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La sémiologie est la science des signes.

Elle analyse l'ensemble des


manifestations cliniques d'une maladie. C'est elle qui fonde le comportement
médical. En effet, une analyse minutieuse des signes contribue à bonne
exploration des organes, aide à poser un diagnostic.
Il sera abordé dans ce cours la sémiologie des pathologies respiratoires,
cardiovasculaires, digestives, urinaires et rénales, rhumatologiques sans occultés
la définition de quelques concepts qui nous semblent nécessaires.
Clinicien: À l'origine, l'activité clinique (du grec kline: le lit) est relative au
médecin qui, au chevet du patient, observe les manifestations de sa maladie et les
réactions de celui-ci en même temps qu'il l'interroge et l'écoute. Aujourd'hui, le
clinicien est le médecin qui travaille au «lit du malade. »>
Nosologie: la nosologie est la classification des maladies. Cette classification
évolue en fonction des progrès des connaissances. Elle peut être classée selon
l'étiologiques (les causes), la physiopathologiques (les mécanismes) et
l'épidémiologiques (répartition de la maladie dans la population et ses facteurs de
risque).
Maladie: Une maladie est considérée tantôt comme une indisposition (douleurs);
tantôt comme une déviation (agressif) d'un état.
Elle peut être définie d'une façon générale comme une altération de l'organisme
en d'autres termes comme une atteinte de l'individualité due à une agression
microbienne ou psychique. Une maladie peut être définie par :
> Sa cause: maladies infectieuses (virus, bactérie)
> Une altération anatomopathologique : infarctus du myocarde : lésions macro
et microscopiques spécifiques
Une perturbation physiopathologique : mécanisme particulier: asthme
Un certain nombre de critères cliniques et para cliniques définissant un
syndrome, quand on n'en connaît pas les mécanismes et pouvant relever de
plusieurs causes. La maladie nécessite toujours une quête de sens qui va au-delà
d'une simple lecture médicale, productrice de catégories diagnostiques avec des
étiologies connues et différentiées.
✓ Les étiologies de la maladie
Ce sont les causes de la maladie. Elles peuvent être directes ou indirectes:
Les causes sont dites directes quand elles sont dues: microbe, parasite, virus,
chimique, mécanique, génétique.
Les causes indirectes: ce sont les éléments qui favorisent l'apparition de la
maladie : sexe, âge, saison, religion.
Physiopathologie
La physiopathologie est l'étude de la modification des grandes fonctions au cours
des maladies. C'est le processus d'installation d'une maladie au niveau des grandes
fonctions."
Elle peut être décrite à partir du mécanisme par lequel la cause aboutit à la
maladie. On parle alors d'étiopathologie, exemple le VIH/Sida.
Epidémiologique
L'épidémiologique est l'étude de la répartition de la maladie dans la population et
ses facteurs de risque.
✓ Symptôme
Le symptôme est un phénomène particulier que provoque dans l'organisme l'état
de maladie. Ce sont des plaintes exprimées par le patient. Exemple:
Lorsqu'un patient vient consulter un médecin pour un essoufflement respiratoire,
il détermine un symptôme, le médecin ausculte le patient et découvre un bruit mat
lorsqu'il percute du doigt la base de la cage thoracique, il a un autre symptôme.
Du coup essoufflement respiratoire + matité à la percussion passent chacun du
statut du symptôme à celui de signe clinique d'une maladie connue et classée dans
les affections respiratoires : la pleurésie.
Il existe deux sortes de symptômes.
Les symptômes subjectifs ou fonctionnels
Ce sont les manifestations de la maladie perçues et exprimées par le malade. Elles
sont révélées par l'interrogatoire. Exemple douleur, essoufflement.
Les symptômes objectifs ou physiques
Ce sont les manifestations de la maladie exprimés par le malade et qui sont
perçues par le médecin au cours de l'examen clinique. Exemple: hyperthermie,
matité
 Signe
Le signe est un phénomène caractéristique d'une maladie et qui, reconnu par le
médecin lui permet de poser le diagnostic ou le pronostic.
Les signes identifiés par le médecin sont appelés signes cliniques.
Ils se divisent en trois (3) groupes:
Signes fonctionnels : ce sont des symptômes subjectifs authentifiés et traduits en
termes médicaux : exemple. Je respire difficilement peut se traduire par dyspnée
respiratoire.
Signes physiques : ce sont des symptômes recueillis par l'examen physique :
palpation d'un gros foie traduit par hépatomégalie, angoisse traduit par atteinte
psychique, gorge rouge traduit par inflammation du palais ou de la gorge et sans
instrument lourd sauf stethoscope -otoscope- ophtalmoscope-thermomètre-
tensiomètre.
Signes généraux: symptômes de l'état général : Asthénie (fatigue sans cause),
Anorexie (perte d'appétit), Amaigrissement, Fièvre.
Un signe ou symptôme peut être dit sensible parce que toujours présent dans une
maladie. Exemple de la douleur abdominale dans l'appendicite.
Le signe ou symptôme est dit spécifique car présent que dans une maladie
déterminée. Exemple du signe de Lasègue dans la sciatique par hernie discale.
⚫ Signe pathognomonique : sa seule présence suffit à affirmer la maladie.

