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Deuxième Graduat Nutrition et Diététique
INTRODUCTION
L’alimentation joue un rôle non négligeable dans la survenue tout comme dans la
prise en charge des maladies. Il existe un rapport étroit entre alimentation et
santé ; « l’homme est ce qu’il mange ». L’étudiant en nutrition mérite d’être informé
à propos parce que les pathologies médicales constituent un vaste champ
d’application de la nutrition et diététique. Aussi, toute prise en charge médicale
pour être complète, doit être complétée par celle nutritionnelle et diététique.
Ce cours offre ainsi à l’étudiant en nutrition des connaissances essentielles qui lui
permettront d’expliquer la mise en place des mesures diététique et nutritionnelles
dans la prise en charge de ces pathologies. Les principales pathologies étudiées
dans ce cours sont retrouvées dans diverses spécialités de la médecine interne à
savoir : la néphrologie, l’hépato-gastro-entérologie, la cardiologie, l’endocrinologie et
maladies métaboliques, la pneumologie, la neurologie, l’hématologie et d’autres.
But poursuivi:
Préacquis
Il est donc impérieux de posséder des connaissances suffisantes en certaines
matières pour mieux comprendre ce cours. Ces matières sont :
- L’anatomie
- La physiologie
- La physiopathologie
GENERALITES
Définition
Dans son sens le plus général, le concept pathologie se rapporte à la description des
maladies.
La pathologie examine notamment les causes, les symptômes, l'évolution ainsi que
les lésions et les complications éventuelles des maladies.
La maladie peut être influencée par des facteurs internes ou externes à l’homme.
Dans certains cas, il n'existe pas de critères formels. Le diagnostic est alors porté
d'après un ensemble d'anomalies cliniques, biologiques, morphologiques mais
parfois le diagnostic peut rester incertain.
a. Interrogatoire ou anamnèse
Un complément d’anamnèse doit être fait dans le but de préciser les plaintes et de
ressortir certains éléments importants pouvant avoir un rapport avec la maladie.
b. Examen physique
c. Examens complémentaires
Chaque être humain possède une paire de reins, dont chacun pèse environ 170 g et
mesure 12 cm de haut. Ils sont situés de chaque côté de la colonne vertébrale, à la
hauteur des vertèbres lombaires, sous les dernières côtes. Ils sont noyés dans la
graisse et possèdent une forme de haricot.
Le hile qui est une structure située au niveau du bord interne de chaque rein,
correspond à la zone d'entrée et de sortie des artères et des veines rénales, des
uretères et des nerfs.
Les reins produisent de l'urine après une filtration du sang en continu.
Une fois produite, l'urine est recueillie dans la partie centrale du rein que l'on
appelle le bassinet. Cette structure se prolonge par un petit canal, l'uretère, allant
du rein jusqu'à la vessie.
La vessie est constituée d'une poche imperméable qui peut se contracter. Elle est
située à environ 30 cm en dessous des reins. La distension de la vessie entraîne la
miction.
La structure du rein est complexe : il est constitué par la juxtaposition de millions
de "petits reins" en miniature. Chacune de ces structures microscopiques possède
la fonction de filtration et constitue une unité anatomique et fonctionnelle appelée
néphron.
Les néphrons, dont le nombre est supérieur au million pour un rein, comportent
chacun un glomérule et un petit tube appelé le tube urinifère. Autour de lui
s'organise un réseau des capillaires au niveau desquels les échanges entre le sang
et l’urine se réalisent.
La première partie du néphron est constituée par une structure appelée le
glomérule.
Il s'agit d'une sorte de poche composée d'une double paroi extrêmement fine où
vient se loger un enchevêtrement de toutes petites artérioles appelé le peloton
capillaire du glomérule ou glomérule de Malpighi.
Ce petit amas de glandes et de vaisseaux est l'élément qui assure la filtration du
Pathologie Médicale Deuxième Graduat en Nutrition et
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sang.
Les glomérules constituent la partie externe du rein appelée également zone
corticale.
La deuxième partie du néphron est constituée par le tube urinifère. Il fait suite à la
capsule de Bowman, et l'on distingue trois segments en forme d'épingle à cheveux :
le tube contourné proximal, l'anse de Henlé puis le tube contourné distal.
Chaque tube débouche dans un canal commun à plusieurs néphrons, le canal
collecteur, qui s'ouvre dans les calices puis dans le bassinet au départ de l'uretère.
- Chaque jour, les néphrons drainent 300 fois le sang contenu dans l'organisme,
soit environ 1600 litres en 24 h. Un homme peut produire en moyenne 1,5 l
d'urine par jour. Bien entendu, cette quantité varie beaucoup en fonction de la
prise liquidienne ou autres pertes liquidiennes.
- Grâce aux reins, il existe dans l'organisme un maintien constant de ce que l'on
appelle l'équilibre homéostatique, permettant les échanges de l'eau et des sels
minéraux à travers l'organisme, ainsi que la régulation de l'acidité sanguine, sans
laquelle aucune fonction vitale n'est possible.
- Les reins possèdent un rôle hormonal : ils sécrètent l'érythropoïétine qui stimule
la fabrication d'hématies (globules rouges). Ils secrètent également la rénine qui à
travers le Système Rénine –Angiotensine-Aldostérone contribue à la régulation du
flux glomérulaire en cas des besoins
La composition de l’urine
L'urine est un liquide jaune pâle, limpide à l'émission, d'odeur safranée et
légèrement acide. Elle est constituée d'eau, dans laquelle sont dissoutes des
substances minérales (sodium, potassium, calcium, magnésium, chlorure, sulfates,
phosphates) et organiques (urée, créatinine, acide urique, acides aminés, enzymes,
hormones, vitamines), et contient des globules rouges et des globules blancs en
faibles quantités (moins de 5 000 par millilitre). On ne trouve normalement dans
l'urine ni sucres, ni protéines, ni bactéries.
Le volume d'urine excrété est normalement compris entre 0,5 et 2 litres par 24
heures, mais varie en fonction de l'âge du sujet, de la quantité de boissons qu'il a
absorbée, de son alimentation, de son activité physique, du climat et d’autres pertes
liquidiennes.
Éléments organiques
Éléments cellulaires
La diurèse est comprise comme le volume d'urine sécrété par les reins pendant une
période de temps donnée.
La diurèse n'est pas forcément équivalente au volume de l'urine évacuée lors des
mictions, car celle-ci peut s'accumuler dans la vessie et ne pas être excrétée en
raison d'un dysfonctionnement de la vidange vésicale.
Une polyurie peut être due à une prise excessive de boissons, à un diabète insipide,
à un diabète sucré mal équilibré, à certaines maladies rénales chroniques, à des
perfusions abondantes ou à la prise de certains médicaments (lithium). Parfois, elle
est aussi provoquée, lors d'un traitement par des médicaments diurétiques.
Une oligurie peut être due à une réduction extrême des apports en liquides, à une
déshydratation ou à une insuffisance rénale.
Une pollakiurie peut avoir des causes très diverses : maladie entraînant une
irritation de la vessie (cystite, prostatite, tumeur ou lithiase urinaire) ; maladie
responsable d'une vidange incomplète de la vessie par obstruction des voies
urinaires (adénome ou cancer de la prostate, rétrécissement de l'urètre) ; maladie
entraînant une réduction de la capacité vésicale (bilharziose, tuberculose vésicale,
etc.).
- Pneumaturie : présence des bulles d’air dans les urines. Elle suppose une
communication anormale entre les voies urinaires et le tube digestif.
- Nycturie : La nycturie correspond à une inversion du rythme normal de la
diurèse. Elle peut résulter d'habitudes particulières, chez des personnes qui boivent
abondamment avant de se coucher, mais, dans la plupart des cas, elle est liée au
fait que le rein est incapable de concentrer les urines pendant la nuit du fait d'une
insuffisance rénale chronique.
- uranium
Une infection
Une maladie auto-immune : par exemple RAA
Une allergie importante
3) L’insuffisance rénale aiguë mécanique ou post-rénale
Elle fait suite à un obstacle empêchant l’élimination normale des urines :
Lithiase urinaire (calcul)
Tumeurs :
- adénome de la prostate
- cancer de la prostate
- cancer de la vessie
- certains cancers du bassin susceptibles de comprimer l’uretère
Clinique
L’IRA doit être recherchée chez toute personne présentant l’une des conditions ci-
haut citées.
