Sur un Ce n’est pas le cas des femmes dont les saignements perdu-
modèle murin, la mifépristone inhibe le développement des rent. La régénération endométriale chez les femmes dont les
foyers d’adénomyose [31]. Toutefois, aucune donnée sur son règles persistent est d’autant plus forte que l’hyperœstrogénie
efficacité dans l’adénomyose humaine n’est disponible. relative de la périménopause se prolonge. En effet, le risque
Des expérimentations sur la souris semblent indiquer que d’avoir une hystérectomie pour échec d’endométrectomie
certains modulateurs des récepteurs de la progestérone peuvent augmente avec le temps [35] : 30 % à 5 ans, 80 % à 10 ans et
faire régresser l’adénomyose en inhibant la prolifération 100 % à 13 ans selon un modèle mathématique développé
cellulaire épithéliale et stromale œstrogénodépendante [32]. montrant une relation linéaire entre le risque d’hystérectomie et
le nombre d’années après la résection [37]. Dans une série de
Autres inhibiteurs
152 femmes ménorragiques traitées par résection et surveillées
De nouvelles molécules ont été développées comme les pendant 7 ans, l’apparition d’une ménopause était le seul
antiaromatases ou les inhibiteurs de l’angiogenèse qui sont en facteur de pronostic indépendant et protégeait les femmes de
cours d’expérimentation animale [4]. l’échec par rapport à celles dont la fonction ovarienne subsistait

