Vous êtes sur la page 1sur 51

ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU SYSTÈME NERVEUX

GENERALITES SUR LE SYSTÈME NERVEUX

Le système nerveux (SN) est le système le plus complexe du corps humain. Il gère

l’ensemble des fonctions de l’organisme. Il se compose de centres nerveux qui sont chargés de

recevoir et de traiter les informations avant de les transmettre via les voies nerveuses qui les

transportent vers les autres organes. Le SN représente l’ensemble des organes et tissus

nerveux qui commandent les fonctions de sensibilité, de mobilité et ainsi que les facultés

intellectuelles et affectives.

Du point de vu macroscopique, le SN peut être décomposé en trois parties :

o Le système nerveux central (ou névraxe) noté SNC : Il assure l’intégration de

l’information. Il se situe dans les cavités osseuses. Le SNC est représenté par la moelle

épinière dans le canal vertébral et par le cerveau dans la boite crânienne. (SNC =

cerveau, tronc cérébral, cervelet ; « encéphale » et moelle épinière).


o Le système nerveux périphérique, noté SNP, sa fonction est la transmission de

l’information dans les deux directions (SN-organe, organe- SN). Il est formé par les

nerfs rachidiens de la moelle épinière et les nerfs crâniens. (SNP = nerfs crâniens et

nerfs rachidiens).
o Le système nerveux végétatif, noté SNV, est l’ensemble des centres et des nerfs

contrôlant les viscères (fonctions vitales internes), les vaisseaux sanguins et les

glandes, la digestion, respiration, circulation sanguine, sécrétion des hormones...etc. Il

s’agit d’un système inconscient.

Le système neveux est doté d’une fonction motrice, conduite par un influx centrifuge et une

fonction sensitive conduite par un influx centripète.


La figure suivante montre un aperçu des trois parties fonctionnelles.

Figure 1 : Le système nerveux chez l’homme. À gauche, le système nerveux central (SNC) et
le système nerveux périphérique (SNP). À droite le système nerveux végétatif, SNV. Source :
www.infovisual.info
I- SYSTÈME NERVEUX CENTRAL

Le système nerveux central est protégé par son contenant, osseux : crâne et rachis. Il

comprend le cerveau, le tronc cérébral, le cervelet, la moelle épinière.

Son organisation comprend systématiquement de la substance grise (les noyaux des neurones)

et de la substance blanche (les axones).

I-1) constitution de l’encéphale : présentation de l’encéphale

L’encéphale est divisé en trois parties différentes :

o Le prosencéphale ou cerveau antérieur, plus communément appelé cerveau. Zone

antérieur de l’encéphale, il regroupe le télencéphale et le diencéphale

o Le mésencéphale ou cerveau moyen, concerne une petite région du tronc cérébral

o Le rhombencéphale appelé cerveau postérieur, par ce qu’il est situé dans la partie

postérieure de l’encéphale et la partie plus primitive de notre évolution, il associe

cervelet, moelle allongée et pont.

L’association de l’encéphale et de la moelle épinière forme le système nerveux central

(SNC). Ainsi, l’encéphale peut être décrit comme la partie du système nerveux contenue
dans la boite crânienne c’est-à-dire l’association du cerveau, du cervelet et du tronc

cérébral.

Cet encéphale reçoit les informations sensorielles perçues par nos cinq sens et sensitives

perçues par notre sensibilité superficielle et profonde (sensation générées par

l’environnement ou notre organisme) grâce au système nerveux périphérique.

I-2) Anatomie du cerveau

a) Architecture externe

Avec la moelle épinière le cerveau est l’un des composants du SNC. Il baigne dans le

liquide céphalorachidien (LCR), maintenu par les méninges et englobé par le crâne qui le

protège de l'extérieur. Il se compose de deux hémisphères, l’hémisphère gauche et

l’hémisphère droit. Chaque hémisphère peut être divisé en quatre lobes : lobe pariétal, lobe

frontal, lobe occipital, lobe temporal.


Chaque hémisphère comprend 3 faces à savoir : la face externe (qui comprend 3 scissures :
scissures de Sylvius, scissure de Rolando, scissure perpendiculaire externe), la face interne et
la face inférieure.

Les hémisphères sont reliés entre eux par les commissures inter hémisphériques dont nous

avons :

o Corps calleux : lame de substance blanche de 8 cm de long

o Trigone cérébral : sous le corps calleux

o Commissure blanche antérieure

o Commissure blanche postérieure

Chaque lobe peut être associé avec les fonctions suivantes :

*Le lobe frontal dont la fonction est l'aptitude à la prise de décision, l'établissement de
raisonnements, le siège des émotions et des fonctions cognitives de haut niveau.

*Le lobe pariétal intègre les informations sensorielles, également associé à l'orientation, la
reconnaissance et le langage.

*Le lobe temporal est impliqué dans la perception auditive, la sémantique, le langage et la
mémoire.

*Le lobe occipital est dédié à la vision.


*La région rayée est le cervelet qui joue un rôle important dans l'équilibre. Il coordonne

l’activité motrice de manière à synchroniser les mouvements.

b) Architecture interne

b.1) le cortex cérébral


Le cortex forme la couche périphérique des deux hémisphères du cerveau. Le cortex est

appelé aussi la substance grise (située à 2 endroits : Au niveau du cortex cérébral : c’est

l’écorce du cerveau, avec ses circonvolutions, lobes et scissures ; Au niveau des noyaux gris

centraux : le thalamus (dans chaque hémisphère ; ils délimitent le 3° ventricule) et le corps

strié (noyau caudé et noyau lenticulaire) ayant quelques millimètres d’épaisseur (moins de 5

mm). Cette substance est constituée de cellules nerveuses qui forment les neurones. Il

comporte plus de 75% des cent milliards de neurones contenus dans le cerveau.

Le cortex est organisé en six différentes couches comme cela est indiqué dans la Figure 1-3, à

savoir, de la plus externe à la plus interne :

o : La couche moléculaire, qui contient les fibres (axones et dendrites) ;

o (II) : La couche granulaire externe, qui contient les neurones récepteurs ;

o (III) : La couche pyramidale externe, qui contient les cellules pyramidales ;

o (IV) : La couche granulaire interne ; (couche réceptrice)

o (V) : La couche pyramidale interne ; (couche émettrice)

o (VI) : La couche fusiforme polymorphe

L’épaisseur de ces différentes couches est relativement liée à la fonction des neurones le

composant. Ainsi, dans le cortex occipital (récepteur), il y a prédominance des couches II et

IV, alors que dans le cortex moteur (émetteur), ce sont les couches III et V qui sont les plus

représentées.
b.2) la substance blanche

La substance blanche des hémisphères cérébraux est essentiellement formée de

faisceaux de fibres nerveuses myélinisées. Le trajet de ces fibres est plus ou moins complexe,

elles se croisent très fréquemment les unes avec les autres. On trouve trois types de fibres :

les fibres d'association qui relient deux régions plus ou moins éloignées d'un même hémisphère

du cortex cérébral ; les fibres commissurales, ou commissures, qui unissent les deux

hémisphères entre eux ; les fibres de projection qui relient le cortex aux noyaux gris

centraux.

La substance blanche est organisée en fibres intra hémisphériques, et fibres inter

hémisphériques qui forment les commissures inter hémisphériques.

Dans la matière blanche on retrouve aussi des cellules gliales.


b3) les noyaux gris centraux
Contrairement au cortex situé sur la périphérie du cerveau, les noyaux gris centraux sont des

structures de la substance grise située dans les profondeurs du cerveau. Ils représentent les

25% des neurones restant dans le cerveau. Ils sont liés à différentes parties du cortex et

impliqués dans différentes tâches complexes.

Les noyaux gris centraux régulent l’activité motrice sans projection sur les motoneurones de la

moelle épinière ou du tronc cérébral.