Il n’existe pas un contexte clinique spécifique permettant le diagnostic de l’IRA.
Cependant, elle peut être soupçonnée devant un tableau reprenant les éléments ci-
après : hypertension artérielle, hypotension, oligurie, perte de poids…
Parfois le diagnostic est fortuit, réalisé au décours des analyses de routine des
urines.
Devant tout cas suspect ou avéré, l’interrogatoire doit préciser :
les plaintes du patient en recherchant une anurie, pollakiurie,
dysurie, nycturie, polyurie, oligurie, mictalgie, lombalgies etc.
Une attention particulière doit être faite sur les symptômes associés aux maladies
rénales tels que nausée, vomissements, anorexie, modification de poids, dyspnée,
orthopnée, œdèmes de membres inférieurs, fatigue.
les antécédents médicaux et la recherche de la notion
d’exposition aux facteurs de risque d’une insuffisance
les médicaments en cours: IEC, ß bloquant, diurétiques,
analgésiques, antibiotiques, antiviraux, lithium.
l’histoire familiale de la maladie rénale (polykystose rénale) et
de l’affection actuelle (avec le détail possible sur le début, l’évolution, les
interventions et les résultats obtenus).
Dans quelques cas, le signe inaugural peut être une complication :
- Troubles neurologiques : agitation, syndrome confusionnel, coma
- Troubles cardio-vasculaires avec hypertension artérielle, troubles du rythme
cardiaque
- Œdème pulmonaire
L’examen physique doit être le plus complet tout en privilégiant certaines
fonctions vitales, portant principalement sur :
- Poids,
- Signes vitaux
- Appréciation de la volémie (râles, turgescences des jugulaires, œdèmes
périphériques, palpitations)
- Examen vasculaire (souffles)
- Examen abdominal (masse palpable, globe vésicale, sensibilité aux
flancs ou loges rénales)
- Examen des téguments (éruption cutanée, taches hémorragiques,
givre urémique)
Paraclinique
1. Les Examens de Laboratoire
Après l’examen macroscopique des urines, on procédera à un examen biologique.
Le dosage de l’urée et de la créatinine sanguine :
- Elévation très rapide de l’urée dans le sang pouvant atteindre 1 gramme par
litre.
Il est normalement compris entre 0,25 et 0,45 gramme par litre et peut augmenter
légèrement en cas de régime alimentaire très riche en viandes ou quand le sujet ne
boit pas suffisamment, alors que sa fonction rénale est strictement normale.
- Elévation importante de la créatinine dans le sang soit 30 mg par litre. Les
valeurs normales se situent entre 7 à 13 milligrammes par litre.
Traitements disponibles :
Médicaments Mode d’action Durée d’action
Antagoniste du K+,
• Gluconate de Ca++ Quelques minutes
améliore la conduction
Échange 1 à 2 mmol de
• Kayexalate® K+/g de résine dans la 1à4h
lumière digestive.
Favorisent l’élimination
• Diurétiques de l’anse 1à4h
urinaire du K+
Fait entrer le K+ dans les
• Insuline et glucose 30 min à 1 h
cellules
Fait entrer le K+ dans les
• B-2-stimulants 0 min à 1 h
cellules
Fait entrer le K+ dans les
• Bicarbonates 0 min à 1 h
cellules
• Dialyse Épuration du K+ < 15 minutes
Paraclinique
La démarche diagnostique comprend 5 étapes :
- Affirmer l’insuffisance rénale
- Affirmer son caractère chronique
- Préciser son stade et son rythme évolutif
- Poser le diagnostic étiologique
- Rechercher d’éventuels facteurs aggravants
Le diagnostic de l'insuffisance rénale chronique nécessite la mise en évidence de la
diminution de la filtration glomérulaire : portion filtrée de la créatinine.
La créatininémie pouvant être influencée par des apports nutritionnels ou la masse
musculaire, la clairance de la créatinine se présente comme le meilleur paramètre
de l’évaluation de la fonction rénale.
Il existe plusieurs formules d’estimation de la FG dont la plus connue est celle de
Cockcroft et Gault:
Clcr = [(140-age) x Poids] x (0.85 si femme).
72 x (créatininémie en mg/dl)
2) Echographie rénale
Elle permet d’étudier la taille, la structure ; la position, le nombre, le contour, la
présence de calcul ou de kystes ainsi que l’état des cavités pyélo-calicielles. Elle
permet de faire la différenciation cortico-médullaire. Cette dernière peut disparaître
en cas d’insuffisance rénale chronique par exemple.
3) Scintigraphie rénale
Elle a l’avantage d’évaluer plus les fonctions que les lésions anatomiques.
Examen Histopathologique (Biopsie rénale)
Elle détermine avec exactitude la nature du processus morbide dans le rein.
Autres examens : scanner rénal, artériographie rénale
Traitement
Le traitement a pour but d'atténuer ou d’arrêter la progression des complications
liées à l'insuffisance rénale chronique.
Le traitement médicamenteux comprend en fonction des cas :
Activité cardiaque
Les oreillettes reçoivent du sang des veines caves et des veines pulmonaires.
L’élévation de la pression au niveau des oreillettes entraine l’ouverture des valvules
atrio-ventriculaires qui permettent le déversement du sang au niveau des
ventricules. Le remplissage des ventricules s’effectuent au cours de la diastole.
L’augmentation de la pression à ce niveau entraine la fermeture des valvules atrio-
ventriculaires (tricuspide et mitrale) et l’ouverture des valvules sigmoïdes (aortique
et pulmonaire) qui constituent le point de départ de la grande circulation partant de
l’aorte et de la petite circulation partant de l’artère pulmonaire.
La circulation coronarienne a également comme point de départ la racine aortique
d’où émergent les deux artères coronaires droite et gauche.
Lors de chaque battement, le cœur émet deux bruits suivis d'une courte pause :
« Toum-Ta ». Le premier bruit, coïncidant avec la fermeture des valves triscupide et
mitrale et le début de la systole ventriculaire, est faible et prolongé. Le second bruit,
produit par la fermeture soudaine des valves sigmoïdes, est plus court et nettement
plus distinct. Ce rythme qui prend naissance à partir du nœud sinusal appelé
nœud de Keith et Flack est le rythme cardiaque normal qu’on appelle rythme
sinusal.
Définition
Etiologie
- Anémie, fièvre
- Grossesse
- Arythmies
- Hypertension artérielle
- Embolie pulmonaire
Physiopathologie
Dans le cœur, l'incapacité à éjecter le sang correctement vers l'aval se traduit par
une stagnation du sang dans le ventricule : la pression minimale (dite
télédiastolique) est augmentée.
Ces mécanismes sont parfois contradictoires et nocifs à long terme .Les traitements
proposés ont souvent pour but essentiel de régulariser ces mécanismes de
compensation.
Diagnostic
-Pression artérielle
différentielle pincée,
diminution de la PAS
et pouls alternant dans -Hépatomégalie, parfois expansive
les formes graves
Examens complémentaires
Biologie :
Urée et créatinine
Imagérie
- Radiographie standard
- Électrocardiographie(ECG)
- Echographie cardiaque
Traitement
Règles hygiéno-diététiques
Mesures diététiques :
L’arrêt du tabac doit être activement encouragé et peut comprendre une aide
médicalisée, l’utilisation de substituts nicotiniques, etc.
L’alcool est toléré à la mesure de 2 drinks par jour pour l’homme et 1 drink
pour la femme
Autre mesures
Evolution et complications
L’évolution peut être émaillée des complications dont les plus fréquentes sont les
troubles du rythme (surtout la fibrillation auriculaire), les accidents thrombo-
emboliques, l'insuffisance rénale.
Les facteurs de décompensation aiguë sont l'anémie, une infection, une embolie
pulmonaire, l'insuffisance respiratoire, une hypo ou hyperthyroïdie, un excès de sel,
l'arrêt d'un traitement.
Diurétiques de l’anse IV
Aminophylline 240-480mg iv
Définition
L'hypertension artérielle (HTA) est définie par l’OMS comme étant l'élévation
permanente des chiffres de la pression artérielle (dite tension artérielle ou TA) au
dessus de 140/90mmHg.
Etiologies
95 % des HTA n’ont pas de causes retrouvées ; on parle alors d’HTA essentielle.
Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition d’une HTA : hérédité, médicaments
ou toxiques (réglisse, vasoconstricteurs), excès pondéral (25 % des sujets en
surpoids sont hypertendus), facteurs nutritionnels ou environnementaux
(consommation sodée, alcool, sédentarité, stress).
5% des HTA dites secondaires seraient dues aux causes rénales et surrénales et
toxiques.
Facteurs favorisants :
Le tabagisme ;
Certains médicaments ;
L'obésité ;
Physiopathologie
PA = DC x RVS
- d’abord affirmer l’HTA par une mesure correcte de la pression artérielle chez un
malade au repos depuis au moins 5 minutes. Ce prélèvement doit être repris à
au moins 2 fois dans des conditions différentes.
Classification de l’HTA
Vertiges
Bourdonnement ;
Une fatigue ;
Cerveau :
Œil:
Hémorragies oculaires ;
Paralysies des nerfs oculomoteurs.
Cœur :
Insuffisance coronarienne
Rein :
Insuffisance rénale.
Pénis :
C'est pour éviter ces complications qu'il faut absolument traiter une hypertension
artérielle, même si elle ne provoque aucun symptôme chez le patient.
Paraclinique
- ECG
Examens d’urines:
- Protéinurie,
- Glycosurie,
Biochimie:
- Créatinine et urée
- Glycémie
Traitement
Tabagisme
alcoolisme
Inactivité physique
Diabète sucré
Dyslipidémie
Protéinurie, microalbuminurie
Le mode de vie
Relaxation.
Préférer l'huile et le beurre à la margarine qui est plus riche en sel s'il n'y a
pas d'hypercholestérolémie ;
Ne pas abuser des sels dits de régime car ce sont des sels de potassium qui
risquent de provoquer des hyperkaliémies ;
Par contre, tous les épices et condiments (sauf le sel) sont autorisés : jus de
citron, persil, poivre, ail, oignon, etc.
Balancer l’alimentation :
- Poissons
L'hygiène de vie
Le Traitement médical
- Produits efficaces
- Monothérapie
- Posologie faible
- Produitt disponible
- Coût abordable
- Réduction progressive de la PA
Selon les cas, d’autres classes des médicaments peuvent être utilisés :
Ionogramme sanguin ;
Electrocardiogramme.
- Encéphalopathie hypertensive
- AVC
- Hypertension maligne
- Dissection de l’aorte
- Eclampsie
- Les hommes sont beaucoup plus touchés que les femmes, avant 40 ans, on
a 8H/1F; à 70 ans : 1H/1F
- L’âge moyen des maladies est de 50-60 pour les hommes, et 60-70 ans pour
femme
- Facteurs de risque :
- Non modifiables: hérédité, sexe, âge
- Modifiables: HTA, tabagisme, diabète, obésité, inactivité physique
Physiopathologie
L’HTA, l’hyperlipidémie et le tabagisme sont incriminés dans la survenue de
l’ischémie myocardique. Ils entrainent des lésions endothéliales et augmentent la
perméabilité aux lipides. Les monocytes et les plaquettes adhèrent aux lésions puis
il s’en suit une prolifération des cellules musculaires lisses accompagné d’une
injection lipidique.
Le cholestérol favoriserait l'adhésion des monocytes sur la paroi artérielle. Ces
derniers pénétreraient alors l'intima pour se transformer en macrophages, cellules
absorbant les lipoprotéines, puis en cellules dites spumeuses, constitutives de
l'athérome.
Définition
L’angine de poitrine est une douleur précordiale provoquée par l’effort et cédant à
la cessation de celui-ci ou après la prise de la nitroglycérine. C’est une douleur
aiguë et intense dans la poitrine, provoquée par une insuffisance des apports en
oxygène au myocarde.
Sa gravité résulte de sa fréquence et de son potentiel à évoluer vers des
complications graves, voire mortelles.
Physiopathologie et étiologie
L'angine de poitrine résulte toujours d'une inadéquation entre les besoins en
oxygène du myocarde et les apports en oxygène par la circulation coronarienne.
La douleur de l'angine de poitrine est donc la conséquence d'une ischémie
myocardique.
Cette inadéquation est secondaire :
- Généralement (95% des cas) à des sténoses athéromateuses coronariennes
serrées, réduisant l'adaptation du débit à l'effort.
Diagnostic
Clinique
L’Anamnèse est capitale et suggère le diagnostic
Circonstances apparition et disparition douleur :
- Apparition au cours de l’effort
- Période post prandiale
- Après émotion, pendant l’acte sexuel
- Disparition au repos
- Le seuil angineux est bas le matin
NB. Le malade préfère rester debout
Caractéristiques de la douleur:
- Le caractère constrictif de la douleur est hautement évocateur ; décrite comme
une constriction, serrement, écrasement, impression d'étau. Parfois le gène à
l'effort est ressenti comme un blocage respiratoire plus qu'une douleur
proprement dite ; il s'agit alors d'une blockpnée dont la signification
diagnostique est la même.
Paraclinique
L’ECG reste l’examen paraclinique d’appoint souvent réalisé sur vélo ergométrique
ou tapis roulant dans le but de reproduire les conditions ayant entrainé la douleur.
L’examen positif est conclu en cas du sous-décalage ou surélévation du segment S-
T.
Traitement
- Trinitrine simple : 0,15mg ou Trinitrine caféinée : 0,30mg ou encore
Risordan : 5mg à sucer, ou le cedocard 1/4cé en sublingual
Puis traitement de l’hypertension artérielle et autres facteurs de risque
Une autre possibilité thérapeutique existe pour consolider le traitement initial avec :
- Aspirine anti-agrégante : 75 à 300 mg
- Aténolol(tenormine) : 50 à100 mg/j ou le metoprolol
- Adalate(nifédipine) peut être prescrite mais avec attention lorsqu’elle doit être
associée au B-bloquants
Un traitement chirurgical peut être indiqué dans des cas graves.
Clinique
Les douleurs surviennent principalement au repos, à prédominance nocturne en
deuxième partie de nuit, à la récupération d'un effort physique important.
Les épisodes douloureux sont intenses, volontiers prolongés au delà d'une dizaine
de minutes, accompagnées de sueurs et restent généralement sensibles à la
Trinitrine sublinguale
La coronarographie apporte la preuve du spasme coronaire qui concerne la
coronaire droite souvent.
L’ECG montre une surélévation et non dépression de ST, troubles de rythme et de
conduction.
Traitement
- Les dérivés nitrés
- Les inhibiteurs calciques
- Les B-bloquants sont contre-indiqués car peuvent favoriser le spasme.
Apparition des symptômes au repos ou après un effort peu intense chez un ancien
angineux stable, qui durent plus longtemps ou répondent moins bien à la
médication.
Clinique
La douleur porte les mêmes caractéristiques que celle de l’angor stable sauf qu’elle
est déclenchée au moindre effort, dure plus longtemps et ne cède pas à la trinitrine.
Traitement
- Hospitalisation, et repos
- Sédation, contrôle de la PA
- Antiagrégants, anticoagulants et thrombolytiques
- B-bloquants, inhibiteurs calciques
- Revascularisation (chirurgie)
Définition et épidémiologie
Nécrose d'une partie plus ou moins importante du myocarde, consécutive à une
obstruction brutale d'une artère coronaire.
Lors d'un infarctus du myocarde, l'irrigation d'une partie du cœur ne se fait plus ;
privées de sang et d'oxygène, les cellules du myocarde meurent, libérant leurs
enzymes qui détruisent le tissu environnant.
Les hommes sont atteints au moins deux fois plus souvent que les femmes, avant
60 ans.
Etiologie
L'obstruction de l'artère coronaire est presque toujours due à la formation d'un
thrombus sur une plaque d'athérome, constituée de dépôts de cholestérol, contre
la paroi artérielle interne, cette plaque se trouvant préalablement altérée (rompue
Clinique
L'infarctus se manifeste par une violente douleur de même type que celle de
l'angor :
Traitement
a) Traitement Médical
Thrombolyse
b) Traitement de la douleur :
Nitroglycérine et les opiacés par en IV (tramadole, dolantine…)
- Antiarythmiques: lidocaïne
- β-bloquants
Le tube digestif appelé aussi canal alimentaire est un tube musculaire qui parcourt
l’organisme de la bouche à l’anus et dont le rôle est la digestion des aliments. Il est
constitué de la bouche, du pharynx, de l’œsophage, de l’estomac, de l’intestin grêle,
du gros intestin et se termine par l’anus.