✓ Syndrome
On appelle syndrome un ensemble ou un groupe de signes associés de façon
habituelle, orientant vers une ou plusieurs maladies. Exemple: Un syndrome
méningé avec céphalées, raideur de la nuque, vomiss
ements, peut aussi bien correspondre à une méningite qu'à une hémorragie
méningée.
✓ Diagnostic
Acte par lequel le médecin, la sage-femme ou l'infirmier, groupant les syndromes,
les symptômes qu'offre le patient, les rattache à une maladie.
Diagnostic positif
Le diagnostic positif est fourni par l'interrogatoire, l'examen clinique et les
examens complémentaires
Diagnostic différentiel
Le diagnostic différentiel est l'hypothèse que l'on pose par rapport à d'autres
maladies voisines que l'on élimine une à une pour confirmer le diagnostic positif.
En présence d'un ou plusieurs signes fonctionnels et/ou d'une complication, le
médecin, la sage-femme ou l'infirmier élimine les autres pathologies pouvant être
responsables de ces signes ou de ces complications.
Diagnostic étiologique C'est une démarche qui consiste à s'efforcer de trouver la
cause de la maladie une fois reconnue. Le diagnostic posé, un pronostic peut être
envisagé.
L'examen clinique est une activité qui permet au médecin ou aux infirmiers
cliniciens de décrire l'état d'un patient, ou d'un individu.
Il comporte plusieurs temps:
I- L'interrogatoire
C'est une étape clef dans l'établissement de la relation patient- médecin ou
infirmier (e) ou sage-femme. C'est une enquête que le soignant va enclencher pour
recueillir des informations utiles à la prise en charge du patient. Il recherche :
- Définir le motif de la consultation ou de l'hospitalisation
- Les données de l'état-civil (le nom et le(s) prénom(s) du patient)
- La date de naissance
- L'origine ethnique
- La profession et les conditions socio-économiques du patient. L'Analyse
des symptômes et reconstitution de l'histoire de la maladie est l'étape la plus
longue. Elle est orientée par les principaux symptômes et les résultats des
examens complémentaires si le malade consulte pour la deuxième fois. Il
comportera la prise du Poids, la taille du malade. Puis le malade sera
déshabillé mais avec un strict respect de la pudeur. Les règles préalables de
l'interrogatoire - le soignant (médecin ou étudiant ou l'infirmier (e) ou la
sage- femme) doit se présenter au patient en précisant son nom et sa
fonction;
- le lieu de l'interrogatoire doit respecter la confidentialité.;
- la tenue du médecin doit être correcte;
- le patient doit être confortablement installé.
Certaines situations cliniques rendent l'interrogatoire impossible (coma, démence,
troubles de l'élocution). Il faut alors chercher à réunir les éléments de l'anamnèse
en interrogeant l'entourage et/ou le médecin traitant. Debout et couché l'examen
clinique proprement dit ou examen physique sera réalisé en 4 temps obligatoires:
 Inspection
 Palpation
 Percussion
 Auscultation appareil par appareil pour ne rien oublier.
II- L'Inspection
Elle consiste à observer attentivement chaque partie du corps du malade Elle se
fait en partie pendant l'interrogatoire et comprend :
 Habitus général :ce sont les informations concernant : - la situation familiale
: conjoint, enfants en bas âge, le mode de vie, la précarité, les facteurs de
risques, mouvements rares (akinésie), mimique figée (amimie), triste,
vêtements négligés.
 Expression verbale : Confuse, dysphonie (ex: enrouement), dysarthrie
(mauvaise prononciation), aphasie (perte de capacité de parler et/ou de
comprendre le langage).
 Aspect de la peau et des conjonctives: Pâleur: anémie, Mélanodermie (aspect
bronzé hémochromatose, maladie d'Addison: insuffisance surrénalienne),
Ictère (jaunisse), Erythrose: rougeur (polyglobulie, Cushing ou
hypercorticisme), Eruption
 Aspect du visage : Exophtalmie de la maladie de Basedow
 Aspect des mains, ongles: Hippocratisme digital, Érythrose palmaire du
cirrhotique, Nodules arthrosiques, ongles cassants et striés des carences en fer
 "Cavité buccale: Mycose (champignons). Dents, langue, amygdales, voile du
palais, pharynx.
III- La Percussion
C'est une technique qui consiste à frapper le malade directement avec le doigt
(immédiate) ou à frapper sur un autre doigt ou la main appuyée fermement sur le
malade.
Cette technique a pour but de distinguer-les organes creux, contenant de l'air, dont
la percussion est sonore : poumons, estomac, colon (tympanisme) -les organes
pleins ou mats (le foie, rate) ou contenant du liquide (vessie, épanchement pleural
(pleurésie) ou péritonéal (ascite).
Exemples:
Matité thoracique signifie qu'il y a un épanchement pleural, ou un syndrome de
condensation pulmonaire
Matité déclive des flancs exprime la présence de liquide abdominale (ascite)
Matité de l'hypogastre indique la présence d'urine liée à une rétention d'urine
(globe vésical).
IV- La Palpation
La palpation consiste à toucher diverses zones du malade à la recherche d'une
anomalie (une grosseur suspecte en général).
Toucher rectal : prostate (après 50 ans), parois du rectum.
V- L'Auscultation
L'auscultation consiste à écouter les bruits du corps, en utilisant le stethoscope,
pour évaluer la fonction physique d'un organe, ou détecter la présence d'une
maladie.
Les Examens Complémentaires
La radioscopie,
- radiographie,
- l'échographie
- les analyses médicales.
Cette démarche permettra d'identifier les problèmes posés et de lister les
hypothèses diagnostiques.
✓ Pronostic
Le pronostic est un acte par lequel le médecin ou l'agent de santé prévoit l'issue
de la maladie et les différentes péripéties possibles Le médecin et le personnel
soignant et technique donnent à la personne les moyens de s'adapter à sa
souffrance. Ces moyens sont appelés traitement.
Traitement
Le traitement symptomatique cherche à réduire les manifestations des
symptômes pénibles pour le malade.
Le traitement étiologique vise à lutter contre la cause de la maladie.
Le traitement hygiéno-diététique est un ensemble de conseil et de prescription
pour adapter le régime alimentaire et son corolaire (exercice physique, repos au
lit...) à l'état du malade.
Le traitement prophylactique et préventif consiste à prendre des mesures pour
prévenir la survenue de la maladie.
Un algorithme est une simple technique qui permettrait de nous fournir des
réponses pré-formatées à des situations standard.
Exemple: la tuberculose; le VIH-Sida