Leur voies nerveuses de régulation constituent des boucles cortico-sous-cortico-corticales.

Les noyaux gris centraux (NGC) vont recevoir des afférentes du cortex moteur et d’autre région

corticales notamment des airs somesthésiques pour les renseigner sur l’acte moteur qui va être

réalisé et sur l’environnement, l’information afférente va être traitée dans les NGC, et elle doit

rejoindre le cortex moteur par les neurones afférents via une structure diencéphalique qui

s’appelle le thalamus qui contient des noyaux de relais moteurs spécifiques.

C’est-à-dire en régulant l’activité des neurones moteurs du cortex ou du tronc cérébral, que les

NGC influencent la motricité.

b4) les cellules gliales

Les cellules gliales sont dix à cinquante fois plus nombreuses que les neurones. Elles jouent
un rôle de nutrition, de protection et de soutien auprès des neurones. De plus, elles produisent

de la myéline qui accélère la conduction nerveuse en agissant comme une gaine isolante pour

certains axones et isole les neurones les uns des autres. La myéline produite étant blanche elle

forme principalement la couche sous-corticale appelée substance blanche. Cette région contient

un grand nombre d'axones contrairement à la substance grise qui elle contient les corps

cellulaires des neurones.

b5) les ventricules cérébraux

Les ventricules cérébraux sont des systèmes de cavités qui contiennent du liquide

cérébrospinal (ou céphalorachidien) noté LCR. Ce liquide contribue à absorber les chocs, il

permet aussi la diminution de la pression à la base du cerveau en faisant flotter le tissu nerveux.

Le LCR circule en évacuant les déchets toxiques et en transportant des hormones entre des

régions éloignées du cerveau.

Les ventricules cérébraux sont numérotés de un à quatre, mais le premier et le deuxième sont

volontiers appelés ventricules latéraux.

Chaque ventricule latéral est creusé dans la profondeur de chacun des deux hémisphères

cérébraux. Ayant grossièrement la forme d'un fer à cheval, les ventricules comprennent une

branche supérieure, dénommée corne frontale, localisée dans le lobe frontal de l'hémisphère ;

une branche inférieure, appelée corne temporale, située dans le lobe temporal ; la partie

postérieure du fer à cheval, réunissant les branches inférieure et supérieure, est dénommée

carrefour. Une petite excroissance postérieure, communiquant avec le carrefour et située dans

le lobe occipital, est appelée corne occipitale.

Le troisième ventricule est situé sur la ligne médiane de l'encéphale, dans le diencéphale (partie

centrale du cerveau, entre les deux hémisphères). Il communique de chaque côté avec un

ventricule latéral par un orifice, le trou de Monro.

Le quatrième ventricule se trouve sous le troisième ventricule, entre le cervelet, en arrière, et le

tronc cérébral, en avant. Il communique avec le troisième ventricule par un fin canal, l'aqueduc

de Sylvius, et avec les espaces liquidiens situés à la surface de l'encéphale, sous les méninges,
par trois orifices : le trou de Magendie et les deux trous de Luschka. Vers le bas, le quatrième

ventricule se prolonge par le canal de l'épendyme, au centre de la moelle épinière.

I-3) anatomie du tronc cérébral

C’est le segment du névraxe, qui est placé au-dessus de la moelle, sous le cerveau et en

avant du cervelet, au centre de la fosse crânienne postérieure. Il présente à décrire trois

parties qui sont : la moelle allongée ou le bulbe, le pont ou la protubérance annulaire, et le

mésencéphale. Il contient des groupes nucléaires importants, et des faisceaux de connexions de

ces territoires nucléaires, entre eux, et avec les autres structures du système nerveux central

cerveau, le cervelet et la moelle épinière.

Voie de passage de toutes les afférences et efférences entre moelle et cerveau. Il joue un rôle

vital, et il intervient dans toutes les fonctions du système nerveux, puisqu’il est le lieu de

passage de toutes les informations descendantes ou ascendantes au cerveau, il est aussi un

centre reflexe. D’une façon générale, le tronc cérébral assure : la fonction motrice, la fonction

neurosensorielle, la fonction végétative, contrôle de l’état de veille et de sommeil


I.3.1) Morphologie externe du tronc cérébral

Les nerfs crâniens naissent presque tous du tronc cérébral, à l’intérieur de la boite crânienne, ils

quittent la cavité crânienne en traversant les trous de la base du crâne, pour atteindre leur

destination, c'est-à-dire les régions de la tête et du cou. Ils ont un trajet intra et extra-crânien.

Ils contiennent pour la plupart : des fibres motrices, des fibres sensorielles (sensitives,

gustatives), et des fibres végétatives, quelques uns d’entres eux sont purement sensoriels

(visuels, olfactifs, auditives et vestibulaires). Issues des noyaux des nerfs crâniens (noyaux

moteurs, végétatifs, sensoriels). Ils sont au nombre de 12 de chaque côté :

- Le nerf olfactif (nerf I) : c’est le nerf de l’odorat.

- Le nerf optique (nerf II) : c’est le nerf de la vision.

- Les nerfs oculomoteurs : responsables de l’innervation motrice des muscles intrinsèques et

extrinsèques du globe oculaire. On à : le nerf moteur oculaire (nerf III), le nerf trochléaire

(nerf IV), le nerf abducens (nerf VI).

- Le nerf trijumeau (nerf V) : c’est le nerf de la sensibilité de la face, il contient quelques fibres
motrices, qui sont responsables de l’innervation des muscles masticateurs.

- Le nerf facial (nerf VII) : c’est principalement le nerf moteur de la face, il est accompagné

par des fibres sensitives, et végétatives, qui constituent le nerf intermédiaire (VIIbis).

- Le nerf vestibulo-cochléaire (nerf VIII) : c’est un nerf sensoriel, son contingent cochléaire

contient les fibres de l’audition, et son contingent vestibulaire contient les fibres de

l’équilibration.

- Le nerf glosso-pharyngien (nerf IX) : c’est le nerf moteur du pharynx., et le nerf sensoriel

sensitive et gustative de la partie dorsale de la langue.

- Le nerf vague ou nerf pneumogastrique (nerf X): il contient un gros contingent de fibres

végétatives, destinées aux viscères : du cou, du thorax, et de l’abdomen.

- Le nerf accessoire (nerf XI) : il est responsable de l’innervation des grands muscles

céphalogyres : muscle sterno-cléido-mastoïdien, et muscle trapèze. Il participe à la formation

avec le nerf vague, du nerf récurrent laryngé (nerf moteur de la phonation).

- Le nerf hypoglosse (nerf XII) : c’est le nerf moteur de la langue.

I.3.2) Morphologie interne


comme au niveau de la moelle épinière, on retrouve au niveau du tronc cérébral : la substance

blanche et la substance grise. La substance grise n’est pas continue et axiale comme pour la

moelle épinière, mais, au contraire morcelée et dorsale. La substance blanche, comme pour la

moelle épinière, est un organe de transmission, mais situé plus ventralement.

1) La substance grise :

la substance grise se fragmente en nombreux noyaux étagés, ces noyaux sont subdivisés en deux

groupes : les noyaux segmentaires (noyaux des nerfs crâniens), et les noyaux supra-

segmentaires (les formations grises propres au tronc cérébral).

a. les noyaux segmentaires : ce sont les noyaux des nerfs crâniens, ils sont placés sous le

plancher du 4ème ventricule. On a : Les noyaux moteurs (du III, IV, VI, V, VII, IX, XI, XII). Les

noyaux végétatifs (du VII, IX, X).

Les noyaux sensoriels : Les noyaux cochléaires et vestibulaires (inférieur) pour le VIII, les

noyaux gustatifs pour le VII et pour le IX, Les noyaux sensitifs du V et du VII, X.

b. les noyaux supra-segmentaires :


Ce sont des noyaux plus volumineux, qui forment des relais suprasegmentaires, avec les

autres structures cérébrales et médullaires, par l’intermédiaire des voies de projection.