Il comprend également des organes annexes dont la langue, les dents, la vésicule
biliaires et les glandes dont les plus grosses sont les glandes salivaires, le foie et le
pancréas.
La longueur du tube digestif chez un cadavre est d’environ 9 mètres mais se trouve
un peu réduit à 8 mètres chez le vivant à cause du tonus musculaire chez le
vivant.
Processus digestifs
1. DIARRHEES AIGUES
Définition
b) Intracellulaire :
Soif
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- l'hygiène alimentaire
- l'hygiène des collective
2. DIARRHEE CHRONIQUE
La prise en charge consiste à remplacer les pertes mais elle est surtout étiologique.
3. CONSTIPATION
La constipation est une difficulté à déféquer constituée des selles rares et/ou
généralement dures et de petit volume.
Etiologies
Il peut s’agir :
Anomalie du contenu des selles : lorsqu'elles ne sont pas assez riches en eau
ni en fibres en particulier. Ce type de constipation est courant chez les
personnes dénutries : anorexie mentale, dépression, démence ainsi que lors
de maladies graves et chroniques.
Constipation iatrogène
Mais il est fort probable, que des mécanismes physiologiques plus complexes
restent à découvrir concernant l'action des neuroleptiques sur les cents millions de
neurones du système nerveux digestif.
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Anxiolytiques anticonvulsivants
Analgésiques opiacés
Antispasmodiques
Diurétiques
Inhibiteurs calciques
Anticholinergique
Antidiarrhéiques
Bronchodilatateurs
Antihistaminiques
Constipation organique
Maladie de Hirschsprung
Mégacôlon, dolichocôlon
Orientation diagnostique
Traitement
Exercice physique,
Relaxation.
La prescription de Laxatifs non irritants (par voie orale ou rectale) peut aider :
duphalac, dulcolax, laculose…
Causes
Traitement
Sont contre-indiqués :
les laxatifs stimulants avant l'âge de douze ans (du fait des nombreux effets
indésirables et interactions médicamenteuses),
les laxatifs par voie rectale ou les lavements peuvent entraver le réflexe
normal de défécation.
4. REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN
Le reflux gastro-œsophagien est défini par le passage dans l'œsophage d'une partie
du contenu gastrique, acide. Il s'agit d'un phénomène normalement intermittent et
silencieux qui se produit chez tous les sujets, en particulier après les repas.
Dans certains cas cependant, un reflux excessivement fréquent et/ou prolongé peut
Signes cliniques
Chez l'adulte, le symptôme le plus fréquent est le pyrosis, une sensation de brûlure
ascendante derrière le sternum. Le pyrosis survient volontiers lorsque le sujet est
allongé ou se penche en avant.
Une douleur épigastrique sans pyrosis et une mauvaise haleine (halitose) sont
fréquentes.
Asthme et bronchiolite,
Anémie.
Traitement
Traitement médicamenteux
Traitement chirurgical
Il reste réservé aux cas graves et rebelles aux traitements par médicaments, ou
récidivants à l'arrêt de ceux-ci.
Evolution et complications
Dans l’immense majorité des cas, le RGO est une affection sans gravité et le reste
au cours de son évolution.
- La sténose peptique
- L'endobrachyoesophage
- Cancer
- L'ulcère peptique
- L’hémorragie digestive
5. GASTRITE
Gastrite aigue
C’est une inflammation aiguë de la muqueuse gastrique définie par des lésions
endoscopiques. Il ne s’agit pas d’une entité clinique.
Etiologie
- l’alcool,
- les médicaments (aspirine et AINS),
- la primo-infection à H. pylori,
- l’ingestion de caustiques
- les défaillances multiviscérales.
Gastrite chronique
Le terme de gastrite chronique signifie la présence à l’examen histologique de la
muqueuse gastrique, des lésions inflammatoires et atrophiques plus ou moins
étendues et sévères qui peuvent entrainer la disparition progressive des glandes
gastriques aboutissant à une atrophie gastrique.
Elle est caractéristique de l’infection par H. pylori.
Etiologie.
Les causes sont, par priorité :
- l’infection à H. pylori
- l’auto-immunité
- les autres causes des gastrites
Clinique
La gastrite aigue se manifeste par :
- une douleur épigastrique (crampe ou brûlure),
- un syndrome dyspeptique en particulier post-prandial (inconfort épigastrique
lié à une pesanteur ou ballonnement épigastrique, une impression de
plénitude gastrique, une sensation de digestion prolongée),
- une anorexie, des nausées,
- des vomissements,
- une dysphagie,
La gastrite chronique peut évoluer sous un mode silencieux et se manifester par des
complications telle que :
- une hémorragie digestive (hématémèse, méléna),
- une anémie,
Paraclinique
Traitement
Hémorragies
Perforation de la paroi de l'estomac
La duodénite
6. ULCERE GASTRO-DUODENAL
Physiopathologie
- l’infection à H. pylori, qui est présente dans 85 % des cas d’ulcère gastrique
et dans 95 % des cas d’ulcère duodénal, contre 30 % dans la population générale.
Un sujet infecté sur six développe un ulcère duodénal.
- la prise d'AINS et corticoïde ;
- le tabac.
- L’alcool
Paraclinique
- Endoscopie
- Recherche de H pylori par des tests rapides à l’urée
- Bactériologie
- Anapath
Traitement
7. SYNDROME DE MALABSORPTION
Étiologie
Symptômes
Amaigrissement,
hyperphagie paradoxale
Diagnostic
8. CIRRHOSE HEPATIQUE
Définition
La définition de la cirrhose est histologique. C’est une affection irréversible et
diffuse du foie caractérisée par une fibrose cicatricielle qui désorganise
l’architecture lobulaire normale et entraîne la formation de nodules.
- l’alcool, dans 50 à 75% des cas, associé dans au moins 10 % des cas à une
hépatite virale C;
- l’hépatite chronique à virus C, dans 15 à 25 % des cas ;
- l’hépatite chronique à virus B, dans 5 % des cas.
- Les autres causes (5 % des cas) sont plus rares
Physiopathologie
sus-hépatiques qui se jettent dans la veine cave inférieure. En cas de cirrhose, cette
circulation est gênée par la fibrose entraînant une stase dans le système porte et
une augmentation de la pression dans ce dernier (hypertension portale). Cette
dernière induit la formation des dérivations que constituent la circulation veineuse
collatérale abdominale et les varices œsophagiennes.
a) Ascite
Complication la plus fréquente de la cirrhose alcoolique, l’ascite marque un
tournant évolutif de la maladie même si elle ne menace pas le pronostic vital à court
terme. Elle est souvent révélatrice de la cirrhose et peut apparaître spontanément
ou au décours d’une autre complication, en particulier une hémorragie digestive ou
une infection. L'ascite est le plus souvent indolore. Elle peut cependant provoquer
des douleurs abdominales lors de son apparition et entraîner un inconfort
abdominal et une dyspnée quand elle atteint un volume important. Elle est
détectable cliniquement lorsque son volume atteint 2,5 litres environ.
L'augmentation de volume de l'abdomen, la prise de poids (parfois masquée par
l'amaigrissement), l'examen physique qui met en évidence la matité déclive mobile,
permettent un diagnostic facile. L'échographie abdominale et surtout la ponction
abdominale le confirment si besoin.
Les 2 principales méthodes sont le régime désodé (de l’ordre de 2-3 g/jour de NaCl)
et les diurétiques qui bloquent la réabsorption du sodium au niveau du tube
contourné distal (ex: spironolactone) ou au niveau de la branche ascendante de
l'anse de Henlé (exemple: furosémide). Lorsque l’ascite est tendue, ce traitement
peut être précédé d’une ponction évacuatrice associée éventuellement à une
expansion volémique par perfusion de colloïdes ou d’albumine.
b) Hémorragies digestives
L’hémorragie digestive provient de la rupture des varices œsophagiennes le plus
souvent et se présente sous forme de :
hématémèse
méléna
rectorragie
Elles sont dues au déficit des facteurs de coagulation, à la thrombopénie, à la
fragilité vasculaire.
c) Encéphalopathie hépatique
L'encéphalopathie hépatique est définie par l'ensemble des manifestations neuro-
psychiques liée à l'insuffisance hépatocellulaire, et favorisées par les dérivations
portosystémiques. Sa pathogénie est en partie liée à l’hyperammoniémie
provenant de la dégradation des protéines dans le côlon par la flore digestive, le
cycle de l’urée étant déficient. Elle peut également représenter la complication
terminale d’une cirrhose ; elle survient alors le plus souvent spontanément et
d) Ictère
b) Complications hématologiques
C'est l'anémie macrocytaire par saignement ou par hémolyse. Il peut exister une
leucopénie (hypersplénisme). La thrombopénie est le plus souvent liée à un
hypersplénisme.
c) Complications endocriniennes
Une intolérance au glucose est fréquente mais le diabète insulinodépendant est
relativement rare. Il existe très souvent une insuffisance gonadique avec chez
l’homme une impuissance, une atrophie testiculaire, une dépilation, une
gynécomastie, et chez la femme une aménorrhée avec presque toujours une
stérilité.
d) Carcinome hépatocellulaire.
