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– Chez un patient conscient, l’absence de douleur à la palpation du rachis et une

1. FRACTURE DE LA CLAVICULE mobilité spontanée normale du rachis cervical permettent d’éliminer tout trauma-
– La fracture du tiers interne → traitement quasi systématiquement orthopédique tisme grave et d’enlever toute contention cervicale.
sauf en cas de luxation et/ou de complications vasculo-nerveuses associées. – Les volets thoraciques
– Fracture de Laterjet : fracture du tiers externe qui échappe à la classification de z Double rangée de fracture
Neer. Il associe une avulsion osseuse de l’insertion des ligaments coraco- z Le volet et la paroi se mobilisent dans le même sens, mais avec une amplitude
claviculaires. Il nécessite un traitement chirurgical (comme le type II de Neer). différente : hypocinésie
z Le terme respiration paradoxale est faux → hypocinésie segmentaire

2. FR. DE L’EXTREMITE SUPERIEURE DE L’HUMERUS z Volets postérieurs → stables (protection par les muscles et l’omoplate)

– La pseudarthrose est rare et concerne surtout la grosse tubérosité et exceptionnel- z Volets antérieurs et latéraux → instables

lement le col chirurgical


– Tout cal vicieux, en particulier de la grosse tubérosité est susceptible de déclencher
un conflit sous-acromial secondaire.
10.TRAUMATISME DU RACHIS CERVICAL
– Ecchymose brachio-thoracique de Hennequin (hématome) – Denis → 3 colonnes : colonne antérieur (ligament longitudinal antérieur, partie
antérieur du corps et du disque) ; colonne moyenne (partie postérieure du disque et
du corps, ligament longitudinal postérieur) ; colonne postérieure (pédicules, apo-
3. LUXATION DE L’EPAULE physes articulaires, lames, ligament jaune, apophyses épineuses, ligaments inter et
– Les éléments cliniques en faveur d’une instabilité : âge jeune, sport à risque, dou- sous-épineux)
leurs lors des mouvements de l’armé (abduction-rotation externe), test – A l’étage supérieur les fractures sont plus fréquentes ; à l’étage inférieur ce sont les
d’appréhension positif. lésions disco-ligamentaires qui sont les plus fréquentes.
– Le nerf axillaire = le nerf circonflexe – La distance entre l’arc antérieur de C1 et l’odontoïde est < 3 mm (5 mm chez
– La coiffe des rotateurs est représenté par 4 muscles : sous-scapulaire, sus-épineux, l’enfant) ; si > 3 mm ⇒ entorse C1-C2.
sous-épineux et petit rond. On y associe le tendon de la longue portion de biceps. – Les fractures de l’odontoïde sont souvent mortelles !
– Luxation postérieure : la radiographie de profil de Lamy confirme le diagnostic. La – L’entorse grave se défini par au moins 3 des 5 signes radiologiques suivants :
rotation externe impossible est pathognomonique. z Antelisthésis > 3,5 mm au-dessus de C4 et > 2,5 mm au-dessous

– Incidence de Heinig → disjonction sterno-claviculaire z Angulation des plateaux vertébraux de plus de 10°

z Perte de parallélisme des articulations postérieures

z Découverte de plus de 50% de l’articulation supérieure de la vertèbre sous-


4. FRACTURE DE LA DIAPHYSE HUMERALE jacente à la lésion
– Siège entre le bord inférieur de l’insertion du muscle grand pectoral et l’insertion z Ecart interépineux anormal ou fracture
distale du brachiale antérieure. – Le mécanisme fracturaire le plus fréquent (pour l’étage inférieur) est la rotation
– Le bondage thoraco-brachial de type Dujarier représente la méthode d’immobili- (40%) puis la compression (30%) puis la flexion-distraction (20%).
sation de choix – Le profil du rachis cervical est obligatoire en cas de signes clinques ou de patient
non interrogeable. Tout signe neurologique, toute notion de polytraumatisme, tout
patient inconscient imposent également un rachis thoraco-lombaire.
5. FRACTURE DE L’EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS – Les clichés dynamiquds sont effectués systématiquement chez tout traumatisé du
– Ostéoporose : il s’agit plutôt de l’ostéoporose post-ménopausique (type I) ce la ex- rachis cervical, en l’absence de lésions évidentes osseuses et/ou neurologiques. A
plique l’âge moyen plus jeune (54 ans) que pour les fractures de l’extrémité supé- distance de traumatisme initial (parfois en urgence si l’état du malade le permet).
rieure du fémur. – Une tétraplégie complète n’a aucune chance de récupérer si elle persiste 48 heures
– L’articulation radio-carpienne : le radius s’articule avec le scaphoïde et le semi- après l’admission, surtout s’il n’y a pas de trouble de la vigilance
lunaire – Classiquement, sont de mauvais pronostic : l’absence complète de récupération
– La bascule résiduelle dans le plan frontal est moins délétère que la bascule rési- au-delà de 48 heures, signe de Guillain (réflexe cutané plantaire en flexion lente et
duelle dans le plan sagittale progressive) ; priapisme intermittent ou permanant.
– L’algoneurodystrophie est la complication la plus fréquente – Atteinte urinaire : après la rétention aiguë, la récupération peut se faire vers 3 mo-
– L’atteinte des branches sensitives du nerf radial est toujours iatrogène liée au bro- des différents
ches d’ostéosynthèse z Vessie automatique ou réflexe : par lésion médullaire au-dessus de S1, avec ré-

– Cal vicieux : les plus gênants sont → bascules sagittales > 10° ; raccourcissement tention fréquente et fuite (hyperactivité du détrusor). La vessie se vide par percus-
excessif du radius ; la marche d’escalier intra-articulaire > 2 mm. sion sus-pubienne.
– Fracture potentielle de Castaing : fracture avec 3e fragment postéro-interne (ce z Vessie autonome : par atteinte du cône terminal avec rétention rare et fuites

fragment s’articule avec le cubitus et le carpe) → Rx ¾ du poignet. fréquentes. la vessie se vide par percussion abdominale
– Efficacité des corticoïdes données précocement (avant 8 heures) → protocole de
6. FR. DE L’EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR Bracken (efficacité non prouvée que par certaines études).
– Prédominante chez la femme (surtout au-delà de 70 ans) ; chez l’homme surtout – Pas de sonde urinaire si possible (au moment du transport).
avant 50 ans – Fracture de C1 → traitement orthopédique associant traction par halo crânien sui-
– Surtout ostéoporose de type II vie de la confection d’une minerve plâtrée. La durée de l’immobilisation est de 3
– La corticale médiale de la diaphyse fémorale se prolonge vers la face inférieure du mois.
col du fémur en s’amincissant, elle forme à cette jonction cervico-diaphysaire, un arc – Fracture de l’odontoïde : OBAR (trait oblique en bas et en arrière → instable) ⇒
biomécanique résistant appelé arc d’Adam. Son prolongement en avant du petit tro- traitement chirurgical ; HTAL (trait horizontal → instable) ⇒ traitement chirurgi-
chanter représente l’éperon de Merckel. cal ; OBAV (trait oblique vers l’avant) → plus stable et un traitement orthopédique
– Entre les travées de compression et de tension existe une zone de fragilité osseuse est suffisant.
au niveau du col du fémur appelé triangle de Ward.
– Les trois clichés radiographiques nécessaires sont : bassin de face ; hanche concer-
né de face et de profil ; (thorax de face au-delà de 40 ans).
11.SYNDROME DE VOLKMANN
– Attitude vicieuse à la phase séquellaire : bras en pronation, poignet fléchi, griffe
– Fracture de type IV : elle est dite en coxa vara désengrenée. Il existe fréquemment
des interphalangiennes distales et proximales ; hyperextension des métacarpo-
une comminution postérieure du col. La rotation de la tête par rapport au corps est
phalangiennes ; pouce porté en adduction rétropulsion.
un élément important.
– Classification de SEDDON :
– Fractures trochantériennes stables : le trait est oblique, soit cervico-trochantérien
z Type I : ischémie diffuse, pas d’atteinte nerveuse et récupération spontanée possibl
ou pertrochantérien simple.
z Type II : ischémie des fléchisseurs profonds des doigts, rétraction importante, pa-
– Fracture trochantériennes instables : le trait est parfois horizontal, intertrochéan-
ralysie du médian.
térien ; comminution postérieure ou latérale.
z Type III : ischémie des fléchisseurs profonds et superficiels de doigts + paralysie
– Nécrose de la tête fémorale : peut se voir dans 20% des fractures Garden I ou II ;
du médian et du nerf cubital.
aspect en coquille d’œuf ou signe de croissant.
– La pseudarthrose : souvent les douleurs n’ont jamais vraiment régressé, contrai-
rement à l’ostéonécrose où un intervalle libre asymptomatique est possible.
12.PANARIS
7. TRAUMATISME FERME DU THORAX z Le panaris est une infection aiguë, primitive d’un doigt ; l’usage exclut les plaies
négligées, les infections post-opératoires et par voie hématogène
– Hémothorax : drainage → un débit > 200 cc/h fait poser l’indication opératoire.
z Le stade d’inoculation (piqûre d’insecte) est le plus souvent méconnu
– La fracture du sternum (même en cas de déformation importante) ne justifie pas
z Le tableau clinique le plus typique est celui de panaris péri-unguéal secondaire à
d’une intervention chirurgicale.
une excoriation cutanée par inoculation de Staphylococcus aureus ; il est diagnosti-
– Contusion pulmonaire : les images sur Rx simple ne sont visibles qu’après 16 heu- qué habituellement au stade de collection (douleurs pulsatiles insomniantes). Ce
res (opacités nodulaires à limites floues) ; elles sont visibles immédiatement sur
stade (collection) est irréversible et aboutit en l’absence de traitement chirurgical,
scanner (examen de référence). à des complications (lymphangite, adénite, phlegmon, septicémie, arthrite…)
– L'existence d'une lésion rachidienne peut être responsable d'une vasoplégie par
blocage sympathique, majorant les troubles hémodynamiques
z La réalisation d’une radiographie centrée de face et de profil est systématique
pour rechercher des signes d’ostéoarthrite ou la présence d’un corps étranger radio-
opaque.
z Tourniole : panaris collecté péri-unguéal

z Stade flegmatique : (simple inflammation locale mal limitée) doigt légèrement

inflammatoire avec sensation désagréable de brûlure (qui n’est pas pulsatile et


n’entrave pas le sommeil) ; elle peut rétrocédée avec ou sans traitement (médical).
z Diffusion : fistulisation à la peau ; arthrite

z Panaris en bouton de chemise : panaris qui se développe dans les plans cutanés

et sous-cutanés avec une communication par un pertuis


z Le panaris collecté traité par antibiotiques seuls a une évolution torpide alors que

le processus infectieux persiste et se développe. Localement, il existe un placard in-


flammatoire mal délimité avec parfois suppuration traînante sans signes fonction-
nels majeurs. Il peut exister une destruction radiologique, un début de phlegmon…
z Tout type de traitement doit amener à une guérison immédiate, et tout retard à la

guérison avec évolution traînante (> 48 h) doit faire suspecter un traitement insuffi-
sant ou une évolution torpide.
z Au stade collecté → hospitalisation en urgence → chirurgie (sous anesthésie gé-

nérale et sous garrot après avoir surélevé le membre). Il faut réaliser une excision
de tous les tissus infectés, cutanés et sous-cutanés. La réalisation d’une simple inci-
sion d’une poche collectée de pus est à proscrire. Après l’excision, la plaie est lais-
sée ouverte sur des tissus sains vivants et des pansements gras.
z Le patient retrouve le sommeil dès la première nuit et dès le lendemain la plaie est

propre et bien vascularisée.


Généralités Clinique
EMBOLIE GRAISSEUSE

– Observée surtout en cas de fracture de la dia- – Les signes cliniques au début : fièvre élevée ; polypnée ; pétéchies thoraciques, cervicales et bra-
physe fémorale (> 2/3 des causes d’embolies chiales diffuses antérieures ; signes neuropsychiques (désorientation, troubles du comportement)
graisseuses) – Signes cliniques à la phase d’état :
– Plus fréquemment observée en cas de retard z Insuffisance respiratoire aiguë avec hypoxémie constante
thérapeutique (absence d’immobilisation du z Signes neurologiques : troubles de la conscience, troubles neurovégétatifs (HTA, sueurs, pertes
foyer au-delà de 24 heures) d’urines), parfois signes de focalisation (comitialité, hémiplégie, aphasie)
– Il existe un intervalle libre de quelques heures à z Signes cutanés (pétéchies)
quelques jours z Signes oculaires : nystagmus, hémorragie sous-conjonctivale, aspect pathognomonique au fond
d’œil (taches banches cotonneuses rétiniennes avec hémorragies et œdème maculaire)
– Le traitement doit associer : l’ostéosynthèse en urgence et la réanimation respiratoire.