CHAPITRE 2: SEMIOLOGIE DES PATHOLOGIES RESPIRATOIRES


I. SIGNES FONCTIONNELS
1. LA DOULEUR
Il faut Préciser ses caractéristiques à partir d'un interrogatoire minutieux :
 Le siège : superficiel ou profond
 La topographie
 L'intensité
 L'horaire
 Le mode de survenu: spontanée ou provoquée
 Les signes d'accompagnement
 L'acuité de la douleur, très significative: Douleur aigue ou subaiguë;
douleur chronique.
Dans tous les cas, toute douleur thoracique nécessite un examen complet et une
radiographie thoracique pour découvrir sa cause.
2. LA TOUX
a. Définition
La toux est un acte réflexe, neurogène. La toux constitue un acte de défense qui
correspond à une expiration brusque et bruyante.
b. Caractéristiques: devant un client présentant une toux, il faut préciser à
l'interrogatoire :
Durée: aigue, chronique (plus de 8 semaines).
Périodicité: annuelle,
Horaire: matinale, nocturne
Circonstances de survenue à l'occasion de changements de position, de la
déglutition, d'une irritation pharyngée, avec sensation d'écoulement nasal
postérieur, liée à l'effort, aux changements de température.
Signes d'accompagnement point de côté, perte de connaissance (toux syncopale
ou toux obnubilante).
c. Conséquences:
- Toux productive ou grasse, de timbre humide, produisant une expectoration;
- Toux sèche, de timbre plus aigu, sans expectoration; toux émétisante, (qui fait
vomir);
-Toux éteinte, rauque, bitonale, rythmé (secousses espacées) ou avec quintes
pénibles.
d. Causes
✓Causes broncho-pulmonaires
Bronchites aigues bactériennes ou virales
Bronchites chroniques
- Asthme
- Dilatations des bronches
Tuberculose pulmonaire
- Pleurésie
- Cancer broncho-pulmonaire
✓Causes extra- pulmonaires
- Insuffisance cardiaque gauche
- Affections laryngo-trachéales
- Atteinte neurologique
Fistule œso-trachéale
Reflux gastro œsophagien
Esophagite
- Sinusites chroniques - Rétrécissement mitral
- Insuffisance cardiaque gauche
3. L'EXPECTORATION
a. Définition
Ce sont des sécrétions anormales (par leur abondance ou par leur composition),
provenant de l'appareil respiratoire malade. Ces sécrétions sont d'origine sous
glottique, par l'effort de toux.
b. Caractéristiques
- Aspect: translucide, filante et aéré, mousseuse sanglante, - Consistance: salive,
transparente et fluide, séreuse, épaisse, muqueuse, mucopurulente, purulente,
parfois en paquets arrondis dits nummulaires (en pièce de monnaie)
Couleur: blanche ou grisâtre, blanc rosé, saumonée, jaunâtre ,verte, rouge,
brunâtre ou noirâtre (jus de pruneau),
- Ancienneté : date d'apparition, récente ou très ancienne
- Horaire : diurne, ou à prédominance matinale...
Circonstances de survenue: spontanée, ou provoquée par certaines positions, par
l'effort.
Abondance: de quelques crachats espacés jusqu'à la vomique Odeur : nulle ou
fétide, faisant évoquer une infection à germes anaérobies
c. Causes
- Cancer bronchique
- Bronchites chroniques
- Asthme
- Abcès du poumon
- Dilatation des bronches
- Insuffisance cardiaque gauche
4. LA VOMIQUE
a. Définition
C'est une forme d'expectoration caractérisée par le rejet brutal et massif d'une
grande quantité de pus ou de liquide claire en faveur d'un effort de toux;
Vomique purulente, est un rejet par la bouche d'une grande quantité pus provenant
soit du poumon, de la plèvre, soit de la région sus hépatique.
Vomique << eau de roche » est le rejet par la bouche d'une grande quantité de
liquide claire au gout salé et contenant des débris de membrane blanchâtres. Il est
le fait d'une rupture d'un kyste hydatique localisé au poumon ou dans les bronches.
b. Cause
• Abcès du poumon (principale)
Pleurésie purulente
• Abcès hépatique
Kyste hydatique du poumon
5. L'HEMOPTYSIE
c. Définition
Il s'agit du rejet par expectoration de sang provenant de la partie sous-glottique de
l'arbre respiratoire consécutif à un effort de toux.
d. Caractéristiques
 Ancienneté
 Horaire
 Circonstances de survenue: brutalement ou peut être annoncée par des
prodromes: chatouillement laryngé, sensation de chaleur rétrosternale,
saveur métallique dans la bouche, angoisse, lipothymies
 Abondance: petite, moyenne (100ml) ou grande
e. Diagnostic différentiel
- Hématémèse dont les prodromes sont digestifs et le sang est rejeté au cours
de vomissements; mais celui-ci peut aussi être observé après une
hémoptysie abondante en partie déglutie;
- Epistaxis déglutie ou un saignement pharyngé
- Hémosialorrhée
f. Principales causes
- Cancer broncho-pulmonaire
- Tuberculose pulmonaire, principalement dans sa forme commune
- Pneumopathies aigues infectieuses
- Dilatation des bronches
- Embolie pulmonaire
- Rétrécissement mitral
- Infarctus pulmonaire
g. Interventions infirmières chez un patient présentant une hémoptysie abondante
➤Gestes infirmiers
– Installer le malade en position demi-assise; doit être au repos strict au lit;
Rassurer le patient souvent très anxieux, et instaurer un climat de confiance;
- Donner un récipient afin de mesurer l'abondance de l'hémoptysie;
- Contrôler régulièrement pouls, tension artérielle et en tracer les courbes ;
- Surveiller la coloration du faciès, la température des extrémités à la recherche
de signes de choc;
Recueillir des données :
o Circonstances de survenue (abondance, douleur, signes associés
Antécédents pulmonaires, antécédents généraux ;
o Traitements suivis (anticoagulants, antiagrégants pulmonaires);
Etablir une feuille de surveillance; Maintenir le calme autour du malade;
- Lui donner une alimentation froide :
- Informer le patient des examens qui vont être réalises Actions en collaboration
avec le médecin :
Mise en place d'une voie veineuse pour la préparation médicale
Etablir les bulletins de radiographie du thorax ;sur demande du médecin Effectuer
un bilan en urgence (NFS, Vs, groupe sanguin, TP- TCK) sur demande du
médecin - Administrer les prescriptions médicales
> Surveiller l'hémoptysie
- Aspect:
o Le sang devient noirâtre : témoin d'une bonne évolution
o Le Sang reste fluide et rouge: inquiétude, risques
d'encombrement
6. LA DYSPNEE
a. Définitions
Elle se définit comme une gêne respiratoire subjective ressentie par le patient et
entraînant des modifications visibles de la ventilation. C'est la crise d'étouffement
où le malade, malgré ses efforts, ne peut équilibrer ses besoins en oxygène et
ressent une sensation d'angoisse.
La respiration normale comporte une inspiration active et une expiration passive,
un peu plus longue que l'inspiration.
La fréquence respiratoire normale est de 10 à 16 cycles par minutes sans pause.
b. Caractéristiques
• Ancienneté : la dyspnée aiguë, récente, paroxystique, elle pose souvent un
problème thérapeutique d'urgence; la dyspnée chronique, permanente, ancienne,
en notant d'éventuelles modifications récentes
 Horaire, périodicité,
 circonstances de survenue sont à préciser car ces caractères orientent le
diagnostic étiologique : effort, état infectieux, écart récent de régime
désodé, traumatisme, décubitus, notion d'inhalation toxique ou
allergénique...
• Intensité légère, modérée ou sévère, au repos, à l'effort, en décubitus, avec ou
sans limitation des activités physiques.
• Le timbre: sifflant (sibilant) ou rauque
Temps ventilatoire dyspnée inspiratoire, dyspnée expiratoire
Signes d'accompagnement :
✓Cyanose coloration bleutée des téguments due à l'augmentation dans le sang
capillaire de l'hémoglobine réduite, localisée aux extrémités prédomine
✓ Troubles de la voix, sueur

