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Le SNC intègre de très nombreux stimuli qu’il encode, analyse, interprète et mémorise. Il est
le support des grandes fonctions cognitives.
Remarque : le névraxe contient tous les centres de la vie de relation (système conscient, agit
sur l’environnement) mais aussi des centres du système nerveux végétatif (innervation des
viscères et régulation de l’homéostasie)
Système Nerveux périphérique (SNP) : connecte le SNC aux récepteurs et aux effecteurs. Il
est formé des nerfs issus du névraxe : les nerfs rachidiens émergent de la moelle spinale, les
nerfs crâniens émergent du tronc cérébral.
A) - Généralités.
La moelle est la partie du système nerveux central située dans le canal rachidien, sa structure
et son organisation sont simples et ressemblent à celle du tube neural primitif.
Elle n'occupe pas la totalité du canal rachidien, ses limites correspondent : - en haut à
l'articulation atlas-occipital, - en bas à la deuxième vertèbre lombaire.
B) - morphologie générale. La moelle épinière est un cordon cylindrique de 45cm de long,
d’environ 1cm de diamètre. Son calibre n'est pas régulier.
a- Elle est aplatie d'avant en arrière, par exemple dans la région cervicale son diamètre antéro-
postérieur est de 8 mm et son diamètre transversal de 12mm.
b- Elle présente des renflements au niveau des plexus destinés aux membres:
- la moelle cervicale, mince, C1- C3, - le renflement cervical, C4-D1 la moelle dorsale, mince,
D1-D1, - le renflement lombaire, L1-S3, - le cône terminal, petit et effilé, S4-S5-Co1.
Les rapports entre la moelle et le rachis s'établissent progressivement à partir du 4 -ème mois
de l'embryon.
a- Pendant les trois premiers mois le rachis et la moelle ont la même taille, leur
croissance est identique, Les coupes permettent de retrouver dans un même plan les
différents éléments d’un métamère.
b- LE METAMERE est une sorte de disque qui comprend les dérivés des trois feuillets
embryologiques. Nous ne retiendrons que les feuillets qui nous intéressent pour l'étude
du système nerveux : -l’ectoblaste qui donne : un segment de moelle (myélomère), le
nerf rachidien correspondant et une bande cutanée (dermatome), - le mésoblaste qui
donne le squelette, en particulier une vertèbre et des muscles.
c- Cette organisation persiste chez l'adulte mais le mésoblaste a une croissance plus
importante à partir du 4ème mois. Il y a un décalage entre les myélomères et les
dérivés du mésoblaste, qui provoque : - la terminaison de la moelle en face de la
vertèbre L2. - l'existence du filum terminal qui rattache le cône terminal au coccyx
(sans fonction dans le système nerveux), - l'obliquité des racines nerveuses qui sortent
toujours près de la vertèbre issue de leur métamère, - l'existence de la queue de cheval
(système nerveux périphérique), formée par toutes les racines situées en dessous du
cône terminal.
D- La moelle est protégée par le rachis et les méninges.
a. Le canal rachidien est formé par l'empilement des vertèbres unies par des ligaments et
les disques intervertébraux. On trouve : - en avant : les corps vertébraux et les disques
doublés par le ligament vertébral commun postérieur qui les vertèbres sur toute la
hauteur du rachis. - en arrière : les lames vertébrales unies par les ligaments jaunes, -
latéralement les pédicules vertébraux et les apophyses articulaires qui limitent les trous
de conjugaisons, sortie des nerfs rachidiens.
b. Les méninges. La moelle est séparée du rachis par les trois méninges. De l'extérieur
vers l’intérieur : Espace épidural 1- La dure-mère très résistante, elle a la forme d'un
fourreau dont l'extrémité inférieure est située à la hauteur de la 2ème vertèbre sacrée.