CLASSIFICATION DE CAUCHOIX ET DUPARC CONDUITE A TENIR

„ TYPE I : plaie sans décollement ni contusion, dont les ber- z Evolution : gangrène gazeuse ; ostéite ; ostéoarthrite (fractures épiphysaires) ; pseu-
ges saignent bien après excision et peuvent être suturées darthrose suppurée
sans tension. Le pronostic de telles lésions se rapproche de z Urgence traumatologique :
FRACTURE OUVERTE

celui des fractures fermées, le risque infectieux est minime. – Traitement préventif : antibiotiques (Péni G + Flagyl) ; sérum antitétanique
„ TYPE II : risque de nécrose cutanée secondaire. Lambeaux – Traitement de la lésion cutanée : Parage chirurgical + désinfection + répara-
de vitalité douteuse, décollement sus-aponovrotique, contu- tion (suture sans tension ou lambeau)
sions. Suture sous tension après parage. – Traitement de la fracture ouverte
„ TYPE III : perte de substance cutanée ou autre soit
- La réduction et la contention sont une urgence
d’origine traumatique soit après parage chirurgical. La fer-
meture cutanée immédiate est impossible. Le recours à un - Type I → aucun changement ; traitement selon la fracture
lambeau devient une nécessité pour couvrir l’os. - Fractures diaphysaires + une zone cutanée contuse, l’enclouage centromédullaire à
foyer fermé est le traitement idéal
- Fractures épiphysaire → ostéosynthèse par plaque est possible lorsqu’elle peut être
recouverte
- Stade III ou gros dégâts cutanés → fixateur externe
- La traction suspension peut être utilisée en attente de cicatrisation des lésions cuta-
nées, une ostéosynthèse interne peut le reliée.

– Survient précocement (premières heures). c’est une urgence du fait de la rapidité d’évolution des lésions ischémiques, nerveuses et/ou musculaire.
– Au niveau du membre supérieur, il fait suite essentiellement à un traumatisme du coude ou des deux os de l’avant bras. Il atteint la loge antérieure
de l’avant bras et les loges de la main.
– Au niveau du membre inférieur, il fait suite essentiellement à un traumatisme du genou ou de la jambe. Il atteint alors la loge antéro-externe et la
SYNDROME DE LOGE

loge postérieure profonde de la jambe.


– Poignet et cheville sont rarement en cause.
– Le mécanisme est lié à un accroissement de la pression de la pression intratissulaire à l’intérieur d’une loge ostéo-membraneuse inextensible com-
promettant la vascularisation des tissus contenus dans ce volume clos.
– Plusieurs facteurs en sont à l’origine : traumatisme initial ; hématome post-traumatique ; compression prolongée ; plâtres trop serré initialement
– La douleur est une brûlure progressive, persistante, non diminuée par l’immobilisation et aggravée par l’étirement passif du muscle. Elle est excep-
tionnellement absente, et dans ce cas les lésions nerveuses sont étendues.
– Le déficit neurologique associe une hyperesthésie puis une hypoesthésie du territoire cutané du nerf traversant la loge ; un affaiblissement de la
force musculaire. L’altération de la sensibilité est le signe le plus précoce d’ischémie nerveuse.
– Le pouls capillaire et périphérique sont normaux. Il n’existe pas de troubles vasculaires en aval. Il n’y a ni fièvre, ni anomalie biologique.
– L’ouverture du pansement, l’ablation du plâtre permettent de palper la tension douloureuse de la loge, seul signe clinique objectif.
– Le traitement est une extrême urgence : c’est l’aponévrotomie de décharge sur toute l’étendue de la loge. Celle-ci en laissant la peau ouverte, permet
seule d’éviter une nécrose musculaire et la rétraction ischémique.
– Au membre supérieur, on définit le syndrome de Volkmann caractérisé par une rétraction d’origine ischémique des longs fléchisseurs des doigts à
laquelle s’associe une atteinte nerveuse de la main.
Elle concerne le ligament collatéral latéral (externe) dans la quasi-totalité des cas. Une rupture du ligament talofibulaire
GENERALITE

antérieur (LTFA) puis rupture du ligament talo-calcanéen (LTC) et enfin du ligament talofibulaire postérieur (LTFP) en cas
Ligaments de traumatisme majeur ; ces 3 ligaments constituent le ligament collatéral latéral.

Mécanisme L’inversion forcée du pied est le mécanisme le plus fréquent (varus équin + supination)

Age Homme jeune. Avant la puberté le décollement épiphysaire est plus fréquent ; au-delà de 40-50 ans, les fractures bimalléo-
laires prennent le relais.
La douleur, classiquement en 3 temps : fulgurante, puis diminuant fortement puis se réveille ensuite. Elle n’a aucune valeur prédictive sur
la gravité de l’entorse.
Signes fonctionnels de Signes physiques Critères d’Ottawa
CLINIQUE

gravité
– Craquement audible – Signe de Clayton : sillon en varus équin entre Les radiographies serons demandées que si :
– Sensation de déboîtement l’astragale et le péroné. Il signe une rupture capsulaire. z Patient de plus de 55 ans ou de moins de 18 ans
– Signe de la coquille d’œuf – Laxité antéropostérieur (tiroir) et surtout laxité laté- z Impossibilité de faire 4 pas en appuis complet
(hématome) romédiale (bascule) en varus équin. ⇒ entorse grave. z Douleur à la palpation de la base du 5e métatar-
sien, de l’os naviculaire (scaphoïde), des malléoles.
IMAGERIES

– Cheville de face à 20° de rotation interne (mortaise) et profil de la cheville (base des métatarsiens)
– Seul un doute clinique sur un diagnostic différentiel fera effectué un cliché déroulé de l’avant-pied de ¾
– Les radiographies dynamiques n’ont d’intérêt que dans le cadre de l’évaluation d’une instabilité chronique (pas utiles en urgence)
– Echographie : performante pour la détection des lésions ligamentaires mais est opérateur et matériel-dépendante

Classification de O’Donoghue Classification de Casting


CLASSIFICA-

- Entorse bénigne : simple élongation du ligament LTFA - Stade 0 : pas de rupture ligamentaire (pas de laxité)
TION

- Entorse moyenne : rupture partielle du ligament LTFA (laxité modérée) - Stade 1 : rupture du ligament LFTA (tiroir antérieur)
- Entorse grave : rupture complète du LTFA ± LCF ± LTFP - Stade 2 : ruptures des ligaments LTFA et LCF (laxité en valgus)
- Stade 3 : rupture des 3 faisceaux.

– Fracture de la base du 5e métatarsien (par traction du tendon du muscle court péronier)


DC ≠

– Les autres fractures : os naviculaire (scaphoïde tarsien) ; calcanéum ; pilon tibial ; bimalléolaire…
– Atteintes tendinomusculaires et ligamentaires (entorse sous-talienne, entorse du ligament tibiofibulaire antérieur….)
COMPLICATION A PART

Entorse du ligament collatérale médial (interne).


Elle est rarement isolée ; souvent associée à une fracture bimalléolaire ou à une fracture du péroné haut située (fracture de Maisonneuve)
Ces 2 diagnostics nécessitent un traitement chirurgical

– Instabilité chronique de cheville (complique 5 à 20 % des entorses de cheville) → récidive des entorses. Radiographie dynamique.
L’évolution peut se faire vers l’arthrose talo-crurale
– Conflit antérolatéral : lié à l’interposition de tissus hypertrophiques cicatriciels entre angle supéro-latéral du talus et malléole externe
– Arthrose talo-crurale
– Complication thromboembolique
– Algodystrophie

– Protocole « Grec » : ou (RICE) : glace, repos, élévation (pied surélevé), contention (strapping ou attelle plâtrée)
– Traitement médical : AINS, antalgiques, anticoagulants réservés aux patients à risque
TRAITEMENT

– Consultation en 3e et 5e jours : (pour la nouvelle classification de Trevino)


– La rééducation fonctionnelle est absolument indispensable
– Le traitement chirurgical est la règle pour les subluxations et luxation des tendons fibulaires et les fractures ostéochondrales
– En cas d’entorses graves :
z Patients non sportifs : botte plâtrée pendant 5 à 6 semaines avec anticoagulants ou orthèse amovible

z Patients sportifs : traitement chirurgical + orthèse amovible pendant 4 semaines + rééducation (2 mois). La preuve de sa supériorité

sur le traitement fonctionnel n’est pas établie


Adduction 5 % Abduction 30 % Rotation externe 65 %
fracture sous‐ligamentaire (par Les fractures sus‐ligamentaires sont Les fractures sont sus‐ligamentaires basses ou interligamen‐
PAR MECANISMES

rapport au ligament tibio‐ appelées fractures de Dupuytren : taires : le trait malléolaire externe est oblique ou spiroïde
fibulaire) → fracture de Tillaut. le trait malléolaire externe est hori‐ au‐dessus ou entre les 2 ligaments tibio‐fibulaires.
Le trait malléolaire externe est zontal ou comminutif au‐dessus des Le trait malléolaire interne est horizontal sous le plafond de
horizontal situé au dessous du ligaments tibio‐fibulaires qui sont la mortaise
ligament tibio‐fibulaire (fibula = rompus. Le trait malléolaire interne - Le diastasis tibio‐fébulaire est possible uniquement dans
péroné). Le trait malléolaire in‐ est horizontal sous le plafond de la les formes sus‐ligamentaires en cas de rupture du ligament
terne est oblique. mortaise tibio‐fibulaire. En revanche dans les formes interligamen‐
- Il n’existe pas de diastasis tibio‐ - Il existe un diastasis tibio‐fibulaire taires le diastasis est en fait intra‐fibulaire.
fibulaire
EQUIVALENTS

Une fracture équivalent de bimalléolaire correspond :


- soit à l’association d’une fracture de la malléole externe et d’une rupture du ligament latéral interne
- soit d’une association d’une fracture de la malléole interne et d’une rupture des ligaments tibio‐fibulaires, et d’une fracture haut
située de la fibula (péroné) avec une lésion de la membrane interosseuse → fracture de Maisonneuve
NB : une atteinte du nerf sciatique poplité externe peut apparaître lors d’une fracture de Maisonneuve

Dans les fractures par rotation et abduction (les plus fréquentes) on observe
z De face : un élargissement transversal du coup de pied, un coup de hache externe, une saillie interne et une translation externe du
CLINIQUE

pied avec pronation et abduction (la déformation inverse s’observe dans les fractures par adduction)
z De profil : une subluxation postérieure avec une saillie antérieure du pilon tibial, un raccourcissement de l’avant pied, une accen‐

tuation de la concavité du talon et un équinisme modéré.


Dans le cas d’une luxation associée : il existe une importante zone de souffrance cutanée dans le secteur antéro‐interne par tension
majeure de la peau → une réduction en urgence s’impose (manœuvre d’arrache‐botte et translation latérale)

Traitement orthopédique Traitement chirurgical


La réduction doit être parfaite et l’immobilisation est assurée par un plâtre cruro‐ Réduction à ciel ouvert et ostéosynthèse. Botte
TRAITEMENT

pédieux, genou fléchi à 20° et pied à 90° pendant 6 ou 8 semaines puis botte plâtrée plâtrée durant 3 mois
→ 4 semaines. (3 mois au total) Stade III de Cauchoix → fixateurs externes

Indiqué en cas de fracture stable, non o peu déplacée avec un état cutané correcte Indiqué devant les fractures instables et de‐
Fractures interligamentaires → les plus fréquentes et les plus stables vant une fracture ouverte. Les fractures par
adduction sont très instables

„ Classification du Duparc et Alnot


z Type I : fracture sous‐tuberculaire (sous ligamentaire) par adduction
z Type II : fracture intertuberculaire par rotation externe

z Type III : fracture sus‐tuberculaire par abduction et avec une composante de rotation externe plus ou moins marquée

„ La fracture bimalléolaire est une urgence thérapeutique en raison de la détérioration rapide de l’état cutané. Quelques soit la mé‐
thode thérapeutique le but est d’obtenir une réduction anatomique de la fracture.

„ On distingue 2 mouvements globaux opposés du pied :


- Inversion : extension + adduction + supination
- Eversion : flexion + abduction + pronation

„ Etat cutané
- Une fracture ouverte est traitée chirurgicalement en urgence (délai < 6 heures)
- Un mauvais état cutané fait différer un traitement chirurgical de plusieurs jours en attendant : la diminution de l’œdème,la résorption
de l’hématome, l’amélioration de la souffrance cutanée, mais rend difficile un traitement orthopédique car peut s’aggravé sous plâtre.

„ Critères d’instabilité : les lésions des moyens d’union (ligaments et membranes interosseuses) ; un trait malléolaire tibial atteignant le
toit de la mortaise, un fragment malléolaire postérieur volumineux (on parle de fracture du pilon tibial au‐delà de tiers de la surface
articulaire sur la radiographie de profil) ; l’existence d’une luxation initiale.
LES FRACTURES DIAPHYSAIRES DU MEMBRE INFERIEUR

Par définition les fractures de jambe concernent tibia et fibula.


