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Introduction générale
La sémiologie chirurgicale et la prise en charge des urgences constituent le complément
de la sémiologie médicale dans la ligne de la tradition qui sépare la pathologie interne des
affections chirurgicales. Celles-ci concernent principalement des pathologies d'organes. Cet
enseignement prépare l'étudiant à faire face aux urgences et le forme à des gestes médicaux.
Outre une initiation à la démarche diagnostique à partir de l'identification des signes et
symptômes, dans les pathologies plus spécifiquement chirurgicales, ce cours est destiné à
donner aux étudiants des notions générales de pathologie et de physiopathologie chirurgicale.
I- Quelques rappels élémentaires en sémiologie
Voici un échantillon de définitions générales nécessaires à la compréhension de l’ensemble des
chapitres qui seront traités tout au long de cette unité d’enseignement. Les nuances sont
importantes à maîtriser.
a) Physiologie et physiopathologie :
Etude du fonctionnement des organes normaux et des organes pathologiques.
b) Pathologie symptomatologique, pauci symptomatique, asymptomatique
On parle de pathologie symptomatique lorsqu’elle s’exprime par des signes fonctionnels. Elle
est paucisymptomatique lorsqu’elle s’exprime par peu de symptômes et asymptomatique
lorsqu’elle évolue silencieusement.
c) Démarche systématique
C’est un raisonnement rigoureux qui consiste à tout rechercher dans un ordre précis
d) Diagnostic et diagnostic différentiel
Le diagnostic est le regroupement des signes cliniques et des examens complémentaires en un
syndrome ou une maladie.
Le diagnostic différentiel est les maladies ou syndromes qui peuvent être compatibles avec une
situation clinique donnée (appendicite /grossesse extra-utérine ; ulcère/lithiase biliaire)
e) Comorbidité
Ce sont les pathologies dont souffre le malade. On utilise souvent ce terme pour des pathologies
chroniques ayant un retentissement important sur la santé et à risque de décompensation c’est-
dire d’aggravation brutale (insuffisance cardiaque, insuffisance respiratoire, diabète…)
f) Etiologie
La ou les causes d’une maladie. Une étiologie peut-être :
o Idiopathique : cause méconnue
o Iatrogène : due à des traitements médicaux
o Fonctionnelle : qualifie une cause fréquente, bénigne, sans lésion décelable de
l’organe symptomatique
o Organique : maladie associée à une lésion décelable de l’organe en cause (par
opposition à fonctionnel)
g) Traitement
Moyens prescrits par le médecin pour lutter contre les symptômes ou la maladie ou contre
les symptômes et la maladie. Un traitement peut être :
o Symptomatologique : traitement visant à soulager les signes fonctionnels sans
s’intéresser à la maladie causale
o Probabiliste ou présomptif : terme utiliser pour un traitement lorsque l’agent causal ou
pathologique n’est pas connue
o Etiologique : traitement spécifique de la maladie
o Curatif : dont l’objectif est la guérison du patient
h) Pronostic :
Evolution probable de la maladie ou des symptômes du patient
i) Sémiologie
La sémiologie est l’étude des symptômes et des signes des maladies. Elle s’intéresse donc aux
signes cliniques recherchés par l’examen clinique.
j) L’examen clinique
L’examen clinique se déroule en 2 temps : l’anamnèse ou l’interrogatoire, puis la recherche des
signes physique au cours de l’examen physique.
o Signes fonctionnels : ce sont les signes subjectifs de maladie exprimés par le patient au
cours de l’interrogatoire
o Signes physiques : ce sont les signes recherchés par les manœuvres d’examen physique
INTRODUCTION
Motif de consultation fréquent, la douleur abdominale aigue est une douleur d’apparition
brutale qui dure moins de sept jours. Une douleur abdominale aiguë n’est pas toujours d’origine
digestive mais, elle peut aussi avoir une cause urologique, vasculaire voir même extrabdominale
(thoracique, neurologique ou métabolique).
I- EXAMEN CLINIQUE
L’examen clinique ne se limite pas à l’abdomen mais doit être complet. Il doit être
approfondi, pertinent et rigoureux: il permet d’identifier les patients devant nécessiter un simple
traitement ambulatoire ou au contraire une hospitalisation pour intervention chirurgicale en
urgence ou exploration et surveillance.
