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Endométriomes ovariens
N. Paillocher, L. Paris, F. Boussion, V. Cotici, A. Croué, E. Anglade, L. Catala,
P. Descamps

L’endométriome ovarien, isolé ou associé à d’autres lésions, est une localisation fréquente de
l’endométriose. Sa symptomatologie, totalement aspécifique, est dominée par les douleurs et l’infertilité.
L’échographie est l’examen paraclinique de référence assurant une sensibilité de 80 % et une spécificité
de 90 %, l’imagerie par résonance magnétique étant réservée au diagnostic des endométriomes
atypiques. En dehors des patientes de plus de 40 ans, où la confirmation histologique est nécessaire, la
prise en charge thérapeutique des endométriomes ovariens doit, le plus souvent, s’intégrer dans une
stratégie prenant en compte l’ensemble de la pathologie endométriosique. Le traitement chirurgical
conservateur par voie cœlioscopique est la règle. La kystectomie intrapéritonéale avec exérèse de la paroi
kystique semble la technique la plus adaptée. Cependant, lorsque le kyste apparaît trop volumineux ou
que la dissection paraît techniquement difficile (moins de 10 % des cas), il faut privilégier le traitement en
deux temps associant fenestration du kyste par cœlioscopie, traitement médical pendant 3 mois par
analogues de la luteinizing hormone-releasing hormone (LH-RH) suivi d’une nouvelle cœlioscopie
permettant la réalisation d’une coagulation au laser CO2 de la paroi interne du kyste. Le recours aux
techniques de procréation médicalement assistée n’est pas une contre-indication même si les liens de
causalité ne sont pas clairement établis.
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Endométriome ovarien ; Kystectomie ; Fenestration vaporisation-laser

Plan ■ Introduction
¶ Introduction 1 L’endométriose se définit par la présence de tissu endométrial
ectopique situé à distance de l’endomètre et sans connexion
¶ Physiopathologie 1 avec lui. Un endométriome correspond à une masse d’endomé-
¶ Anatomopathologie 2 triose solide ou kystique [1] . Par voie de conséquence, un
Aspect macroscopique 2 endométriome ovarien définit un nodule d’endométriose solide
Aspect cytologique 2 ou kystique localisé à l’ovaire.
Aspect histologique 2 L’endométriose est généralement retrouvée dans 2 à 10 % des
Endométriome ovarien et cancer 2 cas dans la population générale et l’ovaire, atteint isolément ou
associé à d’autres lésions d’endométrioses, est l’une des locali-
¶ Clinique 2
sations les plus fréquentes, estimée entre 31 et 44 % [2] .
Symptômes 2
Cliniquement, il est estimé que des endométriomes ovariens
Examen clinique 3 sont retrouvés chez près de 22 % des femmes présentant une
¶ Examens paracliniques 3 infertilité ou des douleurs pelviennes chroniques [3]. Enfin,
Échographie 3 d’après une étude épidémiologique récente sur les kystes de
Imagerie par résonance magnétique (IRM) 3 l’ovaire d’aspect bénin, l’endométriome ovarien représente 20 %
Dosage du marqueur sérique Ca 125 4 des kystes examinés après chirurgie [4].
Cœlioscopie « diagnostique » 4 Cette entité nosologique est donc relativement fréquente
justifiant que ce sujet soit traité indépendamment de la patho-
¶ Traitement 4
logie endométriosique et indépendamment de la prise en charge
Abstention thérapeutique 4
des kystes ovariens.
Traitement médical 5
Ponction sous contrôle échographique 5
Traitement chirurgical 5
■ Physiopathologie
¶ Infertilité et endométriome ovarien 6
La physiopathologie de l’endométriose est un sujet relative-
¶ Conclusion 7
ment controversé longtemps dominé par deux théories qui
semblent s’opposer. La théorie de la métaplasie, plus ancienne,