Leur fréquence n’est pas corrélée avec l’âge et l’ostéoporose
L’ouverture cutanée existe dans 25 % des cas
Les fractures de fatigue surviennent sur un os normal, en l’absence de traumatisme important par un mécanisme de sollicitation répétitif

CLASSIFICATION
type de trait de fracture Déplacement de la fracture
– Type A : fracture simple – Angulaire : varus-valgus ou flessum-recurvatum
– Type B : fracture en coin avec un 3e fragment en en aile de papillon – En translation ou en baïonnette
– Type C : fracture complexe, comminutive – En raccourcissement
– En rotation

Fracture ouverte
CLASSIFICATION DE CAUCHOIX ET DUPARC
Type I Ouverture punctiforme ou peu étendue, sans décollement ni contusion de la peau adjacente, suturable après parage sans tension
Type II Plaie avec risque de nécrose secondaire après suture : décollement ou contusion cutanée ; suture sous tension après parage
Type III Perte de substance cutanée non suturable après parage.
Type IIIA Perte de substance limitée, tissus avoisinants sains → cicatrisation dirigée possible
Type IIIB Perte de substance étendue, tissus avoisinants décollés ou contus → cicatrisation dirigée impossible

PSEUDARTHROSE : absence de consolidation au-delà de 6 mois


– Pseudarthrose hypertrophique en pattes d’éléphant
– Pseudarthrose atrophique en sucre d’orge
– Pseudarthrose suppurée (pseudarthrose + ostéite chronique)

TRAITEMENT
– La durée théorique de consolidation de
– Les indications du traitement orthopédique sont :
z Fracture non déplacée et stable
z Fracture du jeune enfant
– L’enclouage centromédullaire est le meilleur traitement pour les fractures fermées
– Prise en charge des fracture ouverte : voir encadré

PRISE EN CHARGE DES FRACTURES OUVERTES


„ AUX URGENCES : antibiprophylaxie + prévention antitétanique + ablation des
corps étrangers et lavage au sérum physiologique + pansement antiseptique et
alignement du membre dans une attelle cruro-pédieuse.
„ AU BLOC :
– Premier temps → parage et lavage
– Deuxième temps → fixation de la fracture
z
Stade I et II : enclouage centromédullaire
z
Stade III : FIXATEUR EXTERNE voire amputation (ischémie)
FRACTURES DE L’ENFANT
2 types spécifiques de l’enfant
F. DIAPHYSAIRE

Les 3 éléments de différence avec l’adulte


– Déformation plastique : surtout au niveau de l’ulna (cubitus) et de la fibula (péroné).
z Le périoste de l’enfant est épais et résistant
Elle est irréversible mais se règle avec la croissance.
z Elasticité et plasticité importante
– Les fractures en bois vert : une seule corticale est fracturée il existe un rupture périostée
z Le traitement est dans la majorité des cas
en regard. Celles du côté opposé résistent. Il est souvent nécessaire de casser le côté op‐
orthopédique
posé non fracturé lors de la réduction pour éviter un déplacement secondaire.
F. METAPHYSAIRE

Les fractures en mottes de beurres


– Sont spécifique de l’enfant
– Sont fréquente du fait de la moindre résistance de l’os métaphysaire
– Se produisent par impaction de l’os diaphysaire dans l’os métaphysaire moins résistant
– Surviennent essentiellement au niveau des métaphyses des os longs
– Se traduisent cliniquement par une douleur sans déformation
– Leur consolidation est aisée et rapide
– Le remodelage de ces fractures est plus important que dans les fractures diaphysaires

Classification de Salter et Harris


Ce sont des fractures particulières, car elles intéressent
- Type I : décollement épiphysaire pur → traitement orthopédique. Nouveau-né
z
FRACTURE EPIPHYSAIRE

le cartilage de croissance et de ce fait peuvent retentir et jeunes enfants ; pronostic excellent


ultérieurement sur la croissance - Type II : décollement épiphysaire avec trait métaphysaire (le type le plus fré-
z Il faut surveiller longtemps l’évolution des ces trauma‐ quent) ; enfant de 10 ans et plus ; bon pronostic ; traitement presque toujours
tismes orthopédique
z Possibilité d’une épiphysiodèse post‐traumatique (fu‐ - Type III : décollement épiphysaire avec trait épiphysaire. Fracture intra-
sion du cartilage de croissance) ⇒ arrêt de la croissance articulaire ; plus rare ; réduction anatomique nécessaire, parfois chirurgical.
- Type IV : fracture transmétaphyso-épiphysaire. Réduction presque toujours
chirurgical. Pronostic classiquement moins bon
- Type V : écrasement du cartilage de croissance. Diagnostic difficile, souvent
rétrospectif devant une inégalité de croissance d’un membre et/ou angulation
progressive

– Il est beaucoup plus rapide que l’adulte et d’autant plus rapide que l’enfant est plus jeune
CONSOLIDATION

– Elle est favorisée par le respect du périoste et de l’hématome périfracturaire.


– Allongement vicariant : → inégalité des longueur par hyperactivité du cartilage de croissance adjacent à la fracture. Seule une inégalité
> 2 cm au membres inférieurs nécessite des mesures thérapeutiques.
– Le remodelage osseux permet de corriger les cals vicieux mais certaines conditions sont nécessaires :
Absence de rotation
z

Cal vicieux proche du cartilage de croissance le plus actif (prés du genou, loin des coudes)
z

Potentiel de croissance encore important (enfant < 10 ans)


z

Cal vicieux pas trop important et déformation dans le plan du mouvement de l’articulation
z

– Les fractures de la palette humérale sont en 2e place après les fractures de


Classification de Lagrange Rigault (supracondylienne)
FRACTURE DE LA PALETTE HUMERALE

l’extrémité inférieure des os de l’avant bras. – Fracture en extension :


– Le traitement est souvent chirurgical z Stade I : fracture non déplacée
– Les séquelles à type de déviation axiale ou de raideur sont rares. z Stade II : fracture déplacée dans un seul plan ; le plus
Fracture supracondy- souvent postérieur dans un plan sagittal
lienne z Stade III : fracture déplacée dans plusieurs plans (sa‐

gittal, frontal et horizontal) avec bascule postérieure,


– Les fractures supracondyliennes sont les plus fréquentes (40 à 60%) des frac‐
translation et rotation interne. Il persiste un contact os‐
tures de coude chez l’enfant.
seux entre les deux fragments.
– Le mécanisme → chute sur la main, coude en extension.
z Stade IV : fracture à grand déplacement sans contact
– La déviation en décubitus varus est la complication secondaire la plus fré‐
entre le fragment épiphysaire et la diaphyse.
quente des fractures en extension.
z Stade V : trait de fracture diaphyso‐épiphysaire
– Le traitement est le plus souvent orthopédique (peut tenter même dans les
– Rarement (< 10%) la fracture est en flexion et le dépla‐
stades III et IV).
cement épiphysaire principal est antérieur.
– Méthode de Blount (immobilisation en hyperflesion)

z La rééducation chez l’enfant est totalement inutile, les raideurs étant exceptionnelles même après immobilisation prolongée
NB

z Position non anatomique possible pour maintenir une réduction ; 3 jerseys en coton ; moulage très soigneux
z Dans la majorité des cas le traitement orthopédique est la règle chez l’enfant ; il faut éviter l’utilisation des plaques vissées.
FRACTURE CERVICALE VRAIE FRACTURE TRONCHANTERIENNE
Classification de Pauwels Classification de Garden
Représente 2/3 des fractures de l’extrémité supé-
⇒ Selon l’obliquité de la frac- ⇒ Selon le type de déplacement rieure du fémur. Le déplacement est constam-
ture z Type I (fracture en coxa valga) : travées céphaliques ment retrouvé en varus, raccourcissement est
z Trait horizontal (< 30°) force verticales. Souvent engrenées rotation externe de la diaphyse fémorale. 4 ty-
CLASSIFICATION

de compression (bonne conso- z Type II : fracture non déplacée ; axe des travées in- pes :
lidation) type I changé mais celles-ci sont interrompues. - Cervico-trochantérienne
z Trait vertical (> 50°) force z Type III : la tête bascule en varus et les travées devien- - Per-trochantérienne
en cisaillement → pseudar- nent horizontales. Fracture engrenée en coxa vara. Avec - Sous-trochantérienne
throse. bascule relative postérieure de la tête (fémur en rotation - Trochantéro-diaphysaire
externe sous la fracture). Il persiste un contact inter-
Siège de la fracture fragmentaire. „NB : la région péritrochantérienne est riche-
z Type IV : la tête fémorale est totalement séparée du col. ment vascularisée est n’est pas menacée sur le
- Basicervicale L’axe des travées est conservé mais celles-ci sont transla- plan vasculaire lors d’une fracture
- Transcervicale +++ tés avec un écart interfragmentaire.
- Sous-capitale L’importance du déplacement dans le Garden IV est clas-
sée en 2 types par la classification de Lamare.

EN FONCTION DU TERRAIN EN FONCTION DU TYPE ANATOMIQUE DE LA FRACTURE


- Chez le sujet âgé le pronostic est vital. - Le risque évolutif essentiel est la nécrose de la tête fémorale par lésion vasculaire (pédicule pos-
Il impose une intervention chirurgicale téro-supérieur provenant de l’artère circonflexe postérieure). On différencie :
rapide permettant une levée précoce z Les fractures en coxa valga et non déplacées : engrenées et stables compromettant la vasculari-
PRONOSTIC

pour éviter les accidents de décubitus) sation


- Chez le sujet jeune, le pronostic est z Les fractures en coxa vara (Garden III et IV) : non engrenées et instables ; risque élevé de né-
fonctionnel. Il faut obtenir la consolida- crose surtout pour le Garden IV (risque maximal).
tion de la fracture sans nécrose de la tête - Les éléments de mauvais pronostic sont :
fémorale. zUne fracture sous-capitale (à la jonction cartilage céphalique – col décapitant la tête fémo-
rale)
zUne fracture trans-cervicale à trait vertical
zUne comminution postérieure
zUn déplacement important
Fractures cervicales vraies Fractures trochantériennes
Après ostéosynthèse Après arthroplastie
COMPLICATIONS

- Déplacement secondaire - Le risque est dominé par Déplacement secondaire


z

- Pseudarthrose du col fémoral (non consolidation à 6 mois) → 10 % la détérioration cotyloï- Cal vicieux : fréquent mais pas gê-
z

- Nécrose aseptique de la tête fémorale dienne (cotyloïdite) nant


- Coxarthrose - Luxation de prothèse Pseudarthrose et nécrose → excep-
z

- Cal vicieux (Garden I → avec allongement du membre mais sans re- tionnels
tentissement fonctionnel)

Fractures cervicales Fractures trochantériennes

z Fracture Garden I et II : ostéosynthèse sans réduction (appui immédiat Il fait appel à la réduction anatomique et l’ostéosynthèse quelques
chez les personnes âgées) soit l’âge dans la majorité des cas.
TRAITEMENT

z Fracture Garden III et IV : Prothèse dans certains cas particuliers : fracture très instable ou
- Avant 65 ans → réduction et ostéosynthèse en urgence. L’absence grande ostéoporose
d’appui est préconisé pendant 2 à 3 mois.
- Après 70 ans → prothèse (arthroplastie) avec levée et appui d’emblée)
- Entre les deux → selon l’état physiologique du patient

NB : la mise en traction-suspension du membre peut être une solution d’attente à l’intervention. Chez le sujet jeune l’ostéosynthèse est faite
après réduction anatomique (pas comme le sujet âgé) et l’appui n’est autorisé qu’après consolidation (3 mois)
z La douleur siège typiquement au pli de l’aine dans les fractures du col ; elle est plus externe dans les fractures trochantériennes
z Des les fractures déplacées : raccourcissement et rotation externe du membre atteint sont constants. L’abduction ou l’adduction dépendent
de la position du membre inférieur lors de la chute.
z Il n’y a plus d’indication au traitement orthopédique
z L’âge de survenue est en moyenne de 80 ans ; l’incidence de fracture augmente avec l’âge à partir de 60 ans de manière exponentielle.
Moins de 6% des fractures surviennent avant l’âge de 60 ans.
NB

z L’angle d’inclinaison du col par rapport à la diaphyse dans le plan frontal est de 130° ; l’angle d’antéversion dans le plan sagittal est de 15°
z Dans la fracture Garden IV il existe fréquemment une comminution postérieure du col qui rend la réduction potentiellement instable
z La complication la plus fréquente dans les fractures trochantériennes est le cal vicieux ; toujours due à un défaut peropératoire de la réduc-
tion
z La réduction est formellement contre-indiquée dans les fractures engrenées en coxa valga (Garden I) ou non déplacées (Garden II)
FRACTURE PAR COMPRESSION EXTENSION FRACTURE PAR COMPRESSION FLEXION

A. Fracture sus-articulaires Plus rares elles sont responsables de fractures à déplacement anté‐
z Fracture de Pouteau-Colles : trait de fracture sus-articulaire à 2 cm rieur
au-dessus de l’articulation. z Fracture de Goyrand-Smith
MECANISME ET CLASSES

