Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Plan
I. INTRODUCTION 2
II. Définition 3
III. Physiopathologie 3
IV. Manifestations cliniques et biologiques 4
A. Manifestations cliniques 4
B. Portes d’entrée 5
C. Manifestations Biologiques 5
V. CAUSES 6
VI. Diagnostic 7
VII. Traitement
Présentateurs : 8
A. Traitement symptomatique 8
TSAR
B. Traitement étiologique 9
C. Conduite à tenir 11
VIII. Conclusion 12
IX. Référence 13
Choc septiquePage 1
I. INTRODUCTION
Choc septiquePage 2
II. Définition
Le choc septique est une défaillance circulatoire aiguë, entraînant des désordres
hémodynamiques, métaboliques et viscéraux, déclenché par un agent infectieux.
III. Physiopathologie
Le choc septique est un état de choc de type distributif. La physiopathologie du
choc septique, qui résulte de l’invasion de l’organisme par des agents infectieux
(bactéries à Gram négatif et à Gram positif, champignons, virus), est complexe.
Au cours des états infectieux graves, il y a une activation des nombreux
systèmes cellulaires (macrophages, leucocytes, plaquettes, cellules
endothéliales, etc.) et humoraux (complément, coagulation, protéases).
L’activation cellulaire par les produits bactériens, en particulier l’endotoxine,
entraîne la libération de cytokines pro inflammatoires. Parmi celles-ci, le TNFα
et l’IL-1β semblent être particulièrement incriminés dans le déclenchement des
manifestations graves observées au cours du choc septique. Ces cytokines
entraînent en effet la libération de nombreux autres médiateurs : NO (monoxyde
d’azote), molécules d’adhésion, médiateurs lipidiques (PAF), cytokines pro-
inflammatoires (IL6, IL-8, interférons) et des cytokines anti-inflammatoires
(récepteurs solubles au TNF, IL-4, IL10, etc.). L’activation cellulaire et la
libération des médiateurs pro-inflammatoires sont responsables d’altérations
cellulaires en particulier au niveau vasculaire (macro et micro circulation)
entraînant :
• une augmentation de la perméabilité capillaire ;
• une défaillance cardiocirculatoire, qui associe une hypovolémie absolue
(hyperperméabilité capillaire, augmentation des pertes insensibles, troisième
secteur) à une hypovolémie relative par vasodilatation périphérique. L’élément
prédominant est la vasoplégie artérielle et veineuse, qui conditionne le
traitement symptomatique initial (remplissage + traitements vasoconstricteurs)
• Il existe souvent une atteinte myocardique précoce conduisant à une altération
de la fonction systolique ventriculaire. Cette atteinte est réversible.
Choc septiquePage 3
• une modification de la régulation de la perfusion de chaque organe à l’origine
d’une maldistribution des débits sanguins régionaux, entraînant une diminution
de la perfusion tissulaire, une altération de la microcirculation et l’apparition de
dysfonctions d’organes ;
• une activation de la coagulation, conduisant à une coagulation intravasculaire
disséminée (CIVD). Cette CIVD est fréquente (environ 30 % des cas),
d’intensité variable, corrélée à la survenue du syndrome de défaillance
multiviscérale et à la mortalité. Il apparaît actuellement que l’activité pro-
inflammatoire semble localisée au niveau du site infecté et qu’il existe plutôt
une réponse anti-inflammatoire systémique généralisée (concept de
compartimentalisation et décompartimentalisation). Il est difficile de caractériser
en urgence le profil immunitaire d’un patient septique, rendant complexe
l’évaluation de thérapeutiques à visée inflammatoire dans cette situation. Il
existe enfin probablement une composante de susceptibilité d’ordre génétique à
la réponse inflammatoire à l’infection, pouvant expliquer une mortalité
différente chez des patients avec un tableau clinique de gravité identique. [2]
Choc septiquePage 4
Tout état dechoc ne faisant pas la preuve immédiate de son étiologie doit être
considéré dans un premier temps comme un possible choc septique.
B. Portes d’entrée
On sera très vigilant à la recherche de la porte d’entrée qui conditionnera la
qualité du traitement antibiotique et l’ablation éventuelle d’un matériel invasif.
Les principales portes d’entrée d’un choc septique sont les origines pulmonaires
(40 %), hépato digestive (30 %), urinaire (10 %), sur cathéter (5 %), cutanée et
méningée (5 %)
. En cas de choc inexpliqué, on recherchera toujours un foyer pulmonaire par la
réalisation d’un cliché thoracique, une infection urinaire en pratiquant une
bandelette urinaire et un ECBU. On sera attentif à la recherche d’un foyer
infectieux profond vésiculaire, abdominal ou urinaire, en réalisant une
échographie abdominale. Au moindre doute, une ponction lombaire sera
pratiquée et il faudra rechercher de manière systématique des lésions cutanées
de purpura. Dans 15 à 20 % des cas, aucune porte d’entrée n’est identifiable. Il
existe une bactériémie dans 30 % des cas. Environ un tiers des patients
présentant un sepsis ou un choc septique n’auront pas de documentation
bactériologique.
