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PHARMACOLOGIE
FACULTE DE MEDECINE
PREMIER DOCTORAT
CONTENU
A. GENERALITES
B. INTRODUCTION A LA PHARMACOCINETIQUE
C. INTRODUCTION A LA PHARMACODYNAMIE
D. INTRODUCTION A LA PHARMACOTHERAPIE
SECTION-A1: LES GENERALITES
Objectifs du cours
• Connaître les définitions clés.
• Décrire sommairement les étapes du
développement de la pharmacologie
(Historique).
• Connaître le cycle de vie des médicaments.
A1.1: Définitions clés
• PHARMACOLOGIE?
– Au sens étymologique la pharmacologie se définit
comme ‘science ou étude (logos) des médicaments
(pharmakon).
– La pharmacologie est la « science qui traite des
rapports de la matière vivante avec le milieu chimique
environnant ». Autrement dit, la pharmacologie est
l’ensemble de connaissances se rapportant aux
interactions entre substances chimiques et systèmes
biologiques chez l’être vivant.
A1.1: Définitions clés
OBJECTIF DE LA PHARMACOLOGIE?
• L’objet général de la pharmacologie est intimement lié aux efforts d’autres
disciplines qui tendent à éclaircir le mystère de la vie.
• L’objectif majeur des recherches pharmacologiques est de préciser les propriétés
thérapeutiques de nouvelles substances naturelles ou synthétiques, en les
examinant systématiquement par différentes techniques, propres à la
pharmacologie ou empruntées à la physiologie, sur différents systèmes
biologiques.
CONTRIBUTION DE LA PHARMACOLOGIE COMME SCIENCE?
• La contribution de la pharmacologie au développement d’autre sciences est fort
appréciable tout comme le bénéfice que la pharmacologie tire en retour d’autres
disciplines pour son propre développement.
• Actuellement, les limites entre la pharmacologie et les autres sciences
biomédicales telles que la biochimie et la physiologie ne sont plus nettement
marquées . Les études des interactions ligand spécifique- récepteur ont
fortement contribué à la compréhension des mécanismes de fonctionnement des
systèmes physiologiques, en particulier les systèmes nerveux et hormonal.
1A1: Définitions clés
DOMAINES DE LA PHARMACOLOGIE?
• La pharmacologie est une science intégrative ou multidisciplinaire dans le sens qu’elle couvre
plusieurs domaines médicopharmaceutiques, notamment :
• La pharmacodynamie: étude des mécanismes d’action et effets biologiques produits par les
médicaments.
• La toxicologie: étude des effets nocifs des xénobiotiques, y compris les médicaments, chez l’être
vivant;
La période ancienne
L’héritage Romain
• Par leur grand sens d’organisation, les romains ont codifié les connaissances
acquises et édité des encyclopédies. C’est à cette période que la pharmacie se
détache de la médecine. Les causes naturelles de la maladie sont de mieux en
mieux appréhendées. La médecine commence à prendre sérieusement distance
de la religion.
PARACELSUS (1499-1541) dont le vrai nom est: Philippus Theophrastus Bombastus von Hohenheim :
• grand révolutionnaire : a dénoncé la démarche polypharmaceutique de Galien au point d’en brûler
les documents sur la place publique . Il prône l’utilisation des corps chimiques simples (mercure
pour la syphilis). Il est le premier à établir le véritable lien entre la chimie et la médecine : la
maladie est causée par une perturbation du milieu chimique de l’organisme. Il n’est cependant pas
parvenu à séparer totalement la médecine de la religion.
WILLIAM HARVEY (1578 –1657) :
• a initié l’administration des médicaments par voie intraveineuse.
SERTUNER Frederick W.A. (1743-1841) :
• est le premier à isoler la morphine : début de la phytochimie.
MAGENDIE François (1783-1855). et Claude BERNARD (1813-1878):
• ont contribué à l’étude des mécanismes d’action des drogues.
BLAKE James (1815-1893) :
• connu pour ses travaux sur la relation structure-activité.
RUDOLF BUCHHEIM (1820-1879) :
• fondateur du premier laboratoire de pharmacologie expérimentale.
1A3: Caractéristiques d’un médicament
1. Définition du terme médicament :
• Le terme « médicament » peut avoir plusieurs nuances selon le cadre de
définition adopté.
Cadre pharmaceutique :
• Sur le plan de la technologie pharmaceutique, un médicament est un système composé
de principe(s) actif(s) responsable des propriétés pharmacologiques et d’excipients intervenant
dans la présentation du médicament sous sa forme galénique.
Exemple :
Comprimé : acide acétylsalicylique + amidon , talc,…
Sirop : codéine + eau ,sucre,
Capsule : chloramphénicol + phosphate de calcium
Suppositoire : paracétamol + graisses solidifiées
Cadre pharmacologique :
• En pharmacologie le terme médicament est attribué à la forme chimique de principe actif capable
de générer une action biologique.
• On appellera pro-médicament, un médicament fixé sur un vecteur inactif et libéré dans l’organisme,
– Palmitate de chloramphénicol chloramphénicol
• On appellera précurseur, une molécule aux effets biologiques nuls ou réduits qui est rendue active
au cours de son métabolisme
– Parathion paraoxon
1A3: Caractéristiques d’un médicament
2. Sources et composition chimique des médicaments :
• Quatre sources sont exploitées pour obtenir diverses molécules
actives :
– source végétale
– source minérale
– source animale
– synthèse chimique et biotechnologie.
• La composition chimique du principe actif peut être connue:
– un corps simple (Li+),
– un sel (CaCO3) ,
– une molécule de structure complexe ( antibiotiques macrolides),
– un peptide ( insuline) etc….
• Mais dans certains cas, la composition exacte d’un remède n’est pas
connue; c’est le cas lorsqu’on emploie des extraits totaux des
plantes. La plupart de médicaments peuvent être classés comme
acide , base, sel, ou produit neutre.
1A3: Caractéristiques d’un médicament
SOURCE SOURCE SOURCE ANIMALE/ SYNTHESE
VEGETALE MINERALE BIOTECHNOLOGIE CHIMIQUE
NH CH3
N
A
Cl N O
Chlordiazepoxyde
1A3: Caractéristiques d’un médicament
Exemple de Nomenclature des médicaments
Noms de spécialité :
- Novocaïne , Allocaïne , Servicaïne , Chlorocaïne , Anestil
CH3
H2N C O CH2 CH2 N
CH3
O Procaïne
1A3: Caractéristiques d’un médicament
4. Formes pharmaceutiques :
- Formes solides
- Formes liquides orales
- Formes molles et semi-solides
- Formes gazeuses
- Formes injectables
- Formes spéciales à libération contrôlée
1A3: Caractéristiques d’un médicament
Formes solides:
1°/ Comprimé :
• Le comprimé est une préparation de consistance solide contenant une unité de
médicament qu’il convient de prendre en une fois. Il existe différents types de
comprimés :
• comprimé nu : forme standard
• comprimé enrobé : l’enrobage sert à protéger le principe actif contre l’altération
au contact de l’air ou de l’acidité gastrique , ou à masquer un mauvais goût ;
• comprimé à couches multiples : destiné à réunir deux ou plusieurs principes actifs
chimiquement incompatibles ;
• comprimé à croquer : destiné à être absorbé sans nécessairement être
accompagné d’un verre d’eau ;
• comprimé retard : destiné à libérer le principe actif de façon lente et prolongée
dans le but de prolonger la durée d’action ;
• Comprimé effervescent: soluble dans l’eau avec effervescence.
2°/ Dragée :
• C’est une forme solide dont le noyau contenant le principe actif est enrobé par
une ou plusieurs couches protectrices. La dragéification a pour but de faciliter la
prise de médicaments à goût désagréable.
