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Le système nerveux (SN) est le système le plus complexe du corps humain. Il gère
l’ensemble des fonctions de l’organisme. Il se compose de centres nerveux qui sont chargés de
recevoir et de traiter les informations avant de les transmettre via les voies nerveuses qui les
transportent vers les autres organes. Le SN représente l’ensemble des organes et tissus
nerveux qui commandent les fonctions de sensibilité, de mobilité et ainsi que les facultés
intellectuelles et affectives.
l’information. Il se situe dans les cavités osseuses. Le SNC est représenté par la moelle
épinière dans le canal vertébral et par le cerveau dans la boite crânienne. (SNC =
l’information dans les deux directions (SN-organe, organe- SN). Il est formé par les
nerfs rachidiens de la moelle épinière et les nerfs crâniens. (SNP = nerfs crâniens et
nerfs rachidiens).
o Le système nerveux végétatif, noté SNV, est l’ensemble des centres et des nerfs
contrôlant les viscères (fonctions vitales internes), les vaisseaux sanguins et les
Le système neveux est doté d’une fonction motrice, conduite par un influx centrifuge et une
Figure 1 : Le système nerveux chez l’homme. À gauche, le système nerveux central (SNC) et
le système nerveux périphérique (SNP). À droite le système nerveux végétatif, SNV. Source :
www.infovisual.info
I- SYSTÈME NERVEUX CENTRAL
Le système nerveux central est protégé par son contenant, osseux : crâne et rachis. Il
Son organisation comprend systématiquement de la substance grise (les noyaux des neurones)
o Le rhombencéphale appelé cerveau postérieur, par ce qu’il est situé dans la partie
(SNC). Ainsi, l’encéphale peut être décrit comme la partie du système nerveux contenue
dans la boite crânienne c’est-à-dire l’association du cerveau, du cervelet et du tronc
cérébral.
Cet encéphale reçoit les informations sensorielles perçues par nos cinq sens et sensitives
a) Architecture externe
Avec la moelle épinière le cerveau est l’un des composants du SNC. Il baigne dans le
liquide céphalorachidien (LCR), maintenu par les méninges et englobé par le crâne qui le
l’hémisphère droit. Chaque hémisphère peut être divisé en quatre lobes : lobe pariétal, lobe
Les hémisphères sont reliés entre eux par les commissures inter hémisphériques dont nous
avons :
*Le lobe frontal dont la fonction est l'aptitude à la prise de décision, l'établissement de
raisonnements, le siège des émotions et des fonctions cognitives de haut niveau.
*Le lobe pariétal intègre les informations sensorielles, également associé à l'orientation, la
reconnaissance et le langage.
*Le lobe temporal est impliqué dans la perception auditive, la sémantique, le langage et la
mémoire.
b) Architecture interne
appelé aussi la substance grise (située à 2 endroits : Au niveau du cortex cérébral : c’est
l’écorce du cerveau, avec ses circonvolutions, lobes et scissures ; Au niveau des noyaux gris
strié (noyau caudé et noyau lenticulaire) ayant quelques millimètres d’épaisseur (moins de 5
mm). Cette substance est constituée de cellules nerveuses qui forment les neurones. Il
comporte plus de 75% des cent milliards de neurones contenus dans le cerveau.
Le cortex est organisé en six différentes couches comme cela est indiqué dans la Figure 1-3, à
L’épaisseur de ces différentes couches est relativement liée à la fonction des neurones le
IV, alors que dans le cortex moteur (émetteur), ce sont les couches III et V qui sont les plus
représentées.
b.2) la substance blanche
faisceaux de fibres nerveuses myélinisées. Le trajet de ces fibres est plus ou moins complexe,
elles se croisent très fréquemment les unes avec les autres. On trouve trois types de fibres :
les fibres d'association qui relient deux régions plus ou moins éloignées d'un même hémisphère
du cortex cérébral ; les fibres commissurales, ou commissures, qui unissent les deux
hémisphères entre eux ; les fibres de projection qui relient le cortex aux noyaux gris
centraux.
