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Atteintes nerveuses radiculaires, tronculaires et plexuelles

Plan :

Introduction

I- Rappel anatomo-physiologique

1-Disposition anatomique  du SNP

2-Rappel physiologique

3-Histologie

II-Atteintes radiculaires :

1-Définition

2-Rappel anatomophysiologique

3-Sémiologie 

4-Formes cliniques 

Syndromes radiculaires cervico-brachiaux

Syndromes radiculaires lombosacrés

Le syndrome de la queue de cheval

III- Atteintes plexuelles :

1- Définition 

2- Plexus cervical :

Rappel anatomique

Sémiologie

Etiologies

3- Plexus brachial

Rappel anatomique

Sémiologie :

Etiologies 

4- Plexus lombosacré

Rappel anatomique

Sémiologie :

Etiologies

 IV- Atteintes tronculaires :

1-Définition

2-Atteintes des troncs nerveux du MSup

3-Atteintes des troncs nerveux du MInf

Conclusion
Introduction

Les atteintes du système nerveux périphérique regroupent les atteintes concernant le 2 ème
motoneurone : Au niveau de la corne antérieure, racine rachidienne, des plexus, ou des tronc
nerveux, la jonction neuromusculaire et le muscle

Les présentations cliniques dépendent du niveau lésionnel: racine, plexus ou tronc


nerveux=>regroupement des signes différent

Diagnostic est clinico-électrique basé sur l’électromyogramme

Étiologies très diverses, et peuvent relever de mécanismes traumatiques, compressifs,


inflammatoires, infectieux, tumoraux, vasculaires…

Intérêt d’une bonne analyse sémiologique afin d’orienter les investigations paracliniques à visée
étiologique

I- Rappel anatomo-physiologique

Rappel anatomique : disposition anatomique du SNP

 31 paires rachidiennes issues de la moelle épinière:

 8 cervicales

 12 dorsales

 5 lombaires

 5 sacrées et 1 coccygienne.

 Les 7 premiers nerfs cervicaux portent le nom de la vertèbre sous jacente à leur émergence

à partir de C8, la racine porte le nom de la vertèbre sus jacente

 Le nerfs rachidien est constitué par 2 racines:

 antérieure (motrice)

 postérieure (sensitive), contenant le ganglion rachidien (relais sensitif)

 quitte le canal rachidien par le trou de conjugaison

 Engainé dans des prolongements des méninges : les gaines neurales.

 Le nerf rachidien se divise en 2 branches :

 Postérieure : destinée à l’innervation des téguments et muscles postérieurs

 Antérieure :

-Au niveau dorsal : elles forment nerfs intercostaux

-Au niveau cervical, lombaire et sacré : forment des plexus nerveux qui donnent naissance aux nerfs
périphériques.

 Ainsi chaque racine possède un territoire sensitif (dermatome), moteur (myotome)


commandé par un métamère médullaire.

 Ces térritoires sont différents de ceux des nerfs: car chaque nerf est formé de fibres
provenant d’une ou plusieurs racines nerveuses

La cellule nerveuse : structure de la fibre nerveuse


 Les fibres nerveuses sont de 2 types myéliniques (type A et B) ou amyéliniques (type C) :

 Fibre amyéliniques : contenues dans une logette formée par l’invagination de la membrane
plasmique d’une cellule schwanienne : 1 C peut en accueillir plusieurs.

 Fibres myéliniques :

 La gaine de myéline est formée par la superposition de lamelle lipoprotéique correspondant


à la membrane cytoplasmique de la C schwanienne. Présence d’étranglements annulaires :
les nœuds de Ranvier qui constituent des interruptions régulières de la gaine de myéline.

 La gaine de Schwan recouvre tous ces éléments.

 Le cylindraxe correspond à l’axone ou à un dendrite de la C nerveuse.

Rappel physiologique et histologique:

 Sur le plan histologique, on distingue plusieurs sortes de fibres nerveuses :

 les fibres fortement myélinisées (fibres A)

 les fibres faiblement myélinisées (fibres B)

 les fibres amyéliniques (fibres C).

 Deux classifications des fibres sont les plus utilisées:

 celle d'Erlander et Gasser qui utilise des lettres (A,B,C)

 celle de Loyd et Hurt qui utilise des chiffres (I,II, III, IV).