I- Interrogatoire
L’interrogatoire doit préciser les caractéristiques sémiologiques de la douleur
1-Siège : c’est un élément important dans l’orientation étiologique : il existe une correspondance
très probante entre le siège de la douleur sur un quadrant de la paroi abdominale et la projection
anatomique des organes sous-jacents. Le Siège initial de la douleur peut être différent de son
siège au moment de l’examen.
8 -Facteurs déclenchant :
- Effort physique……………….étranglement herniaire
- Effort de défécation……….…perforation diverticulaire
- Restriction hydrique………....colique néphrétique
- Repas riche en graisse………..colique hépatique
- Ingestion d’alcool ………….pancréatite
- Prise d’anti inflammatoire..….ulcère gastroduodénal
Technique
L’examen de l’abdomen s’effectue sur un patient calme, détendu, allongé sur le dos, tête à
plat, jambes semi-fléchies, les mains le long du corps et si possible après miction.
Les mains de l’examinateur doivent être réchauffées, la palpation doit débuter par les zones les
moins douloureuses.
Principaux signes à rechercher
a) A l’inspection
Une asymétrie de la respiration abdominale, une distension, une cicatrice, des ondulations
péristaltiques.
b) A la palpation
Le siège de la douleur provoquée
L’importance de la réaction pariétale. Il peut s’agir d’une défense (la paroi se raidit par
contraction musculaire à la pression) ou d’une vraie contracture (rigidité invincible des muscles
grands droits spontanée et généralisée) traduisant l’irritation permanente du péritoine.
c) A la percussion
Météorisme ou tympanisme avec disparition de la matité pré hépatique
Epanchement liquide se traduisant par une matité déclive des flancs, la matité d’un globe vésical
c) A l’auscultation
Un silence abdominal traduisant un iléus paralytique, ou au contraire une exagération des bruits
hydro-aériques qui sont intenses traduisant une obstruction)
On recherche aussi un souffle vasculaire (masse compressive, sténose, anévrisme).
d) Touchers pelviens
Au toucher rectal on recherche la présence des selles, une douleur à la palpation du cul-de-sac
de Douglas, une sténose ou une masse prolabée et apprécie aussi l’état de la prostate.
Au toucher vaginal on recherche une douleur à la mobilisation utérine ou une masse annexielle
et apprécie le col, l’utérus, les culs-de-sac latéraux et postérieurs.
e) Palpation des orifices herniaires
Doit être systématique en cas de douleur d’un syndrome occlusif (à la recherche d’une hernie
étranglée)
Objectifs :
d) Défaillance hépatique
- Avec hépatite aigue infectieuse et diminution de la synthèse hépatique expliquant les
troubles de la coagulation et l’ictère
APPENDICITE
Définition
L’appendicite est une inflammation souvent aigue de l’appendice. L’appendice est une
urgence chirurgicale la plus fréquente, non traitée elle peut conduire à une péritonite et engagée
de ce fait le pronostic vital du patient. Elle nécessite donc une appendicectomie en urgence.
Cette affection se présente sous des multiples aspects selon le siège de l’appendice.
2) Signes fonctionnels
a) Douleur abdominale
C’est la signe majeur à debut brutal, siègeant au niveau de la fosse iliaque droite, d’intensité
variable.
Au debut, la douleur est ressentie au niveau de l’épigastre, puis elle se modifie par la suite,
deviant et se déplace de l’épigastre à la fosse iliaque droite.
b) Vomissement
Parfois remplacés par un simple état nauséeux. Au debut, les vomissements sont reflexes,
irritatifs, puis alimentaires pour devenir progressivement bilieux.
c) Trouble du transit
Le plus souvent à type de constipation, l’arrêt très précoce des gaz et très caractéristique
3) Signes physiques
L’appendicite aigue est reconnue sur :
À la palpation :
Pratiquée avec douceur, en commençant par la fosse iliaque droite, elle permet de mettre en
evidence une douleur au niveau des points appendiculaires :
o Point de MARC BURNEY : milieu de la ligne reliant l’ombilic à l’épine iliaque droite
o Point de LANZ : situé à l’union des 1/3 externe droit et 1/3 moyen de la ligne unisant
les 2 épines antéro-supérieurs
Recherche de la douleur provoquée : Pour mettre en evidence des signes particuliers
o Signe de MAC BURNEY : il est positif lorsque la compression de la fosse iliaque droite
entraine une douleur vive
o Signe du psoas : parfois la flexion force de la cuisse droite reveille une douleur
o Signe de BLUMBERG : qui est l’apparition d’une douleur vive à la decompression de
la fosse iliaque droite : on appue profondément au niveau de la fosse iliaque droite avec
les doigts puis on relache brusquement
o Signe de ROVSING : obtenue en déprimant profondément la fosse iliaque gauche, une
douleur vive apparait au point appendiculaire.