✓laryngite; rougeole; corps étrangers


c. Formes de dyspnées
✓ Selon l'amplitude des mouvements
- dyspnée de Kussmaul hyperpnée ample à quatre temps inspiration, pause,
expiration, pause
dyspnée de Cheyne-Stokes: dyspnée périodique qui se caractérise par des
mouvements d'amplitude croissante, puis décroissante, puis pause
✓ Selon la fréquence respiratoire
- Bradypnée: ralentissement du rythme respiratoire
- Tachypnée: fréquence respiratoire augmentée
- Hyperpnée: augmentation de la ventilation/minute
- Apnée: pause ou arrêt respiratoire
- Polypnée: respiration rapide, éventuellement superficielle Orthopnée:
dyspnée au décubitus dorsal complet, améliorée par la mise en position
verticale du thorax -
- d. Causes
- Edème de Quincke (allergène)
- - Cancer du larynx. Sténose trachéale
- Asthme
- Edème aigu des poumons
- Pneumopathies aiguës; embolie pulmonaire
- - Insuffisance respiratoire ;
- Insuffisance cardiaque; anémie importante
e. Gestes infirmiers devant une dyspnée aigue
- - Installer le patient dans une position où il respire mieux : si le patient
étouffe en position allongé, le mettre en position assise ou demi assise;
- - Faire rapidement appelle au médecin ; Prendre le pouls et la pression
artérielle, les noter;
- - Rechercher des signes de gravité: cyanose, sueurs, refroidissement des
extrémités, angoisse, torpeur ;
- - Poser une voie veineuse et faire amener le chariot de réanimation (matériel
d'intubation); Brancher l'oxygène par sonde nasale; à 4 litres/minute;
- - Enregistrer un ECG;
- - Attendre auprès du patient l'arrivée du médecin.
II. SIGNES PHYSIQUES OU SIGNES DE L'EXAMEN CLINIQUE
Ils peuvent être retrouvés à :
1. L'inspection peut retrouver :
- Des cicatrices thoraciques qui peuvent être accidentelles ou chirurgicales;
La forme du thorax: allongée, élargie ou rétractée, thorax
distendu..
- La forme du squelette : un pectus excavatum (thorax en entonnoir) un pectus
carinatum (thorax en carène) une cyphose ou une scoliose avec ou sans gibbosité
costale, ou une cypho- scoliose
- Les mouvements respiratoires: diminution des mouvements costaux,
- Le type respiratoire : respiration abdominale ou thoracique,
Un tirage: localisée, sus sternal, (par abaissement du muscle
pharyngé), tirage sous claviculaire (par utilisation des muscles sterno- cléido-
mastoîdiens
La qualité des expectorations
- La couleur des téguments: cyanose
La forme des mains: hippocratisme digital (déformation de l'ongle qui est
incurvée dans tous les sens et une hypertrophie de la pulpe dernière phalange
déformant le doigt en << baguette de tambour >>>
2. La percussion recherche des modifications de la sonorité thoracique
✓Matité d'origine pleurale bruit de percussion d'un arbre) ou d'origine pulmonaire
(moins nette et moins franche traduit la présence d'une condensation pulmonaire
Tympanisme est l'augmentation de la sonorité normale de la cage thoracique
3. La palpation recherche une abolition de la transmission des vibrations sonores
du larynx;
4. L'auscultation des foyers pulmonaires peut retrouver
Murmure vésiculaire : bruit de timbre différent à l'inspiration et à l'expiration qui
nait de l'entrée et de la sortie de l'air des vésicules pulmonaires. Il peut être
augmenté, diminué ou abolis.
- modifié qualitativement: timbre rude par altération des bronches;
- Avoir une inversion du rythme respiratoire, alors, l'expiration est prolongée et
plus longue que l'inspiration.
- Bruits surajoutés : ils se superposent au murmure vésiculaire.
 Le souffle : c'est la transformation du bruit produit par le passage de l'air dans
le larynx et sa transmission par une partie du tissu pulmonaire anormalement
condensé.
Souffles tubaires : rudes, râpeux, de tonalité élevée, inspiratoire, correspond à la
condensation du parenchyme pulmonaire (pneumonie);
• Souffle pleural: doux, lointain, voilé, expiratoire, traduisant
l'existence d'un épanchement pleural;
• Souffle tubo-pleural: intermédiaire aux deux précédents, est témoin de
l'association d'un processus pneumonique et d'un épanchement liquidien.
• Souffle amphorique : est identique au bruit qu'on obtient quand on souffle dans
une jarre vide. Il explique qu'une cavité importante de la plèvre ou du poumon
contient anormalement de l'air.
Souffle cavitaire : caractérise la présence d'air dans une cavité du parenchyme
pulmonaire. ✓ Les frottements
Ils s'entendent aux deux temps de la respiration. Ils sont le fait de l'altération de
la sérosité qui tapisse la cavité virtuelle qui sépare les deux feuillets de la plèvre.
(Bruit de cuir neuf ou de la soie froissée)
✓ Les râles peuvent être :
• Râles bronchiques sont dus au passage d'air dans les bronches rétrécies et
enflammées. On a :
- Râles ronflants ou rhonchus : sa tonalité est grave comme le ronflement
nasal
- Râles sibilants proviennent des plus fines bronches, aigues assimilables au
miaulement du chat;
- Râles muqueux sont humides à la différence des râles sibilants et ronflants
qui sont secs.
• Râles parenchymateux
-Râles crépitants Sensation de crépitations sèches très fines comme le crépitement
du sel sur le feu ou comme le froissement d'une mèche de cheveu.
Râles sous-crépitants Sensation d'éclatement de bulles, survenant aux deux temps
de la respiration. Ils témoignent un exsudat alvéolaire, fluide
✓ Il existe d'autres bruits surajoutés plus rare comme
Le tintement métallique de Laennec comparé au bruit d'une perle tombant dans
une coupe de Crystal (épanchement gazeux de la grande cavité pleurale)
Le wheezing: évoque un bruit de vent dans un endroit resserré. Il fait allusion à
une sténose bronchique.
CHAPITRE 3: SEMIOLOGIE CARDIO- VASCULAIRES
I. PRINCIPAUX SIGNES FONCTIONNELS
1.1 DOULEURS
Les douleurs thoraciques ou précordialgies sont un motif très fréquent de
consultation et de recours aux services d'urgences.
1.1.1Les douleurs thoraciques d'origine cardio-vasculaire
Elles représentent près de la moitié des douleurs thoraciques motivant une
consultation.
✓ Angine de poitrine ou angor
Douleur thoracique, à type de constriction, en étau ou de brûlure. - Survient à
l'effort;
Siège rétro sternal ou en barre médio thoracique, entre les deux seins;
- Irradie à la face interne du bras gauche, au maxillaire inférieur, plus rarement à
l'épaule droite et à la face interne du bras droit, ou encore dans le dos;
De courte durée, (15 mn);
S'arrête spontanément quand les circonstances qui l'ont provoquée cessent (effort)
La prise de Trinitrine sublinguale fait céder la douleur en 2- 3 minutes
Infarctus myocardique
Douleur angineuse très intense, angoissante
Irradie largement dans le bras, le dos et la mâchoire
Typiquement,
Douleur semblable à celle de l'angor;
Très intense, intolérable,
Patient angoissé, avec sensation de mort imminente,
D'irradiation multiple;
Dure 15 minutes et plus,
Résiste à la nitroglycérine sublinguale,
S'accompagne de nausée et/ou de vomissement, de sueur...
✔Péricardite aiguë
Très voisine de la douleur de l'infarctus myocardique aigu,
Moins intense,
Forte à l'inspiration,
Atténuée en position assise, S'accompagne souvent d'une élévation modérée de la
T° (38°- 38°5)
Embolie pulmonaire
Douleur est latéro-thoracique,
à type de point de côté ; Augmentée par l'inspiration;
S'accompagne fréquemment de toux, de tachypnée, et plus tardivement
d'hémoptysie
✓ Dissection aortique aigue
- Souvent chez un patient ayant des antécédents d'HTA, un souffle diastolique ou
une asymétrie tensionnelle de plus de 25 mm d'Hg entre les 2 bras;
Douleur très brutale qui évoque un infarctus myocardique aigu;
- A l'allure d'une déchirure antéro-postérieure thoracique; Irradiant dans le dos
puis descendant jusque dans les lombes;
✓ Arythmies douloureuses
Toutes les tachyarythmies peuvent être ressenties comme une douleur angineuse,