 Sur le plan fonctionnel:

 Fibres motrices

 Fibres sensitives

 Fibres végétatives

 Au niveau des troncs nerveux : les fibres s’organisent en faisceaux réunis par l’endonèvre, et
entourées d’une gaine : l’épinèvre, enveloppé ensuite par le périnèvre (tissu conjonctival)

Neuropathologie
Les neuropathies parenchymateuses

- Neuropathie axonale :

 Dégénérescence wallérienne : section de la fibre,

 Dégénérescence axonale : anomalie métabolique ou du transport axonal.

- Myélinopathies : affecte la gaine de myéline

Les neuropathies interstitielles : lésion des espaces conjonctivo-vasculaires

II-Atteintes radiculaires : Syndromes radiculaires

Définition :

Ensemble des symptômes consécutifs à des lésions des racines rachidiennes (dits nerfs
rachidiens) dans leur trajet intrarachidien : depuis leurs émergence de la moelle au trou de
conjugaison.

Rappel anatomique

Chaque nerf rachidien ou racine correspond à un métamère, et est constitué par 2 racines

1-Racine antérieure :

 fibres essentiellement de type A myéliniques (alpha, gamma et beta)

 Territoire d’innervation =un myotome

 Formée par :

 les axones des motoneurones Alpha

 les axones des cellules gamma

 les fibres viscéro-motrices qui proviennent de la colonne intermédio-latéralis

2-Racine postérieure :

 Territoire d’innervation = dermatome

 Contient le ganglion spinal: corps cellulaires des neurones sensitifs périphériques :connexion
avec les récepteurs sensitifs

 Les fibres viscéro-sensitives empruntent également les racines postérieures.

Sémiologie élémentaire des atteintes radiculaires:

1- troubles sensitifs:

 Sont au 1er plan

 Subjectifs:

 Les radiculalgies: douleurs lancinantes, évoluant par paroxysmes, spontanées ou


provoquées par l’effort, la toux, l’éternuement ou la défécation, suivent le trajet de
la racine.

 Paresthésies: exceptionnelles, topographie de la racine

 Objectifs: hypoesthésie ou anesthésie dans le dermatome concerné.


 L’examen cherche à reproduire la radiculalgie: par la tension de la racine (signe de Lasègue,
de thomas), ou lors de la palpation paravertébrale (signe de la sonnette)

2- Troubles moteurs:

 Moins fréquents

 Parésie flasque, avec amyotrophie

 Affecte un myotome: territoire de la racine concernée=> atteinte stricte de certains


mouvements

 Abolition des réflexes ostéo-tendineux ou cutanés correspondants

3- Troubles végétatifs:

 Troubles vasomoteurs

 Troubles trophiques

 CBH (atteinte du sympathique cervical): si lésion de C8, T1

Signes associés: syndrome rachidien le plus souvent:

 Torticolis au niveau cervical

 Lombalgies

 Raideur rachidienne

 Un syndrome sous lésionnel est également possible

Formes cliniques

 Syndromes radiculaires cervicaux

Racine Territoire de l’atteinte déficits moteurs Réflexe atte


atteinte sensitive

De C1 à pavillon de l’oreille, région Parésie du phrénique


C4 (rare) périauriculaire, sous
occipitale, rétromandibulaire

C5 Face externe du moignon de Deltoïde, rotateurs externes du bras, bicipital


l’épaule et du bras biceps

C6 Face ant du bras externe de Long suppinateur, biceps et brachial Bicipital, sty
l’avant bras, et le pouce antérieur

C7 Face postérieure du MS, Extenseur commun des doigts, triceps, Tricipital


gagne les 2ème 3ème, et 4ème court suppinateur
doigts

C8 Face interne du MS, 5ème Fléchisseurs des doigts, cubital Cubito-pron


doigt antérieur, opposant du pouce
Etiologies

 Hernie discale=> conflit radiculo-discal

 Tramatismes cervicaux

 Tumeurs:

 Intramédullaires: épendymomes, astrocytomes

 Extramédullaires: intradurales (neurinomes++, méningiomes), extradurales


(métastases++, Tm bénignes)

 Causes infectieuses:

 Spondylodiscites (TBK, staphylocoque)

 Le zona

 Méningoradiculite borrélienne

 Syndromes radiculaires lombosacrés

 Radiculalgie L1 L2: névralgie abdominogénitale ou génitocrurale, exceptionnelle.

 Radiculalgie L2 L3=> méralgie , à la face antérointerne de la cuisse, origine radiculaire rare.

Etiologies

 Anomalies transitionnelle de la charnière lombosacrée

 discarthrose

 Hernie discale (sciatique commune)


 Traumatismes rachidiens

 Spondylodiscites

 Tumeur vertebrale, ou intrarachidienne

 Syndrome de la queue de cheval

Correspond aux atteintes des racines allant de L2 à la sacrococcygienne.