o Signe de MELTZER/LAPINSKI
Touché rectal : doit être pratiquer systématiquement. Il permet de mettre en evidence
une douleur provoquée au niveau du cul de sac de douglas
Toucher vaginal : vérifié l’absence de pathologies genitals évidentes (kyste ovarien,
salpingite)
III- EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1) Biologie :
o NFS : hyperleucocytose à polynucléaire neutrophile sup à 10000
o Examens des urines : protéinurie
2) Radiologique
L’abdomen sans préparation (ASP) en position debout ou en décubitus latéral, la présence
de niveau hydro-aérique au niveau de la fosse iliaque droite, constitue un signe direct le
plus souvent très évocateur.
3) Echographie : permet de visualiser une collection intra péritonéale localisée ou
généralisée
IV- FORMES CLINIQUES
1) Selon l’âge et le sexe
1/chez le nourrisson : l’appendicite est très rare mais très grave avant 18 mois. Le diagnostic
étant spécialement difficile
2/chez l’enfant : l’appendicite est très fréquente après 04 ans, elle est plus particulièrement
dangereuse et imprévisible dans son évolution
3/chez la femme enceinte : le diagnostic de l’appendicite est difficile car une pyélonéphrite ou
une cholécystite peuvent tromper le diagnostic
4/chez le vieillard : l’évolution de l’appendicite est plus compliquée et peut donner 02 tableaux
particuliers :
o Occlusion intestinales fébrile
o Abcès de la fosse iliaque
2) Selon le siège
1/appendicite retro-caecale
2/appendicite permodienne : peut se relever, en plus de la douleur et du syndrome infectieux,
par des signes urinaires : cystite, pollakiurie. Forme d’appendicite confirmée par le toucher
rectale qui met en évidence une douleur au niveau du cul de sac de douglas
3/appendicite sous hépatique : le maximum de ses signes est localisé dans l’hypochondre
droit. Elle ressemble à une colique hépatique ou à une cholécystite aigue
4/appendicite méso-cœliaque : l’appendicite siège au milieu des anses du grêle. On est en
présence d’un tableau d’occlusion intestinale fébrile. Le diagnostic précis est difficile à poser
car l’appendice est profond
3) Selon l’évolution
1/forme résolutive : soit spontanément, soit sous l’effet du repos, de la vessie de glace, et de
la diète. Même dans cette forme, une récidive parfois sévère peut survenir ultérieurement d’où
la nécessité d’intervenir en urgence
2/ forme avec d’emblée péritonite : généralement très grave, évoluant rapidement vers le
décès en absence d’opération immédiate
3/forme aigue ou plastron appendiculaire : traduisant une réaction péritonéale localisée,
découverte possible vers le 5ième /7ième jour. Diagnostiqué par une sensation à la fosse iliaque
droite d’un blindage doublant la paroi.
4/forme chronique
V- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1) Infection médicale
Infection pleuro-pulmonaire de la base droite
Colique néphrétique
Hépatite virale au début
Gastro-entérite aigue
2) Affection gynécologique
o Grossesse extra-utérine
o Torsion d’un kyste de l’ovaire
o Salpingite
3) Affection chirurgicale
o Péritonite primitive
o Maladie de CROHN
o Ulcére perforé
o Cholécystite aigue
VI- COMPLICATIONS
a) Complication préopératoire
▪ Péritonite généralisée
▪ Occlusion intestinale
▪ Abcès du foie
▪ Perforation appendiculaire
b) Complications opératoire
- Abcès du cul de sac de douglas
- Occlusion intestinale
- Phébite de la veine porte
- Abcès de la veine porte
VIII- TRAITEMENT
Dans Presque tous les cas, le traitement est simple et est chirurgical. Il consiste sous anesthésie
générale, par incision iliaque suivie d’une appendicectomie puis d’un éventuel nettoyage du
péritoine, en particulier au niveaundu cul de sac de douglas.
LES OCCLUSIONS INTESTINALES AIGUES
OBJECTIFS
− Illustrer par des exemples les différents mécanismes d’une occlusion intestinale aigue,
− Expliquer de manière schématique les principaux faits physiopathologiques et leurs
conséquences au cours d’une occlusion,
− Diagnostiquer une occlusion intestinale sur l’anamnèse, les signes de l’examen physique et
les données de l’ASP,
− Identifier au cours d’une OIA les signes permettant d’évoquer son mécanisme,
− Distinguer cliniquement et par l’ASP une occlusion grêlique d’une occlusion colique.