alors même que le patient ne ressent aucune palpitation.
✓ Hépatalgies
C'est une pesanteur douloureuse de la région du foie (hypochondre droit); survient
d'abord à l'effort, puis au repos. Cause insuffisance cardiaque gauche.
1.1.2Douleurs thoraciques d'origine non cardiovasculaires
✓ Algies précordiales d'origine nerveuse
Localisation très variable d'un individu à l'autre ; en générale ponctiforme,
désignée par le sujet malade du bout du doigt Transfixiantes en coups d'aiguille
ou de poignard
- Parfois étalée, de topographie latéro-thoracique gauche ou droite
Avec ou sans irradiation au bras correspondant où la gêne prend volontiers l'aspect
d'un engourdissement ou d'un fourmillement
- Chez un sujet angoissé,
- Absence de tout lien avec l'effort
Se répétant depuis plusieurs années sans atteinte coronaire Peut durer une fraction
de seconde ou plusieurs heures
✓Douleurs cervico-brachiales et pariétales
- Les douleurs cervico brachiales non influencées par la marche ;
Déclenchées par un mouvement de tête ou du bras; dues à une pathologie
vertébrale, cervicale ou une péri arthrite scapulo- humérale ;
les douleurs intercostales en hémi-ceinture, uni ou bilatérale évoquent une
pathologie vertébrale dorsale; unilatérales ; elles peuvent précéder l'apparition de
l'éruption d'un zona
Douleurs pleuropulmonaires
Pariétales, latéro-thoraciques,
- Durables
Augmentées par les mouvements respiratoires profonds
Atténuées par les mouvements respiratoires superficiels Souvent d'origine
pleurale
Liées à une pneumopathie si toux et contexte fébrile aigue. ✓Douleurs d'origine
digestive et hépatique
en rapport avec une cholecystite, une colique hépatique une pancréatite, un ulcère
gastroduodénal; Selon ses caractéristiques, peut :
- irradier dans le thorax, au niveau apical et thoraco-brachiale, simulant un angor,
ou en être un facteur déclenchant;
-en rapport avec une hépatalgie d'effort, peut simuler un angor;
- si hépatomégalie douloureuse et turgescence jugulaire liée à un foie cardiaque
1.1.3Les douleurs des membres inférieurs d'origine artérielle
✓Claudication intermittente douloureuse
Elle évoque une ischémie musculaire qui survient quand il y a augmentation de la
consommation musculaire en oxygène liée à l'accroissement du travail.
Douleur, à type de crampe,
Apparaît à la marche et oblige le patient à ralentir ou à s'arrêter;
Disparaît en 2 à 3 minutes de repos;
Réapparaît à la reprise de la marche.
✓Douleurs ischémiques de repos
Survient chez un patient souffrant de claudication intermittente douloureuse avec
un périmètre de marche modeste ou récemment raccourci,
Peut apparaître au repos, après 1 ou plusieurs heures en position
allongée ; Obligeant le patient à sortir la ou les jambes de la chaleur du lit.
1.1.4 Doleurs des membres inférieurs d'origine veineuses -
✓ Les « Jambes lourdes »
Syndrome très fréquent,
- Lourdeurs plus ou moins douloureuses des membres inférieurs
Souvent fluctuant en fonction des saisons (plus important durant les grandes
chaleurs), ou avec le cycle menstruel;
Peut exister même en l'absence de signe physique d'insuffisance veineuse.
✓ Douleur de phlébite, ou de thrombose veineuse aiguë
La thrombose est la présence d'un caillot de sang dans une veine et qui l'obstrue.
La phlébite est l'inflammation de la veine obstruée par le caillot de sang. D'où
l'appellation thrombophlébite. Cette pathologie peut de manière inconstante être
révélée par des douleurs.
Forme la plus typique (une veine du mollet):
- Douleur vive;
Siège au mollet;
Peut être reproduite par la palpation du mollet douloureux ou par la dorsiflexion
du pied.
LA DYSPNÉE
C'est une sensation de manquer d'air, l'impression d'un essoufflement anormal. La
dyspnée au cours des cardiopathies est en général une polypnée : rythme
ventilatoire accéléré. La fréquence ventilatoire normale de repos chez l'adulte est
inférieure à 15 cycles par minute environ. Peut survenir simplement à l'effort,
avant de devenir permanente, au repos.
✓ La dyspnée d'effort
Elle est source d'invalidité dont le degré varie en fonction des activités du patient
: le même effort sera plus ou moins invalidant selon qu'il concerne un travailleur
de force ou, au contraire, un sujet sédentaire.
✓ La dyspnée de repos
Elle s'accompagne très habituellement d'orthopnée : le patient éprouve alors un
besoin invincible de s'appuyer sur plusieurs oreillers pour respirer en position
demi assise, voire en position assise les jambes pendantes au bord du lit, ou dans
un fauteuil.
1.3 L'EDEME AIGU DES POUMONS
Il correspond à une inondation alvéolaire diffuse par transsudat secondaire à
l'élévation de la pression capillaire pulmonaire au- dessus de 25mmHg. C'est une
Détresse respiratoire de survenue brutale,
- Souvent nocturne,
Caractérisée par une polypnée superficielle, très rapide,
angoissante et parfois douloureuse
Avec sensation de chape de plomb sur les épaules.
1.4 LE PSEUDO-ASTHME CARDIAQUE
La congestion pulmonaire peut prendre l'aspect d'une crise d'asthme
Avec une bradypnée expiratoire,
- Orthopnée,
Toux peu productive et, un mélange de râles sous-crépitants
1.5 LES PALPITATIONS
✓ Les palpitations
a) Définition
La palpitation est une perception anormale des battements cardiaques qui
paraissent irréguliers, plus rapides et/ou plus forts qu'habituellement. Elles sont
souvent révélatrices d'un trouble du rythme cardiaque
Le rythme cardiaque normalement est de l'ordre de 50 à 100 pulsations/minute
au repos chez l'adulte. Il peut s'agir d'une :
Bradycardie: ralentissement du rythme cardiaque (inférieur à 50
pulsations/minute)
- Tachycardie: accélération du rythme cardiaque (supérieur à 100
pulsations/minute)
b) Gestes infirmiers en cas de palpitations
Faire allonger le patient sur le lit ;
Prendre le pouls, la tension artérielle et les noter
En cas de tachycardie, de bradycardie ou de tension anormale,
faire appeler le médecin - Enregistrer un ECG le plus vite possible afin de préciser
un éventuel trouble du rythme;
Apprêter et faire amener le chariot de réanimation auprès du patient;
- Attendre l'arrivée du médecin auprès du patient. c) Causes:
Insuffisance cardiaque droite
- Causes non cardiaques: Cirrhose hépatique ; hypo protidémie; compression
veineuse ou lymphatique.
1.6 SYNCOPE ET LYPOTHYMIE
✓ La syncope
- Perte de connaissance brutale, totale et brève, en général avec chute,
- Liée à une diminution transitoire du débit sanguin cérébral.
-Spontanément réversible en 1 à 2 minutes
➤Gestes infirmiers devant une syncope
o Faire appeler le médecin en urgence;
o S'assurer de la présence des pouls centraux et d'une respiration spontanée
o Si pouls centraux absents, il y alors un arrêt cardiorespiratoire, débuter le
massage cardiaque et la ventilation au masque ou le bouche à bouche;
o Si pouls sont présents avec ventilation spontanée, demander de l'aide pour porter
le patient sur un lit, l'allonger;
o Surélever les membres inférieurs ;
o Prendre le pouls et la tension et les noter;
o Rechercher des signes de gravité : pâleur, sueurs. marbrures, polypnée, douleur
thoracique;
o En présence de tels signes faire amener le chariot d'urgence;
o Poser une voie veineuse et enregistrer un ECG dans tous les cas; o Attendre
l'arrivée du médecin au chevet du patient.
✓ La Lipothymie
C'est un malaise brutal avec sensation de perte de connaissance
imminente, sans que celle-ci n'arrive.
C'est une impression passagère d'évanouissement
II. SIGNES PHYSIQUES
1. Interrogatoire
Moment essentiel dans l'examen clinique du client cardiaque ; permet de :
Déterminer le motif de consultation;
Recueillir les antécédents et le mode de vie du client Établir l'histoire de la
maladie
2. Inspection
Permet de noter:
- cicatrices d'origine chirurgicale ou traumatique
fréquence respiratoire ;normale ou non
qualité de la respiration : pénible ou non, régulière ou non dyspnée au repos,