Ils constituent pour la plupart des relais sur les voies motrices extrapyramidales, comme : Le

noyau rouge, les colliculus supérieurs et inférieurs, le noyau olivaire, les noyaux du pont, la

substance noire.

Les autres, forment des relais multiples sensoriels et moteur extrapyramidales, comme : le

noyau vestibulaire, la formation réticulée. Ou sensoriels pure : comme les noyaux de Goll et

Burdach.

- Le noyau rouge : situé au niveau du mécencéphale, qui lui-même formé de deux parties

appelées néorubrum et paléorubrum.

- Les noyaux du toit du mésencéphale : les colliculus supérieurs, et les colliculus inférieurs.

- Le noyau olivaire de la moelle allongée : apparait comme un relief ovalaire à la face ventrale et

supérieure du bulbe.

- Les noyaux du pont : ce sont de nombreux noyaux situés dans la partie ventrale du pont.

- La substance noire : située au niveau du mésencéphale, elle représente un important territoire

moteur, elle est en étroite connexion avec les noyaux gris centraux, impliqués dans la

planification et l’initiation des mouvements.

- Les noyaux vestibulaires, constitue un complexe nucléaire : Le noyau vestibulaire latéral

Deiters constitue un noyau suprasegmentaire. Le noyau vestibulaire inférieur constitue un noyau

segmentaire ou noyau du nerf VIII (intègre les informations vestibulaires)

- La substance réticulée : il s’agit d’une très longue bande de la substance grise, disposée selon

l’axe vertical du tronc cérébral, elle contient plusieurs noyaux particuliers. La réticulée

intervient dans le contrôle d’un certain nombre de grandes fonctions somatiques et végétatives

de l’organisme.
Les noyaux cunéiformes et graciles (noyaux de Goll et Burdach): situés au niveau du bulbe,

constituent des relais des voies somesthésiques lemniscales.

2) La substance blanche

comme pour la moelle épinière, la substance blanche du tronc cérébral est un organe de

transmission, constituée de fibres myéliniques . Elle constitue le corps du tronc cérébral, à ce

niveau on retrouve les faisceaux ascendants sensoriels et les faisceaux descendants moteurs.

D’une façon générale, elle est formée de trois sortes de voies :

- Des voies segmentaires : ce sont les voies des nerfs crâniens (par les fibres radiculaires

intra-axiales des nerfs crâniens).

- Des voies intersegmentaires : constituées par les voies d’association ou « voies courtes ».

- Des voies suprasegmentaires : constituées par les voies de projection ou « voies longues »

ascendantes sensorielles, et descendantes motrice.


I.3.2) Systématisation du tronc cérébral

1) Systématisation des voies de la somesthésie (sensibilité somatique) :

Dans le tronc cérébral, on retrouve deux grandes voies ascendantes somesthésiques : le

système lemniscal et le système extra-lemniscal.

1.1) Le système lemniscal

paucisynaptique, il comprend : le faisceau des colonnes dorsales (1) de la sensibilité tactile

discriminative et profonde consciente, et le faisceau néo-spino-thalamique (2) de la sensibilité

thermo-algique discriminative, douleur précise. Leurs fibres sont issues des récepteurs

somesthésiques spécialisés pénètrent et montent dans la moelle épinière (cordon dorsal),

pénètrent dans le bulbe et font relais dans les noyaux de Goll (pour la sensibilité des membres

inférieurs) et de Burdach (pour le tronc et les membres supérieurs), (1) croisent la ligne médiane

et forment le lemnisque médian: A ce niveau les deux faisceaux (1, 2 ) se rejoignent. Pour se
projeter sur le thalamus spécifique (noyau VPL), puis sur l’aire somesthésique I et II du lobe

pariétal.

1.2) Le système extra-lemniscal

polysynaptique, diffus, il comprend : le faisceau spino-réticulo-thalamique (3), et le faisceau

paléo-spino-thalamique (4). Ils Véhiculent les informations de la sensibilité thermo-algique non

discriminative, douleur mal systématisée (sourde). Leurs fibres issues des nocicepteurs, ces

faisceaux pénètrent et s’entrecroisent dans la moelle, et montent dans la moelle épinière

(cordon antérolatéral), et par suite dans le tronc cérébral en dehors de lemnisque médian, puis

Ils gagnent soit directement, soit après relais dans la formation réticulée, les noyaux

thalamiques non spécifiques ou noyaux intralaminaires ( N.IL), d’où leurs fibres se

distribuent largement sur les plusieurs structures cérébrales (surtout sur le cortex).

2) Système spino-cérébelleux :
Ce système véhicule les informations de la sensibilité profonde inconsciente, leurs fibres sont

issues des récepteurs tendineux, et musculaires. Il comprend : le faisceau spino-cérébelleux

dorsal direct de Fleichsig pour le tronc et les membres inférieurs, et le faisceau spino-

cérébelleux ventral croisé de Gowers pour les membres supérieurs. Ils pénètrent et montent

dans la moelle épinière, puis ils traversent tout le bulbe pour gagner le cervelet par les

pédoncules cérébelleux, par l’intermédiaire des ces faisceaux, le cervelet est impliqué dans le

maintient de la posture d’un membre et de l’ensemble du corps.

3) Systématisation des voies de la motricité :

3.1 Le faisceau pyramidal de la motricité volontaire:

La motricité volontaire est assurée par les voies pyramidales (issues des cellules pyramidales

du cortex moteur) composées de deux faisceaux : le faisceau cortico-spinal pour le tronc et les

membres, et le faisceau cortico-nucléaire à destiner céphalique

a) Le faisceau cortico-spinal

Issu du cortex frontal moteur, Il descend dans le tronc cérébral en passant par le pédoncule

cérébral du mésencéphale et par le pont. Au niveau du bulbe il forme la pyramide bulbaire, puis il

subit un entrecroisement sur la ligne médiane appelé DECUSSATION PYRAMIDALE. Le 9/10 ème
des fibres motrices croisent la ligne médiane et vont descendre dans la moelle sous le nom de

faisceau pyramidal croisé. Le 1/10ème des fibres ne subit pas la décussation et descend dans la

moelle sous le nom de faisceau pyramidal direct. Ces deux faisceaux contactent les

motoneurones médullaires , destinés aux muscles des membres supérieurs et inférieurs et du

tronc

b) Le Faisceau cortico-nucléaire (ou cortico-géniculé)

Également issu du cortex frontal moteur. Il descend dans le pédoncule cérébral au niveau du

mésencéphale, il donne des fibres motrices qui croisent la ligne médiane et se distribuent aux

noyaux moteurs des nerfs crâniens du côté opposé, qui sont destinés aux muscles de la tête et

du cou (muscles de la face, de la langue, du pharynx et du larynx).

