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FACULTE DE MEDECINE
COURS DE PHYSIOPATHOLOGIE
A L’USAGE DES ETUDIANTS DE TROISIEME GRADUAT
SCIENCES BIO-MEDICALES
Elle est en outre, une branche charnière de la médecine qui permet non seulement de
comprendre les lésions anatomo-cliniques et les troubles physiologiques mais aussi d’orienter
les essais de prévention et de traitement.
CHAP. I : GENERALITES
CHAP. II : PHYSIOPATHOLOGIE GENERALE DU CHOC
CHAP. III : ASPECTS PHYSIOPATHOLOGIQUES PARTICULIERS DES CHOCS :
- HYPOVOLEMIQUE
- CARDIOGENIQUE
- PAR OBSTACLE EXTRA-CARDIAQUE
- REDISTRIBUTIFS (CHOCS SEPTIQUE ET ANAPHYLACTIQUE)
CHAP. IV : PHYSIOPATHOLOGIE DE L’OEDEME ET SES VARIANTES
(OEDEME AIGU DU POUMON ET OEDEME CEREBRAL)
CHAP. V : PHYSIOPATHOLOGIE DE LA FIEVRE
CHAP. VI : PHYSIOPATHOLOGIE DE LA DOULEUR
CHAP. VII : PHYSIOPATHOLOGIE DES PERTURBATIONS HYDRO-
ELECTROLYTIQUES ET ACIDO-BASIQUES
CHAP. VIII : PHYSIOPATHOLOGIE DES PLAIES ET CONTUSIONS DES PARTIES
MOLLES
CHAP. IX : PHYSIOPATHOLOGIE DES BRULURES THERMIQUES CUTANEES
RECENTES
1.1.1. LA MALADIE
L’étiologie est l’étude des causes, des facteurs responsables des manifestations
anatomo-cliniques tandis que la pathogénie est l’étude des mécanismes c’est-à-dire la
séquence, la suite des événements qui conduisent à la maladie ou qui se développent ou qui
apparaissent au cours de la maladie depuis ses débuts ainsi que les facteurs qui peuvent
influencer la maladie.
La physiopathologie constitue la charnière dynamique et scientifique en montrant
comment les facteurs pathogéniques interviennent pour conduire aux manifestations
morbides.
Par exemple, l’œdème aigu du poumon :
- étiologie : Insuffisance ventriculaire gauche ;
- facteur pathogénique : Augmentation de la pression hydrostatique dans les capillaires
pulmonaires.
- Manifestations cliniques vont découler des processus physiopathologiques suivants :
hypoxie du fait de la présence du liquide intra-alvéolaire, de la disparition du
surfactant entraînant un collapsus alvéolaire, de l’œdème interstitiel
contribuant à la fermeture des petites voies aériennes ;
modification du contenu sanguin en CO2 ;
modification de l’équilibre acido-basique.
1.1.3. ANATOMO-PATHOLOGIE ET PHYSIOPATHOLOGIE
La sémiologie étudie les signes cliniques et paracliniques d’une maladie ; tandis que la
physiopathologie éclaire bon nombre des signes de la maladie. Par exemple, l’anémie dans le
paludisme.
2.1. DEFINITION
Le choc est défini (Harrison) comme un état au cours duquel une réduction profonde et
diffuse de la perfusion tissulaire entraîne des lésions cellulaires qui sont initialement
réversibles mais qui deviennent irréversibles si cet état se prolonge.
Le terme choc (Cecil) est un terme non spécifique actuellement utilisé pour décrire des
syndromes complexes, physiopathologiques, survenant dans une multitude d’étiologies.
Le point commun de tous ces syndromes est la défaillance du système circulatoire à maintenir
une fonction et une perfusion cellulaires.
L’hypoperfusion entraîne un déséquilibre entre besoins et apports en oxygène et autres
substrats d’où dysfonctionnement cellulaire.
Le débit cardiaque (DC) est fonction de deux variables : la fréquence cardiaque (FC)
et le volume d’éjection systolique (VES). Chez l’adulte normal au repos, une FC de 70/’ et un
VES de 70-75ml/’ entraînent un DC d’environ 5l/min.
1° LA FREQUENCE CARDIAQUE
Selon les mécanismes pathogéniques initiaux, les syndromes de choc peuvent être
considérés comme une évolution de l’une des quatre anomalies fondamentales :
- (1) hypovolémie : choc hypovolémique est le type le plus fréquent de choc. Il est en
rapport avec une réduction absolue et souvent brutale du volume sanguin circulant par
rapport à la capacité du système circulatoire (exemple choc hémorragique) ;
- (2) altération ou détérioration aiguë de la fonction cardiaque liée à une agression
myocardique initiale (choc cardiogénique) entraînant un volume d’éjection
ventriculaire inadapté (par exemple infarctus du myocarde) ;
- (3) obstruction des principaux conduits vasculaires (choc par obstacle extracardiaque),
habituellement le résultat d’une agression qui n’est pas d’origine
myocardique intrinsèque (exemple tamponnade cardiaque) ;
- (4) distribution inappropriée du DC (choc distributif) secondaire à une vasodilatation
anormale (par exemple choc septique).
2.4. PHYSIOPATHOLOGIE
1° FONCTION MITOCHONDRIALE
2° ALTERATIONS METABOLIQUES
6° ANOMALIES LYSOSOMIALES
Les plus grandes concentrations de lysosomes dans l’organisme sont retrouvées dans
le foie, les reins et la rate. Leurs enzymes peuvent hydrolyser de multiples macromolécules
intra et extracellulaires. Elles peuvent être libérées de leurs organelles à la suite de certains
types d’agression cellulaire. Ces enzymes peuvent contribuer à la pathogénie ou à l’extension
et à la pérennisation du choc. Elles sont plus actives à un pH acide, ce qui les rend
potentiellement plus destructives en cas d’hypoxie et de choc.
8° ACTIVATION DU COMPLEMENT
9° EICOSANOIDES
L’électron isolé dans ces radicaux peut réagir avec tous les composants cellulaires,
mais plus particulièrement avec les acides gras insaturés et les acides aminés souffrés et
entraîner des lésions cellulaires.
11° FACTEUR DE NECROSE TISSULAIRE
Le facteur de nécrose tissulaire (TNF, cachectine) paraît être l’un des principaux
médiateurs (provenant des macrophages) du choc septique.
Il entraîne la suppression de la biosynthèse de la lipoprotéine lipase par les adipocytes,
l’induction des déterminants antigéniques sur les fibrocytes et les cellules endothéliales, la
stimulation de la production de PGE2 et de collagénase et activation des neutrophiles, effet
catabolique sur l’os et le cartilage, pyrogène endogène.
Le choc peut être considéré comme l’évolution à travers plusieurs étapes de gravité
croissante et de perturbations métaboliques, allant des perturbations réversibles à des
perturbations irréversibles.
2.6.1. CIVD
2.6.2. SDRA
Précédemment connu sous le nom de poumon de choc, le SDRA est en rapport avec
les complications désastreuses de la défaillance de la microcirculation pulmonaire.
Il est défini physiologiquement comme l’existence d’une hypoxémie sévère, des anomalies
radiographiques à type d’infiltrats pulmonaires diffus, une diminution de la compliance
pulmonaire, l’absence d’élévation significative des pressions veineuses pulmonaires et
l’absence d’autres explications à ce tableau clinique.
2.6.3. IRA
Les patients sont pris en charge dans une unité de soins intensifs et placés sous
surveillance ECG et tensionnelle continue.
En général, le traitement poursuit trois objectifs :
- maintenir la PA moyenne au-dessus de 60 mmHg afin d’assurer une perfusion
adéquate des organes vitaux ;
- maintenir la perfusion des organes fréquemment lésés par l’état de choc (reins, foie,
poumons …) ;
- maintenir un taux artériel de lactates inférieur à 22 mmol/L.
3.1.1. GENERALITES
Le choc hypovolémique est une hypoperfusion tissulaire aiguë, diffuse et durable par
diminution de la masse sanguine circulante, entraînant une souffrance cellulaire, secondaire à
l’inadéquation entre les apports et les besoins en oxygène, dont la durée et la gravité
conditionnent le pronostic vital.
Un aspect important est la rapidité avec laquelle l’hypovolémie survient :
- une réduction brutale de 10%, chez un sujet antérieurement sain réduit peu la pression
artérielle et faiblement le DC ;
- une réduction de 20% entraîne une hypotension modérée et une diminution
modérément sévère du DC ;
- par contre, la perte de 40% du volume sanguin entraîne une réduction importante de la
PA et du DC.
Les conséquences hémodynamiques sont aggravées chez les patients avec une
pathologie cardio-vasculaire, pulmonaire, rénale ou cérébrale pré-existante.
A l’opposé, la même perte du volume survenant sur une période plus prolongée (des jours ou
semaines) peut ne pas être accompagnée de perturbations hémodynamiques de même
importances.
L’hypovolémie peut survenir comme :
- une conséquence d’une perte du volume sanguin secondaire à une hémorragie (interne
ou externe) ;
- ou être le résultat d’une perte hydro-électrolytique :
digestive, rénale, pertes de liquide extériorisées secondaires à des pertes de
l’intégrité et de la surface (brûlure) ;
ou des pertes internes de liquide sans changement de l’eau corporelle totale
(séquestration de liquide dans un troisième secteur).
C’est le type de choc hypovolémique le plus schématique dans son évolution, le mieux
connu en raison de sa fréquence en clinique et de nombreuses études expérimentales
auxquelles il a donné lieu.
C’est un choc hypovolémique par déplétion sanguine brutale portant sur le sang total
associant une anémie à la chute de la volémie.
Les facteurs qui interviennent dans la réversibilité d’un état de choc hémorragique
sont :
- la quantité de la spoliation sanguine ;
- la rapidité avec laquelle se constitue la déplétion sanguine ;
- l’état hémodynamique antérieur du patient : anémie chronique, insuffisance
cardiaque…
- le siège de l’hémorragie…
2° ETIOLOGIES
Le diagnostic étiologique est évident devant une perte sanguine extériorisée, mais peut
être difficile en cas d’hémorragie non extériorisée.
L’hémorragie peut s’observer :
- dans un contexte traumatique : traumatisme thoracique, abdominale ou des membres
inférieurs (une fracture du fémur même fermée entraîne un saignement jusqu’à 1,5 L)
…
- dans un cadre non traumatique : grossesse extra-utérine rompue, dissection aortique,
hémorragie sous anticoagulant, pancréatite hémorragique, ulcère gastro-duodénal,
cirrhose, hémorragie de délivrance…
3° PHYSIOPATHOLOGIE
b) deuxième phase :
L’activation des terminaisons nerveuses vagales ventriculaires provoque l’inversion de la
balance sympatho-vagale. Il en résulte une bradycardie brutale et une vasodilatation diffuse.
Cette phase de décompensation vasculaire survient suite à une activation vagale brutale, plus
tardivement lors de soustractions volémiques répétées ; elle est accompagnée d’une inhibition
du système nerveux sympathique.
2) Au niveau de la microcirculation
3) Adaptation cardiaque
4) Adaptation métabolique
4° MANIFESTATIONS CLINIQUES
5° PRINCIPES DE TRAITEMENT
Le diagnostic du choc par pertes liquidiennes est facile quand il s’agit d’une fuite
liquidienne extériorisée comme dans les vomissements ou la diarrhée. Il est beaucoup plus
difficile dans les fuites liquidiennes au cours des occlusions, des péritonites, des brûlures.
En réalité, ces pertes liquidiennes entraînent plus un état de déshydratation extracellulaire
sévère qu’un état de choc proprement dit.
Dans les fuites simples le mécanisme de choc repose essentiellement sur la diminution
de la masse plasmatique (vomissements, diarrhée, aspirations digestives, fistules intestinales,
sudations excessives). Il y a fuite concomitante d’électrolytes en grande quantité
particulièrement sodés qui entraînent une réduction de la masse liquidienne extracellulaire.
Le traitement est simple : traitement étiologique, perfusions d’importantes quantités de
liquides et d’électrolytes.
Dans les péritonites, les pancréatites, les brûlures le mécanisme est plus complexe. Il y a deux
facteurs associés : la fuite liquidienne extracellulaire et l’infection.
3.2.1. DEFINITION
Le choc cardiogénique est un état de choc due à une altération ou détérioration aiguë
de la fonction cardiaque liée à une agression myocardique initiale entraînant un volume
d’éjection ventriculaire inadaptée.
3.2.2. ETIOLOGIES
3.3.1. DEFINITION
3.3.2. CAUSES
3.3.3. PHYSIOPATHOLOGIE
3.3.5. TRAITEMENT
Le drainage péricardique échoguidé est le traitement d’urgence devant tout cas de
tamponnade cardiaque.
3.4.1. GENERALITES
1° DEFINITION
2° ETIOLOGIES
Les micro-organismes à Gram négatif (+++) et Gram positif (++), ainsi que les
champignons peuvent entraîner un sepsis et un choc septique. Certains virus et les rickettsies
peuvent probablement provoquer un syndrome similaire.
N’importe quel site d’infection peut entraîner un sepsis ou un choc septique. Les causes
fréquentes de sepsis sont les pyélonéphrites, les pneumonies, les péritonites, les angiocholites,
les cellulites ou les méningites.