 Syndrome complet=>

 paralysie de tous les m du MI à l’exception du psoas (L1)

 Abolition de tous les réflexes

 Radiculagies irradiant vers le périnée et le Minf

 Anesthésie des Minf + anesthésie en selle

 Troubles sphinctériens précoces et sévères: défaut de perception du passage des


urines=>incontinence, puis rétention d’urine

 Troubles génitaux sévères

 Troubles trophiques (escarres++)

 Formes partielles:

 Syndrome lombosacré L5-S5:

 Déficit+atrophie des m de la loge post de la jambe et des fesses

 Abolition de l’achilléen et conservation du rotulien

 Hypo/anesthésie: région périnéo-génitale, fessière, face postéro-externe du Minf

 Troubles génito-sphinctériens++

 Syndrome sacré inférieur: atteinte de ,S3 S4 et S5=>

 Troubles sphinctériens

 Anesthésie en selle

 Pas de trouble moteur au Minf

 ROT conservés, réflexe anal et bulbo-caverneux abolis

Principales étiologies

 Lésions intra-durales:

 Tumeurs: méningiomes, neurinomes, épendymomes

 Hématomes sous-duraux, MAV, SPA

 lésions extradurales:

 La hernie discale++

 Sténoses du canal lombaire


 Tumeurs: métastases+

 Spondylodiscites infectieuses

III- Atteintes plexuelles :

 Le plexus cervical

Anatomie

Formé par l’anastomose des branches antérieures de C1 à C4

Donne naissance à des Fibres motrices profondes dont les + importantes:

 Nerf phrénique (innervation du diphragme)

 Branche descendante s’unissant ensuite au XII

Sémiologie

Signes moteurs: difficultés à la flexion, inclinaison et rotation de la tête et du rachis cervical, le


phrénique est asymptomatique si unilatéral.

Signes sensitifs:

Névralgie phrénique: creux sus clav creux épigastrique+ hoquet

Paresthésies de la région mastoidienne, occipitale et pavillon de l’oreille.

Etiologies

Se rapprochant de celles des atteintes radiculaires:

 Cervicarthrose +++

 Traumatisme

 Tumeurs bénignes (neurinomes), envahissement néoplasique locorégional

 Iatrogène (ponction/exp)

 Plexus brachial

Anatomie :

Formé par l’anastomose des nerfs cervicaux de C5 à C8 et le premier nerf dorsal D1

 3 tronc primaires: 1er (supérieur), 2ème (moyen) et 3ème TP (inférieur)

TP1= C5+C6

TP2= C7

TP3= C8+D1

 3 troncs secondaires:

TSAE= TP1a+TP2a

TSAI= TP3a

TSP= TP1p+ TP2p+ TP3p

 Branches du plexus brachial:

 Br. Collatérales:
 Br. terminales:

 Médian

 Musculocutané

 Radial

 Cubital

 Brachial cutané interne et son accessoire

Sémiologie

Syndrome radiculaire Syndrome radiculaire moyen Syndrome radiculaire inférieur


supérieur

Troubles Perte de l’abduction du Paralysie du radial: déficit Paralysie du médian et du cubital: défi
moteurs bras , de la flexion av bras de l’extension de l’av bras flexion et adduction de la main et des
sur bras et de la rotation.
Abolition du tricipital Abolition du cubito-pronateur
Atrophie de l’épaule et du
biceps

Abolition du bicipital et
Styloradial

Troubles sensitifs Douleurs, hypoesthésie Face dorsale de l’av bras et du Douleurs++


dos de la main
Bord externe du bras, av bras, Bord inetrne du bras
jusqu’à la base du 1er
paralysie du sympathique cervical
métacarpien

L’atteinte totale du plexus brachial=>

 Paralysie flasque amyotrophique du MS

 Anesthésie complète épargnant:

 Région interne du bras D2, D3

 Partie supérieure de l’épaule

 Troubles vasomoteurs, syndrome de CBH

Etiologies :

 Traumatismes (compression, élongation): obstétrical, AVP, transport d’un blessé, port de


charge

 Tumeurs: Tm de voisinage le plus souvent (exp: tm de l’apex pulmonaire=> Syd de Pancost-


Tobias)

 Post radique: intervalle libre de plusieurs années (exp: cobaltothérapie pour néo du sein)

 Infections

 Connectivites
 Syndrome de Parsonage –Turner

 Syndrome du défilé des scalènes

Plexus lombosacré

Anatomie :

 Le plexus lombaire:

Anastomose des branches de division antérieures des racines lombaires de L1 à L4.