orthopnée, respiration particulière ou non
forme du thorax : en tonneau des insuffisants respiratoires, en entonnoir (pectus
excavatum), cyphoscoliose
- des pulsations visibles de la paroi thoracique
3. Palpation
La palpation du thorax est réalisée en mettant les deux mains à plat dans le dos du
patient, les doigts parallèles aux espaces intercostaux. Permet de:
rechercher les vibrations vocales en faisant dire 33, 33... au patient qui doit
prononcer ces chiffres de manière répétitive en roulant les «R»> localiser le choc
de pointe : point le plus bas et le plus externe
où le choc cardiaque peut être senti; mieux perçu sur un sujet en décubitus latéral
gauche en général sous le mamelon gauche, est synchrone du pouls;
- en cas de cardiomégalie, le choc de pointe est dévié en bas et en dehors.
- Découvrir des frémissements;
4. Percussion
Elle est réalisée en tapant avec l'extrémité du majeur de sa main droite sur ses
propres doigts de la main gauche (en général au niveau de la 2ème phalange du
majeur) placée à plat sur le thorax du patient. Elle est peu utile pour l'examen du
cœur
La percussion abdominale permet de rechercher une hépatomégalie, voire une
ascite au cours d'une insuffisance cardiaque.
5. Auscultation
✓ Conditions et technique de l'examen
- se fait au mieux dans une pièce silencieuse,
- le patient bien installé, torse nu ou le thorax facilement accessible;
stéthoscope biauriculaire doit être de bonne qualité ;
d'abord ausculter en décubitus dorsal, puis latéral gauche, puis assis thorax penché
en avant;
demander de temps en temps au patient de bloquer sa respiration;
respirer calmement, sans faire de bruit ventilatoire ;
Durant toutes ces manœuvres, le pavillon du stethoscope est déplacé
progressivement sur toute l'aire précordiale, en faisant varier la pression du
pavillon;
✓ Principaux foyers d'auscultation
Foyer aortique: 2ème espace intercostal droit
- Foyer pulmonaire: 2ème - espace intercostal gauche
4ème Endapex:3-4èm sternum espace intercostal gauche, au bord gauche du
Foyer mitral, pointe ou apex
Foyer tricuspidien
CHAPITRE 4: SEMIOLOGIE DES PATHOLOGIES DIGESTIVES
I. LES SIGNES FONCTIONNELS
1. Dysphagie
a) Définitions
• La dysphagie est une sensation non douloureuse de gêne à la déglutition.
- Sélective, elle est ressentie lors de la déglutition des solides ou à la déglutition
des liquides;
- Totale, elle est ressentie à la déglutition des solides et des liquides;
- Paradoxale, elle est plus ressentie sur les liquides que sur les solides.
b) Étiologies
- Cancer de l'œsophage
- Tumeurs bénignes
-Esophagites
- Goître
- Anévrysme aortique volumineux Adénopathies de voisinage
- Volumineuse hernie hiatale
- Corps étrangers intra œsophagiens....
2. Le reflux gastro œsophagien:
a) Définition
C'est le passage involontaire et sans effort de vomissement du contenu gastrique
dans l'œsophage qui arrive quelquefois jusqu'à la bouche.
b) Facteurs favorisants
- Mauvaise fermeture du cardia;
Augmentation de la pression abdominale;
- Diminution de la pression du sphincter inferieur de l'œsophage.
- Hernie hiatale s'accompagnant d'une douleur retro sternale qui est favorisée par
la position coucher.
3. La Hernie hiatale
a) Définition
C'est le passage d'une partie de l'estomac (grosse tubérosité) à travers l'orifice
hiatal du diaphragme (orifice normalement traversé par l'œsophage). On
distingue:
b) Différentes formes de hernie hiatale
- La hernie hiatale par glissement, où le cardia traverse le diaphragme;
- La hernie hiatale par roulement où la grosse tubérosité de l'estomac traverse le
diaphragme.
4. L'hyper sialorrhée :
C'est une salivation abondante.
5. La douleur:
Il faut toujours préciser les caractéristiques de la douleur a) Caractéristiques
Siège oriente grossièrement vers un organe situé dans l'une des 09 régions
anatomiques de l'abdomen;
Type: crampes, brûlures, pesanteurs, barres, torsions, broiements, coliques
paroxystiques;
Irradiation: il s'agit des trajets décrits par les douleurs (ascendant, descendant,
en ceinture, dorsales, lombaires ou dorsolombaires)
Facteurs déclenchant - calmant: la douleur digestive est exceptionnellement
permanente. Elle est le plus souvent intermittente déclenchée ou calmée par
l'alimentation; - Intensité: est très variable. (simple gêne à une douleur
atroce);
Horaire: l'heure de la douleur et sa situation par rapport au repas (avant, pendant,
après)
Durée et rythme: de quelques seconde à plusieurs heures. Elle peut être très
violentent quelques minutes, et disparaître pour réapparaître;
Evolution: stationnaire ou évoluer vers la guérison spontanée ou se compliquer.
Périodicité: saisonnière, annuelle, mensuelle, .; hebdomadaire, horaire etc
Signes d'accompagnement: ictère, fièvre, nausée, vomissement, vertige
asthénie, diarrhée etc.).
b) Etiologies
✓ Etiologies médicales
- Gastriques;
-Ulcères gastrique et duodénal;
-Hépatites;
-Colique néphrétique;
-Pancréatites
-Syndrome de Koenig: ce sont des douleurs à type de coliques liées à une
obstruction chronique de l'intestin grêle et évoluant par paroxysmes. Elles sont à
accompagnées d'une distension localisée de l'abdomen, et cédant brutalement
avec un bruit de filtration et d'émission de gaz, de selles diarrhéiques.
✓ Etiologies chirurgicales
- Appendicites;
- Péritonites;
- Sténose pylorique;
- Occlusion intestinale.
6. Les troubles de l'appétit ou troubles du comportement alimentaires
L'inappétence: diminution de l'appétit, voire même de dégoût; .
L'anorexie est perte de l'appétit;
La polyphagie est l'exagération de l'appétit
• La polydipsie: exagération de la soif;
• L'anorexie mentale se manifeste par une conduite de restriction alimentaire ;
• La boulimie, qui se manifeste par une consommation rapide et répétée des
aliments (avec plus ou moins des vomissements provoqués);
• La potomanie c'est le besoin de boire en grande abondance de l'eau.
7. Les troubles de la digestion ou dyspepsies
a. Définitions
C'est une impression de mauvaise digestion, d'inconfort, de pesanteur abdominale
ressentie en période post prandiale. Ce sont:
• La régurgitation: reflux d'aliments avant sa digestion complète, dans la bouche
sans effort ou spasme;
• Le pyrosis: est une brûlure rétro sternale remontant depuis le creux de l'estomac
vers le sternum avec régurgitation d'un liquide acide arrivant dans la bouche;
• Les crampes ou sensations de spasmes;
• Le hoquet: c'est une brusque contraction du diaphragme; un spasme au niveau
du diaphragme.
L'éructation: c'est l'émission bruyante par la bouche de gaz provenant de
l'estomac.
. L'aérophagie ou tachyphagie: C'est l'ingestion exagéré d'air au cours du repas.
. La flatulence: présence de gaz dans l'estomac avec sensation de ballonnement
provoquant des renvois ou éructations.
b. Causes
✓ Pratiquement toutes les causes d'affections digestives
 Gastrite, cause la plus fréquente
 Ulcère gastrique ou duodénal .
 Tumeur de l'estomac
• Hernie hiatale
 Hépatite
• Pancréatite
• Parasitoses (tænia)
Causes extradigestives
 Tuberculose
o Insuffisance cardiaque
 Insuffisance rénale
 Insuffisance rénale
 Fibrome ou kyste ovarien chez la femme
o Tumeur cérébrale
8. Les troubles du transit
✓ La constipation
C'est un retard à l'évacuation des selles au-delà de 2 à 3 jours au moins. C'est une
surdigestion des selles.
Par rapport au nombre de défécation, est constipé, le sujet ayant moins de trois
(03) selles par semaine. Par rapport à la qualité, c'est l'émission de selles dures et
sèches.
✓ Le fécalome
C'est l'accumulation d'un volume important de matières fécales sèches (ou
déshydratées) au niveau du rectum.
C'est une évacuation trop fréquente, de selles trop liquides et trop
abondantes (plus de 300g/24h).
✓ La Nausée : C'est une sensation de malaise due à l'envie de vomir