1A3: Caractéristiques d’un médicament
Formes solides
1A3: Caractéristiques d’un médicament
Formes solides
1A3: Caractéristiques d’un médicament
Formes solides:
6°/ Gouttes :
• Il s’agit de solutions ou suspensions pour l’œil (collyre), oreille (gouttes
auriculaires), nez (gouttes nasales), bouche (gouttes buccales).
1A3: Caractéristiques d’un médicament
Formes liquides
ORALES
INJECTABLES
1A3: Caractéristiques d’un médicament
Formes gazeuses
Formes gazeuses :
7°/ Gaz pour inhalation :
• Gaz administrés par voie pulmonaire au
moyen d’un masque (ex : anesthésiques
volatiles)
8°/ Aérosols :
• Particules fines en suspension dans un gaz
destinées à être déposées dans les bronches
au moyen d’un atomiseur.
1A3: Caractéristiques d’un médicament
Formes semi-solides
Formes semi-solides:
11°/ Suppositoire :
• Le suppositoire est une préparation de consistance semi-solide (1 à 3
grammes) destinée à la voie rectale et contenant une unité de prise de
médicament . Le principe actif est incorporé dans un excipient qui doit
normalement fondre à la température du corps ( 32,6 à 37,1C).On
emploie entre autres : le beurre de cacao, les glycérides semi-
synthétiques, le polyéthylène glycol , le mélange gélatine-glycérol-eau.
•
12°/ Ovule :
• L’ovule est une préparation de consistance ou semi-solide contenant une
unité de prise de médicament dont le volume et la consistance sont
adaptées à l’administration par voie vaginale. La masse d’un ovule varie de
1 à 15 g. L’excipient est généralement à base de matière grasse adaptée à
fondre dans les liquides vaginaux. On prépare de plus en plus aussi des
comprimés vaginaux.
1A3: Caractéristiques d’un médicament
Formes molles
Formes molles :
9°/ Pommade :
• La pommade est composée d’une seule phase
grasse ( ex : vaseline) dans laquelle est
dispersé le(s) principe(s) actif(s).
10°/ Crème :
• La crème est composée de deux phases :
huileuse et aqueuse, stabilisées au moyen
d’agents tensio-actifs.
1A3: Caractéristiques d’un médicament
Formes molles
Formes spéciales
1A4: Le cycle de vie d’un médicament
Etapes de développement d’un nouveau médicament:
Produits naturels Animal entier :in vivo PhaseI :homme sain Brevet de protection
Produits de synthèse Organes isolés : in vitro -Tolérance Forme galénique
-Toxicité (spécialité)
Principe actif -Action-Effet -Posologie
-Toxicité -Devenir PhaseIV :
-Devenir PhaseII :malades pharmacovigilance
-Efficacité
-Tolérance Expiration du brevet
PhaseIII :malades Formes galéniques
-Usages (génériques)
Profil pharmacologique :
• Il consiste à observer minutieusement le comportement de l’animal après qu’il ait
reçu une dose donnée de la substance testée. Les animaux sont sains ou rendus
malades expérimentalement. On vérifie par exemple pour des effets centraux si tel
ou tel composé est hypnogène ou si au contraire il augmente la vigilance et
l’attention de l’animal. Certains tests permettent de révéler dans quelle mesure la
fonction cardiaque et la pression sanguine sont influencées. Les petits animaux
sont utilisés en premier ressort (rats, souris, cobayes, lapins), et en dernier ressort
le chien ou le singe qui apparaît le plus proche biologiquement de l’homme.
• Dans la chimiothérapie , les tests microbiologiques sur des cultures des bactéries
ou chez l’animal infecté permettent de décider si le nouveau produit convient ou
non pour lutter contre les agents pathogènes.
1A4: Le cycle de vie d’un médicament
2. Etape de l’expérimentation animale :
Profil pharmacocinétique :
• Outre l’étude pharmacodynamique, le
pharmacologue doit aussi réunir des
informations sur le métabolisme de la
nouvelle substance et son devenir dans
l’organisme (absorption, distribution et
élimination).
1A4: Le cycle de vie d’un médicament
2. Etape de l’expérimentation animale :
Profil toxicologique :
• Des investigations toxicologiques prolongées doivent être réalisées sur plusieurs espèces animales
avant de tester le produit chez l’homme. Les exigences dépendent de la classe thérapeutique du
produit : on n’est moins exigeant pour les produits à usage externe et plus exigeant pour des
produits qui devront être utilisés de manière chronique par voie générale. On peut aussi raccourcir
la durée et le nombre de tests chez l’animal pour raison d’urgence comme c’est le cas actuellement
dans la recherche anti-Sida.
Le profil toxicologique doit évaluer :
• -la toxicité aiguë (dose létale ou toxique unique)
• -la toxicité subaiguë (dose cumulative durant 2 à 4 semaines) ;
• -la toxicité chronique (dose cumulative durant 6 à 24 mois).
On doit examiner aussi avec le plus grand soin si une dose unique ou répétée est préjudiciable à la
descendance de l’animal. On recherchera des effets :
• -tératogène : un produit tératogène provoque des anomalies de développement du fœtus si il est
administré à la mère durant la grossesse ;
• -mutagène : un produit mutagène induit des mutations génétiques chez le mâle ou la femelle de
n’importe quel âge et donc des anomalies héréditaires (ADN). Deux tests sont couramment
employés : le test de Ames ( multiplication d’une souche bactérienne : salmonella typhimurium,
sur un milieu spécifique ) et test de létalité dominante chez la souris ( une souris mâle est exposée
au produit avant l’accouplement, les anomalies observées chez une femelle après accouplement
indiquent un effet mutagène éventuel).
• -Carcinogène : un produit cancérigène induit une tumeur maligne. Ce test coûte cher et est difficile
à réaliser. On utilise souvent le test de Ames car il y a une certaine corrélation entre effet mutagène
et effet cancérigène.
1A4: Le cycle de vie d’un médicament
3. Etape de l’évaluation clinique :
• Selon le schéma proposé par O.M.S. ou par F.D.A.,
l’évaluation clinique se fait en quatre phases :
Phase-I :
• On procède à l’évaluation de la relation dose-effet afin
de fixer la posologie et déterminer les effets
indésirables. L’évaluation se fait sur un groupe restreint
de volontaires sains (10-30 sujets).
Phase-II :
• On évalue l’efficacité thérapeutique du produit sur un
groupe restreint de malades (100 –300 patients). Il
n’est pas obligatoire d’inclure un groupe témoin. A la
fin de la phase II, le nouveau produit n’est pas encore
considéré comme médicament, mais on doit devoir
dire qu’à telle dose on observe tel effet.
1A4: Le cycle de vie d’un médicament
3. Etape de l’évaluation clinique :
Phase-III :
• Les essais de phase-III exigent des groupes très importants de malades (1000 –
5000 patients). L’efficacité et la sécurité du produit doivent être comparés à celles
d’un produit de référence (groupe témoin).
• Les essais de Phase-III doivent aussi permettre de déceler l’influence de l’effet
psychique ou effet placebo. En effet, chez l’être humain, la maladie affecte la vie
émotionnelle et est influencée par celle-ci. Thérapeutique et pharmacologie ne
sont donc pas synonymes .
• D’autre part, des épreuves statistiques rigoureuses doivent être appliquées dans
les essais contrôlés afin d’interpréter objectivement les résultats obtenus.
Phase-IV
• C’est la phase dite de pharmacovigilance. La pharmacovigilance est une activité qui
pour but de surveiller le comportement du médicament durant sa phase de
commercialisation afin d’évaluer le rapport risques/bénéfices.
• Elle permet de détecter des nouveaux effets indésirables ou de révéler des
indications thérapeutiques nouvelles.
• Lorsque le risque l’emporte sur le bénéfice, le médicament doit être retiré du
marché.