Branches terminales:

 Grand abdomino-génital (1)

 Petit abdominogénital (2)

 Génito-crural (3)

 Fémoro-cutané (4)

 Crural (5)

 Obturateur (6)

 Le plexus sacré:

Anastomose des branches de division antérieures des racines lombaires L4 et L5 avec celles des
racines sacrées.

B collatérales : obturateur int, fessier sup, nerf du carré fémoral, petit sciatique

1 Branche terminale: le nerf grand sciatique

Plexus honteux interne destinées aux viscères pelviens

Sémiologie : Plexus lombosacré :

syndrome Signes moteurs Signes sensitifs

Plexus Association du déficit de: objectifs: hypoesthésie des fa


lombaire
• extension de la jambe (crural)+ antéroexterne de la cuisse et

• flexion cuisse sur bassin (psoas)+l’adduction du de la jambe


MI=>atteinte plexuelle

Abolition du rotulien

Plexus sacré Paralysie des m post: perte de l’extension cuisse sur bassin, Hypoesthésie face post c
flexion dorsale du pied (SPE) externe du pied

+ déficit de la rotation et de l’abduction Hypoesthésie périnéale e

Abolition des achilléen

• Abolition du réflexe anal et bulbocaverneux


Atteinte • Paralysie de la totalité des m du MI et des fessier Hypo/anesthésie remont
lombosacré
• Abolition des réflexes jusqu’au périné
e

Etiologie

 Traumatismes violents, rarement,

 Intervention chirurgicale: hystérectomie

 Accouchements dystociques

 Tumeurs, le plus souvent envahissement régional

 Plexopathie post-radique

 Infections: abcès du psoas, appendicite, HSV2

 Rupture d’anévrisme

 Hémorragie rétropéritonéale

 Le diabète: cause la plus fréquente

 connectivites

 idiopathique

IV- Atteintes tronculaires :

 Syndromes tronculaires aux membres supérieurs

Nerfs concernés, branches du plexus brachial:

 N. circonflexe

 N. musculocutané

 N radial

 N médian les + frq

 N cubital

 N brachial cutané interne

Définition : Syndrome réalisé par une lésion du tronc nerveux à partir de son émergence du plexus, le
long de son trajet périphérique

Mécanismes divers: compression, traumatisme, inflammation, ischémie…

Peuvent réaliser des tableaux divers: mononévrite (où l’atteinte se limite à un seul nerf),
polyneuropathie, mononeuropathies multiples…

Les syndromes canalaires sont réalisés :

 Soit par blessure directe, avec éventuellement section

 Soit par compression canalaire, dans des régions anatomiquement délicates.

 Nerf médian :

Anatomie
 Nerf mixte

 la flexion du poignet et des doigts

 Ses fibres viennent de C6, C7, C8, T1.

 Trajet: traverse la partie inférieure du creux axillaire ; parcoure le canal brachial dans la loge
antérieure du bras ; au pli du coude, il s’engage dans la gouttière bicipitale interne. descend
verticalement et médian dans la loge antérieure de l’avant-bras

 Au niveau de l’avant-bras, il donne des branches collatérales Pour les muscles pronateurs et


fléchisseurs:

 Au poignet, il traverse le canal carpien et il se divise en 2 branches terminales  :   

 Un tronc externe: volumineux, se divise en 3 rameaux.

 Un tronc interne: se divise en 3 branches Il se distribue au 2ème et 3ème espace interosseux

Fonction :

 Innervation motrice:

 pronation de l’avant bras, flexion de la main sur l’avant bras,

 flexion des doigts,

 flexion et opposition du pouce

 adduction des 1er doigts.

 Innervation sensitive :

 face palmaire du pouce+index, +majeur+ ½ ext de l’annulaire

 face dorsale les 2 dernières phalanges de l’index et du majeur

Sémiologie

1- Troubles moteurs :

 Pronation de l’avant bras

 Flexion de la main diminuée (légère flexion possible grâce cubital)

 Flexion des doigts (des dernières phalanges) impossible( index+ majeur)

 Flexion et l’opposition du pouce impossible

 Risque de survenue d’une griffe du II et du III.