Gynécologie 1
150-A-40 ¶ Endométriomes ovariens

évoque une transformation de l’épithélium de l’ovaire en tissu


endométrial par métaplasie [5]. La théorie de l’implantation
propose, quant à elle, un reflux de fragments d’endomètre par
les trompes pendant les règles puis une implantation de ces
fragments sur l’ovaire [6]. La théorie de la métaplasie n’explique
que la formation des endométriomes ovariens et les lésions
d’endométriose externe fréquemment associées sont alors
expliquées par extension de cette hypothèse à la séreuse
péritonéale. La théorie de l’implantation implique une cascade
d’évènements allant du simple reflux à l’inflammation [7] .
Depuis quelques années, une nouvelle théorie émerge. Il s’agit
de la théorie d’induction qui repose sur une déficience du
système de défense immunitaire [8]. Au total, il est probable que
l’histogenèse de l’endométriose implique ces trois théories.
Dans le cas précis de l’endométriome ovarien, plusieurs
controverses existent également. Il était admis que le tissu
endométriosique se dépose sur le parenchyme ovarien, pénètre
dans le cortex ovarien comme « un insecte pénétrant dans une
pomme » puis grossisse au rythme des cycles menstruels [9]. Figure 1. Aspect histologique typique d’un endométriome ovarien.
Cependant, Brosens et al., en 1994, ont relancé une hypothèse 1. Lumière kystique ; 2. remaniements hémosidériques ; 3. endomètre ;
datant de 1957 qui proposait le développement des endomé- 4. chorion cytogène ; 5. parenchyme ovarien ; 6. follicule primaire.
triomes ovariens à la surface de l’ovaire puis une invagination
de ce kyste dans le cortex ovarien au décours des différents
cycles menstruels [10]. néoplasique au sein de la tumeur, un type histologique de la
Au total, l’histoire naturelle de l’endométriome ovarien lésion compatible avec une origine endométriale et l’absence
conduit à la formation d’un kyste hémorragique hormonosen- d’autre étiologie tumorale potentielle [12]. Concernant l’endo-
sible qui augmente de volume au décours des hémorragies métriose ovarienne, la fréquence d’une telle éventualité est
successives, réalisant un effet de masse. évaluée à 5 % avec un pic d’incidence chez les patientes
ménopausées [13] . Les carcinomes à cellules claires et les
carcinomes endométrioïdes sont les types histologiques les plus
■ Anatomopathologie fréquents [13].

