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Traumatismes du poignet

Rappel anatomique

L’articulation du poignet est formée de l’extrémité distale de radius qui


s’articule avec les os du carpe formant l’articulation radio-carpienne et
avec la styloïde ulnaire formant l’articulation radio- ulnaire distale
La surface articulaire distale du radius regarde en bas, en avant de
10°et en dedans de 10à 15°.
La styloïde radiale est située plus bas que la styloïde cubitale la ligne
bistyloidienne est oblique en bas et en dedans de 25°

L’index radio cubital situe la position relative de la tête cubitale par


rapport à l’extrémité distale du radius. Il est de 2mm
Les os du carpe sont au nombre de 10 répartis en 2rangés le plus
important est l’os scaphoide

-Le scaphoïde, os court, est le plus externe et le


plus volumineux de la 1ere rangée du carpe, il
déborde en fait sur la 2e rangée.
▪ La partie supérieure présente une surface
articulaire destinée à s’articuler avec la
facette articulaire du radius
▪ Elle présente sur sa face interne une
facette articulaire sous jascente, destinée
au semi lunaire et qui s’articule avec la
tête du Grand Os.
▪ La face distale convexe est destinée à
s’articuler avec le Trapèze et le
trapézoïde.
- Vascularisation : elle est de type terminal, l’apport
vasculaire principal dépend de l’artère Radiale.
▪ le pole proximale et 80 % de l’os sont
vascularisées par les Vaisseau pénétrant
la crête dorsale.
▪ la vascularisation des 20 % distaux :
branche palmaire de l’artère radiale par
sa bronche palmaire superficielle
▪ absence d’anastomoses entre le système
dorsal et palmaire.

I/ Fractures de l'extrémité du radius :


I. Définition :
Représente l’ensemble des fractures épiphysaires et métaphysaires distales du radius
situées jusqu’à 4 à5 cm au dessus de l’interligne articulaire radio- carpienne.

II. ANATOMIE PATHOLIGIQUE :

A. Mécanisme:
• Direct : exceptionnel
• Indirecte : le plus souvent
- Chute sur la paume de la main en extension donnant des Fractures à
déplacement postérieur
- Chute sur le dos de la main en flexion donnant les Fractures à déplacement
Antérieur
B. Classification:
La classification de CASTAING est la plus utilisée :

Elle devise les fractures de L’EIR en 02 grandes variétés:

- Fr par compression – extension .


- Fr par compression flexion .
1. les fractures par compression –extension : les plus fréquentes 85%-90% ce sont touts les
fractures à déplacement post (bascule en arrière de l’épiphyse radiale par rapport au
fragment proximal)
a. fractures sus articulaires : c’est la classique Fr Pouteau –colles, elle se caractérise
par :
- son trait ; situé à 15- 25 mm au dessus de l’interligne radio carpienne .
- Ses déplacements : 03 composantes s’associent
• Bascule post du fragment epiphysaire : elle orient la glène radiale en
bas et en arrière. La bascule postérieure : est responsable de l’aspect
en dos de fourchette du poignet fracturé.
• Ascension ou engrènement : par impaction de l’épiphyse dans le
fragment proximal.
• Translation externe (en dehors) : responsable de la déformation en
baïonnette du poignet.
b. fractures articulaires : elles associent au trait métaphysaire un ou plusieurs refonds
articulaires.
• Fracture à 3eme fragment postéro interne ; ou fracture potentielle de CASTAING
• Fracture en T sagittal : -Réalisée par l’extension d’avant en arrière du trait
sagittal,
- Le refond est visible sur un cliché de face,
• Fracture en T frontal : -Le refond est alors visible sur le cliche de profile
• Fracture en croix : ou fracture en T dans les 02 plans, il se produit une extension
des fissures de la fracture potentielle dans les 02 plans frontal et sagittal
• Fracture éclatement : elle est rare
2. Les fractures par compression – flexion : Elles sont beaucoup plus rares (6,5 -10%) et
font suite à un traumatisme en flexion, entraînant un déplacement antérieure du
fragment distal.
• FR sus articulaire ou FR de GOYRAND –SMITH : avec un déplacement antérieur,
réalisant une déformation en ventre de fourchette on retrouve également
- Une ascension de la styloïde radiale
- Une translation externe épiphysaire
• FR articulaires ou FR marginales antérieures : elles peuvent être simples ou
complexes
3. Fractures comminutives inclassables :