✓ Le vomissement : C'est le rejet actif par la bouche de tout ou partie du contenu


de l'estomac.
II LES SIGNES DE L'EXAMEN CLINIQUES OU SIGNES PHYSIQUES
Ces signes sont recherchés par le praticien au cours d'un examen du patient. Pour
se faire, les organes de sens sont sollicités.
✓ L'inspection permet d'observer
- La langue: peut-être sèche et fendillée indiquant une déshydratation ou une
langue saburrale indiquant une infection localisée sur le tube digestif.
- L'abdomen: peut montrer une abolition ou une diminution de la respiration
abdominale ou une augmentation du volume abdominale signalant la présence
d'air, de liquide ou de masse abdominale.
✓ La palpation permet de trouver : Un point douloureux abdominal
- Une contracture permanente des muscles abdominaux tels qu'un ventre de bois,
un signe d'inflammation d'organes sous-jacents.
Un gargouillement des fosses iliaques expliquent la présence de gaz dans le colon.
✓ La percussion recherche
Elle consiste à frapper légèrement des doigts une région abdominale tout en
écoutant le bruit qui en découle pour apprécier les qualités d'un tissu ou d'un
organe. Exemple:
- Une matité (absence de timbre sonore) exprime une induration
- Un tympanisme (présence de timbre sonore) signifie une distension de l'organe
par du gaz.
✓ L'Auscultation
Permet de retrouver des bruits anormaux abdominaux comme un gargouillement.
✓ Le toucher rectal
C'est l'exploration du rectum et des organes pelviens à l'aide du doigt pour
apprécier leurs aspects leurs formes et leurs consistances.
III. LES AUTRES SYMPTOMES
1. LES HEMORRAGIES DIGESTIVES
a. Définition
C'est la perte de sang par voie digestive. Il peut s'agir de :
✓ L'hématémèse : c'est le rejet de sang rouge ou noire par la bouche au cours
d'un effort de vomissement;
✓ La rectorragie: c'est une émission de sang rouge non digéré par l'anus dont
l'origine est le rectum;
✓ Le Méléna: c'est une émission de sang noir digéré par l'anus, d'odeur
nauséabonde et de consistance goudron.
b. Causes fréquentes
Ulcères gastroduodénal
• Lésions aigues abdominale
• Rupture de varice œsophagienne
2. L'ascite
a. Définition
C'est la présence de liquide dans la cavité péritonéale, entraînant une
augmentation du volume abdominale qui paraît distendu.
b. Causes
- Cirrhose
- Insuffisance cardiaque
- Péricardite
3. LES HEMORROÏDES
Elles résultent d'une hypertrophie du système veineux qui entoure le canal anal et
se présente sous forme de grappe. Les plexus hémorroïdaires sont des structures
vasculaires normales : le plexus hémorroïdaire externe, sous-cutané, peu ou pas
visible spontanément et, le plexus artério-veineux interne, sous muqueux, visible
uniquement au cours d'une anuscopie.
4. LES COLOPATHIES FONCTIONNELLES
a) Définition
On définit sous ce nom les troubles du fonctionnement du colon sans lésion
décelable.
b) Facteurs favorisants :
Hérédité;
Alimentation;
Dolichocôlon;
Anxiété, soucis;
Dysenterie amibienne;
Séquelle de colite infectieuse ou médicamenteuse.
5. L'ICTERE
C'est une coloration jaune des téguments, des conjonctives et des urines foncées.

CHAPITRE 5: SEMIOLOGIE PATHOLOGIES EN URO


NEPHROLOGIE
I. GENERALITES
L'urologie est la spécialité médicale qui étudie les maladies des voies urinaires
des deux sexes et l'appareil génito-urinaire masculin.
La néphrologie est la discipline médicale qui étudie le rein et ses pathologies.
Les maladies du rein se manifestent par trois formes de signes ;
✓ Les signes généraux non spécifiques tels que
- Edèmes
- Pâleur
-Hypertension artérielle
- Anorexie
-Asthénie
✓ Les symptômes spécifiques la sphère urinaires comme
- Hématurie
- Douleur localisée
- Troubles de la miction
Les anomalies découvertes lors d'un examen sanguin ou urinaire de routine en
l'occurrence
- Hématurie microscopique
Protéinurie
- Elévation de l'urée ou de la créatinine sanguine
Hypokaliémie
Hypercalcémie
II. LES SIGNES FONCTIONNELS
1. Les Douleurs rénales
✓ La colique néphrétique est la douleur rénale typique. - Siège: lombaire, au
niveau de l'angle costo-vertébral
- Intensité: intense avec des paroxysmes
- Irradiation: descendante et vers l'avant suivant le trajet de l'uretère, arrivant
jusqu'au pli inguinal ou aux organes génitaux externe
Signe d'accompagnement : agitation, vomissements sub- occlusifs, brûlures
mictionnelles, hématurie
- Sédation : quelques heures accompagné de d'une polyurie et parfois l'émission
d'un calcul.
✔Pesanteur lombaire
-Douleur moins intense, continue,
-Parfois isolée
- Unilatérale, exacerbée au palper profond de la fosse lombaire
-Associée à des signes urinaires.
✓ Douleur du reflux
- Douleur traçante,
- Ascendante, vers la fosse lombaire
- Survenant juste avant ou pendant la miction
Douleurs pelviennes
-Aspect variable,
- A point de départ extra urinaire, souvent gynécologique ou sigmoïdien
Origine rénale si elle est accompagnée de miction ou de trouble mictionnel
2. Autres types de douleurs
⚫Cystalgies: de siège sus pubien, ou au niveau de l'urètre terminal, permanentes,
exacerbées en fin de miction
•Douleurs testiculaires de siège scrotal, profondes, très vives, irradiant vers l'aine
et la fosse iliaque
⚫Douleurs prostatiques profondes, ano-périnéales, exagérées par la position
assise ou la défécation
• Brulures mictionnelles
Très douloureuses et désagréables
Peuvent persister après la miction
Accompagnées souvent de pollakiurie et de pyurie
3. Les anomalies de volume des urines
✓ Diurèse : est le volume des urines émises en 24 heures. Son volume normal est
de 1,5 litre
✓ Polyurie: est une diurèse supérieure à 3 litres/24 heures