1A4: Le cycle de vie d’un médicament
3. Etape de l’évaluation clinique :
TISSUS ELIMINATION
ABSORPTION
DISTRIBUTION
SYSTEME ADME
METABOLISATION
DISTRIBUTION
ABSORPTION
ELIMINATION
INTRODUCTION
Objectifs
• Expliquer et décrire les processus d’absorption,
de distribution et d’élimination des
médicaments ;
• Décrire les facteurs physico-chimiques,
physiopathologiques et ceux de l’environnement
qui gouvernent ces processus ;
• Connaître les paramètres utilisés pour quantifier
ces processus d’absorption, de distribution et
d’élimination des médicaments.
INTRODUCTION
1. Définition de la pharmacocinétique
Le terme de pharmacocinétique n’a été employé pour la première fois par
Dost qu’en 1953. Il s’agit donc d’une discipline relativement jeune en
pharmacologie.
Préparation pharmaceutique
Excipients
MEMBRANE
3. Etapes du processus d’absorption
Délitement primaire
GRANULES
Fragments
Délitement secondaire
GELULES
POUDRE
Mouillage et dispersion
CAPSULES
MOLLES
DISPERSION
Fusion de l’enveloppe
dissolution
SOLUTIONS
ABSORPTION
3.1. Phases de libération du principe actif
• La libération suppose la mise à nu du principe actif et la dissolution de celui-ci
dans les liquides entourant le site de libération.
• Elle se déroule classiquement en trois phases : désintégration, désagrégation
,dissolution ;
• Celles-ci dépendent d’une part ,des propriétés pharmacotechniques liées à la
forme galénique et, d’autre part des propriétés physico-chimiques propres au
principe actif.
• La désintégration est l’explosion d’une forme solide en fragments grossiers ou
agrégats ; la désagrégation forme des particules fines qui mettent à nu le principe
actif.
L’équation de Fick résume les facteurs qui déterminent le passage par diffusion
passive :
• q = D.S.(Ce –Ci)/h
•
• D= coefficient de diffusion dans la membrane
• S= surface de la membrane
• h= épaisseur de la membrane
• (Ce- Ci)= gradient de concentration
•
• Pour la diffusion à travers une membrane biologique, D est fonction de la
constante du gaz R, de la température absolue T, du rayon de la molécule qui
diffuse (r) ,de la viscosité de la membrane () et du coefficient de distribution
huile-eau (k) qui est une mesure de la solubilité lipidique de la molécule dans la
membrane phospholipidique.
•
• D = R.T.k / (6..r ) m2.s -1
3.2. Mécanismes de passage membranaire
a) Diffusion passive
• Dans les deux cas, le transport est saturable, car il est limité par la
quantité de transporteurs disponibles dans la membrane et sélectif,
car il dépend étroitement de la complémentarité de structure entre
le transporteur et la molécule transportée. On peut donc observer
une compétition entre substances apparentées.
3.2. Mécanismes de passage membranaire
c) Filtration à travers les pores
• On admet l’existence de pores très petits qui permettent le passage d’eau et de
petites molécules hydrosolubles telles que l’urée.
• Il existe également des pores ou « canaux » protéiques sélectifs pour certains ions
(Na+, K+, Ca++, Cl- ). L’ouverture de ces canaux est sous le contrôle du potentiel de
membrane ou de molécules régulatrices (neurotransmetteurs, hormones).
• La filtration est le passage par convection au travers des pores aqueux .Elle se fait
dans le sens du gradient de concentration . Les petites molécules sphériques de
PM=150, ou linéaires de PM=400 peuvent passer par filtration.
Iléon 2-3 m
Colon 12h-4jours 8 Flore bactérienne
Iléon 2-3 m
Colon 12h-4jours 8 Flore bactérienne
L’intestin s’étend du duodénum au colon . La couche muqueuse de l’intestin grêle est
hérissée par des replis de hauteur variable lui donnant à l’œil nu l’aspect plissé, ces
replis sont appelés valvules conniventes. L’intestin présente également des replis très
petits appelés villosités ; ceux-ci augmentent considérablement la surface de
l’intestin. Le chyme est brassé par divers mouvements :segmentaires assurant la
fragmentation, pendulaires assurant le mélange ,et péristaltiques assurant la
progression. Le transit entre le duodénum et l’iléon dure 10 à 15 minutes ; de l’iléon
au coecum, 4 heures.
4. Absorption par voie orale
4.2. Facteurs physiologiques et pathologiques qui modulent l’absorption
Surface d’absorption :
• Plus elle est grande, meilleure sera la résorption. C’est pourquoi, pour la plupart des médicaments
acides faibles administrés par voie orale, tel que aspirine (pKa=3), la résorption se fait en majeure
partie au niveau de l’intestin grêle, qui présente une surface d’absorption très étendue (200 m 2).
L’estomac est plus spécialisé pour la digestion que pour la résorption.
Les maladies :
• Les maladies telles que achlorydrie, sténose du pylore, maladie de crohn, diverticulose, atrophie
des villosités , peuvent affecter les facteurs précédents.
4. Absorption par voie orale
4.3. Effet de premier passage hépatique
• Un médicament résorbé au niveau de l’estomac et de
l’intestin passe dans les veines splanchniques et ensuite
dans la veine porte vers le foie.
• Ce dernier constitue un filtre interposé entre le site de
résorption et la circulation générale.
• Certaines substances sont captées ,métabolisées et
éliminées de manière importante au cours de ce passage
par le foie.
• Si les métabolites formés sont inactifs, le médicament verra
son action fortement diminuée, voire abolie, après
administration par voie orale.
• Ce phénomène est appelé « effet de premier
passage hépatique».
4. Absorption par voie orale
4.4. Facteurs de l’environnement
Influence de l’Alimentation
• L’alimentation peut influencer la vitesse de résorption et la quantité
de médicament effectivement absorbé. De façon générale, la
nourriture ralentit la vidange gastrique ;comme la résorption se
produit principalement dans l’intestin grêle, le repas peut diminuer
sensiblement la vitesse de la résorption, sans influencer la quantité
totale résorbée.
• L’absorption de certains médicaments est pourtant améliorée
lorsqu’ils sont pris au cours d’un repas .
Interactions médicamenteuses
• Les interactions peuvent résulter de la modification du pH , du
transit, de la perfusion splanchnique ou des phénomènes physiques
de complexation et d’adsorption.
4. Absorption par voie orale
Inconvénients et limitation
• Cette voie requiert la coopération du patient. On ne peut l’utiliser chez un malade
inconscient. Les malades négligents ou présentant des troubles psychologiques
peuvent ne pas prendre le médicament prescrit. Il faut tenir compte de cette
éventualité avant de conclure à l’inefficacité d’un traitement.
• La résorption orale est souvent incomplète et irrégulière. Certains médicaments
ionisés ou insolubles dans les lipides ne passent pas la barrière de la muqueuse
intestinale. D’autres sont détruits par l’acidité gastrique, par les enzymes digestifs
ou ceux de la flore intestinale. Un transit intestinal accéléré diminue la résorption.
Si la muqueuse gastrique est irritée, l’administration par la bouche peut entraîner
des vomissements.
5. Absorption par voie rectale
• La voie rectale permet d’administrer les médicaments sous
forme de suppositoire.
• Elle est particulièrement utile chez le jeune enfant ou
lorsque le patient est sujet à des vomissements.
• La partie inférieure rectale est drainée par les veines
hémorroïdaires inférieures et moyennes , dont le flux
sanguin rejoint les veines iliaques externes et évite donc le
passage par le foie et un éventuel effet de premier passage.
• Ce n’est pas le cas pour la fraction de médicament résorbée
au niveau de la partie supérieure du rectum.