Elle est séparée des vertèbres par un espace qui contient des plexus veineux,
(différence majeure avec la dure mère intra- crânienne qui est collée à l'os). Espace
sous dural 2- L'arachnoïde appliqué à la face interne de la dure-mère, il est transparent
et sert de réservoir au liquide céphalo-rachidien. Espace sous arachnoïdien. 3- La pie-
mère inséparable de la surface du tissus nerveux dont elle épouse les moindres
accidents. Elle contient un réseau de petits vaisseaux qui jouent un rôle important dans
la nutrition des cellules du névraxe (Réseau pie-mérien).
c. Les méninges accompagnent les racines et les nerfs rachidiens lorsqu’ils sortent du
canal rachidien par les trous de conjugaison, ces gaines radiculaires sont visibles sur
les radios du rachis avec contraste).
d. Lorsque l'on fait une ponction lombaire il faut ponctionner l'espace sous-arachnoïdien
en dessous de la terminaison de la moelle pour ne pas courir le risque de la toucher (de
L3 jusqu'au sacrum).
F) MORPHOLOGIE INTERNE
Les coupes de moelle montrent deux régions : la substance grise centrale et la substance
blanche à la périphérie.
La substance grise centrale est constituée par les corps cellulaires des neurones et par
les synapses. Elle a la forme d’un H ou d’un papillon (symétrique par rapport à la
ligne médiane), deux cornes postérieures et deux cornes antérieures réunies par une
partie centrale. La corne postérieure sensitive, longue et effilée, atteint la périphérie
de la moelle. Elle est divisée en trois parties : la tête, le col et la base unie la partie
centrale. La corne antérieure motrice, courte et massive et n'atteint pas la périphérie
de la moelle (il y a un passage entre les cordons antérieur et latéral). Elle est divisée en
deux parties la tête et la base. Elle contient les corps cellulaires des motoneurones qui
se groupent en noyaux. Les noyaux moteurs sont hypertrophiés dans les régions des
plexus ce qui détermine l'existence des renflements cervical et lombaire. La partie
centrale ou région intermédio-latéralis, est formée par des centres VEGETATIFS,
sensitifs en arrière, moteurs en avant. Cette zone végétative est développée de C8 à L2
provoquant un relief de la substance grise, la corne latérale (système
orthosympathique). Au centre de la zone intermédiaire se trouve le canal de
l’épendyme virtuel, entouré parles commissures grises antérieure et postérieure.
B) - La substance blanche périphérique est formée par les axones qui parcourent
longitudinalement la moelle. Elle est divisée en cordons par les sillons : antérieurs réunis par
la commissure blanche antérieure, latéraux volumineux qui communiquent avec le cordon
antérieur adjacente, postérieurs isolés par les cornes postérieures et par le septum médian.
ANATOMO-PHYSIOLOGIE DE LA MOELLE
La moelle a une structure segmentaire qui lui permet un rôle propre dans les réflexes. Mais ce
fonctionnement autonome est contrôlé par les centres supérieurs situés dans l’encéphale,
grâce aux faisceaux qui parcourent le système nerveux.
Ces grandes voies de conduction peuvent être : ascendantes : ce sont les faisceaux sensitifs
qui apportent les informations vers les centres supérieurs, descendantes : ce sont les faisceaux
moteurs qui transmettent la commande motrice aux motoneurones situés dans la corne
antérieure de la moelle.
Chaque feuillet embryologique possède une sensibilité propre : Feuillet Sensibilité ectoblaste
superficielle (peau), mésoblaste Profonde (os, muscles), articulations. Endoblaste végétative
(viscères).
Il faut distinguer deux sensibilités superficielles, l'une renseigne sur les agressions extérieures
l'autre permet la reconnaissance des objets.
l)- Les récepteurs cutanés sont sensibles à trois sortes de stimulations : -le tact grossier, -la
chaleur, -la douleur.
2)- Le premier neurone : -pénètre par la racine postérieure, son corps cellulaire est toujours
dans le ganglion spinal. -les axones qui partent vers la corne postérieure sont fin peu ou non
myélinisés, -le premier relais a lieu dans la tête de la corne postérieure.
3)- Le deuxième neurone croise la ligne médiane par la commissure grise antérieure. Arrivé
dans le cordon latéral de l'autre côté, il se coude à angle droit pour monter dans la moelle sans
relais jusqu'au THALAMUS où il se termine dans le noyau latéro-ventral-postérieur.
4)- Les FAISCEAUX SPINO-THALAMIQUES sont formés par le groupement des neurones
de la sensibilité nociceptive. On distingue : - le faisceau spino-thalamique antérieur situé dans
le cordon antérieur qui véhicule le tact grossier, - le faisceau spino-thalamique latéral qui le
continue dans le cordon latéral, il véhicule la sensibilité thermique et douloureuse.
