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Fractures supracondyliennes
Elles représentent 50 % des fractures de la palette humé-
rale, elles s’observent habituellement à 8 ans. • Inspection : le coude est demi-fléchi en pronation modé-
Le plus souvent isolées (90 %), elles peuvent s’associer à rée. Lorsque la fracture est déplacée, la déformation est
une fracture d’avant-bras. caractéristique avec élargissement d’avant en arrière du
coude « coup de hache postérieur ». L’avant-bras paraît
1. Diagnostic étiopathogénique alors plus court. L’axe du bras passe en avant du massif
Le mécanisme peut être : indirect (95 %) par chute sur la articulaire, avec saillie postérieure de l’olécrane.
paume de la main, le coude en extension et le déplacement • Palpation : les 3 repères du coude sont conservés.
de la palette humérale est postérieur ; direct (5 %), res- • Complications immédiates :
ponsable d’une fracture en flexion avec déplacement anté-
– nerveuses (10 %) : l’atteinte peut concerner le nerf médian
rieur de la palette.
(le plus souvent), le nerf radial, le nerf cubital, le nerf mus-
2. Diagnostic clinique culo-cutané (rare). Certaines lésions ne sont notées
Type de description : fracture supracondylienne en exten- qu’après réduction, le diagnostic lésionnel (fracture ou
sion. réduction) étant difficile à préciser ;
• Signes fonctionnels : douleurs du coude avec impotence – vasculaires (5 %, fracture stade IV) : la recherche d’une
fonctionnelle absolue du membre supérieur. compression du paquet huméral doit être systématique ;
5. Traitement 5. Traitement
L’appréciation de la stabilité frontale sous anesthésie géné- • Fractures non déplacées : plâtre brachio-palmaire en
rale est fondamentale (éventuellement après réduction demi-pronation pour 4 semaines.
d’une luxation). • Fractures déplacées : réduction chirurgicale suivie d’une
• Les fractures non déplacées avec un coude stable relè- ostéosynthèse par broches. L’immobilisation est de 6
vent d’une immobilisation simple par plâtre brachio-pal- semaines.
maire, avant-bras en pronation pendant 4 semaines.
• Les fractures déplacées avec un coude instable nécessi-
tent un traitement chirurgical suivi d’un plâtre de 6
semaines. Fractures de l’épicondyle
Peu fréquentes, elles s’observent entre 6 et 8 ans, le point
Fractures du condyle externe condylien apparaissant précocement (6 mois).
Elles représentent 10 % des fractures de la palette humé-
rale de l’enfant.
1. Diagnostic étiopathogénique
Le mécanisme est indirect en varus forcé.
1. Diagnostic étiopathogénique
La lésion fait suite à une chute sur la main ou le coude, le 2. Diagnostic clinique
choc est transmis par la tête radiale. Deux mécanismes sont
Douleurs (exacerbées en supination) et impotence fonc-
possibles : soit compression (traumatisme en valgus forcé),
tionnelle du coude ; il existe une tuméfaction externe.
soit avulsion (traumatisme et varus forcé).
Les lésions associées doivent être recherchées.
2. Diagnostic clinique
3. Diagnostic radiologique
Douleurs et impotences fonctionnelles du coude sont asso-
ciées à une tuméfaction externe avec parfois angulation en Le trait de fracture sépare l’épicondyle de la métaphyse,
varus. passant par le cartilage de croissance.
Les lésions associées sont essentiellement osseuses : luxa-
tion du coude ; fractures de l’épitrochlée, de la coronoïde 4. Évolution et complications
ou du capitellum.
Les atteintes vasculonerveuses et cutanées sont exception- Les complications sont rares et tardives à type de craque-
nelles. ments, pseudo-blocages et laxité en varus.
4. Évolution et complications
Le pronostic est fonction du degré de déplacement, de la
qualité de la réduction et de la fixation, et de la surveillance. Fractures du condyle interne
L’anatomie articulaire rétablie, cette fracture bien immo-
bilisée, consolide en 4 à 6 semaines avec récupération com- Rares, elles surviennent entre 10 et 15 ans.
plète de la fonction du coude.
Des complications secondaires sont rares : déplacements 1. Diagnostic étiopathogénique
surtout, mais aussi infection ; retard de consolidation ; pseu- Le mécanisme est indirect par compression (varus forcé)
darthrose, complication la plus redoutable apparaissant au- ou par avulsion (valgus forcé).
ERRATUM
Dans l’article « Thrombopénie » rédigé par les Docteurs B. Godeau et P. Bierling [Rev Prat (Paris) 1997 ; 47 (15) :
1700], une erreur d’imprimerie a amputé la fin du texte de 2 lignes. Nous reproduisons donc ici la phrase complète
telle qu’elle aurait dû paraître, avec les excuses des éditeurs aux lecteurs et aux auteurs.
La thrombopénie, souvent sévère, survient habituellement dans les 10 jours qui suivent la transfusion.