C. Manifestations Biologiques
Manifestations biologiques Sur un plan biologique, on peut noter une
hypoxémie parfois sévère en cas de syndrome de détresse respiratoire aiguë, une
acidose métabolique avec un pH inférieur à 7,38, une réserve alcaline inférieure
à 25, une hyperlactatémie supérieure à 2 mmol/L, une insuffisance rénale aiguë
avec une augmentation de l’urée sanguine et de la créatininémie, un syndrome
cytolytique et rétentionnel, une CIVD (consommation des facteurs de la
coagulation avec un taux de prothrombine abaissé, associé à une élévation du
TCA, une diminution du taux des plaquettes et une fibrinolyse, visualisée par
une augmentation des PDF ou des D-dimères). On note fréquemment une
hyperleucocytose, parfois une neutropénie transitoire. Il existe souvent un
Choc septiquePage 5
syndrome inflammatoire avec augmentation de la protéine C réactive et/ou de la
procalcitonine. L’absence de syndrome inflammatoire n’élimine pas l’origine
infectieuse d’un état de choc septique. [2]
V. CAUSES
Une personne atteinte d’un cancer du sang, comme la leucémie, est plus
susceptible de faire un choc septique qu’une personne dont la tumeur cancéreuse
est solide. Le choc septique est habituellement causé par des bactéries. Les
bactéries peuvent entrer dans le sang par des dispositifs médicaux comme les
cathéters et l’équipement intraveineux. Elles peuvent aussi le faire lors
d’interventions médicales ou chirurgicales.
Le choc septique peut aussi être causé par des champignons ou des virus.
Un système immunitaire affaibli peut mener vers la sepsis. Certains cancers
risquent d’affaiblir le système immunitaire. Il peut aussi être affaibli par la
chimiothérapie et d’autres médicaments administrés pour traiter le cancer
comme les corticostéroïdes.
Certains cancers et leurs traitements peuvent mener vers la neutropénie, soit une
baisse du nombre de neutrophiles. Les neutrophiles sont un type de globule
blanc qui aide à défendre le corps contre les bactéries et les champignons. La
chimiothérapie et la radiothérapie peuvent causer la neutropénie. Les germes
responsables :
Choc septiquePage 6
La toxine est une endotoxine (lipopolysaccharide). Les cocci Gram positif les
plus fréquemment retrouvés sont le pneumocoque, le streptocoque, le
staphylocoque… La toxine correspond dans ce cas à une exotoxine et
un antigène de paroi.
VI. Diagnostic
Deux types de chocs septiques sont décrits :
● un choc « chaud » avec :
o hypotension, tachycardie, oligurie,
o extrémités chaudes, rouges, veines dilatées,
o une agitation, des troubles de la vigilance,
o une polypnée,
o de la fièvre ou hypothermie, des frissons
o un syndrome hémorragique.
● un choc « froid » où l'on retrouve des marbrures, et les extrémités sont
froides.
Choc septiquePage 7
Infectiona, documentée ou suspectée, et ce qui suit :
Critères généraux
• Fièvre (température centrale > 38,3 °C)
• Hypothermie (température centrale < 36 °C)
• Fréquence cardiaque > 90 min-1 ou > 2 DS au-dessus de la valeur normale pour l’âge
• Tachypnée
• Syndrome confusionnel
• Œdèmes ou balance liquidienne positive (> 20 mL/kg en 24 heures)
• Hyperglycémie (glycémie > 120 mg/dL ou 7,7 mmol/L) en l'absence de diabète
Critères inflammatoires
• Leucocytose (GB > 12 000 µL-1)
• Leucopénie (GB < 4 000 µL-1)
• Compte leucocytaire avec plus de 10% de formes immatures
• Protéine C-réactive plasmatique > 2 DS au-dessus des valeurs normales
• Procalcitonine plasmatique > 2 DS au-dessus des valeurs normales
Critères hémodynamiques
• Hypotension artérielleb (PAS < 90 mmHg, PAM < 70 mmHg, ou une diminution de PAS
> 40 mmHg chez l’adulte ou de PAS < 2 DS au-dessous de normale pour l’âge chez l’enfant)
• SvO – 2 > 70% b
• Index cardiaque > 3,5 L.min-1.M-2b
Critères de dysfonctionnement d’organe
• Hypoxémie (PaO2/FIO2 < 300)
• Oligurie (urine produite < 0,5 ml/kg-1/h-1 ou 45 mmol/l pendant au moins 2 heures)
• Augmentation aiguë de la créatininémie > 5 µg/ml
• Coagulopathie (INR > 1,5 ou TTa > 60 sec)
• Iléus (absence de bruits hydro-aériques)
• Thrombopénie (compte plaquettaire < 100 000 µl-1)
VII. Traitement
• Hyperbilirubinémie (bilirubine totale > 40 mg/l ou 70 mmol/l)
Critères A.
de perfusion
Traitementtissulaire
symptomatique
• Hyperlactatémie (> 1 mmol/l)
VII- TRAITEMENT
A-Traitement étiologique
Le sepsis et le choc septique sont des urgences médicales, IL est recommandé
que le traitement et la réanimation commencent immédiatement.