structures de la substance grise située dans les profondeurs du cerveau. Ils représentent les
25% des neurones restant dans le cerveau. Ils sont liés à différentes parties du cortex et
Les noyaux gris centraux régulent l’activité motrice sans projection sur les motoneurones de la
Les noyaux gris centraux (NGC) vont recevoir des afférentes du cortex moteur et d’autre région
corticales notamment des airs somesthésiques pour les renseigner sur l’acte moteur qui va être
réalisé et sur l’environnement, l’information afférente va être traitée dans les NGC, et elle doit
rejoindre le cortex moteur par les neurones afférents via une structure diencéphalique qui
C’est-à-dire en régulant l’activité des neurones moteurs du cortex ou du tronc cérébral, que les
Les cellules gliales sont dix à cinquante fois plus nombreuses que les neurones. Elles jouent
un rôle de nutrition, de protection et de soutien auprès des neurones. De plus, elles produisent
de la myéline qui accélère la conduction nerveuse en agissant comme une gaine isolante pour
certains axones et isole les neurones les uns des autres. La myéline produite étant blanche elle
forme principalement la couche sous-corticale appelée substance blanche. Cette région contient
un grand nombre d'axones contrairement à la substance grise qui elle contient les corps
Les ventricules cérébraux sont des systèmes de cavités qui contiennent du liquide
cérébrospinal (ou céphalorachidien) noté LCR. Ce liquide contribue à absorber les chocs, il
permet aussi la diminution de la pression à la base du cerveau en faisant flotter le tissu nerveux.
Le LCR circule en évacuant les déchets toxiques et en transportant des hormones entre des
Les ventricules cérébraux sont numérotés de un à quatre, mais le premier et le deuxième sont
Chaque ventricule latéral est creusé dans la profondeur de chacun des deux hémisphères
cérébraux. Ayant grossièrement la forme d'un fer à cheval, les ventricules comprennent une
branche supérieure, dénommée corne frontale, localisée dans le lobe frontal de l'hémisphère ;
une branche inférieure, appelée corne temporale, située dans le lobe temporal ; la partie
postérieure du fer à cheval, réunissant les branches inférieure et supérieure, est dénommée
carrefour. Une petite excroissance postérieure, communiquant avec le carrefour et située dans
Le troisième ventricule est situé sur la ligne médiane de l'encéphale, dans le diencéphale (partie
centrale du cerveau, entre les deux hémisphères). Il communique de chaque côté avec un
tronc cérébral, en avant. Il communique avec le troisième ventricule par un fin canal, l'aqueduc
de Sylvius, et avec les espaces liquidiens situés à la surface de l'encéphale, sous les méninges,
par trois orifices : le trou de Magendie et les deux trous de Luschka. Vers le bas, le quatrième
C’est le segment du névraxe, qui est placé au-dessus de la moelle, sous le cerveau et en
ces territoires nucléaires, entre eux, et avec les autres structures du système nerveux central
Voie de passage de toutes les afférences et efférences entre moelle et cerveau. Il joue un rôle
vital, et il intervient dans toutes les fonctions du système nerveux, puisqu’il est le lieu de
centre reflexe. D’une façon générale, le tronc cérébral assure : la fonction motrice, la fonction
Les nerfs crâniens naissent presque tous du tronc cérébral, à l’intérieur de la boite crânienne, ils
quittent la cavité crânienne en traversant les trous de la base du crâne, pour atteindre leur
destination, c'est-à-dire les régions de la tête et du cou. Ils ont un trajet intra et extra-crânien.
Ils contiennent pour la plupart : des fibres motrices, des fibres sensorielles (sensitives,
gustatives), et des fibres végétatives, quelques uns d’entres eux sont purement sensoriels
(visuels, olfactifs, auditives et vestibulaires). Issues des noyaux des nerfs crâniens (noyaux
extrinsèques du globe oculaire. On à : le nerf moteur oculaire (nerf III), le nerf trochléaire
- Le nerf trijumeau (nerf V) : c’est le nerf de la sensibilité de la face, il contient quelques fibres
motrices, qui sont responsables de l’innervation des muscles masticateurs.
- Le nerf facial (nerf VII) : c’est principalement le nerf moteur de la face, il est accompagné
par des fibres sensitives, et végétatives, qui constituent le nerf intermédiaire (VIIbis).