3° PATHOGENIE
DYSFONCTIONNEMENT CARDIOVASCULAIRE
Le sepsis entraîne une forme beaucoup plus complexe de choc. Le début du sepsis est
fréquemment accompagné d’une hypovolémie due à la fois à une fuite de plasma (fuite
capillaire) et à une vasodilatation artérielle et veineuse. Ce tableau hémodynamique est
désigné sous le terme de choc distributif pour indiquer l’anomalie présumée de la distribution
du débit sanguin systémique.
Malgré des débits cardiaques élevés ou normaux dans les états de choc septique ayant
reçu une compensation volémique, la fonction ventriculaire est anormale.
Le dysfonctionnement vasculaire est une des constatations les plus importantes à la
fois sur le plan physiologique et pathologique dans le choc septique : les patients présentent
habituellement une diminution globale des résistances vasculaires systémiques, reflétant la
vasodilatation systémique généralisée ; cependant, certains territoires vasculaires localisés
sont vasoconstrictés.
4° MANIFESTATIONS CLINIQUES
5° PRINCIPES THERAPEUTIQUES
1° DEFINITION
2° ETIOLOGIE
3° PHYSIOPATHOLOGIE
5° TRAITEMENT
Le diagnostic précoce de réaction anaphylactique est capital, car la mort peut survenir
dans tous les premiers instants qui suivent le premier symptôme.
Dans les formes modérées : 0,2 à 0,5 ml d’adrénaline à 1% en S/C.
Dans les formes sévères :
- voie d’abord veineuse ;
- adrénaline 5,0 ml à 1/10 000 à intervalle de 5 à 10 min en IV. Elle a un effet à la fois
et adrénergique : vasoconstriction, relâchement des muscles lisses bronchiques et
atténue l’augmentation de la perméabilité veinulaire ;
- liquide de remplissage ;
- dopamine si hypotension rebelle ;
- antihistaminique ;
- aminophylline ;
- corticoïdes lorsque persistent un bronchospasme et une hypotension.
4.1. DEFINITION
L’œdème est définit comme une augmentation du volume des liquides interstitiels. Une
prise de poids de plusieurs kilogrammes précède habituellement l’apparition des oedèmes.
L’ascite et l’hydrothorax sont des formes particulières d’œdème par accumulation de liquide
dans les cavités péritonéale et pleurale respectivement. L’anasarque est un œdème généralisé
majeur.
4.2. PATHOGENIE
La loi de Starling :
Accumulation de liquides = K [(Pc-Pif)- (pl-if)]-Qlymph
K = coefficient de perméabilité (directement proportionnel à la surface d’échanges et
inversement proportionnel à son épaisseur).
Pc = pression capillaire moyenne.
if = pression oncotique du liquide interstitiel.
= coefficient de réflexion des macromolécule.
Pif = pression moyenne du liquide interstitiel.
pl = pression oncotique plasmatique.
Qlymph = débit lymphatique.
MECANISMES :
Le VSAE est diminué dans nombre d’états oedémateux, ce qui a pour conséquence toute une
série de réponses physiologiques visant à le normaliser. Le pivot de cette réponse est la
rétention sodée, donc hydrosodée. Si cette rétention hydrosodée ne suffit pas à normaliser de
façon durable le VSAE, le déséquilibre initial persistant, la rétention hydrosodée continue et
un œdème apparaît (se surajoute).
VSAE
angiotensine II
aldostérone réabsorption
tubulaire proximale
de Na et H2O
transsudation
2° Facteurs rénaux
Dans cette maladie, le défaut d’éjection systolique des ventricules et/ou l’altération de
la relaxation ventriculaire diastolique provoquent une accumulation de sang dans le cœur et la
circulation veineuse, ce qui diminue le volume artériel et induit la cascade d’événements sus-
décrite.
Dans l’insuffisance cardiaque modérée, une faible augmentation du volume sanguin
total peut compenser cette diminution du volume artériel et créer un nouvel état d’équilibre
car, par l’application des lois de Starling au niveau du cœur, une augmentation du volume
sanguin ventriculaire peut augmenter la force de contraction ventriculaire et donc le DC.
Dans l’insuffisance cardiaque sévère, la rétention liquidienne ne peut compenser la
diminution du VSAE. Les liquides en surplus sont alors accumulés dans la circulation
veineuse, ce qui augmente la pression hydrostatique du système lymphatique et des capillaires
et induit l’apparition de l’œdème.
Une vidange incomplète du ventricule (IC systolique) et/ou une relaxation
ventriculaire inadéquate (IC diastolique) entraîne une augmentation de la pression
télédiastolique.
En cas d’atteinte du VD, les pressions dans le système veineux périphérique et dans
les capillaires augmentent, d’où transsudation de liquide vers le secteur interstitiel et la
formation facilitée d’œdèmes.
En cas d’atteinte du VG, c’est alors la pression veineuse pulmonaire et la pression
capillaire pulmonaire qui augmentent ; ce qui peut entraîner un œdème pulmonaire ainsi que
la pression artérielle pulmonaire. Cette hypertension pulmonaire va alors perturber la vidange
du VD, d’où une augmentation de la pression télédiastolique du VD et des pressions
veineuses centrales et périphériques, favorisant l’apparition d’œdèmes périphériques. Quand
un œdème se constitue, le trouble des échanges gazeux qui en résulte induit une hypoxie qui
vient, à son tour, perturber la fonction cardiaque, provoquant parfois un cercle vicieux.
6° Cirrhose
Le volume sanguin total est en règle augmenté lorsque la cirrhose s’accompagne d’une
circulation veineuse collatérale superficielle et de multiples petits anévrismes artério-veineux.
Par contre, la perfusion tissulaire, le VSAE et le volume sanguin intrathoracique sont
diminués, probablement du fait du passage de sang à travers ces fistules, de l’hypertension
portale et de la gêne au drainage lymphatique du foie.
L’hypertension intra hépatique semble être responsable d’une rétention sodée rénale.
Ces troubles sont fréquemment associés à une hypoalbuminémie secondaire à une diminution
de la synthèse hépatique, aggravant l’hypoalbuminémie relative, ce qui stimule le SRAA et
les autres mécanismes de rétention hydrosodée.
De plus, la diminution du métabolisme hépatique de l’aldostérone contribuera à élever
l’aldostéronémie.
Au début des troubles, les liquides interstitiels en excès se localisent surtout en amont
du système veineux portal et du système lymphatique hépatique obstrués, c’est-à-dire dans la
cavité péritonéale. Ce n’est que plus tard, quand l’hypoalbuminémie devient sévère, que l’on
observe un œdème périphérique.
7° Œdème idiopathique
Il s’observe presque exclusivement chez les femmes. Il se caractérise par des oedèmes
périodiques souvent accompagnés d’une distension abdominale. Le poids varie de façon
considérable au cours de la journée du fait d’une rétention hydrosodée liée à l’orthostatisme.
3° Insuffisance lymphatique
- lymphangite carcinomateuse ;
- lymphangite fibrosante comme la silicose.
5.1 DEFINITION
1° Production de chaleur
Dans le corps, la chaleur est produite par l’exercice musculaire, l’assimilation (c’est-à-
dire lors de la digestion des aliments) et par tous les processus vitaux qui contribuent au
métabolisme de base.
Les principales sources de production de chaleur sont la thermogenèse des hormones
thyroïdiennes et l’action de l’ATP sur la pompe à sodium de toutes les membranes.
2° Perte de chaleur
5.3 PATHOGENIE
Les substances qui provoquent une fièvre sont appelés pyrogènes soit d’origine
exogène ou endogène.
Les pyrogènes exogènes proviennent de l’environnement. En majorité, il s’agit des
micro-organismes, leurs produits ou des toxines : endotoxine (lipopolysaccharide qui
appartient à la membrane de toutes les bactéries Gram négatif), acide téicoïque
(staphylocoque), enterotoxines et autres toxines variées.
En général, les pyrogènes exogènes induisent la formation de pyrogènes endogènes
chez l’hôte par stimulation des cellules du système immunitaire principalement les
monocytes/macrophages et à moindre degré, les lymphocytes.
Les pyrogènes endogènes sont des cytokines pyrogènes : Interleukine 1alpha (IL-1),
IL-1, tumor necrosis factor alpha (TNF), TNF, IL-6, interféron alpha (IFN).
Ces cytokines sont sécrétées à l’échelle locale ou générale, gagnent la circulation et entraînent
une fièvre en agissant au niveau du thermostat hypothalamique. Probablement par production
au niveau hypothalamique de prostaglandines (PGE2) par les cellules endothéliales.
Ces cytokines ont également des effets sur l’hématopoïèse, l’inflammation et la régulation du
métabolisme cellulaire.
La douleur est une sensation et une émotion désagréables localisée à une partie du corps.
Témoin universel de maladie, la douleur est le plus fréquent motif de consultation.
La douleur peut être aiguë (post-opératoire, traumatisme aigu) ou chronique (lorsqu’elle
persiste pendant au moins 3 mois).
Physiologiquement la douleur peut être classée comme :
- somatique due à l’activation des récepteurs périphériques et des nerfs somatiques
sensoriels afférents sans lésions du nerf périphérique ou du système nerveux central ;
- viscérale due à l’activation des récepteurs viscéraux nociceptifs et des nerfs viscéraux
afférents ;
- neurogène due à une lésion directe des récepteurs périphériques, des nerfs, du système
nerveux central.
Les voies sensitives de la douleur ont pour fonction la détection, le repérage et l’identification
des lésions tissulaires.
1° Afférence nociceptive primaire
Les corps cellulaires sont situés dans les ganglions spinaux. Après son émergence du corps
cellulaire, l’axone afférent primaire se divise pour envoyer un faisceau à la moelle épinière et
un autre vers les organes.
Les récepteurs nociceptifs sont des terminaisons nerveuses nues qui répondent à différents
types de stimuli délétères (chaleur, fortes stimulations mécaniques, substances corrosives…).
On distingue deux types de fibres nociceptives : les fibres afférentes primaires A à
conduction rapide et les fibres C à conduction lente.
2° Sensibilisation
Les stimuli intenses, répétés ou prolongés, une lésion tissulaire ou une inflammation abaissent
le seuil d’activation des afférents nociceptifs primaires : leur fréquence de décharge est plus
élevée pour toutes les intensités de stimuli c’est-à-dire des stimuli habituellement anodins
déclenchent une sensation douloureuse.
Les médiateurs de l’inflammation comme la bradykinine, certaines prostaglandines et les
leucotriènes peuvent activer et/ou sensibiliser les afférents primaires.
En cas de lésion comportant une composante inflammatoire, les structures comme les
articulations ou les viscères creux (qui sont relativement peu sensibles aux stimuli mécaniques
ou thermiques délétères dans les conditions normales) deviennent extrêmement sensibles à
une stimulation mécanique.
2° Voies ascendantes
Le faisceau spinothalamique envoie ses axones au thalamus contro-latéral :
- dans la région ventrobasale du thalamus. De là, partent les fibres vers le cortex
somatosensitif. Cette voie semble particulièrement importantes pour les aspects
discriminatifs d’une douleur c’est-à-dire sa localisation, son intensité et son type ;
- les axones du faisceau spinothalamiques ont également reliés aux régions thalamiques
médianes connectées au cortex frontal et au système limbique. Cette voie contrôlerait
la dimension affective et végétative de la douleur.
3° Modulation de la douleur
En effet, une même blessure provoque une douleur qui sera ressentie de façon très variable
selon les situations ou les individus.
Il existe des circuits cérébraux modulant l’activité des voies de transmission de la douleur.
Une voie a été étudiée de façon précise. Elle a des connections au niveau de l’hypothalamus,
la protubérance et du bulbe pouvant ainsi contrôler sélectivement les neurones médullaires
transmetteurs de l’information douloureuse par un système ascendant. Chacune des structures
constitutives de ce système contient des récepteurs aux opiacés et est sensible à leur
administration directe (effet antalgique des analgésiques narcotiques comme la morphine). En
même temps que des récepteurs aux opiacés, les composants clés de ce circuit modulateur
contiennent des peptides opiacés endogènes comme les enképhalines et la -endorphine. Une
douleur prolongée ou la peur l’activent de façon nette. On a démontré que ces endorphines
étaient libérées durant une intervention chirurgicale ainsi que chez les malades recevant un
placebo comme antalgique.
La modulation de la douleur est bidirectionnelle. Les circuits modulant la douleur produisent
non seulement une analgésie mais sont également capables de majorer la douleur. Les
neurones inhibiteurs comme les neurones facilitateurs de la douleur dans le bulbe se projettent
et régulent les neurones nociceptifs médullaires.
Le système nerveux transmet des signaux codés qui sont traduits en douleur. Les lésions du
système nerveux périphérique ou central peuvent être responsables d’une perte ou d’une
diminution de la sensation douloureuse. De façon paradoxale, une lésion ou un
dysfonctionnement du système nerveux peuvent être responsables de douleur (exemple
neuropathie diabétique, zona). Elles se traduisent par des sensations désagréables à type de
brûlure, de picotement ou de choc électrique et peuvent être déclenchées par le contact le plus
léger.
Mécanisme :
Les fibres afférentes nociceptives primaires, ainsi que les nocicepteurs, deviennent très
sensible à une stimulation mécanique et génèrent des influx en l’absence de stimulation. Les
fibres afférentes primaires lésées peuvent également acquérir une sensibilité à la
noradrénaline libérée par les neurones sympathiques postganglionnaires. De plus, les
neurones médullaires transmetteurs de la douleur, coupés de leur influx normal, peuvent
devenir spontanément actifs.