- De face : translation externe de l’épiphyse radiale avec horizontalisation de la - De face : le déplacement est similaire à la fracture de Pouteau-
ligne bi-styloïdienne et de la glène radiale (bascule frontale) Colles
- De profil : bascule postérieure du fragment épiphysaire radial (la glène articulaire - Profil : le déplacement est inverse avec une bascule antérieure de
regarde en arrière → bascule sagittale) ; engrènement postéro-externe. . l’épiphyse radiale dont la glène regarde en bas et en avant (accen-
B. Fractures articulaires tuation de l’antéversion de la glène)
Fracture avec fragment postéro-interne, fragment cunéen externe ou interne, frag-
ment marginal postérieur, fracture en T frontale, fracture en T sagittale, fracture en
croix.
fractures associées
z Fracture de Gérard Marchand : Fréquente (30 à 50%). La fracture radiale est associée à la fracture de la styloïde cubitale qui signe la
rupture du ligament triangulaire radio-cubital. Le mécanisme est le même que le Pouteau-Colles.
z Fracture de Galéazzi : elle associe une fracture du quart inférieure du radius associée à une luxation de l’articulation radio-cubitale infé-
rieure (diastasis radio-cubital)
z Autres : lésion carpiennes (scaphoïde, semi-lunaire…) ; entorse du poignet avec diastasis scapho-lunaire

secondaires au cours de l’immobilisation Tardives


COMPLICATION

- Déplacement secondaire sous plâtre : complication la plus - Cal vicieux : après traitement mal conduit ; reproduit la déformation initiale ; le
fréquente raccourcissement du radius est constant. Développement d’une arthrose radio-
- Enraidissement des doigts : lié à l’œdème post-traumatique et cubitale inférieure et radio-carpienne.
aux troubles vasomoteurs associés, et surtout à une mauvaise - Algoneurodystrophie : imprévisible quelques soit le traitement ; fréquente
confection du plâtre. - Rupture spontanée du tendon du long extenseur du pouce : au contact d’une
- Syndrome du canal carpien : précoce ou séquellaire. Lié à une bronche d’ostéosynthèse ou du cal osseux par inflammation de sa gaine
compression du nerf médian dans le canal carpien. - Névrome du nerf radial (branches cutanées sensitives) : iatrogène (osétosyn-
thèse)
Inspection Palpation
CLINIQUE

- De face, la main est translatée en dehors en baïonnette externe (main - Signe de Laugier : la styloïde radiale ascensionnée avec horizontalisation
bote radiale) de la ligne bi-styloïdienne
- De profil, la main est déportée en arrière ⇒ dos de fourchette (Pouteau- - Une petite mobilité passive du poigner : signe le caractère sus-articulaire
Colles) ou en avant ⇒ ventre de fourchette (Goyrand Smith) est engrené de la fracture

Moyens Indications
TRAITEMENT

- La réduction manuelle par traction dans l’axe du membre puis flexion - Fracture non déplacée → traitement orthopédique
palmaire et inclinaison cubitale, le pouce chassant l’épiphyse
- Fracture de Pouteau-Colles → traitement orthopédique après réduction
- Contention orthopédique (plâtre bachio-palmaire) pendant 5 à 6 semaine
coude à 90° (pour bloquer la pronosupination) - Fracture de Goyrand-Smith → traitement chirurgical (fracture très instable)
- Contention chirurgicale avec immobilisation plâtrée pendant 5 à 6 se- - Fractures articulaires → toujours traitement chirurgical
maine

z La pseudarthrose est exceptionnelle car il s’agit d’une zone épiphysaire très bien vascularisée
z Supination du fragment inférieure à la radiologie en cas de fracture de Pouteau-Colles (souvent difficile à analyser)
z Dans la fracture de Goyrand-Smith, le tassement antéro-externe est mineur ⇒ instabilité

z Le mouvement de flexion extension est possible mais le mouvement de pronosupination est impossible.
NB

z En cas de fracture de Pouteau-Colles le traitement chirurgical est de plus en plus employé en raison du risque de déplacement secondaire sous plâtre

z La radiographie post-réduction systématique vérifie : le rétablissement de la ligne bi-styloïdienne avec inclinaison frontale de 25° (face), la restitution

de l’articulation radio-cubitale inférieure avec index radio-cubital + (face) ; l’antéversion de la glène radiale de 5 à 10° (profile) et franchissement de la
corticale antérieure du fragment supérieur par la corticale antérieure du fragment inférieur (profil)
e
z Une radiographie de contrôle doit être effectuée à J2, J8, J15 et à J21 et à l’ablation de la contention (déplacement possible au 45 jour de la contention)

Articulations du poignet La glène articulaire


ANATOMIE

z Le poignet est composé de 2 articulations : L’articulation radio‐ z La glène articulaire est orientée en bas, en dedans de 25° par rap‐

carpienne et L’articulation radio‐cubitale inférieure port à l’horizontal (plan frontal ou de face) et en avant de 10° par
z Au niveau de l’articulation radio‐cubitale inférieure la tête cubitale rapport à l’horizontal (plan sagittal ou de profil)

est plus haute que la surface articulaire radiale de mm (index radio‐ z La ligne bi‐styloïdienne (ligne de Laugier) forme un angle
cubitale) d’environs de 10° par rapport à l’horizontal.
z LESION MENISCALE - Lésion méniscale externe -
Il est plus fréquemment atteint lors des traumatismes, mais le po-
Le ménisque interne est en cause dans plus de 70 % des cas. D’origine
tentiel de cicatrisation qui est plus important fait que il est rare-
essentiellement traumatique. Médiane de survenue : 36 ans. La vascula-
ment traduit cliniquement. La lésion est souvent horizontale ou
risation des ménisques diminue de la périphérie vers le centre. Le mé-
transversale. Le ménisque externe peut présenté des anomalies
nisque interne est en forme de C, rôle essentiel lors de flexion-
morphologiques (ménisque discoïde, ménisque hypermobile). La
extension (empêche avec le LCA la translation antérieur du tibial), il est
présence de kyste méniscale (lésion horizontale) externe peut orien-
peu mobile (le ménisque ext. est mobile).
té le diagnostic (tuméfaction qui apparaît à l’extension et disparaît
A. Mécanisme z àLésions
la flexion) dégénératives du ménisque interne
Contraintes divergentes sur le segment postérieur du ménisque interne (miniscose)
à la foie comprimé par le condyle fémoral et attiré en avant par ses in- Il s’agit d’adule plus âgé (> 40 ans) dont la morphologie est souvent en
sertion capsulaire. 2 mécanismes : genou varum. Le début est plus progressif. La symptomatologie doulou-
- La circonstance de survenue d’une lésion du ménisque interne est la reuse interne prédomine avec des plaints de type inflammatoire (dou-
rotation externe du tibia sur un genou légèrement fléchi, pied fixé au leurs nocturnes). Une arthrose est plus souvent retrouvée. Des impres-
sol en appui monopode. sions de dérobades ou d’instabilité sont fréquente. Le genu flessum est
- L’autre mécanisme est l’hyperflexion suivie d’un relèvement brutal rarement retrouvé, la flexion complète peut être douloureuse. On re-
(carreleur) trouve souvent une hydarthrose. La goniométrie de membres inférieu-
h Résultat : fente longitudinale (verticale) de la partie postérieure du res (radiographie) permet de retrouvée la déformation en varus. Trai-
ménisque interne qui peut se prolongée en avant réalisant l’anse de tement par ménisectomie arthroscopique ou par ostéotomie de valgisa-
seau. Cette anse de seau peut se luxer dans l’échancrure intercondy- tion (s’il existe un pincement fémoro-tibial interne important associé à
lienne et provoquer un blocage articulaire. un genu varum).
B. Clinique
z Douleur : quasi constante ; horizontale sur l’interligne articulaire in-
z LESIONS LIGAMENTAIRES
tente
z Hydarthrose : peut être inaugurale puis récidivante de type mécanique
– Le pivot central est composé de ligaments croisés antérieurs et pos-
z Blocage : limitation de l’extension ; mais ne limite pas la flexion (genu
térieurs. Un ligament rompu ne cicatrise pas (toujours tendu).
flessum antalgique). Le déblocage est suivi d’un claquement ou d’un – Formations périphériques : ligament latéral interne, ligament laté-
ressaut. ral externe et les points d’angle postérointerne et postéroexterne.
z Sensation d’instabilité : et de dérobement
– Entorse de gravité moyenne → rupture des structures périphériques
z Choc rotulien → hydarthrose
(LLI)
z Cri méniscal : douleur exquise à la palpation de l’interligne articulaire
– Entorse graves : atteinte du pivot central
ou à l’extension progressive du genou (signe de Oudard) – Fracture de Segond : fracture du rebord antérieur du plateau tibial
z Ressaut du ménisque interne : associé à une douleur lors du passage
externe qui confirme la rupture du ligament croisé antérieur.
de la flexion à l’extension et contrainte en rotation externe de la jambe A. Mécanismes lésionnels
(manœuvre de Mac Murray) z Valgus ou varus pur : commence à léser les ligaments latéraux
z Le « grinding test » : douleur provoquée par la compression et la rota-
z Rotation pure : la rotation externe lèse les éléments périphériques
tion externe de la jambe, genou fléchi à 90° et patient en décubitus ven- alors que la rotation interne lèse le pivot central en commençant par le
tral (manœuvre d’Apley) ligament croisé antérieur.
z Hyperextension (shoot dans le vide) : rompt d’abord le ligament croisé
z Test de Genety : patient en décubitus ventral, le genou dépassant de

la table. La jambe du côté atteint descend moins bas (flexum) que antérieur
z Tiroir postérieur (par traumatisme direct sur la face antérieure de
l’autre.
z Un examen ligamentaire complet est toujours associé à l’examen des
l’extrém-ité antérieure du tibia) → ligament croisé postérieur (c’est le
ménisques classique accident de « tableau de bord »)
z Valgus-flexion-rotation externe : (ski) lèse d’abord le ligament latéral

C. Imagerie interne, puis le ligament croisé antérieur. Le ménisque interne est sou-
z Arthrographie : non systématique, elle est pratiquée à distance du vent lésé (triade antéro-interne). Lorsque traumatisme plus violent →
traumatisme pentade par atteinte du ligament croisé postérieur
z Imagerie par résonance magnétique (elle a la même fiabilité que z Varus-flexion-rotation interne : (chute de moto, réception de saut) at-

l’arthro-graphie avec des faux positifs) teinte du ligament croisé antérieur puis du ligament externe. L’atteinte
z NB : l’arthroscopie ne fait pas partie des examens diagnostiques mais du ménisque externe est fréquente. l’atteinte du ligament croisé posté-
permet de confirmer les lésions et surtout d’avoir un rôle thérapeutique rieur est possible si traumatisme plus violent.
D. Diagnostic différentiel B. Clinique
z La présence d’une hémarthrose fait craindre la rupture de ligament
Blocage par corps étrangers ; chondropathies rotuliennes (instabilité
rotulienne) ; plicas synoviales ; synovite villonoculaire ; kystes du mé- croisé antérieur (70%) → choc rotulien
nisque externe ; ménisque externe discoïde. z Mouvements anormaux dans un plan frontal :

z Le varus et le valgus forcés à 30° de flexion explorent les ligaments


E. Evolution latéraux. Une laxité franche indique une rupture ligamentaire. Si la
- Les lésions périphériques ont un potentiel de cicatrisation plus impor- laxité persiste quand le genou est en extension, il faut craindre une rup-
tant (surtout pour le ménisque externe très mobile) ture étendue des structures périphériques (capsule articulaire).
- La résection méniscale isolée ou surtout associée à des lésions liga- z Mouvements anormaux dans un plan sagittal :
mentaires du pivot central est génératrice d’arthrose du genou à long z Tiroir antérieur augmenté à 20° de flexion (signe de Lachman) est le
terme (c’est le terme évolutif de toute ménisectomie). signe le plus évocateur de rupture du ligament croisé antérieur
F. Traitement z Tiroir postérieur à 90° → rupture du ligament croisé postérieur

z Un récurvatum → est un signe grave qui témoigne de l’atteinte au


– Les lésions minimes si elles sont tolérées peuvent bénéficier unique-
ment d’un traitement fonctionnel : repos, AINS, antalgiques. moins d’un ligament croisé et un point d’angle.
z Mouvements anormaux dans un plan horizontal
– Méniscectomie partielle par arthroscopie lors de rupture méniscale
z Le ressaut rotatoire interne (pivot shift de Mac Intosh ou Lemaire) est
– La luxation irréductible de l’anse de seau → méniscectomie en semi-
urgence. pathognomonique d’une rupture du ligament croisé antérieur. Le res-
– Lors de lésions très périphériques situées en zone vasculaire, des sutu- saut correspond à la réduction de la subluxation antérieure du plateau
res méniscales peuvent être réalisées si le genou ne présente pas une tibial à 30° de la flexion du genou en varus forcé et rotation interne. Le
instabilité ligamentaire associée. Jerk-test procède de la flexion vers l’extension.
z Le ressaut en rotation externe peut être retrouvé sur des genoux nor-

maux
C. Traitement
z Le TRT de la rupture ligamentaire prime sur celui de la lésion ménis-

cale
z Entorse grave du LLI → immobilisation plâtrée pendant 6 semaines

z Lésion isolée du LCA → en fonction de l’âge. Sujet sportif : traitement

chirurgical (ligamentoplastie). Dans tous les cas de figure, la rééduca-


tion est fondamentale et doit souvent être prolongée jusqu’à 6 mois
vers 1 an.
z En cas d’atteinte associée (LCA + LLI) → genouillère articulée ; si le

genou demeure instable → ligamentoplstie secondaire


z Atteinte du point d’angle postéro-externe → traitement chirurgical en

urgence. Il s’agit du seul cas où la chirurgie est indispensable.