- Le nerf vestibulo-cochléaire (nerf VIII) : c’est un nerf sensoriel, son contingent cochléaire
contient les fibres de l’audition, et son contingent vestibulaire contient les fibres de
l’équilibration.
- Le nerf glosso-pharyngien (nerf IX) : c’est le nerf moteur du pharynx., et le nerf sensoriel
- Le nerf vague ou nerf pneumogastrique (nerf X): il contient un gros contingent de fibres
- Le nerf accessoire (nerf XI) : il est responsable de l’innervation des grands muscles
blanche et la substance grise. La substance grise n’est pas continue et axiale comme pour la
moelle épinière, mais, au contraire morcelée et dorsale. La substance blanche, comme pour la
1) La substance grise :
la substance grise se fragmente en nombreux noyaux étagés, ces noyaux sont subdivisés en deux
groupes : les noyaux segmentaires (noyaux des nerfs crâniens), et les noyaux supra-
a. les noyaux segmentaires : ce sont les noyaux des nerfs crâniens, ils sont placés sous le
plancher du 4ème ventricule. On a : Les noyaux moteurs (du III, IV, VI, V, VII, IX, XI, XII). Les
Les noyaux sensoriels : Les noyaux cochléaires et vestibulaires (inférieur) pour le VIII, les
noyaux gustatifs pour le VII et pour le IX, Les noyaux sensitifs du V et du VII, X.
Ils constituent pour la plupart des relais sur les voies motrices extrapyramidales, comme : Le
noyau rouge, les colliculus supérieurs et inférieurs, le noyau olivaire, les noyaux du pont, la
substance noire.
Les autres, forment des relais multiples sensoriels et moteur extrapyramidales, comme : le
noyau vestibulaire, la formation réticulée. Ou sensoriels pure : comme les noyaux de Goll et
Burdach.
- Le noyau rouge : situé au niveau du mécencéphale, qui lui-même formé de deux parties
- Les noyaux du toit du mésencéphale : les colliculus supérieurs, et les colliculus inférieurs.
- Le noyau olivaire de la moelle allongée : apparait comme un relief ovalaire à la face ventrale et
supérieure du bulbe.
- Les noyaux du pont : ce sont de nombreux noyaux situés dans la partie ventrale du pont.
moteur, elle est en étroite connexion avec les noyaux gris centraux, impliqués dans la
- La substance réticulée : il s’agit d’une très longue bande de la substance grise, disposée selon
l’axe vertical du tronc cérébral, elle contient plusieurs noyaux particuliers. La réticulée
intervient dans le contrôle d’un certain nombre de grandes fonctions somatiques et végétatives
de l’organisme.
Les noyaux cunéiformes et graciles (noyaux de Goll et Burdach): situés au niveau du bulbe,
2) La substance blanche
comme pour la moelle épinière, la substance blanche du tronc cérébral est un organe de
niveau on retrouve les faisceaux ascendants sensoriels et les faisceaux descendants moteurs.
- Des voies segmentaires : ce sont les voies des nerfs crâniens (par les fibres radiculaires
- Des voies intersegmentaires : constituées par les voies d’association ou « voies courtes ».
- Des voies suprasegmentaires : constituées par les voies de projection ou « voies longues »
thermo-algique discriminative, douleur précise. Leurs fibres sont issues des récepteurs
pénètrent dans le bulbe et font relais dans les noyaux de Goll (pour la sensibilité des membres
inférieurs) et de Burdach (pour le tronc et les membres supérieurs), (1) croisent la ligne médiane
et forment le lemnisque médian: A ce niveau les deux faisceaux (1, 2 ) se rejoignent. Pour se
projeter sur le thalamus spécifique (noyau VPL), puis sur l’aire somesthésique I et II du lobe
pariétal.
discriminative, douleur mal systématisée (sourde). Leurs fibres issues des nocicepteurs, ces
(cordon antérolatéral), et par suite dans le tronc cérébral en dehors de lemnisque médian, puis
Ils gagnent soit directement, soit après relais dans la formation réticulée, les noyaux
distribuent largement sur les plusieurs structures cérébrales (surtout sur le cortex).