4) Les voies extra-pyramidales de la motricité involontaire

Pour la plupart, elles forment des faisceaux descendants vers la corne antérieure de la moelle

épinière, sauf pour les noyaux du pont dont leurs fibres se projettent vers le cervelet. Ces

noyaux contrôlent la motricité involontaire des muscles des membres et du tronc :


o Le faisceau rubro-spinal (provient du noyau rouge) : Il intervient dans le contrôle du tonus

musculaire. Il facilite l’action des motoneurones des muscles fléchisseurs segmentaires et de la

musculature distale, afin de faciliter l’exécution précise et harmonieuse des mouvements

volontaires (mouvements fins des extrémités).

o Le faisceau vestibulo-spinal (provient du noyau vestibulaire): Il intervient dans le réglage du

tonus musculaire, et dans le maintient de la posture et dans l’équilibration, en activant les

motoneurnes des muscles extenseurs antigravitaires au cours des changements de l’équilibration,

à l’origine des ajustements posturaux à postériori (corriger le déséquilibre)

o Le faisceau réticulo-spinal (médian et latéral) : Il intervient également dans le réglage du

tonus musculaire, et dans le maintient de la posture et de l’équilibre, en activant les

motoneurones muscles extenseurs antigravitaires du corps (par le Fx réticulo-spinale médian), et

en inhibant les motoneurones des muscles fléchisseurs du corps (par le Fx réticulo-spinal

latéral), à l’origine des ajustements posturaux anticipés à priori (prévenir le déséquilibre).

o Le faisceau tecto-spinal: qui provient des colliculus supérieurs et inférieurs. Il intervient dans

le contrôle des mouvements automatiques des yeux et de la tête lors de la poursuite d’un objet

visuel.

o Le Faisceau olivo-spinal: Intervient dans le contrôle du tonus musculaire et des reflexes.

o Les neurones ponto-cérébélleux : issues des noyaux du pont. Ces noyaux reçoivent des

neurones d’origine corticale (frontal, pariétal et temporal), qui forment le faisceau cortico-

ponto-cérébelleux. Ce circuit intervient dans la coordination motrice, dans l’amélioration de la

précision motrice.
5) Les voies sensorielles cochléaires et vestibulaires

a) Les voies réflexes associées au tronc cérébral :

les arcs reflexes du tronc cérébral comprennent essentiellement les mêmes éléments: Un organe

récepteur sensoriel (l’œil-rétine, l’oreille-la cochlée, un récepteur sensitif ou gustatif), activé

par un stimulus adéquat (lumineux, sonore, sensitif, gustatif), une voie afférente sensitive ou

sensorielle, un centre d’intégration qui est le tronc cérébrale, une voie efférente motrice, et un

effecteur un muscle, ou une glande.

Le tronc cérébral intervient dans plusieurs types de reflexes citons des exemples :

-Pour la vision : réflexe photomoteur, réflexe de clignement à la menace.

-Pour l’audition : réflexe ossiculaire des muscles tenseur du tympan et stapédien.

-Les réflexes végétatifs : reflexe végétatif gastro-intestinal, reflexe végétatif cardio-

vasculaire.

I.4) Anatomie du cervelet

Le cervelet est la partie la plus volumineuse du métencéphale et la plus grosse partie de

l’encéphale après le cerveau.


Il est recouvert par les 3 méninges classiques, donc engainé par la dure-mère qui sépare les

hémisphères cérébelleux par la faux du cervelet.

Il est logé dans l’étage inférieur du crâne, dans la fosse crânienne ou cérébrale postérieure

(fosse cérébelleuse) en arrière du tronc cérébral, au-dessous des colliculi et du cerveau (lobe

occipital) dont il est séparé par une cloison ou toile fibreuse dépendant de la dure-mère,

appelée : tente du cervelet (toit de la loge). Elle a la forme d’un toit de maison avec deux

versants droit et gauche

Le cervelet possède trois origines phylogénétiques, trois lobes, trois faces, trois couches

corticales, trois paires de pédoncules, trois fonctions.

Il est en connexion avec le tronc cérébral (moelle allongée , pont et mésencéphale) par

l’intermédiaire des pédoncules cérébelleux inférieurs, moyens et supérieurs respectivement.

Il reçoit des informations de tous les segments du névraxe (moelle épinière, tronc cérébral,

cerveau), qu’il traite pour réguler de la fonction motrice, au sens large (mouvements et leur

coordination + posture (tonus musculaire) + équilibre)

I.4.1) Description anatomique (configuration externe)

Le cervelet mesure 8 à 10 cm transversalement, 5 à 6 cm d’avant en arrière, 5 cm verticalement.

Son poids est d’environ 140 g. Le cervelet présente à décrire 3 faces.

• Face supérieure : Elle répond à l’encéphale (cerveau) dont elle est séparée par la tente du

cervelet.

• Face inférieure : Elle présente dans sa partie médiane une dépression profonde, séparant les

hémisphères, dans laquelle s’encastre le tronc cérébral, c’est la vallécule du cervelet. Ses parties

latérales et postérieure répondent à l’os occipital.

• Face antérieure : Elle est appliquée contre le tronc cérébral et forme le toit du 4ème ventricule.

De ses parties latérales partent les trois pédoncules cérébelleux.

I.4.2) Division anatomique

Le cervelet est formé d’une masse fissurée : le corps du cervelet, unie au tronc cérébral par les

pédoncules cérébelleux.
Le corps du cervelet est formé par : le vermis : une partie médiane impaire étroite. Et les deux

hémisphères cérébelleux : deux parties latérales volumineuses.

L’ensemble du cervelet (vermis + hémisphères cérébelleux) forme 03 lobes : antérieur,

postérieur (le plus étendu) et flocculo-nodulaire.

Chaque lobe cérébelleux est divisé en lobules selon Larsell. Il existe également des sillons moins

profonds divisant chaque lobule en lames et en lamelles

Le corps du cervelet est marqué par des fissures :

. Fissure primaire (pré-clivale) : sépare les lobes antérieur et postérieur.

. Fissure postéro-latérale : séparant le lobe postérieur du lobe flocculo-nodulaire.

. Fissure horizontale : marquant la limite entre la face supérieure et la face inférieure.


I.4.3) structure

Le cervelet est constitué d’une substance grise corticale et d’une substance blanche

centrale renfermant les noyaux cérébelleux profonds (substance grise centrale).


La substance blanche se prolonge dans les pédoncules cérébelleux et sous le cortex où elle forme

une arborisation de substance blanche dénommée arbre de vie cérébelleux.

L’écorce cérébelleuse plissée est formé de 3 couches corticales :

a) Couche moléculaire

C’est la couche superficielle, elle est formée par:

- Des fibres parallèles

- Des cellules étoilées ou stellaires (inhibitrices) : l’axone se termine au contact des dendrites

des cellules de Purkinje.

- Cellules à corbeille (inhibitrices) : l’axone se termine au niveau du corps cellulaire des cellules

de Purkinje.

b) Couche de Purkinje

C’est la couche moyenne, elle contient le Péricaryon des cellules de Purkinje dont les

dendrites montent dans la couche moléculaire et réalisent des synapses avec les fibres parallèles

des grains du cervelet. Et l’axone (seule voie efférente – de sortie – du cervelet) se termine au

niveau des noyaux cérébelleux ou des noyaux vestibulaires. Ce sont des cellules inhibitrices.

c) Couche granulaire

C’est la couche profonde, elle contient les cellules granuliformes ou grains du cervelet

(excitatrices) et les cellules de Golgi (inhibitrices).

L’axone des cellules granuliformes est à l’origine des fibres parallèles réalisant des synapses

avec les dendrites des cellules de Purkinje, des cellules étoilées et à corbeille.

I.4.4) Division fonctionnelle

Les subdivisions fonctionnelles du cervelet se font selon l’origine de leurs afférences et la

destination de leurs projections. On peut différencier sur le plan anatomo-fonctionnel le

cervelet en :

o Spino- Cérébellum : le Vermis (a) + cervelet intermédiaire ou para-vermien(b).

o Cérébro- Cérébellum : hémisphères cérébelleux latéraux (c).

o Vestibulo-Cérébellum : lobe flocculo-nodulaire (d).


I.4.5) voies afferentes et efferentes

a) ARCHEO CEREBELLUM – Équilibre :

- il s’agit des Centres Cérébelleux : Lobe flocculo-nodulaire + le noyau Fastigial ( du toit )

a.1) Voies afférentes :


Les afférences au vestibulo-cervelet proviennent des cellules épithéliales ciliées du labyrinthe

membraneux de l’oreille interne par deux systèmes :

• Les canaux semi-circulaires (organes ampullaires), dont les signaux indiquent les changements

de position de la tête,

• L’utricule et le saccule, dont les otolithes permettent de connaître l’orientation de la tête par

rapport à la pesanteur.