NB → une entorse grave négligée entraîne toujours une laxité qui en-
traîne une instabilité chronique à moyen terme et une arthrose du ge-
nou peut survenir à long terme.
z Le traitement est quasi exclusivement chirurgical chez
z Fracture Monteggia : (chez l’enfant) association d’une fracture de la diaphyse ulnaire
OS DE L’AVT BRAS

l’adulte et le plus souvent orthopédique chez l’enfant


et une luxation de la tête radiale.
z Le délai de consolidation est de 3 mois
z Fracture de Galeazzi : (chez l’adulte) association d’une fracture de la diaphyse radiale
z Les principales complications sont la pseudarthrose chez
et une luxation radio-ulnaire distale.
l’adulte et la fracture récidivante chez l’enfant
z Le syndrome aigu des loges est la principale complication immédiate post-op.
z Chez l’enfant une déformation plastique peut remplacée la
z Les principales complications secondaires sont le retard de consolidation et la pseudar-
fracture
throse (chez l’enfant c’est la récidive de fracture)
z La synostose radio-cubitale est plus rare et engendre une raideur en prono-supination

- 2e fracture de membre supérieur en fréquence après celle de l’extrémité inférieur du radius


- La radiographie de profil d’omoplate (incidence de Lamy ou Garth)
EXTREMITE SUP DE L’HUMERUS

Anatomie : Tubérosité : grosses (trochiter) externe et petite (trochin) interne. Le col anatomique : sépare la tête des deux tubérosités, insertion des coiffes
des rotateurs. Le col chirurgical : c’est la zone métaphysaire qui relie le l’épiphyse articulaire à la diaphyse
- La fracture du col chirurgical (sous-tubérositaire) est la plus fréquente. C’est une fracture extra-articulaire (contrairement à la fracture du col anatomique). Elle
relève d’un traitement orthopédique (immobilisation par bandage Dujarier pendant 4 semaines) si elle est engrenée ou peu déplacée. Complications :
pseudarthrose et cal vicieux.
- Autres fractures non articulaires : fracture du trochiter (plus fréquente) ; fracture du trochin (plus rare)
- La vascularisation de la tête humérale issue de l’artère circonflexe antérieure est presque terminale. Une fracture du col anatomique (fracture articu-
laire) déplacée interrompt celle-ci ; l’évolution vers une nécrose avasculaire de la tête humérale est possible malgré un traitement initial correct
- Les fractures articulaires (ou céphalo-tubérositaire) déplacées : posent une difficulté diagnostique (scanner), thérapeutique et pronostique.
z Fracture à 2 fragments : fracture du col anatomique (exceptionnel) → elle relève d’une réduction et d’une ostéosynthèse avant 60 ans ; le risque de né-
crose avasculaire est très important. Après 60 ans → prothèse humérale.
z Fracture à 3 fragments : le 3e fragment est la grosse tubérosité. La nécrose de la tête humérale est moins fréquente que la fracture à 2 fragments. La né-
crose avasculaire peut aboutir à l’omarthrose (arthrose gléno-humérale)
z Fracture à 4 fragments : le risque de nécrose de la tête est élevé. Os de bonne qualité, < 60 ans → réduction est ostéosynthèse.

Points importants Classification


Classification de O'Donoghue Classification de Castaing
CHEVIELLE (entorse)

z L’entorse du ligament latérale externe (LLE) est la plus fréquente


z Le LLE possède 3 faisceaux : talo-fibulaire antérieur (péronéo-astragalien
z Bénigne : simple élongation du z Stade 0 : pas de rupture ligamen-
antérieur ou TFA) ; calcanéofibulaire (moyen ou LCF) ; talo-fibulaire posté-
rieur (TFP). ligament TFA (faisceau antérieur) taire
z Moyenne : rupture partielle du z Stade 1 : rupture du ligament TFA
z Mécanisme du traumatisme → varus équin (inversion) du pied

z Lésions osseuses associées : la malléole externe, 5 métatarsien…


e ligament TFA z Stade 2 : rupture des LTFA et LCF

z Grave : rupture complète du li- z Stade 3 : rupture des 3 faisceaux


z Traitement immédiat : RICE (rest, ice, compression, elevation).

z Lésion grave → botte plâtrée pendant 6 semaines ou chirurgie (sportif)


gament TFA ± LCF ± TFP
z Œuf de pigeon (hématome) → rupture ligamentaire (signe de gravité)

– Mécanisme : traumatisme de tableau de bord - La réduction orthopédique s’impose d’urgence pour limiter le risque de né-
– La luxation postérieure survient sur un membre en adduction et rotation crose céphalique. Le délai idéal ne doit pas dépasser 24 heures et si possible
interne. Les luxations postérieures sont les plus fréquentes (75%) être < 6 heures.
z Iliaque (50%) → en extension - Le bilan radiologique doit avoir éliminé une fracture cervicale ou une frac-
z Ischiatique (25%) → en flexion ture de la tête de type II.
LUXATION HANCHE

– La luxation antérieure survient en position d’abduction, rotation externe - La méthode de Boehler : abduction rotation externe (si luxation postérieure)
z Obturatrice (15%) → en flexion ou adduction et rotation interne (si luxation antérieure).
z Pubienne (10%) → en extension - Complications immédiates : ouverture (rare et spécifique des formes anté-
– Le raccourcissement est constant sauf en cas de luxation pubienne rieures) ; lésion nerveuse (la complication la plus fréquente → nerf ischiati-
– Imagerie : le cliché de bassin de face représente le minimum nécessaire que)

z Complications tardives : relativement fréquentes et imprévisibles (surveillance prolongée) ; la nécrose est plus fréquente en cas de luxation postérieure.
L’arthrose est un problème majeur à distance (24 à 40%)

Classification de Moulay et Richard


z C’est la lésion la plus fréquente responsable de la rupture de l’appareil extenseur du ge-
nou - Type Ia : trait transversal délimitant 2 fragments non dé-
z Les fractures respectant l’appareil extenseur : les traits verticales placés
z Fracture rompant l’appareil extenseur → classification de Moulay et Richard - Type Ib : trait horizontal avec ruptures ailerons rotulien
z Syndrome du tableau de bord : rupture du ligament croisé postérieur, fracture du fémur, - Type II : trait vertical en plus (3 fragments)
fracture de l’extrémité supérieur du tibia, voire luxation postérieure de hanche avec frac- - Type III : fracture comminutive
ture de la paroi postérieure de l’acétabulum.
ROTULE

z Incidence fémoro-patellaire de 30° → fracture verticale ou parcellaire Complications : arthrose fémoro-patellaire ; raideur
z les fractures verticales et les fractures type Ia ⇒ traitement orthopédique
z types Ib et II (haubanage et suture de l’appareil extenseur) ; type III (ostéosynthèse)

Fracture du scaphoïde Luxation périlunnaire


– C’est la fracture la plus fréquente des os du carpe. Survient le plus souvent après chute sur la – Luxation trans-scapho-lunaire : la lésion transverse
main le poignet en hyperextension. le scaphoïde plutôt que le ligament scapho-lunaire.
A OS DU CARPE

– Douleur provoquée à la palpation de la tabatière anatomique ; à la mobilisation de la colonne du – Liées à un traumatisme de haute énergie
pouce en traction compression. – Le diagnostic est facile (forme de triangle)
– Dc radiologique difficile → le scanner permet d’affirmer le Dc. Incidence de Schneck : ¾ ulnaire – Le traitement, obligatoirement chirurgical, n’évite
et radial +++. Incidence de Trojan : face poing fermé pas toujours les séquelles à type de raideur ou
La consolidation est longue : 3 à 4 mois (mal vascularisé). La complication principale est la pseu- d’arthrose du poignet.
darthrose → arthrose ; nécrose du pôle proximal du scaphoïde.
U

Fracture de la clavicule
– Fracture de la diaphyse humérale – La fracture du tiers moyen est la plus fréquente (80%) ; celle du tiers
La déformation est typique avec un bras en fléau et une crosse antéro- interne est la plus rare
externe ; La paralysie radiale se voit dans 15 % des cas (main tombante en – Fracture du tiers externe : pseudo touche de piano ; classification de Neer
col de cygne) le plus souvent par neurapraxie. Sont traitement est le plus qui repose sur la position du trait de fracture par rapport au ligament co-
souvent orthopédique au pris d’un cal vicieux toléré racoclaviculaire (LCC) :
– Fracture de Bennett / fracture de la base du premier métacarpien z Type I : trait en dehors du LCC ; absence de déplacement

– Luxation acromioclaviculaire : voir infra z Type II : trait en dedans (IIa) ou en plein ligament coracoclaviculaire

(IIb)
z Type III : fracture articulaire, absence de déplacement

Luxation acromioclaviculaire
A. Classification
- Stade I : entorse acromioclaviculaire simple avec distension sans rupture des ligaments acromioclaviculaires (LAC).
- Stade II : subluxation acromioclaviculaire avec rupture des LAC sans rupture du ligament coracoclaviculaire (LCC). Discrète mobilité de haut en bas
(en touche de piano)
- Stade III : luxation acromioclaviculaire avec perte de contact totale et permanente des surfaces articulaires avec rupture complète des LAC et des LCC.
La déformation est visible ; pouvant être réduite par simple touche (touche de piano). Il existe en outre une mobilité antéropostérieure (tiroir antéropos-
térieur).
- Stade IV : stade III + perforation (par la clavicule) de la chape delto-trapézienne. L’extrémité externe de la clavicule est directement palpable sous la
peau
B. Traitement
Lors de l'atteinte isolée des ligaments acromio-claviculaires, sans lésion des ligament coraco-claviculaires, le traitement fonctionnel ou orthopédique
semble suffisant. Devant un stade III et IV, selon l'âge du patient et la pratique d'éventuels sports, le traitement chirurgical peut être proposé. En effet, il
semble que dans ce cas, la restitution anatomique des rapports articulaire évite les pertes de force constatées dans les séquelles de luxations acromio-
claviculaires. Lors des gros délabrements de la chape delto-pectorale, il est licite de proposer d'emblée un traitement chirurgical. Devant des séquelles
douloureuses au stade chronique, le traitement chirurgical par résection de l'extrémité distale de la clavicule (1 cm) est le traitement de choix de ces
lésions.
TDD : Luxation gléno-humérale antéro-interne → 95 % des luxations gléno-humérales / variété sous-coracoïdienne (la plus fré-

Signes cliniques Complications Traitement


- Bras en abduction et en rotation externe
- Compression de l’artère axillaire (pouls radiale) z Réduction : réalisée en urgence après avoir
- Coup de hache externe
- Lésion du plexus brachial (médian et/ou cubi- éliminé une fracture associée du col humé-
- Signe de l’épaulette (saillie de l’acromion)
tal) ral. Soit par simple traction sur l’axe du
- Comblement du sillon delto-pectoral ant. ou
- Impossibilité de réduire la luxation → chirurgie membre en abduction, soit par manœuvre
du creux axillaire. de Kocher (réduction en flexion, adduction
- Elargissement antéropostérieure de l’épaule - Récidive immédiate de la luxation → chirurgie.
- Complication osseuses : voir encadré en bas
et rotation interne).
- Vide sous-acromial externe z Immobilisation : une immobilisation coude
- Signe de Berger : attitude vicieuse en abduc- - Complication tendino-musculaire (lésion de la
au corps
tion et rotation externe irréductible. coiffe des rotateurs → sujet > 40 ans) - sujet jeune : Dujarier pendant au moins 3
semaines
Recherche systématique d’une atteinte du nerf Complication à distance
- sujet âgé : Mayo-clinic pendant 2 à 3 se-
circonflexe se traduisant par une anesthésie du - Raideur de l’épaule (capsulite rétractile)
maines
moignon de l’épaule et paralysie du deltoïde. - Algoneurodystrophie (syndrome douloureux z Rééducation de l’épaule : elle est débutée
épaule main) dés l’ablation de la contention. Active et doit
Radiologie de face suffit pour le diagnostic - Luxation ancienne invétérée être prolongée chez le sujet âgé pour éviter
et de profil chirurgical (profil d’omoplate de - Instabilité chronique ou luxation récidivante toute raideur de l’épaule
Lamy) (voir encadré)