2) Système spino-cérébelleux :
Ce système véhicule les informations de la sensibilité profonde inconsciente, leurs fibres sont
dorsal direct de Fleichsig pour le tronc et les membres inférieurs, et le faisceau spino-
cérébelleux ventral croisé de Gowers pour les membres supérieurs. Ils pénètrent et montent
dans la moelle épinière, puis ils traversent tout le bulbe pour gagner le cervelet par les
pédoncules cérébelleux, par l’intermédiaire des ces faisceaux, le cervelet est impliqué dans le
La motricité volontaire est assurée par les voies pyramidales (issues des cellules pyramidales
du cortex moteur) composées de deux faisceaux : le faisceau cortico-spinal pour le tronc et les
a) Le faisceau cortico-spinal
Issu du cortex frontal moteur, Il descend dans le tronc cérébral en passant par le pédoncule
cérébral du mésencéphale et par le pont. Au niveau du bulbe il forme la pyramide bulbaire, puis il
subit un entrecroisement sur la ligne médiane appelé DECUSSATION PYRAMIDALE. Le 9/10 ème
des fibres motrices croisent la ligne médiane et vont descendre dans la moelle sous le nom de
faisceau pyramidal croisé. Le 1/10ème des fibres ne subit pas la décussation et descend dans la
moelle sous le nom de faisceau pyramidal direct. Ces deux faisceaux contactent les
tronc
Également issu du cortex frontal moteur. Il descend dans le pédoncule cérébral au niveau du
mésencéphale, il donne des fibres motrices qui croisent la ligne médiane et se distribuent aux
noyaux moteurs des nerfs crâniens du côté opposé, qui sont destinés aux muscles de la tête et
Pour la plupart, elles forment des faisceaux descendants vers la corne antérieure de la moelle
épinière, sauf pour les noyaux du pont dont leurs fibres se projettent vers le cervelet. Ces
o Le faisceau tecto-spinal: qui provient des colliculus supérieurs et inférieurs. Il intervient dans
le contrôle des mouvements automatiques des yeux et de la tête lors de la poursuite d’un objet
visuel.
o Les neurones ponto-cérébélleux : issues des noyaux du pont. Ces noyaux reçoivent des
neurones d’origine corticale (frontal, pariétal et temporal), qui forment le faisceau cortico-
précision motrice.
5) Les voies sensorielles cochléaires et vestibulaires
les arcs reflexes du tronc cérébral comprennent essentiellement les mêmes éléments: Un organe
par un stimulus adéquat (lumineux, sonore, sensitif, gustatif), une voie afférente sensitive ou
sensorielle, un centre d’intégration qui est le tronc cérébrale, une voie efférente motrice, et un
Le tronc cérébral intervient dans plusieurs types de reflexes citons des exemples :
vasculaire.
Il est logé dans l’étage inférieur du crâne, dans la fosse crânienne ou cérébrale postérieure
(fosse cérébelleuse) en arrière du tronc cérébral, au-dessous des colliculi et du cerveau (lobe
occipital) dont il est séparé par une cloison ou toile fibreuse dépendant de la dure-mère,
appelée : tente du cervelet (toit de la loge). Elle a la forme d’un toit de maison avec deux
Le cervelet possède trois origines phylogénétiques, trois lobes, trois faces, trois couches
Il est en connexion avec le tronc cérébral (moelle allongée , pont et mésencéphale) par
Il reçoit des informations de tous les segments du névraxe (moelle épinière, tronc cérébral,
cerveau), qu’il traite pour réguler de la fonction motrice, au sens large (mouvements et leur
• Face supérieure : Elle répond à l’encéphale (cerveau) dont elle est séparée par la tente du
cervelet.
• Face inférieure : Elle présente dans sa partie médiane une dépression profonde, séparant les
hémisphères, dans laquelle s’encastre le tronc cérébral, c’est la vallécule du cervelet. Ses parties
• Face antérieure : Elle est appliquée contre le tronc cérébral et forme le toit du 4ème ventricule.
Le cervelet est formé d’une masse fissurée : le corps du cervelet, unie au tronc cérébral par les
pédoncules cérébelleux.