6.5 THERAPEUTIQUE
Le volume sanguin efficace fait référence au volume sanguin délivré aux organes sensibles au
volume, essentiellement le rein et le cerveau.
Chez l’adulte sain, l’eau totale représente environ 60% du poids du corps et se repartit dans
deux compartiments :
- le compartiment liquidien intracellulaire : 2/3 de l’eau totale (40%) ;
- le compartiment extracellulaire : 1/3 restant composé du volume sanguin, formé du
plasma et des éléments figurés du sang, représente le 1/3 du liquide extracellulaire et
l’interstitium qui contient le reste du liquide de ce compartiment. La composition du
fluide interstitiel est comparable à celle du plasma, avec toutefois la différence
importante d’un contenu en protéines beaucoup plus faible.
Le sodium et l’anion qui l’accompagne, essentiellement le chlore ou le bicarbonate
constituent les principaux solutés du liquide extracellulaire.
Les mouvements de fluide entre les secteurs vasculaire et interstitiel ont lieu dans le capillaire
et résultent des effets conjugués du gradient de pression hydrostatique et du gradient de
pression osmotique.
Equation de Starling : Jv = Kf (p-)
Jv = flux de liquide transféré du secteur vasculaire vers le secteur interstitiel ;
Kf = coefficient de perméabilité de la paroi capillaire ;
p et = différence de pression hydrostatique et osmotique entre capillaire et interstitium.
La concentration interstitielle de protéines étant très faible, le terme de l’équation de
Starling peut être assimilé à la pression oncotique plasmatique, essentiellement due à
l’albumine.
c) Rétrocontrôle négatif
L’oxyde nitrique est le vasodilatateur nitré endogène majeur sécrété et libéré par les cellules
de l’endothélium vasculaire donc inhibe l’action des catécholamines, de la vasopressine, de
l’endothéline.
Le FAN et les PGE sont les principaux éléments du rétrocontrôle négatif de la régulation
rénale de la volémie.
- FAN libéré des cellules des oreillettes en réponse à la distension auriculaire a trois
propriétés : (1) diminue la libération d’ADH et inhibe la sensation de soif induite par
l’angiotensine II ; (2) inhibe la sécrétion d’aldostérone donc la conservation rénale du
sodium. Le FAN pourrait aussi bloquer par effet direct, la réabsorption d’eau et de
sodium dans le tubule collecteur ; (3) FAN est un vasodilatateur puissant qui
augmente de façon marquée le débit sanguin rénal.
- PGE sont des vasodilatateurs puissants. Elles sont produites au niveau du glomérule
sous l’action d’angiotensine II qui active la libération d’éicosanoïdes et à partir des
cellules interstitielles de la médullaire interne en réponse à l’augmentation de
l’osmolarité médullaire. Elles agissent par trois mécanismes : (1) ont un effet
natriurétique dû à la fois aux modifications hémodynamiques (vasodilatation) qu’elles
entraînent et un effet inhibiteur direct de la réabsorption du sodium ; (2) sont des
vasodilatateurs puissants, et jouent par conséquent un rôle important dans la protection
du rein contre l’ischémie dans les situations où les concentrations d’agents
vasoconstricteurs comme l’angiotensine II et l’adrénaline sont élevées. (3) La PGE 2
antagonise les effets tubulaires de l’ADH et s’oppose à la réabsorption de l’eau.
3° Bilan de l’eau
Trois types de récepteurs sont impliqués dans la régulation du bilan de l’eau :
- deux d’entre eux, les osmorécepteurs et le centre de la soif, sont sensibles à des
variations discrètes (2%) de l’osmolalité plasmatique efficace. Ces variations
stimulent les cellules osmoréceptrices qui entraînent la sécrétion de l’hormone
effectrice l’ADH et à déclencher la sensation de soif par l’intermédiaire de la
production centrale d’angiotensine II ;
- les barorécepteurs sont sensibles aux variations de la volémie. Quand la volémie
s’abaisse d’environ 10%, les mécanismes volodépendants stimulent la libération
d’ADH. La contraction volémique agit par ailleurs comme un puissant stimulus de la
soif par le biais de l’angiotensine II circulante .
La réhydratation active des voies de rétrocontrôle négatif qui inhibent les mécanismes de
conservation de l’eau : le FAN, le réflexe oropharyngé (la stimulation oropharyngée,
déclenchée par la boisson, inhibe la sécrétion d’ADH et la soif avant même que l’eau ne soit
absorbée et la PGE2 (inhibe les effets tubulaires de l’ADH).
4° Régulation de la natrémie
Le rein régule la natrémie en augmentant ou en diminuant l’excrétion d’eau libre.
Le terme « eau libre » fait référence à la quantité d’eau ne contenant pas de solutés qu’il faut
ajouter ou soustraire aux urines pour égaliser l’osmolalité urinaire à celle du plasma. L’eau
libre est générée par le rein dans les segments de dilution du néphron par la réabsorption de
solutés, non accompagnée d’une réabsorption iso-osmotique d’eau, permettant ainsi la
formation et l’excrétion d’urines diluées. L’eau libre est réabsorbée dans le canal collecteur.
Le taux de réabsorption de l’eau y est essentiellement régulé par l’ADH.
1° Définition
Une hypovolémie vraie est définie par une diminution de l’eau corporelle totale, du volume
fonctionnel du secteur extracellulaire et du volume du secteur intracellulaire. Elle survient
lorsque les entrées d’eau et de sodium sont inférieures à la somme des pertes rénales et
extrarénales.
2° Physiopathologie
Les manifestations cliniques de la contraction volémique, quelle qu’en soit la cause sont en
rapport avec le remplissage insuffisante du secteur extracellulaire (extravasculaire) et les
réponses rénales hémodynamiques qui lui font suite. Par conséquent, les signes cliniques
dépendent des relations de 4 facteurs majeurs : l’amplitude de la perte de volume ; la vitesse à
laquelle cette perte s’est constituée ; la nature du fluide perdu, c’est-à-dire la quantité relative
de sel accompagnant la perte d’eau ; et enfin l’amplitude de la réponse vasculaire à
l’hypovolémie (exemple en cas de réserve myocardique diminuée comme dans la
myocardiopathie).
4° Traitement
1° Définition
Les états d’expansion volémique (hyperhydratation extracellulaire) sont caractériser par une
augmentation de l’eau totale corporelle totale, qui s’accompagne généralement d’une
augmentation du contenu en sodium de l’organisme. Certains de ces états sont caractérisés par
une dissociation entre le contenu total en eau et en sodium de l’organisme et le volume du
compartiment extracellulaire.
Une expansion volémique survient dès que les entrées d’eau ou de sodium dépassent la
somme des sorties rénales et extrarénales.
2° Physiopathologie
3° Traitement
7.1.4 HYPO-OSMOLALITE
1° Définition
Dans les situations d’hypotonie, le rapport entre les solutés et l’eau des fluides de l’organisme
est diminué, et l’osmolalité plasmatique et la natrémie sont abaissées en parallèle.
2° Physiopathologie
L’hypotonicité vraie doit être distinguée des situations où la natrémie mesurée est basse, alors
que l’osmolalité mesurée est normale ou élevée. Au cours de l’hyperglycémie ou lors de
l’administration de mannitol, ces molécules restent confinées dans l’espace extracellulaire
entraînant un transfert d’eau à partir des cellules. Il en résulte une baisse de la natrémie alors
que l’osmolalité est normale ou élevée.
(1) Une hyponatrémie associée à une hypotonicité des fluides extracellulaires se
développe dès lors que les entrées d’eau dépassent la somme des pertes rénales et
extrarénales.
(2) Une hyponatrémie avec hypo-osmolalité peut aussi survenir si la capacité maximale de
dilution est diminuée.
En effet, l’addition d’eau libre au plasma, soit en raison d’une incapacité rénale à
générer l’eau libre, soit parce que l’absorption d’eau libre est augmentée, entraîne une
baisse de la natrémie :
défaut de génération d’eau libre se rencontrent dans les situations où la charge
de solutés délivrée au segment de dilution (néphron distale) est diminuée soit
diminution de la quantité de sodium délivré au segment de dilution (lorsque la
volémie efficace est diminué comme dans l’insuffisance cardiaque congestive,
hypoalbuminémies franches, états oedémateux s’accompagnant d’un déficit de
remplissage de l’arbre vasculaire…) soit diminution de la quantité de solutés
délivrés au canal collecteur (exemple potomanie à la bière) ;
la stimulation hormonale (ou l’excès hormonal : ADH ou substances ADH-
like) de la conservation de l’eau (augmentation d’absorption d’eau libre)
entraîne une hyponatrémie et une hyperhydratation. L’expansion volémique
stimule la libération du facteur atrial natriurétique, qui stimule l’excrétion
sodée en augmentant le débit de filtration glomérulaire et en inhibant la
réabsorption tubulaire distale de Na. De plus, l’expansion volémique a un effet
inhibiteur direct sur la réabsorption de Na et d’acide urique par le tubule
proximal.
Dans les deux cas, d’hypovolémie efficace et des états oedémateux s’accompagnant d’un
déficit de remplissage de l’arbre vasculaire, deux facteurs contribuent individuellement ou en
association à la constitution de l’hyponatrémie : une stimulation non osmotique,
volodépendante de la sécrétion d’ADH (suite à la contraction volémique), d’une part, et,
d’autre part, la réduction de la quantité de Na délivrée au segment de dilution (en raison de la
réabsorption de Na par le tubule proximale qui est stimulée par la diminution des entrées de
Na ou par une hypovolémie associée à une hyperhydratation extracellulaire.
Potomanie à la bière :
La bière contient peu de sels et de solutés, mais une quantité élevée d’hydrates de carbone.
Les hydrates de carbone limitent le catabolisme protéique et préviennent ainsi la génération de
solutés d’origine métaboliques. Ainsi, chez les buveurs de bière, la clairance osmotique totale
peut s’abaisser jusqu’à 200 mOsm/jour. Les buveurs de bière, ne peuvent donc pas boire plus
de 4 litres d’eau par jour sans développer une hyponatrémie.
Tandis qu’un individu normal avec un régime alimentaire normal produit environ
1000mOsm/j qui devront être éliminés dans les urines. Comme la capacité maximale de
dilution est de 50 mOsm/Kg d’eau en d’autre terme 50 mOsm de solutés ne peuvent retenir au
maximum que 1 litre d’eau dans les urines. Ainsi, sous un régime normal, un sujet normal
peut consommer jusqu’à 20 litres d’eau par jour sans développer d’hyponatrémie.
3° Traitement
7.1.5 HYPEROSMOLALITE
1° Définition
Une hypernatrémie se développe si les entrées d’eau sont inférieures à la somme des pertes
rénales et extrarénales d’eau.
Les états d’hypertonicité sont caractérisés par un ratio solutés/eau totale élevé. Toutes les
hypernatrémies rentrent dans le cadre de cette définition ; mais dans certains cas
d’hypertonicité, par exemple au cours du diabète sucré décompensé, l’hypersomolalité est liée
à d’autres osmoles : le glucose.
2° Physiopathologie
3° Traitement
- Transport passif :
l’acidose systémique, qu’elle soit métabolique ou respiratoire, entraîne une
sortie du K de la cellule, alors que l’alcalose, métabolique ou respiratoire,
stimule l’entrée du K dans le compartiment intracellulaire ;
la diminution du volume cellulaire, en réponse à une augmentation de
l’osmolalité effective des fluides extracellulaires, s’accompagnent d’une
augmentation de la concentration de K dans la cellule, ce qui augmente le
gradient conditionnant le transfert par fuite passive de K de la cllule vers le
secteur extracellulaire ;
les cellules cérébrales et les cellules tubulaires rénales perdent du K
lorsqu’elles sont exposées à une hypotonicité chronique.
7.2.2 HYPOKALIEMIE
1° Définition
L’hypokaliémie se définit lorsque la kaliémie chez l’adulte est en dessous de 3,6 mmol/L et
3,2 mol/L chez l’enfant.
Des diminutions aiguës de la kaliémie, sans réduction du pool potassique peuvent survenir
lorsque du K est transféré du compartiment extracellulaire vers le compartiment
intracellulaire.
2° Physiopathologie
2) Pertes gastro-intestinales
Elles représentent l’essentiel des pertes extrarénales. En effet, le fluide gastrique
contient environ 10 mEq de K par litre et la concentration de K dans l’eau de
selles, au cours des diarrhées aqueuses abondantes, se situe autour de 30 mEq/L.
3) Hypokaliémie de transfert
Il s’agit d’un transfert brutal du K du secteur extracellulaire vers le secteur
intracellulaire :
insulinothérapie et administration de la vitamine B12 ;
alcaloses ;
ingestion de sels de baryum : le baryum bloque les canaux potassiques du
muscle squelettique, et donc les transferts passifs de K de la cellule vers le
compartiment extracellulaire.
4) Apports insuffisants
En effet, l’adaptation complète des mécanismes rénaux de conservation du K
nécessite un délai de 7 à 10 jours.
3° Traitement
7.2.3 HYPERKALIEMIE
1° Définition
Une hyperkaliémie (> 5,0 mmol/L chez l’adulte et > 5,4 mmol/L chez l’enfant) peut survenir
sans augmentation du pool total de K de l’organisme, secondaire à un transfert de K du
secteur intracellulaire vers le secteur extracellulaire.