Formes cliniques Luxation récidivante


„ Luxation sous-coracoïdienne : c’est la forme la plus fréquente - Les récidives de luxation de l’épaule sont d’autant plus fréquentes que le
„ La luxation extracoracoïdienne : c’est une subluxation (intracapsulaire) patient est jeune. fréquente avant l’âge de 30 ans. Sa fréquence diminue
dont la réduction s’effectue spontanément. Rotation externe maxi- avec l’âge.
male, l’abduction est moins prononcée. - Episodes de plus en plus fréquentes pour des traumatismes de plus en
„ Luxation intracoracoïdienne et sous-claviculaires : sont des luxation avec
plus mineurs
- Cette luxation s’accompagne de lésions diverses : lésions de bourrelet
grand déplacement (traumatisme violent) risque de lésions vasculo-
nerveuse. Le membre supérieur est raccourci, abduction peu pronon- glénoïdien ; lésion capsulaire → (poche de décollement de Broca) ; lésion
cée. La rotation externe est remplacée par la rotation interne. de la tête de l’humérus par impaction, lésion de la glène et des coiffes des
„ Luxation inférieure de l’épaule : extrêmement rare, toujours consécutif
rotateurs.
- L’instabilité est mise en évidence par 2 tests : test d’appréhension (man-
à des traumatismes très violents. Le membre supérieur est en abduc-
tion ou antépulsion, le bras est en air de façon irréductible (luxation œuvre forcée d’abduction et rotation externe) et le test du lanceur (test
erecta abduction à 120°). Lésion constante de la coiffe des rotateurs ; actif d’appréhension). Tiroir antérieur (laxité antéropostérieure anormale).
les complications vasculo-nerveuses sont fréquentes. traitement iden- Le test de sillon (sulcus) en position assise (hyperlaxité multidirectionnelle
tique à celui des luxations antérieures. constitutionnelle).
- Incidences spécifiques : profil glénoïdien de Bernageau
„ Luxation postérieure : rare (5%). Souvent méconnue (sous-acromiale
- Traitement : après 2 récidives → traitement chirurgical : 2 techniques
qui est en fait une subluxation intracapsulaire). La vraie luxation
z Latarjet : butée coracoïdienne pré-glénoïdienne
postérieure (sous-épineuse) est exceptionnelle. Le signe capital à re-
z Bankart : capsulo-myorraphie antérieure (avec réinsertion du bourre-
chercher est la perte complète de la rotation externe active et passive.
let au rebord glénoïdien)

Complications osseuses
z Fracture de la glène → facteur d’instabilité chronique
z Fracture enfoncement du bord postérieur de la tête humérale (lésion de
Malgaigne ou de Hill-Sachs) → extrêmement fréquente lors des luxations
→ facteur d’instabilité chronique pour certains
z Fracture de Trochiter → fréquente chez le patient > 40 ans. C’est une

fracture par arrachement de l’insertion de la coiffe (la réduction fracturaire


s’obtient souvent par la réduction de la luxation)
z Fracture de la tête humérale → sujets âgé (ostéoporose) → réduction san-

glante et ostéosynthèse.

- Ces principales complications la récidive chez le patient jeune est les lésions de la coiffe des rotateurs, ainsi que la capsulite chez le patient
âgé
NB - Le mécanisme est celui d’une chute sur le moignon de l’épaule ou d’un traumatisme en abduction-rotation externe forcées.
- Le risque de lésion de la coiffe des rotateurs est élevé dans ces cas
- En cas de fracture de la grosse tubérosité, il faut rechercher une fracture céphalique engrenée dont le désengrènement lors d’une réduction
est lourd de séquelles.
– La tuberculose vertébrale est la localisation la plus fréquente des tuberculoses ostéoarticulaires
GENERALITES

– Il existe 2 formes : la spondylodiscite (mal de Pott) et la spondylite (sans atteinte des disques intervertébraux).
– Le mal de Pott est caractérisé par l’atteinte du disque vertébral est des 2 vertèbres adjacentes.
– La spondylite tuberculeuse est une ostéomyélite tuberculeuse du corps vertébral et/ou de l’arc postérieur qui respecte le disque
intervertébral
– Forme la plus classique de mal de Pott : atteinte rachidienne cyphosante, abcès froids, paraplégie
– Localisations : la localisation dorsolombaire représente plus de 80 % des cas.

– Début le plus souvent progressif ; rarement aigu


CLINIQUE

– Le principal symptôme est la douleur rachidienne (90 % des cas) ; la rachialgie est d’horaire mécanique et augmente d’intensité
progressivement
– Les signes généraux sont inconstants (50 % des cas)
– Les signes neurologiques sont fréquents, de sévérité variable : la compression médullaire est assez fréquente
– Autres : raideur rachidienne, cyphose vertébral

– Le signe radiologique le plus précoce est le pincement du disque intervertébral


– Le second signe est l’atteinte des plateaux vertébraux (flous, érodés, effacés)
– Ensuite atteinte des corps vertébraux avec parfois des géodes en miroir et des séquestres intraosseux
IMAGERIES

– L’ostéocondensation périlésionnelle est typiquement discrète ou absente ce qui est dans le cadre de spondylodiscite chronique est
évocateur de l’origine tuberculeuse
– L’ostéolyse à prédominance antérieure peut aboutir à des tassements vertébraux cunéiformes → cyphose
– Les abcès froids prévertébral ⇒ aspect en fuseau ou en nids d’oiseaux
– Abcès paravertébraux (presque constants au TDM)
– Epidurite (IRM)
– Abcès du psoas
A. Ostéomyélite C. Tumeurs des os E. Traumatisme de la main
B. Spondylodiscite D. Brûlure F. Consolidation osseuse

z Réaction périostée péritumorale : une réaction en «feu d’herbe », un triangle de


A. OSTEOMYELITE Codman fond suspecter une tumeur maligne.
z Lorsque l’infection osseuse est d’origine hématogène, on parle d’ostéomyélite dont z Des images multiples orientent vers des métastases ou un myélome.
la forme typique se voit chez l’enfant. Lorsque l’infection est post-traumatique ou z Certaines ostéites peuvent simuler parfaitement une lésion tumorale osseuse.
post-chirurgicale, on parle d’ostéite. Chronique > 1 mois. z Pour l’ostéome ostéoïde, la TDM est beaucoup plus performante que L’IRM (bilan
z Elle siège préférentiellement au niveau des métaphyses des os longs ; métaphyses d’extension).
les plus fertiles (proche du genou, loin du coude). z Presque toutes les tumeurs osseuses sont radiosensibles sauf le chondrosarcome.
z Douleurs pseudo-fracturaire « loin du coude et prés des genou » avec impotence z La polychimiothérapie est indiquée pour les ostéosarcomes de haut grade, les sar-
fonctionnelle majeur mais la mobilité articulaire est normale. comes d’Ewing. elle n’a aucune efficacité sur le chondrosarcome. Il s’agit de chimio-
z Les séquestres osseux (fragments osseux libres dans l’abcès) sont dus à la nécrose
thérapie néo-adjuvante, la chirurgie est faite après.
osseuse secondaire à l’interruption de la vascularisation osseuse après une longue
évolution de la maladie. OSTEOSARCOME Ou sarcome ostéogène
z Le double front vasculaire (métaphysaire et épiphysaire) du cartilage de croissance
– Touche l’adolescent et l’adulte jeune dans 80% des cas, très rare après 30 ans
apparaît vers 18 mois et disparaît vers 16 ans ; la plaque de croissance constitue une – L’état général est conservé ; pas d’ADP satellite.
zone de blocage des embols septiques. – Localisations les plus fréquentes : extrémité sup du fémur (50%) ; extrémité sup
z Les radiographies sont en retard sur la clinique. Les premiers signes (2-3j) sont un
du tibia (20%) ; métaphyse supérieur de l’humérus et inf du tibia (30%).
gonflement des tissus mous, des appositions osseuses au niveau de soulèvement pé-
– Réaction périostée lamellaire ; réaction périostée en feu d’herbe ; calcification
riosté et une raréfaction métaphysaire. Au bouts de deux semaines : zones de raréfac-
dans la matrice tumorale.
tion multiples et séquestre.
– Forme débutante : zone gommée de la région métaphysaire
z Antibiothérapie pendant 6 semaines (anti-Staph). Il est de 12-24 mois en cas
– L’os et le poumon sont les sites privilégiés des localisations secondaires
d’ostéomyélite chronique
– Les sarcomes juxtacorticaux sont assez rares (se développent sur l’os) ; leur
z Abcès de Brodie : abcès chronique de l’os défini par son aspect radiologique (lacune
pronostic est bon (90% de guérison après traitement chirurgical seul).
purement intraosseuse, de siège métaphysaire ou métaphyso-épiphysaire bordée par
– Chimiothérapie néoadjuvante puis résection chirurgicale ; aucune indication à
une zone de sclérose osseuse).
la radiothérapie sauf à titre palliatif.
z L’infection de l’articulation par traversée du cartilage de croissance n’est possible
– Les ostéosarcomes du tronc (bassin, rachis) sont de très mauvais pronostic
que pour le nourrisson car les réseaux vasculaires épiphysaires et métaphysaires ne
– La survie globale à 5 ans est de 70 à 80%
sont pas encore séparés.
z l’atteinte articulaire peut se faire également en cas de métaphyse intra-articulaire

(extrémité supérieur du fémur…). CHONDROSARCOMES


– Age de survenue entre 40 à 70 ans.
B. SPONDYLODISCITE – 10% surviennent sur lésion préexistante (exostose, chondrome).
z Tout rachialgie aiguë fébrile est une spondylodiscite jusqu’à preuve du contraire – Installation insidieuse (croissance très lente) ; l’état général est conservé
z L’infection débute dans la partie antérieure d’une vertèbre (région sous-chondrale = – Une intolérance aux hydrates de carbone lors d’HGPO → 80% des patients
stade initial de spondylite) – Localisations fréquentes : pelvis (30%) ; fémur proximal (20%)
z La spondylite isolée est fréquente en cas d’étiologie tuberculeuse (1 foie sur 2). – Le diagnostic est fortement suspecté sur les clichés standards → biopsie chirur-
z Ls localisations sont par ordre décroissant : lombaire, dorsale, cervicale (rare). La gicale.
SD est habituellement unifocale, rarement multifocale (tuberculose). – Les chondrosarcomes distaux sont rares mais de bon diagnostic
z Tuberculose : 40% lombaire, 40% dorsale, 20% : cervicale, sacrum. Multifocale – Ils sont radio et chimio-résistants ; leur traitement est uniquement chirurgical.
dans 5 à 20% des cas. – La survie globale est de 70% à 5 ans et de 60% à 10 ans.
z L’atteinte neurologique est sévère dans 25% des cas de tuberculose (paraplégie,

compression médullaire…). Une déformation en cyphose fait évoquer une tubercu-


lose. SARCOMES D’EWING
z Douleurs radiculaires par épidurite infectieuse (n’est pas rare). – Faite de cellules rondes cellules neuro-ectodermiques peu différenciés (PNET)
z Il existe un retard radio-clinique de 3 à 4 semaines au moins. Le pincement discal – Translocation chromosomique 11-22.
isolé (non spécifique) est le premier signe à apparaître avec l’aspect flou d’un angle – C’est une maladie de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte jeune
vertébral. Ensuite se développe des érosions des plateaux vertébraux en miroir ; enfin – Syndrome inflammatoire : VS N, CRP est phosphatases alcalines sont N.
géodes typiquement en miroir → tassement vertébral. – RX : réaction périostée multicouche dite en « bulbe d’oignon ») ; typiquement
z Il est important de rechercher une opacité paravertébrale traduisant l’abcès des par- contraste entre relative discrétion des signes radiologiques et l’importance de
ties molles : anomalies du bord externe du psoas de face, fuseau paravertébral de face composante tumorale dans les parties molles. → IRM.
du rachis dorsal, opacité prévertébrale de profil au rachis cervical → tuberculose. – La biopsie à aiguille : est une bonne solution dans ce cas précis.
z Signe de remaniement (ostéophytes exubérants) → brucellose. – Ils sont toujours primitifs (ne surviennent pas sur des lésions préexistantes)
z L’IRM est l’examen le plus sensible et surtout le plus précocement positif. Il est jus- – Les formes de l’adulte sont plus péjoratives que les formes de l’enfant
tifié devant toute SD infectieuse. (sinon scintigraphie + tomodensitométrie) – Les sarcomes distaux des membres ont un meilleur pronostic que les sarcomes
z La ponction-biopsie discovertébrale est la méthode de référence pour le diagnostic proximaux (bassin, rachis) ; toutes de haut grade. Pas de forme histo paticulière.
bactériologique. Indiquée si le germe n’est pas identifier par les examens non invasifs. – Traitement : 3 mois de chimiothérapie puis résection chirurgicale puis 3 mois
z La durée totale de l’antibiothérapie est de 3 mois. La durée parentérale est de 4 se- de chimiothérapie.
maines. En revanche pour le mal de Pott l’antibiothérapie sera très prolongée (12 à 18 – Radiothérapie : si tumeur inopérable ; mauvais répondeurs.
mois). + Immobilisation (corset plâtré) ; – C’est la tumeur primitive des os qui a le plus mauvais pronostic
z Les principaux critères d’évolution favorable sous traitement à court terme sont la

disparition de la douleur, et la VS/CRP.