Le corps du cervelet est formé par : le vermis : une partie médiane impaire étroite. Et les deux
Chaque lobe cérébelleux est divisé en lobules selon Larsell. Il existe également des sillons moins
Le cervelet est constitué d’une substance grise corticale et d’une substance blanche
a) Couche moléculaire
- Des cellules étoilées ou stellaires (inhibitrices) : l’axone se termine au contact des dendrites
- Cellules à corbeille (inhibitrices) : l’axone se termine au niveau du corps cellulaire des cellules
de Purkinje.
b) Couche de Purkinje
C’est la couche moyenne, elle contient le Péricaryon des cellules de Purkinje dont les
dendrites montent dans la couche moléculaire et réalisent des synapses avec les fibres parallèles
des grains du cervelet. Et l’axone (seule voie efférente – de sortie – du cervelet) se termine au
niveau des noyaux cérébelleux ou des noyaux vestibulaires. Ce sont des cellules inhibitrices.
c) Couche granulaire
C’est la couche profonde, elle contient les cellules granuliformes ou grains du cervelet
L’axone des cellules granuliformes est à l’origine des fibres parallèles réalisant des synapses
avec les dendrites des cellules de Purkinje, des cellules étoilées et à corbeille.
cervelet en :
• Les canaux semi-circulaires (organes ampullaires), dont les signaux indiquent les changements
de position de la tête,
• L’utricule et le saccule, dont les otolithes permettent de connaître l’orientation de la tête par
rapport à la pesanteur.
L’information sensorielle chemine dans nerf vestibulaire vers les noyaux vestibulaires du bulbe
(Deiters, Shwalbe, Bechterew), Par la suite, elle chemine dans le faisceaux vestibulo-cérébelleux
du pont)
(BLP) et se termine dans les noyaux des nerfs crâniens oculomoteurs (III + IV) , les colliculi et le
Il assure la régulation du tonus musculaire lors des activités posturales, statiques et dynamiques.
La moelle épinière (ME) est la partie du SNC située dans la colonne vertébrale.
Elle prolonge le tronc cérébral, depuis le trou occipital jusqu’à la 2ème vertèbre lombaire (L2), ce
qui s’explique par le fait que la colonne vertébrale croît plus que la moelle épinière.
C’est un cylindre aplati d’avant en arrière, d’où émergent les 31 paires de nerfs rachidiens,
chaque paire sortant par les trous de conjugaison en regard de chaque vertèbre.
Son extrémité inférieure se termine par une « queue de cheval » qui correspond à la réunion des
racines devant sortir en aval de L2 (L2 à S5) et qui cheminent donc dans le canal rachidien
La ME est donc contenue dans le canal rachidien et elle est entourée des 3 mêmes méninges que
l’encéphale :
* la dure-mère (externe) et
– l’espace épidural entre l’os et la dure-mère, rempli de tissu graisseux et de vaisseaux, lieu
- puis autour, la substance grise (corps neuronaux), en forme de H, avec ses 3 cornes :
- part, en avant une racine motrice dont les corps des neurones se trouvent dans la corne
antérieure ;
- et arrive, en arrière, une racine sensitive sur laquelle se trouve un ganglion spinal qui réunit les
I.5.2) fonctions
b) centre reflexe
La plupart des réflexes ne sont ni appris, ni volontaires, mais nous avons souvent conscience du
résultat du réflexe car la ME envoie un « compte rendu » des informations au cerveau qui est
contraction d’un muscle lorsque celui-ci est étiré (percussion du muscle ou de son tendon)
o Le réflexe tendineux : C’est un réflexe qui évite au muscle et à ses tendons des tensions
relâchement musculaire.
du corps menacée.
o Les réflexes végétatifs ou réflexes autonomes qui concernent les muscles lisses,
cardiaques et les glandes en réponse à divers stimuli. Certains de ces réflexes passent par
Les nerfs rachidiens sont tous des nerfs mixtes : sensitifs et moteurs.
Ils sortent de part et d’autre de chaque niveau de la colonne vertébrale. Ils sont formés par la
réunion des racines antérieure (motrice) et postérieure (sensitive) à la sortie des trous de
conjugaison.