2° Physiopathologie
3° Traitement
Trois types de traitement peuvent être mis en œuvre devant une hyperkaliémie :
- association de glucose et d’insuline, le bicarbonate de Na ou les agonistes -
adrénergiques entraînent le transfert du K du secteur extracellulaire vers le
compartiment intracellulaire ;
- les diurétiques, les résines échangeuses de K et la dialyse accélèrent l’élimination du
K de l’organisme ;
- le calcium ne modifie pas la kaliémie, mais atténue les effets de l’hyperkaliémie sur
l’excitabilité myocardique.
Chez le sujet normal, le pH sanguin est maintenu dans d’étroites limites (7,40 + ou – 0,02). Il
en est de même du pH cellulaire dont la valeur est généralement un peu plus basse, et varie
selon le tissu considéré (6,8 à 7,2). Pourtant, l’organisme est soumis à deux types
d’agressions :
- 1) les cellules produisent quotidiennement d’acides volatils (CO2) par le catabolisme
du glucose et des acides gras en dioxyde de carbone et en eau ;
- 2) l’alimentation et le métabolisme intermédiaire aboutissent généralement le plus
souvent à la production d’acides non volatils : (i) source principale le métabolisme des
acides aminés souffrés (cystéine et méthionine) qui conduit à la formation d’acide
sulfurique donc étroitement lié à la quantité de protéines ingérées et au catabolisme
protidique endogène ; (ii) autres sources : l’oxydation des phospholipides et des
phosphoprotéines (acide phosphorique), la dégradation des nucléoprotéines (acide
urique) et la combustion incomplète des hydrates de carbone et des acides gras, ce qui
produit des corps cétoniques et de l’acide lactique.
Les systèmes tampons permettent d’atténuer les variations du pH qui résultent des entorses à
la neutralité. Un système tampon est constitué par l’association de la base conjuguée
(accepteur d’H+) et de l’acide conjugué (donneur d’H+) d’un acide faible ou d’une base faible.
Puisque les acides et les bases faibles sont incomplètement dissociés, ils ont la capacité de
capter et de relâcher des protons en réponse à une variation de la concentration d’H +. Quand
un acide fort est ajouté dans les fluides de l’organisme, il est complètement dissocié. L’ion H +
formé est combiné à une base faible conjugué pour former un acide faible conjugué,
incomplètement dissocié, ce qui atténue la variation du pH. Inversement, l’introduction d’une
base forte ne provoque pas la diminution excessive d’ion H+ qui aurait lieu en l’absence de
système tampon.
Cette réaction représente le tiers de l’excrétion rénale d’acide. Les deux tiers restants de
l’excrétion nette d’acide sont représentés par la sécrétion d’ammoniaque (NH3) :
Il existe deux groupes d’acidoses métaboliques : à trou anionique normal et à trou anionique
augmenté.
Elle survient lorsque la ventilation alvéolaire est altérée c’est-à-dire une insuffisance
d’élimination pulmonaire du CO2.
Trois grandes catégories de causes d’acidose respiratoire aiguë :
- les déficits primitifs du contrôle de la ventilation par le SNC : anesthésie, apnée du
sommeil, sédation excessive ;
- les déficits primitifs du transport du CO2 à partir de l’alvéole : insuffisance respiratoire
obstructives, restrictives, les déficits neuro-musculaires ;
- les déficits primitifs du transport du CO2 des tissus à l’alvéole : insuffisance cardiaque
sévère.
L’acidose respiratoire chronique relève essentiellement des mêmes causes avec cette
différence que la durée de la rétention de CO 2 est plus grande, permettant une augmentation
plus importante des bicarbonates plasmatiques induite par la réponse compensatrice rénale.
L’alcalose respiratoire est la conséquence d’une baisse de la PaCO 2 induite par une
hyperventilation et entraînant une augmentation du pH artériel.
L’alcalose respiratoire aiguë est en général la conséquence d’une augmentation de la
ventilation secondaire à la stimulation du SNC par l’hypoxie ou autres pathologies
neurologiques (traumatique, infectieuse…), les intoxications (salicylates, nicotine) ou les
hyperthermies (coup de chaleur, fièvre) et parfois par la crise d’anxiété.
L’alcalose respiratoire chronique est provoquée par les mêmes causes et par la grossesse,
anémie sévère et exposition chronique à l’altitude.
Les manifestations cliniques sont plus observées dans l’hyperventilation aiguë et sont en
rapport avec de signes neurologiques (paresthésies, engourdissement et picotements des
extrémités.
Le traitement repose sur la prise en charge de la pathologie sous jacente.
Chez certains malades, les perturbations acido-basiques sont mixtes, c’est-à-dire que deux,
voire occasionnellement trois désordres primaires peuvent coexister.
- la toxicité des salicylés entraîne fréquemment ce trouble mixte. Les salicylates créent
une acidose métabolique. De plus, ils ont l’effet supplémentaire de stimuler
directement les centres respiratoires d’où alcalose respiratoire ;
- le sepsis : l’insuffisance cardiovasculaire entraîne une acidose lactique alors que la
fièvre et l’endotoxinémie stimulent les centres de la respiration ;
- les malades en sevrage alcoolique récent peuvent développer une acido-cétose et
peuvent aussi hyperventiler du fait d’un délirium tremens. En cas de vomissements
répétés, une alcalose métabolique peut s’ajouter aux autres troubles, le désordre
métabolique est alors triple.
4° Alcalose métabolique et acidose respiratoire
Chez les patients présentant une acidose respiratoire chronique liée à une maladie
pulmonaire, une alcalose métabolique est surajoutée par un traitement comprenant des
diurétiques (inhibition de la réabsorption distale de Na : le déficit volumique et
l’hyperaldostéronisme qui en résulte stimulent la sécrétion de proton, générant et maintenant
l’alcalose) ou par une ventilation assistée (la chute de PaCO 2 est rapide que l’élimination
urinaire du bicarbonate en excès qui nécessite plusieurs jours).
Chez les femmes enceintes des vomissements importants surajouterons une alcalose
métabolique à l’hypocapnie chronique caractéristique de la grossesse par stimulation des
centres respiratoires.
Dans la cirrhose, on observe souvent une alcalose respiratoire chronique, des diurétiques ou
des vomissements peuvent entraîner une alcalose combinée.
8.1 GENERALITES
8.1.1 DEFINITION
Nous allons envisagé dans cette partie de physiopathologie l’étude des traumatismes
récents : la plaie et les contusions des parties molles ;
La plaie consiste en une solution de continuité des téguments.
La contusion est un traumatisme plus ou moins dévitalisant entraînant des zones de
nécrose. Elle peut être ouverte ou fermée et dans ce cas l’ouverture secondaire est toujours
possible d’où il n’y a pas d’opposition complète entre plaie et contusion car l’évolution peut
être la même.
L’intérêt de cette étude réside dans les moyens à mettre en œuvre afin :
- d’éviter l’infection ;
- de prévenir les troubles de cicatrisation ;
- de sauver la fonction.
8.1.2 PLAIES
8.1.3 CONTUSIONS
Les contusions sont des lésions provoquées par un agent contondant qui broie les
tissus avec dévitalisation d’un ensemble des tissus compris entre l’objet contondant et le plan
osseux sous jacent.
On distingue :
- les contusions fermées : le plan cutané n’est pas ouvert mais il peut exister une
dévitalisation des tissus avec comme complications éventuelles une nécrose, une
infection ou de trouble de cicatrisation.
Formes anatomo-cliniques :
hématome ;
épanchement séreux de Morel La Vallée : surtout localisé à la face externe de
la cuisse et aux lombes. Il est consécutif à un choc tangentiel qui fait glisser la
peau sur l’aponévrose sous jacente et peut évoluer vers la suppuration ;
contusion avec nécrose cutanée localisée exclusivement aux membres surtout
mains et genoux.
- Les contusions ouvertes ou plaies contuses : elles se compliquent principalement
d’une dévitalisation et d’une infection. Car les tissus dévitalisés constituent un bon
milieu de culture et d’autre part les plaies contuses peu ouvertes offrent des conditions
de vie anaérobique pour les microbes anaérobies. De telles lésions cachent un
hématome (qui s’infecte plus vite), un ou plusieurs corps étrangers (catalyseurs de
l’infection), un séquestre musculaire plus ou moins important (véritable milieu de
culture pour les bactéries).
8.2 PHYSIOPATHOLOGIE
3° Traitement
9.1 GENERALITES
9.1.1 DEFINITION
La brûlure est définie comme une nécrose par coagulation des parties superficielles
sous l’influence principalement des agents thermiques mais aussi chimiques (substances
caustiques), physiques (électricité, radiation, rayonnement).
9.1.2 ETIOLOGIES
9.1.3 INTERET
Ils apparaissent à partir d’une certaine étendue de la brûlure (10% chez l’enfant et 15%
chez l’adulte), d’une certaine profondeur mais aussi sont fonction de certains facteurs
aggravant dont l’âge.
L’évolution se fait schématiquement en deux périodes :
1° Période initiale
- choc hypovolémique
Ce choc se produit dans les 24 à 48 heures après production de la brûlure. Il associe une
oligurie avec souvent une hypothermie.
Le caractère particulier de l’agression thermique est qu’elle entraîne des lésions
qualitatives et quantitatives des capillaires d’où fuite du plasma (exhémie plasmatique)
soit perte définitive à partir des lésions capillaires soit perte temporaire par les oedèmes ou
les phlyctènes. En outre, la perte de la couverture cutanée conduit à départ de fluide du
milieu interstitiel.
Les facteurs aggravants sont l’existence d’une tare, association lésionnelle, l’âge (<12 ans,
vieillards), le siège de la brûlure (face, thorax, cou, racine des membres).
- Choc rénal
Il s’agit d’une atteinte rénale (insuffisance rénale) surtout dans les brûlures profondes dans
lesquelles l’atteinte musculaire conduit à la libération de myoglobine dans la circulation
générale.
2° Période secondaire (maladie du brûlé)
A partir de la deuxième semaine, il s’établit deux faits importants : la toxi-infection et
la dénutrition. En effet, l’absence de couverture cutanée dans la brûlure est responsable de
dénutrition grave et surtout de surinfection par les germes hospitaliers.
b) Toxi-infection
Elle est favorisée par l’élément brûlant, les germes des orifices naturelles et
hospitaliers, la poussière, les facteurs toxiques (lyse microbienne, polypeptides
libérés par protéolyse cellulaire, insuffisance hépatocellulaire prolongée, toruble
immunitaire).
c) Dénutrition
Elle est due à l’augmentation du catabolisme et les pertes azotées. Pour les
brûlures graves étendues, les besoins caloriques sont de l’ordre de 6000 Cal par
jour.
N.B. Si les PAS et PAD sont dans 2 catégories différentes, le médecin doit prendre en compte
la catégorie supérieure.
La définition de JNC VI : est hypertendu toute personne de plus de 18 ans ayant une PAS
140 mmHg et/ou une PAD 90 mmHg lors d’au moins 2 consultations différentes. Le
patient ne doit ni fumer ni boire de café dans les 30 minutes précédant la mesure.
HTA ESSENTIELLE
5. hypertrophie vasculaire
Certains facteurs agissent essentiellement sur la variable RPT. La plupart d’entre eux
causent la contraction musculaire lisse, le remodelage structurel et l’hypertrophie.
Beaucoup de substances vaso-actives agissent comme les facteurs de croissance de
l’hypertrophie vasculaire (pressor-growth promotors). Ces substances conduisent à la
contraction vasculaire et à l’hypertrophie simultanément mais la pérennité de l’hypertension
implique l’hypertrophie.
pH
RPT
HTA
Selon Kaplan, l’HTA essentielle a 2 mécanismes basés sur l’hypertrophie :
- Processus promoteurs de la croissance dans l’enfance (growth-promoting process in
children).
- Auto pérennisation du mécanisme à l’âge adulte.
D’où l’hypothèse de Folkow selon laquelle les facteurs presseurs conduit à l’élévation de
l’HTA et que cette dernière entraîne l’hypertrophie vasculaire. Cette hypertrophie aggrave à
son tour l’HTA.
Vasoconstriction Rétention Na
Elle est secondaire à une réduction du flux de perfusion rénal par sténose de l’artère
rénale, l’athérosclérose, la dysplasie fibromusculaire ou l’embolie rénale. Cette réduction du
flux rénal stimule la sécrétion de la rénine qui conduit à la formation de l’angiotensine II et de
l’aldostérone aboutissant à l’HTA.
Bien que l’HTA soit commune chez ceux ayant l’insuffisance rénale, elle est présente
dans la moitié des cas de conservation du taux de filtration glomérulaire et reflète
probablement les degrés variables d’excès de rénine et de rétention hydrique.
Hyperaldostéronisme primaire :
Il s’agit soit d’un adénome bénin de la corticosurrénale (syndrome de Conn) soit il s’agit
de l’hyperplasie bilatérale des surrénale responsable de l’hypersécrétion de l’aldostérone.
Cette dernière entraîne une réabsorption du Na et de l’eau au niveau rénal conduisant à
l’HTA. L’hypokaliémie est habituelle comme l’aldostérone stimule l’échange tubulaire entre
le Na et le K.
Déficit congénital en C-11 ou en C-17 hydrolase :
La désoxycorticostérone est responsable de la rétention sodée.