2- Troubles sensitifs :

 Subjectif :

- Douleurs, paresthésies importantes surtout lors de la compression du nerf: syndrome du canal


carpien

 Objectif : « anesthésie »

- 2/3 externes de la paume de la main

- face palmaire des 3 premiers doigts et moitié externe de l’annulaire


- face dorsale : les 2 dernières phalanges de l’index et du médius, moitié externe des 2 dernières
phalanges de l’annulaire

3-Troubles trophiques :

 Atrophie ++ l’éminence thénar

 Peau sèche, violacée

 Trouble de la sudation de la partie externe de la main

 Œdème fréquent

Etiologies

Traumatiques

 Lésion osseuse: fracture de l’extrémité inférieur du radius, fracture supra


condylienne chez l’enfant

 Traumatisme ouvert: arme blanche, verre au canal carpien

 Par compression:

* au bras: alcoolique, anesthésie

* à l’aisselle: béquilles

* à l’avant bras (coma toxique)

Tumorales

Lèpre (exceptionnelle)

Syndrome du canal carpien:

 Sexe féminin

 paresthésies ou un engourdissement nocturne, systématisé le plus souvent aux 3 premiers


doigts .

 hypoesthésie de la face palmaire des trois premiers doigts

 déficit des muscles de la partie externe de l’éminence thénar (court abducteur du pouce).

 Tardivement : amyotrophie thénarienne.

 signe de Tinel : dysesthésies dans les doigts lors de la percussion du canal carpien

 signe de Phalen : reproduction de l’engourdissement et des paresthésies lors de l’extension


forcée du poignet.

 électromyogramme confirme le diagnostic : ralentissement de la conduction du nerf médian


au niveau du canal

 Causes:

 amylose, diabète, PR, hypothyroïdie, grossesse, IR traitée

 Aucune cause identifiée (Frq++), microtraumatismes professionnels

 le traitement repose sur l’infiltration de corticoïdes dans le canal carpien


 En cas d’échec ou de nécessité de répéter les infiltrations, la chirurgie (section du
ligament transverse du carpe est préconisée.

 Nerf cubital :

Anatomie :

 Fibres venant de C8 et de la D1,

 A partir du tronc médian du plexus brachial antérieur

 Trajet: parcourt le bras dans la loge postérieure.

 s'engage alors en arrière de l'épitrochlée dans une loge fermée par le ligament arqué,
tendue entre l'épitrochlée et l'olécrâne .

 innerve deux muscles au niveau de l'avant-bras:

* le cubital antérieur

* le fléchisseur commun profond pour les IVe et Ve doigts.

 à 6-8 cm en amont du poignet, donne un rameau sensitif: le nerf cutané dorsal .

 Après son passage au poignet, dans le canal de Guyon, 2 branches terminales :

 superficielle, sensitive:

 profonde, motrice

Fonction

 Rôle moteur:

 Flexion et abduction de la main sur l’avant bras

 Flexion du IV et V doigts

 Flexion des 1ère phalanges sur métacarpe

 Abduction et adduction des doigts

 Adduction du pouce

 Rôle sensitif:

 A la face palmaire : le V la moitié interne de le IV et la paume en dedans d’une ligne


prolongeant l’axe de l’annulaire

 A la face dorsale: le V, la 1re phalange et la moitié interne des 2e et 3e phalanges du


IV, la moitié interne de la 1re phalange du III et le dos de la main en dedans d’une
ligne prolongeant l’axe du majeur.

 Rôle vasomoteur et trophique important (rameux pour l’artère humérale, aponévrose


palmaire, articulations…)

Sémiologie

1-Troubles moteurs : déficit de :

 La flexion et l’adduction de la main sur l’avant-bras (paralysie du cubital antérieur )

 La flexion des deux derniers doigts: affecte la flexion de la 3e phalange sur la 2e, alors (celle
de la 2ème sur le 1re reste possible grâce au FCS innervé par le médian)
 La flexion de la 1ère phalange sur le métacarpe, ainsi que l’extension des 2e et 3e phalange
partiellement conservée pour l’index et le majeur)

 L’abduction et l’adduction des doigts

 Perte de la préhension de force, mais préhension fine possible entre pouce et index
(médian).

 La pince pouce-auriculaire, et les Mouvement de flexion, adduction et opposition de


l’auriculaire (l’atteinte des muscles hypothénariens).

 Signe de FROMENT: le sujet tient une feuille de papier en faisant porter l’axe du pouce
uniquement sur l’axe de la main. Si paralysie cubitale, l’adducteur du pouce est déficient et le
sujet compense avec une flexion permise par le nerf médian

2-Troubles sensitifs

 subjectifs = paresthésies ou de névralgies

 Objectif: surtout une hypo- ou une anesthésie

3-Troubles trophiques:

 Accentuation des gouttières inter-métacarpiennes au niveau du dos de la main,

 Atrophie de l’éminence hypothénar et du 1er espace interdigital (1)

 Amyotrophie à l’origine de la griffe cubitale avec demi-flexion de l’annulaire et de


l’auriculaire qui prédomine sur la 2e phalange, facilement réductible  (2,3)

 cyanose avec rougeur des deux derniers doigts et de la partie interne de la paume de la
main.