LE DIABETE SUCRE
Diabète sucré est une maladie métabolique (endocrinienne) caractérisée par une
carence absolue ou relative en insuline et une insulinorésistance entrainant une
glycosurie conséquente d’une hyperglycémie.
Classification
On distingue :
Physiopathologie
Clinique
Le diabète de type 2 ne se traduit parfois par aucun symptôme ou par les mêmes
symptômes que le diabète insulino-dépendant mais il est souvent découvert de
façon fortuite lors d'un examen ou d'une complication. Ces complications peuvent
être :
Paraclinique
Traitement
Dans le diabète de type II, le traitement fait appel à un régime alimentaire équilibré
et une activité physique régulière. Une perte de poids permet souvent de normaliser
la situation. Quelques antidiabétiques oraux :
- le Daonil(glibenclamide),
- glucidoral(carbutamide),
- amarel(glimepiride),
- glucinan(metformine).
A défaut de ces mesures, les anti-diabétiques oraux sont administrés. L’insulinine
est administrés en cas de situations d’hyperglycémie très élevée, de déséquilibre ou
des complications.
Complications du diabète
Elles concernent les deux types de diabète avec la même sévérité, et leur survenue
dépend étroitement de l'efficacité du contrôle de la glycémie moyenne.
Complications aiguës
Complications chroniques
1) Coma acido-cétosique
c) Réhydratation :
solutions isotonique de glucose 5% ou NaCl 0,9% (sérum physiologique) :
Quantité par 24 heures : 500c + débit urinaire;
sinon quantité en cc= (poids idéal x0,1 x 0,6) ;
Moitié des besoins en 6-8 heures et le reste en 16-18 heures.
2) Coma hyperosmolaire
- glucosé 5%
- physiologique 0,9%
- solution mixte (glucose 5%, physiologique 0,9%)
Donner la moitié des liquides en 6-8 heures et l’autre moitié en 16-18 heures
(pdt 24 heures de perfusion).
3) Coma hypoglycémique
Le traitement comprend :
- Faire suivre par un glucosé 10% qui doit couler pendant 6-8 heures
- Réajuster la dose d’insuline.
2. L’OBESITE
L’obésité est une maladie chronique définie par une augmentation de la masse
grasse et se calcule à partir de l’indice de masse corporelle (IMC) qui correspond au
poids/taille2 (en kg/m2).Elle est à l’origine de complications entraînant une
surmortalité ou aggravant le pronostic de pathologies associées.
En première approche, le diagnostic de l’obésité se fonde sur une définition basée
sur l’indice de masse corporel (IMC) ou body mass index (BMI) ou encore indice de
Quetelet : poids en kg divisé par le carré de la taille en mètre (P/T2).
L’indice de masse corporelle (IMC) s’applique aussi bien à la femme qu’à l’homme
jusqu’à l’âge de 65 ans. Il est considéré comme normal jusqu’à 25.
L’obésité débute au seuil de 30. Entre 25 et 29,9 il s’agit de surpoids.
L’IMC permet aussi une classification de l’obésité dont le but est de rendre compte
du risque majoré de comorbidité et de mortalité.
Classification IMC Risque de surmortalité ou de comorbidités
Référence 18,5-24,9 –––
Surpoids 25,0-29,9 légèrement augmenté
Obésité
I (modérée) 30-34,9 modérément augmenté
II (sévère) 35-39,9 fortement augmenté
III (morbide) > 40 augmentation majeure, ou massive quasi inéluctable
MÉCANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
L’obésité humaine est multifactorielle avec une importance très variable de chaque
facteur selon les individus.
a) Facteurs génétiques
Le degré d’héritabilité de l’excès de masse grasse est de l’ordre de 25 à 40 %, celui
de l’obésité abdominale de 50 %.
L’hérédité est polygénique, même si 70 % des sujets obèses ont au moins un parent
obèse.
L’expression phénotypique dépend souvent d’une interaction des facteurs de
l’environnement (alimentation, stress, dépense énergétique) avec ces gènes.
b) Balance énergétique
1. Apport énergétique
La composition en macronutriments de l’alimentation et les troubles du
comportement alimentaire contribuent à la prise de poids. L’excès d’apport
énergétique est souvent difficile à cerner par l’enquête alimentaire. Il existe une
grande inégalité des individus vis-à-vis du risque de gain pondéral face à un apport
énergétique comparable. L’excès d’apport est rarement massif ; pourtant, cumulé
sur des années, il peut être à l’origine d’une obésité considérable.
• Une densité énergétique élevée : la part des graisses par rapport aux autres
macronutriments favorise la constitution de l’obésité.
Les lipides ont un faible effet satiétogène et une faible capacité à promouvoir leur
propre oxydation alors que le contenu énergétique du repas est augmenté.
• La consommation interprandiale: la destructuration des repas ou la
suppression du petit déjeuner désynchronisent la prise alimentaire, accroissent
l’apport énergétique et aboutissent à un excès de stockage.
• La part de la consommation d’alcool ne doit pas être négligée dans le bilan
énergétique, d’autant qu’elle s’ajoute habituellement aux autres apports.
• Les troubles du comportement alimentaire sont souvent à l’origine de prises
alimentaires incontrôlées et sans faim, qui échappent aux enquêtes alimentaires.
2. Dépense énergétique
Elle est un autre paramètre variable d’un individu à l’autre, contribuant de façon
déterminante au bilan énergétique. La sédentarité est un facteur majeur de risque
de poids. Le style de vie moderne y prédispose tout en augmentant l’offre
alimentaire.
• La dépense énergétique de repos : l’activité physique favorise l’oxydation
lipidique et contribue à adapter la balance énergétique à un niveau satisfaisant.
Le coût énergétique de l’effort musculaire dépend en partie de facteurs génétiques
tout comme le niveau de la thermogenèse post-prandiale ou de la dépense
énergétique de repos.
c) Environnement
L’industrialisation et l’urbanisation réduisent la dépense énergétique.
Évaluation psycho-comportementale
L’alimentation a parfois valeur de refuge devant certaines insatisfactions de la vie.
Des troubles alimentaires qui en résultent peuvent conduire à une prise de poids.
L’individu tente de résoudre ces problèmes par une alimentation mal ou non
contrôlée.
L’analyse fine de ces troubles rend souhaitable l’intervention d’un psychiatre ou
d’un psychologue.
Médicaments
Certains favorisent une prise pondérale lorsqu’ils sont consommés de façon
chronique. Les neuroleptiques, le carbonate de lithium, les antidépresseurs
tricycliques, les antagonistes de la sérotonine, les sulfamides hypoglycémiants, les
glitazones et l’insuline sont les plus connus. La corticothérapie prolongée favorise
davantage une répartition androïde du tissu adipeux que le gain pondéral net
lorsque l’appétit est contrôlé.
Sevrage
L’arrêt du tabac est à l’origine d’une fréquente prise de poids de l’ordre de 5 à 6 kg à
la fois pour des raisons métaboliques et de compensation. D’autres sevrages
alcooliques ou toxicomaniaques peuvent être suivis d’un rebond pondéral pouvant
aller jusqu’à l’obésité.
C. Examens complémentaires
Le bilan biologique est limité aux paramètres qui contribuent à préciser les
répercussions en termes de risque: la glycémie à jeun, le bilan lipidique comprenant
le cholestérol total, les triglycérides, l’HDL-cholestérol et le calcul du LDL-
cholestérol, l’acide urique et les γ-GT. Le bilan endocrinien s’impose en
présence de symptômes évocateurs : TSH en cas de signes compatibles avec une
hypothyroïdie, cortisolémie et cortisolurie pour éliminer un hypercorticisme.