Syndrome de Cushing :
Il s’agit d’une hypersécrétion du cortisol soit par une tumeur corticosurrénalienne soit par
une surproduction hypophysaire d’ACTH.
L’HTA survient par les mécanismes suivants :
- Le cortisol stimule la sécrétion des minéralocorticoïdes d’où rétention sodée ;
- L’excès de cortisol dépasse la capacité de la 11 -hydroxystéroïde déshydrogénase à
convertir le cortisol en cortisone au niveau rénal. Cet excès de cortisol active les
récepteurs rénaux des minéralocorticoïdes conduisant à la rétention hydrosodée ;
- Production du substrat de la rénine par les glucocorticoïdes ;
- Les glucocorticoïdes potentialisent la réponse des muscles lisses vasculaires aux
vasoconstricteurs.
Phéochromocytome :
Il s’agit d’une production d’adrénaline et de noradrénaline par une tumeur, située le plus
souvent au niveau de la médullosurrénale avec comme conséquence une stimulation excessive
des récepteurs adrénergiques, ce qui entraîne une vasoconstriction périphérique et une
stimulation cardiaque d’où HTA.
Contraception orale
Perturbations hormonales
4. HTA gravidique
Elle est due à une réduction de la perfusion utéro-placentaire. La lésion clé est un
envahissement insuffisant des artères spiralées de l’utérus par les cellules
cytotrophoblastiques au cours de deux premiers trimestres. Par conséquent, les parois
artérielles seront insuffisamment distendus et le placenta sera sujet à l’ischémie au cours du
troisième trimestre. Cette ischémie conduira à la mise en route des mécanismes de
compensation (libération de la prostacycline).
5. HTA toxique
La gravité de l’HTA tient à l’atteinte des organes cibles qui sont le cœur, le cerveau, le
rein, les vaisseaux et l’œil.
Conséquences cardiaques :
ELEVATION DE LA PA
Modification de l’endothélium
Normolipidémie hyperlipidémie
Epaississement de l’intima Plaque athéroscléreuse
9.1. DEFINITION
9.2. RAPPEL
Le cœur fournit la force motrice qui permet de satisfaire les besoins métaboliques des
tissus en distribuant le sang riche en oxygène et les nutriments.
Le cœur normal ou défaillant en termes de structure et de fonction, doit être examiné
comme un muscle, comme une pompe ou comme un composant du système circulatoire.
Les possibilités de contraction du muscle cardiaque et par conséquent le volume
déjection du ventricule intact sont sous l’influence de 3 paramètres :
- (1) la longueur du muscle au moment de la contraction c’est-à-dire la précharge. En
effet, quel que soit le niveau d’inotropisme, la performance myocardique est
influencée profondément par la longueur des fibres ventriculaires en fin de diastole et
par conséquent par le volume ventriculaire diastolique. Dans tous les muscles striés
ainsi que dans le muscle cardiaque, la force de contraction dépend de la longueur
initiale du muscle.
La loi de Starling au niveau du cœur établit que la force de contraction ventriculaire
est fonction de la longueur du muscle cardiaque en télédiastole, qui à son tour dépend
étroitement du volume ventriculaire télédiastolique. Ainsi, une augmentation du
volume télédiastolique ventriculaire, et donc de la longueur de repos initiale de leurs
fibres, s’accompagne d’une augmentation du volume d’éjection.
- (2) l’état d’inotropisme du muscle, c’est-à-dire sa position par rapport à la relation
longueur-vélocité (vitesse du raccourcissement musculaire)-force. De nombreux
facteurs déterminent le niveau de la performance ventriculaire à différents volumes
télédiastoliques donnés. La plupart de ces facteurs agissent en modifiant la
concentration de calcium au niveau des myofilaments. Le calcium diffuse au niveau
du sarcomère et se combine avec la troponine C. En bloquant cet inhibiteur de la
contraction, le calcium permet l’activation des myofilaments (c’est-à-dire de
l’interaction actine – myosine d’où contraction).
Les facteurs : activité noradrénergique, catécholamines circulantes, administration
d’agents inotropes, dépresseurs physiologiques (hypoxie, ischémie, acidose),
pharmacologiques (alcool, anesthésique, quinidine…).
- (3) la tension que le muscle doit développer au cours de la contraction c’est-à-dire la
postcharge. La postcharge ventriculaire est la tension développée au niveau du mur
ventriculaire au cours de l’éjection. Le volume éjectionnel est fianlement fonction du
degré de contraction des fibres ventriculaires. La postcharge au niveau des fibres
musculaires ventriculaires dépend également de la pression aortique et du volume et
del’épaisseur de la cavité ventriculaire (loi de Laplace).
L’augmentation de la précharge et de la contractilité favorisent le raccourcissement
des fibres myocardiques alors que l’augmentation de la postcharge l’altère. Le degré
de raccourcissement de la fibre myocardique et de la taille ventriculaire gauche sont
les déterminants du volume éjectionnel.
Quand la fonction ventriculaire gauche s’altère et que le ventricule se dilate, c’est-à-
dire lorsqu’il existe peu ou pas de réserve au niveau de la précharge, la postcharge
ventriculaire gauche devient particulièrement importante pour déterminer la
performance cardiaque. Cette augmentation de la postcharge peut majorer la réduction
du DC lorsque les besoins en oxygène du myocarde augmenté.
9.3 PHYSIOPATHOLOGIE
3° Redistribution du DC
Une redistribution du DC pour maintenir un flux sanguin au niveau des organes vitaux
comme le cerveau et le cœur avec réduction de la perfusion du tissu cutané, des muscles
squelettiques, du secteur splanchnique et des reins.
4° activation neurohumorale
Des séries complexes des changements neurohumoraux prennent place dans l’insuffisance
cardiaque. Ils sont la conséquence de deux principales altérations hémodynamiques : la
réduction du DC et l’hypertension auriculaire.
Beaucoup de ces changements surviennent en réponse à un volume artériel inadéquat
caractéristique de l’insuffisance cardiaque (IC) systolique.
Il s’agit d’une augmentation de la libération des catécholamines, de vasopressine,
d’endothéline ainsi que l’activation du système rénine angiotensine aldostérone (SRRA).
Dans le stade précoce de l’IC systolique, ces hormones ont des effets compensateurs tels que
le maintien de la contractilité myocardique, de la PA et de la redistribution du DC. Cependant,
chacune de ces hormones constituent un couteau à double tranchant car elles entraînent une
vasoconstriction généralisée et d’autres effets délétères qui aggravent l’IC.
A l’opposé, la distension atriale stimule la libération du FAN qui a des effets inverses :
vasodilatation et augmentation de l’excrétion du sel et de l’eau mais cette compensation sera
dépassé à la longue et l’IC deviendra manifeste.
a. Système nerveux autonome (SNA)
Au repos, la concentration des catécholamines est élevée chez l’IC (même asymptomatique)
que chez des sujets normaux. En effet, la concentration de la noradrénaline dans les urines de
24 heures est élevée que la normale.
Les catécholamines jouent un rôle compensateur en maintenant la contractilité myocardique et
par là le débit cardiaque et la PA. Mais, à long terme leur effet devient délétère par
l’augmentation de la post-charge (vasoconstriction généralisée), la précipitation des arythmies
et par la stimulation de la croissance des myocytes et des cellules vasculaires. A la longue,
survient une dépression de la concentration auriculaire et ventriculaire de la noradrénaline
probablement secondaire à une activité adrénergique prolongée dans l’insuffisance cardiaque
par épuisement. Cette évolution aggrave l’insuffisance cardiaque et crée un cercle vicieux.
C’est ainsi qu’actuellement les -bloquant font parti du traitement de l’insuffisance cardiaque.
b. Système rénine angiotensine aldostérone (SRAA)
La sécrétion de la rénine par l’activation se fait par les mécanismes suivants :
- stimulation des récepteurs -adrénergiques de l’appareil juxtaglomérulaire rénal
comme conséquence de l’activation adrénergique augmentée (mécanisme principal) ;
- réduction du flux sanguin rénal par suite de la réduction du DC ;
- en cas d’insuffisance cardiaque chronique le traitement diurétique et la restriction
sodée réduisent la quantité de sodium présentée à la macula densa et il s’ensuit une
libération de la rénine.
La rénine permet la transformation de l’angiotensinogène en angiotensine I qui , à son tour se
transforme en angiotensine II (AT2) grâce l’enzyme de conversion. L’AT2 augmente la
contractilité myocardique, la PA maintenant ainsi le DC mais elle entraîne une
vasoconstriction périphérique, la stimulation de la sécrétion de noradrénaline et d’aldostérone.
A la longue, il s’ensuivra un cercle vicieux caractérisé par la rétention hydrosodée,
l’augmentation de la post-charge et l’altération de la contractilité. Les inhibiteurs de l’enzyme
de conversion sont d’une grande importance dans le traitement de l’insuffisance cardiaque.
c. Hormone antidiurétique (ADH)
Normalement l’élévation de la pression atriale stimule les récepteurs atriaux à l’étirement, ce
qui inhibe la libération d’ADH et par là l’augmentation de la sécrétion d’eau. Au cours de
l’insuffisance cardiaque, il y a une diminution de la sensibilité des récepteurs atriaux à
l’étirement conduisant à la sécrétion d’ADH circulant d’où rétention hydrique, hyponatrémie
et aggravation des oedèmes.
d. Peptide natriurétique
Il existe plusieurs peptides natriurétiques chez l’homme : peptide natriurétique atrial (PAN ou
FAN), peptide natriurétique cérébral (PNC), peptide-C-natriurétique (NCP).
Le PAN est libéré en réponse à la distension barométrique de l’oreillette droite et entraîne la
vasodilatation et la natriurèse.
e. Dysfonctionnement endothélial
La vasodilatation est réduite dans l’insuffisance cardiaque par suite d’une diminution de
l’EDRF ou oxyde nitrique et une augmentation de la sécrétion de l’endothéline. Actuellement,
les antagonistes des récepteurs de l’endothéline semble être valable dans le traitement de
l’insuffisance cardiaque, mais leur utilisation n’est pas encore généralisée.
1. GENERALITES
L’ulcère gastro-duodénal (UGD) désigne des maladies ulcéreuses de la partie haute du tube
digestif touchant principalement la portion la plus proximale du duodénum et de l’estomac, et
qui ont en commun la participation de l’acide et de la pepsine à leur pathogénie.
Les formes principales d’UGD sont l’ulcère duodénal et l’ulcère gastrique.
Les autres formes sont :
- le syndrome de Zollinger Ellison, provoqué par des îlots tumoraux libérant la gastrine
(gastrinome) ;
- l’ulcère de stress : ulcérations survenant quelques heures après une intervention lourde
ou 24 heures après une affection systémique (choc, septicémie, détresse respiratoire) ;
- les ulcères associés à la prise des médicaments comme les AINS.
La capacité naturelle de la muqueuse gastrique et du duodénum proximal à résister aux effets
corrosifs de l’acide et de la pepsine est unique dans l’organisme.
La survenue d’un ulcère ou la résistance à une ulcération dépend de l’équilibre entre les
facteurs agressifs et les facteurs englobant la défense muqueuse ou la résistance muqueuse
aux ulcérations.
1° ACIDE
Les cellules pariétales des glandes muqueuses du corps et du fundus de l’estomac, sécrètent
l’acide chlorhydrique à une concentration environ 3 millions de fois supérieure à celle
retrouvée dans le sang.
Pour chaque ion hydrogène (H+) sécrété dans la lumière de l’estomac, un ion bicarbonate
(HCO-3) est libéré dans la circulation veineuse gastrique :
H2CO3 H+ + HCO-3
L’étape finale de la sécrétion d’H+ met en jeu un mécanisme de pompe à protons (H+,K+-
APAse) qui est localisée dans la membrane apicale de la microvillosité et dans l’appareil
tubulovésiculaire de la cellule pariétale. Cette pompe échange de l’H+ contre du K+ à travers
la membrane de la microvillosité.
De multiples facteurs chimiques, nerveux et hormonaux participent à la régulation de la
sécrétion gastrique acide :
a) Stimulation :
- gastrine en agissant directement au niveau de la cellule pariétale et par la libération de
l’histamine par les cellules enterochromaffin-like ;
- fibres vagales postganglionnaires par le biais des récepteurs cholinergiques
muscariniques situés sur les cellules pariétales ;
- histamine agit de concert avec la gastrine et l’activité cholinergique ;
- prise alimentaire est le principal stimulus physiologique et qui comprend trois phases :
(1) céphalique dont la sécrétion acide se fait en réponse à la vue, à l’odeur, au goût de
la nourriture ainsi qu’à l’anticipation de la prise de nourriture ; (2) gastrique induite
par l’arrivée des aliments dans l’estomac ; (3) intestinale secondaire à l’entrée ou la
présence des aliments dans la lumière intestinale.
b) Inhibition :
- somatostatine ;
- présence acide dans le duodénum, en stimulant très probablement la libération dans la
circulation des peptides intestinaux qui inhibent la sécrétion gastrique acide :
sécrétine, VIP, entéroglucagon, neurotensine, peptide YY et urogastrone ;
- hyperglycémie ou présence des liquides hypertoniques ou de la graisse dans le
duodénum.
2° PEPSINE
la plupart des agents qui stimulent la sécrétion gastrique stimulent également la sécrétion de
pepsinogènes. L’activité cholinergique stimule de façon particulièrement puissante cette
sécrétion.