Ils sont numérotés d’après leur niveau de sortie et nous avons donc :
Les nerfs rachidiens restent indépendants et forment directement les nerfs intercostaux des
Les nerfs rachidiens s’unissent avec ceux des étages supérieurs et inférieurs pour aformer
d’importants plexus d’où partiront les nerfs périphériques (les plus importants sont notés ici).
Le PLEXUS CERVICAL (racines C1 à C4) innerve la tête, le cou et les épaules et donne
Le PLEXUS BRACHIAL (C5 à D1) innerve l’épaule et le bras et donne le nerf radial , le nerf
Le PLEXUS LOMBAIRE (L1 à L4) innerve la paroi abdominale et la peau des organes génitaux
Le PLEXUS SACRE (L4 à S3) innerve les fesses et le périnée (organes génitaux et anus), il donne
Les méninges sont les membranes qui entourent le système nerveux central.
o La dure mère
o L’arachnoïde
o La pie mère
Elle adhère à la face interne du crâne et descend entre les 2 hémisphères cérébraux
La dure mère est épaisse, traversée par les racines rachidiennes et se termine en bas en cul de
sac.
I.6.2) L’arachnoïde
Membrane conjonctive très mince à double feuillet : un feuillet externe à la face interne
Elle est appliquée à la surface du cerveau et de la moelle ; c’est une membrane vasculaire
Entre l’arachnoïde et la pie mère se trouve l’espace sous arachnoïdien, rempli de liquide
Avec les cellules gliales, les neurones forment les cellules microscopiques du système nerveux.
L’ensemble des fonctions effectuées par l’organisme, d’une manière consciente ou inconsciente,
sont les résultats de communication entre les neurones. Le neurone est composé de trois parties
principales. Le noyau ou corps cellulaire, appelé soma, l’axone et les dendrites, la Figure 1-5
pyramidale, ovoïde ou sphérique. Son diamètre est autour de 20 μm pour une épaisseur de
membrane d’environ 5 nm. La fonction principale du soma est le traitement des signaux qu’il
reçoit des dendrites via les synapses et leur émissions le long des axones vers d’autres cellules
b) L'axone
Il est un prolongement du noyau il se caractérise par un diamètre inférieur à celui des
dendrites, variant de 0,2 à 20 μm, qui peut s’étendre et atteindre une longueur d'un mètre dans
certains cas. L’axone conduit l'information du corps cellulaire vers d'autres neurones, avec
lesquels il réalise des connexions appelées synapses. Ils peuvent aussi stimuler directement
d'autres types de cellules, comme celles des muscles ou des glandes. Il peut-être de simple ou
myélinisé
c) Les dendrites
Sont de multiples prolongements qui prennent naissance au niveau du soma puis se
Certains neurones peuvent posséder jusqu’à 1 000 dendrites chacun, ce qui leur permet d'établir
des connexions avec des dizaines de milliers d'autres cellules. Les dendrites se différencient de
l’axone par des contours irréguliers et par un diamètre diminuant au fur et à mesure que nous
nous éloignons du soma. Les dendrites constituent la surface principale pour la réception de
l’information.
Les synapses, sont le point de transmission de l’information entre un neurone et ses cibles (autre
neurone, cellule glandulaire, fibre musculaire …). On parle de neurone présynaptique (avant la
: les synapses électriques (dans le coeur par exemple) et les synapses chimiques (dans le cerveau
et la moelle épinière).
Myéline et Gaine de Myéline : la myéline est une substance constituée principalement de lipides,
elle forme l’essentiel de la gaine de l’axone de certaines cellules nerveuses. Elle isole
Les noeuds de Ranvier : C’est un amincissement de la gaine de myéline entourant un axone dans le
système nerveux, il permet la conduction saltatoire (nœud à nœud) d'un influx nerveux (potentiel
1) Excitabilité
L’excitabilité est la capacité de réagir à un stimulus (chimique, électrique, mécanique,
« Si le stimulus (par potentiel gradué) est liminal (= suffisant pour atteindre la zone gâchette et
la dépolariser jusqu’à –50 mV), alors un potentiel d’action constant en intensité et en vitesse y
Les variations d’intensité du stimulus se marqueront par des variations de fréquence des
potentiels d’action.