VI . CLINIQUE :

TDD : FRACTURE DE POUTEAU COLLES

A. Interrogatoire : précise :

- les circonstances de l’accident


- l’heur de l’accident
- présente une impotence fonctionnelle totale
B. Examen physique :

1. inspection :
- attitude du traumatisé du Membre Supérieur (Dessault)
- déformation caractéristique :
• de face ; déformation en baïonnette ; la main et déjetée en dehors de
l’axe de l’Avant bras.
• De profil : déformation en dos de fourchette la main est déjetée
dorsalement par rapport à l’axe de l’avant bras.
2. palpation ; permet de mettre en évidence:
- douleur du poignet
- mobilité du poignet possible mais douloureuse
- ascension de la styloïde radiale : horizontalisation de la ligne bistyloidiennne
3. recherche de lésions associées : complications cutanées, vasculo-nerveuses.
IV . RADIOLOGIE : F +P+3/4 de l’interligne radio carpien permet :

- préciser le type anatomique de la fracture


- les déplacements
- rechercher d’éventuelles lésions associée
Face :
- trait transversal sus articulaire à 2 cm de l’interligne.
- translation externe de l’épiphyse
- bascule frontale de la glène radiale
Profil :

- bascule postérieure de l’épiphyse


- glène radiale regarde en arrière

V . ÈVOLUTION :

A. favorable : correctement traité suivie de contrôle régulier + rééducation précoce =


récupération fonctionnelle totale
B. Complications :
1. immédiates :
• ouverture cutané ; très rare
• complications vasculo- nerveuses ; exceptionnelle
• lésions Ostéo- articulaire associées
2. secondaire :
- syndrome de WOLKMANN
- déplacement II aire : c’est la complication la plus fréquente
3. tardives :
-le cal vicieux : après réduction imper faite ou déplacement IIaire sous plâtre

-Arthrose : elle peut s’observer après les lésions articulaires complexes.

VI. FORMES CLINIQUES :

A. fracture sans déplacement : pas de déformation, clinique ; douleur de la face dorsale


de l’EIR .
B. fracture de GERARD MARCHAND : associe, fracture de pouteau colles + FR de la
styloïde cubitale.
C. Fractures comminutives
VII. TRAITEMENT :

1. orthopédique :
a. réduction : se fait sous AL ou loco- régionale elle consiste en :
• une traction dans l’axe de l’AB pour désengrenée la corticale antérieure avec contre
extension au niveau du coude fléchi.
• Mise en flexion palmaire du poignet réduisant la bascule post et un mouvement
d’inclinaison cubitale réduisant la translation externe
• Contrôle de la réduction par Rx F+P
Les critères de réduction :

• Face :
• Rétablissement de la ligne bistyloidienne : oblique en bas et en dehors
• Rétablissement de l’indice radio cubitale inférieur 02 mm
• Profil :
• La glène radiale regarde en bas et en avant
• Le franchissement de la corticale Ant , c’est le passage de la corticale Ant du
fragment inf en avant de la corticale Ant du fragments supérieure
NB : au moins trois critères sont absolus

b. contention :
 contention plâtrée :
- si fracture stable : plâtre en PABP, coude à 90° poignet en rectitude pendant 06
semaines
- surveillance clinique et Rx
- si fracture instable : plâtre circulaire en BABP coude à 90° poignet en flexion
forcée palmaire et inclinaison cubitale pdt 03semaines puis remise du poignet en
rectitude dans un nouveau plâtre pour 03 semaines , surveillance clinique et RX
2. chirurgicales : ostéosynthèse

Utilisée lorsque les fractures sont instables

a. Embrochage classique
b. Embrochage selon DUPARC
c. Triple embrochage
d. Embrochage intra focal type KAPANDJI
e. embrochage isoélastique de PY
f. Plaque vissée
g. fixateur externe
3. rééducation