z Dans le mal de Pott, l’évolution radiologique est beaucoup plus lente avec

l’accentuation des lésions qui se poursuit sur prés de 6 mois avant que la reconstruc- D. BRULURE
tion ne se manifeste (fusion en bloc, vertèbre ivoire vers 1 an). z 3 et 4 j → résorption des œdèmes ⇒ hémodilution. Une polyurie réactionnelle né-
e e

cessitera l’arrêt des perfusions pour éviter un risque de surcharge vasculaire (OAP).
z Brûlure du premier degré : c’est une atteinte de la couche cornée de l’épiderme sans
C. TUMEURS PRIMITIVES DES OS désépidermisation. Guérison spontanée rapide après une desquamation.
z C’est l’ostéosarcome qui est le plus fréquent (30%) puis chondrosarcomes (25%) et z Brûlure du deuxième degré superficiel : destruction de l’épiderme ; mais respect de
sarcome d’Ewing (20%). la couche basale de Malpighi. Phlyctène, douleur importante ; guérison spontanée en
z Une tumeur évoluant depuis plusieurs années est probablement bénigne sauf pour
une dizaine de jours sans séquelles.
le chondrosarcome. z Brûlure du deuxième degré profond : c’est la brûlure intermédiaire (phlyctènes peu
z Des douleurs nocturnes calmées par l’aspirine font rechercher un ostéome ostéoïde ;
sensibles)
un syndrome inflammatoire oriente vers un sarcome d’Ewing ; un myélome ou un – Légère : destruction partielle de la couche basale de Malpighi ; la cicatrisation est
lymphome malin. de qualité acceptable
z La radiographie visualise toutes les tumeurs hormis les ostéomes ostéoïdes.
– Profonde : destruction totale de la couche basale de Malpighi avec respect d’une
z La majorité des tumeurs sont métaphysaires. Les localisations épiphysaires doivent
partie de derme. La cicatrisation est longue et de mauvaise qualité ⇒ souvent greffe
faire évoquer en premier lieu diagnostics : tumeurs à cellules géantes ; chondroblas- z Brûlure du troisième degré : destruction totale de l’épiderme et du derme. La cica-
tome ; chondrosarcome à cellules claires. Les tumeurs primitives du rachis sont ex- trisation spontanée est impossible. Une greffe est indispensable. Escarre de coloration
ceptionnelles (chondrome ; mais doit faire évoquer en premier une métastase). brune
z Il faut penser à une tumeur cartilagineuse quant la matrice tumorale est ponctuée
z Carbonisation : atteinte des aponévroses, muscle, cartilage et de l’os.
de calcifications floconneuses en pop-corn.
Fracture Durée de consolidation
Clavicule 30 jours
– 30 jours → extrémité supérieure
Humérus – 60 jours → diaphyse
– 40 jours → extrémité inférieure
SUPERFICIE – Deux os → 90 jours (3 mois)
Avant bras
– Tête et cou → 9% – Extrémité inférieure → 40 jours
– Tronc : face antérieur → 2x9% ; face postérieure → 2x9% Scaphoïde 90 jours (3 mois)
– Membres supérieurs → 2 x9% Fémur 90 jours
– Membres inférieurs → 2x18% Rotule 40 jours
– Organes génitaux externes → 1% Jambe 90 jours (3 mois)
Bimalléolaire 60 jours (2 mois)

z Surface > 15% ⇒ brûlure grave


z La radiographie pulmonaire est systématique
z Règle d’Evans : la quantité à perfusé est égale à 2 mL x la surface brûlée x poids plus

ration de base. On perfuse ½ en macromolécules et ½ en électrolytes. La moitié du


volume total doit être perfusé dans les 8 premières heures ; le reste dans les 16h sui-
vantes. La ration de base correspond en moyenne à 2 L.
z L’apport en NaCl doit être important. A priori, la quantité perfusée ne doit pas dé-

passer 15% du poids du corps. Le 2e jour, on perfuse la moitié des quantités liquidien-
nes perfusés le premier jour…
z Hypernutrition (5 à 6000 calories/j) en cas de brûlure étendue.

z L’antibiothérapie préventive de couverture est inefficace et dangereuse

z Incision et aponévrotomie de décharge → réservées aux brûlures circulaires profon-

des des membres pour éviter l’ischémie distale.


z NB : les brûlures électriques par arc (ne traverse pas l’organisme) ressemblent aux

brûlures thermiques.

E. LESION DE LA MAIN
PLAIES DES TENDONS
– Le pouce à son propre fléchisseur et extenseur
– La flexion de la phalange proximale est assurée par les interosseux et lombricaux.
– La flexion de la phalange moyenne est assurée par le fléchisseur commun superfi-
ciel (FCS). Le FCS fonctionne de façon indépendante pour chaque doigt. Si lésion du
FCS il y a une impossibilité de flexion de l’interphallangienne proximale (IPP).
– Le fléchisseur commun profond (FCP) fléchit la phalange distale (le FCP est plus
superficielle que le FCS !). Les lésions isolées du FCP laissent persister la flexion de
la phalange moyenne et sont souvent méconnues (perte de la flexion de l’IPD).
– FCS : on maintient les doigts étendus, sauf le doigt blessé, pour neutraliser l’action
de FCP. Le sujet fléchit l’IPP du doigt examiné.
– FCP : on bloque l’IPP du doigt blessé ; le sujet fléchit l’IPD
– La suppléance de l’extenseur commun par l’extenseur propre au niveau de l’index
et de l’auriculaire peut faire méconnaître la plaie d’un tendon extenseur.
– L1s interosseux et des lombricaux fléchissent la métacarpo-phalangienne (MCP) et
étendent les interphalangiennes (IP)
– Doigt en Mallet Finger ⇒ pas d’extension de P3 su P2 (section terminale P3) ; trai-
tement essentiellement orthopédique (maintenir l’IPD en hyperextension)
– Doigt en boutonnière ⇒ pas d’extension de P2 sur P1 (section terminale P2) ; l’IPP
est en flexion et l’IPD est en hyperextension → traitement chirurgical

LESIONS NERVEUSES
Paralysie de l’abduction et de l’opposition du pouce par atteinte du
MEDIAN court abducteur, de l’opposant, du cours fléchisseur du pouce (super-
ficiel), ainsi que les lombricaux (1er et 2e).

Paralysie du faisceau profond du court fléchisseur et de l’adducteur du


CUBITAL pouce ; des interosseux ; des lombricaux (3e et 4e) et du court fléchis-
seur, de l’adducteur, et de l’opposant du 5e doigt.

RADIAL Purement sensitif : anesthésie de la face dorsale du pouce, de P1 de


l’index et du bord radial

F. CONSOLIDATION OSSEUSE
1. Complications qui ne survient jamais après une fracture de la rotule : recurvatum sévère du genou
Rappel : les complications possibles sont,
2. Le signe histologique le plus caractéristique d’une ostéomalacie : hyperostéoïdose
3. Signes radiologiques de la polyarthrite rhumatoïde : déminéralisation en bande, géodes sous-chondrales…
4. Syndrome fémoro-rotulien : douleur à la descente des escaliers, tiroir antérieur, signe de rabot, douleur à la station assise prolongée.
5. Le ligament acromio-coracoïdien ne fait pas partie de l’appareil capsulo-ligamentaire de l’articulation acromio-claviculaire.
6. l’algodystrophie post-traumatique se rencontre même après un traumatisme minime ; fréquemment chez les sujets anxieux
7. Les fractures de la rotule ne sont pas toujours des fractures articulaires
8. signe de Tinel : atteinte du nerf médian dans la syndrome du canal carpien
9. Il n’y a pas de déminéralisation sous-chondrale en cas de coxarthrose ; mais l’excentration de la tête fémorale si.
10. La fracture de l’extrémité inférieure du radius : consolide souvent vicieusement
11. la neurapraxie signifie : sidération nerveuse
12. Image histologique caractéristique de l’ostéoporose : diminution du volume trabéculaire osseux
13. lésions traumatiques le plus souvent responsables d’une atteinte du nerf circonflexe : fracture du col de l’humérus et luxation antéro-interne de
l’épaule
14. La compression d’un foyer de fracture de jambe : est une précontrainte que l’on réalise avec des vis ou avec une plaque vissée ou avec un
fixateur externe.
15. Signe radiologique ne faisant pas partie du rachitisme commun : épaississement périosté (au contraire il existe un diminution)
16. Aspect lacunaire en « mie de pain » du crâne et de la face évoque fortement un neuroblastome
17. Dans le cadre des syndromes canalaires par microtraumatismes, le nerf cubital est préférentiellement atteint au niveau de : coude (gouttière
épitrochiléo-olécrânienne).
18. La polyarthrite rhumatoïde survient de façon préférentielle sur les terrains HLA-DR4 et jamais sur HLA-B27
19. La fracture récente du plateau tibial peut exiger les radiographies suivantes : incidences de ¾ ; incidence fémoro-patellaire ; un cliché en
valgus forcé prudent
20. Au cours d’une tendinite simple du sus-épineux, on trouve une douleur à l’abduction contrariée (et en antépulsion et rotation interne) mais il
n’y a pas de limitation passive ou active de l’abduction
21. Maladies qui peuvent simulées radiologiquement une PR débutante : hépatite B ; rubéole ; maladie de Biermer
22. Au cours du syndrome du canal carpien (atteint du médian) la flexion du pouce reste possible grâce au faisceau profond du court fléchisseur du
pouce qui est innervé par le nerf cubital.
23. Un panaris de la pulpe va diffuser préférentiellement : dans la gaine radiale des fléchisseurs.
24. Des métastases osseuses condensantes font suspecter en premier lieu : un cancer de la prostate
25. Dans l’embolie graisseuse la scintigraphie est le plus souvent normal (micro-embols)
26. fracture de l’extrémité supérieur du radius de l’adulte : limite l’extension du coude ; peut être traitée par rééducation immédiate ; peut être
traitée par résection de la tête radiale ; peut entraîner une raideur de la prono-supination ;
27. Acte thérapeutique qui n’a pas sa place dans le traitement des arthrites septiques : synoviorthèse isotopique (mais on peut traiter par
arthrodèse et synovectomie).
28. L’évolution d’une fracture de la clavicule vers la pseudarthrose : se voit surtout après traitement chirurgical
29. Image en taches de bougie sur la radiographie du bassin → métastase osseuse d’un cancer de prostate
30. Deux principales complications a rechercher dans la spondylarthrite ankylosante : uvéite antérieure et insuffisance aortique
31. Signes les fractures pertrochantériennes sont plus exposées dans leur évolution que les fractures transcervicales au risque de : cal vicieux.
32. Une fracture du plateau tibial externe : comporte souvent un enfoncement, se manifeste souvent par une hémarthrose, peut s’accompagner
d’une paralysie du nerf sciatique poplité externe.
33. Névralgie cervico-brachiale gagnant le bord interne du bras de l’avant bras et le 5e doigt peut être due : à une hernie discale C7-D1 ; à une
tumeur de l’apex pulmonaire
34. Elément anatomique dont la lésion favorise la luxation récidivante (le plus fréquent) : bourrelet glénoïdien
35. Eventualité exceptionnelle dans les suites tardives d’une luxation antéro-interne de l’épaule : nécrose de la tête humérale
36. Une vertèbre borgne (absence de pédicule) fait évoquer une métastase osseuse (métastases ostéolytique : Kc du sein…).
37. Lésion du nerf circonflexe : impossibilité d’abduction active + anesthésie du moignon de l’épaule
38. Le signe le plus caractéristique du phlegmon de la gaine des fléchisseurs du médius à un stade de début : douleur dans le plis palmaire distal
39. La complication qui n’est pas commune à la polyarthrite rhumatoïde et à la pelvispondylite : vascularite cutanée.
40. la rupture du ligament latéral externe de la cheville est caractérisé par : le bâillement tibio-astragalien externe en varus forcé et le tiroir tibio-
astragalien antérieur.
41. La fracture du trochiter est la complication la plus fréquente des lésions osseuses des luxations antéro-internes de l’épaule.
42. La nécrose de la tête fémorale après fracture cervicale vraie du fémur : peut être due à un retard thérapeutique et elle n’épargne aucune variété
de la fracture
43. Métastase d’aspect d’une tumeur pulsatile (souffle) → thyroïde, rein !?
44. L’ecchymose brachio-thoracique de Hennequin est le témoin d’une fracture de l’humérus
45. Signes qui traduisent une lésion isolée du ligament croisé antérieur : signe de ressaut rotatoire, recurvatum, signe de Lachman. (le recurvatum
se voit si association à une lésion de LCA et une atteinte d’un point d’angle au min).
46. la déformation tibiale la plus fréquemment en cause dans la genèse d’une gonarthrose douloureuse est : en genu varum.
47. Parmi les cals vicieux suivants, quels est le déplacement qui ne se corrigera pas partiellement ou totalement avec la croissance : la rotation
(décalage).
48. En cas luxation antérieure du semi-lunaire la réduction doit être urgente parce que : le nerf médian peut être comprimé ; risque de nécrose de
semi-lunaire.
49. Une arthrite du genou évoluant depuis 6 mois sans aucune lésion radiologique doit faire évoquer : une tuberculose, une monoarthrite
rhumatoïde (!).
50. la syndesmophyte peut s’observer : spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique.
51. Le signe le plus évocateur de lésion méniscale est le blocage momentané de l’extension du genou
52. Le signe de la sonnette : est un signe de douleur radiculaire (mais ne préjuge pas de la cause de la souffrance radiculaire).
53. Le siège le plus évocateur de l’origine coxo-fémorale d’une douleur : le milieu du pli de l’aine
54. Le blocage du genou peut se voir au cours : d’une lésion méniscale ; d’un corps étranger intra-articulaire.
55. La luxation postérieure de la hanche avec fracture du cotyle peut être responsable de : nécrose de la tête fémorale ; coxarthrose
56. Fracture Garden III : rupture du cintre cervico-obturateur ; une fermeture de l’angle cervico-céphalique de face ; une visualisation plus nette
du petit trochanter sur cliché de face
57. Affections responsables d’ostéonécrose de la tête fémorale : corticothérapie prolongée ; maladie de Gaucher ; drépanocytose ;
barotraumatisme.
58. La nécrose de la tête fémorale après fracture du col du fémur : est favorisée par une fracture à grand déplacement ; favorisée par un trait de
fracture intra-articulaire ; se manifeste après plusieurs mois ou années.
59. Complications des fractures de la diaphyse humérale : paralysie du nerf radial ; pseudarthrose
60. Deux repères pour mesurer l’angle d’une courbure scoliotique : bord supérieur de la vertèbre neutre supérieure et le bord inférieur de la
vertèbre neutre inférieure (vertèbre neutre : sans rotation).
61. Au genou, un épanchement intra-articulaire abondant entraîne : un choc rotulien, une perte de la flexion complète.
62. Le fuseau paravertébral est associé à une spondylodiscite dorsale
63. La pseudarthrose après une fracture du col du fémur : est favorisée par un trait de fracture vertical
64. Les complications les plus fréquentes d’une fracture pertrochantériennes comportent : le cal vicieux ; complications thrombo-emboliques
(l’algodystrophie de la hanche → non).
65. Une luxation acromioclaviculaire est grave s’il existe une rupture de ligament : coracoclaviculaire surtout (stade III) ; acromioclaviculaire
(stade II).
66. Une fracture de la diaphyse fémorale au tiers moyen avant tout traitement : se présente avec une déformation en crosse de la cuisse ; se
présente avec une rotation externe du membre inférieur ; peut entraîner par elle-même un choc hémorragique.
67. Le pronostic d’une fracture articulaire du genou au niveau du compartiment fémorotibiaux dépend : de l’importance de la comminution
postérieure
68. La polyarthrite rhumatoïde épargne généralement : rachis dorsal ; sacro-iliaque
69. Un signe radiologique n’appartient pas à la coxarthrose : décalcification diffuse de la tête fémorale
70. Causes classiques de coxarthrose : la dysplasie luxante de la hanche ; ostéonécrose de la tête fémorale ; protrusion acétabulaire (le genu
valgum et non le genun varum).
71. Complications qui s’observent dans le purpura rhumatoïde : invagination intestinale ; crise convulsive généralisé ; syndrome néphrotique
72. Eléments permettant d’affirmer qu’il s’agit bien d’une véritable scoliose : existence d’une gibbosité ; rotation des corps vertébraux ; no
correction de la déformation en antéflexion
73. L’existence d’un hémarthrose après fracture de genou peut être due à : rupture du ligament croisé antérieur, luxation de la rotule, fracture
articulaire.
74. Luxation du rachis cervical C7-D1 : risque de ne pas être vue par des clichés standards
75. La règle de 9 de Wallace (brûlure) n’est pas appliquée à l’enfant ; l’hospitalisation doit être large
Atlas „ Fracture de Jefferson : luxation divergente des masses latérales. Les traits de fracture ouvrent l’anneau de l’atlas, La diver-
(C1) gence bilatérale des masses latérales de C1 para rapport à C2 sur le cliché de face bouche ouverte est pathognomonique. C’est le
scanner qui visualise mieux le trait de fracture et d’arrachement du ligament alaire. La consolidation est longue est difficile. Habi-
tuellement traitées orthopédiquement. Elle résulte d’un mécanisme de compression axiale. Elle est le plus souvent stable.
Rachis cervical supérieur