Les dosages d’insuline ou de leptine n’ont pas d’indication en routine clinique.
Les autres examens complémentaires ne sont pas systématiques.
L’électrocardiogramme est indispensable en cas d’autres facteurs de risque
cardiovasculaire associés.
COMPLICATIONS
L’obésité est une maladie du fait des complications qui ponctuent son évolution et
parce qu’elle est un facteur associé de façon indépendante à une mortalité précoce.
Cette relation est observée surtout dans l’obésité abdominale qui prédispose aux
complications métaboliques et à l’hypertension artérielle (HTA). Elle est beaucoup
plus modérée dans l’obésité gynoïde.
1. Pathologie cardiovasculaire
L’excès de poids avec adiposité abdominale est associé à un risque accru
d’événements coronaires, d’insuffisance cardiaque et d’hypertension artérielle.
2. Complications respiratoires
En dehors de la dyspnée d’effort secondaire aux répercussions directes de l’excès de
poids sur la compliance thoracique et pulmonaire et l’hypoventilation alvéolaire,
c’est le syndrome d’apnée du sommeil qui est la complication la plus remarquable.
Présent dans plus de 25 % des cas d’obésité sévère, il a des répercussions sur la vie
sociale, la sécurité et favorise l’installation d’une hypertension artérielle et d’une
hypertension artérielle pulmonaire.
3. Complications métaboliques
Le diabète de type 2 : l’insulinorésistance marquée dans l’obésité
abdominale, même modérée, favorise l’apparition d’un diabète. La prévalence du
diabète de type 2 est multipliée par 3 chez les sujets obèses. Il existe une
susceptibilité génétique commune au diabète et à l’obésité. Plus de 50 % des
diabétiques sont obèses.
Les dyslipidémies sont fréquentes en cas d’obésité abdominale. Il s’agit
surtout d’hypertriglycéridémies ou de dyslipidémies mixtes caractérisées par une
baisse du HDL-cholestérol et une augmentation des LDL petites et denses
particulièrement athérogènes.
Le syndrome plurimétabolique (ou syndrome X) est fréquent. Il associe une
obésité abdominale, une insulinorésistance avec intolérance glucosée ou diabète,
une dyslipidémie athérogène, une hyperuricémie, une hypertension artérielle. Il
expose à un haut risque cardiovasculaire.
4. Complications ostéo-articulaires
Mécaniques, dominées par la gonarthrose et les lombalgies, elles sont responsables
d’une altération de la qualité de la vie et du handicap. Elles sont particulièrement
sévères dans les obésités sévères.
5. Complications hépato-digestives
La lithiase biliaire est plus fréquente chez la femme obèse. La stéatose hépatique est
quasi constante dans l’obésité abdominale et peut exposer à des complications
évolutives hépatiques
Le reflux gastro-oesophagien est fréquent.
6. Perturbations endocriniennes
L’hyperoestrogénie et ses conséquences hyperplasiques sur le sein et l’endomètre
est plus fréquente dans l’obésité. Indépendamment du syndrome des ovaires
polykystiques l’obésité peut être à l’origine d’une dysovulation et d’une hypofertilité.
7. Autres complications somatiques
Le risque relatif de cancer est augmenté : cancer du sein et de l’endomètre chez la
femme, cancer colique et de la prostate chez l’homme. Les risques anesthésiques et
péri-opératoires sont majorés. Les troubles de la circulation de retour favorisent les
8. Répercussions psychosociales
Elles sont considérables. L’altération de la qualité de la vie, la gêne fonctionnelle
ressentie dans la vie quotidienne, la discrimination sociale notamment dans le
monde du travail sont à l’origine d’une mésestime de soi et d’altération de l’image
du corps. Il en résulte un sentiment d’incapacité à l’origine d’une mise en invalidité
plus fréquente pour raisons médicales.
5. Approche pharmacologique
L’offre médicamenteuse est restreinte dans l’obésité. Deux molécules seulement
sont commercialisées. Elles sont à prescrire, séparément, en cas d’échec des
mesures précédentes chez des patients dont l’IMC est supérieur à 30, voire à 27 s’il
existe des complications. La durée d’administration préconisée par l’AMM
(autorisation de mise sur le marché) est de 2 ans au plus. L’arrêt du traitement est
conseillé si la perte de poids est inférieure à 5 %.
• L’orlistat (Xenical) est un inhibiteur des lipases digestives, administré avant
les repas ; la diminution de l’hydrolyse des triglycérides alimentaires permet une
réduction d’un tiers de l’absorption des graisses ingérées et donc une diminution
des apports énergétiques. Les effets secondaires à type de stéatorrhée gênante
(diarrhée, fuite anale) sont la conséquence de l’excès d’apport en graisses.
• La sibutramine (Sibutral) est un anorexigène central qui agit en inhibant la
recapture de la sérotonine et de la noradrénaline. À la dose de 10 à 15 mg/j cette
molécule, qui n’est pas une amphétamine, permet d’obtenir une perte de poids
comparable à celle obtenue avec l’orlistat.
6. Chirurgie de l’obésité
Il faut distinguer la chirurgie bariatrique dont le but est de favoriser la perte de
poids par une réduction des ingesta ou une diminution de l’absorption, de la
chirurgie plastique comportant une ablation du tissu adipeux dans un souci
esthétique.
La chirurgie bariatrique (gastroplastie) est dominée par les interventions réduisant
le volume gastrique. La gastroplastie crée un néogastre de petit volume (15 à 50 mL)
et réduit l’orifice de vidange. Il en résulte une contrainte augmentant la satiété et
empêchant une alimentation normale sous peine de vomissements et de douleurs.
Complications du traitement
Les régimes comportant une restriction excessive exposent à des complications
psycho-comportementales. Ils favorisent les troubles du comportement alimentaire
et la survenue d’états dépressifs, rappelant ainsi combien l’alimentation joue un
rôle majeur dans l’équilibre d’une personnalité.
L’alternance de perte et de reprise pondérales, c’est-à-dire de succès et d’échecs
contribue à induire des troubles de la personnalité avec frustration et culpabilité, et
constituerait un facteur de risque de surmortalité.
Les régimes prolongés mal équilibrés peuvent être à l’origine de carences et de
dénutrition d’autant plus difficiles à reconnaître que l’aspect général reste souvent
florissant.
Mesures préventives
Des actions de prévention, relayées par des organismes chargés de l’éducation pour
la santé, par les médias et par les éducateurs sont à soutenir par les professionnels
de santé.
Les campagnes de prévention n’ont de sens que si elles sont réalistes et évaluées.
Elles doivent avoir des objectifs clairs et simples et éviter de favoriser l’installation
de troubles du comportement alimentaire ou de carences.
Leurs objectifs principaux sont l’augmentation de l’activité physique, la diminution
des consommations alimentaires interprandiales.
La prévention ciblée suppose un dépistage des sujets chez qui le risque de prendre
du poids est important.
Elle s’appuie sur une action personnalisée dont le but est de modifier les
comportements en fonction des habitudes. Elle est une obligation lors de l’existence
de maladies dont le pronostic est aggravé par l’installation d’une obésité : diabète,
hypertension artérielle, dyslipidémie, etc.
1. L’Infection
- Infection : invasion d’un organisme vivant par des micro-organismes
pathogènes. Les agents infectieux sont : des bactéries, des virus, des
parasites, des champignons inférieurs (et des levures), des prions (agent
infectieux non conventionnel).
La maladie infectieuse est donc une traduction clinique de l’infection. C’est une
conséquence de l'envahissement d'un organisme animal ou humain par un agent
pathogène.
- L’immunité
- La malnutrition
- L’âge
- La grossesse
- Les immunisations et maladies antérieures
3. Notions sur le système immunitaire
2. Cellules phagocytaires
Les cellules du sang circulant sont les phagocytes, comprenant les macrophages et
les polynucléaires neutrophiles, qui incorporent et tuent les germes ; les cellules «
natural killer » (NK), qui reconnaissent les cellules infectées par des virus, s'y fixent
et les tuent en y faisant pénétrer des substances chimiques létales ; les mastocytes,
qui contiennent de grosses granulations de substances chimiques (perforine,
granzymes) libérées dès qu'elles reçoivent une stimulation appropriée.
3. Le système du complément
4. Les cytokines
Elles sont sécrétées par les cellules immunocompétentes stimulées par une
agression extérieure. Elles participent au phénomène de l’inflammation et sont ainsi
appelées médiateurs de l’inflammation.