• La résorption par cette voie est donc irrégulière, mais elle
est cependant très bonne pour certains médicaments tel
que l’aminophylline.
6. Absorption par voies rectale et sublinguale
• Certaines solutions irritantes peuvent être administrées de cette manière, car la paroi vasculaire est
relativement insensible et la substance irritante sera diluée dans un grand volume de sang, pour
autant que l’injection soit suffisamment lente.
• On peut également effectuer une perfusion lente permettant d’obtenir une concentration
constante d’un médicament dans le plasma.
• Cependant, ce mode d’administration est délicat, car on risque d’atteindre des concentrations
élevées qui peuvent être toxiques. Il est donc conseillé de pratiquer l’injection intraveineuse en un
temps qui n’est pas inférieure à 1 minute, de manière à ce que la substance injectée soit diluée
dans tout le volume sanguin. De plus ,on conseille de fractionner l’injection , en faisant une pause
après 10-15 secondes, qui est le temps de circulation entre une veine du pli du coude et le cerveau.
On pourra de la sorte déceler une réaction indésirable survenant à ce niveau.
• Il faut éviter d’injecter des solutions huileuses, des suspensions ou des bulles gazeuses qui peuvent
provoquer des micro-embolies obstruant les petits vaisseaux. Les solutions injectées doivent bien
sûr être stériles et apyrogènes.
9. Administration par voie intravasculaire
• Presque toujours, il s’agira d’une administration intraveineuse, et
rarement intra-artérielle.
• L’avantage majeure de cette voie, qui court-circuite l’étape de
résorption , est qu’elle permet une action immédiate et un dosage
précis de la quantité administrée.
• On peut ajuster la dose en fonction des réactions du patient.
30
h.mg/L
20
10
SSC
0
0 1 2 4 8 10 hrs
pic Surface sous la courbe
VITISSE D’ENTRÉE DANS LA QUANTITE EFFECTIVEMENT
CIRCULATION GENERALE ABSORBEE
LA BIODISPONIBILITE
SSCoral x DOSEiv
F=
mg/L SSCiv x DOSEoral
30 SSC IV
IV
20
10 ORAL
SSC
0
INTERSTITIEL
TISSU
ESPACE INTRAVASCULAIRE
ESPACE INTERSTITIEL
ESPACE INTRACELLULAIRE
ETUDE DU PROCESSUS DE DISTRIBUTION
1. DEFINITION
• La distribution représente la répartition du médicament entre l’espace
vasculaire ou plasmatique et l’espace extravasculaire ou tissulaire.
50%
1 + K.M
k1 K M
M + P MP Ptotal = P + MP
k2
K= constante d’association à l’équilibre
r = fraction fixée ( % )
n = nombre de sites de fixation
M = concentration présente du médicament
FIXATION DES MEDICAMENTS AUX
PROTEINES PLASMATIQUES
Cinétique de fixation aux protéines plasmatiques
1/r
Pente = 1/nK
1/n
1/M
Pente = 1/n
1/nK
M
SÉCRÉTION TUBULAIRE
RÉABSORPTION TUBULAIRE
Tube collecteur
Anse de Henle
EXCRÉTION
EXCRETION DES MEDICAMENTS PAR VOIE
RENALE
Mécanismes d’excrétion rénale
• L’excrétion rénale fait intervenir trois
processus : la filtration glomérule ; la
sécrétion tubulaire active, et la réabsorption
tubulaire passive.
EXCRETION DES MEDICAMENTS PAR VOIE
RENALE
La filtration glomérulaire :
• La quantité de médicament pénétrant dans la lumière tubulaire par filtration
dépend de la vitesse de filtration glomérulaire et de la liaison aux protéines
plasmatiques.
• Le sang passant dans les capillaires des glomérules laisse filtrer, au travers des
pores des capillaires et du feuillet viscéral de la capsule de Bowman , des
molécules ionisées ou non ionisées à l’exception de celles fixées aux protéines
plasmatiques.
• La filtration glomérulaire fournit un ultra-filtrat du plasma dépourvu de protéines.
La pression de filtration est environ de 40 mm Hg : différence entre , d’une part la
pression cardiaque positive égale à 75 mm Hg, et d’autre part les pressions
hydrostatique et oncotique négatives de l’ordre de 5 à 10 mm Hg et 25 à 30 mm
Hg respectivement.
Elimination salivaire :
• Certains médicaments sont excrétées dans la salive soit activement, soit passivement. La
concentration salivaire est voisine de la concentration plasmatique, ce qui permet de déterminer la
demi-vie en suivant l’évolution des concentrations salivaires en fonction du temps.
• Les médicaments sécrétés dans la salive peuvent être réabsorbés dans l’estomac ou dans l’intestin
suivant leur caractéristiques physico-chimiques (cycle gastro-entéro-salivaire).
• Exemples : -caféine, carbamazépine, digoxine, théophyline, antipyrine.
NOTION DE CLAIRANCE DES
MEDICAMENTS
• Pour quantifier la capacité de l’organisme à éliminer un principe actif, on fait appel
aux concepts de : - constante d’élimination, demi-vie et clearance.
Constante d’élimination
• La constante d’élimination exprime la fraction du médicament éliminée par unité
de temps :
Demi-vie d’élimination
• La demi-vie biologique indique le temps nécessaire pour que la moitié de la dose
de médicament résorbé soit éliminée.
• La demi-vie plasmatique indique le temps nécessaire pour la concentration
plasmatique présente à un temps donné tombe à sa valeur moitié.
Définition de la Clearance
• Pour quantifier la capacité de chaque organe à épurer l’organisme d’une
substance, on fait appel au concept de clearance (Cl). Celle-ci représente le produit
du débit sanguin local (Qs) multiplié par un coefficient d’extraction (E) propre à
chaque organe.
NOTION DE CLAIRANCE DES
MEDICAMENTS
• La clearance représente le volume de liquide duquel est épurée
complètement une substance par unité de temps ( ml/min).
• Pour le volume urinaire récolté durant 24 heures, la clearance est calculée en tenant compte du
facteur correctif (1440 min=24h) afin d’exprimer la valeur en ml/min.
Cu x Vu
Clr =
Cp x 1440
• La créatinine et l’inuline ne sont ni sécrétées, ni réabsorbées dans les tubules ; leurs clearances
représentent uniquement la vitesse de filtration glomérulaire qui vaut 125 ml/ min. La diminution
de cette valeur est un signe d’une insuffisance rénale possible.
• Plusieurs facteurs peuvent influencer la valeur de clairance rénale, notamment :
NOTION DE CLAIRANCE DES MEDICAMENTS
1 à 10 jours 15 – 45
1 mois 30 – 60
6 mois 50 – 100
12 mois 80 – 120
1. 70 ans 120 valeur normale
70 – 80 ans 70 – 100
80 – 90 ans 45 – 85
NOTION DE CLAIRANCE DES MEDICAMENTS
Clearance hépatique
• La clearance hépatique = Clearance Biliaire + Clearance métabolique
( Ca – Cv )
ClH = QH .
Cv
• Supposons un médicament qui est éliminé efficacement par le foie, par
excrétion biliaire et/ou par biotransformation.
• Si la concentration dans le sang veineux (Cv) quittant le foie est beaucoup
plus faible que dans le sang arrivant au foie (Ca), le coefficient d’extraction
est proche de 1 et la clearance va dépendre essentiellement du débit
sanguin hépatique.
• C’est le cas par exemple du propranolol et de la morphine. Pour de tels
médicaments, on ne doit pas s’attendre à ce que les processus modifiant
la vitesse de biotransformation ( induction enzymatique, par exemple)
aient une influence notable sur la clairance hépatique et donc sur la
vitesse d’élimination.
NOTION DE CLAIRANCE DES MEDICAMENTS
Clearance hépatique
• Le bromosulfophtaléine (BSP) est utilisé pour mesurer la capacité
d’épuration hépatique.