L’information sensorielle chemine dans nerf vestibulaire vers les noyaux vestibulaires du bulbe

(Deiters, Shwalbe, Bechterew), Par la suite, elle chemine dans le faisceaux vestibulo-cérébelleux

pour atteindre le lobe flocculo-nodulaire et le noyau du toit.

˗ VOR : Voies optiques réflexes.

a.2) Voies efférentes :

il s’agit du Faisceaux cérébello-vestibulaires direct et croisé (retour aux noyaux vestibulaires

du pont)

˗ Faisceaux vestibulo-spinaux médial et latéral.

- faisceau vestibulo mésencéphalique (6) : chemine dans la bandelette longitudinale postérieure

(BLP) et se termine dans les noyaux des nerfs crâniens oculomoteurs (III + IV) , les colliculi et le

thalamus (voie vestibulo-thalamique)

b) PALEOCEREBELLUM – Tonus musculaire

Il assure la régulation du tonus musculaire lors des activités posturales, statiques et dynamiques.

Ce sont des activités motrices automatiques.

Centres Cérébelleux : Lobe antérieur (LA) et Noyau interposé (Emboliforme+Globuleux)

b.1) Voies afférentes


b.2) Voies efférentes

- Faisceau dentato-rubrique (vers le noyau rouge) (5) → Faisceau rubro-spinal (6)

- Faisceau cérébello-olivaire (7) → faisceau olivo-spinal (9)

- Faisceau central de la calotte (motricité extra-pyramidale) (8) du NR vers l’olive bulbaire.

c) NEOCEREBELLUM – coordination des mouvements volontaires.

-Centres Cérébelleux : Lobe postérieur (Déclive, Follium, Tuber) et Noyau dentelé

c.1) Voies afférentes :

-Voie cortico-ponto-cérébelleuse de Turck meynert : à partir du cortex cérébral frontal,

pariétal, temporal et occipital et fait relais au niveau des noyaux du pont.

c.2) Voies efférentes

Faisceau dentato-rubro-thalamique (2) : du noyau dentelé vers le thalamus et vers le noyau

rouge, puis vers le noyau lenticulaire et le cortex cérébral.

-Faisceau rubro-spinal (3)

-À partir du noyau lenticulaire :

• Faisceau central de la calotte (a)

• Faisceau pallidal de la pointe (b) : vers le noyau rouge

I.5) Anatomie et physiologie de la moelle épinière


I.5.1) anatomie

La moelle épinière (ME) est la partie du SNC située dans la colonne vertébrale.

Elle prolonge le tronc cérébral, depuis le trou occipital jusqu’à la 2ème vertèbre lombaire (L2), ce

qui s’explique par le fait que la colonne vertébrale croît plus que la moelle épinière.

Elle mesure donc environ 45 cm de long pour un diamètre de 2 cm.

C’est un cylindre aplati d’avant en arrière, d’où émergent les 31 paires de nerfs rachidiens,

chaque paire sortant par les trous de conjugaison en regard de chaque vertèbre.

Son extrémité inférieure se termine par une « queue de cheval » qui correspond à la réunion des

racines devant sortir en aval de L2 (L2 à S5) et qui cheminent donc dans le canal rachidien

jusqu’à leur niveau de sortie respectif.

La ME est donc contenue dans le canal rachidien et elle est entourée des 3 mêmes méninges que

l’encéphale :

* la dure-mère (externe) et

*l’arachnoïde (moyenne) qui se prolongent jusqu’à S2 ;

* la pie-mère (interne) qui s’arrête avec la ME.

Elles se prolongent sur les racines.

On distingue donc les espaces suivants :

– l’espace épidural entre l’os et la dure-mère, rempli de tissu graisseux et de vaisseaux, lieu

d’injection pour les anesthésies « péridurales » ;

– l’espace sous-dural entre la dure-mère et l’arachnoïde ;

– l’espace sous-arachnoïdien entre l’arachnoïde et la pie-mère, rempli de LCR et lieu des

ponctions lombaires et des rachianesthésies.

En coupe transversale, on distingue,

- au centre, le canal de l’épendyme prolongeant le système ventriculaire cérébral ;

- puis autour, la substance grise (corps neuronaux), en forme de H, avec ses 3 cornes :

antérieure/motrice, moyenne/autonome et postérieure/sensitive ;

- et enfin en périphérie, la substance blanche (faisceaux ascendants sensitifs / faisceaux

descendants moteurs), divisée en 3 cordons.


La ME présente en outre, un large sillon antérieur et un petit sillon postérieur.

De chaque côté et à chaque niveau de vertèbre,

- part, en avant une racine motrice dont les corps des neurones se trouvent dans la corne

antérieure ;

- et arrive, en arrière, une racine sensitive sur laquelle se trouve un ganglion spinal qui réunit les

corps cellulaires des neurones sensitifs périphériques.

I.5.2) fonctions

a) transmission des influx nerveux

via les faisceaux :

- entre l’encéphale et la périphérie (influx moteurs) ;

- entre la périphérie et l’encéphale (influx sensitifs).

b) centre reflexe

Un réflexe est une réponse rapide et automatique à un stimulus.


Les réflexes spinaux, appelés aussi réflexes médullaires sont organisés par la ME elle-même.

La plupart des réflexes ne sont ni appris, ni volontaires, mais nous avons souvent conscience du

résultat du réflexe car la ME envoie un « compte rendu » des informations au cerveau qui est

ainsi averti de ce qui s’est passé.

Un arc réflexe comprend :

- 1 récepteur pour capter le stimulus et le transformer en influx nerveux ;

- 1 neurone sensitif pour apporter l’influx au centre réflexe ;

- 1 centre d’intégration, ici dans la ME, composé d’1 ou plusieurs synapses ;

- 1 neurone moteur pour emporter l’influx de la réaction motrice en périphérie ;

- 1 effecteur pour exécuter la commande motrice (musculaire ou glandulaire).

D’un point de vue fonctionnel, on distingue :

o Les réflexes somatiques qui stimulent la contraction de muscles somatiques.

o Le réflexe myotatique ou réflexe d’étirement : C’est un réflexe qui provoque la

contraction d’un muscle lorsque celui-ci est étiré (percussion du muscle ou de son tendon)

et l’inhibition des muscles antagonistes.

o Le réflexe tendineux : C’est un réflexe qui évite au muscle et à ses tendons des tensions

excessives : l’augmentation importante de la tension dans le tendon provoque le

relâchement musculaire.

o Le réflexe de retrait à la douleur : Il se manifeste par une contraction des muscles

fléchisseurs ayant pour effet d’éloigner automatiquement du stimulus douloureux la partie

du corps menacée.

o Les réflexes végétatifs ou réflexes autonomes qui concernent les muscles lisses,

cardiaques et les glandes en réponse à divers stimuli. Certains de ces réflexes passent par

le bulbe (réflexe de toux, vomissement…).

I.5.3) nerfs rachidiens, plexus et nerfs périphériques

Les nerfs rachidiens sont tous des nerfs mixtes : sensitifs et moteurs.
Ils sortent de part et d’autre de chaque niveau de la colonne vertébrale. Ils sont formés par la

réunion des racines antérieure (motrice) et postérieure (sensitive) à la sortie des trous de

conjugaison.

Ils sont numérotés d’après leur niveau de sortie et nous avons donc :

- 8 paires de nerfs rachidiens cervicaux (C1 à C8) ;

- 12 paires de nerfs rachidiens dorsaux ou thoraciques (D1 ou Th1 à D12 ou Th12) ;

- 5 paires de nerfs rachidiens lombaires (L1 à L5) ;

- 5 paires de nerfs rachidiens sacrés (S1 à S5) ;

-1 paire de nerfs rachidiens coccygiens (Co1).


a) au niveau dorsal

Les nerfs rachidiens restent indépendants et forment directement les nerfs intercostaux des

mêmes niveaux innervant les parois thoraciques et abdominales.

b) aux autres niveaux

Les nerfs rachidiens s’unissent avec ceux des étages supérieurs et inférieurs pour aformer

d’importants plexus d’où partiront les nerfs périphériques (les plus importants sont notés ici).

