Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Endométriomes ovariens
N. Paillocher, L. Paris, F. Boussion, V. Cotici, A. Croué, E. Anglade, L. Catala,
P. Descamps
L’endométriome ovarien, isolé ou associé à d’autres lésions, est une localisation fréquente de
l’endométriose. Sa symptomatologie, totalement aspécifique, est dominée par les douleurs et l’infertilité.
L’échographie est l’examen paraclinique de référence assurant une sensibilité de 80 % et une spécificité
de 90 %, l’imagerie par résonance magnétique étant réservée au diagnostic des endométriomes
atypiques. En dehors des patientes de plus de 40 ans, où la confirmation histologique est nécessaire, la
prise en charge thérapeutique des endométriomes ovariens doit, le plus souvent, s’intégrer dans une
stratégie prenant en compte l’ensemble de la pathologie endométriosique. Le traitement chirurgical
conservateur par voie cœlioscopique est la règle. La kystectomie intrapéritonéale avec exérèse de la paroi
kystique semble la technique la plus adaptée. Cependant, lorsque le kyste apparaît trop volumineux ou
que la dissection paraît techniquement difficile (moins de 10 % des cas), il faut privilégier le traitement en
deux temps associant fenestration du kyste par cœlioscopie, traitement médical pendant 3 mois par
analogues de la luteinizing hormone-releasing hormone (LH-RH) suivi d’une nouvelle cœlioscopie
permettant la réalisation d’une coagulation au laser CO2 de la paroi interne du kyste. Le recours aux
techniques de procréation médicalement assistée n’est pas une contre-indication même si les liens de
causalité ne sont pas clairement établis.
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Plan ■ Introduction
¶ Introduction 1 L’endométriose se définit par la présence de tissu endométrial
ectopique situé à distance de l’endomètre et sans connexion
¶ Physiopathologie 1 avec lui. Un endométriome correspond à une masse d’endomé-
¶ Anatomopathologie 2 triose solide ou kystique [1] . Par voie de conséquence, un
Aspect macroscopique 2 endométriome ovarien définit un nodule d’endométriose solide
Aspect cytologique 2 ou kystique localisé à l’ovaire.
Aspect histologique 2 L’endométriose est généralement retrouvée dans 2 à 10 % des
Endométriome ovarien et cancer 2 cas dans la population générale et l’ovaire, atteint isolément ou
associé à d’autres lésions d’endométrioses, est l’une des locali-
¶ Clinique 2
sations les plus fréquentes, estimée entre 31 et 44 % [2] .
Symptômes 2
Cliniquement, il est estimé que des endométriomes ovariens
Examen clinique 3 sont retrouvés chez près de 22 % des femmes présentant une
¶ Examens paracliniques 3 infertilité ou des douleurs pelviennes chroniques [3]. Enfin,
Échographie 3 d’après une étude épidémiologique récente sur les kystes de
Imagerie par résonance magnétique (IRM) 3 l’ovaire d’aspect bénin, l’endométriome ovarien représente 20 %
Dosage du marqueur sérique Ca 125 4 des kystes examinés après chirurgie [4].
Cœlioscopie « diagnostique » 4 Cette entité nosologique est donc relativement fréquente
justifiant que ce sujet soit traité indépendamment de la patho-
¶ Traitement 4
logie endométriosique et indépendamment de la prise en charge
Abstention thérapeutique 4
des kystes ovariens.
Traitement médical 5
Ponction sous contrôle échographique 5
Traitement chirurgical 5
■ Physiopathologie
¶ Infertilité et endométriome ovarien 6
La physiopathologie de l’endométriose est un sujet relative-
¶ Conclusion 7
ment controversé longtemps dominé par deux théories qui
semblent s’opposer. La théorie de la métaplasie, plus ancienne,
Gynécologie 1
150-A-40 ¶ Endométriomes ovariens
2 Gynécologie
Endométriomes ovariens ¶ 150-A-40
Examen clinique
L’examen clinique, fondamental, a une double orientation :
mettre cliniquement en évidence la masse ovarienne pour en
décrire ses caractéristiques et faire le bilan des lésions endomé-
triosiques potentiellement associées.
Il n’existe donc aucun élément spécifique de l’examen
clinique et le diagnostic d’endométriome ovarien est le plus Figure 4. Coupe axiale d’IRM en pondération T1 avec présence d’une
souvent évoqué devant un faisceau d’arguments associant une cloison de refend réalisant l’aspect dit en “grain de café”. 1. Utérus ;
masse ovarienne et des lésions cliniques d’endométriose. 2. endométriome ; 3. cloison de refend.