• On détermine le rapport de la concentration mesurée dans le plasma à 45
minutes sur la concentration mesurée à 3 minutes après administration de
5 mg de BSP par voie intraveineuse :
Concentration de 45 min
R=
Concentration de 3 min
R 0 - 5% = fonction normale
R 5 – 25% = dommage mineur
R 25 – 75 % = insuffisance hépatique
R 75 % = dommage hépatique sévère
LA BIOTRANSFORMATION DES
MEDICAMENTS
Intérêt du métabolisme des xénobiotiques
• Le but principal de la biotransformation des substances étrangères
(xénobiotiques) par l’organisme est la formation des dérivés ou
métabolites polaires, inactifs ou atoxiques et facilement excrétés
via l’urine ou la bile. La biotransformation est donc une étape
essentielle permettant l’élimination des médicaments liposolubles.
1° Dé-estérification
– R-CO-O-R’ + H2O R-COOH + R’-OH
2° Désamidation
– R-CO-NH-R’ + H2O R-COOH + R’-NH2
LA BIOTRANSFORMATION DES
MEDICAMENTS
Réactions d’oxydation
• Le réticulum endoplasmique lisse du foie contient un important groupe d’enzymes
appelés monooxygénases. Plusieurs types de réactions sont catalysés :
hydroxylation, déalkylation, déamination, sulfoxydation, oxydation, désulfuration.
• L’étape essentielle est l’introduction dans le substrat d’un atome d’oxygène,
provenant de l’oxygène moléculaire, avec souvent production d’un intermédiaire
instable. Les monooxygénases sont aussi appelées cytochromes P450. Ceux-ci
peuvent être sous forme oxydée(Fe3+) ou sous réduite (Fe2+).
• Le cytochrome P450 est associé à un autre enzyme (contenant comme cofacteur le
FAD), la cytochrome P450 réductase. Celle-ci transfère les électrons du NADPH au
cytochrome P450 oxydé.
• On connaît actuellement chez l’homme au moins douze familles de gènes codant
pour des cytochromes P450 légèrement différents (isoformes). Dans une même
famille, la séquence des acides aminés est identique à plus de 40%.
• Une même réaction d’oxydation peut souvent être catalysée par 2 ou plusieurs
P450 différents. Cependant, certaines réactions dépendent essentiellement d’une
isoforme bien particulière : si elle est génétiquement anormale ou absente, la
durée de vie du médicament sera prolongée et des phénomènes toxiques peuvent
survenir.
LA BIOTRANSFORMATION DES
MEDICAMENTS
Réactions de réduction
• La réduction est réalisée par des réductases (azoréductases, nitroréductases,
alcool déshydrogénase) que l’on rencontre dans le foie, et aussi dans d’autres
tissus tels que poumon, rein, cerveau et tube digestif.
1° Réduction des aldéhydes et cétones
• R-CHO R-CH2OH
• R-CO-R’ R-CHOH-R’
2° Azo-réduction et thio-réduction
• R-N=N-R’ R-NH2 + R’-NH2
3° Saturation d’une double liaison
• R-CH=CH-R’ R-CH2-CH2
4° Nitro-réduction
• R-NO2 R-NO R-NOH R-NH2
6° Décarboxylation
• R-CH-R’ R-CH2-R’ + CO2
• COOH
LA BIOTRANSFORMATION DES
MEDICAMENTS
Réactions de phase II : conjugaison
1° Glucuronoconjugaison
• glucuronyltransférase
2° Sulfoconjugaison
• APS kinase
3° Conjugaison avec les acides aminés et le glutathion
• R-COOH + CoA~SH R-CO-S~CoA
• Glycine
• H2N-CH2-COOH + R-CO-S~CoA R-CO-NH-CH2-COOH
4° Acétylation
• R-NH2 + CoA-S-CO-CH3 R-NH-CO-CH3 + CoA-SH
• Acétylcoenzyme-A
5° Méthylation
• R-XH + S-adénosylméthionine R-X-CH3 + S-adénosylhomocystéine
LA BIOTRANSFORMATION DES
MEDICAMENTS
Facteurs influençant la biotransformation
Age
• La maturation de la fonction métabolique du foie se développe
progressivement. On considère que c’est à partir du sixième mois que la
fonction est complète.
• Les systèmes hépatiques de biotransformation ne sont donc pas
totalement développés chez le nouveau-né, spécialement chez le
prématuré. On observe notamment une immaturité des systèmes de
glucuronoconjugaison. Les composés naturels (bilirubine) et les
médicaments (chloramphénicol, par exemple) qui sont principalement
inactivés de cette manière se montrent plus toxiques durant la période
postnatale.
• Chez les personnes âgées, la masse hépatique se réduit et les activités
enzymatiques, en particulier des cytochromes P450, diminuent. Ainsi,
certains médicaments (certaines benzodiazépines souvent prises de
manière répétée) seront métabolisés plus lentement.
LA BIOTRANSFORMATION DES
MEDICAMENTS
Facteurs influençant la biotransformation
Patrimoine génétique
• La capacité de biotransformation peut varier en fonction du
génome, et ceci peut entraîner des variations dans les effets
thérapeutiques et toxiques des médicaments.
• Quand plusieurs gènes interviennent dans la biotransformation
d’un médicament, la variabilité entre individus se traduit par une
distribution unimodale de la réponse au médicament.
• Si un seul gène est prépondérant, on observe une distribution
bimodale ou trimodale. On parle de polymorphisme génétique.
Etat pathologique
• La biotransformation des médicaments peut être affectée par
plusieurs maladies, en particulier, en cas d’atteinte hépatique ou
d’insuffisance cardiaque.
LA BIOTRANSFORMATION DES
MEDICAMENTS
polymorphisme d’acétylation :
• L’inactivation de l’isoniazide résulte principalement d’une acétylation. On observe une distribution
bimodale en ce qui concerne la vitesse d’acétylation, et on parle d’acétyleurs rapides et d’acétyleurs
lents, qui sont en proportion relativement égale dans diverses populations. Les acétyleurs lents
sont plus sensibles à l’action toxique de l’isoniazide lui-même (polynévrites). Chez les acétyleurs
rapides, on observe que l’acétylisoniazide est converti en un métabolite toxique pour le foie.
polymorphisme d’oxydation :
• Chez 5-10 % des individus dans nos populations, une isoforme de P450 est absente, ce qui entraîne
une métabolisation oxydative plus lente de plusieurs médicaments. Cette isoforme est appelée
P450DB, parce qu’elle est impliquée dans l’oxydation de la débrisoquine, un antihypertenseur. Les
métaboliseurs lents sont homozygotes pour le gène récessif qui est responsable de l’anomalie. Ils
sont caractérisés par une capacité fortement réduite de métaboliser plusieurs -bloquants
lipophiles (métoprolol, alprénolol, propranolol, timolol), des antidépresseurs (imipramine,
amitriptyline), des anti-arythmiques ( propafénone, flécaïnide). Les métaboliseurs lents sont
particulièrement sensibles aux effets de ces médicaments et peuvent présenter des effets
secondaires dangereux.
polymorphisme d’hydrolyse :
• La succinylcholine (suxaméthonium) est normalement hydrolysée rapidement par une estérase
plasmatique (pseudocholinestérase). La durée d’action de ce curarisant est généralement brève, 1-
2 minutes, mais chez certaines personnes (1/2500) elle peut être de 1 heure et plus. Cette
anomalie est due à la présence d’une estérase anormale, contrôlée par un gène récessif.
LA BIOTRANSFORMATION DES
MEDICAMENTS
INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Induction de l’activité microsomiale hépatique
• Un grand nombre de médicaments et de substances présentes dans
l’environnement sont capables d’augmenter la synthèse d’enzymes du
réticulum endoplasmique responsables de biotransformations
(monooxygénases et glucuronyltransférases). Leur caractère commun est
d’être liposoluble au pH physiologique.