Les principales cytokines sont les interleukines 1 à 15, les interférons alpha, bêta et
gamma, et les facteurs de croissance, le Tumor necrosing factor(TNF). Outre les
cytokines, les autres médiateurs les plus importants sont : l'histamine, les kinines,
les prostaglandines et leucotriènes.
5. L’inflammation
La réaction ou réponse inflammatoire est déclenchée dès que les tissus sont atteints
par un traumatisme physique (un coup), une chaleur intense, une irritation due à
des substances chimiques ou une infection causée par des virus, des bactéries ou
des mycètes. L'inflammation est avantageuse à plusieurs égards :
- Elle empêche la propagation des agents toxiques dans les tissus environnants.
- Elle élimine les débris cellulaires et les agents pathogènes.
- Elle amorce les premières étapes du processus de réparation.
Les quatre signes majeurs de l'inflammation aiguë (à court terme) sont la rougeur,
la chaleur, la tuméfaction et la douleur. Si l'endroit enflammé est une articulation,
les mouvements de cette articulation peuvent être temporairement gênés. La partie
lésée se trouve donc au repos forcé, ce qui contribue à la guérison. Certains
revanche, la liaison de ces anticorps à l'antigène est faible, et donc leur efficacité
limitée.
La Vaccination
C’est l’administration d'un vaccin ayant pour effet de conférer une immunité active,
spécifique d'un micro-organisme, rendant l'organisme réfractaire à la maladie dont
il est responsable : les agents infectieux, inactivés ou tués, ou seulement certains
de leurs constituants, choisis pour leur pouvoir immunogène, sont administrés à
l'individu.
Cette immunisation contrôlée a pour but de mettre en place des moyens de défense
adaptés à la protection contre les agents infectieux pathogènes.
Elle lui permet de produire des anticorps contre l’antigène introduit.
Mode d'action
L’immunisation active n'apparaissant que plusieurs jours ou plusieurs semaines
après l'administration du vaccin, la vaccination représente le plus souvent un
moyen de prévention contre une infection donnée. Mais elle peut être aussi utilisée
pour renforcer les défenses de l'organisme contre une infection déjà installée
(vaccinothérapie).
La sérovaccination associe la vaccination (protection à long terme) et la sérothérapie
(action immédiate) ; ainsi prévient-on le tétanos chez les personnes non vaccinées
susceptibles d'avoir contracté la maladie à l'occasion d'une blessure, même minime.
Inoculation
Selon le vaccin, l'inoculation peut être faite par voie sous-cutanée, intramusculaire
ou intradermique. On a recours aujourd'hui à deux types de vaccination :
Vaccinations courantes
Les vaccinations concernent des maladies graves, fréquentes et évitables.
a) Chez l'enfant
- contre la rougeole, les oreillons et, pour les filles, contre la rubéole (vaccin
R.O.R.).
Enfin, en vue d'un voyage dans un pays où sévissent encore des maladies à
potentiel épidémique (choléra, fièvre jaune, par exemple), les vaccinations
correspondantes doivent être pratiquées. Celle contre la fièvre jaune (vaccin
antiamaril) est, selon les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé
(O.M.S.), obligatoire.
b) Chez l'adulte
Revaccination
En raison de l'immunité limitée conférée par certains vaccins, il est nécessaire de
pratiquer une nouvelle vaccination (rappel) quelque temps après la première. Ainsi,
pour la fièvre jaune, la vaccination est-elle recommandée tous les 10 ans.
Si des modifications antigéniques apparaissent au cours du temps dans la
structure des virus, la vaccination doit être renouvelée chaque année avec un
nouveau vaccin (vaccination annuelle contre le virus de la grippe, qui se modifie
fréquemment).
Contre-indications
Effets indésirables
1. FIEVRES TYPHOIDES
Définition et étiologie
Symptomatologie
Diagnostic
Diagnostic d’orientation.
L’hémogramme peut orienter le diagnostic : une leucopénie peut être notée (taux
des globules blancs inférieur à 4.000 par mm3). Celle-ci n’est pas constante. Mais, il
faut faire attention, l’hyperleucytose peut témoigner d’une complication.
- Le test soit réalisé avant le 6ème jour c'est-à-dire avant que les anticorps
n’apparaissent ;
- il y a une carence immunitaire
- la souche utilisée est différente de la souche responsable de la maladie ;
- le traitement a été instauré précocement : Le chloramphénicol inhibe la
synthèse protéique et donc diminue le potentiel antigénique. De ce fait
l’organisme n’élabore pas les anticorps.
- L’usage des corticoïdes peut entrainer un blocage de la formation des
anticorps par l’action immunosuppressive.
Diagnostic de certitude.
- Hémocultures.
- Coprocultures.
Il faut en faire au moins deux pour augmenter la possibilité de mettre les germes en
évidence.
Sans traitement, elles sont positives durant toute la maladie. L’excrétion des germes
diminue après la 6ème semaine.
Traitement
Traitement
Le traitement consiste essentiellement à compenser les pertes digestives d’eau et
d’électrolytes. La réhydratation est assurée par voie orale ou par voie intraveineuse,
selon le degré de déshydratation. L’amélioration est perceptible au bout de quelques
heures et la guérison, sans séquelle, est obtenue en quelques jours.
L’antibiothérapie faite des cyclines peut être utile dans les cas graves, mais
l’émergence de souches de vibrions cholériques multi-résistantes aux antibiotiques
en limite l’indication.
Les mesures d’hygiène générale sont essentielles dans la lutte contre le choléra,
impliquant une véritable mobilisation sanitaire en cas d’épidémie, et un
développement de l’éducation sanitaire dans les pays où le choléra sévit
régulièrement.
Vaccination
Le vaccin existant ne protège que contre Vibrio cholerae sérotype O1 et qu’il
n’existe pas aujourd’hui de vaccin actif contre Vibrio cholerae O139 qui constitue la
plus grande menace.
3. SHIGELLOSE
Maladie infectieuse causée par une bactérie à Gram négatif du genre Shigella,
entraînant une inflammation importante de la muqueuse du côlon.
Clinique
Dans la forme dysentérique aigue typique de l’adulte
Le début est brusque après une incubation de quelques heures à quelques jours.
Le tableau clinique associe un syndrome dysentérique et des signes généraux.
Le syndrome dysentérique comprend :
- Des douleurs coliques, épreintes, ténesme
- Emission des selles innombrables (jusqu’à 100/24h), afécales, faites de
mucus, de pus et de sang
- Les crachats dysentériques alternent souvent avec des selles diarrhéiques
- Les vomissements sont fréquents
Les signes généraux sont parfois sévères :
- Fièvre élevée autour de 39-40°C
- Altération de l’état général par une adynamie ou asthénie, une
déshydratation,
- Arthralgie, myalgie
- Tachycardie et polypnée
Dans la forme grave, la shigellose peut évoluer vers une péritonite, une perforation
colique ou une hémorragie digestive.
Diagnostic
Traitement
Prévention
4. DYSENTERIE AMIBIENNE
Est un trouble intestinal caractérisé par une évacuation anormale des selles
petites, liquides et fréquentes, glaireuses et parfois striées de sang dont
l’agent étiologique est un protozoaire, Entamoeba hystolitica. Il se présente
sous trois formes :
Transmission
Symptomatologie
a) Forme intestinale
Une forme diarrhéique aiguë :
- forte diarrhée,
- selles pâteuses ou liquides,
- température normale.
Une forme dysentérique aiguë :
- 5 à 15 selles glairo-sanguinolentes par jour
- des crachats rectaux,
Diagnostic de la maladie
Traitement
1. Amibiase intestinale
2. extra-intestinale
Métronidazole 3x500 mg(vial de 100 ml/500 mg) / j à raison de 1h30 par perfusion
pdt 3 à 5 j(en général) puis po pour atteindre 10 j, au moins
Traitement symptomatique
- Réhydratation
Évolution
L'amibiase a une tendance à la chronicité avec des rechutes coliques qui peuvent se
produire à tout moment et dégradent un peu plus à chaque fois la muqueuse
intestinale, y laissant des lésions cicatricielles. C’est ce qu’on appelle la colite post-
amibienne avec alternance de diarrhée et de constipation, et douleurs coliques.