Gynécologie 3
150-A-40 ¶ Endométriomes ovariens
Figure 6. Coupe coronale d’IRM en pondération T2 visualisant au sein Figure 7. Photographie effectuée lors d’une cœlioscopie opératoire
d’un endométriome plusieurs cavités d’âge hémorragique différent. pour endométriomes ovariens bilatéraux. 1. Endométriome gauche ;
1. Vessie ; 2. rectum ; 3. endométriome ovarien. 2. endométriome droit ; 3. utérus ; 4. adhérences ; 5. lésions d’endomé-
trioses pelviennes associées.
4 Gynécologie
Endométriomes ovariens ¶ 150-A-40
une femme jeune, avec des données de l’imagerie apportant une ovarienne sur le bord antimésial de l’ovaire puis en un agran-
haute probabilité diagnostique et les patientes présentant une dissement de la zone de rupture sur 2 à 3 cm permettant
récidive après chirurgie [14]. d’identifier un plan de clivage. Il s’ensuit une dissection du
Néanmoins, une telle attitude nécessite un suivi régulier kyste par traction divergente en utilisant deux pinces à préhen-
clinique et radiologique. sion. Généralement, à l’approche du hile ovarien et au niveau
de la partie inférieure du kyste, le plan de clivage devient plus
Traitement médical difficile à suivre et les tractions même prudentes induisent des
petits saignements des fibres rouges visibles à la surface du
Nous n’envisagerons pas les traitements symptomatiques mais kyste. La coagulation et les sections des fibres rouges à la surface
seulement les traitements effectués à visée thérapeutique. Même du kyste vont permettre de retrouver le plan et de poursuivre
si certaines études ont objectivé un effet sur la taille des la dissection sans dégâts pour l’ovaire [44]. Ces considérations
endométriomes pouvant aller jusqu’à une diminution de techniques sont très importantes à prendre en compte car des
diamètre de 50 % [35, 36], il est généralement admis que le tractions violentes et intempestives peuvent induire des dégâts
traitement médical, quel que soit l’agent utilisé (association vasculaires importants responsables de lésions du tissu ovarien
œstroprogestative, progestatif, danazol ou analogues de la sain [45]. Il s’agit d’ailleurs de la principale critique effectuée à
luteinizing hormone-releasing hormone [LH-RH]), n’a pas d’impact l’égard de cette technique. L’extraction du kyste par cœlioscopie
significatif sur les endométriomes de plus de 3 cm [14]. L’échec est effectuée à l’aide d’un sac endoscopique protégeant ainsi la
du traitement médical utilisé seul est expliqué par la persistance paroi et évitant les disséminations intrapéritonéales lors des
après traitement de tissu endométriosique actif [37]. De même, la ruptures de kystes à l’extraction. En dernier lieu, lorsque la
prescription d’un traitement médical préopératoire ne semble kystectomie est incomplète, le geste chirurgical doit être
pas justifiée, elle n’influence pas la durée opératoire et n’aide complété par une électrocoagulation ou une vaporisation-laser
pas à la réalisation du geste chirurgical [38]. de la coque restante du kyste.
La place du traitement médical est donc limitée. Donnez et
al., dans une série de 814 cas, justifieraient cependant la Techniques de fenestration
prescription d’analogues de la LH-RH, pendant 3 mois, dans la
Le drainage seul d’un endométriome ovarien expose à un
prise en charge des volumineux endométriomes ovariens
risque de récidive quasi inévitable [40]. La réalisation d’une
préalablement drainés afin de faciliter le geste de
fenestration du kyste impose donc un rinçage abondant de la
vaporisation-laser [39].
cavité kystique et un geste sur la paroi kystique soit par
électrocoagulation, soit par vaporisation-laser. La coagulation de
Ponction sous contrôle échographique la paroi du kyste offre l’avantage d’être facilement accessible
d’un point de vue chirurgical. Néanmoins, la destruction du
La faisabilité de la ponction échoguidée d’un endométriome
tissu ovarien normal de proximité par conduction thermique
est bonne, évaluée à plus de 95 % [40]. Cependant, son intérêt
peut exposer à une dégradation importante du patrimoine
thérapeutique est limité avec, selon les séries, des taux de
folliculaire [45]. La technique de vaporisation à l’aide du laser
récidive allant de 28 à 100 % [14]. Par ailleurs, la ponction est
CO2 se réalise en deux temps. En effet, après réalisation de la
source de complications infectieuses (d’où la nécessité d’une
antibioprophylaxie systématique) et d’adhérences intra- fenestration et d’un rinçage abondant du kyste, un traitement
abdominales si le liquide du kyste s’écoule dans la cavité par analogues de la LH-RH est effectué pendant 3 mois. Ce
pelvienne. Pour ces différentes raisons, la ponction échoguidée traitement, créant un climat d’hypo-œstrogénie, permet une
n’est pas recommandée en dehors de deux situations où le réduction de la taille de l’endométriome et une réduction de
diagnostic d’endométriose est déjà connu : les patientes multi- l’épaisseur de la paroi du kyste. À la suite de ce traitement, une
opérées présentant un risque adhérentiel majeur compliquant le seconde cœlioscopie est réalisée pour effectuer une vaporisation
geste chirurgical et, les patientes infertiles, présentant des au laser CO2 de la paroi interne du kyste. L’utilisation du laser
récidives documentées, avant de pratiquer une fécondation in assure par sa grande précision la destruction élective de la paroi
vitro (FIV). La ponction est alors effectuée avant la FIV pour du kyste en préservant au maximum le cortex ovarien normal.