• On distingue classiquement deux groupes d’inducteurs :
– le groupe du phénobarbital agissant surtout dans le foie et l’intestin et de
manière relativement lente (l’induction ne se développant qu’après plusieurs
jours) ;
– le groupe des hydrocarbures aromatiques polycycliques (fumée de cigarette,
viandes cuites au barbecue), qui exercent leurs effets inducteurs sur la plupart
des tissus et ont une action plus rapide (heures). On sait actuellement qu’il
existe de nombreux types d’induction, qui se différencient notamment par le
type de cytochrome P450 induit.
LA BIOTRANSFORMATION DES
MEDICAMENTS
INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Induction de l’activité microsomiale hépatique
• L’induction enzymatique a pour conséquence l’accélération de la
biotransformation de l’inducteur et/ou d’autres substances sur
lesquelles peuvent agir les enzymes induits.
• Il en résulte une diminution progressive de l’effet des substances
dont la biotransformation est accélérée.
• S’il s’agit de l’auto-induction, on observe l’installation d’un
phénomène de tolérance : pour retrouver le même effet, il faut
augmenter la dose administrée.
• D’autre part, le phénomène d’induction peut être à la base
d’interactions médicamenteuses, l’administration d’un inducteur
accélérant la biotransformation d’un autre médicament.
LA BIOTRANSFORMATION DES
MEDICAMENTS
INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Inhibition de l’activité microsomiale du foie
• En théorie, l’administration concomitante de deux médicaments
peut aboutir à une compétition vis-à-vis du même système
enzymatique d’inactivation.
• Un médicament inhibiteur pourrait donc ralentir la métabolisation
d’un autre médicament et prolonger sa durée d’action. Cependant,
ce phénomène est peu important en clinique.
• Souvent, l’inhibition compétitive d’une voie métabolique est
compensée par une augmentation de métabolisation par une voie
alternative.
• On peut retenir que la cimétidine, un antihistaminique utilisé dans
le traitement de l’ulcère gastroduodénal, exerce une action
inhibitrice importante sur les cytochromes P450. Il en résulte un
effet significatif sur la métabolisation des anticoagulants
coumariniques.
LA BIOTRANSFORMATION DES
MEDICAMENTS
INDUCTEUR METABOLISME INDUIT
• Par exemple :
• l’action et l’effet mydriatique de l’atropine se produisent sur l’œil
(même endroit).
• La morphine produit le myosis sur l’œil en agissant au niveau du
système nerveux central ( endroits différents).
MECANISMES D’ACTION
• Au niveau des sites d’action, la plupart des
médicaments agissent par l’intermédiaire des
constituants moléculaires appelés récepteurs.
DEFINITION DE RECEPTEUR
• Un récepteur pharmacologique est défini
comme un lieu moléculaire sur lequel une
drogue se fixe pour agir et produire ses effets.
GDP
• La protéine-G est ainsi dénommée ainsi parce qu’elle fixe et
hydrolyse le GTP au cours de son cycle d’activation.
• Elle est localisée sur la face cytoplasmique de la membrane
plasmique.
• C’est une protéine hétérotrimère, constituée de trois sous-unités
(, , ).
• La sous-unité possède le site à haute affinité pour les nucléosides
guanyliques (GTP et GDP). Les sous-unités et sont intimement
associées en un dimère .
• Il existe au moins 20 sous-unités différentes , mais on peut classer
les protéines G en 4 grandes sous-familles : Gs, Gi,Gq et Go; les
autres étant secondaires.
RECEPTEURS COUPLES AUX PROTEINES-G
Effecteur
GDP
RECEPTEURS COUPLES AUX PROTEINES-G
Activation de la protéine-G
• L’unité -GTP possède aussi une activité GTPasique transformant le GTP en GDP.
Dès que -GDP est formé, l’effecteur se dissocie et le complexe -GDP se lie
rapidement au dimère pour reformer la protéine-G inactive.
• La protéine-G fonctionne comme un interrupteur moléculaire temporisé, qui est
activé par un agoniste et se désactive spontanément après quelques secondes.
Durant ce temps, la transmission du signal est considérablement amplifiée par la
mise en jeu des messagers intracellulaires.
RECEPTEURS COUPLES AUX PROTEINES-G
NH2 NH2
N N
N N
N O N N
O N
-O P O -O P O
O O
H H O- H H
H H H H
OH OH OH
O
AMP non cyclique
AMPcyclique
RECEPTEURS COUPLES AUX PROTEINES-G
La voie Phospholipase C - IP3/DAG
• L’isonitol-1,4,5 triphosphate (IP3) et le diacylglycérol (DAG) sont les
produits de la phospholipase-C dont le substrat est le phosphatidylinositol.
• Le DAG reste associé à la membrane plasmique tandis que IP3 passe dans
le cytoplasme où il s’investie dans la mobilisation du calcium à partir du
réticulum endoplasmique.
Intervention des ions Ca++
• A l’état de repos, la concentration intracellulaire du calcium est de
l’ordre de 10-7 M.
• Peu de protéines ont une affinité suffisante pour lier les ions
calciques à une concentration aussi faible.
• Quand la cellule est activée par un signal membranaire,
l’accroissement du taux de Ca++ peut être continu (sous forme d’un
plateau) ou s’effectuer avec des oscillations régulières (sous forme
de pics successifs).
• Ces variations peuvent être mises en évidence à l’aide de
marqueurs fluorescents. Les concentrations de l’ordre de 10-6 à 10-5
M sont suffisantes pour que les ions Ca++ puissent se lier à diverses
calciprotéines.
• Celles-ci régulent des systèmes enzymatiques très divers dont
certaines protéine-kinases. Les effets qui en résultent dépendent
de la fonction cellulaire sollicitée ( contraction, sécrétion, …).
Intervention des ions Ca++
Groupe des analogues de Groupe des analogues de annexine
calmoduline
-La calmoduline : rôle très large ; -Annexine I ou lipcortine I : formée
active divers enzymes ; par l’action des glucocorticoïdes ,
-La troponine C : interaction avec les inhibe la phospholypase A2
protéines contractiles (myosine et -Annexine II : intervient dans les
actine) ; mécanismes d’exocytose en facilitant
-La recovérine : activation de la fusion de la membrane plasmique
guanylyl-cyclase de la rétine pour avec la membrane granulaire.
restaurer la polarité de la membrane -Annexine V : a des propriétés
discale ; anticoagulantes expliquées par sa
-La paravalbumine, la calrétinine et la liaison à la face externe de la
calbindine auraient un rôle tampon du membrane plasmique s’opposant à la
Ca++ cytosolique. fixation des facteurs VII et X de la
coagulation.
-Annexine VII : pourrait s’incorporer
aux membranes plasmiques et jouer le
rôle de canal ionique.
RECEPTEURS CYTOSOLIQUES
• Les récepteurs cytosoliques sont des récepteurs mobiles.
• Ce sont des protéines solubles qui présentent un domaine de
liaison du ligand et un domaine d’interaction avec l’ADN. Ce dernier
est masqué par une protéine appelée « heat-shock protein »
(hsp90).
•hormones stéroïdiennes
•hormones thyroïdiennes
•vitamine D
•dérivés rétinoïdes
La voie Phospholipase A2 - Acide arachidonique
AIS
AINS
MODE D’INTERACTION LIGAND-RECEPTEUR
Ligand
• Le terme « ligand » désigne toute molécule se liant à un récepteur
sans préjuger du caractère agoniste ou antagoniste de cette
molécule.
Médiateur chimique
• Le médiateur chimique est un ligand endogène qui présente une
affinité pour un type de récepteur donné.