Il faut tout d'abord favoriser le transport en oxygène (ventilation : oxygène au
masque, voire intubation trachéale si nécessaire), maintenir un taux
Choc septiquePage 8
d'hémoglobine supérieur à 10 g/dl), corriger les troubles métaboliques
(correction d'une acidose (maintenir un pH supérieur à 7,2), correction
d'une hyperglycémie).[5]
l’ hypoperfusion induite par le sepsis recommande l’administration d’au moins
30 ml/kg de fluide cristalloïde pendant les 3 premières heure. Le remplissage
vasculaire doit aboutir à une pression artérielle moyenne de (MAP) supérieure à
65 mm Hg ainsi on aura recours à l'utilisation de catécholamines pour leurs
effets vasopresseurs. La noradrénaline est habituellement utilisée en première
intention. La vasopressine permet parfois de diminuer les doses de
noradrénaline. [6]
Le remplissage vasculaire pourra être poursuivi sous couvert d'une évaluation
hémodynamique plus ou moins complexe.
Les corticoïdes sont employés de manière relativement courante, même si leur
efficacité reste controversée.[7] L'éritoran, un antagoniste du TL R4, semble
avoir un certain intérêt.
B-Traitement étiologique
Il s'agit du traitement de l'infection responsable par :
● l'utilisation d'antibiotiques probabilistes dans un premier temps, choisis en
fonction du foyer infectieux suspecté, du terrain, de facteurs de risque
éventuels de résistance aux antibiotiques, de l'écologie du service en cas
d'infection nosocomiale, mis en route après les prélèvements
bactériologiques.[8]
● puis par une antibiothérapie adaptée aux résultats bactériologiques
(antibiogramme) des différents prélèvements réalisés,
● éventuellement, traitement chirurgical urgent si celui-ci est nécessaire voire
indispensable à l'éradication du foyer infectieux.
● Tableau 2 : Terminologie importante pour les recommandations des
antimicrobiens [10]
Choc septiquePage 9
empirique définitive d’un pathogène antimicrobien. Le traitement empirique
peut être à spectre unique, combiné, ou large, et/ou de nature à
plusieurs médicaments.
Traitement Le traitement ciblant un pathogène spécifique (généralement après
ciblé/définitif identification microbiologique). Le traitement ciblé/définitif peut
être simple ou combiné, mais n’est pas destiné à être à large
spectre.
Thérapie à large L’utilisation d’un ou plusieurs agents antimicrobiens avec
spectre l’intention spécifique d’élargir la gamme des pathogènes potentiels
couverts, généralement durant le traitement empirique (par ex.,
piperacilline/tazobactam, vancomycine, et anidulafungine ; chacun
utilisé pour couvrir un groupe différent de pathogènes). La thérapie
à large spectre est typiquement empirique puisque l’objectif
habituel est d’assurer une couverture antimicrobienne avec au
moins un médicament lorsqu’il y a une incertitude sur le pathogène
potentiel. De temps à autre, le traitement à large spectre peut être
poursuivi dans une phase de traitement ciblé/définitif si plusieurs
pathogènes sont isolés.
Polychimiothérapi Un traitement avec plusieurs agents antimicrobiens pour livrer
e un traitement à large spectre (c’est-à- dire pour élargir la
couverture) pour un traitement empirique (c’est-à-dire où le
pathogène n’est pas connu) ou pour potentiellement accélérer la
clairance du pathogène (polythérapie) par rapport à un ou
plusieurs pathogènes où le ou les pathogènes sont connus ou
soupçonnés (c’est-à-dire pour à la fois le traitement ciblé et
empirique). Ce terme inclut donc une thérapie combinée, ou
polythérapie.
Polythérapie L’utilisation de plusieurs antibiotiques (généralement de classes
mécanistes) avec l’intention spécifique de couvrir le ou les
pathogènes connus ou soupçonnés avec plus d’un seul antibiotique
(par ex., piperacilline/tazobactam et un aminoglycoside ou
fluoroquinolone pour les pathogènes gram négatifs) pour accélérer
l’élimination des pathogènes plutôt que d’élargir la couverture
antimicrobienne. D’autres applications suggérées de la
polythérapie incluent l’inhibition de la production des toxines
bactériennes (par ex., clindamycine avec bêtalactamines pour le
choc streptococcique toxique) ou des effets immunorégulateurs
Choc septiquePage 10
(macrolides avec une bêtalactamine pour la pneumonie
pneumococcique).
C. Conduite à tenir
Choc septiquePage 11
• Administrer un traitement anti-infectieux précoce : dans l’heure d’admission
du patient.[9]
VIII. Conclusion
Choc septiquePage 12
IX. Référence
1. ATIH - Pôle Nomenclatures : Les mises à jour de la CIM-10, 2010
2. Choc septique : http://www.cnerea.fr › livre-masson-2015 › cardio
réponse inflammatoire systémique (SRIS), sepsis et choc septique.