DEFINITION
L’occlusion intestinale aiguë (OIA) est une interruption du transit intestinal qui traduit l’arrêt
complet et persistant des matières et des gaz dans un segment intestinal. C’est une urgence
chirurgicale diagnostique et thérapeutique qui peut mettre en jeu le pronostic vital
I- PHYSIOPATHOLOGIE :
L’existence d’un obstacle au transit entraine :
En aval : Arrêt des matières et des gaz
En amont : une distension intestinale due à :
• Une accumulation de gaz : source principale de la distension (météorisme)
• Une accumulation de liquides :( 5 à 10 litres traversent quotidiennement l’intestin)
• Cette distension entraine elle même une exagération de la sécrétion dans l’intestin et
une exsudation des protéines, cela va entrainer une augmentation de l’osmolarité à l’intérieure
et un appel d’eau dans l’intestin
• Un reflux rétrograde du contenu intestinal et vomissements consommant ainsi le liquide
séquestré dans l’intestin occlus
• Une exagération du péristaltisme intestinal ce qui va entrainer une augmentation de la
pression endoluminale provoquant une stase lymphatique, veineuse voir une hypoxie locale
responsable des troubles trophiques de l’intestin et de troubles de la perméabilité capillaire
Conséquences
• Trouble hydroélectrolytiques,
• Hypovolémie avec acidose métabolique,
• Troubles circulatoires avec diminution du débit cardiaque et une vasoconstriction,
• Insuffisance rénale fonctionnelle,
• Troubles respiratoires par hyperpression abdominale et acidose,
• La translocation bactérienne avec passage des germes dans la cavité péritonéale
(Péritonite) et dans la circulation (choc septique).
1) Occlusions mécaniques
IV- PARACLIQUE
Il se fait principalement par l’imagerie médicale :
a) Radiographies de l’abdomen sans préparation (ASP)
Qui peut se faire de face, debout, face couché, face centré sur les coupoles diaphragmatiques)
peuvent montrer :
- Niveaux hydro-aériques (NHA): Ce sont des images caractéristiques qui permettent
d’affirmer le diagnostic de l’occlusion intestinale aigüe : ce sont des niveaux liquides
horizontaux surmontés d’une distension gazeuse
- Absence de pneumopéritoine
b) Tomodensitométrie
- Met en évidence les niveaux hydroaériques
- Apprécie la gravité : Paroi intestinale épaissie et/ou contenant de l’air
- Existence de l’air ou de liquide dans la cavité péritonéale
b) Echographie :
Utile pour le diagnostic de l’invagination chez l’enfant et en cas d’iléus Biliaire
1- OCCLUSIONS ORGANIQUES
Strangulation Obstruction
I.2. Os et articulations
a) Fractures : lésions osseuses
La fracture (lésion osseuse) est une solution de continuité d’un segment osseux (interruption de
l’os).
Il faut déterminer les circonstances traumatiques :
-Traumatisme bénin : chute de sa hauteur (fracture du col du fémur chez les personnes âgées
ostéoporotiques)
-Traumatisme à haute énergie (motard qui fonce dans une glissière de sécurité à 140km/h)
Il faut également déterminer le mécanisme lésionnel :
-choc direct : mécanisme indirect (translation, impaction, torsion)
- Choc direct Mécanisme indirect
Le premier examen commence par un diagnostic d’urgence en relevant les 3 constantes vitales
-Fonction cardiocirculatoire
-Fonction respiratoire
-Etat de conscience (gradué sur l’échelle de Glasgow, échelle qui va de 0 à 15)
Le diagnostic physique de fracture est évoqué cliniquement et s'associe à :
-la douleur (exemple : fracture au niveau de la tabatière anatomique fracture du scaphoïde)
-la déformation (œdème, raccourcissement)
-la déviation : position de l’os sur un axe anormal au niveau de la zone fracturée (le sens de la
déviation est donné par le segment distal)
-la mobilité anormale (le plus souvent vérifiée après anesthésie)
Le diagnostic des complications immédiates et peut comprendre :
o Les complications cutanées : contusion cutanée, plaie cutanée en regard de la fracture =
fracture ouverte
o Les complications vasculaires : ischémie (absence de passage du flux sanguin en aval
extrémités froides/décolorées), hémorragie massive (plaie artérielle)
o Les complications nerveuses
o Les complications viscérales : pelviennes, abdominales, thoraciques
Les fractures ouvertes peuvent être de dedans en dehors (l’os fracturé traverse la peau) ou de
dehors en dedans. Dans ce dernier cas (de dehors en dedans), il y a des possibilités d’inoculation
bactérienne
La confirmation du diagnostic de fracture se fait par une radiographie standard, orientée par
l’examen clinique, centrée sur le site fracturaire. On a besoin d’une double incidence, face et
profil, et si possible, des incidences obliques et/ou spécifiques.