 Si atteinte sévère:

* une desquamation de la peau, une infiltration du derme,

* une atrophie musculaire avec rétraction fibro-tendineuse et adhérence des tendons aux
gaines synoviales =>griffe cubitale .

Etiologies

Traumatique +++

 Lésions osseuses: fracture du coude.

 Traumatisme ouvert: arme blanche, souvent associé à une section des fléchisseurs

 Compressions, étirements

 Selon le niveau d’atteinte:

 Nerf radial

Anatomie :

Naît du tronc secondaire postérieur du plexus brachial

A partir des C6, C7, C8 et D1.

Trajet: Chemine dans la loge post du bras, ensuite dans la gouttière de torsion de l’humérus ou
gouttière radiale. au 1/3 inférieur il passe dans la loge antérieure du bras où il chemine dans la
gouttière bicipitale externe.
Se divise au niveau de l’articulation du coude en 2 branches :

1- sensitive superf: face postérieure sur le bord externe de l’avant-bras.

2- motrice profonde : pénètre dans la loge post de l’avant bras, entre les 2 plans musculaires. se
termine sur le dos du poignet et de la main.

Sémiologie

1- Signes moteurs :

 Paralysie de l’extension de: avant bras, main et des doigts =>Le signe du serment: patient
incapable de tendre la main lors du serment.

 l’avant bras à demi fléchi sur le bras, main tombante, doigts à demi fléchis et le pouce en
adduction

 La supination impossible

 flexion des doigts conservée mais se fait sans force=> gène de préhension des objets.

 Les réflexes tricipital + styloradial sont abolis

2- Signes sensitifs : Peu importantes.

 Névralgies dans le territoire d’innervation sensitive du nerf radial

 objectifs : anesthesie ou hypoesthesie de la Partie médiane de la face postérieure du bras et


face dorsale de la main en dehors de l’axe du médius.

3-Troubles trophiques :

 très peu de troubles trophiques

4-Formes cliniques :

   Axillaire : la paralysie est complète

   Au bras : conservation du triceps

   Au coude : touche surtout la branche motrice ; les extenseurs du carpe sont préservés ; pas
de troubles sensitifs (sauf s’il y a atteinte de la branche sensitive).

Etiologies :

1-Traumatiques:

 Compression: * au bras: alcoolique

* à l’aisselle: béquilles

* avant bras (coma toxique)

 Lésion osseuse: fracture humérale, extrémités sup radius et luxations radiales

2- Tumorales

3- Intoxication: saturnisme, éthylisme

L'étiologie la plus fréquente d'atteinte du nerf radial est la compression prolongée du nerf dans sa
gouttière humérale au cours de sommeil profond, la face postérieure du bras reposant sur une
surface dure.

 Atteintes tronculaires des membres inférieurs


Concernent les nerfs suivants:

plexus lombaire

1. N abdomino-génitaux

2. N génito-crural

3. N fémoro-cutané

4. N crural

plexus lombo-sacré

5. N obturateur

6. Les N. sciatiques:

 N. grand sciatique

 SPE

 SPI

7. N honteux interne

 Nerfs abdomino-génitaux : Nerf grand abdomino-génital

 Nait de la racine antérieure de L1

 Atteinte=> :

 Névralgie de la partie supéro-externe de la fesse, et la paroi antérieure de l’abdomen, selon


une bande qui va de la crête iliaque au pubis

 Peut être siège d’une hypoesthésie

 Déficit moteur: muscles obliques et transverse de l’abdomen

 Nerfs abdomino-génitaux : Nerf petit abdomino-génital

 Nait branche ant de L1

 S’unit au grand gd abdomino génital

 Se distribue aux téguments des OGE

 Atteinte=> douleurs et/ou déficits sensitifs dessinant une bande qui traverse la région
inguinale de l’épine iliaque antéro supérieure au scrotum ou aux lèvres, et également la
racine de la verge et la région pubienne

 L’atteinte motrice: muscles obliques

 Nerf génito-crural

 Nait de la br ant de L2,

 Son atteinte entraine:

 Névralgies anneau inguinal interne, partie sup-int cuisse et zone adjacente du scrotum ou
gde lèvre

 Hypoesthésie de ce territoire.