Complications
Prévention
5. LAMBLIASE ou GIARDIASE
Maladie parasitaire provoquée par la présence dans l'intestin grêle d'un protozoaire
flagellé, Giardia lamblia. La lambliase se manifeste dans le monde entier mais est
surtout fréquente dans les pays tropicaux.
Contamination
Le parasite, présent sous forme de kyste (c'est-à-dire dans une coque) sur le sol,
dans l'eau et les aliments ou sur les mains sales, se transmet tel quel d'un individu
malade à un individu sain. Une lambliase se propage facilement lors du partage
d'un repas, par exemple, entre les membres d'une famille ou d'un groupe :
personnes vivant en institution, enfants fréquentant les crèches ou les garderies,
etc.
Clinique
Traitement et prévention
Prévention
6. LES NEMATODES
L'ascaridiase touche environ 1,5 milliard d'individus sur toute la surface du globe,
surtout dans les zones tropicales et, en Europe, dans les zones rurales.
Contamination
L'ascaridiase se contracte par ingestion d'œufs d'ascaris souillant l'eau, les fruits et
les légumes. Après avoir éclos dans le tube digestif, les vers gagnent le foie, les
poumons puis l'intestin grêle, où ils deviennent adultes ; les femelles pondent des
œufs, rejetés dans les selles.
Symptômes et Diagnostic
La présence du ver se manifeste d'abord sous forme de toux et de douleurs
thoraciques. Les symptômes de cette « bronchite » disparaissent rapidement : le
malade présente alors des signes de fatigue, devient irritable et nerveux ; il souffre
de prurit (démangeaisons), de diarrhée, de douleurs abdominales, de nausées et
d'amaigrissement.
Le diagnostic est établi par la recherche des œufs d'ascaris dans les selles, par
examen au microscope.
Traitement et Prévention
Le traitement consiste en l'administration de médicaments antihelminthiques :
flubendazole, pyrantel ou mébendazole.
Contamination
Les œufs des ankylostomes se trouvent sur le sol, expulsés dans les excréments des
personnes contaminées. Ils se développent à l'humidité et donnent des larves
pouvant s'introduire dans la peau de toute personne qui entre en contact avec elles,
le plus souvent en marchant pieds nus dans les régions infestées ou en manipulant
de la terre contaminée, pour la culture ou la fertilisation des sols. Après s'être
introduites dans le corps, les larves pénètrent dans la circulation sanguine et
gagnent la trachée, le pharynx ou les poumons, puis l'appareil digestif. À l'âge
adulte, elles se fixent, par leurs crochets, à la paroi de l'intestin grêle.
Symptomatologie
L'infection se traduit alors par des douleurs et des brûlures épigastriques, une
diarrhée, des nausées et un amaigrissement. Quand les vers sont très nombreux,
ils provoquent une anémie, caractérisée par la pâleur du malade, son
essoufflement, le gonflement de son visage et de ses membres. Cette anémie est
particulièrement dangereuse chez la femme enceinte.
Diagnostic
Les œufs sont recherchés dans les selles par examen microscopique.
Traitement et prévention
Le traitement repose sur l'administration de médicaments antihelminthiques tels
que le mebendazol, le tinidazol, le pyrantel, le flubendazole ou l'albendazole.
L'oxyurose est une parasitose répandue, qui touche les enfants d'âge scolaire, les
vieillards et les personnes placées dans des hôpitaux psychiatriques ou de long
séjour. Cette maladie, souvent familiale, est la parasitose infantile la plus fréquente
dans les pays tempérés. C'est cette maladie qui est évoquée principalement dans
l'expression courante « avoir des vers ».
Contamination
Les parasites adultes ressemblent à de petits filaments blancs de moins de 1
centimètre de long. Ils vivent sur la muqueuse du côlon des êtres humains. Une fois
fécondé, le ver femelle parcourt tout le côlon et dépose les œufs embryonnés et
infestants sur la peau autour de l'anus, avant de mourir.
Symptômes et Signes
Les troubles provoqués par une oxyurose sont moins importants chez les adultes
que chez les enfants.
Diagnostic
Les vers sont parfois visibles dans la région anale, à la surface des selles ou dans
les slips. En dehors de ces cas, la meilleure méthode diagnostique consiste à
prélever des œufs sur le bord de l'anus du patient à l'aide d'une bande de papier
adhésif (Scotch-test) et à les examiner au microscope.
Traitement et Prévention
Le traitement, appliqué le même jour à toute la famille, consiste à administrer des
médicaments antihelminthiques, à nettoyer le sol des chambres (de préférence à
l'aspirateur) et à faire bouillir draps, linge de corps, pyjamas, chemises de nuit, etc.
Des mesures d'hygiène plus générales s'appliquent à titre curatif mais aussi
préventif : coupe des ongles, lavage des mains avant chaque repas et après être allé
à la selle.
6.4. Anguillule
Contamination
Les larves d'anguillule sont déposées sur le sol avec les selles et s'y développent.
Lorsqu'on marche pieds nus sur le sol contaminé, elles pénètrent dans l'organisme
à travers la peau et, par la circulation sanguine et lymphatique, gagnent les
poumons puis l'intestin grêle
Symptômes et signes
L'infection se traduit d'abord par une toux, une difficulté à respirer, puis par des
douleurs et des brûlures épigastriques, une diarrhée à répétition, des poussées
d'urticaire, des démangeaisons et une inflammation du derme (Syndrome de Larva
migrans cutané, ou Larva currens).
Diagnostic
Les larves d'anguillule sont recherchées dans les selles par examen microscopique,
et par une technique de laboratoire spécifique (technique de Baermann).
Traitement et prévention
L'anguillulose est combattue par administration d'antihelminthiques comme le
tiabendazole ou mebendazole, de plus en plus fréquemment, l'ivermectine,
médicament très efficace et bien toléré.
7. LES PLATELMINTHES
7.1. Ténia
Les cestodes sont des vers plats. L'adulte mesure de 1,5 cm (ténia du chien) à 10 m
(ténias du porc et du bœuf). Il est équipé d'une tête, le scolex, munie de crochets
permettant la fixation à la paroi intestinale de son hôte. Le corps est constitué de
segments, les proglottis, dont le nombre peut atteindre plusieurs milliers. Ces
segments contiennent les organes reproducteurs, testicules et ovaires (les ténias
sont hermaphrodites). Les proglottis de l’extrémité du corps, qui ont atteint leur
maturité, sont remplis d’œufs. Dépourvu de bouche, d’anus et de tube digestif, le
corps du ténia est donc entièrement voué à la fixation à l’hôte et à la reproduction.
Il se nourrit de nutriments partiellement digérés qui diffusent à travers la surface
de son corps et grandit par augmentation du nombre de ses proglottis.
Clinique
Les signes cliniques de la maladie comprennent des troubles gastro-intestinaux, des nausées et une
perte de poids. Elle est souvent détectée par la découverte des anneaux du ténia dans les selles.
Traitement et Prévention
La prévention des téniases se fonde sur les contrôles vétérinaires effectués sur la
viande de boucherie. Dans les régions où les contrôles sont insuffisants ou
inexistants, le seul mode de prévention réside dans une cuisson suffisamment
longue de la viande. Dans le cas des échinococcoses, le seul mode de prévention
réside dans le nettoyage des mains avant de manger.
2. Bilharziose ou schistosomiase
Les bilharzies ou schistosoma sont des vers de la classe des trématodes, qui vivent
dans l'appareil circulatoire de l'homme.
Le Cycle
Clinique
a) S. haematobium
- Dysurie
- Pollakiurie
- Douleurs sus-pubiennes
- Impression de chaude pisse
- Spermatorrhée
- Hématurie
b) S. mansoni
c) S. Intercalatum
- Coliques
- Diarrhée (selle sanguinolente)
- Douleurs rectales
- Ténesme
- Prolapsus rectal
Complications communes
Diagnostic
Traitement
Prévention
BIBLIOGRAPHIE
- Cook DJ, Fuller HD, Gordon MB, Risk factors of gastrointestinal bleeding in
critically illpatients., N Engl J Med 1994
- http://www-sante.ujf-grenoble.fr/SANTE/CardioCD/cardio/index.html:
Sémiologie et pathologie cardiovasculaires, Site Internet du Service de
Cardiologie du CHU de Grenoble
- Vacheron A., Le Feuvre C., Di Matteo J., Cardiologie, 3ème édition Mars,
Expansion Scientifique publications,Paris, 1999,