Le PLEXUS CERVICAL (racines C1 à C4) innerve la tête, le cou et les épaules et donne

notamment le nerf phrénique qui innerve le diaphragme.

Le PLEXUS BRACHIAL (C5 à D1) innerve l’épaule et le bras et donne le nerf radial , le nerf

médian et le nerf cubital pour l’innervation de l’avant-bras et de la main.

Le PLEXUS LOMBAIRE (L1 à L4) innerve la paroi abdominale et la peau des organes génitaux

externes, il donne le nerf crural et fémoral pour la cuisse.

Le PLEXUS SACRE (L4 à S3) innerve les fesses et le périnée (organes génitaux et anus), il donne

le nerf sciatique pour la jambe et le pied.

I.6) Les méninges

Les méninges sont les membranes qui entourent le système nerveux central.

Elles comprennent 3 enveloppes :

o La dure mère

o L’arachnoïde

o La pie mère

I.6.1) Dure mère

Elle adhère à la face interne du crâne et descend entre les 2 hémisphères cérébraux

(faux du cerveau) ainsi qu’entre le cervelet et les hémisphères cérébraux.

La dure mère est épaisse, traversée par les racines rachidiennes et se termine en bas en cul de

sac.

I.6.2) L’arachnoïde

Membrane conjonctive très mince à double feuillet : un feuillet externe à la face interne

de la dure mère, et un feuillet interne.


Entre les 2 existe un espace qui comprend vaisseaux et nerfs : l’espace arachnoïdien.

I.6.3) pie mère

Elle est appliquée à la surface du cerveau et de la moelle ; c’est une membrane vasculaire

(comprend les plexus choroïdes).

Entre l’arachnoïde et la pie mère se trouve l’espace sous arachnoïdien, rempli de liquide

céphalorachidien, cible des ponctions lombaires .


II) ETUDE DES FIBRES NERVEUSES : LES NEURONES

Avec les cellules gliales, les neurones forment les cellules microscopiques du système nerveux.

Les neurones constituent l’élément de base pour les communications nerveuses.

L’ensemble des fonctions effectuées par l’organisme, d’une manière consciente ou inconsciente,

sont les résultats de communication entre les neurones. Le neurone est composé de trois parties

principales. Le noyau ou corps cellulaire, appelé soma, l’axone et les dendrites, la Figure 1-5

monte une vue d’un neurone réel.

a) Le soma ou corps cellulaire


Abrite le noyau, sa forme est variable suivant le type de neurone. Elle peut être

pyramidale, ovoïde ou sphérique. Son diamètre est autour de 20 μm pour une épaisseur de

membrane d’environ 5 nm. La fonction principale du soma est le traitement des signaux qu’il
reçoit des dendrites via les synapses et leur émissions le long des axones vers d’autres cellules

cibles (autres neurones, muscles, glandes…).

b) L'axone
Il est un prolongement du noyau il se caractérise par un diamètre inférieur à celui des

dendrites, variant de 0,2 à 20 μm, qui peut s’étendre et atteindre une longueur d'un mètre dans

certains cas. L’axone conduit l'information du corps cellulaire vers d'autres neurones, avec

lesquels il réalise des connexions appelées synapses. Ils peuvent aussi stimuler directement

d'autres types de cellules, comme celles des muscles ou des glandes. Il peut-être de simple ou

myélinisé

c) Les dendrites
Sont de multiples prolongements qui prennent naissance au niveau du soma puis se

ramifient comme les branches d'un arbre.

Les dendrites recueillent l'information et l'acheminent vers le corps de la cellule.

Certains neurones peuvent posséder jusqu’à 1 000 dendrites chacun, ce qui leur permet d'établir

des connexions avec des dizaines de milliers d'autres cellules. Les dendrites se différencient de

l’axone par des contours irréguliers et par un diamètre diminuant au fur et à mesure que nous

nous éloignons du soma. Les dendrites constituent la surface principale pour la réception de

l’information.

D’autres structures sont présentent sur un neurone et permettent de mieux comprendre la

transmission de l’influx nerveux ce sont :

Les synapses, sont le point de transmission de l’information entre un neurone et ses cibles (autre
neurone, cellule glandulaire, fibre musculaire …). On parle de neurone présynaptique (avant la

synapse) et de neurone postsynaptique (après la synapse). Il existe différents types de synapses

: les synapses électriques (dans le coeur par exemple) et les synapses chimiques (dans le cerveau

et la moelle épinière).

Myéline et Gaine de Myéline : la myéline est une substance constituée principalement de lipides,
elle forme l’essentiel de la gaine de l’axone de certaines cellules nerveuses. Elle isole

électriquement l’axone de certaines cellules et améliore ainsi la propagation des signaux


(potentiels d’action). La perte de cette substance cause des maladies telles que la sclérose en

plaque (SEP). La myéline constitue principalement la matière blanche.

Les noeuds de Ranvier : C’est un amincissement de la gaine de myéline entourant un axone dans le
système nerveux, il permet la conduction saltatoire (nœud à nœud) d'un influx nerveux (potentiel

d'action). On y trouve de nombreux canaux sodiques et potassiques qui permettent la

propagation de l’influx nerveux. Le message voyage de nœud en nœud, ce qui augmente

considérablement sa vitesse de propagation.

Figure : Vue schématique détaillée d’un neurone

II.1) Propriétés des fibres nerveuses

1) Excitabilité
L’excitabilité est la capacité de réagir à un stimulus (chimique, électrique, mécanique,

thermique…) qui va modifier le potentiel de membrane et de le convertir en influx nerveux.

L’excitabilité répond à la loi du tout ou rien.

« Si le stimulus (par potentiel gradué) est liminal (= suffisant pour atteindre la zone gâchette et

la dépolariser jusqu’à –50 mV), alors un potentiel d’action constant en intensité et en vitesse y

sera déclenché et parcourra l’axone jusqu’au bout. »


« Peu importe le type et l’intensité de la stimulation, pour un neurone donné, le potentiel d’action

sera toujours de la même durée et de la même amplitude (jusqu’à +30 mV) ».

Les variations d’intensité du stimulus se marqueront par des variations de fréquence des

potentiels d’action.

Si le stimulus est subliminal (insuffisant), il n’atteindra pas la zone gâchette et aucun potentiel

d’action ne sera déclenché.

Néanmoins, il y a possibilité de sommation temporelle (plusieurs potentiels gradués successifs)

et/ou spatiale (plusieurs potentiels gradués en des endroits proches).

La plupart des potentiels récepteurs gradués sont à eux seuls subliminaux et la nécessité de

sommation représente un moyen de protection contre les erreurs, toute stimulation devant être

confirmée dans le temps ou dans l’espace au minimum par une deuxième stimulation.

Tant que la zone gâchette est dépolarisée, elle est incapable de répondre à un autre stimulus,

quelle que soit son intensité, on parle de période réfractaire absolue.

Pendant sa période d’hyperpolarisation, la zone gâchette a un seuil d’excitabilité plus élevé, ce qui

veut dire que seul un stimulus exceptionnellement intense pourra déclencher un potentiel

d’action, c’est la période réfractaire relative. Ces 2 caractéristiques empêchent la

surstimulation des neurones.

2) Conductibilité

Dans les fibres amyélinisées, la conduction est continue, chaque point successif de l’axone

subit une dépolarisation et une repolarisation lors du passage de l’influx nerveux.

C’est un mode de conduction lent.

Dans les fibres myélinisées, la conduction est saltatoire, elle « saute » d’un nœud de Ranvier à

l’autre grâce à l’isolation par la myéline.