Au cours de l’imagerie du foyer de fracture, il faut établir les 4 paramètres du trait de fracture
-Topographie : diaphysaire, métaphysaire, épiphysaire ou combinée (diaphyso-métaphysaire
par exemple)
-Type : transversal (choc direct, fracture perpendiculaire à l’axe des os), oblique, spiroïde
(fracture par torsion)
-Caractère : simple (2 fragments osseux) ou complexe (multi-fragmentaire = fracture
comminutive au moins 3 fragments)
-Déplacement : fracture non déplacée, angulation, translation (contact conservé), baïonnette
(contact minime), décalage ou chevauchement (perte de contact dans le foyer de fracture)
b) Entorses : lésions capsulaires et ligamentaires
Les entorses correspondent à des lésions capsulaires et ligamentaires avec conservation des
rapports articulaires normaux.
Au cours de l'interrogatoire, il faut déterminer :
o si le mécanisme est forcé (varus forcé de cheville entorse du ligament collatéral
fibulaire)
o s’il y a eu un craquement (signe de gravité)
o s’il y a un œdème local
o s’il y a un hématome localisé (initial ou secondaire)
L'examen physique comporte différentes étapes dont :
-L’inspection : œdème ? Ecchymose ?
-La palpation des ligaments : douleurs ?
-La mobilisation : limitation d’amplitudes, contraintes douloureuses (varus de la cheville),
mobilité anormale (tiroir d’une rupture de ligament(s) croisé(s) du genou)
c) Luxations : traumatismes directs ou indirects
Contrairement aux entorses, les luxations sont à l’origine d’une perte permanente des rapports
articulaires normaux les 2 surfaces articulaires ne sont plus en face l’une de l’autre. La
luxation la plus fréquente est la luxation d’épaule (articulation scapulo-humérale).
Au cours de l’interrogatoire, il faut chercher à connaître :
o le mécanisme lésionnel : traumatisme direct (pouce du skieur) ou indirect (luxation
scapulo-humérale)
o la présence d’une douleur (+++)
o l'impotence fonctionnelle (complète ou incomplète)
o la déformation
Les complications peuvent être immédiates :
-les lésions neurologiques (nerf axillaire dans la luxation scapulo-humérale)
-les lésions vasculaires (luxation de genou lésion de l’artère poplitée)
-les lésions cutanées (luxations ouvertes)
-ou les lésions osseuses (fractures-luxations)
Pour une luxation, le diagnostic clinique est confirmé par une radiographie standard voir un
scanner (TDM).
I.3. Traumatismes des parties molles
- Lésions cutanées : plaies, contusions, brûlures, pertes de substance
- Lésions nerveuses : contusions, étirements (traumatismes par traction forcée), sections
nerveuses partielles ou complètes
- Lésions nerveuses périphériques
- Déficit moteur, sensitif ou complet
- Distal, tronculaire
En cas de lésions nerveuses périphériques, l’examen doit être détaillé et répété et les données
cliniques notées et horodatées (notation de la date et de l’heure).
Objectifs
I- DEFINITIONS
- Traumatisme abdominal : tout traumatisme qui intéresse la région comprise entre le
diaphragme en haut et le plancher pelvien en bas quel que soit le point d’impact
- Contusion de l’abdomen : traumatisme fermé : absence de solution de continuité
cutanée
- Plaie de l’abdomen : comporte une solution de continuité cutanée
Plaie non pénétrante : sans effraction du péritoine
Plaie pénétrante : avec effraction péritonéale
II- MECANISMES
- Choc direct : Traumatisme appuyé ou non, écrasement : entraine au niveau des organes
pleins lacérations ou hématomes et au niveau des organes creux des éclatements
- Choc indirect (décélération) : arrachement des viscères et leur méso
- Plaie
III- CONSEQUENCES
- Lésions pariétales : hématomes, ecchymoses …
- Lésions viscérales :
- Organes pleins : hémorragie par fracture parenchymateuse, ou Hématome.