limiter les risques liés au syndrome d’hyperstimulation. La L’inconvénient de cette procédure est la nécessité de réaliser
ponction est également possible au cours de la ponction deux cœlioscopies à 3 mois d’intervalle.
folliculaire.
Résultats du traitement chirurgical
Traitement chirurgical Le risque de récidives après kystectomie est très variable avec,
selon les études publiées, des taux allant de 0 à 30 % [41]. Cette
Devant la nécessité d’un diagnostic étiologique de certitude grande disparité dans les résultats est expliquée par l’implication
passant par l’analyse anatomopathologique et l’absence d’effi- de nombreux paramètres comme la sévérité des lésions et
cacité du traitement médical, la prise en charge chirurgicale des l’importance de l’inflammation lors du traitement initial, la
endométriomes ovariens est la référence. Le traitement cœlio- qualité de la prestation opératoire, les critères retenus pour
chirurgical conservateur doit être privilégié en première inten- définir la récidive ou encore la durée du suivi très variable selon
tion même si les patientes doivent être informées du risque de les séries [14] . Seules deux études prospectives randomisées
laparoconversion, dépendant le plus souvent des constatations comparent les deux techniques (kystectomie versus fenestra-
peropératoires [41]. L’annexectomie n’est réellement justifiée tion), les taux de récidives apparaissent meilleurs dans le bras
qu’en postménopause où la présence d’un endométriome kystectomie [23, 46].
ovarien doit être considérée comme une situation potentielle- L’impact sur la fertilité est également un moyen d’évaluation
ment maligne [42]. des techniques chirurgicales, même si, là encore, de nombreuses
Pour la réalisation du traitement cœliochirurgical conserva- variables influent sur les résultats. Dans une publication récente,
teur, deux techniques principales sont utilisées : la kystectomie Audebert a rassemblé plusieurs études, d’après des séries de plus
intrapéritonéale permettant l’excision de la totalité de la paroi de 50 cas, rapportant des taux de conception allant de 23 à
du kyste et la fenestration du kyste suivie d’une destruction de 67 % [14] (Tableau 1). D’après les deux études comparatives des
sa paroi par coagulation ou par vaporisation au laser CO2. deux techniques [23, 46], les taux de conception seraient plus
importants lors de la réalisation d’une kystectomie.
Kystectomie intrapéritonéale
En France, elle représente la technique endoscopique de
Synthèse des indications chirurgicales (Fig. 8)
référence pour les endométriomes de plus de 3 cm assurant La kystectomie par voie endoscopique est la technique de
l’ablation du kyste et son analyse histologique. En général, la référence et doit même être systématiquement réalisée chez les
dissection complète du kyste est possible dans plus de 90 % des patientes de plus de 40 ans en raison du risque faible mais réel
cas [43]. Le premier temps consiste en une incision de la coque de malignité [47]. Cependant, lorsque le kyste apparaît trop
Gynécologie 5
150-A-40 ¶ Endométriomes ovariens
Tableau 1.
Taux cumulés de grossesse après chirurgie de l’endométriome ovarien (d’après [14]).
Endométriome ovarien
Kystectomie
Abstention Ponction
thérapeutique échoguidée
Fenestration
Analogues
}
Vaporisation-laser
Alternative au traitement chirurgical
volumineux ou lorsque la dissection paraît techniquement contient du tissu ovarien normal [50]. Ainsi, la réponse ova-
difficile, il faut privilégier le traitement en deux temps associant rienne serait altérée par diminution du nombre de follicules et
fenestration et vaporisation-laser. Cette situation représenterait par diminution du nombre d’ovocytes retirés [51]. Cependant, les
moins de 10 % des cas [46]. facteurs prédictifs des effets délétères de la kystectomie sont
principalement représentés par la taille de l’endométriome et
par les difficultés à assurer l’hémostase lors du geste chirurgical
■ Infertilité et endométriome ce qui représente, comme nous l’avons précédemment vu, les
principales indications de la technique de fenestration
ovarien vaporisation-laser.