-Le Premier neurone présente le même trajet dans la racine postérieure mais son axone est de
gros calibre et myélinisé. Arrivé dans la moelle il glisse le long du bord interne de la corne
postérieure sans faire relais dans la moelle. Ces axones montent dans le cordon postérieur
jusqu'au bulbe, ils se terminent dans les noyaux de GOLL et BURDACH.
-Le deuxième neurone part des noyaux de relais bulbaires croise la ligne médiane et se
termine dans le bulbe.
Cette Conception Anatomique permet de faire un examen clinique de la sensibilité mais il faut
savoir qu’elle a été profondément modifiée par les recherches sur la douleur (cfr cours sur
l'organisation des voies de la douleur).
Les voies de la sensibilité végétative n'ont pas une systématisation aussi précise. Elles
renseignent sur l'état des viscères et sur la vasomotricité.
- Les voies extra-pyramidales sont nombreuses, leurs actions respectives sur la motricité et
le tonus musculaire sont difficiles à dissocier. 1) Elles assurent : -les mouvements
automatiques et associés, -la coordination des mouvements volontaires, -le contrôle du tonus
musculaire. 2) Citons à titre d'exemple : - le faisceau pyramidal direct, - les faisceaux réticulo-
spinaux (réticulée du tronc cérébral), - le faisceau rubro-spinal - le faisceau tecto-spinal - les
faisceaux vestibulo-spinal.
La moelle a une activité réflexe propre qui peut être contrôlée ou modifiée par les voies
motrices précédentes.
1. Le réflexe myotatique mono synaptique est le plus simple. Il fait intervenir l'arc
réflexe du métamère. Il est étudié cliniquement lors de la recherche des réflexes
ostéotendineux. – le neurone afférent de la sensibilité profonde est mis en activité par
la percussion d’un tendon, dans la moelle une collatérale de l’axone va se terminer sur
le motoneurone alpha situé dans la corne antérieure du même métamère, - ce neurone
moteur efférent stimulé provoque la contraction du muscle dont le tendon a été
percuté. Ces réflexes s'étudient au niveau des membres, par exemple : - tricipital (C7),
- rotulien (L4), - achilléen (SI).
2. Les réflexes de défense sont polysynaptiques et associent généralement plusieurs
métamères. Un réflexe de défense limité fait intervenir le métamère : un neurone
afférent sensitif (nociceptif), un inter neurone qui va de la corne postérieure à la corne
antérieure, un moto neurone alpha.
Lors des stimulations agressives plus importantes, l'action réflexe fait intervenir
plusieurs segments médullaires voisins. Par exemple la stimulation douloureuse de la
plante du pied provoque : - une flexion du pied, - un retrait du membre inférieur du
même côté, - une extension du membre inférieur controlatérale. Cette diffusion se fait
grâce à des collatérales des neurones sensitifs et à des inter neurones longitudinaux qui
parcourent la moelle sur plusieurs étages contre la substance grise.
3. Les réflexes végétatifs sont des systèmes sympathiques antagonistes. Leur activité
réflexe au niveau médullaire peut être modifiée par des centres végétatifs supérieurs
(hypothalamus). - l’orthosympathique dont les médiateurs sont l'adrénaline ou la
noradrénaline, est particulièrement important au niveau de la moelle. Les centres
situés dans la zone intermédiaire (C8 à L2) interviennent dans tous les réflexes
végétatifs qui vont de la motricité oculaire intrinsèque jusqu'au contrôle des sphincters
et dans la vasomotricité. - le parasympathique dont le médiateur est l'acétylcholine
est situé uniquement dans la terminaison de la moelle (S3 à Col), il contrôle la
motricité des sphincters (la majeure partie du parasympathique est représentée par des
noyaux des nerfs crâniens, surtout le X).