Aspect macroscopique ■ Clinique


L’examen macroscopique met le plus souvent en évidence un
L’endométriome ovarien est principalement une pathologie
liquide « chocolat » à l’ouverture du kyste qui est un signe très
de la femme en période d’activité génitale avec une médiane se
évocateur mais non pathognomonique d’endométriome. En
situant autour de l’âge de 35 ans [14]. Des cas sont régulièrement
effet, Koninckx et al., en 1992, rapportent une étude sur les
retrouvés en postménopause, parfois tardive, correspondant
kystes d’aspect chocolat où 68 % correspondent à une endomé-
ainsi à des endométriomes non symptomatiques n’ayant pas
triose, 27 % à des kystes lutéaux et 5 % à des kystes folliculai-
régressé à la ménopause. En cas de lésion unilatérale, il est
res [11]. Le liquide intrakystique peut également être citrin dans
admis que la localisation gauche est plus fréquente que la droite
30 % des cas.
(environ 60 % contre 40 % respectivement) [15]. Cette prédomi-
nance gauche est également retrouvée pour les endométriomes
Aspect cytologique récidivants [16].
L’analyse du liquide intrakystique met en évidence, de façon
relativement typique mais peu fréquente, des amas de cellules Symptômes
endométriales reposant sur un fond « sale ». Le plus souvent, le L’endométriome ovarien est à l’origine de tableaux cliniques
cytologiste retrouve des signes indirects comme un fond variés dominés par les douleurs, l’infertilité et les hémorragies.
d’hématies lysées associés à de nombreux débris cellulaires ou Il s’agit donc d’une symptomatologie aspécifique qui peut, par
du pigment à l’état libre ou inclus dans les sidérophages. Le ailleurs, être masquée par les autres localisations d’endométriose
diagnostic cytologique peut donc être difficile, voire impossible. fréquemment associées et notamment en cas d’endométriose
Le principal diagnostic différentiel est celui du kyste lutéal pelvienne profonde souvent très symptomatique. Il faut égale-
remanié qui se présente sous forme d’hématies lysées avec ment retenir qu’un kyste ovarien endométriosique peut être
quelques sidérophages mais sans cellule endométriale ni totalement asymptomatique et donc diagnostiqué fortuitement.
pigment à l’état libre.
Douleurs
Aspect histologique (Fig. 1)
La douleur est le signe clinique le plus fréquent mais ces
Typiquement, l’endométriome ovarien se présente sous la douleurs ne présentent pas de caractère réellement distinctif
forme d’un kyste bordé par une muqueuse endométriale en aussi bien au niveau de leurs sièges, de leurs types ou de leurs
phase proliférative ou sécrétoire. Cette muqueuse comporte irradiations. La douleur apparaît généralement chronique,
fréquemment de larges flaques hémorragiques avec des sidéro- rythmée par le cycle menstruel (douleur cataméniale), en
phages ou du pigment à l’état libre. Cependant, l’épithélium rapport avec des saignements intrakystiques mais ce caractère
apparaît souvent remanié aboutissant fréquemment à la dispa- est retrouvé pour l’ensemble de la pathologie endométriosique
rition de la muqueuse endométriale. La cavité kystique n’est et n’est donc pas un caractère discriminant. Les algies pelvien-
alors bordée que par une paroi fibreuse infiltrée de macrophages nes chroniques et les dysménorrhées dominent, le plus souvent,
chargés d’hémosidérine compliquant ainsi le diagnostic. le tableau clinique.
Dans les cas où plusieurs localisations d’endométrioses sont
Endométriome ovarien et cancer associées simultanément chez une même femme, il se pose la
question de savoir comment relier les différentes lésions aux
La survenue d’un carcinome sur des foyers d’endométrioses symptômes [17]. L’endométriome en est un bon exemple car il
est fréquemment décrite dans la littérature. Un tel diagnostic existe selon les études une discordance entre certains auteurs
nécessite l’association d’un contingent endométriosique et qui établissent une association [18, 19] et d’autres qui estiment

2 Gynécologie
Endométriomes ovariens ¶ 150-A-40

que les algies pelviennes chroniques sont liées à d’autres lésions


(et principalement soit des lésions d’endométriose profonde soit
des adhérences pelviennes) [20, 21].

Infertilité (cf. infra)


Un endométriome ovarien de plus de 3 cm conduit à la
classification en stade III selon la classification de l’American
Fertility Society et le taux de conception spontanée n’est alors
que de 22,3 % [22]. De plus, Beretta et al. rapportent un taux de
grossesses spontanées à 2 ans de 66,7 % après kystectomie pour
endométriome ovarien [23]. Cependant, aucune étude spécifique,
portant sur les endométriomes isolés, n’explique les mécanismes
responsables de l’infertilité et les relations entre endométriome
isolé et infertilité ne sont pas clairement établies à ce jour [14].
Figure 3. spect échographique par voie endovaginale d’un endomé-
Hémorragies triome ovarien bilobé avec renforcement postérieur des échos. 1. Paroi
Elles se présentent sous la forme de ménorragies et de épaisse, lisse et régulière ; 2. répartition diffuse de fins échos ;3. renforce-
métrorragies prémenstruelles témoins des troubles de la fonc- ment postérieur des échos.
tion ovarienne liés à l’existence d’un endométriome. Elles sont
bien évidemment totalement aspécifiques et traduisent plus
généralement l’association à une adénomyose plus fréquem-
ment génératrice de saignements.

Autres symptômes plus rares


Plus rarement, l’endométriome ovarien peut donner une
symptomatologie en rapport avec un effet de masse responsable
d’une compression des organes de voisinage. Ainsi, le diagnostic
peut être réalisé devant des signes fonctionnels urinaires ou une
symptomatologie digestive.