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au cours de la période d’observation : risque relatif (RR) = 0,11, Traitement du muscle utérin par cœlioscopie, laparotomie
intervalle de confiance (IC) 95 % 0,01 – 0,83, p = 0,009 [36]. ou imagerie interventionnelle
La régénération de l’endomètre, active chez les femmes non Le traitement chirurgical conservateur consiste à réséquer ou
ménopausées, semble se faire aux dépens d’îlots d’endomètre à détruire des foyers isolés d’adénomyose ou adénomyomecto-
corporéal oubliés, de la muqueuse conservée au niveau des ostia mie. Il permet de restaurer l’anatomie utérine et de diminuer les
tubaires et de l’isthme ou de foyers d’adénomyose profonde. Les dysménorrhées et des ménorragies dans plus de 50 % des
techniques de deuxième génération ont été développées pour cas [51]. Quelques séries sont en faveur des adénomyomectomies,
traiter de façon optimale toute la surface de l’utérus, mais éventuellement précédées d’un traitement par agonistes du
l’action de la chaleur en profondeur n’est pas supérieure à celle Gn-RH 3 mois avant la chirurgie afin d’en faciliter l’exérèse [9].
de la résection ou de la coagulation réalisées en hystéroscopie Toutefois, ces traitements ne sont pas standards et la littéra-
opératoire. La résection endométriale hystéroscopique fournit ture est peu prolixe dans ce domaine. Les techniques décrites
des copeaux d’endomètre permettant en théorie d’évoquer le ci-dessous ne sont donc pas validées tant sur le plan de l’effica-
diagnostic d’adénomyose devant la présence de glandes endo- cité que de la reproductibilité. Par ailleurs, l’adénomyomectomie
métriales dans le tiers superficiel du myomètre. Mais la fré- ne peut être comparée à la myomectomie, car l’adénomyome
quence de ce diagnostic est variable : elle dépend de la qualité infiltre le myomètre normal sans limites nettes contrairement
au fibrome qui est encapsulé. La résection des foyers d’adéno-
des copeaux fournis par l’opérateur et de l’intérêt des anatomo-
myose expose donc à une réduction du volume utérin avec ses
pathologistes à rechercher systématiquement cette pathologie.
risques obstétricaux, et la qualité de la cicatrice utérine obtenue
L’influence pronostique de l’adénomyose a été étudiée dans après chirurgie en vue d’une future grossesse n’a jamais été
de nombreuses séries et les résultats sont controversés. L’adéno- évaluée.
myose est sans influence dans une série de 250 femmes ménor- Électrocoagulation myométriale. L’électrocoagulation par
ragiques traitées par résection hystéroscopique avec 90 % de cœlioscopie consiste à perforer le muscle utérin par une
succès à 2 ans, où le diagnostic d’adénomyose sur copeaux de électrode monopolaire ou bipolaire. La profondeur d’insertion
résection a été porté chez 12 % d’entre elles [43]. L’adénomyose de l’électrode dépend du degré d’invasion de l’adénomyose qui
n’était présente que sur 8 % des pièces d’hystérectomie. Dans a été apprécié préalablement par échographie et IRM.
une autre série de 524 femmes ménorragiques traitées par laser La cicatrisation myométriale après électrocoagulation exten-
nd : Yag, 29 hystérectomies ont été réalisées pour échec (5,5 %) sive est difficile et aléatoire. Un cas de rupture utérine à
et seules deux pièces opératoires montraient des foyers d’adéno- 12 semaines d’aménorrhée a été rapporté dans les suites de ce
myose [33] . La plupart des séries de résection endométriale traitement [51]. Cette technique doit être réservée aux femmes
rapportent des taux de détection d’adénomyose sur copeaux de de plus de 40 ans ne souhaitant plus de grossesse.
26 à 31 % pour des taux de succès de 80 à 90 % [36, 44, 45]. Mais Résection myométriale. Des résections myométriales peu-
en cas d’échec, l’analyse des pièces d’hystérectomie révèlent de vent être réalisées par cœlioscopie ou par laparotomie en
l’adénomyose dans 48 à 72 % des cas [36, 45, 46]. Dans une série utilisant une lame de bistouri, une pointe monopolaire ou une
de 95 résections endométriales où les hémorragies ont régressé anse diathermique. En l’absence de plan de clivage net avec le
dans 85 % des cas, le taux d’échec était de 6 % quand il n’y myomètre sain, les limites de la zone à exciser ne sont pas
avait pas d’adénomyose et de 33 % quand l’adénomyose est facilement repérables. L’observation peropératoire des change-