✓ Oligurie est une diurèse inférieure à 500 millilitres/24heures

✓ Anurie est une diurèse inférieure à 100 millilitres/24 heures


4. Les modifications d'intensité de la coloration
➤ Hématurie : émission de sang dans les urines au cours de la miction
✓ Selon son importance on a ;
- Hématurie macroscopique évidente cliniquement
- Hématurie microscopique de diagnostic biologique
✓ Selon la chronologie on distingue
Hématurie initiale : survient au début de la miction, alors, la lésion est uretrale
ou prostatique
- Hématurie terminale, surviens à la fin de la miction, alors l'atteinte est vésicale
- Hématurie totale, couvre toute la miction dans ce cas la lésion se trouve à tout
niveau de l'appareil urinaire
✓ Selon les signes d'accompagnement, on a
Hématuries isolées
- Hématuries accompagnées de douleur, d'émission de caillot de sang, de troubles
mictionnels, d'anémie ou de choc hémorragique.
> La pyurie
C'est la présence de pus dans l'urine liée à une infection urinaire. L'urine est louche
parfois rosée
> La chylurie
C'est la présence de lymphe dans les urines, lui donnant un aspect laiteux, liée soit
à une affection parasitaire, soit consécutive à une intervention chirurgicale.
> La pneumaturie
C'est l'émission de gaz pendant la miction, liée à une communication entre le tube
digestif et la vessie ou iatrogène (lors d'une cystoscopie)
5. Les anomalies de la continence et de la miction
Les anomalies de la continence
L'incontinence urinaire est la perte involontaire des urines par l'urètre. Ce sont
> L'incontinence à l'effort est une brusque émission d'urine non accompagnée
de besoin au cours d'un effort qui augmente la pression abdominale (rire, toux,
......)
>L'incontinence par impériosité est une émission d'urine en jet lors d'un besoin,
soudain, non inhibable, malgré un effort de retenu.
> La miction reflexe est une miction complète non contrôlable à laquelle assiste
impuissant, le sujet.
> L'énurésie est une miction incontrôlée qui survient au cours du sommeil
> L'incontinence complète par section du sphincter entraîne une fuite goutte à
goutte de l'urine.
✓ Les anomalies de la miction
> Les besoins trop fréquents: la pollakiurie
C'est l'augmentation de la fréquence des mictions sans augmentation de la diurèse.
Le rythme normal des mictions chez l'adulte est de 3 à 6 par jour et 0 la nuit.
> L'absence de besoins d'uriné est en rapport avec une atteinte neurologique
> La dysurie
C'est une difficulté à uriner, le jet est faible, lent à apparaître et à tarir, due à un
obstacle sur les voies urinaires.
> La rétention vésicale
C'est une impossibilité d'uriner occasionnant un globe vésical douloureux. La
rétention vésicale est la preuve d'un obstacle complet sous la vessie.
> La polyurie
C'est une augmentation de la fréquence des urine avec augmentation de la diurèse.
> L'oligurie
Baisse du volume urinaire liée en rapport avec une baisse de la production de
l'urine.
6. Les œdèmes
C'est une augmentation importante du liquide interstitiel apparent au niveau sous
cutané. Elles peuvent être localisés ou généralisés.
Elles siègent surtout au niveau des membres inférieurs. Elles débutent aux
malléoles, mais quelque fois au visage. Elles s'associent le signe de Godet.
Causes
Néphropathies glomérulaires
- Insuffisance rénale aigue
- Edème idiopathique, présent chez la femme et s'accompagne d'une prise de poids
intermittente au cours de la journée en orthostatisme
- Edèmes en relation avec un traitement (anti-inflammatoires stéroïdien ou non
stéroïdien, vasodilatateur, réversible à l'arrêt du traitement.
III. LES SIGNES PHYSIQUES
L'examen clinique doit être complet
✓ Anomalies cutanées
Pâleur, Teint jaune paille
Edèmes
Amaigrissement
Signes de déshydratation : pli cutané, langue sèche
Examen de l'appareil cardio-vasculaire
-Tension artérielle, pouls,
- Souffles vasculaire
✓ Examen de l'appareil neuro musculaire peut montrer
-Altération ostéotendineuse
Amyotrophie
Crampes musculaires
Troubles de la sensibilité cutanée
Etat de vigilance
✓ Examen de la sphère urinaire peut révéler

✓ Palpation abdominale
Un point douloureux lombaire ou sur le trajet de l'urètre
- Un gros rein
Une tuméfaction
Un globe vésical
✓ Au niveau des organes génitaux, apprécier
-Etat de la verge, du méat, de l'urètre
- Consistance des testicules
Etat du contenu scrotal : les déférents et les épididymes
✓ Toucher rectal renseigne sur
- Volume de la prostate ou son caractère douloureux, ou homogène, sa
consistance
- Lésion nodulaire
✓ Examen des urines
Coloration (épreuve des 3 verres)
Bandelette (composition: ph, glucose, corps cétonique)
CHAPITRE 6: SEMIOLOGIE EN RHUMATOLOGIE
I. GENERALITES
La rhumatologie est la spécialité médicale qui diagnostique et traite, d'une part,
les pathologies de l'appareil locomoteur à savoir les os, les articulations les
muscles ligaments, les tendons. D'autres parts elles s'occupent des affections
neurologiques comme la sciatique, d'une kyrielle d'affections inflammatoires et
d'affections auto-immunes.
Les pathologies en rhumatologie peuvent se signaler par un prodrome fait de
signes généraux:
- fièvre,
- sueur - céphalée,
- asthénie,
- tachycardie,
- anémie
II. SIGNES FONCTIONNELS
1. La Douleur
Ses caractéristiques doivent toujours être précisées pour orienter le diagnostic:
- Siège: articulaire, osseuse, musculaire
Topographie: unilatérale ou bilatérale, mono articulaire, oligo articulaire, poly
articulaire; symétrique ou asymétrique, petites ou grosses articulations
- Horaire: matinale, diurne ou nocturne
- Irradiation: ascendante ou descendante
- Intensité: discrète, vive
Evolution: progressive, continue, discontinue, intermittent
permanente
- Signes d'accompagnement
2. La Raideur
Responsable de la limitation des mouvements actifs ou passifs
3. L'instabilité
Traduit une lésion au niveau d'un ligament ou d'un tendon. C'est la conséquence
d'une insécurité de l'articulation
4. La boiterie ou claudication
Semblable à une crampe ou une douleur localisée au mollet, à la cuisse ou à la
fesse, elle est ressentie à l'effort et calmer au repos.
III. SIGNES PHYSIQUES
La recherche de ces signes se fait sur un patient dévêtu, debout.
C'est un examen comparatif et bilatérale il recherchera
1. Une attitude vicieuse souvent liée à une position antalgique
2. Des signes d'inflammation
Tuméfaction ou gonflement
· Chaleur locale
- Rougeur
3. Des modifications morphologiques
- Cal vicieux
- Gonflement localisé à un poignet
- flexum articulaire
- hallux ou valgus (déviation d'un membre vers l'extérieur)
Ankylose disparition complète des mouvements de l'articulation
- Nodosités rondes, souples, fermes ou indurées, douloureuses ou indolores,
persistantes ou fugaces
Amyotrophie: diminution du volume du muscle
4. Une limitation des mouvements passifs et ou actifs
Les pathologies en rhumatologie sont redoutables. En raison des complications et
des invalidités qu'elles engendrent, l'infirmer et la sage-femme doivent en
reconnaître les manifestations cliniques pour adresser le client au spécialise en
vue du diagnostic de la pathologie et de son traitement précoces.

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