L’acide gastrique catalyse le clivage de molécules de pepsinogènes inactives, les
convertissant en pepsine protéolytiquement active. L’activité de la pepsine est maximale
lorsque le pH est proche de 2 et diminue nettement au-dessus de 4. les pepsines sont
dénaturées et inactivées de façon irréversible à un pH neutre ou alcalin.
Les mécanismes par lesquels l’estomac et le duodénum normaux résistent à l’effet corrosif de
l’acide chlorhydrique et de la pepsine (c’est-à-dire la résistance muqueuse aux agressions ou
défense muqueuse) sont :
(1) Le mucus gastrique :
Il est sécrété par les cellules muqueuse de l’épithélium muqueux gastrique et des glandes
gastriques. Sa sécrétion est provoquée par l’irritation mécanique ou chimique et par la
stimulation cholinergique.
Il est présent sous deux phases : une soluble (dans le liquide gastrique) et une insoluble sous
forme d’une couche de gel d’environ 0,2 mm d’épaisseur, tapissant la surface muqueuse de
l’estomac.
A l’état normal, le gel muqueux est sécrété de façon constante et solubilisé de façon continue
par les pepsines sécrétées dans la lumière gastrique. Quand il est intact, ce gel muqueux sert
de couche aqueuse immobile qui ralentit la diffusion ionique mais qui est beaucoup plus
imperméable à la pénétration de macromolécules telles que les pepsines.
NB : L’épaisseur du gel est augmentée par les prostaglandines de type E et diminuée par
les AINS (aspirine incluse).
(2) Les ions bicarbonates :
Ils sont sécrétés par les cellules épithéliales gastriques non pariétales, entrent dans le gel
muqueux, contribuent à la création d’un microenvironnement dans le gel avec un gradient
d’ions hydrogène marqué entre la zone du gel faisant face à la lumière gastrique (pH compris
entre 1 et 2) et la zone en contact avec les cellules de la muqueuse gastrique (pH compris
entre 6 et 7).
Comme une couche aqueuse immobile, le gel muqueux ralentit la rétro diffusion des ions
hydrogènes vers la surface de la muqueuse gastrique, permettant aux bicarbonates de les
tamponner à l’intérieur du gel.
NB : La sécrétion du bicarbonate gastrique est stimulée par le calcium, certaines
Prostaglandines de type E et F, les agents cholinergiques…Elle est inhibée par les AINS,
L’acétazolamide, les agents -adrénergiques et l’éthanol.
(3) Les mécanismes épithéliaux :
Les mécanismes épithéliaux sont constitués par l’effet barrière membarnes plasmiques
apicales.
i) A l’état normal, les cellules épithéliales gastriques de la surface
luminale et les jonctions serrées intercellulaires fournissent une
barrière muqueuse gastrique complètement imperméable à la rétro
diffusion des ions H à partir de la lumière.
NB : la barrière peut être interrompue par les acides biliaires,
salicylates, éthanol…rendant possible une rétro diffusion des ions H à de
la lumière dans les tissus de l’estomac . cela peut entraîner des lésions
cellulaires, la libération d’histamine par les mastocytes, une stimulation
supplémentaire de sécrétion acide, des altérations des capillaires
sanguines, des hémorragies muqueuses, des érosions ou des ulcérations.
ii) La restauration des cellules épithéliales par glissement des
cellules adjacentes pour remplir les « trous » crées par la
destruction cellulaire.
iii) La réplication des cellules épithéliales et le phénomène
classique de cicatrisation. Les mécanismes régulateurs du
phénomène de réparation sont mal connu. On pense à
l’intervention du facteur de croissance épidermique (EGF ou
urogastrone). L’EGF, sécrété dans la salive et le duodénum,
diminue la sécrétion acide et est un puissant stimulant de la
migration et de la prolifération cellulaire.
(4) La maintenance du débit sanguin muqueux est un composant essentiel de la
résistance muqueuse aux agressions, du fait de l’importance de l’activité
métabolique et des besoins substantiels en oxygène de cette muqueuse
gastrique.
3.1 PATHOGENIE
3.2 CLINIQUE
3.3 PARACLINIQUES
Pour le diagnostic de l’ulcère duodénal, on a recours :
- transit baryté oesogastroduodénal : l’aspect typique de l’ulcère est celui d’une discrète
niche dans la portion proximale du bulbe duodénal ;
- examen endoscopique du tube digestif : permet la visualisation directe et la
documentation photographique des caractéristiques de l’ulcère ;
- mesure de la sécrétion gastrique n’est pas tellement nécessaire.
3.4 COMPLICATIONS
3.5 TRAITEMENT
4.1 PATHOGENIE
A l’opposé de l’UD, une faiblesse ou une défaillance de la défense muqueuse gastrique et/ou
une agression muqueuse gastrique directe semble être le facteur principal contribuant à la
survenue d’un UG. Le taux de sécrétion acide est normal ou diminué par rapport à celui des
sujets non ulcéreux.
La régurgitation des contenus duodénaux, particulièrement ceux qui contiennent la bile, peut
induire des lésions de la muqueuse gastrique et ultérieurement une ulcération gastrique par
rupture de la barrière muqueuse gastrique.
4.2 CLINIQUE
La douleur épigastrique est le symptôme le plus commun mais moins typique que dans
l’ulcère duodénal. Elle peut être induite ou accentuée par l’alimentation et le soulagement par
les antiacides est moins net qu’en cas d’UD. Les épisodes identifiables de récidive ulcéreuse
gastrique sont en général moins fréquents.
Signes associés : nausées, vomissements, anorexie avec perte de poids.
Les deux principales méthodes diagnostiques sont le transit baryté et l’examen endoscopique.
Les complications les plus fréquentes sont : l’hémorragie, la perforation la sténose et la
dégénérescence maligne.
4.3 TRAITEMENT
Quelle que soit la modalité thérapeutique choisie, l’UG tend à cicatriser moins rapidement
que l’UD.
Les antiacides sont donnés à des doses inférieures que dans l’UD car l’hypersécrétion acide
n’est pas caractéristique de la maladie.
Les antagonistes des récepteurs H2 et le sucralfate sont aussi efficaces que les antiacides.
Les mesures : arrêt de tabac ; les AINS et autres salicylés ainsi que l’alcool doivent être
éviter. En général, recommander au patient de suivre le régime de son choix mais éviter le
café et autres liquides contenant de la caféine.
Le traitement chirurgical (cfr UD).
I. RAPPEL
Le foie joue un rôle central et multiple de nombreux processus physiologiques. Il est la seule
source d’albumine et d’autres protéines plasmatiques, ainsi que de glucose circulant. C’est
aussi le principal site de synthèse de lipides et des lipoprotéines plasmatiques. C’est enfin le
principal organe de biotransformation de nombreuses substances endogènes et exogènes,
comme l’ammoniaque, les hormones stéroïdiennes et les toxines. Compte tenu que la
biotransformation « détoxifie » ou inactive certaines substances, on peut considérer que le
foie remplit une fonction de régulation et de protection pour l’organisme tout entier. Compte
tenu que les processus de biotransformation ont pour issue la fabrication d’autres produits
potentiellement toxiques, comme c’est le cas des médicaments, le foie peut être le premier et
le plus touché par les effets secondaires de ceux-ci.
1. Métabolisme hépatique
Métabolisme des hydrates de carbone (HC)
A l’exception de la période d’absorption des HC alimentaires, le maintien de la glycémie est
entièrement assuré par le foie. Deux mécanismes distincts sont concernés : la glycogénolyse et
la néoglycogenèse.
- glycogénolyse : le glucose est libéré à partir du glycogène hépatique par une
glycogène phosphorylase activée. Ce processus est déclenché par l’action du glucagon
ou de l’adrénaline sur des récepteurs spécifiques de la membrane de la cellule
hépatique, qui activent la glycogène phosphorylase kinase via un système messager
relayé par le calcium. A l’inverse, l’insuline stimule la transformation du glucose en
glycogène hépatique.
- Néoglycogenèse : les stocks normaux de glycogène hépatique sont suffisants pour
maintenir la glycémie pendant 24 heures. Au delà, le maintien de celle-ci repose sur la
néoglycogenèse, c’est-à-dire la synthèse de novo de glucose à partir d’autres
précurseurs (lactate, pyruvate, acides aminés). Ce processus est stimulé par le
glucagon et l’adrénaline et inhibé par l’insuline.
En phase post-prandiale (avec excès relatif d’insuline te de glucose), la production de glucose
par néoglycogenèse et glycogénolyse est minimale. Au lieu de quoi, le glucose alimentaire est
transformé en glycogène ou converti en acides gras (lipogenèse), destinés surtout à être
sécrétés par le foie sous la forme de lipoprotéines riches en triglycérides, puis stockés dans les
tissus adipeux. Pendant le jeûne, le processus est inversé et s’accompagne d’une mobilisation
et non un stockage des substrats énergétiques.
NB la diminution de la synthèse des acides gras s’accompagne d’une augmentation de leur
oxydation, qui devient la principale source d’énergie hépatique.
Métabolisme lipidique
Le foie joue un rôle majeur dans le métabolisme des acides gras, des autres lipides et des
lipoprotéines. Sur le turn over quotidien des acides gras nonestérifiés (libres) dérivés du tissu
adipeux, un tiers pénètre dans le foie, où ils sont estérifiés en triglycérides ou en d’autres
esters, ou subissent une oxydation. L’équilibre entre estérification et oxydation est très
finement régulé, de même que la synthèse des acides gras de novo.
Métabolisme des acides aminés et des protéines
Le foie est (1) le principal site d’interconversion des acides aminés (a.a) par les divers
processus anaboliques et cataboliques et (2) le site important de la synthèse et de la
dégradation protéiques.
Les a.a destinés à la synthèse protéique proviennent des protéines alimentaires, du turnover
métabolique des protéines endogènes (essentiellement du muscle) et de la synthèse directe par
le foie.
La plupart des a.a qui pénètrent dans le foie par la veine porte sont catabolisés en urée (sauf
leucine, isoleucine et valine). Une petite partie est libérée dans la circulation générale comme
a.a libres. En outre, les a.a sont utilisés pour la synthèse des protéines hépatiques
intracellulaires, des protéines plasmatiques et de composés spéciaux comme le glutathion, la
glutamine, la taurine, la carnosine et la créatine.
Le catabolisme hépatique ou l’élimination des a.a passe par deux réactions majeures :
- une transamination catabolisée par les aminotransférases (ASAT et ALAT). Après
cette réaction, les a.a peuvent entrer dans le cycle de l’acide citrique (de Krebs) et
fonctionner dans le métabolisme intermédiaires des glucides et des lipides.
- Un désamination oxydative qui transforme les a.a en cétoacides (et ammoniaque).
Le foie synthétise non seulement les protéines dont li a besoin, mais il produit de nombreuses
protéines qu’il exporte : albumine, glycoprotéines (céruloplasmine, 1-antitrypsine, et -
globulines), facteurs de coagulation (fibrinogène, prothrombine et facteurs V, VII, IX et X) de
même que les inhibiteurs de la coagulation et de la fibrinolyse.
Biotransformation et détoxification
Le foie est le principal site de transformation chimiques pour diverses drogues et toxines
exogènes, ainsi que pour les substances endogènes telles, les hormones. Les réactions
concernées sont nombreuses et, dans plusieurs cas, mettent en jeu le système d’oxydase mixte
sous la dépendance du cytochrome P-450 microsomal.
Une voie très importante de détoxication convertit les ions ammonium (NH 4+) en urée via le
cycle de Krebs-Hensekit.
2. Métabolisme de la bilirubine
La bilirubine est le produit de la dégradation de l’hème : 70% hèmes de l’hémoglobine
contenus par les érythrocytes sénescents, séquestrés et dégradés par les mononucléaires du
foie, de la rate ou de la moelle osseuse. L’essentiel du reste vient de la dégradation
d’hémoprotéines non hémoglobiniques par le foie, en particulier les cytochromes P-450. une
toute petite partie de la bilirubine provient de l’érythropoïèse inefficace.
L’hème-oxygénase microsomale, enzyme clivant l’hème en biliverdine, est très abondant dans
le foie, la rate et la moelle osseuse. La biliverdine est réduite en bilirubine non conjuguée par
la biliverdine réductase du cytosol.
La bilirubine non conjuguée est liée aux protéines plasmatiques (albumine) et transportée au
foie pour sa conjugaison. La captation de la bilirubine est relayée par une protéine
transporteuse. Une fois dans l’hépatocyte, la bilirubine semble se lier à des protéines du
cytoplasme comme la ligandine.
Au cours du processus de conjugaison, les groupes carboxyle de l’une ou des deux cha^nes
latérales d’acide propionique de la bilirubine sont estérifiés avec de l’acide glucuronique.
Cette réaction est catabolisée par l’UDP-glucuronl-transférase microsomale. La sécrétion de
la bilirubine conjugée par les hépatocytes dans les canalicules biliaires se fait principalement à
l’aide d’un processus ADP-dépendant.
3. Formation de la bile
4. Système réticulo-endothélial
II. DEFINITION
Ensemble des manifestations en rapport avec une diminution des diverses fonctions des
hépatocytes.
On distingue l’insuffisance hépatocellulaire chronique et aigues selon que les atteintes sont
chroniques ou aiguës.