ments morphologiques ou de vascularisation permet de repérer
présente sur les copeaux [44]. L’adénomyose peut donc être
les foyers d’adénomyose. La suture des berges myométriales fait
traitée par résection ou réduction endométriale, que ce soit par
appel aux techniques employées lors des myomectomies
les techniques de première ou de deuxième génération, mais sa
cœlioscopiques. La qualité de la suture est essentielle pour
présence altère le pronostic. C’est la raison pour laquelle diminuer le risque de rupture utérine. L’examen anatomopa-
l’insertion d’un SIU-LNG a été proposée dans les suites immé- thologique des copeaux myométriaux permet d’affirmer le
diates de la résection chez des femmes porteuses d’adéno- diagnostic. Les résultats de ces excisions ne proviennent que de
myose [47] . Le taux d’aménorrhée était augmenté chez les séries de cas et montrent une régression des signes fonctionnels
femmes traitées par résection et SIU-LNG par rapport à celles (ménorragies, dysménorrhées), voire une restauration de la
traitées par résection seule. Les taux de récidive des saignements fertilité [51-53].
indiquant un traitement complémentaire étaient respectivement Ultrasons focalisés. Un fait clinique rapporte le cas d’une
de 0 % et 19 % à 1 an. femme de 36 ans infertile et ménorragique ayant un adéno-
La profondeur des cryptes d’adénomyose est le facteur myome de 84 ml traité avec succès par le bistouri ultrasonique
déterminant du résultat des traitements endocavitaires. Le guidé par IRM. La tumeur a régressé de 50 % au bout de
caractère focal ou diffus de la maladie a probablement aussi un 6 semaines et les règles se sont normalisées. Cette femme est
rôle pronostique. En réalisant une biopsie endomyométriale devenue spontanément enceinte dans les mois qui ont suivi et
profonde à l’aide de l’anse de résection, l’adénomyose superfi- a accouché normalement [54].
cielle peut être distinguée de l’adénomyose profonde par Ablation par radiofréquence. Une femme de 21 ans ayant
l’évaluation de la profondeur de pénétration des glandes une dysménorrhée sévère supposée être en rapport avec un
endométriales dans le myomètre. Ainsi, dans une série de adénomyome kystique a été traitée par radiofréquence à l’aide
50 femmes traitées par roller-ball, 37 avaient une adénomyose d’une aiguille introduite dans le kyste sous guidage échographi-
superficielle (pénétration endométriale ≤ 2 mm) et se plai- que. Elle a présenté dans les suites une fièvre et des douleurs
gnaient principalement de ménométrorragies, et 13 avaient une pelviennes pendant 3 jours qui ont disparu au moment de
adénomyose profonde (pénétration endométriale > 2 mm) et l’émission d’un tissu nécrotique par voie vaginale. Il n’y avait
plus de trace échographique du kyste au bout de 3 mois et la
souffraient en plus de douleurs pelviennes et d’anémie [48]. Les
dysménorrhée avait en partie régressé [55].
résultats de la réduction endométriale en termes d’aménorrhée
ou d’oligoménorrhée étaient respectivement de 97 % et 8 % à Traitement des artères utérines
3 ans, suggérant une forte corrélation avec l’importance de Embolisation des artères utérines. L’embolisation des artères
l’adénomyose. Enfin, en présence d’une adénomyose profonde utérines permet de diminuer le volume utérin et l’épaisseur
et diffuse, une réduction endométriale au laser nd-Yag dont moyenne de la zone jonctionnelle à l’IRM, et de traiter ainsi les
l’impact en profondeur atteint 7 mm peut être dangereuse, un dysménorrhées et les ménorragies [56]. Les effets secondaires sont
cas de nécrose utérine postopératoire ayant été décrit [49]. Un rares (douleurs postopératoires transitoires, fièvre), mais une
bilan préopératoire devant des hémorragies dites fonctionnelles complication grave a été rapportée : abcès d’adénomyome avec
doit donc être fait et comporter au minimum une échographie nécrose vésicale partielle et sepsis sévère [57].
pelvienne par voie transvaginale, voire une IRM en cas de doute Les résultats de l’embolisation ont été évalués chez 43 fem-
sur une adénomyose profonde justifiant plus une hystérectomie mes atteintes d’adénomyose à 3 mois [58]. Les ménorragies et les
qu’une endométrectomie [50]. dysménorrhées régressaient dans 95 % des cas, la pesanteur