TRONC CEREBRAL
Généralités
Le tronc cérébral est la partie de l'encéphale située entre la moelle et le cerveau. Il est situé
dans la fosse postérieure et mesure environ 9 cm. La face antérieure du tronc cérébral est
divisée en trois parties bien individualisées : - le bulbe rachidien qui continue la moelle
au niveau de l'articulation atlas occipital est cylindrique et s'élargit progressivement, il
mesure 3 cm. - la protubérance annulaire volumineuse en raison d'un gros bourrelet de
fibres transversales (neurones du néo cérébellum) qui se surajoute aux structures
longitudinales du tronc cérébral, elle mesure 4,5 cm. - les pédoncules cérébraux qui se
séparent pour pénétrer dans les hémisphères, ils mesurent 1,5 cm. Cette division est moins
nette au niveau de la face postérieure : - qui est creusée par le quatrième ventricule, - et
qui est recouverte par le cervelet qu'il faut enlever en sectionnant les pédoncules
cérébelleux pour la voir.
Anatomie descriptive du tronc cérébral.
La face antérieure du tronc cérébral dont les trois étages sont bien individualisables trois
étages est le lieu d’émergence de la majorité des nerfs crâniens.
1)- LE BULBE.
La protubérance est limitée par deux sillons très marqués. - En bas le sillon bulbo-
protubérantiel. - En haut le sillon ponto-mésencéphalique.
Elle est très volumineuse ; son relief est provoqué par la présence de fibres transversales,
arciformes qui forment un gros bourrelet (fibres néo-cérébelleuses). Deux accidents sont à
retenir : Une gouttière médiane creusée par le tronc basilaire. La fossette d’émergence du nerf
trijumeau située au niveau du tiers supérieur de la protubérance, à l'union de la face antérieure
et de la face latérale. Ce nerf possède deux racines : - interne, petite, motrice, - externe,
volumineuse, sensitive.
Les pédoncules cérébraux sont bien séparés en bas de la protubérance, par contre, la limite
supérieure conventionnelle est formée par les voies : - chiasma sur la ligne médiane -
bandelettes optiques latéralement.
Un seul nerf crânien émerge de la face antérieure du mésencéphale, le III ou nerf moteur
oculaire commun. - Il sort le long du bord interne du pédoncule juste à la partie inférieure de
l'espace inter pédonculaire. - A son origine, il passe entre deux artères du système vertébro-
basilaire (pince vasculaire du III) : en bas la cérébelleuse supérieure, en haut la cérébrale
postérieure.
B) –La face postérieure du tronc cérébral est plus complexe. - Pour l'étudier, il faut retirer
le cervelet en coupant les pédoncules cérébelleux, - La division en trois étages n'est plus
évidente, le quatrième ventricule se trouvant sur la face postérieure du bulbe et de la
protubérance.
Le triangle inférieur bulbaire est situé dans la divergence des cordons postérieurs qui
se terminent à l'angle latéral du V4 par une région renflée due à la présence des
noyaux de Goll et Burdach sous-jacents (relais des voies de la sensibilité épicritique et
de la sensibilité profonde consciente). Ils se poursuivent par les pédoncules
cérébelleux inférieurs.
Le triangle protubérantiel, à sommet supérieur, est limité par les pédoncules
cérébelleux supérieurs. - Au niveau de l'angle latéral du V4 les pédoncules cérébelleux
supérieur et inférieur s'unissent aux pédoncules cérébelleux moyen (fibres formant la
protubérance) pour se diriger vers le cervelet.
En bas la membrana tectoria triangulaire qui ferme le triangle bulbaire, - elle s'attache
au niveau des pédoncules cérébelleux inférieurs (unions des faces interne et
postérieure), - elle contient les plexus choroïdes qui sécrètent le LCR dans le V4, - elle
est percée au niveau du trou de MAGENDIE qui est la seule communication entre le
système ventriculaire et les espaces sous-arachnoïdiens. Son imperforation entraîne
une hydrocéphalie non communicante.
En haut la valvule de Vieussens triangulaire qui ferme le triangle protubérantiel. Elle
se prolonge en haut par une lamelle : le frein de la valvule au bord latéral duquel
émerge de chaque côté un de chaque côté les nerfs pathétiques ou IV.
La partie médiane située entre ces deux membranes est formée par la région médiane
du cervelet.
-Les tubercules quadrijumeaux postérieurs sont rattachés aux corps genouillés internes, ils
font partie des voies auditives.
-Les tubercules quadrijumeaux antérieurs sont rattachés aux corps genouillés externes, ils
font partie des voies visuelles.