Examen clinique
L’examen clinique, fondamental, a une double orientation :
mettre cliniquement en évidence la masse ovarienne pour en
décrire ses caractéristiques et faire le bilan des lésions endomé-
triosiques potentiellement associées.
Il n’existe donc aucun élément spécifique de l’examen
clinique et le diagnostic d’endométriome ovarien est le plus Figure 4. Coupe axiale d’IRM en pondération T1 avec présence d’une
souvent évoqué devant un faisceau d’arguments associant une cloison de refend réalisant l’aspect dit en “grain de café”. 1. Utérus ;
masse ovarienne et des lésions cliniques d’endométriose. 2. endométriome ; 3. cloison de refend.

■ Examens paracliniques doppler correspondant à un dépôt cruorique [25]. Les kystes


endométriosiques mesurent en général moins de 5 cm, mais ils
Échographie (Fig. 2, 3) peuvent néanmoins atteindre des tailles allant jusqu’à 20 cm. La
présentation échographique des endométriomes est, cependant,
L’échographie, et notamment l’échographie par voie endova- souvent atypique et l’échographie met alors en évidence : des
ginale, parvient à une sensibilité de 80 % et à une spécificité de kystes à contenu strictement anéchogène observés dans les
90 % [24]. Les signes échographiques typiques de l’endomé- formes très anciennes, des kystes très hétérogènes en cas de
triome ovarien sont : une image échographique arrondie saignement récent (d’où l’intérêt de réaliser cet examen en
uniloculaire, parfois bilobée, à paroi lisse, régulière et souvent début de cycle) et la présence de cloisons ou de végétations [26].
épaisse ; un contenu homogène marqué par une répartition Par ailleurs, du fait des adhérences péritonéales et sous-
diffuse de fins échos ; un renforcement postérieur des échos ; et péritonéales, la morphologie des endométriomes évolue au
la visibilité d’une petite motte échogène accolée à la paroi, cours du temps avec des contours qui deviennent anguleux et
souvent triangulaire ou arciforme, sans signe vasculaire au géométriques.
Le principal diagnostic différentiel échographique est le kyste
hémorragique de l’ovaire, même si les échos se répartissent en
général dans la partie déclive du kyste.
Le couplage de l’échographie au doppler couleur et pulsé, qui
permet d’étudier la vascularisation des parois du kyste n’a pas
montré de bénéfice en termes de performance diagnostique [27].
L’utilisation du doppler pourrait, cependant, être un indicateur
de l’activité de l’endométriome car, selon un article récent, la
vascularisation du kyste serait corrélée à l’importance des
douleurs pelviennes [28].

Imagerie par résonance magnétique (IRM)


(Fig. 4, 5, 6)
Figure 2. Aspect échographique par voie endovaginale d’un endomé- L’IRM permet la cartographie la plus précise de l’ensemble des
triome ovarien uniloculaire, à paroi épaisse présentant un dépôt cruori- lésions à localisations endométriosiques. Le plus souvent, dans
que. 1. Paroi épaisse, lisse et régulière ; 2. répartition diffuse de fins échos ; le diagnostic des endométriomes, l’IRM est un examen de
3. dépôt cruorique. seconde intention, réservée au diagnostic des endométriomes

Gynécologie 3
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Figure 5. Coupe axiale d’IRM comparant le


signal en T1 et T2 au sein d’un endométriome.
1. Vessie ; 2. utérus ; 3. rectum ; 4. endomé-
triome.

Figure 6. Coupe coronale d’IRM en pondération T2 visualisant au sein Figure 7. Photographie effectuée lors d’une cœlioscopie opératoire
d’un endométriome plusieurs cavités d’âge hémorragique différent. pour endométriomes ovariens bilatéraux. 1. Endométriome gauche ;
1. Vessie ; 2. rectum ; 3. endométriome ovarien. 2. endométriome droit ; 3. utérus ; 4. adhérences ; 5. lésions d’endomé-
trioses pelviennes associées.