4 Gynécologie
Traitement de l’adénomyose ¶ 150-A-50

pelvienne dans 78 % des cas et le volume utérin était réduit en peuvent orienter le traitement en cas d’échec initial. Toutefois,
moyenne de 33 %. Ces résultats favorables à court terme ont été aucune étude comparative n’évalue les différentes options
confirmés dans une autre série de 18 patientes [59]. Au bout de conservatrices dans le traitement de l’adénomyose
6 mois, 94 % des femmes embolisées décrivaient une améliora- symptomatique.
tion des ménorragies avec une réduction moyenne de leur En cas de désir de grossesse, le traitement toujours conserva-
volume utérin de 15 %. Mais au bout de 2 ans, seules 56 % des teur est fonction de la symptomatologie et d’un éventuel
femmes étaient satisfaites, les autres ont dû recourir à des recours à une assistance médicale à la procréation (AMP). Peu de
traitements complémentaires, voire à une hystérectomie (28 %). traitements sont validés et les actes chirurgicaux susceptibles de
Les résultats de l’embolisation obtenus sur de petites séries compromettre l’avenir obstétrical de la patiente doivent être
sont initialement bons, mais semblent se détériorer avec le évités.
temps. Cette option thérapeutique n’est donc pas indiquée en Les propositions suivantes de traitement selon les indications
routine pour traiter les femmes atteintes d’adénomyose de façon ont été établies par notre interprétation des données de la
conservatrice. littérature (Fig. 1). Elles peuvent être discutées. Elles doivent
Ligature bilatérale des artères utérines par cœlioscopie. La surtout être adaptées aux caractéristiques de chaque patiente et
ligature semble moins efficace que l’embolisation pour traiter les à l’expérience des gynécologues dans ce domaine.
adénomyoses symptomatiques. En effet, sur une étude portant
sur 20 femmes, seules 15 % rapportent une diminution de la
dysménorrhée ou des ménorragies à 6 mois [60]. Traitement en l’absence de désir
de grossesse
Traitement radical
L’hystérectomie est le traitement réservé aux cas où les
Hémorragies
solutions conservatrices ne permettent pas une diminution des Un traitement médical est habituellement prescrit en pre-
symptômes chez les femmes ne désirant plus de grossesse. mière intention. Le traitement le plus efficace est souvent le
Réalisée en dernière intention, elle peut être partielle, plus atrophiant, son observance doit être bonne et les effets
subtotale ou totale. Ce principe d’hystérectomie non totale, secondaires doivent être limités pour permettre une prescription
pratiquée surtout outre-Atlantique, vient du fait que l’excision de longue durée. En effet, aucun médicament ne fait disparaître
du myomètre malade suffit seul à traiter la symptomatolo- l’adénomyose et l’arrêt du traitement conduit en général à une
gie [51]. La localisation et le degré d’extension de l’adénomyose reprise évolutive de la maladie [61]. Dans cette indication, le SIU-
doivent donc être définis avec précision en préopératoire par les LNG paraît le plus adapté, car il remplit toutes les conditions
examens d’imagerie. Ces interventions se réalisent par voie citées ci-dessus. De plus, l’efficacité du Mirena® a été démontrée
cœlioscopique si le volume utérin le permet et peuvent être chez des femmes atteintes d’adénomyose avec une régression
précédées d’un traitement par agonistes du Gn-RH [9, 14] . des saignements, une normalisation des paramètres hématolo-
L’hystérectomie subtotale est préférée à l’hystérectomie partielle giques et une réponse anatomique objectivée par une diminu-
dans les cas d’adénomyose extensive où le risque de récidive des tion échographique du volume utérin [22, 27].
ménorragies et de la dysménorrhée est important. Le choix En cas d’échec du traitement médical bien conduit (3 à
entre hystérectomie totale et subtotale dépend essentiellement 6 mois pour les traitements per os, 6 à 12 mois pour le SIU-
de l’état du col, du cul-de-sac de Douglas et de la cloison LNG), un traitement chirurgical est indiqué. Il doit être précédé