• Les protéines-cibles jouant le rôle de récepteur permettent à une
cellule de capter le message transmis par une autre cellule via un
médiateur chimique aussi appelé messager primaire.
• Ces médiateurs peuvent être, soit des neurotransmetteurs agissant
aux voisinages de leur site de libération, soit des hormones agissant
à distance, soit encore des autacoïdes ou hormones locales.
LE NEURONE
TRANSMISSION SYNAPTIQUE
MODE D’INTERACTION LIGAND-RECEPTEUR
Agoniste
• Un agoniste est un ligand qui a un action
stimulante directe ou indirecte sur le récepteur et
produit la réponse intrinsèquement associée au
récepteur.
Antagoniste
• Un antagoniste est un ligand qui a une action
inhibitrice directe ou indirecte sur le récepteur et
inverse ou annule la réponse intrinsèquement
associée au récepteur.
MODE D’INTERACTION LIGAND-RECEPTEUR
Médicament ou drogue
• Le médicament est une substance exogène qui
peut avoir ou non d’affinité pour un type de
récepteur donné. Il peut être agoniste ou
antagoniste et agir de façon directe ou indirecte.
• Généralement les médicaments sont utilisés pour
transcender les perturbations physiologiques (
maladies ) en les corrigeant ou en prévenant leur
survenue.
MECANISMES D’ACTION
AGONISTE DIRECT
D R D R D + R DR (actif)
AGONISTE INDIRECT
R M+RMR actif
D M M
A + R AR
A R A R (inactif ou inverse)
ANTAGONISTE INDIRECT
D R RR inactif
M
Un antagoniste indirect non plus n’a pas d’affinité avec le récepteur. Il diminue
ou annule le taux du médiateur au niveau du site d’action. En absence du
médiateur, le récepteur reste dans sa phase non active et il n’ y a pas d’effet.
TYPES D’AGONISME ET D’ANTAGONISME
ACTION DIRECTE
ACTION INDIRECTE
MECANISMES D’ACTION INDIRECTE
ACTION D'UN AGENT PHARMACOLOGIQUE AGISSANT INDIRECTEMENT
Médiateur AGONISTES ANTAGONISTES
SYNTHESE S I
STOCKAGE S I
LIBERATION S I
RECAPTURE NEURONALE I S
METABOLISATION I S
S= stimule l'événement
I= inhibe l'événement
ACTION INDIRECTE ADRENERGIQUE
Tyrosine
SYNTHESE
AXONE
Tyrosine
Tyrosine hydroxylase
DOPA DOPA-decarboxylase
STOCKAGE
Dopamine -hydroxylase
2
Noradrénaline
Noradrénaline
REUPTAKE LIBERATION
METABOLISME
NA
1 ACTION
MODES D’INTERACTION INDIRECTE
DOSE
2° Relation hyperbolique
• La plupart des drogues, agissant via récepteurs, présentent une
relation d’allure hyperbolique. Dans ce cas, la représentation
graphique des données sur une échelle semi-log peut être
transformée en une relation linéaire. Dans cette dernière approche,
la réponse biologique est ramenée de façon quelque peu abusive à
un phénomène physico-chimique, notamment l’adsorption de type
Langmuir.
RELATION DOSE – EFFET
3° Relation sigmoïdale
• La relation sigmoïdale se caractérise par le fait qu’il existe une dose ou
concentration seuil de la drogue en dessous de laquelle l’effet est négligeable ou
nul et à partir de laquelle la réponse augmente très rapidement , puis progresse
lentement jusqu’ à atteindre la réponse théoriquement maximale.
• La courbe sigmoïde est symétrique autour d’un point d’inflexion correspondant à
50% de l’effet maximal.
• La dose donnant lieu à 50% de l’effet maximal est désignée comme DE50.
• La croissance rapide de la courbe dans la partie située entre 16% et 84% d’effet
justifie la représentation graphique sur échelle semi-log d’autant plus que
certaines drogues présentent des doses actives fort étalées, dans un rapport de 1 à
1000.
• Notons que lorsqu’il s’agit d’un effet quantique , l’établissement de la courbe
nécessite un matériel biologique important (au moins 3 échantillons ou sujets par
niveau de dose). Pour chaque niveau de dose, on détermine dans quel
pourcentage de cas la réponse est présente ou absente. Dans ce cas, l’ordonnée de
la courbe représentera les fréquences en pourcentage des réponses positives ou
négatives et DE50 représente la dose nécessaire pour produire l’effet chez 50% des
sujets.
RELATION DOSE – EFFET
4° Relation en cloche
• L’allure en cloche se caractérise par le fait que
l’effet augmente d’intensité jusqu’à un
maximum donné, puis diminue alors qu’on
continue d’augmenter la dose.
• Cette relation peut être observée avec des
agonistes compétitifs partiels.
RELATION DOSE – EFFET
• Emax [L]
• E = ————
• Kd + [L]
• Pour les agonistes complets, = 1
• Pour les agonistes partiels, 0 < <1
• Pour les antagonistes , = 0
RELATION DOSE – EFFET
3° La puissance
Modèle de Stephenson-Furchgott
• Dans le raisonnement de Clark-Ariens, l’effet pharmacologique d’un agoniste reste
directement proportionnel à l’occupation des récepteurs. Or, depuis que l’on peut
mesurer directement la liaison au récepteur à l’aide de ligands radioactifs, on s’est
rendu compte que la réponse tissulaire est souvent en relation non-linéaire avec
l’occupation des récepteurs. Par exemple, la stimulation par l’insuline de
l’oxydation du glucose dans le tissu adipeux atteint un maximum pour des
concentrations en insuline qui n’occupent qu’une faible proportion des récepteurs.
Cette non-linéarité n’est pas surprenant si l’on se rappelle que l’effet observé est
souvent séparé de la stimulation des récepteurs par toute une cascade d’étapes
biochimiques ou ioniques, qui peut se traduire par une amplification importante
du stimulus initial.
• Le modèle de Stephenson-Furchgott considère que l’effet est en relation non-
linéaire du stimulus qui, lui, reste une fonction linéaire de l’occupation du
récepteur. Le stimulus dépend du nombre total de récepteurs occupés ainsi que de
l’efficacité intrinsèque (). On peut considérer ici que l’effet pharmacologique
dépend d’une part, de deux facteurs liés au ligand à savoir Kd et , et d’autre part,
de deux facteurs liés au tissu biologique, à savoir la densité de récepteurs Rt et la
fonction (f) qui traduit le mécanisme de couplage-amplification entre la
stimulation du récepteur et la réponse tissulaire.
RELATION DOSE – EFFET
3° La puissance
100% D1
D2
EFFICACITE
D3
50%
Kd 1 2 3 Log D
PUISSANCE
Dans ce graphique, D1 a la même efficacité que D2 tout en étant le plus puissant. D2 a
une efficacité supérieure à celle de D3 tout en étant moins puissant que ce dernier.
RELATION DOSE – EFFET
4° Récepteurs de réserve (spare-receptors)
• L’existence des récepteurs de réserve confère une
grande flexibilité aux systèmes biologiques. La
sensibilité de divers tissus à un même agoniste pourra
varier notamment en fonction de la concentration en
récepteurs. Plus celle-ci est importante, plus le tissu
sera influencé par de faibles concentrations en
agoniste.
• Dans l’hyperthyroïdie, il paraît que le nombre de
récepteurs -adrénergiques augmente dans le cœur ,
et ceci se traduit par une augmentation de sensibilité
du cœur aux catécholamines circulantes.
RELATION DOSE – EFFET
4° Récepteurs de réserve (spare-receptors)
• Notons ici que pour obtenir une réponse proche de 100%, il faut
occuper au moins 70% des récepteurs.