atypiques où l’échographie endovaginale est parfois en


défaut [29]. D’après une revue de la littérature datant de 1994, la endométriomes ovariens. Le plus souvent, son dosage est
sensibilité de l’IRM pour le diagnostic des endométriomes varie effectué dans le bilan d’un kyste ovarien avec suspicion de
de 71 à 90 % [30]. La sémiologie en IRM est en général expliquée malignité. Le taux sérique du Ca 125 n’excède généralement pas
par l’évolution dans le temps du signal du sang en pondération 100 UI/ml [34].
T1 et T2 associée à un aspect morphologique particulier [31].
Typiquement, un endométriome se présente sous la forme
d’une image arrondie, limitée par une paroi épaisse avec Cœlioscopie « diagnostique » (Fig. 7)
présence d’une cloison de refend vers l’intérieur de la masse Malgré les progrès de l’imagerie dans l’exploration des kystes
réalisant l’aspect caractéristique dit en « grain de café » (Fig. 4). ovariens, les différents examens paracliniques peuvent être mis
Au décours de l’évolution, la cloison de refend divise le kyste en en défaut et le diagnostic de certitude d’un endométriome
deux ou trois parties. Le plus souvent, le sang endométriosique ovarien reste histologique. Ainsi, préalablement au geste
correspond à un hypersignal dans les séquences en pondération thérapeutique, la cœlioscopie a des vertus diagnostiques.
T1 et à un hyposignal relatif dans les séquences en pondération Typiquement, l’endométriome ovarien se présente sous la forme
T2 (Fig. 5). Cependant, dans les hémorragies plus récentes, le d’un kyste ovarien adhérant à la face postérieure du ligament
sang est en hypersignal dans les deux types de séquences. large associé à d’autres lésions d’endométrioses pelviennes
Parfois un niveau horizontal est retrouvé correspondant au (Fig. 7). L’ouverture du kyste laisse échapper un liquide marron
dépôt hématique déclive dans l’endométriome. Au sein d’un ou noirâtre dit « chocolat » évocateur mais non pathognomoni-
même endométriome, s’il existe plusieurs cavités d’âge hémor- que (cf. supra).
ragique différent, l’IRM visualise plusieurs hypersignaux varia-
bles en pondération T1 et T2 entraînant, de manière quasiment
pathognomonique, des images en « miroir » entre les différentes
séquences [31] (Fig. 6). Enfin, la technique de saturation des ■ Traitement
graisses « fat-sat » permet de mieux diagnostiquer les endomé-
triomes de moins de 1 cm [32]. Abstention thérapeutique
L’abstention thérapeutique, dans la prise en charge des
Dosage du marqueur sérique Ca 125 endométriomes ovariens, n’est pas la règle puisque le diagnostic
Le dosage du Ca 125 constitue un élément diagnostique de de certitude ne peut être établi qu’après analyse histologique.
l’endométriose, notamment dans le bilan des patientes inferti- Cependant, deux situations peuvent justifier une abstention
les [33], mais son dosage apparaît peu utile dans le diagnostic des thérapeutique : les kystes de moins de 3 cm de diamètre, chez