rectovaginale. L’hystérectomie subtotale est habituellement plus d’une imagerie de l’utérus (échographie ou mieux IRM) pour
rapide et moins morbide que l’hystérectomie totale lorsqu’elle juger du type d’adénomyose.
est réalisée par cœlioscopie. Mais s’il existe une endométriose de Une adénomyose superficielle peut être traitée par résection
la cloison ou un adénomyome cervical, une hystérectomie ou réduction endométriale avec un taux de succès supérieur à
totale doit être pratiquée. Par voie vaginale, sa morbidité est 70 % [44, 47, 50]. Les techniques de deuxième génération doivent
moindre et les suites opératoires sont plus simples. Une cœlio- être privilégiées, car les complications sont rares et grâce à la
scopie peut précéder la chirurgie vaginale afin de s’assurer de diffusion optimale de la chaleur, le risque de laisser des zones
l’absence d’endométriose péritonéale ou pour traiter les d’endomètre non traitées est diminué. Cela explique probable-
annexes. Le traitement conservateur ou radical des annexes est ment les taux élevés d’aménorrhée produits par certaines
fonction de l’âge de la patiente, de l’existence d’une pathologie méthodes qui garantissent un bon résultat à long terme. Ces
annexielle (endométriome) ou de lésions d’endométriose systèmes de thermocoagulation ont aussi leurs limites. Ils ne
péritonéale associées. Dans ce dernier cas, l’ovariectomie sont pas adaptés aux gros utérus, très fréquents chez les femmes
bilatérale participe au traitement étiologique de la maladie en atteintes d’adénomyose. Ainsi, les cavités utérines profondes de
bloquant la prolifération des foyers d’endomètre ectopique. La plus de 10 cm sont des contre-indications aux réductions
voie abdominale reste indiquée en cas d’adénomyose survenant endométriales par Novasure™ et ELITT™. Les thermocoagula-
sur un volumineux utérus fibreux coexistant souvent avec des tions par ballonnet ne sont pas indiquées lorsque l’hystéromé-
fibromes, en présence d’adhérences ou si la chirurgie doit trie est supérieure à 12 cm. Dans ce cas, il vaut mieux recourir
comporter un geste vésical ou rectal pour exciser des foyers aux techniques hystéroscopiques éventuellement précédées
d’endométriose. Le choix entre ces différentes voies d’abord est d’une préparation par agonistes du Gn-RH afin de faciliter la
aussi fonction de l’expérience des gynécologues en chirurgie destruction de l’endomètre et augmenter ainsi les chances de
cœlioscopique et vaginale. succès [62].
L’hystérectomie est classiquement réservée aux échecs des
traitements conservateurs. Elle peut aussi être proposée d’emblée
■ Indications en cas d’adénomyose profonde, sur décision de la patiente ou
sur décision médicale lorsqu’il existe des lésions associées ou des
Le traitement de l’adénomyose se discute selon la symptoma- facteurs de risque de cancer de l’endomètre.
tologie et le désir de grossesse. Toutes ces modalités thérapeutiques doivent être intégrées
Une adénomyose asymptomatique, découverte fortuitement dans un projet médical cohérent partagé avec la patiente pour
le plus souvent par des examens d’imagerie, ne doit pas être éviter les insatisfactions liées à la pérennisation de traitements
traitée. peu efficaces ou inadaptés [63].
En l’absence de désir de grossesse ou au-delà d’un âge où la
grossesse est possible, le traitement peut être médical ou
Douleurs
chirurgical, conservateur ou radical selon les signes cliniques
d’appel. Les hémorragies offrent plus d’options thérapeutiques Lorsqu’elles sont isolées, les dysménorrhées peuvent être
que les douleurs. Des examens complémentaires doivent être traitées en première intention par les antiprostaglandines en
réalisés tout au long de la prise en charge pour définir le type comprimés ou en suppositoires. Le traitement est débuté avant
d’adénomyose et rechercher d’éventuelles lésions associées qui les règles, à doses efficaces et pendant une durée suffisante.