Les atteintes hépatiques graves aiguës ou chroniques s’accompagnent d’un grand nombre de
manifestations, qui signent une décompensation ou une insuffisance hépatocellulaire.
L’insuffisance hépatique fulminante se définit comme une défaillance hépatique avec
encéphalopathie, apparaissant en moins de 8 semaines chez un patient sans antécédent de
maladie hépatique.
L’encéphalopathie hépatique est un syndrome neuropsychiatrique qui peut accompagner les
affections hépatiques évoluées, décompensées, de toute nature et/ou les shunts porto-caves
importants.
III. ETIOLOGIE
Les affections aiguës ou chroniques du foie : hépatites aiguës (virales, médicamenteuses :
intoxication au paracétamol, ou toxiques), hépatites chroniques, hépatites alcooliques,
cirrhose, carcinome hépatocellulaire, syndrome de Reye, stéatose gravidique, syndrome de
Budd-Chiari, nécrose hépatique d’origine anoxique…
IV. CONSEQUENCES
L’insuffisance hépatocellulaire résulte de la (1) diminution des fonctions de synthèse, des (2)
fonctions d’épuration et de la (3) fonction biliaire des hépatocytes.
(1) entraîne la diminution de l’albumine et des facteurs de coagulation fabriqués par le
foie ;
(2) entraîne la diminution du catabolisme de nombreux médicaments normalement
détruits par le foie ;
(3) entraîne une cholestase avec ictère à bilirubine conjuguée car conservation de la
conjugaison et altération de l’excrétion biliaire.
V. PHYSIOPATHOLOGIE
Les manifestations sont disparates et dépendent en grande partie du degré et du caractère aigu
ou chronique de l’insuffisance hépatocellulaire.
- Troubles métaboliques :
acidose : diminution de la clairance hépatique des acides organiques ;
alcalose : hyperventilation ;
hypoglycémie : diminution de la glycogénolyse et de la gluconéogenèse ; un
carcinome hépatocellulaire peut entraîner une hypoglycémie due à une
consommation du glucose par la tumeur ;
hypokaliémie : perte rénale ou gastro-intestinale de K+.
- Infections : l’insuffisance hépatocellulaire aiguë ou chronique, quand elle est sévère se
compliquent souvent d’infection bactérienne, généralement dues à des germes du tube
digestif. Ces infections sont la conséquence d’une translocation excessive des germes
intestinaux dans les ganglions mésentériques, puis le canal thoracique et d’une
diminution des défenses antibactériennes systémiques, en particulier de la phagocytose
- Hypotension : diminution des résistances vasculaires ; septicémie ; hémorragie
digestive.
- Anémie : l’insuffisance hépatocellulaire chronique s’accompagne souvent d’une
anémie par défaut de production médullaire et par diminution de la durée de vie des
érythrocytes.
- L’insuffisance hépatocellulaire chronique s’accompagne souvent d’une désaturation
en oxygène du sang artériel (syndrome hépatopulmonaire) due principalement à une
dilatation des capillaires pulmonaires dont le diamètre devient trop large pour
permettre une oxygénation satisfaisante du flux sanguin.
- L’insuffisance hépatocellulaire entraîne une sensibilité exagérée aux médicaments
d’une part du fait du rôle important du foie dans le métabolisme de nombreux
médicaments. L’insuffisance hépatocellulaire entraîne une diminution de leur
catabolisme, donc un effet plus prolongé. D’autre part, l’insuffisance hépatocellulaire
augmente la sensibilité du cerveau aux neurosédatifs.
- Désordres endocriniens. Dans l’insuffisance hépatocellulaire chronique, on note chez
la femme une aménorrhée et une stérilité. Tandis que chez l’homme, on note une
hypogonadisme (impuissance, atrophie testiculaire, stérilité) et une féminisation
(gynécomastie, dépilation, disposition féminine de la pilosité). L’hypogonadisme
semble être en rapport d’une part avec une diminution des taux sériques de
testostérone due à un défaut de production de cette hormone et d’autre part avec une
augmentation de la SHBP (sex hormon binding protein) qui entraîne une diminution
de la fraction libre de la testostérone. La féminisation semble être en rapport avec une
augmentation modérée des taux sériques des oestrogènes due à une conversion
périphérique exagérée des androgènes en oestrogènes.
- Hypoxémie : œdème pulmonaire non cardiogénique.
- Syndrome hémorragique : en rapport avec un défaut de synthèse des facteurs de
coagulation produits par le foie, et/ou une CIVD, et/ou une fibrinolyse et/ou
thrombopénie, (hémorragie digestive : hypertension portale, gastrite de stress aggravée
par coagulopathie).
- Azotémie : syndrome hépatorénal.
- Asthénie.
- Ictère à bilirubine conjuguée.
- Fetor hépatique : odeur douceâtre de l’haleine. Il est dû à des substances aromatiques
d’origine intestinale, normalement détruits par le foie. En cas d’insuffisance
hépatocellulaire ou d’anastomose portocave, ces substances passent dans la circulation
générale et sont éliminées par les poumons (car elles sont volatiles) et par les reins.
- Encéphalopathie :
L’encéphalopathie peut être au moins attribuée à des substances toxiques issues du
métabolisme des substrats azotés dans l’intestin, normalement détruites par le foie
mais gagnant la circulation générale soit en passant à travers le foie où elles ne sont
pas catabolisées du fait de l’insuffisance hépatocellulaire soit en empruntant des
shunts anatomiques ou fonctionnels (anastomoses portocaves).
Sa physiopathologie est probablement multifactorielle et les mécanismes possibles
sont :
toxines (ammoniaque, mercaptans) produites par dégradation de
l’urée ou des protéines et des substances sulfurées par les bactéries
intestinales ; diminution de la clairance dans le sang portal par le foie
malade ; synthèse cérébrale accrue de glutamine provoquant une
hyperosmolarité et une déplétion de glutamate ;
faux neurotransmetteurs (octopamine, phényléphrine) : selon une
hypothèse, l’entrée accélérée d’acides aminés aromatiques
(précurseurs de ces neurotransmetteurs) dans le SNC compromettrait
la synthèse de neurotransmetteurs physiologiques comme la
dopamine et l’adrénaline et stimulerait celle de faux
neurotransmetteurs ;
accentuation de la neurotransmission GABA-ergique : diminution de
la clairance de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA) d’origine
entérobactérienne, principal neurotransmetteur inhibiteur cérébral des
mammifères, qui entre dans le cerveau et inhibe la neurotransmission.
De même que les substances apparentées – comme les
benzodiazépines endogènes qui agissent comme agonistes au niveau
des GABA-récepteurs ;
d’autres substances, comme les acides gras à chaîne courte sont
également présentes dans le sang en quantités élevées et seraient
considérées comme toxiques ;
enfin, la barrière hémato-encéphalique verrait son intégrité
compromise chez les animaux en insuffisance hépatocellulaire.
12.1.1 DEFINITION
12.1.2 GENERALITES
Les reins participent à l’homéostasie du milieu intérieur par le maintien quasi constant
de la composition du milieu intérieur comprenant le volume, la tonicité et la distribution
compartimentale des liquides de l’organisme.
Ils fonctionnent essentiellement pour maintenir la composition et la volume du secteur
extracellulaire. Cependant, les échanges permanents d’eau et de solutés à travers toutes les
membranes cellulaires, permettent également aux reins de contribuer indirectement à la
régulation du volume, de la composition et de la tonicité des liquides intracellulaires.
Les reins entraînent la sécrétion de l’excèdent d’eau et de solutés non métabolisés
contenus dans l’alimentation ainsi que les déchets non volatils du métabolisme.
Les symptômes observés au cours de l’insuffisance rénale aiguë (IRA) résultent de
l’impossibilité pour le patient de maintenir un équilibre stable entre les apports et l’excrétion
de l’eau et des électrolytes, et de l’accumulation de métabolites (essentiellement protéiques),
responsables du syndrome urémique. Ces deux phénomènes sont à l’origine des complications
rencontrées au cours de l’IRA : œdème pulmonaire, hyponatrémie, hyperkaliémie, acidose,
hyperphosphorémie.
Selon la pathogénie, on distingue l’insuffisance rénale aiguë prérénale (fonctionnelle),
rénale (organique) et postrénale (obstructive).
Elle est caractérisée par une diminution de la perfusion rénale conduisant à une
positivité de la balance hydrosodée par baisse du débit de filtration glomérulaire et des
capacités d’excrétion.
Elle est réversible puisqu’il n’existe pas de lésion histologique. En effet, l’atteinte
parenchymateuse est prévenue par un mécanisme d’autorégulation qui préserve le débit
sanguin rénal d’une baisse de la PAS jusqu’à 70 à 80 mmHg.
Cependant, une hypoperfusion sévère ou prolongée peut entraîner une atteinte
parenchymateuse rénale ischémique et des lésions organiques.
Elle peut être due à une :
- hypovolémie absolue : hémorragies, pertes cutanées (brûlures, sueurs), pertes
digestives (diarrhée, vomissements), pertes rénales (diurétiques, glycosurie) ;
- hypovolémie relative par diminution du volume sanguin artériel « efficace » malgré un
volume intravasculaire normal ou augmenté : insuffisance cardiaque, cirrhose
hépatique avec ascite, vasodilatation systémique (choc anaphylactique) ;
- occlusion des artères rénales : thrombose bilatérale ou sur un rein unique), anévrisme
(aorte ou artères rénales) ; dans ces cas, la baisse brutale du flux sanguin rénal conduit
souvent à des lésions ischémiques sévères.
Plusieurs mécanismes rénaux se combinent pour maintenir la perfusion et la filtration
glomérulaire :
- en réponse à la réduction de la pression de perfusion, les récepteurs à la tension de
l’artériole afférente déclenchent la relaxation des cellules musculaires lisses
artériolaires et ainsi une vasodilatation (autorégulation) ;
- la biosynthèse des prostaglandines vasodilatatrices (prostacycline, PGE2) et de
l’oxyde nitrique est aussi augmentée. Tous entraînant préférentiellement une dilatation
de l’artériole afférente ;
- de plus, l’angiotensine II induit une vasoconstriction préférentielle de l’artériole
efférente.
En définitive, la pression intraglomérulaire est préservée et la fraction filtrée par le
glomérule est augmentée.
En cas d’hypoperfusion prolongée, ces réponses sont inadéquates et une insuffisance
rénale apparaît.
Au cours de l’IRA prérénale, l’urée plasmatique augmente rapidement du fait de la
réabsorption massive d’eau et de sel par les tubules intacts, responsable d’une concentration
élevée d’urée dans les tubules et conduisant à sa réabsorption.
Dans la physiopathologie de l’IRA prérénale intervient aussi la diminution de la
perfusion rénale et la sécrétion accrue de rénine, d’aldostérone et d’ADH, conduisant à une
réabsorption importante d’eau et de sel.
Il existe des situations ou des médicaments qui interfèrent avec les réponses
physiologiques à l’hypoperfusion rénale pouvant transformer une hypoperfusion rénale
compensée en une IRA fonctionnelle ou entraînent la transformation d’une IRA fonctionnelle
en une IRA organique :
- Inhibiteur de l’enzyme de conversion ; en effet chez les patients présentant une sténose
bilatérale de l’artère rénale ou une sténose unilatérale en cas de rein fonctionnellement
unique, la perfusion et la filtration glomérulaire peuvent être dépendantes
exclusivement de l’action de l’angiotensine II (préserve la pression de filtration en
augmentant la PA systémique et entraînant une vasoconstrictions élective de l’artériole
efférente) ;
- Inhibiteurs de la cyclo-oxygénase…
1° IRA ischémique
2° IRA néphrotoxique
Le rein est particulièrement sensible à la néphrotoxicité en raison de sa riche
vascularisation (25% du DC) et de son aptitude à concentrer dans l’interstitium (via les
mécanismes à contre courant) et dans les cellules épithéliales (via les transporteurs
spécifiques). En effet, lorsque l’eau est réabsorbée, les composants néphrotoxiques (drogues,
composés chimiques et des hautes concentrations de protéines filtrées après leur libération des
muscles, par les hématies) se concentrent dans l’urine tubulaire, et le gradient de
concentration ainsi crée permet la réabsorption passive de ces produits. Il existe aussi des
mécanismes de transport actif, responsable de l’augmentation de la concentration de ces
composés dans les cellules tubulaires.
De plus, les médicaments peuvent entraîner une vasoconstriction rénale probablement
conséquence du feedback tubuloglomérulaire.
Un rein suffit pour excréter les déchets organiques produits. Ainsi, l’IRA postrénale ou
obstructive est la conséquence d’une pathologie située entre le méat urétral extérieur et le col
de la vessie, d’une atteinte bilatérale si les lésions sont urétérales sauf en cas de rein
fonctionnellement unique.
Parmi les causes, nous pouvons citer : les hyperplasies ou néoplasies de la prostate, les
caillots sanguins, les calculs urinaires, les urétrites avec spasmes, le pus, les tumeurs de la
vessie ou rétropéritonéales, les médicaments anticholinergiques….
Après obstruction, la filtration glomérulaire se poursuit et tend à augmenter la pression
intraluminale au-dessus de l’obstacle. Secondairement se produit une distension graduelle de
l’uretère proximal et du bassinet, des calices et une chute de la filtration glomérulaire. On note
également une rétrodiffusion de l’ultratfiltrat à travers l’épithélium tubulaire.