 Diminution réflexe crémastérien.


Etiologies : exceptionnelles, elles s’observent dans les post-trauma ou post-op

 Nerf fémoro-cutané

 Sensitif, il assure l’innervation cutanée de la face externe de la cuisse et la partie supéro-


externe de la fesse

 Provient des branches ant de L2 et L3

Sémiologie :

Engourdissement ou paresthésies désagréables, affectant un territoire en raquette de la cuisse

 S’aggravent au cours de la station assise prolongée et de la marche.

 Anesthésie: face antéro-externe de cuisse

 Douleur à pression en dedans de l’épine iliaque antéro-supérieure

Etiologies :

 Hématomes, abcès de la gaine du psoas

 Compressions pelviennes tumorales

 Certaines interventions sous l’arcade crurale

 Grossesse, diabète et l’obésité constituent des facteurs favorisants

 Nerf crural

 Mixte

 Innervation sensitive de la face antérieure de la cuisse et face interne de la jambe et du pied

 Nait: br ant L2, L3 et L4

 chemine dans la fosse iliaque interne vers l’arcade fémorale

 Se divise dans le triangle de Scarpa en 4 br terminales:

 Musculo-cutané externe

 Nerf musculo cutané interne

 Nerf du quadriceps fémoral

 Le nerf saphène interne

 Commande la flexion de la cuisse sur le bassin, et l’extension de la jambe sur la cuisse

Physio :

 Crural: moteur

• Flexion cuisse sur le bassin(psoas)

• Extension jambe sur cuisse(quadriceps fémoral)

• Adduction de cuisse(pectiné)

• Abduction et rotation externe de la cuisse(couturier)

 sensitif:

• Face ant-int cuisse et du genou


• Face int jambe

• Face int mallèole int et du bord interne du pied

Sémio :

Troubles moteurs

 lésion haute (psoas)=>déficit de flexion cuisse sur le bassin: troubles de montée d’escalier++
+

 déficit extension jambe sur cuisse(Quadriceps ); marche perturbée et en hyperextension,


genou en recurvatum), sinon chute. marche à reculons est possible

 Perte d’abduction et de rotation externe de cuisse (Couturier)

 déficit flexion, adduction cuisse sur bassin

 Réflexe rotulien aboli

Trouble sensitifs:

 Rarement subjectifs

 Objectifs; hypoesthésie face ant cuisse et face int jambe jusqu’à malléole interne et en partie
bord interne du pied

Troubles trophiques:

 Atrophie quadriceps fémoral

 Genou: mobilité anormale de rotule avec hydarthrose secondaire aux traumatismes lors de la
marche anormale

Etiologies :

 Traumatismes pelviens(bassin, fémur sup)

 Compressions lors d’interventions chirurgicales sur le pelvis (hystérectomie)

 Hématomes rétropéritonéaux et abcès gaine psoas (rares)

 Néoplasmes: infiltration pelvienne ou compression

 Anévrysme artère fémorale possible

 Neuropathies périphériques: diabète+++ donne douleurs à type de brulures nocturnes,


amyotrohie quadriceps et réflexe rotulien aboli

 Nerf obturateur

 Mixte,

 l’adduction de la cuisse et assure en partie son innervation sensitive

 Branches ant L2, L3, L4

 la cavité pelvienne et longe le détroit supérieur

Physiologie :

Moteur : adduction de la cuisse et accessoirement rotation externe et sa flexion sur le bassin

Sensitif : région sup-int cuisse


Sémio :

 Adduction cuisse réduite

 Anesthésie à topographie triangulaire à la face sup-int cuisse

 Névralgie rare, svt secondaire à la compression du nerf

Etiologies :

o Traumatismes bassin

o Tumeurs pelviennes

o Compression par utérus gravide, et causes obstétricales ne sont pas rares

 Nerfs sciatiques

Mixtes, sensitivo-moteurs du mb inférieurs

1) Le Grand sciatique:

br terminale du plexus sacré

Nait dans le bassin par l’union

 Br. ant de L5 et un rameau anastomotique de L4

 Br. ant de S1

 S2 et S3 en partie

 Sort du bassin par gde échancrure sciatique puis descend dans la fesse puis la cuisse en
donnant des collatérales

 Nf sup du semi tendineux

 Nerf de la longue portion triceps

 Nf inf du semi tendineux

 Nf du demi membraneux

 Nf du gd adducteur

 Nf courte portion biceps

 Nf articulaire genou

 A la partie sup du creux poplité, il se divise en deux: poplité interne et externe:

a) Sciatique poplité interne:

Passe sous l’anneau du soléaire où il se termine en donnant le nf tibial post

Au cours de son trajet il donne des collatérales:

o Musculaires

o Articulaires

o N. spahène ext: sensitif, face post jambe, jusq’au 5 ème orteil où il se termine

o N. tibial postérieur

b) N. sciatique poplité externe:


 Br. externe de bifurcation du grand sciatique

 contourne la tête du péroné sous le tendon du biceps, puis dans l’arcade du long péronier
latéral

 Se divise en 2 br. terminales:

 N. Musculo-cutané

 N.tibial antérieur

Physio :

 le SPE et ses branches assurent:

 L’innervation motrice de tous les muscles de la région ant-ext de la jambe et celle des muscle
pédieux

 L’innervation des téguments de la région ant-ext de la jambe, de la face dorsale du pied, en


dedans d’une ligne allant du 3 espace intermétatarsien à la malléole externe, et de la face
dorsale des 3 premiers orteils

 Le SPI et ses branches assurent:

 Innervation motice de tous les muscles post de la jambe et de la plante du pied

 L’innervation sensitive des téguments de :

• la partie post-inf de la jambe,

• la région calcanéenne,

• la plante du pied et son bord externe,

• la face dorsale du pied à sa partie externe jusqu’au troisième intermétatarsien, la malléole


externe,

• la face plantaire des orteils et la face dorsale des 5 et 4 orteils et la phalange unguéale des
autres
a) L’atteinte du SPE

Sémiologie :

 Perte d’extension des orteils et de la dorsi flexion du pied=>Steppage à marche

 Pied tombant, voute en dedans assis

 Atrophie loge ant-ext de la jambe

 Signes sensitifs: douleurs de la face antéroexterne de lajambe et dorsale du pied

Causes : surtout au col péroné

 Traumatismes+++: section nerveuse, fracture péroné, réduction défectueuse, plâtre trop


serré

 Compression externe: fréquente lors sommeil, coma, anesthésie

 Tumeurs: neurofbromes et lipomes

b) L’atteinte du SPI

Sémiologie :

 Perte de flexion plantaire du pied (triceps sural)et des orteils

 Atrophie loge post jambe

 Perte abduction et adduction des orteils

 Réflexe achilléen et médio plantaire abolis

 Signes sensitifs: fréquents: douleurs+++; hypoesthésie: région calcanéenne, plante et bord


ext du pied, face plantaire orteils et face dorsale de leur phalange unguéale
 Troubles trophiques fréquents+++: œdème, cyanose pied, ulcérations mécaniques

Causes : moins fréquente que SPE; secondaire à traumatisme directs

 Compression au cours de fracture

 Kystes synoviaux ou tumeurs du creux poplité

 Syndrome du canal tarsien: compression du tibial postérieur en arrière et en dessous


de la malléole interne

c) L’atteinte du tronc sciatique:

Sémiologie :

 Atrophie jambe

 Abaissement du pli fessier

 Pied ballant

 Steppage

 Flexion jambe sur cuisse diminuée

 Réflexes achilléen aboli

 Sensitifs: douleurs+++, anesthésie à l’examen

 Atrophie+ hypohydrose+ œdème+ hyperkératose

Causes :

 traumatismes: hanche, pelvis

 Arthroplastie hanche

 Hématome, lipome

 Compression externe: sommeil patho, coma, anesthésie

 Maintien prolongé d’une position assise inconfortable

 Tumeurs pelvienne ou du creux poplité

 Syndromes tronculaires multiples


a. Polyneuropathies (« polynévrites »)

 atteinte symétrique et synchrone, ascendante

 à troubles sensitifs « en chaussettes et en gants »

 déficit moteur distal fréquentes ++ - en général chronique

b. Polyradiculonévrite

 atteinte troncs + racines, symétrique et synchrone

 déficit moteur proximal et distal

 rare - en général aiguë – urgence ++

c. Multinévrites
 Correspondent le plus souvent à une atteinte du vasa nervorum, entrainant ischémies
nerveuses.

 Donnent paralysie d’un nerf radial d’un coté et l’atteinte d’un SPE de l’autre atteinte
asymétrique et asynchrone

 aggravation par à-coups

 rare - en général aiguë – urgence ++

Conclusion :

 Les syndromes tronculaires, plexiques et radiculaires constituent un large spectre d’atteintes.

 C’est la combinaison des signes moteurs et sensitifs, et qui oriente vers le siège de la lésion

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