Gynécologie 5
150-A-50 ¶ Traitement de l’adénomyose

Pas de désir de grossesse Désir de grossesse

Hémorragies Douleurs Symptomatologie


Asymptomatique AMP
hors AMP

Traitement médical
progestatifs (SIU-LNG), danazol, antiprostaglandines

Si échec : Si échec :
imagerie utérine imagerie plus
ou moins cœlioscopie

Adénomyose et
Adénomyose Adénomyose Adénomyose Adénomyose Adénomyose Adénomyose
endométriose
superficielle profonde focale diffuse focale diffuse
associée

Traitement
Réduction Agonistes Pas de Agonistes
Hystérectomie Adénomyomectomie médical Adénomyomectomie
endométriale du Gn-RH traitement du Gn-RH ?
SIU-LNG

Figure 1. Arbre décisionnel. Traitement de l’adénomyose. SIU-LNG : système intra-utérin au lévonorgestrel. AMP : assistance médicale à la procréation ;
GnRH : gonadotrophin releasing hormone.

Les SIU hormonaux permettent une régression des dysmé-


norrhées chez les femmes porteuses d’adénomyose et semblent
donc bien adaptés lorsque les douleurs sont associées aux
hémorragies [27, 28].
“ À retenir
Si les douleurs sont aussi rapportées à de l’endométriose, les
agonistes du Gn-RH sont indiqués. Efficaces sur les hémorragies Traitement chirurgical de l’adénomyose
et la dysménorrhée, leur utilisation est limitée du fait des Les hémorragies induites par de l’adénomyose
conséquences fonctionnelles et de leur coût [64]. superficielle et résistant au traitement médical peuvent
En cas d’échec, un traitement chirurgical est discuté. Par être traitées par une thermocoagulation endométriale.
rapport aux hémorragies, l’efficacité des endométrectomies sur
les douleurs est moins bien documentée. Dans une étude
randomisée comparant thermocoagulation et résection chez
51 femmes hémorragiques, cinq des six femmes ayant une conservateur. La résection des adénomyomes est préférable à
dysménorrhée préopératoire étaient soulagées après traite- leur destruction, compte tenu de l’absence de recul vis-à-vis des
ment [65]. En revanche, quatre autres femmes rapportaient une techniques utilisant l’électrocoagulation, la radiofréquence ou le
dysménorrhée de novo, dont trois après ballonnet. Le risque bistouri ultrasonique, et du risque de rupture utérine. La voie
iatrogène des techniques de thermocoagulation, en développant d’abord doit être adaptée à chaque cas pour garantir une qualité
des foyers d’adénomyose profonde, est parfois évoqué. d’exérèse et de suture myométriale parfaite.
Le traitement électif des adénomyomes par résection ou par Les femmes ayant une adénomyose profonde peuvent être
radiofréquence a permis de faire régresser les dysménorrhées traitées par le SIU-LNG ou les agonistes du Gn-RH pendant une
dans les rares cas décrits [51, 55]. durée assez courte (6 à 12 mois) en raison de l’effet contraceptif
Les douleurs sont en fait plus complexes à traiter de façon de ces médicaments. Le Mirena® est indiqué en cas d’adéno-
conservatrice que les hémorragies. Les rares séries publiées myose hémorragique isolée, alors que les agonistes sont préférés
concernent plus les dysménorrhées que les douleurs pelviennes en cas d’endométriose externe associée.
chroniques non cycliques ou la dyspareunie profonde qui font
aussi partie du cortège des signes fonctionnels de l’adénomyose.
Dans ces cas, seule l’hystérectomie peut soulager définitivement Assistance médicale à la procréation
les patientes. Ce traitement doit être précédé au minimum et adénomyose
d’une imagerie de l’utérus pour conforter le diagnostic et d’une Aucune recommandation de traitement de l’adénomyose
évaluation psychologique pour appréhender la part fonction- n’est faite chez les femmes débutant un cycle de traitement par
nelle attribuée à ces douleurs complexes. insémination ou fécondation in vitro (FIV) [61].
Cependant, devant les moins bons résultats de la FIV en cas
Traitement en cas de désir de grossesse d’endométriose, un prétraitement prolongé par agonistes du
Gn-RH a permis d’augmenter le taux de grossesses par rapport
Adénomyose symptomatique hors AMP aux femmes non prétraitées. Cette augmentation était corrélée
Les femmes en âge de procréer, porteuses de lésions focales à la sévérité de l’endométriose, classiquement associée à une
d’adénomyose, peuvent bénéficier d’un traitement chirurgical adénomyose diffuse [13].

6 Gynécologie
Traitement de l’adénomyose ¶ 150-A-50

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J.-L. Brun (jean-luc.brun@chu-bordeaux.fr).


H. Creux.
R. Gauzère.
P. Randaoharison.
D. Dallay.
Service de gynécologie obstétrique, Hôpital Pellegrin, 33076 Bordeaux cedex, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Brun J.-L., Creux H., Gauzère R., Randaoharison P., Dallay D. Traitement de l’adénomyose. EMC (Elsevier
Masson SAS, Paris), Gynécologie, 150-A-50, 2007.

Disponibles sur www.emc-consulte.com


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