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une femme jeune, avec des données de l’imagerie apportant une ovarienne sur le bord antimésial de l’ovaire puis en un agran-
haute probabilité diagnostique et les patientes présentant une dissement de la zone de rupture sur 2 à 3 cm permettant
récidive après chirurgie [14]. d’identifier un plan de clivage. Il s’ensuit une dissection du
Néanmoins, une telle attitude nécessite un suivi régulier kyste par traction divergente en utilisant deux pinces à préhen-
clinique et radiologique. sion. Généralement, à l’approche du hile ovarien et au niveau
de la partie inférieure du kyste, le plan de clivage devient plus
Traitement médical difficile à suivre et les tractions même prudentes induisent des
petits saignements des fibres rouges visibles à la surface du
Nous n’envisagerons pas les traitements symptomatiques mais kyste. La coagulation et les sections des fibres rouges à la surface
seulement les traitements effectués à visée thérapeutique. Même du kyste vont permettre de retrouver le plan et de poursuivre
si certaines études ont objectivé un effet sur la taille des la dissection sans dégâts pour l’ovaire [44]. Ces considérations
endométriomes pouvant aller jusqu’à une diminution de techniques sont très importantes à prendre en compte car des
diamètre de 50 % [35, 36], il est généralement admis que le tractions violentes et intempestives peuvent induire des dégâts
traitement médical, quel que soit l’agent utilisé (association vasculaires importants responsables de lésions du tissu ovarien
œstroprogestative, progestatif, danazol ou analogues de la sain [45]. Il s’agit d’ailleurs de la principale critique effectuée à
luteinizing hormone-releasing hormone [LH-RH]), n’a pas d’impact l’égard de cette technique. L’extraction du kyste par cœlioscopie
significatif sur les endométriomes de plus de 3 cm [14]. L’échec est effectuée à l’aide d’un sac endoscopique protégeant ainsi la
du traitement médical utilisé seul est expliqué par la persistance paroi et évitant les disséminations intrapéritonéales lors des
après traitement de tissu endométriosique actif [37]. De même, la ruptures de kystes à l’extraction. En dernier lieu, lorsque la
prescription d’un traitement médical préopératoire ne semble kystectomie est incomplète, le geste chirurgical doit être
pas justifiée, elle n’influence pas la durée opératoire et n’aide complété par une électrocoagulation ou une vaporisation-laser
pas à la réalisation du geste chirurgical [38]. de la coque restante du kyste.
La place du traitement médical est donc limitée. Donnez et
al., dans une série de 814 cas, justifieraient cependant la Techniques de fenestration
prescription d’analogues de la LH-RH, pendant 3 mois, dans la
Le drainage seul d’un endométriome ovarien expose à un
prise en charge des volumineux endométriomes ovariens
risque de récidive quasi inévitable [40]. La réalisation d’une
préalablement drainés afin de faciliter le geste de
fenestration du kyste impose donc un rinçage abondant de la
vaporisation-laser [39].
cavité kystique et un geste sur la paroi kystique soit par
électrocoagulation, soit par vaporisation-laser. La coagulation de
Ponction sous contrôle échographique la paroi du kyste offre l’avantage d’être facilement accessible
d’un point de vue chirurgical. Néanmoins, la destruction du
La faisabilité de la ponction échoguidée d’un endométriome
tissu ovarien normal de proximité par conduction thermique
est bonne, évaluée à plus de 95 % [40]. Cependant, son intérêt
peut exposer à une dégradation importante du patrimoine
thérapeutique est limité avec, selon les séries, des taux de
folliculaire [45]. La technique de vaporisation à l’aide du laser
récidive allant de 28 à 100 % [14]. Par ailleurs, la ponction est
CO2 se réalise en deux temps. En effet, après réalisation de la
source de complications infectieuses (d’où la nécessité d’une
antibioprophylaxie systématique) et d’adhérences intra- fenestration et d’un rinçage abondant du kyste, un traitement