• Donc, l’importance de la ‘réserve’ de récepteurs diminue lorsqu’on
se rapproche de l’effet maximum.
EFFET
100%
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100% L-R
LES INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
1.Emax 2.Emax
ED1D2 = ———— + —————
1 + Kd1/D1 1 + Kd2/D2
Exemple-1 : Exemple-2:
• L’ésérine est un inhibiteur des • Atropine est classée comme
Cholinestérases , parasymatholytique alors que
l’acétylcholine est un adrénaline est
parasymathomimétique ; mais sympathomimétique.
les deux sont classés comme • L’action hypertensive de
cholinomimétiques. noradrénaline est
• L’ésérine potentialise les effets potentialisée par l’atropine par
d’acétylcholine en inhibant son action d’abolir la
l’enzyme acétylcholinestérase , bradycardie réflexe vagale sur
responsable de la dégradation le cœur.
d’acétylcholine. • La potentialisation est alors
• La potentialisation est directe. indirecte.
LES INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
1.4. Potentialisation
1. La souscription ou formule :
• Elle est introduite par la lettre R/ (recipe) ou D/ (dare) ou P/
(prendre). Ces lettres sont suivies par la forme du médicament, le
dosage exprimé en chiffres arabes, sauf pour les stupéfiants et les
substances toxiques dont le dosage est exprimé en toutes lettres.
2. La prescription :
• Elle est introduite par DT/(datares) signifiant « donnez autant de
fois ». Elle indique la dose totale à délivrer.
3. La signature :
• Introduite par S/, elle explique la posologie, la voie
d’administration, la durée du traitement et parfois le régime
diététique et les précautions d’usage.
Mentions à figurer sur une ordonnance
Particularités du prescripteur Particularités du médicament
• Nom • Dénomination
• Cachet • Forme galénique
• Adresse personnelle • Dosage unitaire
• Téléphone • Dose totale
• Signature • Posologie et précautions
• La date
Pour les prescriptions magistrales
Particularités du patient • les noms des produits rédigés
• Nom en DCI.
• Age • les quantités à délivrer et la
• Poids forme galénique à préparer.
• Adresse
LA PHARMACOGRAPHIE
Modèles d’ordonnance
Dr P. Nom Dr P. Nom Dr P. Nom
Rue de…… N°… Rue de…… N°… Rue de…… N°…
Ville :………… Ville :………… Ville :…………
Tel.11111 Tel.11111 Tel.11111
Date 1er mars 2008 Date 1er mars 2008 Date 1er mars 2008
20
ZONE THERAPEUTIQUE
10
ZONE INEFFICACE
SANS DOSE
D’ATTAQUE
1 2 3 4 5 6 7 nombre de prises
ZONE TOXIQUE
20
ZONE THERAPEUTIQUE
10
1° Formule de DuBois-DuBois
S(m2) = P0.425 x H0.725 x 71,80.10-4
2° Nomogramme (Abaques)
• Relier le poids à la taille et lire au milieu la surface
correspondante
La posologie chez l’enfant
• Taille Surface Poids ABAQUE
(cm) (m2) (kg)
•
•
•
• 120 cm 1,10 m2 40 kg
•
•
•
• 50 cm 0,35 m2 5 kg
•
•
• 25 cm 0,074 m2 1 kg
La posologie chez l’enfant
• Les règles basées sur l’âge ou le poids ne prennent pas en considération le
phénomène de développement de l’enfant. Pour un même âge, les
enfants peuvent différer grandement en taille et en poids.
• « Tous les médicaments sont, en définitive, des poisons : ils n’en diffèrent
que par l’intensité moins grande de leur action » (Claude Bernard : Leçons
de pathologie expérimentale,1872).
• De façon générale, le poison est une substance qui provoque des troubles
fonctionnels ou menace la vie lorsqu’elle est introduite dans l’organisme
de façon volontaire ou accidentelle.
Imprudence
• L’automédication est le type par excellence d’imprudence. Le pharmacien doit rester prudent dans
les conseils qu’il est amené à donner à ses clients ; il doit veiller à ne pas créer ni entretenir les
pharmacodépendances, même minimes en apparence. Le médecin doit être prudent lorsqu’il
prescrit plusieurs médicaments en association au même patient, car il ignore à priori les
interactions qui pourraient en résulter.
Le manque d’information
• Dans la majorité des cas, il a été démontré que les patients ne sont pas correctement informés sur
la manière d’utiliser les médicaments ni sur les dangers qu’ils représentent. Il est aussi évident que
les prescripteurs eux-mêmes manquent souvent l’information correcte et objective sur les
médicaments qu’ils prescrivent. Cela peut être pareille pour les dispensateurs que sont les
pharmaciens.
DÉFINITION DES EFFETS INDESIRABLES
Réactions allergiques
• Les réactions allergiques sont des réactions immunologiques se
développant chez des sujets dans le sang desquels des anticorps sont
présents comme conséquence d’une exposition antérieure au
médicament concerné ou à des substances de structure voisine.
• Dans la majorité des cas, les médicaments ou leurs métabolites sont des
haptènes, incapables d’induire une réaction immunologique, mais
devenant immunogènes à la suite de leur fixation aux protéines du sujet
allergique.
• Les réactions allergiques n’ont aucun rapport avec l’activité
pharmacologique et sont de gravité variable.
Réactions allergiques
– Réactions de Jarish-Herxheimer
La tolérance
• La tolérance ou accoutumance est un phénomène d’adaptation cellulaire
au milieu chimique environnant, entraînant une diminution de la réponse
biologique lorsque les mêmes doses sont absorbées. La tolérance oblige
d’augmenter progressivement la dose pour obtenir le niveau d’efficacité
précédent ; l’organisme devient capable de supporter des doses du
médicaments de plus en plus importantes.
• La tolérance à un médicament peut survenir très rapidement
(tachyphylaxie ou tolérance aiguë comme dans le cas de l’éphédrine) ou
elle s’installe lentement après plusieurs doses répétées comme c’est le cas
avec la morphine.
• Les mécanismes de tolérance peuvent relever des perturbations des
paramètres pharmacocinétiques (auto-induction du métabolisme
hépatique) ou de la modification de la sensibilité des récepteurs.
• La tolérance induite par une substance peut s’étendre à des molécules
chimiques apparentées (tolérance croisée).
LA PHARMACODEPENDANCE
La dépendance
• La dépendance est une servitude ou assuétude qui se traduit par des
troubles psychiques, et quelquefois également physiques, lorsque le sujet
dépendant est privé de la drogue. La dépendance n’est pas
obligatoirement associée à la tolérance.
• La dépendance psychique est une pulsion requérant l’administration
périodique ou continue d’une drogue afin de produire un plaisir ou
d’éviter un manque de confort.
• La dépendance physique est un état pathologique résultant d’une
administration continue de drogues se traduisant par l’apparition d’un
groupe de symptômes caractéristiques signifiant le syndrome d’abstinence
ou de privation. Le syndrome de privation apparaît d’emblée lorsqu’on
administre l’antagoniste de la drogue.
• La symptomatologie du syndrome de privation peut présenter les signes
suivants :
– anxiété, agitation, insomnies, larmoiement, agressivité, hallucinations ;
– transpiration, dilatation de la pupille, bouffées de chaleur, tachycardie ;
– crampes abdominales et musculaires, nausées, vomissements, diarrhée ;
– anorexie, déshydratation, perte de poids.
Indice thérapeutique ou
indice de sécurité
Indice thérapeutique ou indice de sécurité
• L’indice thérapeutique est la mesure de l’intervalle entre la dose
thérapeutique efficace et la dose susceptible de provoquer la mort
de l’individu. Il est estimé par le rapport de la Dose qui tue 50 pour
cent d’individus sur la Dose efficace chez 50 pour cent d’individus.
IS = DL1%/DE99%