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Objectifs :
- Définir la luxation glénohumérale - Décrire l’étiopathogénie(Circonstances et Mécanismes)
- Décrire les formes anatomo-pathologiques (classification) - Décrire les signes cliniques
- Décrire les formes cliniques - Citer les complications
- Décrire les principes de la prise en charge thérapeutique.
I- Introduction
Définition :
- Perte de contact des surfaces articulaires entre la glène et l'extrémité supérieure de l’humérus
- Les luxations antéro-internes sont les luxations les plus fréquentes.
- Les luxations postérieures sont de Dcs difficiles et pourraient passer inaperçues.
II- Anatomie
Articulation Gléno-humérale : énarthrose très instable
Les facteurs de la stabilité sont:
• Éléments osseux • Éléments capsuloligamentaires
- Tête humérale : forme d’un tiers Freins mécaniques au déplacement de la tête humérale
de sphère, regarde en arrière (30°) - Ligament glénohuméral sup :Contrôle de la stabilité inférieure.
- Cavité glénoïde : ( surface ovale - Ligament glénohuméral moyen : contrôle la translation antérieure de la tête humérale
rétro versée (7°) - Ligament glénohuméral inf: Seul frein à la luxation au-delà de 90°
dans 75 % des cas) d’abduction
- Scapula : obliquité antérieure sur Freins mécaniques au déplacement de la tête humérale
gril costal = effet butoir post - Labrum ant et inf : Cale contre déplacement antérieur de la tête
- Orientation des pièces - Labrum post: stabilité postérieure
osseuses : élément important de Labrum glénoidien
la stabilité • Fibrocartilage triangulaire (en coupe) qui cerne la glène osseuse.
• Stabilisation passive gléno-humérale
• Éléments musculaires
- Coiffe des rotateurs : stabilisateur dynamique de la glénohumérale.
- Faisceau moyen et postérieur du deltoïde : contrôle de la translation inférieure lors de l’élévation
- Coracobrachial, et courte portion du biceps : rôle de suspenseurs de la glénohumérale.
- Infra Épineux et petit rond : stabilité postérieure passive
III- Etiopathogenie
• Fréquence :
11 % des traumatismes de l’épaule - 27/100 000 chez l’homme et 22/100 000 chez la femme.
• Age : Toutes tranches d’âge chez l’adulte.
• Sexe : Prédominance masculine
• Côté : Deux cotés de manière égale
IV Anatomo-pathologie
• Circonstances et mécanisme de Classification Lésions constantes
luxation : • Luxations antéro internes
- Atraumatique : suite à un geste - Souscoracoidiennes : la plus fréquente • Rupture de la
banal, traumatisme faible énergie - Extra Coracoïdienne : à cheval sur le rebord ant glénoïdien capsule ligamentaire
- Traumatiques : activités sportives, - Intracoracoidiennes – soit déchirure à son
accidents domestiques - Sous-claviculaire insertion
Mécanisme de survenue : • Luxation inf erecta : de la tête en position inf. – soit décollement avec
- direct: Chute sur le moignon de • Luxation postérieure le périoste
l’épaule, Impact post de l’omoplate
- indirect: mouvement de l’armé
contré • Lésion du bourrelet
(abduction-rotation externe forcée)
V.Clinique: Examen clinique pose le Dc mais attention
(Formes passées inaperçues : sujets âgés, psychiatriques, patient inconscient, polytraumatisé)
Interrogatoire:
Identité du malade Antécédents Personnels Circonstances • Signes fonctionnels :
- âge, origine, adresse, - médicaux : diabète, HTA, goutte, de l’accident - Douleur importante
- profession (peintre, plâtrier,), médicaments, ulcère, notion de contage • - Sport - Attitude du traumatisé du
- sports pratiqués : lanceurs, tuberculeux. • - Accident de membre supérieur :
nageurs, judo, rugby, Hand - chirurgicaux : interventions ant travail patient soutient le membre
ball, basket... - traumatiques : type, ancienneté, • - Accident lésé avec le membre sain.
mécanisme. domestique
Signes physiques :
Examen local Examen locorégional : Examen
général.