Si le stimulus est subliminal (insuffisant), il n’atteindra pas la zone gâchette et aucun potentiel
La plupart des potentiels récepteurs gradués sont à eux seuls subliminaux et la nécessité de
sommation représente un moyen de protection contre les erreurs, toute stimulation devant être
confirmée dans le temps ou dans l’espace au minimum par une deuxième stimulation.
Tant que la zone gâchette est dépolarisée, elle est incapable de répondre à un autre stimulus,
Pendant sa période d’hyperpolarisation, la zone gâchette a un seuil d’excitabilité plus élevé, ce qui
veut dire que seul un stimulus exceptionnellement intense pourra déclencher un potentiel
2) Conductibilité
Dans les fibres amyélinisées, la conduction est continue, chaque point successif de l’axone
Dans les fibres myélinisées, la conduction est saltatoire, elle « saute » d’un nœud de Ranvier à
Ce mode de conduction de l’influx nerveux est beaucoup plus rapide (sup100 m/s).
Dans tous les cas, la vitesse de conduction augmente avec la température et le diamètre de
l’axone.
o Conduction isolée : chaque fibre fonctionne pour son propre compte et n’influence ses
Selon leur localisation au sein du système nerveux et de leur fonction on peut trouver une
grande variété de neurones avec des architectures différentes. Dans le cerveau on trouve
principalement deux types de neurones en quantité équivalente, les neurones pyramidaux et les
neurones étoilés. Les neurones de forme pyramidale ont la forme d’un cône, leurs axones se
projettent vers des structures sous corticales profondes (les noyaux gris centraux, le
cervelet...) ou vers d’autres régions dans le cerveau. Les neurones en étoile ont un corps cellulaire
plus petit, donnant un aspect étoilé, ils sont uniquement reliés localement à leurs voisins.
Les axones des cellules pyramidales sont orientés parallèlement entre eux et ont tendance à être
perpendiculaires à la surface du cortex, tandis que ceux des neurones étoilés n’ont pas
d’orientation préférentielle.
L’influx nerveux, aussi appelé potentiel d’action, est un signal électrique (moteur ou sensitif)
Le milieu extracellulaire est riche en Na+ et Cl- et pauvre en K+, tandis que le milieu
70 mV pour la plupart des neurones, l’intérieur étant négatif par rapport à l’extérieur qui est
positif.
potentiel de repos, l’intérieur de la cellule devenant positif par rapport à l’extérieur : on parle de
dépolarisation.
L’extérieur devient ainsi moins positif tandis que l’intérieur devient moins négatif puisque qu’il
L’extérieur devient plus positif tandis que l’intérieur devient plus négatif puisqu’il y a sortie de
charges positives.
Les potentiels gradués sont des variations locales du potentiel membranaire (dépolarisation ou
Ils sont proportionnels à l'intensité du stimulus s’ils sont produits au niveau d’un récepteur
se propager tout le long d’une fibre nerveuse (axone) en gardant une intensité constante.
Quand il y a une stimulation suffisante (dépolarisation > -50 mV suite à l’action combinée des
gâchette, alors la dépolarisation se poursuit jusqu’à +30 mV par ouverture des canaux voltage
C’est la naissance du potentiel d’action qui va être capable d’entrainer une dépolarisation
suffisante de la portion voisine suivante de la membrane axonale et donc l’ouverture des canaux à
L’influx nerveux va ainsi pouvoir se propager comme une trainée de poudre tout le long de l’axone
synaptiques, il y aura d’abord la dépolarisation du potentiel d’action puis une repolarisation par
Résumons
Phase 1 : la dépolarisation
Le potentiel d’action repose sur l’ouverture et la fermeture de protéines sensibles au voltage
Quand un neurone est au repos, les canaux voltage-dépendants sont fermés. Lorsqu’une
stimulation apparaît et qu’elle atteint le seuil d’excitation (environ -40mV), cela entraîne
laissent entrer un nombre important d'ions Na+ dans le milieu intracellulaire. Cette entrée
intracellulaire, tandis que les canaux Na+ se referment. La sortie des ions potassium va alors
Phase 3 : l’hyperpolarisation
Les canaux potassium vont rester plus longtemps ouverts que ne l’avaient été les canaux sodium.