„ Fracture de l’odontoïde : la plus fréquente des fractures du rachis cervicale ; sujets âgés (80 ans) victime d’une chute de
Axis
(C2) leur hauteur ou sujet jeunes (40 ans) par accident à haute énergie. Elle peut être négligée et découverte qu’au stade de pseudar-
throse. 2/3 des patients ne souffrent d’aucune atteinte. Intéresse le col (la base) le plus souvent ; le mécanisme associe compression
axiale avec flexion ou extension. Fracture potentiellement instable expose aux complications médullo-bulbaires par luxation. Les
lésions stables bénéficient d’un traitement orthopédique (corselet minerve). Les lésion instables → traitement chirurgical.
„ Fracture de l’arc post de C2 : résulte d’un traumatisme en hyperextension forcée de la tête (hangman’s fracture → frac-
ture du pendu). Elle intéresse l’arc postérieur (isthme ou pédicule).

„ Entorse C1C2 : lésion rare mais grave, mécanisme d’hyperflexion (⇒ rupture du ligament transverse). C1 bascule sur C2 me-
C1‐C2 naçant le névraxe de cisaillement. (lésion ligamentaire instable). Le diagnostic est souvent différé ; le traitement est toujours chirur-
gical

Lésions en compression Se rencontrent dans les accidents de circulation ou dans les accidents du plongeon (impaction
axiale)
„ Fracture en tear-drop (23%) : atteinte osseuse et disco-ligamentaire par compression et flexion-distraction. Le coin antéro-inférieur de la
vertèbre est détaché (en goutte de larme) ; mais il y a surtout les lésions ligamentaires : la solution de continuité horizontale passe par le liga-
ment interépineux, sectionnant le ligament jaune, les capsules des massifs articulaires, le ligament commun vertébral postérieur et le disque.
Les signes neurologiques sont présents dans 80 % des cas par recul du mur postérieur. Le traitement est chirurgical
„ Tassement corporéale antérieur qui sont stables (wedge fracture3%) et fractures communicative (burst fractures 7%)

Lésions en extension‐flexion Sont séparés selon l’importance croissante de la force vulnérante


z Entorse du rachis cervical : elle résulte le plus souvent d’un choc par l’arrière sur un sujet assis. Le mécanisme de décélération brutale en-
Rachis cervical inférieur

traîne dans un premier temps une extension suivie d’une brusque flexion de la tête → « coup de lapin » ou whiplash injury. Ce mécanisme
n’occasionne pas de lésion osseuse, mais une simple distension des ligaments périrachidiens et une compression du disque. Le tableau clinique
est polymorphe : cervicalgie, céphalée, vertige, vomissement, troubles du sommeil, angoisses (atteinte vago-sympathique). Parfois l’origine des
troubles est une hernie discale traumatique.
z Entorse grave : lorsque le mouvement de flexion forcée est plus important, les ligaments postérieurs interépineux, les capsules articulaires et

surtout le ligament postérieur (segment mobile rachidien) peuvent se rompre réalisant ainsi l’entorse grave. signes radiologiques de l’entorse
grave (cliché de profil) : angulation > 10° (entre les 2 plateaux vertébraux du disque lésé), antélisthésis > 3 mm (glissement antérieur du
corps vertébral), écart interépineux et découverte de plus de 50 % de l’apophyse articulaire inférieur. Le plus souvent ces signes s’observe en
déféré de l’accident car la contracture musculaire (réflexe antalgique) maintien les rapports articulaires. Un cliché dynamique (flexion volon-
taire antérieure de la tête) peut aider à faire le diagnostic d’entorse grave (réalisé au 10e jour après l’accident). Cette déformation est norma-
lement complètement réductible en hyperextension mais le traitement est obligatoirement chirurgical.
z Luxation biarticulaire : mouvement de flexion antérieur est encore plus violent. Il existe une destruction de tous les éléments disco-

ligamentaires d’union entre 2 vertèbres. A la radiographie, le corps vertébral sus-jacent dépasse de plus de 50% le corps sous-jacent ; les apo-
physes articulaires inférieurs de la vertèbre sus-jacente passent en avant des articulaires supérieures de la vertèbre sous jacente. Cette lésion
est à l’origine de la majorité des tétraplégies complètes.

Les lésions en rotation : sont responsables de lésions asymétriques portant généralement sur une seule des 2 apophyses articulaires qui peut
être fracturée ou luxée. Cette lésion accompagne souvent d’une atteinte radiculaire.

La partie postérieure du corps vertébral est respectée (A1, A2) → wedge frac-
Classification de Magerl Groupe A ture ?
Fracture comminutive (A3) → burst fracture. Avec rétropulsion des fragments
CLASSIFICATION

z Groupe A : seul le corps vertébral est atteint

en général par un mécanisme de compression osseux dans le canal vertébral. Responsables d’un grand nombre de lésions neu-
z Groupe B : les lésions du corps vertébral avec rologiques.
des lésions des éléments postérieur en flexion
„ La vertèbre est littéralement cisaillée d’arrière en avant → Lésion de Chance : le
distraction
z Groupe C : les mêmes lésions antérieures et
mécanisme est une flexion forcée autour d’un axe antérieur (ceinture de sécuri-
Groupe B té) : d’où le nom seat belt fracture. Ces lésions sont souvent accompagnées de
postérieures mais en rotation → lésions asy-
rupture des éléments viscéraux pré-rachidiens (le pancréas). cette lésion peut
métriques.
être traitée au niveau thoraco-lombaire par la méthode orthopédique de Boehler
„ Fracture en tear-drop peut se rencontré mais moins fréquemment

– Les fractures du rachis thoracique succèdent à des traumatismes violents et s’accompagnent 2 fois sur 3 de lésions de la cage thoracique. La
paraplégie complète est fréquente à ce niveau.
ETAGES

– Les fractures de la jonction thoraco-lombaire représentent 60% de l’ensemble des lésions thoraco-lombaires. A ce niveau les complications
neurologiques sont variables allant des paraplégies complètes par atteintes de D11 et D12, à des lésions de type purement radiculaire.
– Les fractures lombaires sont des fractures de type comminutif → atteinte neurologique par lésion de la queue de chaval.
– Les fractures du sacrum : le trait est transversal à déplacement modéré, les complications nerveuses sont à type de troubles sphinctériens et
sexuels.
Classification de Frankel
LI
C

Groupe A Atteinte complète sans fonction motrice ni sensitive au-dessous du niveau lésé
Groupe B Atteinte motrice complète mais il existe une conservation de la fonction sensitive y compris péri-
néale
Groupe C Conservation motrice mais la force musculaire n’est pas utilisable
Groupe D Force musculaire motrice et suffisante pour autoriser une marche avec ou sans aide
Groupe E Pas d’atteinte neurologique, pas de faiblesse musculaire, pas de troubles sensitif ni sphinctérien

Présence de lésions neurologiques Fractures sans lésion neurologique


Le traitement doit être réalisé en urgence associant les éléments sui- L’indication sera fonction de la lésion osseuse
z Les tassements vertébraux simples sans atteinte du mur postérieur peu-
vants
z Réduction : au niveau cervical elle est obtenue par traction ; au niveau
vent être traité par simple réduction posturale et repos → Magnus
z Les lésions plus sévères type burst fracture peuvent être traitées au ni-
lombaire elle est obtenue par la mise en position sur la table d’opération
z Décompression : c’est l’ablation des fragments osseux intracanalaires
veau thoraco-lombaire par la méthode orthopédique de Boehler qui associe
provenant du corps vertébral. Elle se réalise couramment au niveau cer- réduction de la fracture sur un cadre métallique permettant en lordose
vical par voie antérieure, plus fréquemment au niveau thoraco-lombaire progressive….
z Les lésions réputées instables (luxations…) imposent la nécessité d’une
par voie postérieure.
z Fixation → par ostéosynthèse.
réduction anatomique parfaite → chirurgie.

Remarques :
z Il n’y a pas de disque intervertébral entre l’occiput, l’atlas et l’axis. Ils sont reliés par un système ligamentaire dont l’élément principal est le li-

gament transverse
z Pour les autres vertèbres l’élément principal le ligament commun vertébral postérieur (ou longitudinal postérieur) est l’élément le plus impor-

tant de la stabilité vertébral.


z La luxation de l’occiput (C1) est presque toujours mortelle

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