VI- Imagerie
Un bilan radiographique standard (épaule face, profil)
- Confirme le Dc - Rechercher une fracture associée.
- Montrer l’importance du déplacement et le risque de compression des éléments vasculonerveux
• Sur le cliché de face : • L’arthroscanner :
- formes extracoracoïdiennes, - Incarcération tendineuse
sous-coracoïdiennes - Lésion du labrum associée
intracoracoïdiennes - L’étendue et la localisation de la rupture tendineuse de la coiffe
3- Luxation erecta
- Cliniquement: Attitude vicieuse bloquée en abduction entre 110 et 160°.
- Radiologiquement : Humérus parallèle à l’épine de la scapula
Déplacement de la tête en bas et en avant
- Mécanisme : hyperabduction qui amène le col huméral au contact de l’acromion.
→ Compressions vasculo-nerveuses fréquentes - Rares, 1 à 4% des luxations
de l’épaule, Plus fréquentes chez l’homme
- Circonstances : Crises d’épilepsie, delirium tremens, électrocution, volontiers bilatérales.
Accidents de la voie publique avec traumatismes violents sur membre supérieur en rotation interne
4- Luxation post
Clinique Rx de face:
- Attitude en rotation interne fixée avec déficit disparition ou élargissement asymétrique de l’interligne gléno humérale
de rotation externe active et passive
- Saillie antérieure de la coracoïde Rx de profil : confirme la luxation postérieure
- Aplatissement du deltoïde antérieur
- Saillie postérieure de la tête.
Complications
Complications immédiates : Complications secondaires : Complications tardives :
VIII- Traitement
But : • Restaurer l’anatomie normale de l’épaule • Traiter la douleur • Retrouver la mobilité et la stabilité normales
Moyens :
• Médicaux : antalgiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens
• Orthopédiques :
Technique de Milch: Technique Technique de Kocher
d’Hippocrate:
- Décubitus dorsal. (doit être évitée) - Décubitus dorsal.
- Traction, dans l’axe du corps. - Traction douce du bras dans l’axe du corps, coude à 90°.
- Une fois le patient mis en confiance, traction avec - Rotation externe ? : Tourner doucement en dehors jusqu’à 90°.
amener progressivement et lentement le contre-appui - Si la réduction ne se fait pas (déclic), poursuivre la méthode.
bras en élévation puis en arrière (bras axillaire pied de - Toujours en rotation externe, mettre en adduction. Le coude
en abduction à 150°). La main se trouve l’opérateur dans passe en avant du thorax.
alors derrière la tête, dans la position l’aisselle contre - Si la réduction ne se fait pas (déclic), poursuivre la méthode.
dite de appui - Réaliser une rotation interne avec antépulsion.
"prisonnier de guerre". autour du thorax
- Un petit ressaut
indique la réduction qui
se produit entre 90° et
100°. Sinon, réaliser
une traction douce vers
le haut et le dehors
• Examen clinique systématique, après réduction (pouls et ex neurologique).
Manœuvre de Stimson: 10à15kg pdt 20 minutes pour relâcher les muscles
• Chirurgicaux :
- Réduction à ciel ouvert après abord chirurgical sous anesthésie générale ou locorégionale
→ Réparation des lésions capsulo ligamento labrales
→ Ostéosynthèse de lésion osseuse associée
→ Chirurgie d’une complication vasculaire
- Rééducation: Prévention des récidives.
. Récupération des amplitudes articulaires . Renforcement musculaire des rotateurs internes . Travail proprioceptif.
Indications
• Traitement médical : toujours • Traitement orthopédique : presque toujours avec une réduction urgente dans les 6 heures
• Traitement chirurgical : en cas
1. Irréductibilité, 2. Incoercibilité, 3. Lésions ostéo-articulaires associées compromettant la stabilité,
4. Fracture déplacée instable associée