Il y a donc plus de K+ qui vont sortir du neurone que de Na+ qui y sont rentrés. Ceci va finir par
provoquer une hyperpolarisation de la membrane (négativité plus importante qu’au repos). Cette
membrane va donc retrouver son potentiel de repos. La figure ci-dessous représente les
Une synapse est un point de jonction entre 2 neurones, elle permet le transfert
S’y apparentent :
axone ;
La fente synaptique ;
Le neurone postsynaptique avec ses récepteurs situés sur une dendrite, sur le corps cellulaire ou
manière électrochimique : l’influx parcourt l’axone du neurone présynaptique, son arrivée dans les
membrane post-synaptique et donc favoriser ou inhiber la production d’un influx nerveux dans ce
neurone.
spatiale), ce qui représente un mécanisme protecteur pour diminuer le risque d’erreur et donne
perméabilité à K+. Cela tend à empêcher le déclenchement d’un influx nerveux dans le neurone
postsynaptique.
post-synaptique ;
On se trouve ainsi devant un véritable réseau en toile d’araignée qui est à l’origine de la variété
des réponses possibles à divers stimuli, qui peuvent ainsi tenir compte de nombreux facteurs.
Les dépolarisations et les hyperpolarisations reçues au même moment se propagent vers la zone
Si la somme est suffisante pour amener cette zone à -50mV, alors il y aura déclenchement d’un
sérotonine, le GABA …
internes et externes qui lui sont nécessaires pour amorcer les réponses appropriées et contrôler
adéquatement l’homéostasie.
Nous ne sommes conscients que d’une petite partie d’entre elles, l’esprit filtre donc les
La capacité de notre cerveau à percevoir les stimuli est essentielle à notre survie
* 1 stimulus (de tout type : lumière, chaleur, pression, énergie mécanique, chimique…) ;
* 1 récepteur (de très simple comme les dendrites d’un neurone, à très compliqué comme l’oeil) ;
On distingue les :
Ils apportent des informations du monde extérieur et sont situés près de la surface corporelle.
Ex : récepteurs pour audition, vision, olfaction, goût, touché, pression cutanée, température
Extérieure, douleur cutanée.
- Viscéro(ré)cepteurs = intéro(ré)cepteurs qui sont rarement conscients.
Ils apportent les renseignements sur le milieu interne et sont donc situés dans les vaisseaux
Ex : récepteurs pour pression, distension, variation chimique, douleur, fatigue, faim, soif,
nausées…
- Proprio (ré)cepteurs qui sont rarement conscients eux aussi.
froid) et douloureux.
La distribution des récepteurs est variable sur la surface corporelle quant à leur densité.
Toute sensation extrême sera souvent finalement ressentie comme une douleur.
Les sensations somatiques sont souvent bien localisées alors que les sensations viscérales le sont
très mal, elles se projettent même parfois à distance (ex : douleur cardiaque ressentie jusque
Du récepteur périphérique, part un 1er neurone dont le corps cellulaire se trouve dans le ganglion
Ce neurone rejoint la moelle épinière par la racine postérieure puis, localement ou après être
remonté au niveau du BULBE, fait synapse avec un 2ème neurone qui passe de l’autre côté et
rejoint le THALAMUS où il fait synapse avec un 3ème neurone qui rejoindra le CORTEX
Les voies motrices partent le plus souvent du CORTEX FRONTAL (motricité volontaire), l’aire
du mouvement requise.
FAISCEAU PYRAMIDAL
Le neurone central, appelé aussi neurone pyramidal :
- puis fait synapse avec le neurone périphérique dont le corps cellulaire se trouve dans la
- qui sortira de la moelle par la RACINE ANTERIEURE pour rejoindre l’organe à innerver
(effecteur).
C’est une voie croisée et rapide qui gère la motricité fine et distale.
FAISCEAU EXTRAPYRAMIDAL
Ici, partant de zones sous-corticales, de nombreux neurones centraux parallèles et en série,
Cette voie est croisée aussi et gère la motricité automatique (tonus musculaire, mouvements