- Organes creux : Perforation, éclatement : péritonite, abcès, hémorragie.
OBJECTIFS DU COURS :
I- DEFINITION
L’hémorragie interne est tout saignement non extériorisé susceptible d’entraîner des signes
plus ou moins franc du choc hémorragique. Il se produit généralement dans une cavité close,
organe creux (Hémopéritoine, Hémothorax, Hématome rétro péritonéal, Hémorragie
digestive non encore extériorisée).
C’est l’une des urgences les plus redoutée car le pronostic vital est mis en jeu : l’hémorragie va
entrainer un arrêt circulatoire d’autant plus précoce que l’hémorragie est importante.
EXAMEN PHYSIQUE
EG Signes généraux :
- pâleur cutanée
- agitation, angoisse, obnubilation,
- hypothermie.
SIGNES BIOLOGIQUES
- le taux d’hématocrite et d’hémoglobine peut être normal avant la compensation de
l’hypovolémie,
- La baisse du taux sanguin d’hémoglobine (Hb) n’est d’emblée observée que dans les
chocs hémorragiques sévères. Elle est de mauvais pronostic et proportionnelle à
l’hypovolémie,
- Existence de désordres biologiques témoignant de la souffrance cellulaire : Acidose
métabolique, troubles de la crase sanguine, hyperkaliémie, Hypercréatinémie.
SIGNES DE GRAVITE
- Bradycardie paradoxale, Hypotension prolongée (> 30mn), Acidose lactique,
- Défaillance multiviscérale (état de coma, ischémie myocardique, détresse respiratoire
aigue, insuffisance rénale aigue, insuffisance hépatique « hypoalbuminémie,
hyperbilirubinémie »).
HEMOPERITOINE
Sémiologie clinique
o Signes du choc hémorragique associé aux signes abdominaux :
Douleur abdominale aigue,
Abdomen distendu (pas de contracture),
Matité déclive, mobile avec conservation de la matité hépatique,
Silence abdominal à l’auscultation,
Touchers pelviens : cul de sac douglas est plein et douloureux.
Le contraste entre l’intensité de la douleur au TR et l’absence de la contracture est
caractéristique de l’hémopéritoine.
Sémiologie paraclinique
o ASP : grisaille diffuse, Pas de pneumopéritoine
o Echographie: zone transsonique hyperéchogene témoignant de l’épanchement
péritonéal sanguin dans une loge (Morrison, Douglas),
o Ponction lavage péritonéale (PLP) est positive.
Principales causes
o Hémopéritoine post traumatique
o Hémopéritoine spontané.
Causes gynécologiques
Grossesse extra utérine : La rupture d’une GEU est la principale cause de ce type
d’hémorragie, elle doit être évoquée et recherchée chez toute femme en activité génitale
présentant une anémie aiguë. La notion de retard des règles est un élément de forte présomption
qui doit imposer l’échographie abdominale. La cœlioscopie est un acte diagnostique et
thérapeutique
Hématome rétro-placentaire de grande taille
Rupture utérine : la palpation utérine est irrégulière : sensation du fœtus sous la peau
Causes non gynécologiques
o Rupture de l’anévrysme de l’aorte abdominale (AAA) entraîne brutalement une
hémorragie abondante et arrêt circulatoire
o Rupture d’une tumeur : tumeur hépatique, tumeur stromale gastrointestinale
V-2- HEMOTHORAX
V-1-1 Sémiologie clinique
Signes du choc hémorragique associé aux Signes respiratoires :
- Détresse respiratoire,
- Asymétrie ventilatoire,
- Matité d’un hémithorax, diminution ou disparition du murmure vésiculaire abolition de
la transmission des vibrations vocales,
- Rechercher les signes de compression: déviation des bruits du cœur.
V-1-2Sémiologie radiologique
Radiographie du thorax : Syndrome d’épanchement liquidien si malade debout Grisaille
diffuse si malade couché, Elargissement du médiastin supérieur
V-1-2 Principales causes
Rupture de l’isthme aortique : survient lors des décélérations brutales (AVP, Chute d’une
grande hauteur). L’hémothorax est brutal et massif entrainant le décès sur le lieu de l’accident,
Plaie des vaisseaux pariétaux,
Lacération pulmonaire.