C. les indications :

1. fracture simple type Pouteau colles


• TRT orthopédique
• embrochage
2. fracture par compression extension
• TRT orthopédique en maximum
• Brochage percutané
3. fractures complexes
• La méthode de détraction par fixateur externe est très indiquée.
4. fractures par compression – flexion GOURAND SMITH
• immobilisation par plâtre
• la plus part des auteurs :- embrochage
- fixation par plaque vissée antérieure

5. fractures marginales antérieures


• plaque vissée ou plaque console antérieure

II/ FRACTURE DU SCAPHOÏDE CARPIEN

Définition :
C’est la solution de continuité intéressant le Scaphoïde Carpien, elle est de loin la fracture la
plus fréquente des FR des os du carpe ( 85 %).

La situation intermédiaire du scaphoïde carpien entre la 1 ere et la 2eme rangée, assurant le rôle
de verrou externe de l’articulation médio- carpienne, explique en partie sa grande susceptibilité
aux traumatismes.

Mécanismes :

Il s’agit d’un mécanisme indirect (les FR par Choc direct sont rares)

Anatomie – pathologique :
Classification de SCHERNBERG & GERARD : présente un intérêt diagnostic mais aussi
thérapeutique; elle comporte 06 Types :
▪ Type I : FR Polaire Sup
▪ Type II : FR corporéale haute
▪ Type III : FR corporéale basse
▪ Type IV : FR trans- tuberositaire
▪ Type V : FR du pied
▪ Type IV : FR Du tubercule distal
CLINIQUE :
• Pas de déformation du poignet
• Discret œdème de la Tabatière Anatomique
• L’examen clinique retrouve :
▪ Douleur à la palpation de la Tabatière Anatomiques.
▪ Douleur réveillée par des manœuvres de sollicitation directe du foyer de
FR :
- Soit par traction ou compression axiale de la 1 ère colonne
- Soit par rotation associée à de la compression de la 1ere colonne.
• Les signes s’amendent rapidement en 2 – 3 semaines, la FR ne sera découverte
parfois qu’après plusieurs années au stade de pseudarthrose.
Radiologie:
• Le diagnostic de la fracture du scaphoïde est Radiologique
• Les incidences standards : face + profil sont insuffisants
• Les incidences de SCHNECK +++ au nombre de 04 incidences
Evolution et Complications :
A. Evolutions (Favorable) :
• La consolidation est de règle pour les fractures non déplacées :
- 4 – 8 semaines pour les lésions distales
- 8 -12 semaines pour les pôles proximaux
• Le déplacement ou la comminution détériorent l’apport vasculaire et augmente le
délai de consolidation.
Complications :
1. La Pseudarthrose : c’est la complication la plus fréquente
2. La Nécrose : Elle affecte Tjrs le pôle proximal, et s’explique par l’absence d’apport
vasculaire direct.
3. Cal vicieux : peu être
4. Instabilité et désaxation du Carpe :
5. L’arthrose : c’est une complication tardive déclenchée par l’affaissement du carpe
consécutif à une PSD, un Cal vicieux ou une nécrose.
Traitement :
1. TRT Orthopédique :
▪ L’immobilisation est assurée par un plâtre anti brachial ou une orthèse statique
prenant la colonne du pouce en opposition jusqu'à la 1 ere phalange
▪ Le poignet est immobilisé en légère flexion palmaire et inclinaison radiale
favorisant l’impaction du foyer de FR.
▪ La consolidation est obtenue en 6 – 8 semaines pouvant aller jusqu'à la 12e
semaine pour les FR du Pôle proximal.

2. TRT chirurgical :
▪ Consiste en une ostéosynthèse le plus souvent par Vis, parfois par
Broches ou agrafes permettant de maintenir la réduction d’une FR
déplacée ou d’impacter le foyer fracturaire afin d’aider à la
revascularisation du pôle proximal.
Indications :
1. TRT Orthopédique : fractures non déplacées
2. TRT Chirurgical :- FR déplacées
3. - FR non déplacées mais instables FR du Pôle proximal pour éviter la nécrose

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