Les relations entre les endométriomes ovariens et l’infertilité La nécessité d’un recours aux techniques de procréation
sont des sujets à controverses très débattus dans la littérature. médicalement assistée reste fréquente dans la prise en charge
Pour certains, les endométriomes ovariens sont responsables d’une infertilité attribuée à l’endométriose ovarienne d’où
d’une diminution de la qualité des ovocytes dans l’ovaire l’intérêt d’étudier l’impact du geste chirurgical sur les résultats de
controlatéral, d’une diminution de la réponse à la stimulation la FIV. Canis et al., dans une étude rétrospective effectuée d’après
et d’une diminution du taux d’implantation [48]. Cependant, un registre de FIV, ne retrouvent aucune différence concernant le
Fujishita et al., dans une étude portant sur plus de 200 patien- nombre d’ovocytes, le nombre d’embryons et le taux de grossesse
tes, ne retrouvent pas de différence significative concernant le entre trois groupes de patientes représentés par les patientes
taux de grossesse, qu’il y ait ou non un endométriome [49]. traitées chirurgicalement pour un endométriome ovarien, les
La prise en charge chirurgicale optimale de l’endométriome patientes ayant bénéficié d’une cœlioscopie pour endométriose
ovarien dans un contexte d’infertilité est également un sujet sans lésion d’endométriose profonde et les patientes prises en
débattu. La principale critique faite à la technique de référence charge pour infertilité tubaire [52]. Une diminution de la réponse
(kystectomie par voie cœlioscopique) est le risque d’altération ovarienne à la stimulation est cependant rapportée en cas de
du parenchyme ovarien restant. En effet, Muzzi et al. rapportent chirurgie itérative et en cas de chirurgie pour endométriomes
une étude montrant que 54 % de la paroi des kystes excisés ovariens bilatéraux et volumineux [14].
6 Gynécologie
Endométriomes ovariens ¶ 150-A-40
Gynécologie 7
150-A-40 ¶ Endométriomes ovariens
[43] Bateman BG, Kolp LA, Mills S. Endoscopic versus laparotomy mana- [48] Mahutte NG, Arici A. New advances in the understanding
gement of endometriomas. Fertil Steril 1994;62:690-5. of endometriosis related infertility. J Reprod Immunol 2002;55:
[44] Canis M, Botchorishvili R, Wattiez A, Pouly JL, Mage G, Bruhat MA. 73-83.
Traitement cœlioscopique des endométriomes: kystectomie ou destruc- [49] Fujishita A, Khan KN, Masuzaki H, Ishimaru T. Influence of pelvic
tion? Pour la kystectomie cœlioscopique. Gynecol Obstet Fertil 2000; endometriosis and ovarian endometrioma on fertility. Gynecol Obstet
28:584-6. Invest 2002;53(suppl1):40-5.
[45] Squifflet J, Nisolle M, Donnez J. Traitement cœlioscopique des [50] Muzii L, Bianchi A, Croce C, Manci N, Panici PB. Laparoscopic
endométriomes : kystectomie ou destruction? Contre la kystectomie excision of ovarian cysts: is the stripping technique a tissue-sparing
cœlioscopique. Gynecol Obstet Fertil 2000;28:586-7. procedure? Fertil Steril 2002;77:609-14.
[46] Alborzi S, Momtahan M, Parsanezhad ME, Dehbashi S, Zolghadri J, [51] Loh FH, Tan AT, Kumar J, Ng SC. Ovarian response after laparoscopic
Alborzi S. A prospective, randomized study comparing laparoscopic ovarian cystectomy for endometriotic cysts in 132 monitored cycles.
ovarian cystectomy versus fenestration and coagulation in patients with Fertil Steril 1999;72:316-21.
endometriomas. Fertil Steril 2004;82:1633-7. [52] Canis M, Pouly JL, Tamburro S, Mage G, Wattiez A, Bruhat MA.
[47] Fukunaga M, Nomura K, Ishikawa E, Ushigome S. Ovarian atypical Ovarian response during IVF-embryo transfer cycles after laparoscopic
endometriosis: its close association with malignant epithelial tumours. ovarian cystectomy for endometriotic cysts of >3 cm in diameter. Hum
Histopathology 1997;30:249-55. Reprod 2001;16:2583-6.
N. Paillocher (paillocher.nicolas@neuf.fr).
L. Paris.
F. Boussion.
V. Cotici.
Service de gynécologie-obstétrique, CHU, 49000 Angers, France.
A. Croué.
Laboratoire d’anatomo-pathologie, CHU, 49000 Angers, France.
E. Anglade.
Centre Paul Papin, 49000 Angers, France.
L. Catala.
P. Descamps.
Service de gynécologie-obstétrique, CHU, 49000 Angers, France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Paillocher N., Paris L., Boussion F., Cotici V., Croué A., Anglade E., Catala L., Descamps P. Endométriomes
ovariens. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Gynécologie, 150-A-40, 2006.
8 Gynécologie