-des centres supra segmentaires qui agissent à distance sur d'autres parties du système
nerveux,
- les faisceaux de passage qui relient les différents centres du système nerveux central.
Généralités
Les noyaux des nerfs crâniens sont l'équivalent de la substance grise médullaire, ils peuvent
être moteurs, sensitifs ou végétatifs.
1)- Dans le tronc cérébral la substance grise centrale subit des modifications morphologiques.
- Les cornes postérieures sont attirées en dehors et en arrière lorsque les cordons postérieurs
s'écartent pour limiter le quatrième ventricule.
La substance grise est segmentée par les faisceaux qui croisent la ligne médiane faisceau,
par exemple le faisceau pyramidal et les voies de la sensibilité au niveau du bulbe, les voies
néo cérébelleuses au niveau de la protubérance.
3)- Les noyaux des nerfs peuvent être classé à partir de l'organisation en colonnes.
- Les nerfs SOMITIQUES sont simples et possèdent en général un seul noyau et une seule
fonction, ils peuvent être :
Sensitifs : VIII,
Moteurs : III, IV, VI, XII.
- Les nerfs BRANCHIAUX sont complexes, ils possèdent plusieurs noyaux situés dans les
colonnes branchiales et végétatives. Les fibres issues de plusieurs noyaux d’un même nerf
constituent un tronc unique à la périphérie. Ce sont les V, VII, IX et X.
B) - NERFS BRANCHIAUX possèdent plusieurs noyaux situés dans les colonnes branchiales
et végétatives. Ils peuvent donc avoir 4 fonctions dont l'une est en gênerai nettement
prédominante.
- Le noyau moteur branchial est constitué par la partie supérieure du noyau ambigu, (commun
aux VII, IX et X). Il contrôle la motricité du palais et du constricteur du pharynx (déglutition).
- Le noyau moteur végétatif, salivaire inférieur, est situé à la partie supérieure du bulbe, il
commande la sécrétion parotidienne)
- Le 1/3 moyen du noyau du faisceau solitaire reçoit les fibres gustatives du tiers postérieur de
la langue.
- Le » noyau moteur branchial est le 1/3 moyen du noyau ambigu, il commande la motricité du larynx.
- Le noyau moteur végétatif constitue la majeure partie du système parasympathique de l'organisme,
ce noyau cardio-pneumo-entérique contrôle en concurrence avec l'orthosympathique médullaire : - le
rythme cardiaque, - le rythme respiratoire, - la motricité et la sécrétion du tube digestif jusqu'au colon,
- la sécrétion du pancréas et des surrénales. -Le noyau sensitif végétatif qui renseigne le précédent et
permet des réflexes directs est le noyau dorsal situé dans la moitié supérieure du bulbe. - Le noyau
sensitif branchial formé par la partie inférieure du noyau du faisceau solitaire reçoit la sensibilité
gustative de la base de la langue.
C)- LES NERFS SOMITIQUES
Le IIl ou MOTEUR OCULAIRE COMMUN possède un gros noyau moteur situé sous
les tubercules quadrijumeaux antérieurs, il innerve la majorité des muscles
oculomoteurs extrinsèques (strabisme et diplopie). On lui rattache un noyau moteur
végétatif (noyau d'Edinger) parasympathique qui intervient dans la motricité oculaire
intrinsèque (accommodation et constriction pupillaire), sa lésion provoque une
mydriase
Le IV ou PATHETIQUE est également dans le mésencéphale sous les tubercules
quadrijumeaux postérieurs, il innerve le muscle grand oblique.
Le VI ou MOTEUR OCULAIRE EXTERNE est situé à la partie inférieure de la
protubérance, il innerve le muscle droit externe.
LE XII ou HYPOGLOSSE possède un volumineux noyau sur toute la longueur du
bulbe. Il innerve les muscles de la langue (atrophie, paralysie, fibrillation de l’hémi
langue).
- Le noyau somitique moteur est situé dans la moelle de C3 à CI, cette racine médullaire
donne les fibres motrices pour le sterno-cléido-mastoïdien et le trapèze.