L’insuffisance rénale chronique (IRC) est syndrome clinique caractérisé par une
altération progressive et irréversible du débit de filtration glomérulaire (par réduction de la
masse néphronique) provoquée par de nombreuses maladies.
Quel qu’en soit l’étiologie, la conséquence ultime d’une IRC sévère est une altération
fonctionnelle de pratiquement tous les organes.
Lorsque la filtration glomérulaire est < 20-25% de la normale, les patients présentent
alors une insuffisance rénale décompensée. C’est sous le terme d’urémie que l’on regroupe
toutes les modifications résultant d’une perte importante de la fonction rénale c’est-à-dire que
l’urémie correspond au stade terminal de ce processus inexorable.
L’urémie résulte généralement de l’accumulation de nombreux métabolites des
protéines et des acides aminés : urée, corps guanidiques (guanidine, méthyl-et
diméthylguanidine, créatinine, créatine et acide guanidosuccinique) et de la défaillance
progressive des fonctions rénales métabolique et endocrinienne.
Les substances retenues et accumulées exercent des effets toxiques sur un grand
nombre de systèmes biologiques :
- troubles électrolytiques et acido-basiques : hyperkaliémie, rétention sodée, acidose
métaolique, hypocalcémie, hyperphosphatémie ;
- anomalies cardio-vasculaires : HTA, péricardite ;
- anomalies hématologiques : anémie, anomalies leucocytaires (infection),
thrombopathie ;
- désordres gastro-intestinaux : anorexie, nausées, vomissement, hémorragie gastro-
intestinale, dysagueusie ;
- perturbations neurologiques : insomnie, fatigue, neuropathies périphériques, coma…
13.1 RAPPEL
13.2 DEFINITION
1° Définition
Toute condition entraînant une hypoxémie sévère (PaO2 < 50 mmHg), qui ne peut être
corrigée par l’augmentation de la fraction inspirée en oxygène (FiO2) au dessus de 50%
(Fi02>0,5). En effet, dans ces circonstances le contenu artériel en 02 est réduit
significativement (à Pa02 de 50mmHg l’hémoglobine est saturée à environ 80%) c’est-à-dire
La réserve en O2 est minime et les patients sont symptomatiques.
2° Causes
- Syndrome de détresse respiratoire de l’adulte (SDRA) ;
- OAP cardiogénique ;
- Pneumonie lobaire aiguë ;
- Embolie pulmonaire (massive) ;
- Atelectasie lobaire aiguë ;
- Contusion ou hémorragie pulmonaire ;
- Asthme…
3° S.D.R.A
Parce qu’il est une cause importante de défaillance respiratoire hypoxique
Est caractérisé par une FR rapide, dyspnée profonde , hypoxémie artérielle
sévère et des infiltrats pulmonaires diffus.
Est dû à plusieurs étiologies :
- aspiration (contenu gastrique, hydrocarbure…) ;
- système nerveux central (traumatisme, anoxie, convulsion, augmentation pression
intracrânienne…) ;
- surdosage médicamenteux ou intoxication ;
- altérations hématologiques (CIVD, transfusion sanguine massive) ;
- infections (sepsis, pneumonie, tuberculose) ;
- inhalation de toxiques (O2, fumée…) ;
- troubles métaboliques (pancréatite, urémie) ;
- choc ;
- traumatisme (embolie graisseuse, contusion pulmonaire).
Physiopathologie
Toxicité pulmonaire de l’oxygène :
L’oxygène est toxique lorsqu’il est utilisé à hautes concentrations et pour de longues
périodes (patients en soins intensifs, placés sous ventilation mécanique).
Types de radicaux oxygène cible mécanisme lésion
Oxygène singleton O2 1
lipides peroxydation lésion membranaire
Anion superoxyde O-2 protéines oxydation et inactivation enzymatique
déplétion en altération de la réparation
thiol
Peroxyde d’hydrogène H2O2 acide cassure des
Nucléique brins d’ADN
Pathogénie du SDRA :
Le principal stimulus semble être une réponse inflammatoire à une agression tissulaire
locale ou à distance.
L’agression initiale entraîne une atteint de l’endothélium pulmonaire, suivie de la
libération de cytokines et de l’activation d’un certain nombre de cascades (complément,
coagulation et kinines).
L’activation des neutrophiles et l’adhésion aux cellules endothéliales, avec libération
des radicaux O2 et de protéases peuvent être à l’origine des lésions de cellules endothéliales
avec le déclenchement de plusieurs séquences d’événements :
Gonflement
Cellulaire
1° Définition
2° Mécanismes
Chaque pathologie qui atteint les voies aériennes, le parenchyme pulmonaire, la paroi
thoracique ou le système neuromusculaire peut évoluer vers une insuffisance respiratoire
chronique.
La plupart des patients avec une insuffisance respiratoire hypoxique chronique ont une
fibrose évoluée.
Dans les cas les plus sévères d’insuffisance respiratoire hypoxique chronique, une
destruction progressive du parenchyme altère aussi la ventilation, et une hypercapnie se
développe.
14.1. DEFINITION
L’asthme est un syndrome clinique caractérisé par une réactivité bronchique à divers
facteurs dont la manifestation essentielle sur le plan physiologique est un rétrécissement
marqué, réversible du calibre des voies aériennes. Sur le plan clinique, l’asthme se manifeste
par des dyspnées paroxystiques avec toux et respiration sifflante.
14.2. PATHOGENIE
On pense par ailleurs que les effets aigus et chroniques de la libération de médiateurs
et de l’infiltration cellulaire peuvent être à l’origine d’une lésion épithéliale, impliquant les
terminaisons nerveuses des voies aériennes et l’activation d’un réflexe axonal.
C’est ainsi qu’un phénomène essentiellement local peut être amplifié et avoir des
effets tout le long de l’arbre trachéobronchique.
Réflexe axonal :
Libération in situ des neurotransmetteurs par les terminaisons nerveuses après
l’excitation de leurs fibres.
Le système nerveux non adrénergique non cholinergique (NANC) inhibiteur qui
entraîne une relaxation de la fibre musculaire bronchique avec comme médiateur le VIP très
sensible à la tryptase et excitateur avec comme médiateur les tachykinines : (1) substance P
(stimule fortement la sécrétion des cellules à mucus), (2) neurokinines A et B
(bronchoconstrictrices) et (3) calcitotin gene-related peptide à effet vasodilatateur. De plus les
tachykinines sont capables d’activer directement certaines cellules (en particulier les
mastocytes).
Les stimuli qui interviennent dans les réponses des voies aériennes et qui provoquent
les épisodes aigus d’asthme peuvent être regroupés en 7 classes principales :
5° Les infections :
Essentiellement les infections respiratoires virales: virus respiratoire syncytial et virus
parainfluenza,rhinovirus.
Probablement par modification inflammatoire au niveau de la muqueuse des voies
respiratoires.
6° L’effort :
Le mécanisme par lequel l’effort génère l’obstruction des voies aériennes pourrait être
lié à une hyperhémie d’origine thermique et à un engorgement microvasculaire de la paroi
bronchique, et ne semble pas impliquer une contraction du muscle lisse.
7° Le stress :
Les voies et la nature des interactions des facteurs psychiques sur la diathèse
asthmatique sont complexes.
La modification du calibre des voies aériennes semble passer par une modification au
niveau des voies efférentes du vague, mais il est possible que les endorphines jouent
également un rôle.
14.3. PHYSIOPATHOLOGIE
17.1 DEFINITION
17.2 RAPPEL
17.3 PHYSIOPATHOLOGIE
1° soit sur une destruction mécanique (ou lésion) de territoires clés du tronc cérébral (SRA)
ou du cortex cérébral (lésions hémisphériques) : coma anatomique ou neurologique.
Les lésions hémisphériques peuvent être responsables d’un coma de deux façons différentes :
- le plus souvent, il s’agit de lésions bilatérales intéressant tout l’hémisphère ;
- les lésions de grande taille de l’un des hémisphères ou des deux qui peuvent
comprimer la partie haute du tronc cérébral et le SRA diencéphalique aboutissant, de
façon indirecte, au coma.
Les causes du coma neurologiques sont les affections vasculaires cérébrales (hémorragies
cérébrales par hypertension artérielle, par rupture d’anévrismes, ramollissement cérébral…),
tumeurs cérébrales, traumatismes crâniens, méningites…
2° soit sur un dérèglement global des processus métaboliques : inhibition de l’activité des
hémisphères ou des troubles réprimant le SRA.
Ce coma peut être dû :
- à l’interruption des apports énergétiques comme dans l’hypoxie (arrêt cardiaque),
ischémie, hypoglycémie (paludisme grave forme neurologique);
- à une diminution des réponses neuro-physiologiques des membranes des neurones :
intoxication médicamenteuses, alcool, traumatisme crânien, métabolite endogène
toxique (ammoniac par exemple)…
- dans quelques cas, à des modifications morphologiques comme dans l’hyponatrémie,
l’hyperosmolarité ;
- le coma postcritique qui succède à des convulsions peut être dû soit à l’épuisement des
métabolites énergétiques, soit à des molécules toxiques produites localement pendant
les convulsions. Ce coma disparaît quand l’équilibre métabolique du neurone est
rétabli.
18.1 DEFINITION
Le diabète sucré est une maladie métabolique chronique caractérisée par un trouble du
métabolisme des hydrates de carbone, déterminer par une hyperglycémie permanente due à
une carence absolue ou relative en insuline.
Le diabète sucré est caractérisé par des anomalies métaboliques et par des complications
chroniques touchant les yeux, les reins, les nerfs et le système vasculaire.
18.2 DIAGNOSTIC
Le diabète sucré est défini par une glycémie à jeun 1,26g/L (7mmol/L) à deux reprises. A
fortiori, une glycémie 2g/L à n’importe quel moment de la journée.
Les glycémies normales sont < 1,10g/L (6,05mmol/L).
Les hyperglycémies à jeun non diabétiques sont comprises entre 1,10 et 1,26g/L constituant
un marqueur du risque de survenue d’un diabète de type 2 et, surtout, un facteur de risque de
macro-angiopathie (athérosclérose).
18.3 CLASSIFICATION
1° LA PATHOGENIE
2° PHYSIOPATHOLOGIE
1° PATHOGENIE
2° PHYSIOPATHOLOGIE
La majorité des auteurs pense que le diabète de type 2 débute par une
insulinorésistance, qui pourrait être génétique, acquise ou les deux à la fois.
Tant que le fonctionnement des cellules pancréatiques est normal, une
hyperinsulinémie compensatrice se met en place et permet le maintien d’une homéostasie
glucidique normale (stade prédiabétique : insulinorésistance + hyperinsulinisme).
Le passage de l’état prédiabétique au diabète de type 2 se caractérise par 3
changements :
- diminution de la fonction des cellules du pancréas et de l’insulinosécrétion
compensatrice : on ne sait pas si cette perte de fonction est génétiquement
programmée ou acquise (glucotoxicité ou lipotoxicité) ou les deux à la fois.
Glucotoxicité : l’hyperglycémie chronique aurait des effets inhibiteurs sur la sécrétion
d’insuline en réponse au glucose. Lipotoxicité : l’accumulation de triglycérides dans
les cellules entraînerait la formation du monoxyde d’azote et de céramide molécules
qui conduiraient à une apoptose des cellules .
- augmentation de la production hépatique de glucose.
- Augmentation de la résistance à l’insuline souvent liée à la présence d’une obésité et
d’un excès de glucose (glucotoxicité) et d’acide gras libre circulant.
Les anomalies de l’action de l’insuline (insulinorésistance) sur les tissus cibles sont
liées à un défaut de fonctionnement du récepteur de l’insuline et/ou à des défauts post-
récepteurs.
Chez l’homme non diabétique, les muscles squelettiques sont le site majeur des effets
de l’insuline sur le captage de glucose. Chez les sujets diabétiques, le défaut de captage
musculaire de glucose rend compte de la résistance à l’insuline : diminution de la synthèse du
glycogène et de l’oxydation du glucose dans le muscle. En effet, la carence en insuline
entraîne une diminution du transport membranaire du glucose dans le muscle, une diminution
de la phosphorylation du glucose par l’hexokinase, une diminution de la synthèse de
glycogène (la glycogène synthétase est activée par l’insuline), une diminution de l’activité de
la pyruvate déshydrogénase mitochondriale d’où diminution de l’oxydation musculaire
du glucose.
19.1 GENERALITES
L’infection à VIH est considérée comme étant une maladie du système immunitaire
caractérisée par la perte progressive de lymphocytes CD4+, avec finalement des conséquences
fatales pour l’hôte infecté. Ainsi, le signe caractéristique de l’infection à VIH est un déficit
immunitaire profond qui résulte principalement d’un déficit progressif quantitatif et qualitatif
de la sous population des lymphocytes T, les cellules CD4+ (auxiliaires ou inducteurs) qui
interviennent comme coordinateur central d’une myriade de fonctions immunitaires.
Pendant le développement de l’infection par le VIH à partir de l’infection initiale
jusqu’au stade avancé se produit une association de la pathologie virale et immunologique qui
est complexe, hétérogène et différente à chaque stade de la maladie.
19.2 PATHOGENIE
A des rares exceptions près, le niveau des lymphocytes TCD4+ dans le sang
périphérique diminue progressivement chez les sujets infectés par le VIH. La plupart des
patients sont entièrement asymptomatique pendant cette phase de décroissance.