abdominales si le liquide du kyste s’écoule dans la cavité par analogues de la LH-RH est effectué pendant 3 mois. Ce
pelvienne. Pour ces différentes raisons, la ponction échoguidée traitement, créant un climat d’hypo-œstrogénie, permet une
n’est pas recommandée en dehors de deux situations où le réduction de la taille de l’endométriome et une réduction de
diagnostic d’endométriose est déjà connu : les patientes multi- l’épaisseur de la paroi du kyste. À la suite de ce traitement, une
opérées présentant un risque adhérentiel majeur compliquant le seconde cœlioscopie est réalisée pour effectuer une vaporisation
geste chirurgical et, les patientes infertiles, présentant des au laser CO2 de la paroi interne du kyste. L’utilisation du laser
récidives documentées, avant de pratiquer une fécondation in assure par sa grande précision la destruction élective de la paroi
vitro (FIV). La ponction est alors effectuée avant la FIV pour du kyste en préservant au maximum le cortex ovarien normal.
limiter les risques liés au syndrome d’hyperstimulation. La L’inconvénient de cette procédure est la nécessité de réaliser
ponction est également possible au cours de la ponction deux cœlioscopies à 3 mois d’intervalle.
folliculaire.
Résultats du traitement chirurgical
Traitement chirurgical Le risque de récidives après kystectomie est très variable avec,
selon les études publiées, des taux allant de 0 à 30 % [41]. Cette
Devant la nécessité d’un diagnostic étiologique de certitude grande disparité dans les résultats est expliquée par l’implication
passant par l’analyse anatomopathologique et l’absence d’effi- de nombreux paramètres comme la sévérité des lésions et
cacité du traitement médical, la prise en charge chirurgicale des l’importance de l’inflammation lors du traitement initial, la
endométriomes ovariens est la référence. Le traitement cœlio- qualité de la prestation opératoire, les critères retenus pour
chirurgical conservateur doit être privilégié en première inten- définir la récidive ou encore la durée du suivi très variable selon
tion même si les patientes doivent être informées du risque de les séries [14] . Seules deux études prospectives randomisées
laparoconversion, dépendant le plus souvent des constatations comparent les deux techniques (kystectomie versus fenestra-
peropératoires [41]. L’annexectomie n’est réellement justifiée tion), les taux de récidives apparaissent meilleurs dans le bras
qu’en postménopause où la présence d’un endométriome kystectomie [23, 46].
ovarien doit être considérée comme une situation potentielle- L’impact sur la fertilité est également un moyen d’évaluation
ment maligne [42]. des techniques chirurgicales, même si, là encore, de nombreuses
Pour la réalisation du traitement cœliochirurgical conserva- variables influent sur les résultats. Dans une publication récente,
teur, deux techniques principales sont utilisées : la kystectomie Audebert a rassemblé plusieurs études, d’après des séries de plus
intrapéritonéale permettant l’excision de la totalité de la paroi de 50 cas, rapportant des taux de conception allant de 23 à
du kyste et la fenestration du kyste suivie d’une destruction de 67 % [14] (Tableau 1). D’après les deux études comparatives des
sa paroi par coagulation ou par vaporisation au laser CO2. deux techniques [23, 46], les taux de conception seraient plus
importants lors de la réalisation d’une kystectomie.
Kystectomie intrapéritonéale
En France, elle représente la technique endoscopique de
Synthèse des indications chirurgicales (Fig. 8)
référence pour les endométriomes de plus de 3 cm assurant La kystectomie par voie endoscopique est la technique de
l’ablation du kyste et son analyse histologique. En général, la référence et doit même être systématiquement réalisée chez les
dissection complète du kyste est possible dans plus de 90 % des patientes de plus de 40 ans en raison du risque faible mais réel
cas [43]. Le premier temps consiste en une incision de la coque de malignité [47]. Cependant, lorsque le kyste apparaît trop