- Le noyau branchial moteur est constitué par la partie inférieure du noyau ambigu, il assure le
contrôle de la motricité du larynx (phonation et respiration). Les fibres motrices qui passent
par la racine bulbaire sortent du tronc par le XI puis rejoignent le X pour donner en définitif le
nerf récurrent.
Le tronc cérébral possède des centres propres qui assurent des fonctions avec d'autres parties
du système nerveux. Nous étudierons brièvement les principaux.
-Elles font partie du système extrapyramidal : - Elles reçoivent des afférences du thalamus et
du noyau rouge (par le faisceau central de la calotte qui traverse le tronc à travers la substance
réticulée)
- Elles envoient des efférences vers le cervelet (par les pédoncules cérébelleux inférieurs
homolatéraux) et vers la moelle (faisceau olivo-spinal).
- Les noyaux du pont sont nombreux, ce sont les centres de relais des voies néo-cérébelleuses
(fibres formant la protubérance). Ils sont situés dans le faisceau pyramidal dissocié.
C)- Les centres mésencéphaliques sont beaucoup plus importants par leur volume et leur
rôle fonctionnel.
Le noyau rouge.
Le noyau rouge est une sphère de 8 mm de diamètre située :
- en arrière des pédoncules, - en dedans des faisceaux sensitifs qu'il repousse vers la
périphérie. -Il reçoit de nombreuses afférences essentiellement du CERVELET par le
pédoncule cérébelleux supérieur controlatéral (relais des voies paléocérébelleuses).
- et des centres extrapyramidaux sus-jacents (cortex noyaux gris centraux).
-Plusieurs faisceaux partent du noyau rouge. Le plus important est le faisceau
RUBRO-SPINAL qui descend dans la moelle devant le faisceau pyramidal.
Le locus niger Chaque locus niger forme une cloison derrière son pédoncule qu'il
isole. Il s'étend dans tout le mésencéphale et déborde en haut dans le diencéphale. -
C’est un centre de relais fondamental dans le système EXTRA-PYRAMYDAL, où il
est en relation avec le striatum par des voies dopaminergiques (maladie de
PARKINSON).
Les tubercules quadrijumeaux sont des relais sur les voies sensorielles, ils
interviennent dans des systèmes réflexes inconscients.
1- Les tubercules quadrijumeaux antérieurs sont sur les voies visuelles.
2- Les tubercules quadrijumeaux postérieurs sont sur les voies auditives.
La substance réticulée du tronc cérébral comble les espaces vides entre les
faisceaux et les noyaux dans la partie centrale du tronc. Son rôle est fondamental dans
le fonctionnement du système nerveux : Elle assure la COORDINATION entre les
centres du tronc cérébral. Elle contrôle le niveau de CONSCIENCE et le sommeil,
la destruction de la réticulée mésencéphalique activatrice qui entoure l'aqueduc de
Sylvius entraîne des troubles de la conscience et le décès du patient. Elle intervient
dans les mécanismes de contrôle de la transmission de la DOULEUR.
LE CERVELET
Généralités
A) - Le cervelet est situé en arrière du tronc cérébral dans la fosse postérieure, contre l'écaille
de l'occipital. Il joue un rôle fondamental dans le système extrapyramidal. Il est situé en
dérivation sur le tronc cérébral auquel il est rattaché par les pédoncules cérébelleux, il est
constitué de trois parties Le vermis médian Les deux hémisphères cérébelleux situés de
chaque côté. Il est parcouru par des stries transversales, certaines profondes réalisent de
véritables scissures son poids est de 140 grammes ; il est allongé transversalement dans la
fosse postérieure et mesure : - transversalement 10 cm, - d'avant en arrière 7 cm au niveau des
hémisphères, 4 cm au niveau du vermis.
B) - La fosse postérieure est située dans l’étage postérieure de la base du crâne. Elle est
limitée. - en avant par l'apophyse basilaire de l'occipital et la lame quadrilatère du sphénoïde -
au milieu, la face postérieure des rochers latéralement, - en arrière par l'occipital en dessous
de la gouttière du sinus latéral, - haut elle est fermée par la tente du cervelet. Elle
communique avec les régions voisines. - en bas par le trou occipital qui laisse passer le bulbe
- En haut par le Foramen Ovale de PACCHIONI, découpé dans la partie antérieure de la tente
du cervelet, qui laisse passer le mésencéphale.