Ce mode de conduction de l’influx nerveux est beaucoup plus rapide (sup100 m/s).

Dans tous les cas, la vitesse de conduction augmente avec la température et le diamètre de

l’axone.

Les lois de la conductibilité sont les suivantes :

o Conduction sans décrément : l’influx ne subit aucune diminution en cours de route.


o Intégrité de l’organe : le neurone doit être intact pour conduire l’influx.

o Conduction isolée : chaque fibre fonctionne pour son propre compte et n’influence ses

voisines qu’en cas de connexion synaptique.

o Le fonctionnement normal n’entraine aucune fatigue pour la fibre nerveuse.

II.2) Types de neurones

Selon leur localisation au sein du système nerveux et de leur fonction on peut trouver une

grande variété de neurones avec des architectures différentes. Dans le cerveau on trouve

principalement deux types de neurones en quantité équivalente, les neurones pyramidaux et les

neurones étoilés. Les neurones de forme pyramidale ont la forme d’un cône, leurs axones se

projettent vers des structures sous corticales profondes (les noyaux gris centraux, le

cervelet...) ou vers d’autres régions dans le cerveau. Les neurones en étoile ont un corps cellulaire

plus petit, donnant un aspect étoilé, ils sont uniquement reliés localement à leurs voisins.

Les axones des cellules pyramidales sont orientés parallèlement entre eux et ont tendance à être

perpendiculaires à la surface du cortex, tandis que ceux des neurones étoilés n’ont pas

d’orientation préférentielle.

II.3) L’influx nerveux

L’influx nerveux, aussi appelé potentiel d’action, est un signal électrique (moteur ou sensitif)

parcourant les axones des cellules nerveuses.

a) au repos : potentiel de repos

Le milieu extracellulaire est riche en Na+ et Cl- et pauvre en K+, tandis que le milieu

intracellulaire est riche en K+ et protéines- et pauvre en Na+ et Cl-.


Ces différences de concentration ionique entre les milieux intra- et extracellulaires, maintenues

par la pompe à Na+/K+ et l’imperméabilité de la membrane aux protéines, produisent globalement

une différence de potentiel (DDP) de part et d’autre de la membrane plasmique, équivalente à –

70 mV pour la plupart des neurones, l’intérieur étant négatif par rapport à l’extérieur qui est

positif.

b) En action : potentiel d’action

Le potentiel d'action (PA) correspond à une inversion brusque, transitoire et locale du

potentiel de repos, l’intérieur de la cellule devenant positif par rapport à l’extérieur : on parle de

dépolarisation.

Une dépolarisation est une diminution de la DDP transmembranaire, par augmentation de la

perméabilité à Na+ et entrée de Na+ (diffusion).

L’extérieur devient ainsi moins positif tandis que l’intérieur devient moins négatif puisque qu’il

y a entrée de charges positives.

Cela peut aller jusqu’à une inversion de la polarité.

Ex : passer de –70 mV à –50 mV ou à 0 mV ou à +30 mV.


La dépolarisation de la membrane facilite la production d’un influx nerveux.

Une re-/hyperpolarisation est une augmentation de la DDP transmembranaire, par augmentation

de la perméabilité à K+ et sortie de K+ (diffusion).

L’extérieur devient plus positif tandis que l’intérieur devient plus négatif puisqu’il y a sortie de

charges positives.

Ex : passer de –70 mV à –90 mV.


L’hyperpolarisation de la membrane inhibe la production d’un influx nerveux.

Les potentiels gradués sont des variations locales du potentiel membranaire (dépolarisation ou

hyperpolarisation) qui s’éteignent sur une courte distance.

On les retrouve au niveau des dendrites et du corps neuronal.

Ils sont proportionnels à l'intensité du stimulus s’ils sont produits au niveau d’un récepteur

sensitif, ou égal au potentiel post-synaptique.


Le potentiel d’action est une dépolarisation de 100 mV (on passe de –70 mV à +30 mV) capable de

se propager tout le long d’une fibre nerveuse (axone) en gardant une intensité constante.

Quand il y a une stimulation suffisante (dépolarisation > -50 mV suite à l’action combinée des

stimulations = dépolarisations et des inhibitions = hyperpolarisations) au niveau de la zone

gâchette, alors la dépolarisation se poursuit jusqu’à +30 mV par ouverture des canaux voltage

dépendants à Na+ et entrée de Na+.

C’est la naissance du potentiel d’action qui va être capable d’entrainer une dépolarisation

suffisante de la portion voisine suivante de la membrane axonale et donc l’ouverture des canaux à

Na+ et l’entretien du potentiel d’action de proche en proche.

L’influx nerveux va ainsi pouvoir se propager comme une trainée de poudre tout le long de l’axone

jusqu’à tous les boutons synaptiques.

Il y a donc effet sur une longue distance.

En chaque point de l’axone successivement depuis la zone gâchette jusqu’aux boutons

synaptiques, il y aura d’abord la dépolarisation du potentiel d’action puis une repolarisation par

- fermeture des canaux voltage-dépendants à Na+ ;

- et ouverture des canaux voltage-dépendants à K+ et sortie de K+ ; avec hyperpolarisation

transitoire puis retour au potentiel de repos.

La mise en œuvre de la pompe à Na+/K+ permet ensuite de garder les concentrations

intracellulaires et extracellulaires en Na+ et K+ constantes.

Résumons

Phase 1 : la dépolarisation
Le potentiel d’action repose sur l’ouverture et la fermeture de protéines sensibles au voltage

qui sont nommées canaux sodium voltage-dépendants ou canaux potassium voltagedépendants.

Quand un neurone est au repos, les canaux voltage-dépendants sont fermés. Lorsqu’une

stimulation apparaît et qu’elle atteint le seuil d’excitation (environ -40mV), cela entraîne

l’ouverture de canaux sensibles au voltage, les canaux sodium voltage-dépendants, qui

laissent entrer un nombre important d'ions Na+ dans le milieu intracellulaire. Cette entrée

massive dépolarise le neurone (l’intérieur devient positif).


Phase 2 : La repolarisation
Les canaux potassium voltage-dépendants vont alors s’ouvrir et laisser sortir le potassium

intracellulaire, tandis que les canaux Na+ se referment. La sortie des ions potassium va alors

provoquer la repolarisation de la membrane (l’intérieur redevient négatif).

Phase 3 : l’hyperpolarisation
Les canaux potassium vont rester plus longtemps ouverts que ne l’avaient été les canaux sodium.

Il y a donc plus de K+ qui vont sortir du neurone que de Na+ qui y sont rentrés. Ceci va finir par

provoquer une hyperpolarisation de la membrane (négativité plus importante qu’au repos). Cette

phase est également appelée réfractaire. Elle empêche un autre PA de se produire

immédiatement après le premier

Phase 4 : retour au potentiel au repos


Enfin, les concentrations au repos vont être rétablies grâce à l’action des pompes Na+/K+. La

membrane va donc retrouver son potentiel de repos. La figure ci-dessous représente les

changements de voltages observés lors de la génération d’un PA en un point de la membrane.

Figure 12. Schéma des différentes phases d’un potentiel d’action


II.3) Les synapses

Une synapse est un point de jonction entre 2 neurones, elle permet le transfert

d’information entre eux (transmission ou inhibition de l’influx nerveux).

S’y apparentent :

o la plaque motrice (jonction entre le neurone et la cellule musculaire) ;

o la jonction neuro-glandulaire (entre le neurone et la cellule glandulaire).

Ce sont les lieux d’action de nombreux médicaments.

Dans la synapse, on distingue :

Le neurone présynaptique avec un des boutons synaptiques de l’arborisation terminale de on

axone ;

La fente synaptique ;

Le neurone postsynaptique avec ses récepteurs situés sur une dendrite, sur le corps cellulaire ou

au tout début de l’axone.