Gynécologie 5
150-A-40 ¶ Endométriomes ovariens

Tableau 1.
Taux cumulés de grossesse après chirurgie de l’endométriome ovarien (d’après [14]).

Auteur Technique N Suivi % cumul grossesse


Donnez Vaporisation 814 12 51
Sutton Vaporisation 66 36 45
Beretta Kystectomie 32 24 66,7
Coagulation 32 24 23,5
Hemmings Coagulation 67 36 60
Bussaca Kystectomie 57 24 53
Yoshida Kystectomie 92 37,5 43
Alborzi Kystectomie 52 24 59,4
Coagulation 48 24 23,3

Endométriome ovarien

Âge < 40 ans Âge > 40 ans

Endométriose connue Patiente non Patiente


+ taille < 3 cm ménopausée ménopausée

Récidive après Kyste volumineux Annexectomie


chirurgie Dissection difficile

Kystectomie

Abstention Ponction
thérapeutique échoguidée
Fenestration
Analogues
}

Vaporisation-laser
Alternative au traitement chirurgical

Figure 8. Synthèse des indications dans le traitement des endométriomes ovariens.

volumineux ou lorsque la dissection paraît techniquement contient du tissu ovarien normal [50]. Ainsi, la réponse ova-
difficile, il faut privilégier le traitement en deux temps associant rienne serait altérée par diminution du nombre de follicules et
fenestration et vaporisation-laser. Cette situation représenterait par diminution du nombre d’ovocytes retirés [51]. Cependant, les
moins de 10 % des cas [46]. facteurs prédictifs des effets délétères de la kystectomie sont
principalement représentés par la taille de l’endométriome et
par les difficultés à assurer l’hémostase lors du geste chirurgical
■ Infertilité et endométriome ce qui représente, comme nous l’avons précédemment vu, les
principales indications de la technique de fenestration
ovarien vaporisation-laser.
Les relations entre les endométriomes ovariens et l’infertilité La nécessité d’un recours aux techniques de procréation
sont des sujets à controverses très débattus dans la littérature. médicalement assistée reste fréquente dans la prise en charge
Pour certains, les endométriomes ovariens sont responsables d’une infertilité attribuée à l’endométriose ovarienne d’où
d’une diminution de la qualité des ovocytes dans l’ovaire l’intérêt d’étudier l’impact du geste chirurgical sur les résultats de
controlatéral, d’une diminution de la réponse à la stimulation la FIV. Canis et al., dans une étude rétrospective effectuée d’après
et d’une diminution du taux d’implantation [48]. Cependant, un registre de FIV, ne retrouvent aucune différence concernant le
Fujishita et al., dans une étude portant sur plus de 200 patien- nombre d’ovocytes, le nombre d’embryons et le taux de grossesse
tes, ne retrouvent pas de différence significative concernant le entre trois groupes de patientes représentés par les patientes
taux de grossesse, qu’il y ait ou non un endométriome [49]. traitées chirurgicalement pour un endométriome ovarien, les
La prise en charge chirurgicale optimale de l’endométriome patientes ayant bénéficié d’une cœlioscopie pour endométriose
ovarien dans un contexte d’infertilité est également un sujet sans lésion d’endométriose profonde et les patientes prises en
débattu. La principale critique faite à la technique de référence charge pour infertilité tubaire [52]. Une diminution de la réponse
(kystectomie par voie cœlioscopique) est le risque d’altération ovarienne à la stimulation est cependant rapportée en cas de
du parenchyme ovarien restant. En effet, Muzzi et al. rapportent chirurgie itérative et en cas de chirurgie pour endométriomes
une étude montrant que 54 % de la paroi des kystes excisés ovariens bilatéraux et volumineux [14].

6 Gynécologie
Endométriomes ovariens ¶ 150-A-40

■ Conclusion [19] Fedele L, Bianchi S, Zanconato G, Portuese A, Raffaelli R. Use of a


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nécessité d’une prise en charge chirurgicale est admise mais, 2000;107:44-54.
au-delà du traitement du kyste endométriosique, les objectifs [22] Adamson GD. Treatment of endometriosis-associated infertility. Semin
recherchés sont variables selon l’âge de la patiente. Au-delà de Reprod Endocrinol 1997;15:363-71.
40 ans, le risque minime mais réel de carcinomes associés fait [23] Beretta P, Franchi M, Ghezzi F, Busacca M, Zupi E, Bolis P.
privilégier la recherche histologique d’où la nécessité de la Randomized clinical trial of two laparoscopic treatments of
kystectomie, voire de l’annexectomie. Avant 40 ans, chez les endometriomas: cystectomy versus drainage and coagulation. Fertil
patientes désireuses d’une grossesse, l’objectif est de préserver Steril 1998;70:1176-80.
au maximum le cortex ovarien sain d’où, selon les constata- [24] Guerriero S, Mais V, Ajossa S, Paoletti AM, Angiolucci M, Melis GB.
. tions peropératoires, la réalisation soit d’une kystectomie (en Transvaginal ultrasonography combined with CA-125 plasma levels in
première intention), soit d’une fenestration suivie d’une the diagnosis of endometrioma. Fertil Steril 1996;65:293-8.
[25] Patel MD, Feldstein VA, Chen DC, Lipson SD, Filly RA.
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Service de gynécologie-obstétrique, CHU, 49000 Angers, France.
A. Croué.
Laboratoire d’anatomo-pathologie, CHU, 49000 Angers, France.
E. Anglade.
Centre Paul Papin, 49000 Angers, France.
L. Catala.
P. Descamps.
Service de gynécologie-obstétrique, CHU, 49000 Angers, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Paillocher N., Paris L., Boussion F., Cotici V., Croué A., Anglade E., Catala L., Descamps P. Endométriomes
ovariens. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Gynécologie, 150-A-40, 2006.

Disponibles sur www.emc-consulte.com


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