La transmission de l’influx nerveux se fait de manière unidirectionnelle et le plus souvent, de

manière électrochimique : l’influx parcourt l’axone du neurone présynaptique, son arrivée dans les

boutons synaptiques provoque la libération de neurotransmetteur dans la fente synaptique et sa

liaison aux récepteurs du neurone postsynaptique. Cette liaison va modifier la polarité de la

membrane post-synaptique et donc favoriser ou inhiber la production d’un influx nerveux dans ce

neurone.

Dans la synapse excitatrice, la liaison du neurotransmetteur aux récepteurs provoque la

dépolarisation (PPSE = potentiel post-synaptique excitateur qui est un potentiel gradué) de la

membrane postsynaptique, par ↑ de la perméabilité à Na+. Ceci facilite le déclenchement d’un

influx nerveux dans ce neurone.

Habituellement il faut l’action simultanée de plusieurs synapses pour déclencher un potentiel

d’action et donc un influx nerveux dans le neurone postsynaptique (sommation temporelle ou

spatiale), ce qui représente un mécanisme protecteur pour diminuer le risque d’erreur et donne

au neurone postsynaptique une possibilité d’intégrer diverses informations.

Dans la synapse inhibitrice, la fixation du neurotransmetteur hyperpolarise (PPSI = potentiel


post-synaptique inhibiteur qui est un potentiel gradué) la membrane postsynaptique, par ↑ de la

perméabilité à K+. Cela tend à empêcher le déclenchement d’un influx nerveux dans le neurone

postsynaptique.

Les neurotransmetteurs présents dans la fente synaptique peuvent être rapidement :

- dégradés par des enzymes présents dans la fente synaptique ;

- et/ou recapturés par le bouton synaptique.

La libération des récepteurs détermine :

- la fin de l’activation de la synapse et le retour à une polarité normale de la membrane

post-synaptique ;

- et permet rapidement le passage d’une nouvelle information.

Dans les connexions entre neurones, on constate à la fois, un phénomène de divergence

(1 neurone présynaptique influence plusieurs neurones postsynaptiques de manière stimulatrice

ou inhibitrice), et un phénomène de convergence (plusieurs neurones présynaptiques influencent

le même neurone postsynaptique de manière stimulatrice ou inhibitrice).

On se trouve ainsi devant un véritable réseau en toile d’araignée qui est à l’origine de la variété

des réponses possibles à divers stimuli, qui peuvent ainsi tenir compte de nombreux facteurs.

C’est au niveau du neurone post-synaptique que les informations sont intégrées.

Les dépolarisations et les hyperpolarisations reçues au même moment se propagent vers la zone

gâchette (potentiels gradués).

Si la somme est suffisante pour amener cette zone à -50mV, alors il y aura déclenchement d’un

potentiel d’action dans le neurone post-synaptique.

Si la somme est insuffisante, alors il ne se passera rien.

Les neurotransmetteurs du SN sont variés : l’acétylcholine, la noradrénaline, la dopamine, la

sérotonine, le GABA …

III) FONCTIONS SENSORIELLES ET MOTRICES

III.1) Sensations et récepteurs sensitifs


Le cerveau reçoit en permanence les nombreuses informations sur les changements des milieux

internes et externes qui lui sont nécessaires pour amorcer les réponses appropriées et contrôler

adéquatement l’homéostasie.

Nous ne sommes conscients que d’une petite partie d’entre elles, l’esprit filtre donc les

informations pour éviter la surstimulation et permettre d’autres activités.

La capacité de notre cerveau à percevoir les stimuli est essentielle à notre survie

(Brulure, douleur, retrait, évitement, déshydratation, soif).

Toute perte de sensation entraîne une perte d’autonomie.

Pour qu’une sensation soit ressentie, il faut :

* 1 stimulus (de tout type : lumière, chaleur, pression, énergie mécanique, chimique…) ;

* 1 récepteur (de très simple comme les dendrites d’un neurone, à très compliqué comme l’oeil) ;

* 1 influx nerveux vers l’encéphale ( cortex pour les sensations conscientes) ;

* la conversion de l’influx en sensation par l’encéphale.

Les récepteurs peuvent être des mécanorécepteurs (changement mécanique), des

thermorécepteurs (changement de température), des nocicepteurs (douleur), des

photorécepteurs (lumière) ou des chimiorécepteurs (changement chimique).

On distingue les :

- Extéro(ré)cepteurs qui sont le plus souvent conscients.

Ils apportent des informations du monde extérieur et sont situés près de la surface corporelle.

Ex : récepteurs pour audition, vision, olfaction, goût, touché, pression cutanée, température
Extérieure, douleur cutanée.
- Viscéro(ré)cepteurs = intéro(ré)cepteurs qui sont rarement conscients.

Ils apportent les renseignements sur le milieu interne et sont donc situés dans les vaisseaux

sanguins et les viscères.

Ex : récepteurs pour pression, distension, variation chimique, douleur, fatigue, faim, soif,
nausées…
- Proprio (ré)cepteurs qui sont rarement conscients eux aussi.

Ils apportent des informations sur la position du corps et les mouvements.


Ils sont situés dans les muscles, les tendons, les articulations et l’oreille interne.

Ex : récepteurs pour tension musculaire, position articulaire, équilibre…


Les sensations cutanées sont d’ordre tactile (toucher, pression, vibration), thermique (chaud,

froid) et douloureux.

La distribution des récepteurs est variable sur la surface corporelle quant à leur densité.

Toute sensation extrême sera souvent finalement ressentie comme une douleur.

Les sensations somatiques sont souvent bien localisées alors que les sensations viscérales le sont

très mal, elles se projettent même parfois à distance (ex : douleur cardiaque ressentie jusque

dans l’épaule et le bras gauche).

III.2) Voies Sensitives

Du récepteur périphérique, part un 1er neurone dont le corps cellulaire se trouve dans le ganglion

spinal métamérique correspondant.

Ce neurone rejoint la moelle épinière par la racine postérieure puis, localement ou après être

remonté au niveau du BULBE, fait synapse avec un 2ème neurone qui passe de l’autre côté et

rejoint le THALAMUS où il fait synapse avec un 3ème neurone qui rejoindra le CORTEX

PARIETAL (en ce qui concerne les sensations conscientes).

C’est au niveau de la circonvolution « pariétale ascendante », appelée aussi « post-

Rolandique », que se trouve l’aire somesthésique (sensations corporelles).

La surface représentant chaque portion de corps est proportionnelle à la quantité de récepteurs

qui s’y trouvent.

Les voies sensitives sont donc croisées.

III.3) Voies motrices

Les voies motrices partent le plus souvent du CORTEX FRONTAL (motricité volontaire), l’aire

motrice se trouvant au niveau de la circonvolution « frontale ascendante », appelée aussi « pré-

Rolandique ». La surface représentant chaque portion de corps est proportionnelle à la précision

du mouvement requise.

De là partent 2 voies parallèles.

FAISCEAU PYRAMIDAL
Le neurone central, appelé aussi neurone pyramidal :

- descend, passe la capsule interne, le BULBE où il change de côté ;

- puis suit le cordon antérieur de la moelle épinière ;

- puis fait synapse avec le neurone périphérique dont le corps cellulaire se trouve dans la

CORNE ANTERIEURE du métamère correspondant ;

- qui sortira de la moelle par la RACINE ANTERIEURE pour rejoindre l’organe à innerver

(effecteur).

C’est une voie croisée et rapide qui gère la motricité fine et distale.

FAISCEAU EXTRAPYRAMIDAL
Ici, partant de zones sous-corticales, de nombreux neurones centraux parallèles et en série,

rejoignent le neurone périphérique par des voies polysynaptiques.

Cette voie est croisée aussi et gère la motricité automatique (tonus musculaire, mouvements

automatiques et inhibition des mouvements involontaires).

Vous aimerez peut-être aussi